Star Wars Celebration Europe II : L’Episode VII, la nouvelle série Rebels et Carrie Fisher…

Et c’est parti pour le deuxième jour de la Star Wars Celebration Europe II ! Attention, le programme est consistant… Jugez plutôt : à 10 heures 30, le panel de Kathleen Kennedy, la nouvelle présidente de Lucasfilm ; à 12 heures 30, le panel de Dave Filoni, qui vient présenter la série animée Rebels ; et enfin à 18 heures, une princesse s’invite sur scène, Carrie Fisher ! Pour couronner le tout, il fait très chaud à Essen et il y a énormément de monde dans les allées de la convention, samedi oblige.

[Star Wars Celebration Europe II : Jour 1 – Jour 2 – Jour 3]

Opération séduction : Curieux panel que celui de Kathleen Kennedy… Une sorte d’entretien d’embauche à l’envers (ce qui ne veut strictement rien dire… mais je me comprends). Un face à face d’une heure, avec d’un côté, la nouvelle impératrice de l’univers Star Wars, gardienne du Temple Jedi ; et de l’autre, les fans, qui ne lui pardonneront aucun écart. Pour éviter l’incident diplomatique, elle n’aura d’ailleurs pas droit au traditionnel « Galaxy Quest…ions », une série de dix questions sur l’univers de George Lucas.

Reconnaître un Tauntaun et retrouver l’origine du cri « Utini » étant trop risqué pour notre invitée, rentrons dans le vif du sujet… Star Wars : Episode VII ! Attendez, j’ai parlé trop vite. « Pas de questions sur le nouveau film ! » a déclaré en amont notre présentateur attitré, Warwick Davis. Dans un murmure, la foule a exprimé sa déception. Au début du panel, Kennedy est d’abord revenue sur sa longue carrière de productrice, principalement au service de Steven Spielberg. Pour vous situer le personnage, elle pèse 10.3 milliards au box office mondial…

Il n’y aura donc pas un mot de trop de la part de cette grande professionnelle. Dans un remarquable numéro d’équilibriste, la prélogie n’est quasiment jamais mentionnée, comme si le sujet était tabou (rectification : la prélogie EST taboue dans le plan communication de Disney). C’est peut-être de la paranoïa (les gens de Disney France qui passent par ici semblent acquiescer). Mais sur place, depuis deux jours, c’est ce qu’on ressent.

Kathleen Kennedy est venue pour assener cette parole : « Sans une bonne histoire, les effets spéciaux sont inutiles. » Et là, Michael Bay arrive, s’empare du micro, et éclate de rire. Fin du panel. Ce message, elle le répète plusieurs fois. Il y aura de vrais décors, des choses qu’on peut toucher, de vrais paysages, etc… Promis, J.J. Abrams n’est pas George Lucas, il ne va pas s’enfermer dans un studio tapissé de fonds verts. Ça, elle ne l’a pas dit, mais c’est ce qui était sous-entendu.

Depuis un ou deux panels, j’avais un doute concernant les questions posées via Twitter et relayées sur scène… Il est courant dans certaines émissions que la production créée elle-même de faux comptes pour poser au bon moment les bonnes questions. Je crois que c’était le cas ici. Des comptes qui ont moins de cinq abonnés, qui n’ont même pas d’avatar (juste l’œuf), une question posée par le DJ qui pré-chauffe la salle, une autre par quelqu’un qui a « Lucasfilm » dans son pseudo, et souvent les mêmes noms qui reviennent… Suspect.

Toujours à la recherche d’un nouveau rôle, Warwick Davis a casé dans la conversation l’extraterrestre dessiné hier. Hum… c’est plutôt mal engagé (Kennedy lui a redonné le dessin). A vrai dire, rien de bien nouveau dans le discours de la productrice. Elle s’était déjà exprimée dans une série de vidéos postées juste après le rachat de Lucasfilm. Et lorsqu’on lui pose une question simple (« Votre personnage préféré ? »), elle se lance dans le récit d’une anecdote à propos de sa fille et de Dark Vador… et ainsi, elle ne répond pas à la question. Compréhensible mais néanmoins fascinant.

