mulder29 a écrit:Pourtant, il suffit qu'un "auteur" change de "genre" pour que ses fans chient dessus, sous prétexte que "ils ne reconnaissent plus sa patte artistique, son style visuel" : "1941" de Spielberg ? "Mort sur le Grill" de Raimi, réalisé juste après "Evil Dead" ? "Les Enchaînés" de Hithcock ?
Et, excuses moi, mais je regrette, le blockbuster made in Disney/Marvel, on le retrouve déjà chez Universal, Paramount et cie, et je ne vous ai lu vous plaindre à ce sujet.
LMO42 a écrit:Et c'est un peu fallacieux ça aussi comme argument car tu ne dis pas le reste : le principe même du ghost writer est d'être neutre et impersonnel (contrairement à un co-scénariste), son but est juste d'écrire à la place de la personne qui a la flemme de le faire. ^^
LMO42 a écrit:Winter Soldier a écrit:https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Film_d'auteur
Là, tu as différentes définitions du mot « auteur » selon différents théoriciens.
Perso je m'en suis toujours tenu à celle de Godard et de Truffaut (qu'on retrouve donc ici : "fait du metteur en scène l'unique créateur au détriment du scénariste ou du co-scénariste, du producteur et de l'équipe technique" même si Godard disait que c'était plus que c'est le metteur en scène qui est aussi le scénariste).
Winter Soldier a écrit:Pour moi, un « auteur » , c’est un réalisateur qui raconte souvent les mêmes choses (sa vision du monde) avec les mêmes codes de réalisation (sa patte artistique) dans ses projets. D’ailleurs, c’était la définition de Alexandre Astruc lorsqu’il analysait la filmographie de Alfred Hitchcock. Et ça ne veut pas dire que les auteurs réalisent les mêmes films (je vois déjà venir cet argument) mais qu’ils abordent souvent les mêmes thématiques qui sont justement propres à leur vision du monde.
Winter Soldier a écrit:Un réalisateur comme Peyton Reed met simplement en exergue la vision du blockbuster par les producteurs de chez Disney / MARVEL STUDIOS qui leur permettra de ramasser un maximum de dollars (une formule bien rodée avec une histoire linéaire ; politiquement correcte au possible ; avec un dosage précis sur l’action et l’humour ... etc). Il n’a aucune vision du monde et aucun code de réalisation (en tout cas, ce n’est clairement pas visible sur ses films Ant-Man puisqu’il se soumet complètement à la vision des producteurs).
Winter Soldier a écrit:Tu ne me dis toujours pas ce qui caractérise des réalisateurs comme Jon Watts ou Peyton Reed pour qu’ils ne soient pas qualifiés de yes-man par certaines personnes. C’est pour ça que je les considère comme des yes-man puisqu’ils obéissent sagement au cahier des charges « aventure familiale » de Disney que tu décris justement.
mulder29 a écrit:Pourtant, il suffit qu'un "auteur" change de "genre" pour que ses fans chient dessus, sous prétexte que "ils ne reconnaissent plus sa patte artistique, son style visuel" : "1941" de Spielberg ? "Mort sur le Grill" de Raimi, réalisé juste après "Evil Dead" ? "Les Enchaînés" de Hithcock ?
Et, excuses moi, mais je regrette, le blockbuster made in Disney/Marvel, on le retrouve déjà chez Universal, Paramount et cie, et je ne vous ai lu vous plaindre à ce sujet.
Winter Soldier a écrit:Je ne comprends pas trop le rapport entre la définition du mot « auteur » et tes exemples avec une minorité de fans qui se plaignent quand un auteur change de genre au cinéma. En plus, je n’ai jamais dit qu’un « auteur » est forcément un réalisateur parfait, il peut y avoir des mauvais films dans sa filmographie (mais il y aura toujours son empreinte artistique quelque part, contrairement à un produit formaté).
mulder29 a écrit:Ben tu définis un auteur par sa "patte" artistique/son style et en premier lieu, ceux qui le reconnaissent sont qualifiés de "fans".
