Le bar de Galactus #222 : Saw X ~ Fear the Walking Dead ~ Upload

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Bienvenue dans le bar de Galactus : chaque lundi, une nouvelle page est à votre disposition pour discuter cinéma, télévision et comics au sens large, loin des univers Marvel et DC Comics !

Cette semaine, vous avez intérêt à avoir l’estomac bien accroché… Mercredi, la franchise Saw revient pour la dixième fois sur les écrans avec la sortie de Saw X, une interquelle qui se déroule entre Saw et Saw II. Et depuis hier, Madison Clark recommence à poutrer du zombie dans les six ultimes épisodes de Fear the Walking Dead. On espère que cette conclusion sera au niveau de The Walking Dead : Daryl Dixon, qui a été un véritable vent de fraîcheur à l’échelle de la franchise TWD ! Enfin, pour ceux qui ne goûtent guère à l’horreur, Robbie Amell continue d’explorer l’au-delà virtuel dans la saison 3 d’Upload. Alors, qu’avez-vous vu/lu/bu dernièrement ? Qu’est-ce qui a le plus monopolisé votre week-end : Spider-Man 2 ou Super Mario Bros. Wonder ? Comme le veut la tradition, à vos claviers et très belle semaine à tous !

John Kramer (Tobin Bell), le tueur au puzzle, est de retour dans le volet le plus perturbant de la franchise Saw. Les événements se situent entre Saw I et II, on y retrouve un John, malade et désespéré, qui se rend au Mexique afin de subir une opération expérimentale capable de guérir son cancer, mais il découvre que tout ceci n’est qu’une escroquerie visant des malades vulnérables et affligés. Animé d’un nouveau but, le célèbre tueur en série retourne à son œuvre, et va prendre sa revanche sur ces escrocs dans un terrible « jeu » dont il a le secret, à travers des pièges toujours plus machiavéliques et ingénieux les uns que les autres.

39 COMMENTAIRES

  1. Spider-Man 2 est incroyable et je n’ai pourtant joué qu’une poignée d’heures. Je ne m’attendais pas à un tel gap avec le premier en termes d’epicness. Pouvoir jouer et voir évoluer ensemble les 2 Spider-Man c’est top. Hâte d’en voir plus.

  2. La Nuit Star Wars dans le cadre du festival Lumière à Lyon ce week.
    Rogue One suivi des episodes 4 à 6
    Sympa de se les faire à la suite et de vivre cette experience avec de vrais fans qui s’exprime à chaque premiere apparition des personnages cultes.

  3. Spiderman 2 pour ma part ! Quasi fini du coup.
    Vraiment très cool comme jeu mais je ne peux m’empecher de me dire qu’on sent tout de même clairement un manque de finition. On voit que le moteur du jeu commence a se faire vieux. Pas mal de visages ne sont pas au top niveau modélisation, l’animation des visages laisse clairement a désirer (voir Peter pleurer sans larmes, m’a fait rire :P).
    L’action est là ! Toujours au top !! Mais Insomniac ne fait que refaire ce qu’il a déjà fait dans les 2 précédents opus. On se retrouve donc avec aucune surprise puisqu’ils vont reprendre le même genre de séquences dans ce jeu. On commence le jeu avec une grosse séquence d’action (tout comme dans SM1 et Miles Morales), on ira dans la meme ville, certes agrandie, mais toujours les mêmes endroits. Il y aura de grosses bastons (comme dans les 2 précédents opus), de la grosse course poursuite (comme dans les 2 précédents opus), etc etc
    Reste une ville encore mieux modélisée, magnifique et plus vivante que jamais (le gros point positif du jeu). Un vrai plaisir que de se retrouver a nouveau ici, en encore plus beau.
    Et toujours le même (excellent) humour. On retrouve la voix francaise de Donald Reignoux (une pure merveille !) et il y a même un passage qui m’a fait exploser de rire (je n’ai jamais rigolé comme ça dans un jeu) lorsque Peter prend la voix de winnie l’ourson dans une punchline qui restera LA punchline du jeu pour ma part !
    Quelques belles trouvailles et quelques belles surprises (je ne m’y attendais pas)

    Mais je ne peux m’empêcher de me dire qu’il y a du laisser-aller. Avec pas mal de bugs (mis a part 1 extrêmement génant, les autres sont anecdotiques et n’empêcheront pas le jeu de tourner correctement), je me dis que quelques mois de plus n’auraient pas été du luxe pour Insomniac, pour nous pondre un jeu bien plus fini et au top sur tous les plans.
    Si vous n’avez pas fait les 2 premiers jeux, foncez, le jeu vaut clairement le détour! Si vous avez fait les précédents, dites vous que vous retrouverez EXACTEMENT le même gameplay, les memes grandes séquences d’action, le même style de narration (ca manque clairement d’écriture, certaines séquences font vraiment plouf alors qu’elles devraient être poignantes).
    Insomniac reste un excellent studio, mais n’arrive pas au même niveau que Rockstar, Santa Monica et (surtout !) Naughty Dog !

  4. Déçu par « Saw X » (une de mes franchises « plaisir coupable ») qui a de gros problème de rythme (la première partie/première heure est beaucoup trop longue), de semi-cohérence (je n’en dis pas plus) et, surtout, reprendre des acteurs qui ont pris 20 ans dans la tronche pour jouer les rôles qu’ils jouaient y a 20 ans ne fonctionne pas toujours, c’est le cas ici malheureusement… Reste un complément centré, pour une fois, sur John Kramer campé par Tobin Bell toujours sympathique.

  5. Ah mais je ne savais pas pour la saison 3 d’Upload ! J’avais adoré la saison 1mais j’avais été déçu par la saison 2 avec cette impression de retourner en arrière et sans la magie et l’aspect découverte de la première saison… On ne découvrait rien de nouveau, mais bon de base ce n’est pas surprenant ils sont limite dans une version bêta dans leur monde numérique tellement le contenu qu’ils ont accès est limité.