Autre anecdote, sa première rencontre avec J.J. Abrams… lorsqu’il n’avait que 15 ans. Le futur créateur d’Alias était venu rapporter à Steven Spielberg des films tournés en Super 8 que le réalisateur avait perdu. L’histoire ne dit pas comment Abrams est entré en possession de ces films… Mais qu’importe, la légende est belle. Voici une photo inédite du trio Lucas/Kennedy/Abrams. C’est toujours aussi surréaliste de parler des films Star Wars au futur. Avec cette image, nous touchons 2015 du doigt…

A retenir : chaque jour ou presque, Kathleen Kennedy passe de nombreuses heures avec les scénaristes ; et… John Williams is back (pour les TROIS films) ! Ce que l’on savait déjà depuis deux mois. Mais chut, il ne faut pas le dire. Ci-dessous, le moment le plus excitant du panel, quand notre présidente annonce le retour du compositeur. Puis, une vidéo officielle – avec un message enregistré du maestro -, projetée juste après. Pour conclure, Star Wars est donc entre de bonnes mains. Ne manque plus qu’un peu de passion. A part ça, le succès futur de la saga semble acquis.

Dave Filoni, ce rebelle : Une heure plus tard, place à un panel sur la nouvelle série animée Star Wars… Rebels ! Au même moment était organisé une conférence sur l’Univers Étendu, en présence de Leland Chee, le gardien de l’Holocron (la personne chargée de gérer la continuité de l’univers Star Wars). Deux activités alléchantes au même moment, il fallait faire un choix. Mais je ne regrette pas, car je voulais vivre au moins une fois un panel avec de vraies annonces et de vraies images exclusives.

Star Wars : Rebels, c’est la série qui remplace la défunte The Clone Wars. A sa tête, toujours Dave Filoni, un type aussi sympathique en vidéo qu’en vrai. Il a la banane, un chapeau, c’est un fan au service des fans. 100% naturel et intéressant. Le meilleur panel avec celui de Ian McDiarmid (Palpatine). Le show ne sera diffusé qu’à partir de la rentrée 2014, ce qui explique l’absence de teaser. Mais Filoni n’est pas venu les mains vides. Il dévoile en exclusivité de nombreux concept art.

Comme annoncé, le graphisme de la série se veut proche des peintures conceptuelles de Ralph McQuarrie, le légendaire illustrateur qui a travaillé sur la trilogie. Juste en dessous, c’est de lui. Ensuite, c’est la série. Après The Clone Wars, changement d’époque (la veille de l’Episode IV) et changement de style, avec des textures beaucoup plus réalistes et détaillées. C’est vraiment très prometteur. Si le rendu de McQuarrie se retrouve traduit sur le petit écran – comme le laisse supposer le concept art final avec la bataille spatiale -, nous allons avoir un show de toute beauté.

Le Ghost, un vaisseau spatial rebelle inédit…

Le reste du monde a également droit à un premier aperçu officiel…

A la fin du panel, le logo de la série a été dévoilé… et il s’est aussitôt retrouvé transformé en produits dérivés ! C’est magique, j’adore. Dave Filoni a lancé quelques T-Shirts à la foule (il y avait également un autre modèle, avec les plans du Ghost en motif). Et le réalisateur n’a pas oublié de préciser que les T-Shirts seraient immédiatement disponibles dans la boutique officielle de la convention. Ouf ! Enfin, chacun est reparti avec un badge de la série, distribué gratuitement à la sortie.

Sur ce badge justement – orné du logo du Ghost -, une adresse internet bien cachée en tout petit, qui conduit à une page avec cette image. Pour l’instant, je crois que je suis le seul à avoir « débloqué » ce bonus. Donc c’est cadeau, rien que pour vous.

Entre deux panels… : C’est l’heure de faire des courses ! Affluence record dans la boutique officielle. Chacun veut repartir avec son T-Shirt Star Wars : Rebels. Le fait de voir certains produits déjà absents des rayons incite à ne pas traîner. Dans mon panier aujourd’hui : le T-Shirt de la série ; un autre très chouette avec Dark Vador en chevalier médiéval ; et un écusson célébrant les 30 ans du Retour du Jedi.

