Le bar de Galactus #233 : Ted ~ Mean Girls ~ Golden Globes 2024

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Bienvenue dans le bar de Galactus : chaque lundi, une nouvelle page est à votre disposition pour discuter cinéma, télévision et comics au sens large, loin des univers Marvel et DC Comics !

Commençons la semaine en jetant à la corbeille l’article ‘Spider-Man : Across the Spider-Verse remporte le Golden Globe du Meilleur film d’animation’, Le Garçon et le Héron ayant coiffé au poteau Miles Morales. Ce dernier s’est également incliné dans les catégories ‘Meilleure musique de film’ et ‘Meilleure performance au box office’, au profit d’Oppenheimer et Barbie. Il n’empêche, le monde est un meilleur endroit aujourd’hui, puisque Christopher Nolan – ainsi que Cillian Murphy et Robert Downey Jr. – a *enfin* été récompensé à sa juste valeur ! Sans transition, passons des bombes atomiques aux pets atomiques de Ted. L’ours en peluche de Seth MacFarlane sera le héros d’une série-préquelle qui sera mise en ligne jeudi sur Peacock. Et la veille, Angourie Rice troquera Peter Parker et ses gentils camarades pour une poignée de Mean Girls ; soit l’adaptation de la comédie musicale jouée à Brodway, elle-même adaptée du film éponyme, lui-même adapté du livre Queen Bees and Wannabes. (Oui, c’est une comédie musicale, ce qui a relancé le débat – quelques mois avant la sortie de Joker : Folie à deux – de ces studios frileux de promouvoir leurs films en tant que telles.) Bref, qu’avez-vous vu/lu/bu ces derniers jours ? A vos claviers et très belle semaine de remaniement à tous !

En 1993, l’ours Ted vit dans un quartier ouvrier de Boston, avec son meilleur ami, John Bennett, 16 ans, ses parents et son cousin. Ted n’a peut-être pas la meilleure influence sur John, mais au bout du compte, il est prêt à prendre tous les risques pour aider son ami et sa famille.

34 COMMENTAIRES

    • J’adorerais que Nolan prenne un oscar à la fois pour Oppenheimer mais aussi pour l’ensemble de son travail en general (et pcq je suis un NolanBoy).

  1. Fini A journey to love qui contrairement à son nom n’est pas une romance mais un wuxia gritty. Bref, à éviter si vous avez les larmes trop faciles. Parce que la fin est vraiment très triste.

  2. Suite aux retours globalement positifs ici à propos de la série Reacher sur amazon, et comme j’avais beaucoup aimé Jack Reacher 1 avec Tom Cruise (le 2 étant bien en dessous), j’ai démarré un peu par défaut/curiosité cette série ce week-end, résultat :
    Mais quel kiffe !! Wow, j’ai tellement aimé le 1er épisode que j’ai proposé à ma femme de suivre la série avec moi. J’ai donc revisionné l’épisode 1 (avec plaisir) le jour suivant, et elle a tellement aimé qu’on a directement enchainé avec le 2e épisode. Durant le visionnage des 2 épisodes, j’ai ressenti régulièrement une crainte : que l’épisode ne s’arrête. ça faisait longtemps qu’une série ne m’avait pas autant accroché (ça doit être Andor la dernière en date ou Severance, mais là c’est encore plus divertissant et donc addictif)
    C’est super bien écrit, les dialogues sont aussi impactants que les coups de Reacher (mais que de punchlines… j’ai presque envie de les noter, c’est savoureux, allez une parmi tant d’autre : « faites bien attention à la fin de votre phrase, pck vos prochains mots pourraient avoir des conséquences durables sur votre mâchoire »), les personnages sont superbement écrits, les scènes d’actions sont pour l’instant excellentes (bon la baston de l’épisode 2 est un cran en dessous de celle du 1, mais faut dire que la barre avait été placé haute), la tension est formidablement maitrisée et mise en scène, et même la photographie est soignée. Et l’idée et le concept de ce colosse hyper charismatique, brillant et exécutif est tout bonnement jouissive. Je comprends pk certains à l’époque trouvaient « douteux » de voir tom cruise dans la peau d’un perso qui est aussi colossale dans les livres (si je ne fais pas d’erreur), car c’est une partie importante du perso, et la série joue parfaitement dessus.
    J’essaie de ne pas trop m’emballer parce que des séries peuvent être bonnes (notamment l’épisode pilote), mais ne pas tenir sur la durée. Mais ces 2 1ers épisodes sont un pur plaisir.