    Sinon j’ai terminé le jeu Chained Echoes, quelle belle surprise ce jrpg ! Sea of star cette année j’avais pas trop accroché à l’univers et aux personnage mais adoré les améliorations sur la fluidité et l’interaction avec le décor. On escalade tout le temps, on peut se baigner partout et le grapin donne une grande sensation de liberté même tout reste scripté malheureusement car on reste sur un jeu couloir. Si ces aspects là m’ont manqué sur Chained Echoes et je me sentais bien plus bridé(avant d’avoir les armures volantes), niveau histoire, personnages et univers c’était sublime ! Beaucoup de personnages ont des histoires tragique, j’ai eu beaucoup de peine pour Glenn qui a une histoire très solide et les secrets qu’on ne comprend pas au début de l’aventure se voient découvert avec de sacrée histoire derrière. Beaucoup de sujets sensibles abordé en arrière plan mais aussi parfois carrément sur le devant de la scène, on voit donc un personnage vendre son cul(oui donc deux homme) pour réaliser son ascension et ses objectifs. Cela parle aussi de viols, on se rend compte quand on revisite une ville que la guerre a touché que les habitants s’adonnent au cannibalisme… Bref un récit n’hésitant pas à parler de temps en temps d’horreurs et d’un tas de personnages qui réalisent leurs intrigues.

  6. Bon ça va être court mais ce week-end j’ai saigné la bêta fermée de Tekken 8 vu Spidey 2 ne m’intéresse pas pour l’instant, j’ai revu les trois premiers Die Hard en bluray et j’ai lu le comics Secret Invasion qui en termes de qualité est à des années lumières de la daube qu’on nous a servi sur Disney +. Voilà

  7. Red Sawx ? 😅

    Vu :

    Encore du Hitchcock manquant… dont un chef-d’œuvre de 94 ans ! :

    – « Chantage »…
    Le premier film parlant du Cinéma anglais, est aussi le premier Hitchcock parlant. Sacré honneur, qui n’était pas prévu du tout – ce qui a amené à des reshoots, du doublage etc…
    Mais le résultat garde une puissance incroyable, et même surprenante : par exemple, le passage au parlant ne s’y fait pas au moment où le film commence, mais après toute une introduction muette. Manière de rappeler que les effets narratifs reposant sur l’image sont toujours importants, et que ça ne changera jamais.
    Des ombres chinoises (cartoon – une moustache qui frise, horrifiques – une corde de pendu), des transparences, et autres superpositions par l’image, le son, le montage… On est en 1929, et c’est éternellement brillant.
    Expressionniste aussi, Fritz Lang aurait pu faire ce film… D’ailleurs le sujet s’y prête puisqu’il est question de sujets sociaux, de l’exploration du Crime et de l’application de la Loi. Mais surtout de la culpabilité.
    Et en soi, l’une des thématiques de Hitchcock est déjà là, à savoir que si ses héros masculins sont régulièrement des faux coupables désinvoltes, ses héroïnes sont souvent de vraies « coupables » touchantes, au moins, torturées par la teneur de leurs actes. Les Marion Crane et cie découlent de ce film (on a même une agression derrière un rideau, et le motif du couteau qui s’abat plusieures fois)… les courses poursuites (ascendantes, dans des décors incroyables) itou.
    Et il s’agit plus d’un film dramatique contenant du suspense et de l’action, reposant sur l’ambivalence, qui empêche de trancher sur les sentiments qu’on peut ressentir à propos du maître chanteur (d’abord dégoûtant, puis empathique par situation), du fiancé (protecteur, mais finalement étouffant)… et surtout de l'(anti)héroïne, symbole de l’oppression terrible envers les femmes.
    Pessimiste et troublant.

    – « Junon et le paon »…
    Là c’est plus un exercice théâtral, qui servira certainement Hitchcock pour des films comme « La Corde ».
    Du huis-clos, des personnages qui déclament… mais surtout une forte identité irlandaise, avec le pathétique de personnages médiocres, dans un pays politiquement divisé. C’est la famille Bundy, mais en plus tragique.
    C’est très peu un film de Hitchcock.

    – « Le Chant du Danube »…
    Encore une espèce de commande, version romancée de la conception du Beau Danube bleu par Johann Strauss père et (surtout) fils.
    Une comédie romantique qui traite de jalousies, de rivalité entre générations, la plus âgée devant laisser la place à la plus jeune… celle qui innove, qui prend des chemins de création inédits. Mais sans oublier ce que les aînés ont apporté.
    Beaucoup de gags visuels très drôles, cependant.
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    – « La Vie privée de Henry VIII »…
    Pour l’abattage de Charles Laughton, jouant le roi ogresque sans trop forcer sur la dangerosité grotesque – mais se limitant à une poignée des épouses, pas toujours les plus célèbres.
    Une comédie d’Alexander Korda, sans prétention mais souvent bien drôle, notamment les apparitions de Elsa Lanchester.
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    – « La Chambre aux supplices »…
    Un polar à suspense de Norman Lee, qui repose sur une ambiance morbide, au frontière du Fantastique Gothique. Des enquêteurs beaux, ou rigolos, face à une confrérie de sous-fifres tous moches et perfides…
    Un peu trop lent et manquant un peu de nerf, mais de la bonne série B.
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    – « Nicholas Nickleby »…
    Alberto Cavalcanti adapate pour la Ealing du Dickens, peut-être pas une de ses meilleures œuvres – on dirait un mélange de Oliver Twist (des garçons martyrisés par des brutes horribles), De grandes espérances (de jeunes héritiers amoureux qui passent difficilement à l’âge adulte) et d’Un Chant de Noël (un grigou abusif et égoïste, qui devra avoir une Épiphanie).
    La comparaison se fait au détriment de cet opus, qui a toutefois une identité plus sombre et pessimiste, se doublant d’un film de vengeance impitoyable. Ainsi qu’une réflexion éclairée sur le Travail et la place de la femme dans la Société – une scène où la sœur de Nicholas, Kate, se trouve exposée comme un trophée au milieu de rupins libidineux, est glaçante.
    Une curiosité.
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    – « La Vérité »…
    Hirokazu Kore-eda faisant un film français, avec un tournage SF et Ethan Hawke en embuscade… En voilà un drôle de kamoulox !
    Et ça marche quand-même, le réalisateur se reposant sur les points communs entre deux cultures pour ne jamais être perdu – les plans introductifs dans un jardin pourraient aussi se passer dans un coin du Japon.
    En même temps, ça reste vraiment du Kore-eda, avec ses familles avec des non-dits, qui s’engueulent sans trop hausser la voix, sans avoir de secrets cruciaux cachés (on croit toujours qu’il va se passer quelque chose de crucial, mais non), où tout va se régler et se pardonner tranquillement. Et avec l’obsession de la Mort, toujours dans un coin.
    L’auteur signe un récit très métaphorique, qu’il déroule avec la distance d’un expatrié, mais aussi la connaissance d’un fan de Cinéma. Certes le Japon n’est pas étranger aux fictions parlant d’idoles vieillissantes et de leur passé (« Millenium Actress »), et ici on comprend très clairement que, à quelques détails près, Catherine Deneuve y parle de ce genre de carrière (qu’est-ce qui est justement la vérité, et qu’est-ce qui est déformé, mis en scène ?), tout en jouant une acariâtre qui balance des horreurs sur à peu près tout le monde sans perdre pour autant son capital sympathie. Même Juliette Binoche et Ethan Hawke y passent, étant présentés comme de mauvais acteurs car trop bonne pâte, trop polis, trop soumis aux regards extérieurs (et aux plateformes numériques ?).

