Le bar de Galactus #187 : Carnival Row ~ Star Trek – Picard ~ The Fabelmans

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Bienvenue dans le bar de Galactus : chaque lundi, une nouvelle page est à votre disposition pour discuter cinéma, télévision et comics au sens large, loin des univers Marvel et DC Comics !

Nouvelle semaine, nouvelles sorties ! Pour les fans de fantastique, Prime Video propose enfin la saison 2 de Carnival Row, la série d’urban fantasy portée par Orlando Bloom et Cara Delevingne. Pour ceux qui préfèrent la science-fiction, il y a bien sûr la conclusion des aventures de Jean-Luc dans la saison 3 de Star Trek : Picard. Enfin, ceux qui aiment bien garder les pieds sur Terre se tourneront peut-être vers la sortie cinéma de mercredi, à savoir The Fabelmans, un film écrit, réalisé et produit par Steven Spielberg sur Steven Spielberg (#OnEstJamaisMieuxServiQueParSoiMême). Alors, qu’avez-vous vu/lu/bu en ce milieu de mois de février ? Faites comme chez vous, à vos claviers et très belle semaine à tous !

Amour. Meurtre. Conspiration. Révolution. Lorsque des morts mystérieuses enflamment les tensions entre les Critchs et leurs oppresseurs humains, chaque habitant de Carnival Row doit choisir qui ils sont et comment ils doivent agir.

34 COMMENTAIRES

  1. Je me laisserais bien tenter par ce Carnival Row. Des amateurs ici?
    De mon côté, j’ai commencé la série Warrior, sympathique pour l’instant.
    Vu Onion Glass, que j’ai vraiment kiffé par son humour, son écriture, la classe de certains acteurs. Un pur moment de plaisir pour moi et je ne m’y attendais pas car j’avais juste bien aimé A couteaux tirés.
    Je suis aussi dans ma période Scott Adkins et si j’ai vraiment apprécié le charme british et brutal, d’Avengement (Adkins y livre une prestation d’acteur très satisfaisante), j’ai été déçu par le Collecteur de dettes, petite série B parfois drôle mais limite nanar. J’espère que sa suite sera meilleure.
    Je suis très pressé de le voir dans John Wick 4 où il jouera un rôle qui n’a rien à voir avec son registre attendu et habituel. ^^
    En tous cas, je ne comprends pas pourquoi ce type là n’est pas engagé dans un rôle de super-héros ou de super-vilain à sa hauteur. Quand on apprécie le genre, c’est vraiment difficile de se contenter des prestations trop souvent mollassonnes du MCU ou du DCEU.
    Sinon encore sous l’effet Chaos Walking que je regarderais bien une seconde fois tellement j’ai aimé.

    PS: @LTH: Que penses tu de la rumeur selon laquelle Sasha Calle ne serait pas reprise par Gunn dans la suite du DCU (Woman of Tomorrow) mais qu’on lui aurait proposé un autre rôle comme Momoa pour Lobo?
    Tout ça porte quand même à confusion je trouve.

    • Qu’elle ne soit pas reprise, cela paraît évident. Qu’on lui offre plus tard un nouveau rôle, pourquoi pas. Après tout, la Torche a bien été Captain America. Mais comme c’est pratique, fabriquer une vague rumeur sur des choses invérifiables avant trois ou quatre ans………

      • Oui, j’avoue que j’ai douté en voyant cette info sur une page obscure proposée sur mon fil Facebook. Vaut mieux demander que de croire n’importe quoi.
        Après, vu l’écriture du rôle de Supergirl pour The Flash, ça ne me déplait pas qu’on ne reprenne pas ce rôle là, trop Snyderien pour moi, trop sombre.
        Merci de la réponse!

    • Carnival Row ? Juste une série énorme. Le top du top. Un monde de fantasy dans un contexte géo-politique tendu suite à la fin d’une guerre de l’autre côté de l’océan, avec une vague d’immigration et des tensions raciales/sociales qui montent. Un polar haletant sur fond de créature surnaturelle et de magie noire. Une histoire d’amour magistrale et déchirante. Une autre plus sensuelle. Un ton toujours sérieux et tragique. Les deux faces de l’amour maternel (le pur et le malsain). Une prophétie. Des visuels qui marquent, une bande son que j’ai encore dans la tête des années après. En fait, il y a absolument tout dans cette série. La première saison était d’une qualité incroyable.

      Aucune idée de ce que va valoir la 2, mais il y avait la promesse de faire une relecture du ghetto de Varsovie à la fin de la 1. Hâte de voir ce qu’il en est.

    • Haaaaaa Scott Adkins…capable de cabotinage extreme comme de coup d’éclat assez peu vu pour ce genre d’acteur (dans la lignée de Van-Damne mais en mieux).
      The avengement est en effet une perle de brutalité et le coté mafia british le ferait presque ressembler a un Guy Ritchie, certaine trogne n’aurait pas fait tache dans un de ses films.
      Le collecteur de dettes a pour lui d’être correctement filmé pour les bastons, ce qui avec un mec comme adkins et plutôt une bonne chose.
      Dans le genre bourrin mais pas forcément finaud (sentiment gnan gnan, méchant caricaturaux…) le Boyka : un seul deviendra invincible ce pose la.
      Et pour le coté j’en fait des tonnes il y a IP MAN 4, en plus y’a Donnie Yen, c’est combo gagnant.
      Onion Glass, pareil gros kiff, tu sent que Craig s’éclate et les autres aussi d’ailleurs.
      Warrior c’est la série avec Iko Uwai ? sympathique en effet… si on parle de la même chose, il y a eu un film qui sert de suite.