    => question (sans spoil svp) pour ceux qui sont à jour : ça arrive à tenir la cadence sur la durée en terme de qualité et d’intensité ?

      • ^^ Merci pour ta réponse Garyus. Ça me met l’eau à la bouche :p

        L’épisode 3, confirme ton avis en tout cas 👌 (les 3 persos principaux sont vraiment super bien écrits, et ces dialogues…)

          • J’avoue que ça me tente, mais comme niveau lecture ça fait longtemps que je n’ai rien lu d’autres que des comics niveau divertissement, j’ai du mal à sauter le pas. Mais ça serait un qui me donnerait envie (avec la saga hunger games, dans un autre genre).

            @CPB33 Toi qui a lu les livres, comment trouves-tu l’adaptation de la série ?
            Et tiens même question pour les films d’ailleurs ?

      • @Pikotropic
        Si c’est de moi dont tu parles, content d’avoir pu transmettre (tout comme on m’a moi même relayé ici) ce kiffe. J’espère que tu apprécieras.
        Tu me diras ce que tu en as pensé 😉

        • @Black Bolt

          Ep1 & 2 vus.
          LA BAGARRE!!!!!!

          Cette série m’évoque immédiatement la serie « Banshee ».
          Jusqu’à présent, je suis client. En réalité, cela doit faire plus de dix ans que je n’avais plus de héros traditionnel façonné aux idéaux grecs: un corps athlétique et un esprit vif, a la fois sérieux et inspirant.
          Le perso feminin valorise le hero et vis versa.
          Les bases putain de merde.
          Cependant, ma crainte est l’ajout superflu de persos lesbiens, diverses origines ou handicapés dans la saison 2, avec l’intention d’insuffler des leçons sur la valeur de la tolérance.
          Au generique de fin de l’episode 1, j’ai du bousculer tout le monde dans le metro pour tracer a la salle de sport, Rolling stones dans les ecouteurs.

          • Ah cool 😉
            J’en suis à l’épisode 4 : tjr aussi bien écrit, intelligent, rythmé et interprété.
            Au final, après une baston assez marquante dans l’épisode 1, j’ai trouvé les suivantes (jusqu’ici) un peu en dessous.

            Mais ce que j’aime surtout dans cette série, c’est l’écriture des persos, leurs dialogues/interactions, l’intelligence et la prudence (jusque dans les moindres détails) de Reacher, et l’évolution de l’enquête. En fait, je me rend compte que cette série me rappelle la qualité d’écriture de la Saison 1 de True Detective (qui est mon Top 1 en terme de MINI série), avec un côté plus bourrin bien entendu.

          • @Pikotropic: Pas de soucis sur les valeurs de la tolérance. Juste plus de scènes avec des femmes qui se battent (dont une en talons) mais ça passe et c’est même pas trop raté.

          • @Black Bolt @Garyus
            Good thanks.
            Vu ce qu’il y a de proposé ces derniers temps, je vais prendre mon temps pour en profiter au max.

            Ca aurait été sympa avoir un show Punisher de cette qualité.
            Mais non, on a eu She Hulk by Disney.

    • Je rejoint tout le monde la série est vraiment très bien, et l’acteur est tout aussi excellent.
      Par contre petit bémol je suis à la saison 2 en ce moment et le montage des combats est très « haché », pratiquement 2-3 cut par coups donnés, c’est vraiment dommage.

  3. Le Garçon et le Héron est + méritant haha

    Et concernant Ted, beaucoup d’affection pour le premier (qui est tout bonnement excellent), mais déjà nettement moins pour le second (décevant en tout point), et cette série ne semble pas dévier le tir. Un Ted en milieu scolaire, on pourrait espérer une ambiance American Pie (1999-2012), mais en-fait on se retrouve avec du American Pie de 2020, complètement insipide et dénué de toute prise de risque et d’authenticité.

    Et puis, dans l’idéal, fallait placer l’histoire à l’université avec le retour de Wahlberg, une petite crème anti-âge et bim (merci Better Call Saul d’avoir ouvert la porte en en ayant absolument rien à foutre 🤣)

  4. Ce trailer de Ted m’a fait lever les yeux au ciel devant tant de nullité, quant à celui de Mean Girls 2024, il m’a tellement donné envie de gerber que je me suis repassé celui de 2003 (qui était meilleur dans mes souvenirs).

