"So I don’t have any comment on that specifically. I think with “Tenet” we should judge this based on our decision-making on “Tenet,” which is: We believe in the theatrical business. We’re excited to partner with Chris Nolan to get “Tenet” out in theaters first and foremost."
"And then of course, it will be in another formats, in other venues, that are not theatrical. But I think, if you look at our behavior, we’re believers in the theatrical experience, and are also of course in very close communication with everyone in the exhibition industry, about the topic of windows and about how we can collectively serve consumers in the best way possible going forward."
"So I know it’s a pretty provocative topic, and I get that and it’s very understandable. But at the end of the day, I’m excited about it, and I’m leaning into it."
J'assiste de manière immersive au début du film Tenet. La scène se déroule au niveau de la rampe d'entrée d'un avion-cargo modifié, style le Zephyr One dans Agents of S.H.I.E.L.D. Au centre, un pistolet tourne sur lui-même, enfermé dans un caisson transparent. Cela signifie que le processus temporel - l'inversion ? - est en cours. Tirés à quatre épingles comme des agents secrets, Leonardo DiCaprio, Daniel Craig et Ryan Gosling montent à bord et je suis très impressionné. C'est un vrai money shot qui se repose entièrement sur le casting. Ils rejoignent Joseph Gordon-Levitt. Tom Hardy fait partie de la distribution, mais il est absent. Les agents reçoivent tous un SMS sur leurs portables futuristes. Ils sont confus par le message qu'ils viennent de recevoir. Craig est le dernier à sortir son téléphone, expliquant au passage qu'il n'est pas habitué à utiliser un appareil de ce type. Il reçoit un message différent des autres : l'argent a été transféré sur son compte. Alors qu'il dégaine son arme, on comprend qu'il a pour mission de tuer les autres agents. Il abat un à un ses collègues, à l'exception d'un seul, qui parvient à s'engouffrer à l'intérieur de l'avion (Gordon-Levitt ou Gosling ?). Craig le poursuit et le coince dans une pièce semblable à un laboratoire. L'agent en fuite devient invisible, mais Craig parvient à le repérer en le coinçant contre un mur avec les pieds d'une chaise. Ils discutent. Craig a été recruté par l'agent embroché : "Tu étais le meilleur d'entre nous. Pourquoi tu as fait ça ?" Tout cela était un test soumis à Craig, mais jamais ils ne pensaient qu'il irait jusqu'au bout. Cela provoque une boucle temporelle aux conséquences imprévisibles. Ainsi, un plan bref montre les visages des agents se superposer et fusionner à toute vitesse.
"I had started on it a year ago, so I was pretty deep into it, and fortunately for everyone, we were able to finish it. Most of the music that we created for this movie was music that I could do at my studio and in my computer."
"I actually brought my studio with me back home, and worked from my bedroom for three months, and it did work out really well," he concluded, before hyping the mysterious sci-fi movie."
"It’s definitely been interesting to see how it all develops, and out of everything I’ve worked on, this is definitely an experience that you need to have in the theater. [Every] time I’ve seen this movie, it just blows me away. There’s so many levels to it, and so much to take in. I can’t wait to see how people react to it."
Blockbuster exigeant et complexe à une époque où les spectacles-rois de Disney/Marvel misent sur la simplicité et l’immédiateté, TENET apparaît comme une réaction, épidermique et jusqu’au-boutiste, de Chris Nolan, qui mène ses mécanismes et thématiques à leur paroxysme. À l’instar de ses héros qui depuis MEMENTO ont souvent cherché à retrouver ce qu’ils ont perdu, le cinéaste court après un cinéma qu’il aime, en voie de disparition. Avec TENET, véritable film-somme – MEMENTO usait de l’inversion d’un plan dès son introduction, pour ne citer qu’une passerelle évidente –, Nolan opère peut-être, de son plein gré, son propre enfermement. Un enfermement dans ce qu’il attend d’un spectacle populaire – et ses possibles surenchères –, dans ce que le cinéma et le public attendent de lui. Pas sûr que, d’un point de vue industriel, la proposition ne soit pas anachronique. Ou terriblement en avance. Qu’importe : d’un point de vue cinématographique, elle s’avère rudement stimulante.
[...] Nolan réussit son coup : on ressent "l'excitation face à un divertissement à grande échelle", la joie pure de la destruction, le frisson du réel. Le reste du temps, Tenet se repose un peu trop sur les effets du cinéaste, qui n'ont sûrement jamais été aussi visibles : montage alterné, ronde de steadycam... Mais John David Washington représente un nouveau souffle formidable dans son cinéma, en incarnant un héros plus cool qu'à l'accoutumée, qui s'amuse à faire du saut à l'élastique à l'envers et à mettre KO les seconds rôles à l'aide de punchlines bien senties.
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