Concernant Spielberg, sa reconnaissance d'auteur a été avec... "La Liste de Schindler", que ce soit "Les Dents de la Mer" et "Indiana Jones", il était perçu à Hollywood comme un faiseur de divertissement efficace. C'est d'ailleurs amusant ce retournement de veste des critiques : excusez moi, mais j'ai souvenir de papier particulièrement virulent sur "Jurassic Park" et que les mecs parlent de Spielberg maintenant en "meilleur conteur de notre époque".
"les auteurs se faisaient de plus en plus rares dans le cinéma populaire."
T'est bien conscient que "cinéma d'auteur" et "cinéma populaire" sont justement antinomique ? Je veux dire que, ceux qui ont défini cette dualité, les cachiers du cinéma en l'occurrence, l'ont considéré de la sorte : le cinéma populaire est fait pour plaire au plus grand nombre, c'est la définition même du blockbuster, et le cinéma d'auteur parle de l'intime, ce qui forcément clivant puisque tout le monde ne ressent pas les mêmes émotions.
Ca explique un peu pourquoi le débat de "qui est un auteur ?" tourne en rond et est stérile.
Winter Soldier a écrit:@Yehuda : je t’ai connu plus pertinent que « c’est subjectif » et ne pas apporter une argumentation derrière.
Winter Soldier a écrit:@mulder29 : le cinéma d’auteur et le cinéma populaire ne sont pas antinomiques, un réalisateur peut très bien s’approprier un énorme blockbuster de studios et imposer son empreinte artistique dessus. J’ai l’impression que les gens se persuadent que ce sont deux styles opposés à force de manger des blockbusters formatés.
Winter Soldier a écrit:@Yehuda : j’aimerais bien que tu me donnes ce qui caractérise l’humour et la mise en scène de Peyton Reed par exemple (et encore, je te demande seulement ça parce qu’il y a bien plus pour caractériser un auteur).
D’ailleurs, ce n’est pas pour être méchant mais c’est assez drôle que la discussion soit partie aussi loin alors que j’ai simplement posé cette question à @mulder29 qui préfère rebondir sur une partie de mon argumentaire comme à chaque fois en omettant exprès de répondre à la question principale.
Winter Soldier a écrit:@mulder29 : le cinéma d’auteur et le cinéma populaire ne sont pas antinomiques, un réalisateur peut très bien s’approprier un énorme blockbuster de studios et imposer son empreinte artistique dessus. J’ai l’impression que les gens se persuadent que ce sont deux styles opposés à force de manger des blockbusters formatés.
Yehuda a écrit:Les gars ... le "moule" (ou formule) MCU est très directement inspiré de ce qu'a fait Sam Raimi en son temps sur la trilogie Spider-Man donc faut arrêter un peu avec cette angoisse comme quoi il sera bridé ou je ne sais quoi. S'il signe c'est qu'il sait ce à quoi s'attendre et que ça lui convient, point.
Winter Soldier a écrit:Yehuda a écrit:Les gars ... le "moule" (ou formule) MCU est très directement inspiré de ce qu'a fait Sam Raimi en son temps sur la trilogie Spider-Man donc faut arrêter un peu avec cette angoisse comme quoi il sera bridé ou je ne sais quoi. S'il signe c'est qu'il sait ce à quoi s'attendre et que ça lui convient, point.
C’est quoi les inspirations du MCU envers la trilogie de Sam Raimi ?
Winter Soldier a écrit:@Yehuda : concernant l’humour, il y a clairement une différence dans son dosage puisque Sam Raimi utilise toujours l’humour pour apporter quelque chose au récit et ne dédramatise jamais les moments sérieux (par exemple, la scène « my back » dans Spider-Man 2 qui se moque de l’acteur et du personnage tout en étant raccord avec le récit) alors que MARVEL STUDIOS utilise constamment l’humour pour toujours dédramatiser certaines situations car le cahier des charges impose ceci (il y aura toujours un petit moment humoristique quelque part).