    Vu:
    – Regression: Un bon petit thriller d’Alejandro Amenábar (Les Autres) porté par un Ethan Hawke impeccable comme toujours et une Emma Watson que j’aimerais voir plus souvent tellement je lui trouve du talent. Ca parle de culte satanique, d’hypnose régressive, dans une petite bourgade catholique américaine, l’ambiance y est oppressante, le dénouement intéressant et c’est basé sur une histoire vraie. Pas le meilleur du genre mais j’ai passé un bon moment sans m’ennuyer.

    – Dune: En parlant d’ennui… J’ai trouvé le film magnifique, certainement l’un des plus beaux que j’ai vu depuis Blade Runner 2047 mais alors parfois qu’est-ce-que c’est chiant. J’ai surtout vu une loooongue intro au prochain film qui s’annonce nettement plus intéressant.
    Mention négative pour Dave Bautista et Jason Momoa, caricaturaux au possible. Et Jason, garde ta barbe , ton charisme est comme la force de Samson, tout est dans la pilosité.
    Du coup, j’irais voir la suite au ciné parce que Villeneuve, c’est quand même quelque chose visuellement.

    – Reacher Saison 1 et 2 (en cours): Excellentissime saison 1. Alan Ritchson habite le rôle et il devient culte en une saison. A voir et à revoir.
    J’ai beaucoup aimé les personnages de Finlay (cette relation avec Reacher, drôle et touchante) et de Roscoe, petite fliquette mimi sans être bombasse, vulnérable mais forte et courageuse.
    La saison 2 est très plaisante à suivre pour l’instant mais je sais pas si c’est raccord au bouquin mais la diversité forcée… 🙄 Les nanas qui tabassent des mercenaires entraînés en talons aiguille… 🙄
    Attention à pas virer à la CW et avoir une team Reacher.
    Mais bon, ça reste suffisamment bien écrit pour être passionnant et accrocheur et j’ai adoré les blagues meta sur Terminator.
    Vivement la suite!

    • @garyus
      Bon je survole ton avis sur Reacher pour ne pas me spoil quoi que ce soit tellement j’ai envie de savourer chaque seconde :p

      Pour les reste de ton com :

      _Regression m’avait un peu déçu à l’époque, surement parce que le trailer m’avait beaucoup (trop ?) ambiancé (il est formidablement monté), mais le dénouement est effectivement intéressant. Et je salue également l’interprétation d’emma watson dans ce film.

      _Dune m’a beaucoup plu. Pourtant j’avais peur de m’ennuyer en y allant (j’y allais juste pour la promesse/assurance « Villeneuve »). Mais ce réal a su me divertir avec un univers qui je trouve peine à s’y prêter, dans le sens où ça se veut surtout complexe et intelligent plus que spectaculaire (comparé à star wars par exemple). Mais Villeneuve a réussi à retranscrire cet univers d’une façon très équilibrée je trouve entre la richesse de l’univers et le divertissement. Moi ce qui m’a moins plu c’est la dernière partie dans le désert. Mais alors toute l’attaque surprise des antagonistes est juste, excellente. Et les visuels, toujours aussi sublimes.
      Je n’ai rien regardé niveau promo du 2, pour découvrir un max de choses (visuelles notamment) le jour J.

      • @Black Bolt/Panther: Je me suis gardé de spoiler sur Reacher. Il s’agit d’un avis général qui rejoint ce que tu as déjà dit.

        Pour Régression, je n’avais pas vu le trailer et j’ai juste lu le pitch. Le nom de Amenabar a suffi à me convaincre pour le reste ^^
        Pour Dune, on est d’accord Villeneuve est devenu une assurance qualité comme peu de « jeunes » réalisateurs en sont capables. Je suis persuadé que le deuxième volet va tout péter.

        • Oui je m’étais douté pour ton com sur Reacher 😉 mais t’as compris l’idée : je sirote cette série, une vraie friandise, surtout en cette période un peu terne du divertissement.
          A tel point, que j’ai du mal (voir pas envie) de poursuivre Monarch alors que l’avant dernier épisode est en ligne depuis vendredi dernier.

