Adanedhel a écrit:EagleWolf a écrit:
Ah ok, donc il est devenu sénile le père Iger...
Adanedhel a écrit:EagleWolf a écrit:
Adanedhel a écrit:Ce que dit Iger ne présente quand même que peu de nuances et me semble relever du contresens total de ce qu'est le cinéma (pour un patron de studio ça la fout un peu mal aux entournures).
Adanedhel a écrit:Bien sûr que le cinéma est une industrie, mais c'est aussi avant tout une histoire créée par des artistes (qui sont en plus nombreux et dans des domaines artistiques très variées - le cinéma conjugue autant la photographie, l'écriture, la musique ou l'artisanat de vêtements et l'architecture qui sont chacun des arts à part entière), tout le principe d'Hollywood repose sur un délicat équilibre entre expression artistique et logique économique.
Adanedhel a écrit:Mais balayer comme le fait Iger la dimension "messagère" d'un film, c'est une erreur de conception fondamentale. Chaque oeuvre est politique par essence rien que par le contexte dans laquelle elle est créée, chaque choix qui est fait lors de l'écriture du scénario relève d'une certaine vision du monde ou d'une certaine idée que l'auteur veut transmettre. Et même si un auteur se disait vouloir purement divertir, cette composante là ne pourrait pas être évitée, sinon il ne se passerait juste... rien. Ou alors on pourrait se retrouver à véhiculer des messages questionnables voire dangereux (comme la saison 3 de The Mandalorian qui se retrouve à glorifier la déshumanisation et les dérives sectaires des Children of the Watch, je ne pense pas que ce soit le point de vue de Favreau sur la question mais plutôt un manque crucial de recul et de conscience de ce qu'il écrit, où il se focalise plus sur le cool que sur le message)
Adanedhel a écrit:Les grands films populaires sont tous porteurs de messages forts même s'ils sont simples, il n'est pas possible de chercher le pur divertissement à moins que le scénario soit écrit par une machine sans aucune réflexion sur ce qui entoure les personnages, les situations, l'univers dans lequel ils évoluent (ce que Disney a l'air de chercher à faire aussi donc quelque part peut-être que tout se recoupe)
Adanedhel a écrit:Mais ce que Bob Iger semble dire, c'est que la rentabilité plus élevée d'un film viendrait de paire avec un film qui se débarasserait de toute prétention artistique. Quand, à côté, les deux plus gros succès de l'été sont Oppenheimer et Barbie qui sont à l'opposée totale de ça et ont au contraire la volonté de divertir en convoquant des thématiques fortes et variées, c'est là que je mets en doute la capacité d'Iger à lire le paysage Hollywoodien et les envies actuelles du public... (et pour compléter le trio du box-office avec Mario, sous ses airs de film un peu (trop) simpliste à destination des enfants il y a toute cette histoire de la famille des deux frères qui ne croient pas en eux jusqu'à ce qu'ils fassent leurs preuves. Donc même pour un film comme celui-là on ne peut pas réellement séparer le divertissement d'une volonté de véhiculer un message au public...)
Adanedhel a écrit:Oui, le cinéma doit être rentable, et pour ça il doit effectivement attirer des gens et parler au plus grand nombre.
Et je suis persuadé que pour ça, pour parler au coeur des spectateurs, un film doit avoir lui même un minimum de coeur, de personnalité, et donc contenir une part de l'âme des personnes qu'ils l'ont créé, de ce qu'ils ont envie de transmettre à ce public-là...
Adanedhel a écrit:Vu les grosses difficultés qu'ont eu beaucoup de blockbuster au box-office cette année, et avec l'avènement des plateformes de streaming aka "j'attends 2 mois parce qu'aucune chronologie des médias ne protège l'exploitation en salles et j'ai le film sur mon canap sans rien payer en plus", le public me semble se déplacer de plus en plus pour les films qui créent l'évènement, qui ont quelque chose à dire et ne se contentent pas d'être de simple divertissement. Couplé à une fatigue générale sur les grosses licences, etc... C'est là, je pense, que le point de vue d'Iger est biaisé...
Adanedhel a écrit:Alors autant The Hangover est un film de Todd Phillips qui n'a effectivement aucune idée de ce qu'il écrit, autant Transformers même si c'est pas subtil pour un sou essayent bien de faire passer quelques messages, ne serait-ce que dans la devise citée telle quelle de "nul sacrifice, nulle victoire" (et même si on reste sur des films très "décérébrés" style Fast and Furious, il y a cette volonté simialire de mettre en avant l'entraide et le sens du sacrifice à travers ce gimmick devenu presque parodique de la famille...).
Mais en parlant de films populaires qui traversaient le temps et les générations je pensais surtout à un Steven Spielberg qui réussit à faire des films qui sont à la fois des divertssements magnifiques, des chefs-d'oeuvre techniques et des terreaux d'analyse d'une richesse thématique folle
Matthew D. Loeb (President International de IATSE) : “We stand at the cusp of a new era in the VFX industry. An era where every worker is valued, where their contributions are acknowledged, and their rights are fiercely protected. This moment is a beacon for the entire industry.”
NiradZedjati a écrit:
Retourner vers Box Office - Business
Utilisateurs parcourant ce forum: EagleWolf et 1 invité