La série spin-off de The Batman – nom de code Gotham Central – a trouvé son nouveau showrunner ! Et c’est donc Joe Barton (iBoy) qui a été choisi pour remplacer Terence Winter (Les Soprano), ce dernier ayant quitté le projet en novembre dernier pour cause de « différends créatifs ». Ainsi, nous échangeons le créateur de Boardwalk Empire pour celui de la mafieuse Giri/Haji (voir la bande annonce ci-dessous). Vous connaissez ? Sur son CV, on trouve également le scénario du film Le rituel et plusieurs épisodes de Humans. Barton officiera donc en tant que chef d’orchestre de la seconde série HBO Max dérivée d’un long métrage DC Comics, la première étant bien sûr The Peacemaker…
La série télévisée révolutionnaire écrite par Winter se déroulera dans le monde que Reeves est en train de créer pour le long métrage The Batman et s’appuiera sur l’examen cinématographique de l’anatomie de la corruption à Gotham City, pour finalement lancer un nouvel univers Batman sur plusieurs plateformes. La série offrira une occasion sans précédent d’étendre le monde établi dans le film et d’explorer davantage la myriade de personnages fascinants et complexes de Gotham.
‘The Batman’: Joe Barton Joins HBO Max’s TV Series As Showrunner Following Terence Winter Departure https://t.co/Fpr42THo6Q
— Deadline Hollywood (@DEADLINE) January 11, 2021
The Batman est réalisé par Matt Reeves et sort aux Etats-Unis le 4 mars 2022, avec Robert Pattinson (Bruce Wayne/Batman), Zoë Kravitz (Selina Kyle/Catwoman), Paul Dano (Edward Nashton/l’Homme-Mystère), Colin Farrell (Oswald Cobblepot/le Pingouin), Jeffrey Wright (Commissaire James Gordon), Andy Serkis (Alfred Pennyworth), John Turturro (Carmine Falcone) et Peter Sarsgaard (Gil Colson).
En gros c’est un downgrade
On va dire, tant mieux pour…lui
On gagne au change (non)
Dommage. Terence Winter est un cador qui a participé à la meilleure série du monde (du moins à mes yeux), à savoir les Sopranos.
Je pense que Reeves, producteur de la série il me semble, souhaitait quelqu’in de plus malléable et susceptible d’exécuter ses idées
…Showrunner plus malléable pour… La Warner ? Ou pour Matt Reeves ?
..Zack Snyder a eu jadis l’impudence de croire qu’il pouvait modeler un plan de plusieurs films au cinéma à lui tout seul, et que tout les autres réalisateurs le suivraient comme des bons soldats… Alors qu’il n’a aucun poids critique solide en tant qu’artiste/auteur, si on regarde vraiment. Faute de savoir être diplomate, il ne pouvait qu’échouer.
Matt Reeves en a plus que lui, avec des succès critiques marqués par les « Planètes des Singes »… Mais tous ses films les plus retentissants sont avant tout portés par des producteurs (JJ Abrams), des acteurs très impliqués (Andy Serkis), sont des remakes ou des suites de remakes…
Et vu à quel point le tournage de son Batman est pénible (selon les rumeurs), ne risque-t-on pas encore d’avoir droit à un réalisateur avec la grosse tête et aucune souplesse ni recul..? Et que par ricochet, ça soit impacté sur cette série ?
Si on avait laissé Snyder faire ce qu’il avait prévu sans lui mettre des batons dans les roues, il aurait fait une grande saga.
Au lieu de ça…
Avec en prime une sainte trinité DC devenue une bande d’assassins…. Désolé, mais je ne suis pas fan de cette vision ou Superman peux tuer pratiquement sans remord, où Wonder Woman se balade avec des têtes décapités et où Batman ne respecte plus sa promesse de ne jamais prendre une vie…
C’est plutôt Snyder qui a mis des bâtons dans les roues de la Warner en ne cessant de les gruger sur la teneur de ses films, ou en leur faisant croire que c’est mieux d’être misanthrope et violent puisque Marvel ne le fait pas…
+1000 Ramlus, vraiment un énorme gâchis
Mais bon tout vas bien
Batman ne tue pas
WW se bat avec le pouvoir de l’amour
et Superman a le coeur pur
Ne prenons surtout aucun risques de peur de trop s’éloigner du MCU
Bon sang…
Snyder avec un batman torturé qui tue les criminels, une WW qui arrache des têtes et sup un peu moins gnan gnan (meme si Big respect pour le casting), ça aurait été tellement bon
La Warner a probablement d’abord pensé à Nolan pour être la tête pensante du DCEU et puis bon, quand ils vont chercher Snyder pour « MoS », « BvS » et « JL », ils savent qui ils vont chercher.
