The Crow

Modérateur: Deyvrone

The Crow

Messagede mianos » Mar 20 Mar 2012 16:55

Au départ il y a l’idée. Cette idée en suscite d’autres, semblables. Puis cette idée se développe pour devenir une sorte d’institution. Au début c’était quoi l’idée ?

Cet extrait du premier film consacré au corbeau et à sa mythologie résume l’idée de ce post d’une manière parfaite.
The Crow.
Le film d’Alex Proyas pour nombre de personnes, ou l’une de ses suites, aussi fameuses ou fumeuses soient-elles.
Pourtant dans le générique il est bien inscrit « Inspiré par la bande dessinés de James O’Barr ». James O Barr… ce serait donc lui l’origine. Qui est-il ? Quel fut son inspiration pour écrire ce roman graphique ? Quelles ont été ses références ?

Que les modérateurs me pardonnent mais lorsqu’il s’agit de The Crow j’ai du mal à m’arrêter. Aussi, bien que ce sujet existe pour parler principalement du comic-book, j’en profiterai pour parler brièvement des adaptations diverses existantes.

- The Crow (Le livre) -
James O’Barr est né au environ du 1ier Janvier 1960, et comme il était impossible de savoir avec précision le moment de sa venue au monde l’administration de l’hôpital décida de cette date. L’enfant de la nouvelle année, et l’espoir avec. Sa mère biologique, étant trop ivre pour se rappeler, et ayant des problèmes l’ayant conduite à être interné en asile psychiatrique James fut confié à l’adoption. Après quelques tentatives de placements dans les familles d’accueil dont l’auteur dira plus tard : « C’était des personnes qui acceptaient de s’occuper de gosses pour le week-end en échange d’un chèque mais qui n’auraient jamais du être responsable ne serait-ce que d’un animal de compagnie. », la chance lui sourit pour la première fois quand il est adopté par une bonne famille. Deux seuls nuages obscurcissent le tableau : la fait qu’il parle peu le font passer aux yeux de ses professeurs et camarades pour un enfant limité, son refuge se trouve être le dessin mais son père juge qu’il ne s’agit là que d’une activité enfantine et peu intéressante. S’achetant lui même son matériel avec le peu d’argent qu’il parvient à gagner il apprend à faire du mieux avec la piètre qualité de ce qu’il s’offre mais conservera cette attitude jusqu’à aujourd’hui. Puis arrive le lycée, période où il écoute beaucoup de groupe tel Joy Division ou the Cure (inspiration qui sera retranscrite dans le roman) et où il rencontre Beverly, son amour fou. Comme il est coutume de le voir aux Etats-Unis les deux tourtereaux prévoient de se marier à la fin de leur étude. Mais cette deuxième chance, ce prix, cette victoire comme la voit James O’Barr, meurt fauchée par un chauffard. Pour tenter de surmonter cette perte O’Barr part en Allemagne avec l’armée, et c’est durant cette période que naît l’idée de Flesh and Bones, qui deviendra The Crow. Véritable thérapie et lettre d’amour O’Barr y transpose sa tristesse, sa colère, sa frustration dans le personnage d’Eric Draven, presque alter-égo de l’auteur. L’histoire du comic book retrace le parcours d’O’Barr. Situé à Detroit où l’auteur a vécu, certains quartiers de la ville sont d’ailleurs reproduits à l’identique dans les planches de la bande dessinée, Eric Draven cherche à se venger d’un gang qui l’ont agressés lui et son amour, Shelly, personnification de Berverly tant de caractère qu’au niveau physique. Les dessins s’enchainent, d’un style à l’autre, révélateur de l’état d’esprit de l’auteur au moment de l’écriture. Les chapitres sont aussi « chaotique » dans leurs ordres et leurs contenus, ainsi que leurs longueurs mais James O’Barr fait cela au gré de sa capacité à tenir le coup, sans se soucier d’un quelconque ordre ou soucis d’égalité. D’ailleurs O’Barr le dit lui-même : il n’avait aucunement l’intention de commercialiser ce travail un jour. Au fur et à mesure de l’histoire on apprend qu’Eric et Shelly se sont mariés sur une plage et au retour du jour le plus heureux de toutes leurs vies, la voiture tombe en panne. Une voiture sur une route isolé, qu’emprunteront aussi des voyous. Au lieu de place de juste rouler directement sur l’un des protagonistes, ils s’arrêtent et le crime est perpétré. Cela dure, à l’image de la peine d’O’Barr. Un corbeau est là cependant. Et ce dernier possède quelques capacités. Icône de la justice brutale et sans concession, presque religieuse (œil pour œil) il ramène Eric dans le monde des vivants et celui-ci peut laisser libre cours à sa rage, de même qu’O’Barr par ce procédé. Eric se venge, voyant que la police n’a put rien faire pour arrêter les coupables. Il ne cherche pas de compagnons de luttes, croisent seulement un jeune officier blanc du nom d’Albrecht alors qu’il vient de bruler la boutique d’un préteur sur gage, Gideon. Le jeune officier appelle son patron, le capitaine Hook, qui est noir et pense que dieu a finalement du bon sens pour remettre les choses en place. Parmis les méchants on retrouve Tin-Tin, T-Bird et Top Dollar, et d’autres. Rien qui puisse arrêter Eric, qui n’est pas un héros, ni un anti-héros, juste un type réclamant une justice élémentaire. La douleur étant trop forte, l’absence trop présente, O’Barr signe ici (pour vous donner un point de repère que vous connaissez je citerai la phrase de Ducard dans Batman Begins : « Et parfois tu en viens à souhaiter que la personne aimée n’ait jamais existée ») une véritable lettre d’amour, profonde et cathartique.

