C’est un Bond donc j’étais très content d’y aller, le noir se fait, je suis toujours content, le barillet me paraît étrange, mais
bon sang oui, y’a plus de sang! Mouais, bon, c’est nase mais pas grave, y'a la petite musique de 007, ça va être bien, et la scène prégénérique elle pète toujours sur une chanson classe, même un Bond raté a toujours un super début.
Et c’est là que je me rends compte que le film va être long.
La scène d’ouverture n’en finit pas, c'est long et chiant, et honnêtement je m’en tape, c’est pas très bien joué et j’attends toujours que le film James Bond commence et on aboutit à une seconde scène d’ouverture qui là aussi est lente mais lente avant de déboucher sur une explosion (enfin!!!) et une poursuite qui connaît des hauts et des bas (un très joli décor qui offre de belles cascades dans les contraintes mais ils veulent jouer avec le décor pour qu’elle soit cool et se foirent en enchaînant des plans incohérents avec le décor et en montrant un peu certains trucs (comme pour les marches)) avec un effet de son assez chouette après l’explosion (l'ouïe de Bond qui revient petit à petit).
Enfin le film est lancé, on a même droit à un moment de réflexion sous les tirs ennemis en profitant du blindage assez chouette. Et oh bonheur, Swann est virée de l’histoire par un plan sympa.Le souci c’est que tout le reste va être pareil. D’interminables scènes censées développer les personnages, mais qui ne fonctionnent pas forcément à chaque fois. Et les 2h45 se font péniblement sentir, je ne me suis jamais autant ennuyé devant un Bond.
Et que malheureusement, ils nous recasent Swann dans l’histoire, mais pas que, non, elle va être le centre de l’histoire pour une de ces bêtises habituelles de scénariste:
s’ils avaient juste causé deux minutes, c’était réglé, mais non, elle ne lui dit pas parce que...ben rien, y’a pas de raison et après c’est le bazar.Au niveau de l’histoire, ben le vilain n’a pas de plan défini et Malek le joue d’une façon incroyablement monotone. Ca va pas me réveiller, ça. Donc son "plan":
lâcher un virus. Pour quoi? Heu...il est pas content? Ah mais attention, ce n’est pas un virus mais des nanobots donc on est revenu à Genysis ou Gi Joe, là!
Quant au Spectre, la plus grande organisation criminelle, fondation de l’ennemi typique de Bond tellement iconique qu’elle a été parodiée jusqu’à plus soif par tout le monde de MASK à Inspecteur Gadget en passant par Austin Powers...et ben, ils sont tous nases et expédiés en deux coups de cuillers à pot par leur propre incompétence. Mais que c’est con!
Malgré ces passages extrêmement mauvais nous avons de très bons moments: le début de Cuba avec le meilleur personnage de l’ère Craig (et loin devant Bond lui-même) avec Félix et une nouvelle venue Paloma qui en dix minutes impose le meilleur personnage de tout le film hormis Félix
(là encore une faillite du scénar: pourquoi ces deux persos malins se font blouser comme ça par le type le plus évident du monde joué comme une quiche par acteur lambda n°15?).
Le second bon moment est la superbe poursuite qui donne la scène de la forêt (aux féroés?). Celle-là, elle est grandiose (et comme elle fait suite à beaucoup d’ennui, ça tombe bien)
avec une mise en place de la poursuite dans un sacré décor puis une accélération, et une impression qu’ils ne pourront jamais s’en sortir, un peu atténuée par le fait que certains véhicules disparaissent étrangement, sans raison vers la fin de la poursuite alors qu’ils étaient plus nombreux. Et juste après, ils se cachent dans une forêt superbement éclairée pour un jolie moment de tension. Deux oasis du Bond que j’espérais voir dans un désert d’ennui. Et après ces deux scènes, ben vous pouvez éteindre la tv, y'a plus rien à voir et vous vous éviterez un mal de crâne.
Félicitations donc à l'équipe de cascadeurs qui ont fait du très bon boulot avec des cascades qui sonnent réelles, qui font mal, qui respectent à peu près la gravité et qui en imposent sérieusement. Ils sont les seuls à sortir du film grandis.
