Le bar de Galactus #267 : Zorro

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Bienvenue dans le bar de Galactus : chaque lundi, une nouvelle page est à votre disposition pour discuter cinéma, télévision et comics au sens large, loin des univers Marvel et DC Comics !

C’est la rentrée des classes, l’heure des bonnes résolutions et des devoirs appliqués… Prenez Jean Dujardin. Pour inscrire son nom dans l’histoire du cinéma et de la télévision, un acteur se doit d’incarner au moins une fois dans sa vie Zorro. C’est désormais chose faite pour lui, avec la série en 8 épisodes qui sera mise en ligne vendredi sur Paramount+ (et diffusée avant la fin de l’année sur France 2). De quoi booster les ventes du Zorro : D’entre les morts de Sean Murphy, un album Urban Comics que vous avez peut-être lu ? Justement, quelle livre/film/série accompagnera vos prochains trajets à cheval/en métro/TGV ? Et pour les gamers, quel jeu a votre priorité en ce moment, Black Myth : Wukong ou Star Wars Outlaws ? A vos claviers et belle rentrée à tous !

En 1821, Don Diego de la Vega devient maire de sa bien-aimée ville de Los Angeles qu’il compte bien faire prospérer. Cependant, la municipalité est confrontée à des problèmes financiers du fait de l’avidité d’un homme d’affaires local, Don Emmanuel, face auquel les pouvoirs du maire s’avèrent insuffisants pour combattre l’injustice. Diego n’a pas fait appel à son double Zorro depuis 20 ans. Mais au nom de l’intérêt général, il n’a plus d’autre choix que de ressortir son masque et son épée. Très vite, Diego va rencontrer des difficultés à concilier sa double identité de Zorro et de maire, ce qui met à rude épreuve son mariage avec Gabriella, qui ignore son secret. Diego pourra-t-il sauver son mariage et sa santé mentale au milieu du chaos ?

47 COMMENTAIRES

  1. Je remets ici mon com posté ce matin sur le précédent Bar. On va rien dire sur le timing…

    ALIEN ROMULUS

    Un retour aux sources salvateur en mode survivor face a la monstruosité.
    Reste que Fédé Alvarez ne prend pas de risque et fait beaucoup de copier / coller vis a vis du passé.
    Même la (demi) surprise de fin rappelle grandement un autre.

    Espérons donc que ce film entraîne des suites avec le curseur « nouveauté » augmenté.

    RENFIELD (Netflix)

    Après son échec en salle, RENFIELD mérite une seconde chance tant les deux Nicolas (Hoult et Cage) se donnent à cœur joie pour offrir une relecture du mythe de Dracula.
    A voir surtout que la durée est assez contenue

    • Y a la série Espagnol Amazon Prime qui était sorti en début d’année, mais pas dispo chez nous.
      Un projet de film avec Gael Garcia Bernal, sans nouvelles
      Un projet de film avec Sofia Vergara, sans nouvelles

        • J’avais vu le 1er épisode en VOSTEsp sous-titrée en anglais, j’avais trouvé ça pas mal et j’attendais une VF ou une VOSTFR ne parlant pas espagnol.
          Et maintenant, tombe cette série française et franchement, autant j’adore Dujardin, autant je n’arrive pas à voir autre chose qu’un OSS dans ce trailer.

      • Johnston McCuley est dans le domaine public, ça y est. Mort en 1958. Les soixante ans sont là depuis 2018. Ce qui est intéressant avec cet auteur des pulps c’est qu’il a créé des tas de personnages comme The Green Ghost, the man in purple, The Mongoose, Et ça a l’air bien à vu de nez. Toujours des justiciers masqués.
        Donc in risque d’avoir d’autres personnages adaptés avec le passage en domaine public.

        • Zorro est du domaine public et d’utilisation libre … à condition d’adapter les œuvres publiées avant le 1er janvier 1927 … plusieurs œuvres postérieures sont encore sous copyright, et étant déclarées comme de marques, c’est très complexe de ne pas « parodier » quelque chose déjà fait tant le sujet à fait l’objet de réécritures. Tu ne peux pas prendre Zorro et dire je vais l’inclure dans une team de justiciers de l’époques ou lui faire rencontrer Tarzan (qui lui aussi à ses largesses, désormais). Sauf négo avec les dépositaire de copyright – qui doivent faire ajouter des alinéas si succès en vue. Ce qui est donc plus simple avec des séries qui ne rapportent pas des benef’ directement imputées au résultat financier, comme pour un BO.
          d’où les projets avec Gael Garcia Bernal ou Sofia Vergara, qui sont sûrement passés à la trappe.

  2. Niveau jeu aucun des 2 : Star Wars : Outlaws ne m’intéresse absolument pas et Black Myth : Wukong j’attends qu’il sorte en physique donc en attendant on retourne sur Spiderman 2

  3. Zorro d’Entre les Morts était très plaisant à lire. Et assez surprenant niveau réinterprétation du personnage. Avec un style graphique qui sied bien.

    Sinon en ce moment c’est le 5ème tome de JL des New 52. J’adore. Ce reboot amène vraiment un vent de fraicheur. Les intrigues des séries actuelles de JL sont-elles aussi interessante à suivre ?