- The Crow : Dead Time -
Le script a été écrit par James O’Barr, mais l’histoire développée par John Wagner et mis en image par Alexander Maleev. Envisagé au départ comme un possibles scénario pour un nouveau film The Crow (Dead Time est sorti peu avant le second film), le comic nous conte l’histoire de Joshua, un amérindien de la tribu du corbeau qui voit sa famille (une femme blanche et son enfant métis) être tuée par des Confédérés. Un siècle plus tard Joshua revient pour punir les tueurs ré-incarnés, mais n’ayant pas évolués, changés, malgré l’occasion d’une vie. L’histoire contient des clins d’œil au premier film, mais n’a pas servi de base au second (hormis peut-être le fait que le protagoniste du second film voit son fils mourir… coïncidence ? je ne pense pas, surtout avec les nombreux corbeaux à la fin). A noter un point essentiel : le corbeau déclare que sa mission n’a rien à voir avec Dieu, en revanche l’enfer attend. Une chose que l’on peut pointer du doigt est l’idée d’une ré-incarnation pour les morts, rattachons cela à l’histoire de James O’Barr et on peut envisager quelques hypothèses.

- The Crow : Flesh and Bones -
Le récit d’Iris Shaw trouve son origine dans les débuts de la mise en pages du malheur d’O’Barr. Initialement c’était cette histoire qu’il avait eu en tête, puis il s’était ravisé et avait centré sa catharsis sur lui-même. Iris Shaw est une agent du gouvernement tuée lors d’un attentat dont elle est la cible principale. Elle, mais pas l’enfant qu’elle porte : Flesh and Blood/ La Chair et le Sang. Une autre histoire de vengeance principalement mis en scène néanmoins par le duo James Vance/Alexander Maleev, O’Barr semble agir en tant que donneur d’idée. Peut-être ne voulait-il pas non plus reprendre ce récit, car s’il dessine toujours Eric dans son bureau, Iris est moins présente. Là encore on peut supposer certains faits sur la base Beverly/Iris.

- The French Crow -
Il doit exister des centaines de fan-fictions sur la mythologie du corbeau, mais celle-ci sont à noter car officielle. James O’Barr lui-même dessina la couverture du premier numéro où quatre artiste français expose une histoire, dont l’une se veut être une explication du corbeau en lui-même. Plusieurs numéros sont parus mais je ne peux parler que du premier numéro

- The Crow : Fear and Bullets -
John Bergins, qui semble être un ami de longue date de James O’Barr, inspiré par le livre, compose un album entier pouvant servir de bande originale au comic-book. Bien qu’intrigué je n’ai jamais pu écouter les titres.

- The Crow/Razor : Kill the Pain -
Cross-over avec la série Razor d’Everette Hartsoe. J’ai jamais lu ce volume qui semble très rare. De plus O’Barr ne semble pas avoir donné son autorisation pour une telle rencontre (à vérifier mais l’histoire n’est pas claire) et je pense que Draven se suffit à lui-même.

Dès le départ le cinéma et Hollywood s’intéressa au comic-book et prend contact avec O’Barr. Ce dernier ressort généralement assez dégouté des réunions qu’il a avec les producteurs, l’un d’eux proposant même d’en faire une comédie musical avec Mickael Jackson dans le rôle principal. Peu à peu on s’éloigne de l’histoire et dans un documentaire-inteview pour résumer la situation James O’Barr citera James Cain a ce sujet : « Hollywood n'a rien fait de mes livres. Ils sont restés là, sur l'étagère. ». Et puis un certain Alex Proyas arrive, et avec lui Brandon Lee.