    On y évoque surtout une version fantasmagorique du souvenir de la sœur, Françoise Dorléac. De ce qui a été perdu (dont certains souvenirs, qui échappent régulièrement à l’esprit de la mère et la fille), du potentiel qui n’a jamais pu aboutir, et qui vient nous hanter avec une sorte de réincarnation via une nouvelle jeune actrice, dont on fait beaucoup de battage médiatique dans l’histoire – que joue l’inconnue (!?) Manon Clavel .
    Il y a une agréable ambiance surnaturelle qui plane de ci de là, que le film ni ne confirme, ni ne rejette : le grand-père/ex mari qui n’est jamais présent en même temps que la tortue domestique qui porte le même nom (comme si c’était les mêmes), Deneuve désignée comme une sorcière transformeuse pour sa petite-fille, évoquant aussi bien Peau d’âne que les figures fantastiques japonaises…
    Et beaucoup d’ironie, comme la maison de cette actrice qui est un havre de paix entouré par la nature… qui est lui-même bordé par une prison et un métro intempestif.
    Voilà, le film ne cesse d’être peuplé de références sur lesquelles on ne cesse de rebondir (les films avec Julie Delpy, les actrices avec des noms en allitérations, Hitchcock, le Magicien d’Oz etc), comme un jeu de piste amusant, un peu intello et très calme.
    Une jolie façon de traiter de la fin des icônes, sorte de pendant optimiste (mais toujours grinçant) à un « Boulevard du crépuscule ».
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    – « Extinction »…
    Agréable surprise que cette coproduction americano-espagnole (entre-autre), par Miguel Ángel Vivas. Même si le titre n’est pas très à propos puisque ce film traite moins d’un contexte post-apocalyptique, et de la fin de l’Humanité, que de la cohabitation sous l’angle de la querelle de voisinage, dans une (mini) société où tout fonctionne sous une routine rassurante (la ville où ça se passe s’appelle Harmony).
    Bien sûr il y a un secret honteux caché, qui nous est révélé assez vite mais sans trop appuyer dessus. Et des situations qui prennent les codes du Genre à revers :
    Déjà le contexte mondial a la bonne idée de mélanger les sempiternels zombies/infectés (très banals quand on les découvre au début) avec l’hiver nucléaire, pour arriver vers des créatures à la Nosferatu surprenantes (et précurseuses de celles de « Sans un bruit », mais en plus naturel).
    Ensuite en ne nous présentant pas un personnage d’enfant/espoir du Futur comme un symbole de l’Innocence à préserver, mais plutôt comme celui de la Désobéissance avide de curiosité, avec une pointe d’insolence (le petit sourire qu’elle a quand elle piège une créature par la ruse). Une façon de décrire par ce biais là une masculinité affaiblie par le manque de motivation, ou à l’inverse par l’excès de prudence – l’irruption d’une femme enceinte au milieu de cette famille disfonctionnelle fait trop partie des conventions du Genre (et c’est aussi le moyen d’ajouter une actrice espagnole), mais sert surtout de prétexte à faire accélérer l’évolution des personnages vers la résilience et la liberté.
    Bref c’est un long-métrage bien troussé, pas trop Série B, avec des décors numériques de bonne qualité (tout est du studio)… et un traitement des couleurs entre le blanc absolu et les irruptions de couleurs (belles apparitions du soleil).
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    – Revu « Kaamelott : Premier Volet »… Analyse complète sur la page dédiée (un peu trop garnie de commentaires pas très glorieux) :
    http://lestoilesheroiques.fr/2021/07/le-bar-de-galactus-104-kaamelott-premier-volet.html

    L’intérêt ici étant de voir la franchise revenir à la maison mère (M6), pour constater si le petit écran ne lui sied pas mieux. Surtout après un grand écran manquant d’ampleur, où on se demande sans cesse à quel moment Astier va nous surprendre (quasiment jamais). Oui c’est sympa de voir Arthur accepter enfin l’amour intime de Guenièvre, même si ça nous a bien été préparé par les évènements qui l’ont fait revenir à Rome, pour découvrir que son serment ne tient plus (saison/livre VI).
    Et cette série de flashbacks sur son péché originel qui alourdit son âme, et décide de ses actes au Présent, oui c’est bien… Mais ce film c’est pas juste sur Arthur. C’est aussi avec tous les autres. On voulait aussi les voir évoluer, ou au moins revenir au top (les plus jeunes s’en sortent mieux).
    Et quand même Lionnel Astier ne met pas une seule grosse mandale de tout le récit, alors que le gars est un peu une masse… Excuse-moi mais, « Merde ! ».
    Donc c’est toujours une série de sketchs de 3 minutes, avec un combat final à la « Retour du Jedi », mais c’est un poil ennuyeux.
    Mais bon, encore attachant.
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    – « Tunnel »…
    ‘sont pas croyables ces coréens : non content de faire un film catastrophe qui rivalise sans peine avec les américains, aussi bien au niveau des effets spéciaux, du rythme, du tragique, de l’humour loufoque (les commentaires ironiques de Lee, la bonne volonté maladroite de Dae-kyeong, le carlin)…
    Ils y trouvent aussi le moyen de faire une critique féroce de la corruption politique, qui mène à des drames matériaux énormes. Ainsi que des emballements et autres manipulations médiatiques, qui poussent à mettre en le profit avant la vie humaine par excès de pragmatisme (et quelques coups de malchance aussi).
    Kim Seong-hoon nous en met plein la figure, sans rien régler pour autant comme le montre son épilogue contenant une part de pessimisme au milieu de la plénitude.
    Tunnel, tu nous tue !
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    – « SOS Fantômes : l’héritage »…
    Pas bien mérité…
    On sait très bien que pour Jason Reitman, le projet personnel du film (qui,
    pour le studio Sony, représente surtout une réactivation de franchise) est de faire ce qu’il n’a jamais fait jusque là dans son cinéma : se mettre dans les pas de son père, Ivan. Lequel faisait plutôt des films masculins et popotes, contenant des éléments bd/cartoonesques (enfantillages, créatures, corps disproportionné de Arnold Schwarzenegger).
    Alors que son fils non, il est plus dans un registre modeste, comédies dramatiques, sans en faire des tonnes. Les deux sont bons dans leurs styles respectifs, pas besoin d’être snob.