          Mais en revanche, à ce propos, je viens de me rendre compte que Echo sort demain ! 😀

          Que de choix ! ça fait longtemps que je n’avais pas autant de série qui m’attirent en même temps (bien sûr j’espère que Echo sera à la hauteur de ce que j’en attends).

          • Envie de me mettre à Monarch mais je sais plus qui ici disait que ça devenait moins intéressant après. Et puis après Minus One, j’ai plus trop envie de me replonger dans l’univers du Godzilla américain.
            Et oui Echo c’est demain! J’aimerais tellement une bonne surprise.

          • je m’y suis mis avant hier (j’attendais que la première saison soit complète)
            Les critiques que j’ai le plus lu, c’est qu’il n’y avait pas de titans en permanence.
            ça m’a donc donné encore plus envie. Tu parles, une histoire avec une intrigue, ça va changer des deux derniers long métrages. Et donc pour cet entame, ça me va bien, ça raconte un truc, ça va dans les méandre de la création de l’organisation et les acteurs sont bons.

          • @Garyus (et Lovehater par la même occasion)

            Je pense que c’est moi qui ai dit que la série perdait sa subtilité et sa qualité au fil de la saison.
            Les 2 premiers sont très intéressants et plutôt bien écrits. Mais les personnages (hormis ceux du « passé » qui sont pour moi les mieux écrits et les plus intéressants) deviennent caricaturaux et insupportables, et le côté terre à terre se perd un peu par rapport à ce qui faisait le charme de la série au début.
            Pas encore vu les 2 derniers épisodes (Reacher ayant totalement accaparé mon attention/envie, Echo sur laquelle je vais foncer dès ce soir j’espère), mais je ne vois pas comment la série va réussir à proposer quelque chose de vraiment convaincant au final, surtout vu la tournure prise par la fin de l’épisode 7 (qui semble plus aller vers ce que propose les films, que je n’ai pas vraiment vu, en dehors des scènes spectaculaires).

            Comment est Minus One Garyus (en dehors de la comparaison avec le monster verse hollywoodien) ?

          • vu deux ép de plus hier. Jusqu’au 5ème, c’est prenant. le passif de chacun se révèle un peu plus. Très intrigué par le personnage interprété par Elisa Lasowski aussi; Et hâte de savoir si Goodman va réapparaître.
            Je pense que je l’aurais terminé ce w.e, vu que Echo, je m’en tamponne allégrement et pas plus l’intention de m’infliger ça que Secret Invasion (les critiques -hors fans de comics- disant que c’est aussi ch***t !)

          • @Black Bolt/Panther: Minus One est un must see!!! Il a ce côté humain et terre à terre que Lovehaters et toi appréciez dans Monarch. C’est un drame, un film catastrophe, acclamé par la critique et par les fans. Rien à voir avec les trucs qu’a commis Hollywood (en particulier le dernier épisode). Et les effets spéciaux sont au top. Il ressort au cinéma, foncez!!

          • @Lovehater
            Pour l’instant je n’ai vu que l’épisode 1 de Echo, qui a de bonnes idées, (une belle intro de DD pour ce qui est de le voir en action), mais qui est trop rushé à mon goût. Mais oui le peu de retour que j’ai pu voir me font peur pour la suite :s
            Mais rien qu’à l’épisode 1, je sens que c’est au-dessus de Secret Invasion (qui est juste une honte en fait)

            @Garyus
            Bien noté 😉 je le mets sur ma liste, mais je doute d’avoir le temps de le voir au ciné malheureusement. C’est uniquement en VOSTFR au fait ?

          • @BB/Panther: Il mérite d’être vu au cinéma pour le côté film catastrophe et les effets spéciaux. Et oui uniquement en VOSTFR même chez moi ou y’a que de la VF ^^

    • @BB/Panther,
      Merci pour ton retour. Saison 1 = un pur délice. La S2 sans te spoil est….différente mais non moins plaisante. J’apprécie particulièrement les scènes de flash-back : judicieusement placées et utiles pour la compréhension de l’histoire. Le charisme de Ritchson se pose idéalement dans ce programme. D’où le fait et selon moi, en Sentry, il ferait certainement et parfaitement le job et pas ce Austin Abrams minuscule et chétif…

  5. Le garçon et le héron est très bien mais ça sent quand même un peu la récompense « carrière » pour Myazaki

    Je suis à jour sur Reacher, c’est très cool, mais je suis quand même moins dithyrambique que certains ici, le personnage apparaît des fois un peu benêt et l’acteur n’est pas toujours au niveau.
    Peut être aussi que les saisons gagneraient à être raccourcies et épurées, on enchaine des sous intrigues pas désagréables mais pas toujours utiles. Et la gallerie, plus resserrée, de personnages dans la saison 1 était plus intéressante que dans la deux. C’est plus intéressant de voir le contraste Reacher/des civils ou des flics normaux que Reacher/une troupe de choc.

