INFINITE CRISIS: de Geoff Johns, Paul Jimenez et George Perez.
sorti chez Panini en 2011 en édition Deluxe.
Après Crisis On Infinite Earths et Identity Crisis, DC enchaine avec la conséquence sur l'univers de ces deux grands tournants de l'histoire: les terres infinies où vivaient différentes héros à différentes époques (par exemple un Luthor héros et une JLA méchante, une Terre avec un Superman vieux, une à l'époque de l'âge d'or avec la JSA etc..) et qui étaient simplement l'explication de DC aux réalités alternatives ont disparu dans Crisis On Infinite Earth pour ne laisser qu'une seule Terre. Dans Identity Crisis la question du lavage de cerveau des vilains était posée.
Dans Infinite Crisis, suite à ces problèmes, la JLA est dissoute et pourtant la terre unique est attaquée de toutes parts par une légion de vilains et par des OMACS qui veulent contrôler les métahumains pendant que les rescapés d'autres terres observent de loin et ne vont pas tarder à s'en mêler.
Difficile d'en raconter plus sans divulguer la suite mais ce bouquin est vraiment bon. Il n'est pas forcément besoin de tout connaître de DC pour suivre, puisqu'il suffit de savoir qu'avant il y avait des terres multiples et plus maintenant, que Flash (Barry Allen) a disparu lors de la crise des terres infinies, et le reste est résumé dans le bouquin soit directement en flashback dans la bd soit par un résumé au début et ça se comprend très bien, même si c'est toujours mieux d'avoir lu les deux volumes consacrées aux deux autres crises.
Là, pour le coup on a de tout: de l'action avec des tas de combats acharnés, du nombre avec beaucoup beaucoup de héros et de vilains qui apparaissent(et beaucoup que je ne connaissais pas),des nouveautés avec des révélations sur Power-girl et la naissance d'un nouveau Blue Beetle, un grand méchant invincible et dur à tataner, et de la réflexion sur la condition de héros et sur ce qu'ils doivent faire ou pas selon leur puissance (lorsqu'on a le pouvoir de le faire peut-on enlever le libre-arbitre aux gens et les dominer même en pensant que c'est pour leur bien? est-ce qu'un bonheur passé peut revivre?) avec des retournements de situation inattendus mais fondés, un final cosmique impressionnant et un épilogue vraiment bien vu (avec une apparition surprise très marquante).
Les dessins sont au rendez-vous sous l'égide de Georges Pérez, une légende, et de Paul Jimenez, dans un style que j'aime beaucoup et l'équipe qui prend le relais ensuite maintient le niveau.
En clair, une très grande bd à lire et à relire, si c'est réédité par Urban ou si vous la trouvez en occase, courez-y.