- The Crow (Le film) -
Proyas est un véritable fan du livre et renoue immédiatement avec le récit original. Il en tourne une adaptation fidèle à l’esprit qui règne dans le roman-graphique. Parmi les différences : le mixage du jeune officier Albrecht et du capitaine Hook, qui devient l’un des confidents d’Eric, et l’apparition de Sarah la jeune fille ami de Shelly et d’Eric avant leur mort. La relation entre Albrecht et Draven se justifie d’un point de vue scénaristique pour que le personnage principal puisse parler à quelqu’un, qui soit un peu son égal. Mais la trouvaille, le rajout excellent du film reste le personnage de Sarah. Inspiré par la jeune fille Sherri qui apparaît très brièvement dans le livre, son histoire est très semblable : mère qui couche avec un des méchants, la fillette livrée à elle-même qui demande à Eric pourquoi il porte un maquillage de clown. Mais plus que ça cela permet de montrer une personne qui est laissée seule par la mort. Ce qui reste après que l’on soit parti. Et la responsabilité qu’à le revenant face à la personne vivante (j’ai le cœur qui se sert à chaque fois que je vois la scène du cimetière où Sarah dit à Eric qu’il ne lui a pas dit au revoir). Et ça Brandon Lee l’a compris parfaitement, peut-être en autre par la mort de son père Bruce Lee survenue lors du tournage d’un film. Brandon Lee est Eric Draven. Du statut de simple karatéka fils du légendaire dragon, il passe à une icône par ce rôle à presque contre emploi où il trouve son talent d’acteur. Ajoutons à cela les décors que fait construire Proyas, qui demande à ce que certaines rues sont directement copiées de rues existantes de Detroit, à ceci près qu’il demande aux décorateurs de réduire les dimensions afin que l’étroitesse des lieux participe au malaise urbain. La création de l’appartement où dans le film sont assassinés Eric et Shelly, pour qu’Eric est un refuge, et un rappel de sa vie et sa mort, plus qu’une voiture, un lieu où il aimait et s’épanouissait (dans le livre Eric Draven vit dans une vieille bâtisse qui semble avoir été sa maison avec Shelly mais son importance est moindre). Sa mise en scène est sans défaut particulier, sa photographie sombre mais pas froide, filtré par la pluie quasi-omniprésente et sa bande son issue de l’adolescente d’O’Barr avec des titres de The Cure ou une reprise de Joy Division. O’Barr est ravi d’une adaptation pareille, s’entendant très bien avec Lee et Proyas. Mais comme tout ce qui, semble-t-il dans la vie de l’auteur, se passe bien, arrive une tragédie. Brandon Lee décède sur le plateau de tournage à l’âge de 28 ans. Vers la fin du tournage est filmée la scène de la mort d’Eric Draven et un pistolet utilité la vieille mal nettoyé tire une partie métallique, propulsé par le souffle de la détonation de la balle à blanc. Et comme si cela ne suffisait pas à renforcer le rapprochement Lee/Draven, il faut savoir que Brandon Lee attendait la fin du tournage pour se marier avec sa fiancée. O’Barr revit alors sa tragédie personnelle.

- The Crow : La Cité des Anges -
Avec un certain David S. Goyer au scénario qui essaye dès le départ à se démarquer du premier volet, des conflits entre scénariste et le réalisateur par rapport aux producteurs qui souhaitent eux avoir un second volet proche du premier apparaissent lors du montage. A ma connaissance il n’existe pas de version director’s cut du film. Tim Pope filme ici la résurrection Ash Corven (Vincent Perez), tué par des bandits avec son fils alors qu’il tentait de s’enfuir d’une scène de crime. Néanmoins il revient des morts plus rapidement que Draven qui met un an. Ash ne passe qu’une journée, deux maximum dans l’au-delà et en revient donc beaucoup moins déboussolé qu’Eric, et c’est Sarah, la petite fille du premier film qui a bien grandie qui le guide dans sa mission. Dans une ville de Los Angeles assez délabrée, un truand appelé Judas Earl dirige une sorte d’empire criminel et c’est son lieutenant Curve (interprété par le chanteur Iggy Pop, qui avait d’ailleurs servie de modèle pour le personnage de Fun Boy dans le comic-book et qui était pressentit pour le jouer dans le film de Proyas – un problème d’emploi du temps l’en empêcha) qui tue Ash et son garçon. Son empire est principalement financé par la drogue et notre corbeau se retrouve à être plus un vigilant qu’un revenant. Les effets pyrotechniques, une photographie plus claire et la mise en scène du réalisateur font de ce second volet un film très en dessous de premier. Rajoutons à cela le scénario qui promet sur le papier une cité des anges déchue avec un judas en chef qui semble vu certains de ses dires connaître la légende du corbeau, mais qui au final ne fait pas grand-chose. Le film n’est pas mauvais mais comparé aux autres, il est très en dessous (du moins est-ce mon opinion). A noter que James O’Barr n’apparaît qu’une fois dans le making-of pour dire : « Le premier volet me faisait penser à un cauchemar, celui-ci me fait penser à un rêve. » Or lorsqu’on connaît l’histoire de The Crow…

