C’est une bonne surprise.
Et c’est plutôt chouette.
A noter que je n'ai jamais lu quoi que ce soit sur Shang-shi à part quelques partenariats avec l'Araignée et la Chose, donc s'il y un souci avec l'adaptation, je ne m'en rendrai pas compte.
Je l'ai vu en Vost (attention la vo est à 70 pour cent chinoise).
Alors j’ai pas mal de problèmes avec pas mal de choses dans le film mais dans l’absolu ça reste un film bien plus sympa et rafraichissant que celui sur la Veuve. D’ailleurs mon avis rejoint en pas mal de points celui d’Eagle.
Je note tout de même que parmi mes connaissances, il y a eu des problèmes avec Katy la pote soi-disant rigolote de Shang qui a causé une profonde détestation. Et c’est vrai qu’elle est pénible (et qu’est-ce qu’elle est bruyante). Le genre de perso tête à claques qui va beaucoup jouer sur la perception du film. Le style Marvel/Disney atteint clairement ses limites avec ce genre de persos calés là pour être la caution marrante et dédramatiser les enjeux avec une vanne. Dans son cas, les vannes sont rarement marrantes mais son alchimie avec Shang fonctionne, on peut les accepter comme potes se connaissant depuis longtemps.
Pour ma part, c’est surtout ce qu’elle devient qui m’embête. On a déjà droit à la soeur de la Panthère noire qui m’a saoûlé tout le film avec ses remarques pas drôles et son côté déesse qui sait tout, là on nous refait le coup avec un personnage pot-de-colle chiant qui reste là tout le temps même quand elle n’a rien à y faire et en plus dans le dernier acte
ils la justifient ce qui veut dire qu’on va devoir se la taper dans toutes les itérations de Shang-shi et c’est pas une bonne nouvelle.
Cela s’inscrit dans la politique de terreur des reproches possibles de Disney: on n’a pas le droit d’avoir un protagoniste mâle héroïque si y’a pas une nana avec.
Et dans le même ordre d’esprit mon deuxième énorme reproche est pour le dernier acte.
Jusqu’ici le film était chouette, on a une bonne histoire de filiation, de perte, du parkour-fu,
Trevor, des trouvailles graphiques très jolies qui viennent sauver une mise en scène bien fade et trop éclairée. Et puis boum, le vilain
pète la porte et sort la bestiole. Car c’est une bestiole qui ne ressemble à rien et surtout pas un dragon. Pourquoi? Parce que ça va pas non? Un dragon ne peut pas être un vilain si on veut vendre le film aux chinois!
Donc on a un splendide chouette dragon gentil façon chihiro et une dégueulasserie sans nom qui ressemble encore moins à quelque chose que le lézard de webb. On est au niveau de la créature du Beowulf avec Christophe Lambert tellement c’est une bouillie de design spécialement conçue pour ne froisser personne et que ça ne ressemble à rien. Une catastrophe graphique.
De plus, dans cette séquence, on se retrouve encore avec un effet
BWidow où on est dans un film mesuré, c’est du kung-fu mais amélioré façon bd (avec des anneaux de pouvoir en plus et un ancien village caché qui ases trucs à lui) et ça reste raisonnable au niveau des enjeux... et non, le film de kung-fu ou d’esiponnage ne suffit pas, il faut un gros truc stupide à la fin, et après la station céleste qui s’effondre, voici la bestiole dégueu qui apparaît. bref, c’est mauvais, je n’ai pas du tout aimé ce passage qui n’a rien à faire là et qui entache le film.Comme je l’ai dit, la platitude de la mise en scène est sauvée par les chorégraphies de combat assez chouettes même si j'ai eu peur des ralentis lents avec la scène de danse-fu du début. Heureusement le reste est rapide, l'action est lisible comme on le fait lorsqu’on est compétent et que les acteurs sont capables de prouesses acrobatiques et martiales et qu’on veut les mettre en valeur (c’est pas Iron fist, quoi).
