Dans un sens ça marche mieux vu tu l'ancres dans un contexte au préalable, mais dans l'autre... Bah tu te retrouves avec les 20 premières minutes du film sur un truc (Rhino, Ravencroft) pour ensuite embrayer sur autre chose le reste du film (la vie de Peter, ses galères, un nouveau méchant...). On a là un problème de structure dans l'agencement des actes du récit, vu que l'un n'engendre pas l'autre de manière cohérente. Si on suit ta proposition, il faudrait alors par la suite que les questions autour du Rhino servent par exemple de fil conducteur narratif pour le reste de l'intrigue. D'où vient-il exactement? Après quoi était-il? Où s'est-il procuré ses "pouvoirs"? A-t-il eu de l'aide pour "sa transformation"? Dans quel but? Du coup, sans avoir le Rhino dans les pattes on peut élaborer la suite de l'intrigue. Ainsi les évènements du récit découlent de manière naturelle et s'enchaînent avec harmonie. Et là on a une progression et un développement graduel de l'intrigue.
Par exemple, on suppose que tout ce passe à Oscorp, et à l'image de Spectacular Spider-Man (je te prends par les sentiments là

), Osborn serait à l'origine de la création du Rhino. On sait aussi que le Max Dillon de Jamie Foxx est un génie mais un looser qui se fait piquer toutes ses idées par de "grosses entreprises" (Oscorp donc). Donc peut-être que l'alliage qui compose l'armure du Rhino est de lui. Peut-être même que le projet en lui-même est de lui, et qu'il se l'est fait piquer. On sait aussi que Spidey fera de Dillon son indic', et ce dernier étant principalement concerné dans le cas Rhino, devient alors "l'allié" tout indiqué et voilà qu'il se trouve extrêmement utile pour Spidey dans son "enquête", qui remonte jusqu'à Norman Osborn le père de son meilleur ami qu'il ne suspecte pas au début. Donc déjà tu vois on arrive à relier le Rhino, Oscorp, Osborn et le futur Electro. On peut ensuite en parallèle traiter de la vie privée de Peter Parker.
Le fait est que dans cette perspective là, on peut voir le Rhino au début en action, mais au final il sert le film et ne porte pas atteinte à la structure du récit et de l'intrigue. A partir d'une apparition un peu précoce du Rhino, des enjeux narratifs plus grands se profilent, et là on a quelque chose qui tient plus la route. Après bon là je spécule juste mais tout ça pour dire que chaque action, ou évènement dans un récit filmique ne doit pas être anodin. On ne présente pas un méchant comme le Rhino au début comme ça vite fait et après on passe à autre chose. Il y a une structure narrative à respecter.
Ensuite personnellement j'aime beaucoup le Rhino. J'ai un hors-série Spider-Man de 2002 dans lequel il y a "Tendre Rhino", un one-shot essentiellement axé autour du personnage du Rhino (qui en est le narrateur). Je trouvais l'histoire assez touchante, où en gros il en avait marre de se faire humilier par Spidey, et d'être considéré comme un étant un gros naze par tout le monde. Et il te sort des trucs comme:
"Dommage que ces savants qui m'ont filé cette pelure m'aient pas endurci le coeur en même temps". Il tente même de se suicider (deux fois

). C'est une vraie plongée dans la routine complètement pitoyable et pathétique (dans le sens premier du terme) du Rhino. Et puis il tombe amoureux, et décide de se faire opérer pour devenir intelligent avant de se rendre compte à la fin que bah qu'il est ce qu'il est. C'était vraiment sympa comme histoire et du coup ouais j'ai pas mal de sympathie pour le perso et je l'aime bien.