Bon, comme je vois qu'aucun topic n'a été ouvert pour la série, j'ouvre les hostilités pour mettre un peu plus en lumière ce bijou qui mérite tellement qu'on en parle...
Dark, ça parle de quoi ?
Wingen, une petite et paisible bourgade allemande, voit son quotidien chamboulé quand un enfant disparait. Mais très vite les habitants vont découvrir via l'enquête que la petite ville a bien des secrets, des secrets de longues dates qui vont tous les impacter à une échelle qui va au delà du toutes les croyances.Au premier abord là comme ça,on s'imagine une bonne série de serial killer comme on en voit 50 000, mais en fait non !!! et là, faut s'accrocher à son fauteuil, parce qu'en fait on est sur de la pure SF avec en sous-titre "voyages temporels" de niveau 5 !!!
à la sortie de la première saison j'avais eu le plaisir de découvrir ce petit programme Netflix qui évidemment ne payait pas de mine, puisqu'allemande et donc forcément, c'est pas sur l'Europe que la plateforme capitalise le plus. Mais là déjà, tu sentais que les showrunners envoyaient du lourd pour un programme qui s'annonçait à la fois riche et palpitant.
A la saison 2, à peine 5' du premier épisode que j'avais déjà perdu le fil de la première vue un an plus tôt. du coup j'avais mis en stand-by, préférant attendre la sortie de la saison 3 (l'ultime) pour tout voir d'une traite. Après 3 jours de visionnage de l'intégralité du programme, que dire de plus ???
QUELLE GIFLE !!! MAIS QUELLE GIFLE !!!et dire que le monde s'extasie devant le néant de séries comme The Mandalorian, tandis que les européens trouvent le moyen de pondre des bijoux d'écriture comme Dark, construits de mains d'orfèvres et d'horlogers. bien plus qu'une série, Dark est une combinaison de puzzle et labyrinthe interactif pour le spectateur, 26H de programme, et 26H de questionnement perpétuel où tout, même le plus petit détail, compte depuis le début (jusqu'à une étiquette made in China sur un simple vêtement), et ce jusqu'à la fin !
et c'est sans oublier le travail de casting incroyable, dont chaque acteur transpire l'émotion (bordel, même avec un gros maquillage quand
Adam s'apprête à enclencher le levier qui provoquera la mort de Martha, l'émotion dans ses yeux...). d'ailleurs, les casteurs peuvent être salués pour leur travail, car si le programme nous propose des personnages à plusieurs étapes de leur vie, les ressemblances et mimics faciales sont frappantes de similarité.
Mais Dark, c'est aussi une expérience auditive,avec des thématiques qui lorgnent autour de Hans Zimmer et parfois Vangelis, avec des accents baroques et punk, ou simplement axée sur de douces vocalises en solo. Et comment ne pas évoquer l'incrustation musicale à 10' de la fin de chaque épisode sur des morceaux de choix... juste génial ! surtout quand on sait qu'ils accompagnent souvent un twist général palpitant.
alors effectivement, on n'est ici clairement pas devant un programme à mettre entre les mains de tous, ça pêtarade pas sous un déluge d'action, c'est lent et à 95% articulé autour de dialogues et contextes, mais si on prend son temps de bien comprendre, et surtout d'accepter de comprendre, le voyage en vaut la chandelle et promet de rester en mémoire pour un sacré bout de temps. plus complexe par ses propositions contextuelles de déconstruction et son nombre très conséquent de personnages que par son scénario finalement, Dark est de toute évidence une série phare comme on n'est pas prêt d'en revoir de sitôt, et qui met clairement à l'honneur le voyage dans le temps sans le bafouer, s'appuyant sur des oeuvres SF majeures plus ou moins connues, qui vont de Matrix à Predestination (que je recommande vivement).
Mais surtout, adeptes de twists et autre rebondissements, Dark est fait pour vous, proposant des effets de surprise perpétuels, même si certains indices peuvent amener à quelques prévisibilités.
seul point à déplorer, quelques questions restent sans réponse hélas... ce qui n'empêche pas l'ensemble de frôler la perfection dont je serais assez fana de discuter avec ceux qui l'ont vue.