Par contre, t’es dur avec Matt Reeves parce que remake ou suite de remake, qu’importe tant que les films sont réussis?? Parce que bon, « La Planète des Singes : les origines » diffère grandement du premier « La Planète des Singes » avec Charlton Heston et même du bouquin de Pierre Boulle et les deux suites qu’il a signé étaient quand même thématiquement très, très forte. Et j’ai une grande préférence pour « Laisse-moi entrer » que pour « Morse », il a vraiment resserré l’intrigue sur les deux protagonistes quand le film suédois divaguait sur les seconds rôles un peu trop souvent et il y a ajouté une sorte de mélancolie spielbergienne qui m’a énormément touché. J’attends son « Batman » avec une très grande impatience ^^
Mais quel est son style ? Sa personnalité ? Comment le distinguer de n’importe quel autre cinéaste de films en films (à partir la récurrence des zones de guerres et des monstres) ?
Pour l’instant, simple artisan efficace… C’est mieux que d’être un formaliste creux.
Un simple artisan efficace dont les trois derniers films sont des chefs d’oeuvre et dont il est l’auteur du scénario??
Son style, sa personnalité?? Traiter de thématiques sérieuses et en plaçant le drame dans du cinéma de genre, le fantastique et la science-fiction. Dans « Laisse-moi entrer », il parle du mal-être adolescent dans un film de vampire, dans « Dawn of the PotA », il y a ce côté tragique de montrer que dans chaque camp, il y a ceux qui veulent la guerre et ceux qui veulent la paix et dans « War for PotA », il y a ce côté épique, cette fin quasi-biblique de César. (et « Cloverfield », c’était vachement sympa aussi).
Pour moi, il fait partie des héritiers de Spielberg. Tu n’as pas aimé ses films plus que ça??
Spielberg a des récurrences autour du travail technique sur le Suspense, puis de thématiques sur (la fin de) l’Enfance, l’Abandon, la Guerre, la Culpabilité etc, distillées à des degrés divers selon le type de film qu’il produit (plus divertissant ou plus pédagogue)…
Des choses qui font qu’on reconnaît tout de suite que ce genre de film, c’est de lui et de personne d’autre…
Encore une fois : quelles sont les récurrences thématiques personnelles de Reeves ? Qu’est ce qui fait que sa qualité est plus que du bon boulot sérieux de toute une équipe de production bien impliquée (il n’est pas seul décideur absolu)…
Et qu’il y a quelque chose de personnel et bien défini derrière, qu’il raconterait de film en film ?
Parce-que mettre du drame dans du cinéma de genre, le fantastique et la science-fiction, c’est à la portée de qui a le temps et l’envie de donner plus que du Divertissement… C’est très très bien, heureusement…
Mais ça dit quoi d’autre de spécifique chez lui ?
Pour l’instant, à part donc cette fascination qui s’est créée envers les zones de guerres et les monstres, on ne sait pas. Même des réalisateurs de gros studios, au nom peu mis en avant et au talent bien plus discret, ont des thématiques récurrentes qu’ils importent en travaillant sur de grosses franchises.
Et ce n’est pas une critique, c’est du pragmatisme… Nous aussi, on a le droit de voir plus loin que ce qu’on nous offre comme imagerie efficace.
» Même des réalisateurs de gros studios, au nom peu mis en avant et au talent bien plus discret, ont des thématiques récurrentes qu’ils importent en travaillant sur de grosses franchises. »
Ah là, je veux bien des noms ^^
Et tu n’as pas dit si tu aimes ou pas ses films.