    Lu aussi le tome 11 de l’intégrale de Invincible
    C’est toujours aussi cool mais on sent qu’on se rapproche d’une conclusion et c’est pas pour me déplaire.

    Le tome 3 de la perfect édition de Evangelion, ça commence à devenir vraiment cool cette affaire.

    J’ai vu aussi le Merry Little Christmas, c’est très cool même si un peu long

  6. Le côté poussif du deuxième « Spider-Verse » est enfin reconnu..? ou bien c’est juste pour dédaigner encore plus les super-héros ?
    Comme toujours, c’est à l’usure qu’un cinéaste (Nolan) est récompensé, et pas avec son meilleur film… Surtout RDJ, vraiment pas son meilleur rôle – le salopard que joue DeNiro (avec Pierre Arditi à la VF !!) était bien plus ahurissant : on dirait qu’il est toujours sincère au premier degré, même s’il est immonde… il aurait mieux valu que ça soit lui le rôle principal, parce-que DiCaprio et Gladstone sont assez lourds.
    Mais ce ne sont que les Globes…
    Mais même les Oscars sont devenus ringards.

    En attendant, Alléluia ! Deux miracles avec des messies :

    https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Martin-Scorsese-tournera-cette-annee-son-film-sur-Jesus-et-il-sera-court

    https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Quand-Luke-Skywalker-rencontre-enfin-sa-mere-de-Star-Wars

    …le vieux qui réapprend à faire plus concis, et une rencontre qui a trop tardé. Bien !

    Ted relance la sauce (ou en rajoute pour rien), et le « Lolita malgré moi » originel reste un sommet de la comédie adolescente, d’une férocité jouissive (le méga bras d’honneur que fait Lizzy Caplan à la fin !!!) 😄

    Vu :

    – « Sous le regard des étoiles »…
    Carol Reed s’empare d’un sujet social, tel le John Ford des « Raisins de la colère », chez les mineurs anglais (adapté de A.J. Cronin). Il est bien question de la dignité d’un peuple qui souffre et meurt, faute de considérations de la part des patrons.
    Donc aussi de luttes des classes, mais vouées à l’échec, à travers un jeune homme qui pensait s’extraire de sa condition pour mieux aider les siens, mieux faire porter la voix des oppressés vers de plus hautes instances.
    Et ça parle aussi de rêves déçus, brisés par la cupidité.
    Michael Redgrave et Margaret Lockwood ont beau y reformer le duo de « Une femme disparaît », ici il n’y a rien de drôle, mystérieux ou pétillant.
    Que de l’amertume au final.
    À noter qu’il semble y avoir deux fins différentes pour ce film : l’une très chrétienne, l’autre plus terre à terre.
    _

    – « Tragique rendez-vous »…
    Léonide Moguy nous trousse un petit thriller dramatique, un de ceux se passant dans des petites villes où l’on se sent enfermé (ou trop à l’aise), avec la fascination pour les grandes métropoles où l’argent facile peut apparaître comme répugnant.
    Manque de crédibilité certaine pour ce qui est de faire croire à un amour datant de l’adolescence entre George Raft et Ava Gardner (dans les faits, l’acteur pourrait être son père). Mais heureusement que l’actrice est d’un charisme suffisamment fort pour transcender cela, même avec des volte-faces un peu trop réguliers chez son personnage.
    Et puis aussi une solide partition pour Victor McLaglen, en bon pote/mauvais génie.
    _

    Spécial « Jesusploitation »…
    C’est à dire tous ces films qui explorent (capitalisent sur ?) la période tournant autour du culte de Jésus-Christ, de façon historiquement imprécise, avec quelques personnages archétypaux absents des Écritures (ça laisse plus de marge).
    Avant, pendant ou après, sans jamais Le montrer autrement que via une silhouette (ça le rend d’autant plus grandiose, évidemment).
    Un véritable univers étendu, avec très peu de doublons d’un film (et d’un studio) à l’autre.
    Et un paradoxe ironique… Hollywood, c’est Rome. Alors mélanger le faste des grosses productions avec la foi chrétienne, ça se contredit autant que certains passages de la Bible… :