    • Warrior une de mes séries favorites actuelles et de loin la meilleure d’action actuellement, ce Andrew Koji il est plutôt bon !

      Scott Adkins assure, très peu d’acteurs d’action aussi consistant que lui ces dernières années. J’ai apprécié Le Collecteur de Dettes, un bon retour aux buddy cop du style l’Arme Fatale, le duo Adkins/Mandylor fonctionne très bien. Je te conseille les deux films Ninja et les films Boyka si tu veux voir Adkins déchaîné dans l’action, Isaac Florentine est loin d’avoir des films aux scénarios très marquant mais que l’action est énorme et très lisible surtout. One Shot aussi récemment, l’équivalent de 1917 dans l’action. Les 2 films Accident Man aussi dont le dernier est sorti l’année dernière, ça dépend si tu apprécie l’humour de ces films British, adapté d’un comics, un projet cher à Adkins d’ailleurs. Je l’ai déjà dis, et ça devait être même à toi mais Adkins est pas dans la bonne décennie, mais ses talents d’acteur sont assez sous-estimés, ça dépend du matériel aussi mais son jeu s’est amélioré. Hâte de le voir dans son costume de Killa dans JW4 et j’ai confiance en Stahelski qui vient lui aussi du monde de l’action pour lui donner plus de temps que d’habitude dans les plus grosses prods.

  2. J’attendais avec impatience ce bar pour partager avec vous ma grande affection pour le film Nope que j’ai pu enfin découvrir avant hier.
    Quelle expérience cinématographique, quelle superbe œuvre du 7e art,et quel réalisateur.
    A l’heure où beaucoup (notamment ici) se plaignent d’un manque d’audace, de qualité de réalisation, d’effets spéciaux bâclés, de fénéiantise dans les idées, et j’en passe… Nope est une belle claque, encore plus pour le cinéma moderne et notre époque.
    Ça fait 2j et j’y pense encore, et j’aimerais déjà le revoir. Une leçon de cinéma je trouve.
    Ce réalisateur qui m’avait intrigué avec l’excellent Get out (je n’ai pas vu Us), vient de prendre énormément de poids à mes yeux avec ce film.
    J’ai beaucoup aimé l’originalité du traitement d’un film d’extraterrestre, la critique de fond du divertissement (le passage de Gordy est juste parfaitement glaçant et criant de vérité), les effets visuels (le plan final du héros est visuellement très divertissant par ex), les effets sonores, le découpage du film, certaines scènes m’ont marqué durablement (l’engloutissement des victimes du parc……), des idées visuelles superbes (la maison en sang, l’ovni au-dessus de la voiture sous l’orage, le look final de l’ovni), le jeu d’acteur (Mention spéciale à la sœur du héros), la fin est iconiquement parfaite.

    Bref un beau coup de cœur de ma part, avec pour seul regret de ne pas l’avoir vu au ciné, notamment en IMAX. Je comprends pk certains ici l’avait mis dans leur top 2022.
    Ça ne plaira peut-être pas à tout le monde, mais vu la qualité, dans la forme comme dans fond, il mérite qu’on lui laisse sa chance.

    • Tu m’as intrigué et j’ai regardé la bande-annonce. J’ai été très déçu par le dénouement de Get out et j’ai un peu peur de Jordan Peele soit un nouveau M.Night Shyamalan et d’être encore déçu par la fin.
      Mais c’est mystérieux, y’a des aliens traités de façon différente et j’aime bien l’acteur principal alors je vais laisser une seconde chance à Peele (par contre l’actrice principale, je la trouve insupportable dans le trailer).

      • Merci pour ton retour, content de t’avoir donné envie de lui laisser sa chance.
        Pour moi Peele a le côté « malin » de Shyamalan dans l’écriture de ses films et dans sa faculté à utiliser le genre pour des propos très intéressants. Mais il a en plus une maitrise plus impressionnante de la mise en scène. En tout cas, je n’ai pas le souvenir d’avoir vu un film de Shyamalan aussi audacieux visuellement.

        Pour la fin de Get out, qu’est-ce qui t’avais déplu ? Moi je l’avais trouvé un poil trop simpliste ou optimiste vu le reste du film. J’avais également trouvé la fin trop expéditive dans la forme, là où tout le reste relevait d’une grande maîtrise de ton (mais je pense que c’est voulu, de partir dans un tout autre style, déstabilisant le spectateur).

