Spider-man : La dernière chasse de Kraven
Scénario : Jean Marc Dematteis ; Dessins : Mike Zeck (histoire principale) & Shawn McManus (prologue)
Je vais être franc : j’ai pas aimé.
Jusqu’à présent j’avais acheté des comics me basant sur les histoires que j’avais lu sur le net, quitte à spoiler l’intrigue. Comme je ne lis…ais pas de comics, ça me permettais de m’intéresser à l’univers sans pour autant débourser un rond. Depuis que j’en achète je n’avais pas jusqu’à présent été déçu. Mais sur le coup...
Bon premièrement je ne suis pas un fan du tisseur. J’adhère (on va essayer de rester dans l’univers tout de même) pas souvent à son humour ou pas longtemps. Là Spidey n’a pas l’envie de rigoler. Mais ça ne passe pas quand même.
L’histoire tout de même : Kraven est issu de l’aristocratie Russe, qui, pour regagner son honneur, se mat à chasser façon Cro-Magnon : lui, sa force, contre la bête. Bien sûr un homme-bête tel que Spider-man l’intéresse. Seulement voilà Spidey le bat et le laisse vivre, et cela Kraven le prend mal : c’est une humiliation. C’est là que commence l’histoire, pour retrouver son honneur et battre Spider-man, Kraven prépare son plan. Terrasser et envoyer Spider-man à l’hosto n’est pas suffisant : il doit le vaincre. Et prouver qu’il est meilleur que lui. Suivant un régime de plante et de racine, et d’araignées (oui, pour les arachnophobes – coucou Dyo – y’a des scènes qui pourraient vous déranger) il est suffisamment rapide, agile et fort pour mettre son plan à exécution. Et non seulement il bat Spider-man mais le tue, l’enterre dans sa propriété, prends un costume identique (pour info c’est le noir mais est-ce Venom ? Petite question aux experts) et s’approprie son identité. Car vaincre Spider-man ne suffit pas à Kraven, pour qu’il se considère comme meilleur, il a juste re-gagné son honneur. S’ensuit une quinzaine de jours où Spider-man, tel qu’il est reconnu par le public, devient de plus en plus violent envers les criminels et durant lesquels sa récente épouse Mary Jane s’inquiète de ne pas voir revenir l’homme qu’elle aime. Elle croise d’ailleurs Kraven habillé du costume de l’araignée mais réalise très vite que ce n’est pas son époux. Mais bien sûr Spider-man, le vrai n’est pas mort. Kraven l’a juste endormi pour que commence la seconde phase de son plan. Peter Parker s’extirpe de la tombe, énervé comme jamais et va d’abord trouver Mary Jane, puis Kraven pour régler ses comptes. Ce dernier l’attend chez lui et lorsque Spidey me met à le frapper, il ne réagit même pas. Déboussolé et ne pouvant frapper une personne ne répondant pas Spidey suit Kraven dans sa cave où, durant la période de quinze jours il a pu capturer un vilain nommé la Vermine. La première fois que Spider-man eut à faire au personnage il ne put l’arrêter qu’avec l’aide de Captain America et le fait que Kraven ait réussit seul prouve qu’il est meilleur que Spider-man. Il libère ensuite Vermine pour le prouver à Spider-man lui même qui est obligé de poursuivre le vilain dans les égouts, sous la terre alors qu’il vient d’être enterré vivant.. Une aventure assez traumatisante pour le tisseur.
Sur le papier ça sonne bien. Dans les faits j’ai franchement pas accroché. Le fond est bon, la forme ignoble. Les défauts du scénario : Mary Jane veut faire quelque chose pour retrouver Peter et elle fait quoi ? Elle va voir Joe Robertson, rédacteur en chef du Daily Bugle (c’est dommage J. Jonah Jameson n’apparaît pas dans l’aventure : il s’en serait donné à cœur joie pourtant quand Kraven jouait à Spidey) pour lui dire… ? Quoi ? Au final elle dit rien, mais de toute manière ça aurait changé quoi ? Elle sait qu’un usurpateur se cache sous le masque du tisseur, qu’il est violent mais qu’est-ce qu’un journaliste peut y faire ? Dire attention c’est pas lui alors que depuis le début ce journal dénigre le monte en l’air ? Et si elle voulait vraiment aidé son mari elle devrait aller au manoir des Vengeurs (ok Spidey n’était l’un des leurs mais ils se connaissaient quand même), essayer de chopper Daredevil sur un toit, ou mieux, aller au Baxter Building voir Reed Richards, la Torche Humaine (pourtant un grand pote du disparu) ou la Chose, c’est pas comme si le monde ne savait pas où vit les 4 Fantastiques. Si c’est dans le comic la scène n’est pas reprise dans le best of. Et puis quand bien même. Pour avoir lu récemment « La guerre des armures » pour Iron Man, dès qu’il se met à être plus brutal le public râle, et les Vengeurs s’en mêlent. Bon ok tête de fer est l’un des leurs mais quand même, vu que toute la communauté super-héroique est tout de même convaincue de la gentillesse et de la droiture de Spider-man, on aurait pu avoir une scène de gars qui chercherait vaguement des explications sur son comportement pendant ces quinze jours. Dernièrement remarque à propos du scénario : on ne ressent pas ces deux semaines passer. Un jour Spidey s’fait enterrer, le lendemain Kraven s’amuse, un autre il capture Vermine, et hop le monte en l’air sort de terre. C’est l’impression que j’ai eu. Encore une fois peut-être est-ce dû à des passages manquants dans l’édition mais il me semble pas qu’il y en ait de laisser de coté.
Les dessins sont pas mauvais mais je préfère quand même d’autres styles (ce sera toujours mon problème je crois, les dessins). Le gros problème c’est les bulles. Beaucoup trop nombreuses. Y’a que ça. Alors je sais pas si c’est une caractéristique chez le personnage mais là c’est presque illisible, on sait pas dans quelle ordre les lire. On a des dialogues, des pensées, des deux personnages et puis on a d’autres pensées. D’où viennent-elles ? (si c’est bien le symbiote Vemon qu’il porte en costume ça peut expliquer certains passages mais d’autres non, surtout chez Kraven, à moins qu’il n’ai fait un séjour chez Deadpool Clinic) Parfois c’est en jaune clair, parfois plus foncé, dès fois en rouge, sans réelle homogénie. Autre point : ce que l’on appelle la photographie au cinéma (je sais pas si le terme est aussi utilisé dans le milieu des dessinateurs) : tout le long de l’histoire on a toujours la même palette. Il aurait été intéressant de la modifier pour renforcer le passage où Kraven fait un jeu de rôle. Quand Peter sort de la tombe, par rapport à avant qu’on l’y mette. Lorsqu’il pourchasse le vilain dans les égouts, les dessins sont insuffisant à mon goût, on voit le traumatisme on ne le ressent pas.
J’avais hésité à acheter le volume, Mach m’avait dit : « Prend l’ami, prend ! ». Conclusion : ne pas écouter Mach