    – « Salomé »…
    William Dieterle se focalise plus sur la figure de Jean le Baptiste, représentant la menace du Messie envers un ancien monde (Romain) qui craint sa fin prochaine… Mais aussi une forme de fanatisme illuminé qui ne dit pas son nom.
    Un petit peu moins sur l’antihéroïne en titre, bien que Rita Hayworth y soit l’attraction numéro Un, notamment lors d’une danse des Sept voiles culte.
    Sinon, ce genre d’histoire est très programmatique : un peu de séduction virile (Stewart Granger sait y faire), des prises de conscience progressives, le drame des hommes et des femmes qui sont impuissants à empêcher de terribles sacrifices (la scène de la tête sur le plateau, surprenante même quand on s’y attend).
    Il y a le savoir faire d’un réalisateur ayant fait ses débuts dans le muet (de belles images expressives, de belles couleurs et du factice partout), ainsi que celui d’une grosse production qui sait engager les acteurs les plus glamours.

    – « La Tunique »…
    Henry Koster raconte un de ces parcours parallèle au Messie (qui se croisent à certains moments), dans la lignée des Ben-Hur et autres Barabbas.
    Encore une histoire de conversion et aussi d’amour, entre un Richard Burton de plus en plus tourmenté, et une Jean Simmons toute en pureté.
    On a beau y voir des bouts de Jésus, Michael Rennie (il joue Pierre) a quand-même le physique de l’emploi.
    Le film est surtout intéressant par son côté « dépressif », où on sent bien que tout ce beau monde ne va pas bien, au point que même un fétiche les plonge dans un abîme d’interrogations pas très plaisantes.
    Victor Mature y a un rôle plutôt réduit, mais c’est parce qu’il est la vedette de… la suite.

    – « Les Gladiateurs »… (« tu aimes ces films, Joey ? ») 😅
    Delmer Daves, lui, va prendre un petit peu le contre-pied du film précédent puisqu’il y aura cette fois plus d’action. Au corps défendant de Demetrius (Victor Mature donc), refaisant à l’envers son chemin rédempteur, pour nous mener petit à petit vers une fin plus optimiste.
    Tellement un film d’action grâce à ses combats dans l’arène, superbes… Et grâce à son antagoniste vociférant, Caligula, tellement énervant qu’on a forcément envie de le voir se faire abattre – ça a tant marqué l’acteur Jay Robinson qu’il n’a pas fait grand chose au cinéma et la télé dans sa carrière.
    _

    – « L’Étrange Mr. Slade »…
    Hugo Fregonese donne une nouvelle adaptation de « The Lodger », sans trouver un angle de vue qui soit vraiment angoissant ou totalement ambiguë.
    Toutefois, s’il manque le coche en ne traitant pas assez du personnage de la logeuse (Frances Bavier), dont la suspicion aurait pu en faire une héroïne malgré elle, il laisse heureusement le champ libre à Jack Palance, dans une composition d’homme fragile, psychologiquement perturbé qui le rapproche moins d’un orgueilleux Jack l’Éventreur (puisque c’est le sujet), mais plutôt d’un Henry Jekyll – ses expériences secrètes, ses humeurs prudentes. Voir même d’un Norman Bates avant l’heure, affublé d’un Oedipe dévastateur (mais différent).
    Humain, trop humain.
    Dommage que le film décide d’être trop premier degré sur la fin, car il aurait été intéressant de montrer vers quelles erreurs judiciaires peuvent mener une hystérie collective.
    _

    – « Normandie nue »…
    Philippe Le Guay s’attache toujours à mettre en scène des individus ordinaires pris dans des situations pas très confortables. Ici on est dans une ambiance à la Full Monty : soit être à poil financièrement, et là c’est l’humiliation et la mort pour ces gens du milieu rural.
    Soit on le fait littéralement, et là… c’est pareil, mais en moins pire.
    Hélas son film part dans quelques directions superflues (une histoire d’amour de deux jeunes gens, un citadin croyant réussir son installation à la campagne – bien avant que le covid pousse plein de monde à s’y mettre)…
    Et le résultat est très proche d’une Pagnolade, avec gros accent, gros orgueils, bons sentiments fraternels malgré des querelles ancestrales, et défiance envers les étrangers (américains, mais joués par des anglais) lesquels sortent du récit sans avoir droit à la moindre conclusion d’arc narratif.
    _