        Franchement ce film sort clairement du lot pour le genre « film extraterrestre » (dans l’idée que je ne spoile pas, et dans le traitement). Et la métaphore du propos est plutôt savoureuse.
        Et oui je comprends pour l’actrice principale (je pense que c’est le personnage que tu n’aimeras pas), mais dans son rôle, j’ai trouvé qu’elle prenait beaucoup de lumière à l’écran.

        • Peel n est absolument au niveau de Shyamalan…pour dépasser Incassable il en faut quand même….perso j ai détesté Get out (« tout ça pour ça ») et bien aimé Nope même si les persos sont horripilants (entre la soeur hyperactive et le frère neurasthénique c est un festival…)

          • « pour dépasser Incassable il en faut quand même… »

            Clairement. La mise en scène d’Incassable n’est pas tape à l’oeil, au contraire même, mais elle est d’une maîtrise et d’une puissance.

          • J’ai comparé à Shyamalan pck Garyus en a parlé, mais je ne l’aurai pas forcément fait de base. Mais en y réfléchissant, ils ont tous les 2 un côté très « malin » dans leur approche du genre et les thématiques abordées.
            Mais je pense que ce sont 2 styles différents. Shyamalan est plus intimiste pour vulgariser la chose, alors que Peele est un peu plus décomplexé et rentre dedans (encore une fois pour grossir le trait).

            Shyamalan a une belle longueur d’avance (même si en perte de vitesse ces dernières année, avec un très récent renouveau qui se veut rassurant) sur Peele, c’est indéniable. Incassable est une master classe
            Mais avec ce dernier film, je trouve qu’il a prouvé qu’il pouvait commencer à venir toquer à la porte des grands noms (en tout cas, la prochaine fois que je vois qu’il y a un film qui est fait par lui, j’aurais un oeil très attentif, un peu comme pour d’autres real pour lequels je vais voir des films juste pck faits par eux : cuaron, nolan, ritchie, villeneuve…)

          • Bon, ben j’ai vu Nope et je n’ai vraiment pas aimé.
            Certes, c’est largement mieux réalisé que la majorité des films qu’on commente ici et le propos est original mais je me suis fait chier, je n’ai pas réussi à accrocher aux personnages tellement ils sont tous bêtes à manger du foin (à l’exception du héros à l’encéphalogramme plat).
            Effectivement, j’ai trouvé l’héroïne principale insupportable du début à la fin, même si Keke Palmer est très bonne actrice (je l’avais bien aimée dans Alice).
            Mais ce qui m’a vraiment empêché de me préoccuper du sort des héros, c’est vraiment leur motivation pathétique: Ce film montre tout ce que je déteste chez les ricains et la nouvelle génération, tout pour la fortune et la célébrité. Sans parler de la bonne dose de progressisme totalement inutile.
            Non, les seuls qui m’ont touché sont le pauvre cheval et le singe (une scène qui te scotche le cul sur ton fauteuil).

            Pour Get out, tu as tapé dans le mille, le film a un thème et un déroulement exceptionnels mais… la fin. Un happy end à la con qui dessert le propos et le film et m’a laissé un goût amer.

            Je ne m’essaierais plus à Jordan Peele mais si tu as kiffé l’actrice, je ne peux que te conseiller Alice.
            Voilà ce que j’en disais en septembre dernier:
            « Vu Alice, un film original et sympathique (bien qu’un peu mou par moments). Esclavage, voyage dans le temps, hommage aux années 70 et à la Blaxploitation, combats sur les droits des afro-américains dans le temps, les thèmes abordés sont nombreux, forts et tous bien reliés.
            Et surtout, son dénouement m’a choqué et m’a donné envie d’en savoir plus. Triste monde. »

          • @Garyus
             » le singe (une scène qui te scotche le cul sur ton fauteuil) »
            Vrai ! Rien que d’y repenser j’ai des frissons…

          • Bon dommage Garyus, mais merci pour ton retour 😉
            Je savais que ça ne plairait pas à tout le monde, mais l’équipe derrière ce projet est très compétente.
            Pour la motivation des persos c’est justement ce que critique le film, mais je pense que tu t’en doutes. Mais c’est dommage que ce soit ça qui t’ai déplu, vu le msg justement.
            Ok pour Alice je vais jeter un oeil.

            Oui la scène du singe est glaçante (la dernière image de cette scène est hyper bien pensée). Et perso, l’image qui m’a le plus impacté c’est celle où on découvre tout le concept de l’ovni au moment du parc, « vue inside » aux côtés des victimes…..

          • Si c’est ce que critique le film, où est la critique justement? Avec (encore) un happy end, je trouve que c’est plutôt l’inverse: on glorifie l’héroïne dans ce qu’elle fait. A aucun moment, ses motivations ne sont remises en question. Enfin si par le latino débile mais c’est le temps d’une phrase et c’est balayé d’un mouais.
            Enfin bref, le propos m’a sans doute échappé. Ca arrive.

    • @BlackBolt/Panther si tu as l’occasion de voir un jour Nope en Imax saute sur l’occasion c’est une tuerie ! Les plans large de l’ouest américain lors de la scène de l’attaque/prise de vue de l’ovni sont sublimes ! On s’y croirait !
      Parfois il y a des journées iMax où ils repassent les films, sait on jamais tu pourrais avoir cette chance !