- The Crow : Salvation -
A la réalisation un inconnu au bataillon : Bharat Nalluri. Dans les rôles principaux : Eric Mabius (Alex Crovis) & Kristen Dunst (Erin Randall). Alex Corvis est accusé du meurtre de sa petite amie, clamant qu’un homme avec des cicatrices au bras est le véritable meurtrier il finit sur la chaise électrique le jour de ses 21 ans. Le masque servant a caché son visage fond et lui laisse des cicatrices qui formeront la marque du corbeau (Draven s’est servit d’un masque comme inspiration, Sarah maquillera Corven), il revient à lui dans la morgue de sa prison et s’en échappe. Puis il commence son enquête pour retrouver l’homme aux cicatrices qui apprend que le condamné exécuté n’est pas si mort que cela. Plus jeune que nos deux précédents revenants cinématographiques (Draven & Corven ont la trentaine) Corvis, qui en même temps essaye de faire comprendre la sœur de sa copine décédé qu’il est innocent, se fait manipuler par le méchant pour que le corbeau croit son œuvre achevé. En ce qui concerne la réalisation pas grand-chose à dire, pas de problème au niveau de la photographie(les scènes de flash-back reprennent le ton initié dans le premier film), et tutti-quanti. Le scénario essaye de retourner aux origines du comic-cook, une histoire d’amour, une jeune ado à qui on doit expliquer des choses, un ami vers qui se tourner, tout en innovant sur deux points : premièrement Draven et Corven connaissent parfaitement qui les ont tués et pourquoi, Corvis ne sait pas qui a tué sa fiancée et la raison de ce meurtre. En second là où les précédents films laissaient le doute sur certaines habilités du corbeau, Salvation enfonce un peu plus le clou et donne même une possible explication sur ce qui fait « vivre » Corvis. De par les acteurs (moins connus qu’aujourd’hui) et le réalisateur inconnu du grand public le film fut un direct-to-DVD. Je trouve cela dommage parce qu’il a des bons cotés et est meilleur que le second volet (je n’ai, personnellement, jamais vu la noirceur dans le métrage de Pope).

- The Crow : Wicked Prayer -
Direct to DVD aussi et bonne chance si vous souhaiter le trouver (légalement ou non, croyez moi j’ai eu du mal et j’ai vu une version allemande sous titrée anglais, mais depuis qui sait ?).
Scénariste et réalisateur : Lance Mungia (selon allociné c’est sa seule contribution au monde cinématographique ou télévisuelle). Devant la caméra : Edward Furlong (Jimmy Cuervo), David Boreanaz (Luc Crash). Mise en scène : moyenne ; montage : classique ; photographie : peut pas juger ma version était pas d’une qualité optimale ; scénario : aie ! Ou comment refaire une partie des erreurs de « La cité des anges ». On prend le corbeau et de le mixer à une soupe religieuse et on essaye de faire un truc qui tient. Luc Crash veut obtenir des pouvoirs démoniaques et pour ce faire tue Cuervo, ancien délinquant, et sa petite copine. Cuervo revient accompagné d’un corbeau pour se venger mais aussi pour empêcher Crash et sa bande de devenir des démons. Un combat final merveilleux entre Satan (sur le papier c’est écrit ça après je sais pas comment on dit Satan en allemand ou je n’ai pas entendu trop absorbé par le film) et le corbeau. Bref pour rire oui (mais j’ai quand même eu du mal) mais à éviter en gros

