Ah bah ça, faut le dire, un épisode absolument... Légendaire (au sens large comme au sens figuré) !
En même temps avec un tel pitch... C'était nécessaire de pas se rater. Mais pour le coup cet épisode se classe très clairement comme probablement le meilleur de la saison (même si j'avoue que Mr Parker Cul de Sac reste pour moi un des meilleurs de la série entière donc difficile de départager) et rentre dans le palmarès déjà glorieux de la série. Et comme chaque saison dans LOT, un final en 2 épisodes qui commence avec celui-là.
D'ailleurs un épisode moins fun que je l'imaginais aux vues de son pitch... Mais clairement beaucoup plus épique, dramatique et émotionnel. Et ce n'était que pour le meilleur, car la cohésion entre l'humour et les émotions était parfaite ! Clairement, une grosse grosse mention spéciale à
John, Astra, Ava, Sara et Old Zari, véritables 'stars' (sans mauvais jeu de mot
) de l'épisode.
Mais comme je le disais pour l'épi de la semaine dernière, cet épisode, c'est ainsi l'épisode 'momemtum' de cette saison, mais au final de la série. Qui prouve que LOT est une série anthologie, où l'anthologie n'est pas dans le changement de personnage mais dans le changement des voyages/du thème, et que le thème cette année c'est le voyage audiovisuel et culturel et méta, où ici le voyage devient... Littéral. Friends, Star Trek, Downtown Abbey, 1984, Mr Rogers Neiborhood... Réussir une telle symphonie scénaristique sans se casser la gueule, c'est digne d'un immense respect.
Et en plus avec un sous texte intelligent et révélateur (qui quote limite Orwell) sur le potentiel gâché de la série et même de la télévision, le revers de la médaille des médias, et EN PLUS avec comme d'habitude une excellente dans l'écriture de répliques et situations mémorables (pour une fois je vais pas citer car quasi 95% de répliques de l'épisode sont excellentes, aux nombreux sous textes et hilarantes, aller si quand même une :
Mick avec ses cheveux qu'il adore, référence à la saison 4 où il disait vouloir pousser des cheveux pour ressembler à Fabio ), ça n'a pas de prix...
LOT est une série beaucoup trop en avance sur son temps. Qui brille par son écriture plus profonde, référencé et intelligente qu'elle n'y paraît. Mais qui est beaucoup trop prise au premier degré, parce que ça reste majoritairement comique, c'est la CW, "c'est un truc de super-héros", et que la mise en scène et la photographie ne sont pas non plus très très soigné (là où pour Doom Patrol on est sur le même niveau mais vu que c'est techniquement déjà plus travaillé il y a une meilleure reconnaissance), ce qui l'empêche d'être apprécié, et suivi à sa juste valeur.
LOT, au final, c'est le saint Graal de la CW, une création qui pourrait être diffusé sur des chaînes de hauts standards, une création qui se voit être au final LA série publique de la décennie, unique en son genre et qui propose véritablement un style scénaristique nouveau (sans citer les trop nombreuses situations cohérentes et invraisemblables qui en font son charme, qui d'autre peut prétendre au titre de série d'anti-anthologie révolutionnant le genre du super-héroïsme, de la science fiction, de l'historique, du fantastique, de l'horrifique, etc... De tous les genres majeurs (sauf ceux par encore exploré)... en même temps ? Qui ? Hier c'était Doctor Who, aujourd'hui et surtout je l'espère, demain, ça sera LOT), et seul les scénaristes en voient le potentiel, ce qui les amènes à des messages subliminaux dont cet épisode fourmille.
C'est pour ça qu'au final aussi top cet épisode était-il, il laisse ce même goût doux-amer comme le dit le boss face à cette intense réflexion sur le cœur même de la série. Cet épisode, c'était le Never Ricking Morty de LOT, un aveu/retour critique/message subliminal sur leur propre création des créateurs de la série (encore plus probant quand c'est réalisé et écris par Guggie cette fois, un des co-créateur de la série).
En tout cas il est clair pour moi qu'avait l'équilibre idéal qu'avait trouvé cette saison, son thème et ses enjeux, elle est déjà ma favorite...