      • @garyus
        SPOIL SPOIL SPOIL
        Oui c’est vrai que ce n’est pas évident pour l’héroïne. En fait, vu qu’elle souhaite au final abandonner face au danger que ça représente, elle montre un peu la voie de la raison. Mais elle suit son frère qui lui veut juste montrer au monde que sa famille et lui-même sont des gens compétents.
        Et le fait que les gens du parc (et notamment le gérant, malgré son expérience passée !), plus le motard en quête de scoop soient victimes de l’ovni, cela illustre le propos du film concernant cette quête déplorable du grand spectacle au détriment de l’éthique ou du respect des animaux.
        Mais je te rejoins sur le fait que le happy end rend le msg un peu confus (même si certains interprètent ce happy end comme quelque chose de faux, halluciné par la sœur, théorie avec laquelle je ne suis pas d’accord)

        SPOIL

        @macgiver
        Raaaa tu cherches à me frustrer ? :p
        Merci pour le conseil, si il ressort dans mon coin je ferai l’expérience 😉

        • @Black Bolt/Panther: Oui ben on est pas non plus devant un David Lynch ou un Christopher Nolan avec des fins sujettes à mille explications.
          Je te suis sur la critique du « grand spectacle » mais le film conclue, pour moi, sur une mise en avant de la célébrité des réseaux par rapport au monde ancien de la télé: le photographe à l’ancienne meurt, tous ceux qui faisaient du grand spectacle meurent, mais la nana qui se met en avant sur les réseaux, elle, arrive à triompher de la bête, et atteint son but de glorification.
          Son pater, osef, les amis morts, osef, les gens et les enfants innocents, osef. Non ce qui compte c’est de devenir la nouvelle sensation.
          Ce n’est que mon analyse mais pour moi, il manque à ce réal, la touche finale de subversion pour devenir un grand. A chaque fois (sur deux films), il lance un propos génial, réalise avec un talent indéniable et vient tout gâcher avec une fin bidon et bateau. Comme Machin Shyamalan.

  3. Après avoir vu « Air Force One » avec Harrisson Ford, je suis resté dans le thème avec « White House Down » sur Netflix puis la trilogie « La Chute de… ». Même histoire, mais situation différente. A la fois distrayant (pour le côté pop-corn hein) et effrayant (la brutalité qui en ressort).

    Comics : Suicid Squad Get Joker : très mitigé. Y avait du gros potentiel, surtout lorsque la « cavalerie » débarque (ça aurait pu être une trame super interessante à exploiter), mais j’ai eu la sensation que l’histoire était très rushée (voire qui n’avance pas trop) avec par moment des scènes dont je ne comprenais pas l’intéret (l’assaut sur la marée). Et j’ai pas aimé la fin qui est très ouverte.

    Jeu vidéo : En attendant Hogwart Legacy sur PS4, Lego Star Wars : La Saga Skywalker, on sent bien que les dévelopeurs se sont donnés à fond sur le jeu. Et c’est sûr qu’il faut avoir la collectionniste aigüe pour finir le jeu à 100%. Et c’est sadique la combine pour te forcer à jouer à l’épisode 7 pour pouvoir débloquer les compétences des « pilleurs ». Sans ça, tu ne peux rien exploiter avec eux…

  4. « Vous avez de l’arthrose dans les doigts, moi j’ai les genoux qui bloquent. Tant qu’on n’est pas obligés de tirer, y’aura pas de souci ». Cette phrase résume à elle seule Star Trek Picard. On ne peut pas être et avoir été, et c’est un « vieux » crouton qui vous le dit !

    Au sein de notre communauté, nous avons des membres pour qui Star Wars représente tout ! Leur entrée dans la science-fiction, leur univers parallèle, une culture à part entière, un pan de leur culture artistique. C’est ce que Star Trek représente pour moi, qui suis donc de la maison d’en-face, comme toujours. Je suis plus DC que Marvel, je préfère Dirk Pitt à Indiana Jones, etc.

    Malheureusement, ce n’est pas parce qu’on colle ici et là des acteurs d’une vieille série, qu’on rajoute trois vaisseaux connus, ou que l’on balance la musique du film, qu’on retrouve l’essence du monde d’avant. Je recommande vraiment à ceux qui voudraient découvrir l’univers Star Trek de se plonger soit dans la Nouvelle Génération, de 1987, surtout à partir de la seconde saison, soit dans Deep Space Nine qui est un bijou, et plus « moderne ».

    Ici, qu’est-ce qu’on a ? Chaque premier épisode est formidable, et semble lancer un enjeu d’une gravité intergalactique. Et puis, ensuite, on s’emmerde comme des rats morts ! C’est lent, c’est laborieux, ça parle avec un phrasé startrékien qui fait semblant de ramener à l’ambiance du passé, mais cette ambiance, elle n’est plus là.