- The Crow : Stairway to Heaven -
Bryce Zabel s’inspire directement du premier film (au point de ré-utiliser le décor de l’appartement de Draven) et pose la question suivante : et si après avoir accomplit sa vengeance Draven était resté sur terre ? Le pilote reprend le métrage de Proyas à sa façon et montre un Draven (Mark Dacascos) qui ne tue pas, car ce n’est pas bien (on est dans une série télé faut pas oublier). Du moins c’est ce qu’on pense initialement parce que c’est plus compliqué que ça. Le second épisode pose les bases d’une autre mythologie : si le Corbeau représente la vengeance, la justice divine, le bien en gros, qui peut représenter le mal ? Le Serpent est donc créer et ce dernier est le seul avec une arme bien précise à pouvoir blesser le corbeau. On peut aussi voir Shelly de l’autre coté qui communique parfois avec celui qui est revenu et qui met son pouvoir au service de ceux qui en ont besoin qu’il croise, quand ce n’est pas Albrecht qui lui demande de l’aide. Au contraire des films le pouvoir du corbeau permet aussi à Draven de devenir le corbeau et inversement sans passer par une phase de maquillage, du moins devant la caméra. Au long de la série on a des référence aux comic-book : à la voiture du premier roman mais aussi à Dead Time et Flesh and Blood. Ce qui développe une autre partie de l’univers : il n’y a pas qu’un seul Corbeau et eux-mêmes sont soumis à des règles par le Skull Cowboy, personnage énigmatique du premier livre et non présenté dans le montage final du premier film. Autre point ayant son importance : Draven devient de Corbeau ou est-il remplacé par lui ? Au programme art martiaux (quand on a Mark Dacascos en même temps… qui arrive à faire écho à Brandon Lee, pas mauvais lui non plus question combat), humour noir et ironique. Une série à part de l’univers du Corbeau mais intéressante néanmoins.

Entre-temps James O’Barr prit de la distance vis-à-vis des adaptations de son histoire, et retrouva aussi l’amour et en ayant un enfant. De l’argent qu’il a gagné par The Crow et ses dérivés il l’a principalement donné à des fondations venant à l’aide des enfants de par le monde. Il a récemment déménagé de Detroit pour s’installer au Texas.
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Messagede Deyvrone » Mar 20 Mar 2012 17:35

En lisant ton post, on voit tout de suite le passionné et le connaisseur. Perso je n'ai vu que les 2 premiers films. Le premier j'en suis un très grand fan, je l'avais en DVD et impossible de savoir où je l'ai mis. Tant pis j'attendrais le Blu-Ray.

Le second film je l'ai bien aimé aussi, certes moins que le second mais j'ai apprécié. Après je ne connais pas le comics d'origine comme toi, donc mon jugement peut être un peu faussé. Les 2 autre films, je ne les ais jamais vu.

Pour la série TV avec Mark Dacascos, je l'adorais lorsqu'elle passait. Dommage quelle n'ai pas duré plus longtemps.

Pour les comics comme je l'ai déjà dis, je ne connais pas. Mais si un réédition de Dead Time se fait bel et bien, je me le prendrais peut être histoire de découvrir ce que cela donne.

PS : ton post tu as mis combien de mois pour le faire ? :D
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Messagede Stratus » Mar 20 Mar 2012 18:28

J'ai racheté récemment le premier en DVD (je crois pas qu'il y ait de BR, car il est vieux et pas "connu" donc pas remastérise..) et ce qui m'a choqué, c'est combien le joker de tDK a pompé dans le comportement de Brandon Lee, les mimiques...

Ce film, j'en suis super fan. Il est glauque, sombre, apocalyptique, moche (mais faut remettre dans le contexte de l'époque..) mais l'histoire, woaaa !

Je me souviens avoir vu la cité des anges, mais j'avais beaucoup moins aimé...

La série télé, elle était sympa (j'aime bien marc), mais le coup du maquillage qui apparaît/disparaît, bof..

Pendant un moment je voulais me laisser tenter par le comics, mais trop de lectures en ce moment, comme constantine j'ai laissé tomber..
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Messagede Deyvrone » Mar 20 Mar 2012 18:34

stratus a écrit:J'ai racheté récemment le premier en DVD (je crois pas qu'il y ait de BR, car il est vieux et pas "connu" donc pas remastérise..) et ce qui m'a choqué, c'est combien le joker de tDK a pompé dans le comportement de Brandon Lee, les mimiques...

Ce film, j'en suis super fan. Il est glauque, sombre, apocalyptique, moche (mais faut remettre dans le contexte de l'époque..) mais l'histoire, woaaa !

Je me souviens avoir vu la cité des anges, mais j'avais beaucoup moins aimé...

La série télé, elle était sympa (j'aime bien marc), mais le coup du maquillage qui apparaît/disparaît, bof..

Pendant un moment je voulais me laisser tenter par le comics, mais trop de lectures en ce moment, comme constantine j'ai laissé tomber..


Il y a bien un Blu-Ray du film, mais il n'est dispo qu'en import.

http://www.amazon.fr/The-Crow-Blu-ray-I ... 324&sr=1-3
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Messagede mianos » Mar 20 Mar 2012 23:16

le premier film je l'ai en DVD collector que j'avais déja eu du mal à me procurer, je ne commandais pas sur internet à l'époque.
sinon oui Dead Time sera ré-édité mais le titre a légèrement changé apparement
après ce sera en anglais, le premier comic-book je ne l'ai trouvé qu'ainsi.