Bon, mettons les pieds dans le plat: le film repose sur
l’histoire d’amour Bond-Swann. Et il nous collent des flash-backs pour ça pour l'historique de Swann donc je me bats les steaks au possible)Le problème c’est qu’ils n’ont aucune alchimie. On est très loin de Bond-Vesper. Ce qui passait dans Spectre parce que ça semblait une histoire sans lendemain rythmée par de l’action et qui aurait dû se terminer à la fin de ce film devient la plus grande histoire de Bond ce qui ne colle pas avec la faiblesse de leurs interactions et l’incapacité de Seydoux de susciter de la sympathie avec son personnage têtes à claques.
Pourquoi en allant voir Bond censé me donner de l’espionnage et de l’action je me retrouve avec un drame sur le manque de confiance dans un couple parsemé d’une ou deux poursuites? Et pourquoi sur 2h45?
Pourquoi si peu d’imagination dans le vilain et l’histoire en entier?
Même le repaire du vilain est sans imagination,
c’est un bunker tout gris: super. L’image peine a être jolie, elle bénéficie de certains décors naturels superbes et mis en valeur mais dès qu'on est en intérieur c'est moche (le bunker, en même temps va filmer du gris), le générique est lui aussi terriblement ennuyeux et mou (j’attendais l’explosion bondienne et les cuivres pour cette chanson mais non, elle donne le ton de l’ennui que procure ce film),
A la fin,
Bond se fait tuer (ben oui, pourquoi pas) et y’a la phrase james bond reviendra à la fin du film, ça ne pourrait pas être plus stupide. Je viens de voir le personnage central de ton univers mourir mais non, il va revenir ou comment se ficher de la tronche du spectateur..Le film ne m’a pas énervé ni rien, je me suis juste bien fait chier devant sa monotonie, ah ben voilà rami malek est parfait il personnifie ce film: lent, monotone ultraexplicatif sans qu’on ne comprenne rien à son plan (un comble), sans émotion et donc barbant.
Ah oui, apparemment Bond aurait une fille. Bon, mais il s’en fout, il n’a aucune réaction, pourquoi j’en aurais une, moi?Du coup,
Bond meurt. Donc plus jamais il n’y aura un autre film avec James Bond. Ou alors le Bond de Craig est une poche du multivers avec un début et une fin. Mais si c’est pour se taper un film avec la nouvelle 007, ce sera sans moi, tellement elle est nase dans ce film. Attention, je trouve cela logique que le personnage existe, Bond avait disparu, le numéro est réattribué, par contre pourquoi ne pas la faire aussi cool que Paloma, ou que ce soit Paloma au lieu de cette incompétente qui ne sert à rien à part la ramener.Bon, en plus, on se tape le cliché typique,
on place discrétos un perso gay pour faire croire qu’on est à la page de 2021 avec Q, là, ça se voit que c’est vraiment fait pour cocher la case quotat, c’est pathétique. Ca ressemble à du placement de produit.Bref un film beaucoup trop long, beaucoup trop lourd dans toutes ses intercations humaines foirées, qui cherche à tout prix à procurer une émotion qui n'arrive jamais tellement elle est forcée en se prenant beaucoup trop au sérieux et en tombant souvent à côté et qui m'a complètement largué tellement je me suis ennuyé (ai-je dit qu'il était très très long et monotone?). Un des pires Bond seulement sauvé par ses cascades sur la lancé du médiocre Quantum. A l'arrivée Craig aura fait deux bons films avec Casino et Skyfall, un moyen avec Spectre et deux mauvais. Un score moyen donc.
S’ils font un spin-off sur Paloma mouais peut-être, s’ils refont un film James Bond, va falloir être incroyablement convaincant et sortir la plus grande bande-annonce de tous les temps parce que pour le moment, ils m’ont perdu comme public(et pourtant je suis un grand fan de la saga). Sauf si c’est Edgar Wright qui le fait et que ça s’appelle
Bond of the dead.