    Peut-on allier la folie virile un peu désuète de l’un avec le côté terre à terre assez désenchanté de l’autre ? Non, ce n’est pas compatible.
    Ou alors ça s’est joué de peu pour que ça prenne, si seulement le film avait mieux construit son postulat : délocaliser la chasse aux fantômes dans une ville rurale encore Rétro et ses grands espaces (que le réalisateur apprécie bien), ça signifie diluer la traque puisque l’on n’est pas dans une cité moderne fourmillante de vie telle que New-York. Normal si les manifestations ectoplasmiques n’explosent pas très vite dans tous les sens. Mais ça ne veut pas non plus dire que l’action doit être rare, sinon on s’ennuie – dès qu’il s’y passe quelque chose, juste après il n’y a rien, ça s’arrête.
    Ainsi le film en fait beaucoup trop dans la montée d’un suspense… inexistant, laissant ainsi croire aux plus geeks qu’il y a une espèce de honte à citer le nom des Spengler, honte à montrer plein de fantômes – et à citer ouvertement le deuxième film, dans lequel d’ailleurs Jason Reitman enfant faisait une apparition… où il critiquait les Ghostbusters et leur côté frimeur de jadis, tiens donc !? (toutefois on précise bien qu’il n’y a plus eu d’invasion depuis trente ans, ce qui correspond aux dates du 2).
    Est-ce une critique aussi bien des 80’s que de notre époque, parce qu’on on y voit des enfants d’aujourd’hui complètement blasés devant des films d’épouvante (des années 80 d’ailleurs) ?
    Peut-être aussi honte de réussir à capturer plein de ces fantômes, tant les scènes d’action foirent soit par leur exécution, soit pour créer un effet de résistance du Réel face à la croyance dans le Surnaturel. Puisque jusqu’à la fin il y aura toujours des pépins, artifices scénaristiques censés ajouter du péril, mais qui va se retourner contre l’évolution des personnages.

    Car il est aussi très clair au début que le fils Reitman a compris que le film originel racontait surtout la réunion d’une bande de déclassés, des potes bizarres rejettés par tout le monde, et qui trouvaient ainsi un but à leur vie (en se faisant du fric au passage – mais c’est que ça coûte du pognon cet équipement, c’est ça la Science).
    Le remake féminin de Paul Feig avait aussi compris ça, en reprenant également l’idée de faire un quasi film de super-héros new-yorkais Tout Public (à la Marvel Comics quoi)… avec des comiques au style plutôt gras ou trash, touchant alors une audience plus large.
    Ici les rôles se redistribuent de façon un peu trop calculée, où chaque acteur choisi devient sans surprise l’équivalent des anciens (c’était moins évident chez Feig).
    Telle superbe Carrie Coon de « Leftovers », tel coolissime Paul Rudd, tel Finn Wolfhard de « Stranger Things » (des fois ça lorgne même sur Spielberg, Zemeckis, un fantôme en profite aussi pour s’incarner dans une lampe, plagiant ainsi le Luxo jr de Pixar, ça n’a aucune cohérence)…
    Mais comme la famille de héros n’a même pas de nom pendant la majorité du film, ils en devienne ainsi de simples archétypes.

    Et comme chez Feig, ne plus se reposer sur un héros central aussi extérieur à la Science que le public pouvait l’être, gentiment macho et cynique (c’était ça les années 80), mais sur une héroïne geek en quête de courage et de fierté.
    Donnant ainsi le premier rôle à McKenna Grace, aussi sensible et intelligente que dans « Mary »… pour ensuite perturber son parcours émotionnel en faisant intervenir des cameos gênants tellement ils traînent en longueur et semblent vouloir réparer des torts passés (les dragues lourdes de Bill Murray, Ernie Hudson jadis en cinquième roue du carrosse). Ainsi que du fan-service trop insistant, et en ne sachant pas creuser cette intrigue trop foisonnante autour de la secte de Gozer (vous aviez reconnu J. K. Simmons ? Laissez tomber).
    Ça devient un duplicata du premier film, avec les mêmes entités, les mêmes thèmes musicaux de Elmer Bernstein… qui oublie complètement tout ce qui était cool alors (c’était aussi des films de destructions massives et de monstres géants), ne respecte même pas la protéiformité énoncée du dieu ravageur, et abuse d’effets spéciaux certes impressionnants et de bonne qualité, mais d’un goût douteux lorsqu’on se retrouve face à une recréation de personnage (paradoxalement) hyper réaliste… alors que les silhouettes suffisamment évocatrices qu’on voit dans le prologue suffisent largement.
    Et à part une scène superposant le déchirement d’un individu et d’une route, ça ne fait même pas peur.
    Tout au plus, ça ne fait que remettre les Chasseurs sur la carte… mais avec un job fait pour ne jamais durer longtemps, quel sera l’intérêt ? Combler les trous du scénario (qui sont les mères et les pères cachés par exemple ?).

    Tiraillé entre deux directions différentes, cet opus n’arrive donc pas à croiser les effluves pour créer un spectacle explosif.
    Pas encore ?

    « Vous savez je suis un spectateur… Ne devriez-vous pas éviter de me lécher le cul et de me mentir ? »
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    Lu :

    – Fin des Chroniques 1987 de Batman…
    Avoir Année 2, le Fils du Démon (hors continuité,on se croirait dans un James Bond), etc etc…
    Entre la Crisis et la sortie du film de Burton, la production des aventures de l’homme chauve-souris était en sacrée ébullition.
    Et il faudra encadrer une lettre de courrier des lecteurs présente dans l’une des Intégrale, dans lequel les choix de Frank Miller pour Année 1 sont copieusement détestés, qu’il n’aurait rien compris à rien.
    Vu la postérité de cette œuvre, ça remet en cause tous les commentaires internet modernes.

    – Le World’s Finest de Mark Waid, aventure bizarrement désuette qu’on croirait sortie de l’Âge d’Argent (si facile de voyager dans le Temps ??).

    – Début du retour de Superman sur Terre avec le Warworld, et tous les ennuis qui s’ensuivent.

    – Jolie fin du run de Mariko Tamaki sur Detective Comics, avec Les Sept – une histoire tragique, contre laquelle Batman se trouvera impuissant.

    – Un Flash #787 rigolo avec du Catch Multiversel, le genre d’intermède qui fait plaisir par sa légèreté.

    – Début de Planète Lazare…
    On perd le compte des vilains parents Al Ghul, et le Diable Nezha est un méchant un peu trop vu et revu.
    Est-ce que ça valait la peine d’un crossover ?

