de Johnny B. » Mar 4 Sep 2012 23:54
Dark Horse: de Todd Solondz, un petit film indé qui s'inspire clairement de la Conjuration des Imbéciles de John Kennedy Toole pour son personnage central antipathique car collé chez ses parents et rejetant les fautes et le problèmes sur tout le monde sauf lui jusqu'à ce qu'il rencontre Selma Blair, déprimée et maladive, et qu'une relation très étonnante s'installe entre eux. Le film est dans la lignée des précédents de Solondz avec des moments cruels et des moments drôles le tout dans une atmosphère cotonneuse et calme ou l'agression morale et les tares s'en trouvent exacerbées. Là, son film est plus simple dans sa direction car le personnage semble inamovible alors que son environnement change un peu mais déroutant complètement dans sa forme avec des séquences de rêve ou de possibilités filmées comme la réalité mais qui ne l'est pas. A l'arrivée c'est vraiment le petit film indé de rentrée qui fait plaisir à voir car différent du reste des sorties et excelemment interprété.
J'ai aussi revu Retour à Howards End de James Ivory que je n'avais pas vu depuis un bail, et c'est toujours le même plaisir et la même claque devant ce chef d'oeuvre. Emma Thompson y est géniale accompagnée par Bohnam Carter dans ce qui est probablement son rôle le plus construit, Vanessa Redgrave et un Anthony Hopkins dont à l'époque chaque performance était grandiose de retenue et de présence; le non-dit et les conventions sociales (notamment les différences de classes sociales)de cette Angleterre de début de siècle y sont traités avec une classe et une délicatesse folle et le temps semble s'arrêter devant ce film à conseiller à tout le monde (vo obligatoire) dont la mise en scène est un bijou de précision (va filmer autant de conversations sans être ennuyeux)et même d'invention par moments et les décors magnifiques. Y'a rien à dire tellement c'est la classe.
The book was better.