    Beaucoup de gros mots, ouah, comme c’est impressionnant toute cette tension… beaucoup de -okisme, ben oui, faut vivre avec sa timeline, Patrick Stewart qui fut l’un des plus beaux et des plus brillants acteurs du théâtre shakespearien semble à bout de souffle (et croyez-moi, ça ne me fait pas plaisir d’écrire cela), et tous ces anciens personnages qui passent leur temps à se raconter leurs vieilles histoires de l’espace, mais que c’est pénible, nom de bougre ! Si c’est pénible pour moi, y a-t-il des chances que ça ne le soit pas pour des jeunes gens ? Ils sont toutes et tous dépressifs, à faire leurs oins oins, à se plaindre de leur conjoint.e, que Starfleet c’est plus comme avant, et blablabla, blablabla, et encore blablabla… Le seul bon point que je vais leur accorder, et c’est un truc qui compte pour moi, c’est la production design. Là, il n’y a rien à redire, c’est magnifique. Mais le reste est creux.

    J’ai moyennement apprécié la première saison (complètement tombé en amour d’Isa Briones, qui chante très bien en passant), je n’ai pas terminé la saison deux (je l’ai vécue comme un supplice), et ce matin, je viens de me farcir ce premier épisode de la saison trois, et je décide de m’arrêter là.

    Franchement, évitez-vous cette tristesse, et allez jeter un oeil aux « vieilles » séries de Star Trek, vous allez voir ce que c’était que la classe.

    • Autrement, je ne réponds jamais à la question qu’avez-vous vu, lu, bu ? et je vais me lancer. Désolé, je vais raconter un peu ma life, là Ça fait plusieurs années que je trouve le rêve dans la réalité et plus tellement dans la fiction. Dans la réalité, ou alors aux frontières du réel, vous allez comprendre. 🙂

      – Ce que j’ai bu ? De l’eau, rien que de l’eau, et du café.

      – Ce que j’ai écouté ? (je rajoute) De l’électro, des musiques du monde, du métal.

      – Ce que j’ai vu ? Alors, je continue l’exploration de Kaamelott, que j’ai donc découvert avec dix à quinze ans de retard, et dont je ne me lasse pas !

      Ensuite, un soir que j’avais envie de me « défoncer la tronche », j’ai regardé Jack Mimoun et le Secret de Val Verde. Pas le film du siècle, mais pas déplaisant non plus. Entre la parodie de Bear Grylls et Lara Croft. J’ai regretté que l’on ait fait de l’idée une mauvaise comédie, et qu’ils n’en aient pas fait carrément un film sérieux, car je parlais de production design, et là my God, quelle beauté dans les décors !!! On voyait chaque euro à l’image et tout était magnifiquement ouvragé. Juste pour voir Malik Benthala faire le zouave, c’est un peu dommage. On gâche clairement notre potentiel, en France, et le pire, c’est qu’on en fait une valeur.

      Je pense avoir pas mal de séries en retard, mais comme je disais, je trouve mon rêve ailleurs. Je ne sais pas si vous regardez la télé pendant le petit déj, ou pendant vos repas, mais moi, je me mate un documentaire sur ARTE pratiquement chaque matin. Ou alors je l’enregistre sur Youtube, et je le regarde à midi ou le soir sur ma téloche. Donc j’ai vu des trucs sur l’activité forestière en Norvège, sur la récolte du sirop d’érable au Canada, et sur les Mayas que je ne connaissais pas du tout. Fouilles archéologiques dans les pyramides, reconstitution en 3 D, et tout, le pied ! 😀 Pour moi, c’est mieux que Star Trek Picard !

      – Ce que j’ai lu, eh bien, je poursuis la relecture de mes vieux Spécial Strange, et sinon, ben que des trucs pour le boulot, sans intérêt ici.
      Un truc tout de même. Après hésitations, je vais le partager avec vous, parce que ça, c’est du rêve, aux frontières du réel. Je disais à Rastarapha que je n’avais pas le temps d’aller voir l’engouement pour Barbie sur les RS parce que je n’étais pas intéressé, et que je me tapais ce dimanche un rapport de 100 pages sur un truc lié à la défense nationale. La formulation était trop prétentieuse, et je m’en excuse, c’est juste que je n’osais pas dire ce que c’était, de peur de subir de nouvelles attaques ou de la moquerie. Mais dans le fond, je m’en fous, vous savez déjà tous que votre ectoplasme préféré est bien barré, alors, ça n’est pas un truc de plus qui foutra ma réputation encore plus en l’air ! 😀
      J’ai lu le « rapport Cometa », qui date déjà de quelques années, et qui a été rédigé par d’anciens hauts gradés, notamment de l’Armée de l’Air et quelques chercheurs, directeurs d’institut très officiels, sur les questions de défense et d’aérospatiale. Cometa concerne les OVNIs ! Il regroupe l’historique d’un ensemble de cas documentés et archivés de par le monde, de 1945 aux années 90. Il mentionne les noms, les bases aériennes, les témoignages de pilotes, tout un tas de petits trucs, propose quelques explications scientifiques, et pose un certain nombre de préconisations. Le rapport est public, il est publié sur le site du GEIPAN, lequel est chargé très officiellement des enquêtes sur les phénomènes aériens non identifiés, comme on dit maintenant. Le comité de lecture du GEIPAN en a reconnu le sérieux, mais précise qu’il ne cautionne pas ses conclusions. On le comprend, il faut rester prudent face à ce sujet, et garder la tête froide !
      Une centaine de pages absolument passionnantes, bien plus intéressantes que n’importe quelle série de Marvel ou de DC. Aux frontières du réel. J’ai eu envie de le lire car, ça fait environ un an et demi à deux ans que le sujet OVNI revient dans les médias. Aux USA, des documents de la Navy ont été déclassifiés, des langues se délient, et le Pentagone a très officiellement ouvert un département qui traite désormais de ce sujet. Il le faisait avant, bien sûr, mais maintenant, c’est officiel. Tout ça a fait l’objet d’articles de journaux, hein, sinon je n’en parlerai pas. Cela veut dire qu’il se passe quelque chose, et qu’il va se passer quelque chose dans peu de temps. Vous allez voir, le sujet va devenir vraiment public, j’en suis convaincu. Soit pour nous révéler des choses, soit pour nous enfumer encore une fois.
      Bien entendu, qui dit OVNI ne dit pas forcément extraterrestre, hein, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Entre les dernières recherches sur la vitesse hypersonique grâce aux plasmas (permettant aussi la furtivité, je glisse ça au passage), celles sur la MHD qui reviennent en force à cause de la guerre en Ukraine, les OVNIs reviennent à la mode ! Mais le sujet n’en est pas moins inintéressant, et prouve que la réalité dépasse très souvent de loin la fiction.
      En ce qui me concerne, cela marque un peu mon divorce avec toutes ces histoires de super-slips qui sont de plus en plus décevantes au cinéma et à la télé…