  8. « Oui, trois plombes pour enfoncer des portes ouvertes (ça alors, des Natifs qui se font avoir par des blancs, comme si on n’était pas au courant, depuis des décennies que ça dure – vous vous souvenez plus de « Wind River » ?).
    Avec un de Niro qui grimace plus en un seul film que tous les acteurs du MCU. Et DiCaprio qui n’a aucune crédibilité en homme amoureux d’une femme de 35 ans sans taille mannequin ».

    C’est ce qu’on pourrait déclarer en guise de critique, vite fait et pour attirer l’attention avec ironie… surtout quand on n’a pas vu du tout ce film – ni même un seul film de s…. …..
    Et si on fait sérieusement le boulot d’analyse, sans faire dans le superficiel et la brosse à reluire ?
    Eh bien c’est une histoire intéressante et aussi peu connue que celle de Tulsa (qu’on cite trois fois), le budget est bien présent à l’écran, dans des normes de gros films d’auteurs – reconstitution et langage soignés, photo désaturée etc, avec les sempiternels tons gris et ocres très travaillés, et quelques jolis effets de style mélangeant les formats d’images (il y a des passages de l’un à l’autre qui sont virtuoses).
    Également des fulgurances dans les mouvements de caméra et l’action mais pas de scènes trop chocs, et tant de monde à l’écran que le film vibre de vie… dans un sujet pourtant ultra morbide.

    Et néanmoins, Martin Scorsese n’était peut-être pas le réalisateur approprié pour cette histoire, tant le résultat reste un « film de vieux » : avançant à deux à l’heure, laissant traîner les dialogues comme si les personnages à l’écran ne comprenaient rien tout de suite (« heing ? commeng ? t’as compris ? sûr sûr ? sinon ça va ? »).
    Il faut savoir qu’au cinéma, le temps long ne marche très bien qui si le film est bien rempli et ne se répète pas trop. Ou bien si on prend le spectateur par la main, pour une ballade se rapprochant du temps réel.
    Pas comme ici, quand ça se passe sur une durée de plusieures années, avec énormément de répétitions (hop, un Indien mort de plus, facile), des actes clairs trop de fois commentés, et certaines ellipses déstabilisantes.

    Là ça devient un peu du forcing, symbole de projets n’ayant aucun producteur suffisamment éclairé pour demander un montage plus concis, plus dense, ne débordant pas de l’orgueil de celui qui ne veut rien couper de son travail. Et qui puisse faire confiance en la capacité des spectateurs à comprendre une situation en une poignée d’images évocatrices.
    Ce n’est plus complètement du Cinéma, c’est de la production dite prestigieuse pour plateforme numérique, le squelette d’une mini-série dont on peut morceler la vision – sauf que dans une salle, vous êtes coincé, vous n’avez pas le contrôle du déroulé du produit.
    Pire, ça peut se retourner contre le film en créant de la complaisance pour les crimes à la chaîne qu’on y voit, si aisés que ça en vient à prendre les Natifs Osages pour une bande de faibles qui n’ont que ce qu’ils méritent (c’est évidemment ce que pensaient leurs assassins, mais on ne devrait normalement pas partager cette idée).

    Pas du tout un Western contrairement aux apparences, car il n’y a pas la thématique de la Frontière, de l’éclosion de la Civilisation au détriment de la Nature, sauvage mais moins ordonnée, moins contrôlable – sans parler de la Loi de Lynch, à laquelle beaucoup ont succombé.
    Ici c’est plus le Capitalisme qui est sauvage, où les notions hors-la-loi n’ont pas besoin de grands espaces pour savoir exister. Bel et bien une histoire de gangsters, majoritairement présents dans la filmographie du réalisateur, de façon directe ou non.
    Il y a des films où le Bien domine sur le Mal, même en brouillant les pistes, et ça fait du bien, ça amuse, rassure et détend… Scorsese lui a été clairement intéressé depuis longtemps par le pendant inverse : ses personnages (avec ou sans trognes), idiots vociférants, qui manipulent le Rêve Américain pour leur profit égoïste, sans se préoccuper des autres, confirment que ce sont bien les (super) vilains qui ont sa préférence – c’est pourquoi il ne comprend rien aux super-héros…

    Médiocres, puants, xenophobes, machistes, enfoirés de connards de crétins… En choisissant de suivre l’intrigue à travers eux, on nous intime de se mettre dans les pas de protagonistes actifs qui n’ont… aucun point de vue sérieux. Ils volent, ils dominent, ils mentent ouvertement, ils ne font que jouer les rôles d’une pièce morbide et ils se gavent. Certains étant bons acteurs (essentiellement William Hale, Janus immonde), d’autres pas vraiment.
    C’est aussi un remake officieux des « Affranchis », et si la logique analytique nous laisse entendre que l’auteur du film se projette (à nouveau) dans le personnage du jeune escroc, qui symbolise ce que Scorsese aurait pu devenir s’il n’avait pas été sauvé par l’Art et qu’il était rentré dans un gang – c’est à dire un abruti…
    Impossible de ne pas voir dans la figure de « King » Hale un portrait démiurgique du cinéaste, devenu lui aussi donneur de leçon, manipulateur et souvent méprisant face à un public qu’il jugerait infantile et incompétent.

    Le degré de sidération dépasse donc tout entendement alors que les Osages côtoient ces individus ouvertement perfides, faux amis (et faisant même partis de groupes extrémistes ou complotistes, histoire d’en rajouter une couche)… Qu’en plus ils le savent, et qu’ils se laissent faire !!? Et on doit continuellement subir ce défilé de morts, représentés à l’image tels des traits d’union !?
    Mais pourquoi ? Quel est le fonctionnement de ce déni généralisé, qui se dissout à peine au moment où on a déjà atteint une trentaine de décès suspects ?
    Idée fascinante, et jamais on n’en saura la raison… à défaut tout ce qu’on peut se dire, c’est que c’est la nature humaine à l’œuvre, dans toute sa bêtise.
    Sauf que ce ne sont pas des hommes qu’on voit là, ce sont des enfants naïfs, tous. Avec au centre un seul adulte Père Fouettard, qui a accumulé tellement de respect qu’il en est intouchable. Une espèce de diable de proximité, qui ment encore et encore et encore. En attendant une révolte interne qui jamais n’arrivera, jusqu’à ce que le FBI vienne enfin nous soulager de toute ces horreurs en injectant de l’intelligence et du professionnalisme au récit.
    Merci à la présence de Jesse Plemons, à nouveau impressionnant… mais arrivé si tard qu’on ne l’attendait plus.

