Oulala la mauvaise surestimation du film, les médias calmez vos journalistes svp !
Bon en tout cas j'en sors, et que dire... Je pense qu'on a affaire à un cas similaire à la Hateful Eight de Tarantino : film où le réal est très engagé, pas son meilleur, car très personnel, mais où un postulat précis est voulu, est établi et est complètement réussi. Où l'on tient plus d'une expérience que d'un film. Du coup oui, ça divisera.
Pour être honnête, le film est vraiment très difficile, dur à regarder. Vraiment. (Mais dans le bon sens du terme.)
En effet, avec ce film, Nolan a pris le pari (fou) de faire un film anxiogène... en continu. Pour être plus précis, la tension/pression du film ne s'arrêtera jamais à partir de ses premières secondes jusqu'à ses dernières. En temps normal un film a des périodes fortes, et des périodes calmes. Et bien là imaginez un film qui est une gigantesque période forte, sans période calme. Pas une seule seconde. Et pour compliquer la tâche, le tout dans une structure non linéaire, intemporel et disparate, mais très intéressante.
Donc du coup oui. C'est vraiment dur à regarder, à supporter (vous n'avez pas le temps de souffler en d'autres mots). Mais dans ce puzzle volontaire, Nolan réussi sa volonté, son postulat : la volonté de vouloir faire un film sous tension continu à la structure déconstruite. Et ça marche, car je l'ai vraiment ressenti. Et en ça, le film est très réussi, le film est vraiment bon. (Sans compter le travail de Zimmer qui est sûrement le point le plus fort du film, et sûrement l'un de ses plus grands accomplissement. Ce n'est pas une soundtrack avec un thème général et des sous thèmes, mais plutôt une bande sonore qui porte plus comme musique d'ambiance... et qui ne s'arrête pas une seule fois pendant le film... vous comprendrez vite pourquoi).
Oui, l'histoire tient sur un bout de post-it, oui les personnages sont loin d'être charismatique ni marquant, oui la photographie est propre mais sans plus, mais honnêtement... Bah on s'en contre-fou. Nolan s'en contre-fou. Il s'est concentrer sur son objectif. Il l'a réussi. Et ça marche.
Je dirais donc que Dunkerque est plutôt une très bonne expérience cinématographique qu'un bon film (c'est pour ça que ça me gêne de voir des trucs comme "masterpiece" "chef d'oeuvre", etc...).
PS : petite pensée au caméo de Tom Hardy.