Winter Soldier a écrit:D’ailleurs, ça rejoint également la tonalité car les films de Sam Raimi sont un peu plus sérieux que les films MARVEL STUDIOS à mes yeux.
Winter Soldier a écrit:Ensuite, concernant l’ambiance réaliste, je dirais justement que les films de Sam Raimi ne sont pas très réalistes à cause de l’approche volontairement kitsch du réalisateur (contrairement à la duologie The Amazing Spider-Man).
Winter Soldier a écrit:Et pour terminer concernant les bandes-son ; les scènes d’actions et le développement des antagonistes, je ne trouve pas du tout que ce soit une généralité dans le MCU, j’ai même envie de dire que c’est extrêmement rare que la bande-son soit mémorable ; que les scènes d’actions soient toutes marquantes et que le développement des antagonistes soit émotionnellement impactant (et je trouve que aucun film du MCU arrive à la cheville des films de Sam Raimi sur tous ces points).
Ceci dit, je te rejoins sur un point, c’est que le MCU suit la lignée de la trilogie de Sam Raimi dans le style « pur blockbuster de divertissement super-héroïque » , contrairement aux films comme Incassable ou la trilogie Batman de Christopher Nolan (puis, les films de Zack Snyder) qui étaient nettement plus dans le post-modernisme en essayant de remettre en question le statut de super-héros.
Winter Soldier a écrit:@Yehuda : concernant l’humour, il y a clairement une différence dans son dosage puisque Sam Raimi utilise toujours l’humour pour apporter quelque chose au récit et ne dédramatise jamais les moments sérieux (par exemple, la scène « my back » dans Spider-Man 2 qui se moque de l’acteur et du personnage tout en étant raccord avec le récit) alors que MARVEL STUDIOS utilise constamment l’humour pour toujours dédramatiser certaines situations car le cahier des charges impose ceci (il y aura toujours un petit moment humoristique quelque part).
D’ailleurs, ça rejoint également la tonalité car les films de Sam Raimi sont un peu plus sérieux que les films MARVEL STUDIOS à mes yeux.
Winter Soldier a écrit:@mulder29 : je ne vois pas du tout le problème avec ces séquences humoristiques, surtout celle de l’ascenseur qui intervient lorsque Spider-Man commence à perdre ses pouvoirs (c’est complètement raccord avec le récit).
Je ne me souviens pas que Peter Parker émette une seule remarque humoristique lors de ses interactions avec Tante May ou le Dr. Octopus par exemple. On est clairement loin des films MARVEL STUDIOS où il y a forcément une réplique / séquence humoristique toutes les deux minutes en moyenne. Dans mes souvenirs, les seules séquences humoristiques dans Spider-Man 2 se font toujours avec le personnage de J.J.J (qui sert de running-gag durant toute la saga) et lorsque la malchance de Peter Parker est volontairement tournée au ridicule en début du film.
D’ailleurs, beaucoup de monde reproche depuis toujours que le personnage de Tobey Maguire soit rarement humoristique et certaines personnes glorifient Tom Holland dans le rôle de Spider-Man « parce qu’il fait beaucoup de blagues comme dans les comics » .
Winter Soldier a écrit:je ne vois aucun film du MCU qui propose en même temps une bande-son mémorable ; des scènes d’actions incroyables et des méchants réellement développés, ce qui est le cas de tous les films de Sam Raimi.
ciceron92 a écrit:Sinon, chapitre actu, j'ai vu passer sur les réseaux sociaux, l'info selon laquelle aucune ligne, pas même un brouillon n'avait été écrit pour Doctor Strange 2.... Je trouve ça douteux, mais si tel était le cas, j'espère que le nouveau scénariste est un génie.
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