Top Ten
par Alan Moore au scénario et Gene Ha au dessin, publié chez Urban.
Un monde où il a fini par y avoir trop de supers, alors on les a tous mis dans la même ville Neopolis et pour y faire régner l'ordre, il faut un commissariat de supers, le Top Ten. Une jeune recrue y débarque et découvre avec son nouvel équipier un gars tout bleu, ultra puissant, invulnérable et avec un rayon qui lui sort de la poitrine la vie de son commissariat dirigé par un chien qui parle, qui se tient debout à cause d'au exo-squelette et qui met des chemises hawaĩennes. Certains agents doivent poursuivre une prostituée alien, réguler les permis des téléporteurs, voire tenter d'éradiquer une invasion de rats atomiques que seuls des chats nucléaires peuvent bouffer dans un appart (et qui finit par une crise des terres infinies après être passée par l'arrivée de chat-lactus (ou rat-lactus, je ne me souviens plus)), ou aller dans un monde parallèle où l'empire romain n'est pas tombé.
C'est le foutoir mais c'est génial.
La chose à laquelle cette série (dont j'ai lu deux tomes types deluxe) me fait penser c'est Hill Street Blues, la grande série policière des années 80 dont j'étais fan et qui avait été rebaptisée Capitaine Furillo à une époque (ça passait sur la 5 puis sur la 3 tard le soir) où l'on ne suivait pas un seul héros mais une ribambelle de personnages tous du même commissariat mais qui alternaient leur importance selon les affaires qu'ils traitaient. Ca commençait toujours avec le briefing du matin puis la journée se déroulait au rythme des problèmes et on finissait par s'attacher autant aux relations entre les personnages qu'aux exploits accomplis.
Là, c'est pareil, le fond est noir, les affaires crades au possible, la ville pourrie, mais dedans il y a des dialogues à l'humour ciselé, des personnages incroyables et des tonnes de références aux super-héros. Les dessinateurs se sont fait un gros plaisir à dessiner en figuration minuscule des tas de symboles de supers héros, des gens plus ou moins costumés comme eux ou des slogans publicitaires (les pantalons gammas pour éviter d'être nu si on se change en hulk, un complément alimentaire logan avec extra-adamantium, les nike recommandées par les "speedsters")et il n'est pas rare de voir un cap, un thor, une fleche noire,etc.. au détour d'un fond de dessin un peu dissimulé et dénaturé).
Franchement, un des bouquins les plus classes que j'ai lu même s'il faut s'y mettre au début avec beaucoup de personnages et même si certains regretteront que les affaires en elle-mêmes ne forment pas une grande histoire complète totale, ça ne m'a pas dérangé, y'a tellement à prendre et à découvrir que ça me suffit largement et que je le recommande chaudement.