    Le prétexte de Leonardo DiCaprio pour ne pas incarner les « saveurs blancs » dans ce projet (changeant ainsi sa teneur) tient peut-être moins au Politiquement Correct qu’à l’effet de redite qui aurait pu se produire, puisqu’il a déjà joué J.Edgar Hoover (l’épaisseur de Plemons l’évoque aussi). Alors il ne sera pas comme Jake Sully dans « Avatar », mais peut-être un équivalent de ce qu’aurait été le frère jumeau de Sully s’il n’était pas mort (avec De Niro en Quaritch, trop grotesque pour être complètement effrayant). Par contre, même sur trois heures, Scorsese nous montrera l’inverse des autochtones idéalisés de James Cameron – ils sont gras, ils sont littéralement empoisonnés par les immigrés « blancs ».
    Impossible donc de mettre du plomb dans la tête de Ernest Burkhart, fidèle simplet dénué de la moindre personnalité, et qui apparaît frustrant pour le spectateur puisqu’il n’a pas droit à la logique d’évolution de tout protagoniste principal : le surgissement d’une Épiphanie qui le menerait juste à temps vers l’indépendance par l’intelligence, l’empathie et la rébellion – DiCaprio joue un pastiche de Marlon Brando (mais pas celui de « Sur les quais »), de Jack Nicholson, avec un peu de Ray Liotta bien sûr. Et creuse surtout la même thématique récurrente de l’acteur de « Titanic », à propos des hommes incompatibles avec la vie en couple.

    Pas du tout une histoire d’Amour, comment cela pourrait-il être possible alors que cet homme trouve moins important de protéger sa femme et sa famille, que de suivre benoîtement les ordres d’un oncle autoritaire ?
    Pas possible… cette Mollie s’est juste attachée à ce grand gamin moins moche que les autres. Elle avait plus une attitude mi-maman mi-squaw soumise… mais au delà de la séduction initiale, il n’y a jamais eu d’amour vraiment réel là dedans, c’était là aussi une comédie ne reposant que sur les apparences – une fois confirmé que Ernest n’a jamais pu atteindre la maturité, ça sera définitivement terminé et il sera l’heure de la résilience (la suite de la carrière de Lily Gladstone promet elle aussi d’être compliquée).

    Dans ce cas-là, si tout n’est que comédie noire sur la stupidité américaine, les réalisateurs idoines pour ce genre de film auraient dû être les Frères Coen.
    Comment pourrait-il en être autrement alors que le film commence par une tribu enterrant un calumet après des années de conflits, pour enchaîner avec une scène où le pétrole donne l’impression de jaillir À Cause de cet enterrement ?
    Et que ça finit sur une scène décalée de théâtre radiophonique (cette façon qu’à l’Amérique de mythologiser toute son histoire), où Scorsese apparaît in extremis pour faire un mea culpa à la place de William Hale ?
    Un cinéma de poissards, de tête de pioches et de gros cons burlesques, ça aurait été le sujet rêvé pour les Frères, capables de dynamiser cette histoire.

    On aurait même aimé que le Cinéma se sorte de cette structure si restrictive du Roman journalistique (de David Grann) pour reprendre le contrôle, devenir enfin Western et fantasmer la vengeance brutale des Natifs – là ça serait plutôt du Tarantino…
    Peu importe la violence, celle-ci se justifiant par ces meurtres et spoliations, et pour rendre hommage aux guerriers d’antan qui ne sont pas toujours morts à petit feu, eux.

    Bref Scorsese fait son devoir de mémoire culpabilisant, toujours envahi par la Mort, tant qu’il a encore lui-même la force de filmer. Il le fait très bien, mais il ne fait que confirmer que les films à gros budgets actuels sont des machines encore trop grippées, qu’il y ait ou non un auteur réputé comme chef principal.

    « Tueurs de Temps fleuri ».

      • 100h environ également pour mon premier run en gentil rodeur elfe des bois vegan.
        J’ai rerun un bard/wizard halfelin sociaupathe et alcolique, puis barbare nain orphelin haineux en Durge.
        La je finis un run moine avec tendance pyromane en tactician.
        Et j’ai aussi un run Clerc aux intentions douteuses en multi avec des potes ou on joue rp.

        Je crois que ma copine est partie depuis, j’ai pas vérifié. Et je me rappelle pu de la route pour aller au travail.

        • Vous êtes des tarés! 🤣 Mais j’adore.
          J’en suis toujours à mon 1er run moi. Je le savoure comme du petit lait mais j’avoue qu’aimant l’action, je varie de temps à autre et je change de jeu.

          • @Garyus
            Ah mais tout à fait, completement taré je suis.
            Ce jeux a mit la barre tellement haut pour moi en terme d’expérience de jeux, que je n’arrive plus a passer a autre chose sans ressentir une certaine baisse de qualité dans la considération sincère du joueur.

  9. J’ai commencé le Spider-Man de 2018 sur PS4. Très sympathique pour l’instant (j’en suis à 20%).

    Un vrai bonheur de se déplacer dans la ville (même si je ne comprends pas ce choix de ne pas pouvoir mourir en tombant…), moi qui rêve de revivre les sensations d’un Prince of Persia, on s’en approche un peu.

  10. Chiant à mourir le dernier Scorsese !
    C’est bien de critiquer la pauvreté cinématographique des blockbusters actuels mon bon Martin mais j’ai pas trouvé ton film très riche niveau réalisation.
    Je m’étendrai même pas sur le scénario, qui tient littéralement dans son synopsis, ni plus ni moins. Non pas que cette histoire ne mérite pas d’être racontée, au contraire. Mais il n’y a ni rebondissements ni retournements de situation réels, absolument tout est attendu du début à la fin. Les personnages disent ce qu’ils vont faire en début de film, et puis ils le font. Pendant plus de 3 heures et demi Voilà.
    Reste que les acteurs sont formidables, mais ça suffit pas à faire digérer ces 3 heures et 26 minutes.
    Je crois que j’aurais encore préféré m’infliger cette probable daube que sera Captain Marvel 2. Au moins le calvaire aurait été plus court. 😆

    • Petit résumé de sortie de cinéma pour KILLERS OF THE FLOWER MOON avec mon meilleur ami :

       » Avoir une fois mais pas deux »

      Et pourtant, encore plus que moi, mon meilleur ami est fan de Scorsese. On a adoré notamment les précédentes collaborations de Scorsese et Di Caprio.
      KILLERS… est a l’image de son titre : long mais pas dénué de logique.
      Disons que le souci est qu’une fois le modus operenti commencé, l’intrigue se déroule linéairement et il faut l’arrivée du FBI pour modifier la donne et offrir un final qui relève clairement le niveau.