    – « Ducobu 3″…
    Elie Semoun prend complètement (définitivement ?) les rênes de cette adaptation de BD française qui, comme toujours, fout en cosplays des personnages qui changent toujours de tête pour x raisons – dont l’âge des gosses, forcément.
    Seul l’acteur (qui squatte une BD filmée sur deux) reste fidèle au poste en professeur Latouche, même sans être le héros en titre, jusqu’à virer à la Eddie Murphy/Mike Myers puisqu’il se démultiplie de plus en plus à l’écran, jouant aussi bien les membres monstrueusement consanguins d’une même famille, mais aussi d’autres individus sans rapport apparent.
    Outre une gentille parodie des influenceurs, et des émissions de talents chantés, édition enfants (Florent Peyre en simili Nikos y est souvent tordant), le film se permet aussi des clins d’œil bien fichus au cinéma d’horreur, « Psychose » et « Shinning » en tête. Et ça, pour les parents, c’est une bonne raison pour rester patients.
    _

    – « Le Morning Night »…
    Nouvelle édition super frappadingue et trash, où les invités ne servent que de prétexte aux retrouvailles délirante de la bande à Michaël Youn. Même en refaisant les mêmes types de sketchs, de gags (et d’épreuves casse-gueule), même en faisant trop (on dirait qu’ils n’ont pas voulu choisir entre deux introductions, du coup ils ont mis les deux)… On se marre, et on s’épuise puisque a priori même la régie n’a pas arrêté de se bidonner, se rappelant d’envoyer la pub qu’aux deux tiers de l’émission.
    Crevant, mais jouissif.
    _

    – « Délicieux »…
    Éric Besnard semblait avoir l’ambition de faire des films de genre par le passé, et préfère une forme de simplicité campagnarde depuis.
    Ce film là manque de tonus, surtout dans son enchaînement de scènes, mais néanmoins il est plus malin qu’il n’en a l’air :
    Prenant le prétexte d’un énième film à la gloire de de la cuisine française, de la précision du toucher (même si les mains sont doublées), au bon goût, à la bonne tenue d’une table (ce sont littéralement des plans de transition), à la patience etc… Et aussi de montrer la création d’un des premiers restaurants au monde (il y en existait déjà), à une époque où la pandémie faisait craindre leur disparition progressive…
    Le film en profite aussi pour traiter de la Révolution en marche, annoncée par la date mais recréée de façon intime loin de la ville étouffante. C’est à dire en trouvant d’autres moyens que la violence pour symboliquement décapiter la bourgeoisie, donner plein pouvoirs aux artistes et démocratiser la nourriture succulente, ouverte à tout le monde.
    Isabelle Carré y a un rôle de femme mature cherchant une issue autre que ce dont elle devrait se contenter.
    Grégory Gadebois y joue comme souvent un gars super fort dans ce qu’il fait, avec une mentalité d’ours mal léché qui n’attend que de se mettre du plomb dans la tête. Le dernier plan du film nous présentant le lieu de l’action comme un espace libre mais cloisonné, isolé de tout tel le village des irréductibles Gaulois… autant lui filer enfin le rôle de Obélix.
    _

    – « L’histoire secrète des Inconnus »…
    Encore un docu avec plein d’extraits dont on ne se lasse pas – surtout les invités venus parler d’eux, alors qu’ils passent du bon temps pendant une énième brève réunion. Et des extraits inédits, témoins d’un travail de recherche ardu.
    Mais le plus intéressant ce sont les moments où l’on détaille plus les méthodes de création du groupe, vrais performeurs aux idées incroyables (avec leur réalisateur, ils ont fait du filmage à la drone avec vingt ans d’avance), aussi à l’aise en gros lourdauds qu’en femmes – pas seulement Bernard Campan, tous sont crédibles.
    Sans compter tout ce qui concerne le départ de Smaïn et Seymour Brussel (franc jeu), ainsi que l’emprise de Bouvard et Lederman où on voit à quel point ils ont été morts de trouille face à leurs mécènes, obligés de trouver des solutions pour se dépêtrer de leur mainmise… via des idées créatives plutôt que judiciaires (tant pis, on le fait à deux, et ainsi de suite).
    Le doc s’arrête en mettant de côté les derniers films (rien sur « Les Rois mages », joli contrepoint aux sarcastiques « 3 Frères »), mais heureusement ils ne semblent pas avoir dit leur dernier mot.
    _