Deyvrone a écrit:PS : ton post tu as mis combien de mois pour le faire ? :D

en gros une après-midi pourquoi ? :P
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Messagede Dyo » Mar 20 Mar 2012 23:18

Wow! Je ne connaissais pas du tout l'histoire de l'auteur et franchement... Wow, je ne sais pas quoi dire d'autre... Tu m'as donné envie de découvrir "The Crow" ^^'
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Messagede Superbiz » Mer 21 Mar 2012 00:23

J'ai vu le premier en DVD, mais il ne m'a pas vraiment marqué (je sais, je sais).
Par contre, je ne savais pas que ca venait d'un comics...
Quand j'aurai le budget, peut-être que... :roll:
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Messagede Stratus » Mer 21 Mar 2012 02:58

ce qui est impressionnant, c'est ca
The Crow est un comic américain de James O'Barr publié en 1989. Cette série avait été écrite par O'Barr dans le but de surmonter le décès de sa petite amie, morte dans un accident de voiture avec un conducteur ivre. Elle fut publiée en 1989 et obtint un succès confidentiel.
Un film fut adapté de la série en 1994. Le héros devint une icône de la culture gothique moderne, principalement grâce au succès du premier film.

source : wiki (oui, je sais...)

juste en lisant l'inspiration, on comprend pourquoi c'est glauque à souhait.

mais ce qui me donne vraiment envie de le lire, si je le trouve, c'est ca
La BD est d’une noirceur vertigineuse et totalement dépourvue d’humour.
C’est un monde oppressant et violent.

L'essence même du comics noir, violent, sombre, sale, crade, tout ce qu'on veut. Et je pense qu'à côté de ça, les films de Nolan sont lumineux.
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Messagede mianos » Mer 21 Mar 2012 17:58

@ Dyo : jen suis heureux, c'est un peu le but du sujet.
@ stratus : par contre il y a de l'humour dans The Crow, pas énormément, mais il y a un certain type d'humour, le premier et troisième film (me souviens plus trop pour le second volet) reprenne d'ailleurs cette manière de rire.
Quand Eric Draven dit dans le premier film : "Ah propos de Jésus, arretes moi si tu la connais : c'est Jésus qui rentre dans un hotel, il dépose trois clous sur le comptoir et demande : Vous n'auriez pas une croix pour la nuit ?", il dit la meme chose dans le comic book.
@ superbiz : ne pas aimer le premier film ? ne pas l'apprécier ? sois maudit ! :x 8-)
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Messagede Johnny B. » Lun 16 Juil 2012 00:11

Je déterre un vieux sujet(quand on arrive tard sur un forum on rate des tas de choses en fait...) mais en cherchant des critiques sur un autre bouquin, je tombe sur ce très bon article sur The Crow dont je suis très fan, moi aussi.
J'ai déniché la bd chez un bouquiniste a un prix dérisoire y'a une dizaine d'années, c'était un recueil contenant toute l'histoire de Draven plus une bio succinte d'O'Barr, plus des tas de couves et des textes de Joy Division et de The Cure: j'ai tout de suite adoré, et préserver le bouquin avec soin(comme un petit trésor), c'est la première bd que j'ai considéré comme l'égale d'un roman. Je l'ai prêtée et conseillée en disant toujours d'y veiller comme à la prunelle de ses yeux et que ça allait leur péter la tête et ça a toujours été le cas.

Quant aux films, le premier m'a beaucoup plu (même si on voit clairement les deux-trois concessions faites pour le lisser un peu) et je te rejoins complètement sur la critique que tu en fait, de plus, le magnétisme de Lee ainsi que la bande-son m'ont vraiment fasciné au point que je le revois régulièrement fin octobre.
Les autres films? Là, je diffère, pour moi c'est de la photocopie sans intérêt, Vincent Perez pose plus qu'il n'incarne et je n'ai jamais compris l'intérêt de faire le même film à nouveau, le 3 je l'ai aperçu sur rtl un soir mais j'ai eu vraiment du mal ne serait-ce qu'à aller jusqu'au bout, quant au 4, chapeau pour l'avoir vu, j'ai cherché, j'ai pas trouvé.
Ah oui, la série aussi m'avait intéressé au début puis, un peu comme c'était le cas pour Highlander, j'ai trouvé qu'elle diluait trop la mythologie(comme les suites du film) et ça m'a lassé. Après tout, le bouquin de base est l'histoire de Draven et il était unique, pourquoi toujours essayer de recommencer les mêmes histoires de les prolonger artificiellement pour en faire des séries (tout comme Highlander encore une fois, ou bien d'autres comme Alien ou Terminator, le film unique, c'est bien aussi)
Bref, félicitations pour l'article, qui correspond bien à l'intérêt que je partage pour ce personnage fascinant et la bd la plus sombre et fascinante que j'ai jamais lu.
The book was better.
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Messagede mianos » Dim 19 Aoû 2012 11:00