      En clair, le film n’est pas mauvais mais on est loin du chef d’oeuvre que certains indiquent
      Regardable, important historiquement mais pas indispensable

      • 03H26? C’est même pas la peine pour moi. Je maudis cette tendance des films à rallonge (les jeux videos prennent aussi ce parti je trouve).
        T’as pas intérêt à boire quoi que ce soit avant ou pendant le film. Et je plains les gros fumeurs.
        Faut avoir bien mangé aussi. 😂
        Et bien dormi si tu vas à la séance du soir.

        Bon je rigole mais d’entrée de jeu, ça me donne pas envie d’y aller. Si c’est pas un évènement (Titanic, Avatar, BvS, Avengers Endgame, etc…), c’est même pas la peine.
        Ouais je sais ça fait beauf du ciné et pas élitiste-man. Mais j’ai comme l’impression que je suis loin d’être le seul.
        Scorcese peut se garder son cinéma chiant pour lui. De toute façon, je le méprise depuis son Infiltrés et son oscar pour ce film.

        • @Garyus
          Perso j’ai rien contre les films longs à partir du moment où ça se justifie et où le rythme est bon. Mais si c’est pour raconter la même chose en boucle pendant 3 heures et demi je vois pas l’intérêt.

          • @Archer: Je fais mon râleur mais j’ai adoré quasiment tous les films à grosse durée que j’ai vus et en particulier un de 04H et 02 minutes ^^ Après effectivement, il faut un bon rythme et/ou avoir du contenu à raconter.
            Enfin, je te crois sur parole pour ce film. Surtout que j’imagine qu’il s’agit encore d’un énième film sur les méchants blancs.
            C’est aussi con que les premiers westerns avec les méchants indiens.

          • @ Garyus & Archer : Bonjour, Messaigneurs ! 😀 J’ai beaucoup aimé, moi aussi, ce film de 04 h 02 ! Mais ma vessie ne me permet plus d’aller voir ce genre de choses au cinéma ! 🤣 🤣 🤣
            Dans les westerns, tout était faux ! Dans la vraie vie, les cow boys étaient la plupart du temps afro-américains ou mexicains (si ma mémoire est bonne, ce sont ces derniers qui ont amené la culture de l’élevage aux USA), ils ne portaient généralement pas d’armes (sauf au moment de la transhumance) car le bruit fait peur aux chevaux et au bétail, et les femmes n’avaient pas un rôle aussi effacé que dans les films (coucou les néo-féministes). Calamity Jane, que chanta cette gourde de Camelia Jordana, n’avait rien d’une héroïne, mais sortait plutôt du caniveau. Une vraie héroïne de l’Ouest Sauvage, c’est la championne de tir Annie Oakley !

          • @Garyus
            « j’imagine qu’il s’agit encore d’un énième film sur les méchants blancs. »

            En effet, même si des blancs ont quand même le beau rôle dans cette histoire au final.
            Après je suis pas très renseigné sur la réalité historique de ces événements, mais j’imagine qu’il n’est pas trop exagéré de présenter les blancs vivant dans cette ville comme des pourritures. Même si évidemment il devait bien y avoir des gens biens dans le lot, et des pourritures chez les indiens également… Mais il me semble que cette nuance n’existe pas dans le film. En tout cas je ne me souviens d’aucun blanc qui ne soit un salopard fini parmi eux, ni d’indien qui ne soit dépeint comme une pourriture…

            Bref, merci papi Scorsese mais je vais faire une pause avec tes films. Une pause qui pourrait bien être définitive d’ailleurs. 😅

        • @Archer

          Le film devient plus rythmé et la fin est surprenante dans sa mise en scène. Je ne m’attendais en aucune manière à cette façon de terminer l’histoire.

          Après ma phrase était surtout en rapport avec le deuxième tiers du film qui a trop de longueur a mon goût.

          J’ai lu par contre récemment que, a la base du projet, Di Caprio aurait dû incarner l’agent du FBI en charge de l’enquête et donc d’apprendre peu a peu l’histoire et les auteurs des meurtres. Je pense que le problème de KILLERS… se situe d’ailleurs là : le film est trop linéaire et on a aucun réel revirement.

          Il reste que le film est parfait pour les cérémonies et sera un des gagnants assurés. Après je donnerai clairement plus l’oscar de la Real que du meilleur film…

          • Franchement je comprends pas comment on peut être surpris par la conclusion de cette histoire tant tout m’a semblé cousu de fil blanc.
            Mais oui effectivement, j’aurais sûrement trouvé le film plus intéressant si on avait suivi l’agent et découvert les faits progressivement, avec une intrigue un peu plus orientée enquête/mystère. Comme quoi il n’y a pas que l’histoire en elle-même, la façon de la raconter est très importante également.

          • Au départ Scorsese voulait suivre le livre, du point de vue de Tom White, mais il a décidé de le faire de celui de Ernest, pour ne pas en faire un énième procédural et raconter l’histoire de l’intérieur. Il le raconte ici :https://www.youtube.com/watch?v=8szAkDLWp-M
            D’où le thème récurrent « Voyez-vous les loups dans cette photo ». C’est une histoire de trahison et de manipulation.

            Dire le film pauvre en réalisation après c’est vite dit, comme beaucoup de films si on l’analyse il y aurait à dire, on parle pas d’un débutant ici, plus de 50 ans de carrière. Oui c’est moins rythmé que The Irishman mais le type d’histoire le veut, et même si la durée est longue le déroulant et la destruction des Osages restent captivantes sur plus de 3H. Je pense qu’il a mérité le droit de vouloir conserver la durée de son film après avoir bataillé des années pour raccourcir la durée de ses films, au bout d’un moment soit tu est fan de son cinéma soit tu l’es pas. La dernière phrase du film comme j’ai vu beaucoup de gens le noté fait bien son effet. Les meurtres ont été complètement balayé comme c’est souvent le cas pour ces peuples.

          • @SOA-MC

            « C’est une histoire de trahison et de manipulation. »

            Certes, mais tout l’intérêt de ce genre d’histoires pour le spectateur c’est justement d’être surpris par les trahisons quand elles sont révélées. Or dans ce film elles sont annoncées dès le départ : les blancs manipulent et trahissent les indiens pendant 3h15, et dans les 10 dernières minutes…

            SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS
            SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS
            (cette balise est sarcastique)

            …les criminels se retournent les uns contre les autres quand ils sont arrêtés ! Wouah quelle surprise quoi ! Qui l’avait vu venir ???