      Bonne semaine à tous 🙂

  5. Moi ce sera Carnival Row depuis le temps qu’on l’attend, j’adore l’ambiance de cette série.

    Dites j’ai une petite question que je n’ai pas su trouver sur le net, je pense que c’est le bon endroit ici.
    Quelqu’un sait combien de film a été fait depuis le début? (année 20), tout style/pays confondu. Ca fait quelque temps que je me pose cette question, le nombre doit être faramineux.

    Bonne semaine a tous.

  6. Coécrit avec Tony Kushner « The Fabelmans », car on a toujours besoin d’avoir un peu de recul quand on veut faire un vrai film romancé, et pas juste une hagiographie type « fiche wikipédia ».

    Vu :

    – Rattrapé surtout des Henri Decoin inédits (pas toujours palpitant)…
    Et idem pour René Clément – de la comédie pépère (« Le Père tranquille »), ironique (« Monsieur Ripois »), burlesque italienne (« Quelle joie de vivre »), ou du suspense hitchcockien déglamourisé (« Le jour et l’heure ») et même une adaptation de Zola (« Gervaise »)… Étonnant, ça s’imbrique quand-même bien dans les thèmes habituels de sa filmo, et ça vaut le coup pour quelques exercices de mise en scène assez intéressants.

    – Début de la mini-série « L’île prisonnière »…
    « Die Hard »/ »Rock » sur une île bretonne avec des secrets cachés…. Pas mal, surtout quand les rebondissements se créent à partir de réactions affectives.

    – Spécial ciné/jeux vidéos avec les deux « Jumanji » avec The Rock et cie…
    C’est sûr, on n’est pas dans « Edge of Tomorrow », puisque l’utilisation (consciente ici) des codes des jeux vidéos se fait trop de façon mécanique, sans sincérité.
    Et que l’argument principal, qui voit des comédiens jouer des adolescents (clichés) dont les looks et attitudes sont à l’opposé de leurs avatars… ne fait alors que donner de longs sketchs dignes du « SNL », qui prennent énormément le pas sur l’aventure et l’action, avec plusieures scènes qui n’aboutissent jamais.
    Alors que c’est ça que c’était censé être principalement : un film super d’aventure et d’action, pas une comédie à l’Américaine ultra balisée (la confiance en soi, la superficialité, l’amitié fait la force etc). Plus la spécialité du réalisateur Jake Kasdan ça, jusqu’à y convoquer ses acteurs fétiches (Jack Black et Colin Hanks).
    Et le compositeur Henry Jackman nous fait une belle imitation de Alan Silvestri.

    La suite idem : si Dwayne Johnson et Kevin Hart étaient à peine surprenants dans le premier (même en jouant un jeune angoissé, DJ reste dans la comédie régressive), leur faire ensuite jouer des vieux finalement attendrissants mais complètement bouchés ne change pas grand chose – comme souvent, c’est aussi un âge de régression.
    Pire encore quand on doit se farcir encore plus de scènes où on ne comprend rien à ce qui vient de se passer, complètement gratuites et n’exploitant qu’à peine les bugs de jeux vidéos – allez, presque 10 minutes perdues à en montrer un qui refait un parcours avec son nouvel avatar, pour juste montrer qu’on peut faire des interversions… et revenir ainsi à un statu quo plus confortable.
    Sans compter ce suspense impersonnel qui oblige à Toujours vider au deux tiers les vies des personnages pour qu’ils soient réellement en danger à un moment donné… mais en les faisant mourir bêtement à chaque fois.