Bien sûr, mais en tenant compte que pour beaucoup de gens, leur renommée n’est associée qu’aux films de studio… Sans analyse de leurs films pour montrer qu’ils ne sont pas de simples « Yes Men »:
– Le sous-estimé (car souvent en pilote automatique commercial) Ron Howard traite beaucoup de l’Aventure humaine, souvent sous un prisme américain typique…
– Joe Johnston aussi, mais il est bien plus discret que « Richie Cunningham »…
– Jon Favreau, qui est juste un nom « marvelien » mais sans personnalité accolée, traite pourtant depuis « Elfe » de thématiques liées précisément aux rapports des fils avec des pères absents – pas trop de mères, c’est étonnant – avec une idée d’héritage ou de substitution derrière.
On le retrouve donc aussi dans « Zathura », son diptyque d’Iron Man, maladroitement dans « Cowboys et Envahisseurs », multiple dans « Le Livre de la Jungle », « Le Roi Lion »…
– Les Russo, utilisent un processus personnel, étrennés il y a des années avec leurs séries tv cultes « Arrested Development » et « Community », qui voit un héros principal, virtuellement central à l’histoire et se trouvant en butte et/ou en rapports amicaux avec une troupe bigarrée de seconds rôles, qui peuvent à tout moment lui ravir la vedette.
Et on arrive là à raccorder au style d’un auteur réalisateur très précis: Frank Capra. Avec plus de muscles et aucune scène de long discours trop politique. Steve Rogers
notamment correspond assez à ce type de héros faisant le coup de poing seul contre tous, et à la détermination à la limite de la naïveté idiote (ce qu’il n’est finalement pas).
Leur ADN n’étant pas vraiment versé vers l’action, sauf pour quelques épisodes de pugilat dans « Community », ils se sont mis à étudier des oeuvres de cinéma d’Action cultes pour utiliser les styles pouvant se fondre avec leur technique et type d’esthétique personnelle (caméra portée dans « Arrested… »). On peut dire que pour les « Captain America », il y a aussi un peu de James Cameron dans le découpage d’action en milieu urbain et une certaine force physique. Et bien sûr le jusqu’auboutisme froid et implacable du Soldat de l’Hiver, inspiré par le Terminator. Et il y a aussi du John McTiernan chez eux, mais plus particulièrement celui plus « sec », jusqu’à sa photo, de « Die Hard 3″…
Jusqu’à ce qu’ils se fassent plus « discrets » dans leurs « Avengers » face à un casting et un inévitable « Fan Service »… Mais qu’ils arrivent par leur simple savoir faire à transcender pour devenir une petite poignée de Purs instants de Cinéma assez mémorables, visuels comme artistiques (par le jeu des acteurs surtout)…
– Jon Watts parle bien de film en film de personnages (généralement jeunes et insouciants) qui passent par des phases de transformation et de murissage face au cynisme des autres (assez classique mais énergique)…
– Peyton Reed, de la récurrence de personnages en opposition, et formant finalement un groupe familial recomposé (là par contre, c’est un peu plus « classique » comme thème)…
– Todd Phillips n’est pas vraiment un réalisateur de pures comédies (à part peut-être « Road Trip » et « Date Limite »… qui sont aussi des road movies)… Mais un réalisateur de films policiers et dramatiques, dans lesquels il y a des personnages assez marrants, ou juste insolites. Mais ces films là, bien souvent inégaux, ne font pas vraiment rire, ou difficilement. Et si on remonte à son premier film, un documentaire sur le punk-rocker extrême GG Allin, pour extraire de son cinéma les germes de la violence anarchiste qui mèneront à « Joker ».
J’ai copié collé de précédentes analyses… Sinon, il faudrait me demander des exemples d’autres réalisateurs précis pour voir ce qu’on peut en tirer.
Et oui j’aime bien les films de Reeves…
Mais je veux aussi voir plus loin et savoir Qui est Reeves, et Où va-t-il en tant qu’artiste ?
Humans n’était qu’un remake/adaptation britannique de l’excellente Äkta människor ! Giri machin truc première fois que j’en entend parler, c’est une série qui n’a même pas été renouvelée pour une seconde saison… Le Rituel pareil jamais entendu parler de ce film ça n’a pas l’air de voler bien haut. iBoy ouais je me souviens du trailer mais la prémisse à savoir un smartphone tombant sur la tête du gars et les fragments se retrouvant dans son cerveau lui confèrent des capacités hors du commun désolé mais ça fait presque « pitch de mockbuster » quoi donc malgré la présence de Maisie Williams au casting pas sûr que ce soit dingue.
Bref, ils ont remplacé un génie par un yes man, c’est indéniable.