            « Dire le film pauvre en réalisation après c’est vite dit, comme beaucoup de films si on l’analyse il y aurait à dire, on parle pas d’un débutant ici, plus de 50 ans de carrière. »

            Y aurait peut-être à dire mais je remarque que toi non plus tu n’en dis rien. Pourquoi quand on remet en question le travail de Scorsese (ou d’autres « légendes ») on obtient pour réponse « c’est Scorsese, donc c’est bon », sans aucun argument réel pour appuyer ça ?

            Peut-être que la réponse se trouve ici :

            « au bout d’un moment soit tu est fan de son cinéma soit tu l’es pas »

            Je ne sais pas si tu réalises qu’on peut dire ça de n’importe qui en fait. JUL ? Soit t’es fan de sa musique soit tu l’es pas.
            Bien évidemment je force le trait par esprit de provocation, il est évident que Scorsese n’est pas comparable à JUL, mais l’idée est là : on justifie pas la qualité d’une œuvre en disant « soit t’aimes, soit t’aimes pas ».
            Y a des tas de films que j’aime pas mais dont je reconnais bien volontiers les énormes qualités. Tarantino par exemple m’ennuie à mourir, mais je vois clairement tout son savoir faire à travers ses films, même si je me fais chier devant.
            Killers of the Flower Moon, en dehors de l’acting et de la reconstitution des décors éventuellement, je vois pas. Et à en juger par les réponses que j’obtiens par ses défenseurs, j’ai bien l’impression que c’est parce qu’il n’y a rien de particulier à voir en fait. Je peux me tromper évidemment, mais pour l’instant je n’ai rien lu qui me laisse penser que ce soit le cas.

  11. @Archer

    Je ne fut pas surpris pas le scénario mais par la mise en scène. En clair, tu remplaces Scorsese par un réalisateur lambda type John Watts, tu t’emmerdes 100 fois plus !

    Scorsese n’est pas admiré pour rien : il y a toujours quelque chose dans sa façon de réaliser a garder au sein de ses films, même les plus mineurs

    Après je trouve que nombres ont tendance a sur évaluer le moindre film avec une ambition visuelle. Ça prouve peut être que l’on est a un niveau cinématographique assez bas en terme de réalisation. Et ça fait peur.
    Après est ce par un manque de qualité des réalisateurs ou une demandes des producteurs ? Je pencherai pour la seconde option tant des metteurs en scènes ont démontré un talent tout autre sur des projets plus mineurs.

    • « nombres ont tendance a sur évaluer le moindre film avec une ambition visuelle. Ça prouve peut être que l’on est a un niveau cinématographique assez bas en terme de réalisation » C’est un peu mon cas. Je ne parle pas d’effets spéciaux ou pyrotechniques, mais bien de composition d’image, de profondeur de champ, de décor, de choix des couleurs, etc. Et je dois dire n’avoir jamais aimé Scorsese, car je trouve qu’il ne fait pas montre d’une grande originalité dans ces domaines. En tout cas, aucun de ses films ne m’a marqué pour cela. En revanche, pour ce qui est du choix de ses acteurs, et de la façon dont il les dirige, c’est autre chose, c’est certain. Et ça fait aussi partie de la réalisation. 🙂
      Cela dit, si j’ai adoré Taxi Driver, c’était surtout pour la performance de Bob de Niro, et la plupart de ses films m’ennuient… 🙄

    • @DarkKane

      « tu remplaces Scorsese par un réalisateur lambda type John Watts, tu t’emmerdes 100 fois plus  »
      Toi je sais pas, mais moi non clairement pas. Déjà parce que John Watts ne pond pas des films de 3h30, et aussi parce que ça change rien à la platitude narrative du film. Si tu changes les acteurs par contre, effectivement, là je te suis. ^^

      « il y a toujours quelque chose dans sa façon de réaliser a garder au sein de ses films »

      Vous êtes nombreux à le dire, mais quand je demande quel est ce quelque chose je n’obtiens jamais vraiment de réponse…
      J’imagine que tu fais référence à la conclusion en mode « plateau TV » ? Si oui, je vais pas te contredire, effectivement, je peux pas dire que je savais d’avance qu’il conclurait son film comme ça. En cela on peut dire que c’était un choix surprenant. Mais on parle de quoi ? 5 minutes de film ? C’est quand même très léger pour un film de 3h26. Et pour être honnête, si c’était plutôt agréable d’avoir enfin un petit changement de cadre après 3h20 de platitude, j’ai du mal à voir là-dedans une idée très pertinente. Mais je suis ouvert à ce qu’on m’explique en quoi ça l’est.

      « nombres ont tendance a sur évaluer le moindre film avec une ambition visuelle. Ça prouve peut être que l’on est a un niveau cinématographique assez bas en terme de réalisation. »

      Je suis assez d’accord avec ça, et justement je trouve ce Scorsese particulièrement bas en la matière… En tout cas j’ai vu des dizaines de films plus intéressants niveau réalisation ces dernières années.

      • On se rejoins au final. Côté réalisation, je trouve par exemple l’arrivée de Di Caprio à la descente du train intéressante. Idem pour le passage avec la course de voiture.
        La structure narrative aussi autour du meurtre de la sœur aux mœurs légères est intéressante. Ca relève le niveau.

        Après, je suis en accord avec toi : le nom Scorsese sur évalue totalement le film. KILLERS… par un réalisateur lambda aurait eu beaucoup moins de louanges à mon avis.

        Concernant mon positionnement par rapport à John Watts, revois NO WAY HOME. Tu enlèves le côté nostalgique émotionnelle, c’est d’une platitude abyssale. Les combats sont mal rythmé et rien ne ressort. Le pire est quand tu compares ce résultat à la trilogie de Sam Raimi voir au diptyque de Marc Webb. On est à des années lumières.

        Reste les goûts et les couleurs. On peut apprécier ou pas une réalisation. Force est juste de constater que Scorsese maîtrise mais que KILLERS… est un film pour ma part mineure. Quand on le compare au LOUP DE WALL STREET ou aux AFFRANCHIS… Ca donne l’impression que la presse salue plus la filmographie magistrale passé que ce dernier film en portant aux louanges KILLERS…

  12. UPLOAD (Amazon)

    Clairement UPLOAD démontre que Amazon n’a pas le pouvoir marketing de Netflix.
    La série est un petit bijou d’humour assez noir avec, en prime, une histoire qui se suit aisément
    Les personnages sont attachants et ont le mérite d’évoluer (Ingrid notamment)
    A voir vraiment surtout que les épisodes durent 30mn (donc ça fait du 5/6h environ par saison)

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