    Et dire qu’il y en a qui bavent comme des forcenés sur « Ant-Man et la Guêpe : Quantumania »… Il n’y a même pas une telle indigence dans le Marvel, alors qu’il s’agit pourtant aussi d’une aventure familiale et comique, où tout finit par s’arranger.
    Seulement lui, il le rythme bien mieux et avec peu de personnages agaçants. Pas mécontent du tout d’avoir pu le voir.

    – Toujours du jeu vidéo avec « Sonic 2 » …
    Toujours un bon contre-exemple, grâce au côté mignon de ces personnages cartoonesques, et à Jim Carrey qui s’éclate à faire comme si « The Mask », c’était hier.
    Un quart d’heure en trop tout de même (le mariage de Rachel et le pote Wade, trop facultatifs), mais l’action est elle vraiment bien poussée, nous régalant de vrais supers bolides en l’absence de film « Flash ».
    Et le héros titre d’apprendre la responsabilité en aidant plus petit et plus brutal que lui, cela suffit à garder de l’empathie.

    – Début de la série « NCIS : Hawaï »…
    On dirait qu’on vient de prendre en cours une saison du « 5.0 » où on aurait changé le casting de fond en comble. Belle photo tout de même.

    – « Au bout des doigts »…
    Du bon récit d’apprentissage/apprivoisage/reclassage, où la grande performance émergeant du travail d’un talent inné, efface tous les préjugés, tous les doutes, tous les calculs et tous les traumatismes. Et où la pulsion de Vie face à la Mort se révèle le meilleur carburant pour véhiculer de l’émotion par le geste artistique, aussi maîtrisé soit-il.
    Un peu comme une version Piano (mais plus fictive et cinématographique) de « Prélude à la gloire ». En plus, ça a de bons moments d’énergie visuelle.

    Lu :

    – Intégrale Moon Knight 1975 – 80…
    Quand on ne savait pas trop quoi faire de lui (hop, en équipe derrière les héros connus contre les méchants)… Jusqu’à ce qu’il devienne enfin ce justicier violent et presque solitaire. Manque juste une origine plus cohérente à ce moment là.

    – Un épisode du Ant-Man : Fourmi-versaire, à la jolie saveur Rétro…

    – Début de la relance Romitarienne de Spider-Man, en espérant que ça se revitalise enfin (encore des secrets cachés, c’est pas gagné !?)..

    – Un annual d’Iron Man et surtout Hellcat, pas trop indispensable.

    – Fin du troisième tome de la Strange Academy…
    Suspense final insoutenable, et bonjour la note de pizza !!

  7. J’avais beaucoup d’espoir lorsque j’avais apprit que Neil Druckmann suivrait de près le développement de la série Last of Us.
    Suite à cette nuit, je crois que j’ai trouvé là ma meilleure adaptation (jeux video + Comics) en format TV.
    Si Neil Duckmann conserve sa liberté et que la qualité suit toujours, l’adaptation du Part 2 laissera sûrement sa marque dans l’histoire des séries TV (en bien ou en mal).

  8. Toc toc toc toc toc toc toc..! Fable Guy !!!

    La question qu’on s’est sûrement posé dans les salles et à la maison, c’est : Pourquoi faire ?
    Pourquoi un cinéaste aussi expérimenté, reconnu et surtout Précurseur que Steven Spielberg, rejoint la tendance des films historico-biographiques, propices à également décoder ce que serait l’essence du Cinéma alors que celui-ci est en pleine mutation (ou perdition) ? Alors que Toute sa jeunesse est déjà distillée superbement dans sa filmographie, de la douleur de la séparation aux jouets dinosaures en passant par la Seconde Guerre Mondiale, la fascination pour le Fantastique/SF, son rapport duel à la judéité etc…
    Autant se poser aussi la question de Pourquoi avoir refait « West Side Story » l’année d’avant, alors que l’original reste splendide et facilement disponible…
    Le début (formateur) de « The Fabelmans » sert à répondre à l’une : rendre hommage à ses parents, lui aussi (hier Lana Wachowski, demain Sam Mendes), dont on démontre en un instant, ultra limpidement, qu’il tient de son père sa curiosité et sa maîtrise technologique précise, et de sa mère sa sensibilité artistique et ludique, mais indolente.
    Et à l’autre question, l’envie tenace de refaire à sa manière ce qui existe déjà, aussi bien la Réalité qu’une fiction préexistante.