    – Début de la quatrième saison de « The Rookie »…
    Toujours pas très galant avec les acteurs qui partent, et surtout ces flics sont un peu trop fortiches tout en étant encore trop idéalistes.
    _

    – « La Promesse d’une vie »…
    Russell Crowe fait son premier long-métrage en la jouant très « Classicisme » (mais pas Académique). Physiquement en forme, il adapte une histoire de Andrew Anastasios et Meaghan Wilson-Anastasios, un récit de recherche mystérieuse en plein territoire hostile – de « La Prisonnière du désert » à « Un Long Dimanche de fiançailles » en passant par « …le soldat Ryan », le cinéma a été friand de ces épopées où le voyage compte autant que l’enjeu à retrouver.
    Tout ça sur fond d’après guerre, après bataille des Dardanelles (des flashbacks nous montrent régulièrement l’horreur), mais en Turquie pendant la dissolution de l’Empire Ottoman. Où la transition vers la paix et l’Entente entre les peuples n’est pas si évidente du tout – bons échanges entre acteurs anglo-saxons et turques.
    Un grand bordel, où il ne fait pas bon d’être un étranger venu juste pour s’occuper de ses enfants disparus au combat. Mais nous avons là un australien qui n’a peur de rien, qui sait ce qu’il fait d’autant plus que c’est un sourcier : s’il doit chercher de la vie quelque part, il peut la trouver. Même si les visions qu’il peut avoir ne permettent pas tout de suite de savoir si c’est le reflet de son opiniâtreté, ou bien si elles en sont détachées, et qu’il y bien une part de Surnaturel là dedans.
    En attendant Crowe sait faire de beaux plans, qui sont souvent capables de raconter beaucoup de choses pendant les deux premiers tiers du film… et pour le reste, il nous rappelle qu’il est aussi un grand cœur d’artichaut en faisant du mélo prévisible avec Olga Kurylenko, un bambin, des ralentis de mauvais goût etc… C’est plus faible, mais ça évite de justesse d’être trop cucul la praline.
    La promesse d’une meilleure maîtrise un de ces jours ?
    _

    Lu :

    – Moon Knight tome 4…
    Encore des vampires, encore une grande justesse d’écriture, dont un émouvant épisode avec Tigra.

    – Reprise de Deadpool par Alyssa Wong…
    Les mêmes défauts habituels quant à l’humour trop répétitif de Wade, et le manque d’enjeux clairs.

    – Yoda…
    Flashbacks à l’époque Jedi de Dooku, et l’histoire d’un échec amer pour le maître.

    – Alien : Dégel…
    Declan Chalvey prend les commandes après Philip Kennedy Johnson, en ignorant quasiment tout son travail (c’est un prequel, pratique !)… Mais il tombe dans les mêmes travers, la promesse d’une grande révélation en moins : son récit se borne surtout à « faire du Alien » (massacre, rédemption, huis clos, variants du monstre, très peu de survivants), sans plus et sans exploiter un contexte à la « The Thing ».
    Fonctionnel, classique.

    – Usagi Yojimbo tome 31…
    Toujours de bonne qualité avec une variété de récits allant de l’action au mystère, et enfin à la grave mélancolie dans le tout dernier, prévisible mais surtout très juste.

    – Début de la dernière Intégrale de The Mask…
    L’histoire Carnaval, où le masque s’exporte juste dans un Nouvel Orléans pitoresque, sans apporter plus d’originalité.

    – Fin de la onzième Intégrale de Invincible…
    Cory Walker revient pour l’occasion, avec sa ligne claire… et des rebondissements encore une fois trop gros pour être honnêtes.
    La petite Terra oscille entre la gamine adorable, et la chenapan trop bavarde.
    Sans compter cette ambiance trop SF (les habits), c’est difficile de s’identifier aux héros s’ils ne ressemblent plus assez à des terriens.
    Bon ben, en route vers la fin…

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