J'ai lu Dead Time.
a part la couverture très laide (c'est presque une honte de mettre une couverture pareille) je suis content, et j'ai édité mon premier message pour intégrer l'histoire :
Le script a été écrit par James O’Barr, mais l’histoire développée par John Wagner et mis en image par Alexander Maleev. Envisagé au départ comme un possibles scénario pour un nouveau film The Crow (Dead Time est sorti peu avant le second film), le comic nous conte l’histoire de Joshua, un amérindien de la tribu du corbeau qui voit sa famille (une femme blanche et son enfant métis) être tuée par des Confédérés. Un siècle plus tard Joshua revient pour punir les tueurs ré-incarnés, mais n’ayant pas évolués, changés, malgré l’occasion d’une vie. L’histoire contient des clins d’œil au premier film, mais n’a pas servi de base au second (hormis peut-être le fait que le protagoniste du second film voit son fils mourir… coïncidence ? je ne pense pas, surtout avec les nombreux corbeaux à la fin). A noter un point essentiel : le corbeau déclare que sa mission n’a rien à voir avec Dieu, en revanche l’enfer attend. Une chose que l’on peut pointer du doigt est l’idée d’une ré-incarnation pour les morts, rattachons cela à l’histoire de James O’Barr et on peut envisager quelques hypothèses.
j'ai bien aimé, l'histoire est bonne et se lit assez facilement, sauf peut-être lors des flash-back où seuls les visages apparaissent, ce qui rend parfois difficile de savoir à quel époque l'on se trouve, mais c'est peut-être là un choix de mise en scène et globalement, hormis l'introduction qui montre le mort de Joshua, le reste des flash-back est très rapide donc ça passe.
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The Crow

Messagede Johnny B. » Mar 28 Aoû 2012 15:24

Hum, je suis circonspect quand même (malgré la caution O'Barr).
En fait, pour ce genre d'histoires qui créent une sorte de mythologie à partir d'une oeuvre qui se voulait unique, je ne suis pas du tout client de sa déclinaison qui pour moi ne fait qu'affaiblir le matériau d'origine (même si bien souvent la curiosité fait que je finis par y jeter un oeil pour être irrémédiablement déçu).
Le point de vue adopté a l'air un peu plus original mais bon, il se passe un siècle au lieu d'un an de façon à approfondir l'idée de réincarnation (couplée à celle de corriger ses fautes) si j'ai bien compris ton explication.
A moins de tomber dessus à la bibliothèque, je ne pense pas que je mettrai mes sous chèrement gagnés dedans (c'est l'avantage de ces articles/critiques, ça évite d'acheter au blaire).
The book was better.
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Messagede slogue » Mar 28 Aoû 2012 17:34

J'ai toute la collection de la bd the crow qui date de 95!
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Messagede mianos » Mar 28 Aoû 2012 18:20

Slogue, je te hais un peu en ce moment, mais ça passera

@ Johhny : l'idée de la re-incarnation est bien celle là, mais elle n'est pas non plus poussé à l'extreme
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Messagede slogue » Jeu 30 Aoû 2012 19:02

je vais te faire baver j'ai le civil war 3 limité à 5000 dans le monde!
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Messagede slogue » Ven 31 Aoû 2012 00:53

enfin je croix que c'est dans le monde
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Messagede mianos » Mar 25 Déc 2012 18:53

j'ai pu parcourir l'édition Finale de l'oeuvre (et j'ai résisté à l'envie de l'acheter).
Quelques chapitres semblent avoir été allongé, des images sont été rajoutés, un chapitre entier aussi.
Tout cela est du ente autre par le smoyens de l'époque (une petite boite de production et d'édition) mais surtout voulu par James O'Barr qui tenait a terminer l'oeuvre qu'il avait en tête. Les dessins qu'il n'avait pas pu, pas su terminer, mettre sur papier ce qu'il avait en tête à l'époque et encore aujourd'hui. L'histoire le travaille encore, surtout parce que, comme il l'explique dans la toute nouvelle introduction, cela le ronge encore. La peine, le souvenir, les actions, la culpabilité. C'est la nouvelle pièce de l'oeuvre, un aspect encore jamais completement dévoilé par O'Barr : Si Beverly est morte c'est parce qu'elle fut renversée par un chauffeur ivre, mais elle était là où elle était pour James. Cela permet d'interpréter certains passages d'une tout autre manière, et surtout d'expliquer le rajout du chapitre final, puisqu'il est le ressentiment d'O'Barr sur le sujet.
J'hésite vraiment à me prendre l'oeuvre puisque je l'ai déja, mais c'est The Crow...