Sur le stand Hasbro, difficile de ne pas craquer pour le coffret The Black Series : Boba Fett and Han Solo Carbonite. Une exclusivité du Comic Con et de la convention. Je ne suis pas collectionneur de figurines Hasbro, mais quand vous vous retrouvez face à une rareté pareille, c’est l’occasion de marquer le coup et de repartir avec un produit exclusif ! Au passsage, le choix ne se pose pas, puisque les autres licenciés (LEGO en tête) ne proposent rien de ce genre.

C’est d’ailleurs idiot, car pendant ce temps, Hasbro vend cette grosse boîte noire en flux tendu ! Last but not least, quatre cartes dédicacées par l’un des meilleurs artistes Star Wars, Jerry Vanderstelt. Vous n’avez pas les moyens de vous offrir le tirage limité Padmé Amidala (113 euros) ? Repartez avec la carte Topps. C’est déjà ça. Plus sérieusement, les œuvres de Vanderstelt sont splendides.

Carrie Fisher alias le cauchemar de Lucasfilm : Arrive le moment le plus redouté de la journée… le panel avec Carrie Fisher. Elle est en forme, déjà transformée physiquement par les coachs dépêchés par Disney (qui en doutait ?). C’est assez incroyable. Notre princesse a maintenant 56 ans, une belle carrière d’écrivain, et de l’humour à revendre. Ainsi qu’un franc-parler qui risque de faire des ravages lors de la promotion de Star Wars : Episode VII…

Standing ovation, Fisher arrive sur scène avec son chien. Problème, le toutou accapare les premières minutes du panel – il mâchouille des Ewoks en peluche – au point qu’une personne hurle contre lui et demande que le show continue. Ambiance. Un doigt d’honneur gentiment décerné à Warwick Davis plus tard (ce dernier réplique : « Pardon pour les enfants. »), le panel peut vraiment débuter. Davis : « On va parler de Star Wars… » Fisher : « Oh, non… » Elle pensait pouvoir parler de Star Trek. En bons fans de Star Wars que nous sommes, nous huons joyeusement !

Pendant une heure, les anecdotes s’enchaînent. Le Retour du Jedi est bien sûr à l’honneur. Cela doit être étrange de devoir raconter sans cesse les mêmes souvenirs, des souvenirs vieux de trente ans… Davis pose une question qu’il regrettera sans doute après : « Quelle a été votre expérience la plus bizarre ? » Et Carrie Fisher de se lancer dans le récit de sa rencontre avec un fan qui pensait à elle tous les jours pendant des années… très fort… avec sa main. Et quatre fois par jour. Bienvenue chez Disney ! PS : tout ce que je vous raconte est absent du blog officiel Star Wars.

Moment sympathique, la récréation de la scène où la Princesse Leia découvre l’Ewok Wicket. Chacun est dans son propre rôle. En guise de casque, Carrie Fisher se dégote… une casquette Batman ! Ce panel Disney est décidément hors de contrôle. Lors d’un quiz, tout le monde retient son souffle quand elle fait mine (?) d’oublier le nom de la planète natale de son personnage. Et tout le monde éclate de rire quand elle  répond « Natalie Portman » à la question « Comment se nomme la mère de Leia ? »

C’est déjà la fin du deuxième jour de la Star Wars Celebration Europe II. Toujours rien sur Star Wars : Episode VII (quelle surprise !). Une rumeur circule concernant demain, une grosse annonce pour la cérémonie de clôture… Mais qu’importe. Quand on est sur place, ce n’est pas le principal. Et si c’est pour « révéler » que Mark Hamill et Carrie Fisher sont dans le film, pas besoin de le signaler, nous le savons déjà !

Terminons par cette phrase de Kathleen Kennedy, au sujet de ce qu’elle a appris depuis qu’elle est à son poste : « Les fans décident de tout ! »… A méditer.