Grosse déception pour moi. Alors, d'habitude, j'adore les Wachos (fan de la trilogie "Matrix" et bien kiffé leur "Speed Racer" et "Cloud Atlas"), cette fois, ce "Jupiter Ascending" c'est un peu un "retour à la réalité" : j'ai cru comprendre que c'était leur première oeuvre de commande, la Warner est venu les trouver avec ce projet qui trainer dans les tiroirs depuis longtemps.
Ca expliquerait pourquoi "Jupiter Ascending" donne l'impression de recycler les mêmes figures de style que leurs précédents films : en clair, la Warner s'attendait à ce que les Wachos leur pondent un nouveau "Matrix" à la sauce space-opera cette fois. Le problème ? Cela se voit trop justement et le plus souvent, on est plus à la limite de l'auto-plagiat que de la simple référence ou clin d'oeil, comme les Wachos nous ont habitué.
Alors, pêle-mêle, on retrouve :
- Si Anderson/Néo est censé être le stéréotype de yuppie, mais mal dans sa peau parce que, dans le privée, c'est un hacker, qui a du mal à gérer les deux aspects de sa vie, Jupiter Jones est une femme de ménage (??!! Oui, Mila Kunis incarne donc une femme de ménage... qui se lève déjà toute bien maquillée, comme dans les teen show made in CW), qui déteste sa vie et a une passion inassouvie (elle n'a pas les moyens d'acheter une longue-vue) pour l'astronomie.
- Néo et Jupiter sont tous deux des êtres promis à un prodigieux destin : l'un est donc l'élu qui doit sauver l'humanité, l'autre, eh ben, qu'une princesse qui se retrouve avec la Terre à protéger (si j'ai bien capté l'enjeu du film, en gros, la Terre est une propriété d'un peuple Alien et Jupiter la reçoit comme un "héritage"..)
- Dans les Matrix, l'intrigue principale était la guerre humain-machine et la thématique devenait plus complexe parce que tout manichéisme était balayée dès le second opus (les machines éprouvant des émotions, donc qu'est-ce qui les différencier des humains) ici, nous avons affaire à un conflit entre différentes familles aliens pour savoir "à qui doit revenir la Terre ?".
- Sans compter le cheminement de Jupiter Jones qui retrouve en Caine et Sean Bean, comme des "clones" narratives de Morpheus et Trinity.
Le seul truc c'est que les précédents films des Wachos s'appuyaient sur un visuel "fort" (ils ont quand même été chercher des dessinateurs de comics pour leur storyboard) alors qu'ici, tout paraît bâclé comme si les deux Wachos ne faisait qu'exécuter la commande sans conviction : on leur a filé le projet "Jupiter Ascending" et ils ont appliqué la même structure narrative de "Matrix" pour ne pas se fouler, sans se donner la peine de donner une vraie identité visuelle à l'ensemble.
Heureusement, il y 3/4 scènes d'action qui déchirent bien, mais venant des Wachos, c'est bien le minimum syndical qu'on était en droite d'attendre d'eux.