enfin en tout cas pour ceux et celles qui veulent découvrir l'oeuvre c'est le moment ou jamais, les dernières éditons de l'(auto)biographie de James O'Barr ont souvent été limités et beaucoup de temps entre les ré-éditions.

edit : ai craqué... je l'ai en anglais et en français maintenant. j'vais déprimer un jour ou deux en les lisant mais je les ai.
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Messagede mianos » Jeu 3 Jan 2013 21:20

juste pour signaler pour ceux qui auraient envie de s'acheter l'édition définitive que certaines planches ont été modifiées, des dessins changés.
Autre chose : j'ignore pour les autres traductions mais celle proposé par Delcourt est pas super excellente. En effet, meme si certains jeu de mot compliqué à traduire ou des références "américaines" sont présents dans le livre en Vo, la Vf n'en tient absolument pas compte. Or, ces références sont justement importantes et soulignent l'humour d'Eric Draven. C'est dommage de n'avoir su retranscrire cela

un exemple : "So much for the single bullet theory" (rapport à l'assasinat de Kennedy) alors que Draven vient de plomber un type à 6 reprises, donne en Vf : "Si belle, aussi belle qu'une balle". :?: Franchement la prochaine fois que Delcourt m'appelle pour la traduction
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Skinning The Wolves & Curare

Messagede mianos » Mer 25 Juin 2014 19:39

Nous étions en 2012/2013 et IDW Publishing demandait à O’Barr s’il voulait ré-écrire des histoires sur The Crow, et cela va donner ces deux bouquins, trouvables tout deux en anglais :

Skinning The Wolves
Image

Scénario : James O’Barr
Scénario et dessins : Jim Terry

Tiré d’un comics trip devant paraître dans une anthologie n’ayant jamais vu le jour (le strip en lui-même n’ayant pas été très poussé non plus) l’histoire se passe en 1945 dans un camp de concentration régi par un commandant quelques peu fêlé, un prisonnier accomplit sa vengeance, ramené à la vie par le Corbeau. Ce n’est peut-être pas super original mais ça fonctionne. On a droit à des belles scènes sanguinolentes qui pourraient nous faire croire à du Sin City par moment.
Les dessins de Terry font vieux, mais moderne (il est mentionné dans l’introduction le nom d’Eisner, à juste titre), on suit bien l’action, j’ai bien accroché à cette partie.
J’ai lu sur Internet que certaines personnes râlaient sur l’appellation « The Crow » du livre : mouais j’avoue que en effet, sans apporter grand chose à la mythologie, on aurait très bien pu trouver une autre origine à la résurrection du type et ses capacités. M’enfin c’est vraiment cherché la petite bête.
Dans l’ensemble ça se lit (100 pages environ) mais ça reste dispensable honnêtement.


Curare
Image

Scénario : James O’Barr
Dessins : Antoine Dodé

Mon gros coup de cœur. O’Barr se réinvestit dans l’œuvre, plus qu’il n’a du le faire pour Skinning The Wolves ou même Dead Time. On parle d’une gamine violé et tué, alors qu’il est lui-même père d’une fille. On parle de violence sur enfant et O’Barr de part son histoire connaît cela. On parle d’un récit inspiré par une histoire vraie des années 60. Et que ce soit via la narration ou les dessins, on plonge dedans. Si le scénario est assez classique finalement, il apporte des éléments à la mythologie, pas des grands trucs, mais des petits coté sympa. Le Corbeau est plus vivant que jamais, plus loquace aussi et il apporte une touche tellement prenante que s’en est délectable.
Les dessins de Dodé sont spéciaux mais géniaux (ATTENTION la couverture est signé O’Barr en revanche, ne vous faites pas avoir c’est très différent). On a droit à de parfaits détails, on reconnaît l’inspiration du héros (et si on ne connaît pas l’acteur, à la seconde où on le verras on fera le lien). Si le style graphique peut rebuter au départ, il est adapté vu le sujet. Je ne sais pas s’il s’agit du style normal de Dodé, mais il a fait un travail énorme je trouve.
Une centaine de page là aussi, c’est suffisant, rien n’est balcé, mais j’aurais aimé en avoir plus.
Comme son grand frère ci-dessus on a critiqué la livre pour son appellation « The Crow », mais là c’est parfaitement justifié, si on avait eu droit à autre chose certains se seraient demandés pourquoi ce n’était pas lié à The Crow.

Je pensais qu’une vengeance parmis les nazis me passionnerait plus qu’une enquête sordide, mais au final si Skinning the Wolves est sympa sans plus, Curare est excellent.
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