    Et tout le reste de découler de là… Une fois contaminé par une obsession, surtout à travers la vision dans une salle d’une scène catastrophe avec des trains, dont on peut distinguer l’artificialité des plans avec des miniatures (donc reproductible avec des jouets, donc contrôlable), et la violence de ce que ça raconte (une brute se repent, des gens se foncent dessus, le clash est inévitable)…
    Ça y est, toute l’histoire du film est résumée via une séquence tirée d’un Cecil B. DeMille.
    Là où ça désarçonne, c’est que tout nous est étalé ici de façon directe, à peine sublimé par la fiction et la forme cinématographique, mais sans non plus pousser cette forme à un point où celle-ci viendrait transcender cette chronique adolescente Rétro… et devenir complètement un grand film de genre – un peu comme son « Pentagon Papers » passait d’un film d’enquête démocrate, à des séquences splendides refaisant du « Casablanca », du Hitchcock et « Les Aventuriers de l’Arche perdue ».
    Là la modestie du film se retourne contre lui, les moments de virtuosité étant brefs et ne faisant pas beaucoup dérailler une narration si linéaire (sauf bien sûr quand on y décortique les films montrant le Passé proche).
    Comme par exemple, vite passé le volet de l’enfance, ce jump-cut formidable entre deux époques… hommage à David Lean ? à l’ami Kubrick ? à Michael Powell ? ou juste une évidence ? – Toutefois celui de Spielberg passe par le dialogue plutôt que par l’image.
    Si seulement c’était un peu moins discret, que l’impudeur de Spielberg soit moins portée par son histoire personnelle que par ses moyens artistiques mis en œuvre, pour justifier encore plus que ça soit un spectacle digne du grand écran…
    Et qu’était choisie une ligne claire dans l’utilisation des références multiples (voir « Ready Pl@yer One »).

    Le jeu de piste sur les faits spielbergiens varie continuellement entre des évènements incongrus, foires aux extrapolations : Michelle Williams fonce vers une tornade, donc c’est le film séminal « Le Magicien d’Oz » (l’actrice a joué dans son prequel) ? Donc lié à David Lynch ? Et à « Twister », qu’il a produit ?…
    Un cauchemar prémonitoire filmé depuis un téléphone donne des airs de « Poltergeist » ? Dur de savoir si ce qui finit par arriver dans la foulée est si perturbant que ça…
    Un bouleversement émotionnel amène au tournage cathartique d’un film sanglant et emphatique – « …le soldat Ryan » ? Ou bien « Indiana Jones et le Temple maudit » ?
    Et il y a aussi les anecdotes trop évidentes, car connues au gré des biographies et confidences de Spielberg, et qui sont souvent reproduites ici quasi à l’identique…

    À qui ça s’adresse alors ? Si c’était pour faire découvrir aux plus jeunes la personnalité de l’auteur, sous la forme condensée et didactique d’une comédie dramatique d’ado, ça n’est pas sur grand écran que ça va marcher avec ce qui passe pour l’équivalent d’un film indépendant, bien ancré sur Terre… avec juste plus de budget et de célébrité.
    Le public type, plus âgé ? La moitié reste à la maison en attendant la VOD, l’autre attend plus de surprises de sa part et moins de douceurs sans aspérités.
    Car pour ce qui est des traumatismes de Steven, ou de Sammy, il n’y a pas vraiment de quoi tomber des nues. Excusez le de ne pas avoir eu une existence tragique.

    Surtout quand, dans la narration, on a beaucoup trop de temps d’avance sur le jeune héros, Spielberg semblant ici étonnamment si peu sûr que le public puisse comprendre ce qu’il se passe en quelques images, qu’il se trouve obligé de les surexpliquer, d’appuyer dessus encore et encore.
    On se retrouve majoritairement à comprendre, facilement et bien avant Sammy, la teneur de ce qu’il a capté à propos de sa mère et de leur pote, et qui va lui sauter aux yeux en faisant le montage du film – là on est dans du « Blow Up/Out », mais version inoffensive.
    Compréhensible aussi dès les premières scènes que celui qui le terrorise au lycée n’est évidemment qu’un suiveur, manquant de confiance en lui. Tout ça est sacrément clair, beaucoup trop.
    On veut bien admettre que l’innocence et la naïveté fassent partie intégrante du cinéma de Spielberg, mais là il exagère un peu.
    Ainsi, il est dommage de ne pas se mettre complètement dans les pas du protagoniste, ça crée une distance qui laisse moins de place aux émotions les plus primordiales.

    Alors il nous reste au final un drama souvent drôle et même Méta, un peu dans la fuite en avant (de la Côte Est des USA jusqu’à à l’Ouest), magistralement porté par Michelle Williams avant tout, Paul Dano, Seth Rogen et tous les autres (sosies) se mettant complètement dans son sillage.
    Grande héroïne principale, du bout des ongles jusqu’à la mine mélancolique…
    Et si c’était là le but ? Pas juste une carte postale très bienveillante d’un temps révolu et de la découverte du pouvoir des images, mais faire surtout un beau portrait de femme (la facette la moins commentée de la filmo de Spielberg, car il en a fait d’autres). En crise avec ses sentiments, avec ses frustrations et ses névroses, dans une Amérique de tous les possibles pour ceux, mêmes banals, qui sont du « bon » côté – c’est à dire le progrès matériel, qui mène au prestige et au confort.
    Tandis que pour les rêveurs et les artistes, il n’y a pas de place, mieux vaut continuer à vivre caché, dans un autre monde…
    À moins de trouver le moyen de changer les choses en élargissant les points de vue. Et faire entrer les autres Dans votre monde.

    Le conteur agace : même un Spielberg mineur et sans prises de risques vaut encore le déplacement. Mais de justesse.

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