L’histoire en elle-même est assez classique pour qui a vu un film avec un fils de mafieux dedans: il veut partir, il se fait rattraper et doit trouver sa place. Là, on y ajoute
une soeur (parce que c’est obligé), une mère disparues pour le drame, on y croise rapidement Wong et Blonsky, et on relance la légendes des dix anneaux pour faire entrer au forceps Iron man 3 et le court-métrage suivant dans le même monde que Shang-shi en se moquant du nom mandarin (blague qui ne fonctionne pas en français puisque le mandarin est une langue officielle chinoise) et en recasant Trevor avec un Kinglsey qui s’amuse bien à cabotiner en imitant Bill Nighy dans Still crazy.J’ai eu moins de problèmes que d’habitude avec l’affrontement final
des persos entre eux avec les mêmes pouvoirs parce que, ben c'est du kung-fu (ou dérivé) comment faire autrement... jusqu'au moment que j'ai trouvé moyen de la passation des anneaux où on a un anneaux contre anneaux. Bof.
J’aurais vraiment préféré qu’il ne les accepte pas et les balance à la flotte, où les détruise, mais bon, pour intégrer Shang-shi au mcu, il faut qu’il ait des pouvoirs spectaculaires (comme les nouveaux pouvoirs du costume de la panthère pour qu’il ne soit pas juste un bon combattant sinon il sera moqué comme l’ont été la Veuve et Neunoeil). Là, on touche à l’autre souci des anneaux qui font un peu ce qu’ils veulent quand le scénariste en a besoin sans jamais que ce pouvoir ne soit vraiment défini ou limité. Moi, j’aime bien la contrainte, j’aime bien quand on me dit que chacun des anneaux a une action, qu’ensemble ils en ont une autre etc et ainsi je peux avoir peur pour le héros qui ne peut activer el bon ou aligner ensemble les bons anneaux tout ça tout ça, jusqu'au moment où il en le peut! Et là, joie. Un peu comme les gemmes du pouvoir, tiens, chaque couleur a un pouvoir et attendre l’assemblage sur le gant, c'est mieux que de pouvoir tout faire dès le début.En dehors de cela, (et oui, ça fait beaucoup), j'ai apprécié pratiquement tout le film (sauf la toute fin
avec la bestiole) , l'évolution du héros et le parallèle avec sa soeur, le Richard Berry chinois fait un bon vilain (dès le début du film j'ai trouvé qu’il ressemblait à Berry et je suis resté bloqué dessus, je sais j'ai des idée à la noix
) et Michelle Yeoh fait toujours un bien fou à voir dans film d’arts martiaux.
Visuellement, y’a de jolies choses comme la baston dans l’immeuble devant un moniteur géant qui change la couleur de la scène selon les images diffusées qui est l’un des rares moments de réal bien vu qui ne doit rien au chorégraphe car si c’est une bonne bagarre, c’est son contexte qui la différencie, ou au dessinateurs et infographistes qui ont crées les concepts-arts
(la découverte des jolies créatures du village, la carte). Bon en même temps si ce sont les même qui ont fait
la créature finale, ben, ils sont pas toujours bons.
La b-o est assez oubliable pour moi, j'ai juste retenu la chanson de toute fin qui est toujours un plaisir à écouter dans une salle de ciné avec du gros son et comme c'est parfait pour rester pendant le générique.
La scène in-gén est intéressante pour le positionnement dans le mcu, mais un peu longue, la scène post-gén n’a aucun intérêt. C’est pas comme si c’était un sujet qui avait un quelconque intérêt ou la réponse à une question.
Bonne surprise car j'y ai pris pas mal de plaisir (la scène du bus est vraiment classe) avec quelques gros points noirs dont, je pense, on ne se débarrassera jamais (volonté de boursoufler le récit pour “faire Marvel”, données géo-politoco-sociales de Disney).
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