de Azarion » Lun 31 Juil 2023 03:12
2017, j'ai souvenir d'un bilan consensuel un peu amer, tout de même, par le fait que ça commençait à faire beaucoup.
Et effectivement, dans un second temps, que cette quantité était pas particulièrement méritée au vu de la qualité des films.
GdG Vol 2 avait pas autant convaincu que le premier, malgré l'appréciation générale ; Homecoming avait divisé sur les canons qui définissaient un Spider-Man ; et Ragnarök avait carrément schizophrenisé Thor et sa communauté.
Aussi, le cumul des trois films tendait trop vers la comédie, avec trop peu de contrepoids d'un film à l'autre.
Même si on était trèèès loin de la problématique d'aujourd'hui, je trouve qu'on sentait un peu les prémices, la mise en garde du trop-plein.
2018 et 2019 sont tout de suite bien mieux passés grâce à l'événement Avengers 3 et 4 qui mettait fin à la Saga de l'Infini. Donc même quand les projets pas terribles comme Captain Marvel ou Ant-Man 2 sortaient, ça passait sans trop de ronchonnement.
Et puis c'était que le tout début du "trop plein". Y avait que le public cinéphile élitiste pour reprocher activement la surabondance de Marvel. Le grand public comme une majeure partie de mon entourage voyaient toujours un Marvel comme une bonne petite sortie.
Forcément, quand tu persévères sur cette voie avec 3-4 films par an, avec les séries en prime, si, je pense honnêtement que la quantité joue. Indépendamment même des circonstances streaming/covid/confinement, ou de la qualité des projets.
Je pense d'ailleurs que si les gens ont autant accroché au MCU, c'est parce qu'il il fut un temps où c'était une "série" qui ne nécessitait que 4 heures de visionnage, découpés en deux films par an. Et même quand on est passé à trois films, les gens avaient déjà pris le train et savaient qu'on approchait de la "fin".
Relancer la machine avec un rythme encore plus effréné que le sprint final, forcément, ça fatigue psychologiquement. Le suivi de l'allure est beaucoup plus exigeant et le moindre retard cumulé peut, dans un effet boule de neige, faire complètement décrocher.
Mais faut pas se leurrer, la quantité impacte forcément sur la qualité. On le voit rien qu'avec les témoignages de studios d'effets spéciaux, qui nous délivrent des chiures visuelles pas possibles à l'écran juste parce que Marvel charge la mule et provoque des calendriers impossibles à tenir.
Alors j'ose pas imaginer dans les profondeurs de ces coulisses, pour l'écriture, la régie des tournages, la photographie, la composition musicale (bien souvent osef comme dans trop de blockbusters), et j'en passe.
Il faut que Marvel Studios arrive à recréer l'événement. Déjà, en évitant que sitôt un projet fini, on en ait un autre le mois suivant, car la formule devient simplement banale, acquise et donc dispensable.
Ensuite, en se donnant le temps, grâce à cette raréfaction, de peaufiner le travail. Je pense pas qu'on reprocherait autant les clichés de ces films et séries s'ils étaient pas abondants à l'année, et si, indépendamment de la proposition générale, on avait une meilleure exécution à l'écriture, à la mise en scène et aux effets spéciaux.