Insaisissables: grosse déception, je n'ai pas du tout aimé, alors que la bande annonce m'avait promis un film cool (des hold up fait par des magiciens, ça a l'air cool pourtant... et bien non!).
En fait, c'est le principe de base qui est foireux: montrer des tours de magie au ciné en faisant de cette duperie le centre de l'intrigue, c'est stupide. Pourquoi? Parce qu'on sait très bien qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent en plusieurs prises et avec tous les effets spéciaux du monde à l'écran donc à la fin ce n'est aucunement impressionnant, ni spectaculaire, ni bluffant (et on a mieux dans Ocean's Eleven niveau passe-passe) et de plus pendant au moins vingt minutes du film on doit se taper de très très longs tours et morceaux de spectacles de music hall de magie et c'est incroyablement ennuyeux.
Personnellement, je n'aime pas vraiment les tours de magie alors pourquoi suis-je allé le voir? Parce que malgré tout j'ai totalement adoré Le Prestige, et que l'Illusionniste (celui avec Norton) était très intéressant et m'avait plu.
Mais là, c'est n'importe quoi, entre les retournements en carton pâte (et on en rajoute encore et encore au point qu'on fini par s'en moquer) et l'arrogance infecte des personnages des magiciens au début (après quinze minutes de film, j'avais juste envie de les coller en taule et qu'on en parle plus), la vf atroce (
même José Garcia est mal doublé (enfin là c'est pas le doublage puisque c'est lui
, c'est la post synchro qui a dû être faite en trois minutes). Si on ajoute à cela un casting très inégal, car apparemment les producteurs ont dû payer cher les tours et pour avoir Caine et Freeman et donc se sont contentés de deux très bons acteurs pour les cavaliers et ont complété avec des fonds de tiroir (un gamin tête à claques à qui on a envie de faire ravaler son sourire, et une actrice de seconde zone (dont j'avais oublié l'existence même depuis Serial noceurs et un film débile sur les fringues) et dont le rôle ici consiste à se changer (quitte à faire des faux raccords de tenue)). Alors forcément, on espère voir plus de Caine et de Freeman à l'écran mais on n'en aura que peu ce qui est bien dommage et même leur relation sera mal écrite.
Du coup, le réal a eu la bonne idée d'oublier un peu les magiciens pour se concentrer sur l'enquête, un poil plus intéressante, mais évidemment il faut coller une romance là-dedans, alors bof... Ah et puis un autre retournement surprise téléphoné encore une fois (autant ça ne me gêne pas quand le film n'est pas basé dessus (comme pour RIPD) autant là où tout le film se joue sur des faux-semblants ça tourne au ridicule:
non mais sérieusement la fille enquête au point de savoir que le gars mort dans le coffre (qui est le premier suspect après l'acte 2 pour moi, lui, sa descendance ou un pote) a mis une carte dans un arbre etc.. mais n'arrive pas à voir qu'il avait un fils alors que c'était publié dans le journal à l'annonce de sa mort?)Bref, à réserver aux fans de magie qui verront des tours (pour ceux qui apprécient ce type de spectacle ça doit sans doute être joli à voir), moi je me suis ennuyé à un point...
Et comme je ne suis pas qu'une boule d'énervement, j'en profite pour partager mon enthousiasme sur non pas un film mais un documentaire qui m'a complètement scotché sur arte hier soir. Ca s'appelle Pianomania (et c'est encore dispo en replay) et ça parle d'un accordeur de piano autrichien qui bosse pour steinway à vienne. J'aime bien la musique classique (n'oublions pas que sans elle pas de b-o) mais suis loin d'être spécialiste alors je comptais lui donner sa chance mais sans aller au bout... et je suis resté bloqué dessus tellement c'était passionnant. Le gars va tellement loin pour modifier le son d'un piano selon la personne qui jouera dessus et ses demandes (car le pianiste et le seul musicien qui ne voyage pas avec son instrument, il doit à chaque concert découvrir le piano de la salle et s'y habituer et le faire régler et accorder selon non seulement le son du piano mais l'accoustique de la scène et la pièce qu'il va jouer). De constater que le moindre réglages pouvait être ressenti aussi profondément juste par un toucher de main, rendait la chose passionnante. Bref, j'ai adoré ce doc et depuis j'ai regardé les disque de piano classique que je possède et effectivement à chaque fois le nom du "piano technician" y est crédité, c'est dire son importance. Et là, ce n'est pas fait de manière didactique, on suit juste le gars vivre sa vie et on apprend au fur et à mesure. Vraiment classe.