    • Malheureusement non.
      J’ai pas kiffé la suite et encore moins la dernière avec Bendis a la barre.
      Depuis il n’y plus de série JL.
      Il faudra attendre Octobre/Novembre 2024 pour le retour d’une série Justice League au US avec l’arrivée de la bannière All in et la création de leur univers Absolute (qui comprendra peut-être une série JL…).

      J’ai bien aimé aussi la JL des New52 écrit par Geoff Johns en personne. Il ne nous fesait pas attendre 10 ans entre 2 numéros. Forever Evil est vraiment cool. J’ai bien aimé la fin aussi avec Darkseid.
      Bonne Lecture

      Edit : je me suis trompé. Il y a du bon avec La Justice League de Scott Snyder avec l’après N52 : Dc Rebirth. J’avais bien kiffé. Il y a plein d’inventions, l’histoire est sympa et prenante jusq’au grand final Death Metal.
      C’est après ça que c’est moins grandiose et ensuite Bendis arrive.

    • Et pourtant qu’est-ce qu’elle a fait parler cette période Forever Evil… J’ai commencé (officiellement) les comics à peu près à cette période, et je me souviens, qu’est-ce que c’était critiqué…
      La période après entre Geoff Johns et Scott Snyder, pas ouf… Ils ont essayé des trucs, un peu introspectifs, pas de réelle menace ou de grand vilain, juste des histoires dans différents contextes spatiaux ou terre-à-terre.
      Après, y’a eu l’ère Snyder qui a fait parler avec The Batman who Laughs à toutes les sauces.
      Après, Bendis, avec la réinvention d’une partie de la League avec d’autres héros. C’était à ce moment là qu’ils prévoyaient de partir sur la 5G par la suite d’ailleurs.

      Et enfin, maintenant, y’a plus de Ligue… Place aux Titans, qui prennent le devant de la scène. Perso, je trouve que c’est pas mal. Ça apporte un vent de fraîcheur.
      DC doit évoluer.
      D’ailleurs, on se rend compte que chaque gen a ses râleurs en fait. Quelle que soit l’époque, je crois pas que les fans aient été contents unanimement depuis au moins les années 2000. Ça fait quand même 25 ans déjà…

      • J’ai détesté la JL de Scott Snyder perso. Ces délires Métal et Batman qui rit je n’en pouvais plus.

        Côté Avengers il y a eu aussi un gros raté au même moment avec Aaron qui n’a pas pleinement convaincu sur son run. Mais au moins la succession a eu lieu depuis avec une histoire plutôt prenante (alors que côté DC on attend toujours, même si la ligne Absolute semble intéressante)

        PS: Forever Evil est un des meilleurs évent blockbuster de comics

  4. L’arrivée de Paramount+ dans Canal tombe à pique
    Star Wars Outlaws pour moi, j’aime beaucoup ce que j’ai joué jusqu’à présent et on oublie pas AstroBot a la fin de la semaine

  5. Coup de coeur pour Wukong <3 que je viens tout juste de finir (normal ending).
    – Une direction artistique rafraichissante, tirée d'un mythe chinois narré avec passion
    – Un gameplay VnR
    – Garantit 0 woke

    Alien Romulus, pas accroché.
    Même principe que Star Wars 7 selon moi. Du fan service à tout va, au détriment d'une proposition d'une nouvelle histoire.

  6. J’ai vu le test par Maxime Chao ce soir de Black Myth Wukong et ça me donne furieusement envie (même si je le soupçonne d’avoir été un tantinet chauvin).
    SW Outlaws m’intéresse pour son univers fidèlement retranscrit mais alors le gameplay et l’histoire me semblent trop osef pour que je me jette dessus au prix fort. J’attendrais le mois prochain quand il sera à 15€ 😅

    Sinon, je le disais dans le Bar hier, Terminator Zero est une petite pépite qui mérite d’être mise en avant.

  7. Ni Star Wars outlaws (j’ai vu des videos, niveau IA, c’est très mauvais et y a de gros bugs partout) ni Black Myth Wukong (j’attendrais la version physique)
    J’aurais volontiers pris Astro Bot le 6, mais j’ai appris récemment que la sortie de Les Chevaliers de Baphomet Reforged arriverait le 19 sept. Et priorité a cette pépite ! Il s’agit du jeu (chef d’oeuvre) sorti sur PS1 en 1996 avec les mêmes graphismes mais amélioré (en 4k). Le rendu est nickel ! Et quelle pu… de joie de retrouver Georges et Nico(le) dans ce fabuleux jeu de Point n click !! 😀 J’ai très très hâte. Je crois qu’il sortira d’abord en numérique puis plus tard (le 25 mars 2025) en physique.

  8. Je sais que je vais en énerver beaucoup, mais je l’attends de pieds fermes, et depuis un moment, moi, cette nouvelle série.
    (depuis the Artist, en fait ^^)
    alors oui, je sais, on en ferra jamais mieux que celle avec Guy Williams, gnagnagna. Même si à force, soyez honnêtes, 78 épisodes, y a des moments où on a l’impression de l’avoir vu celui là, alors que, non. Mais c’est surtout qu’en fait, faut pas du tout en attendre la même chose. Et donc, yep, moi je l’attends et j’espère que ce sera de la teneur de OSS. Tout en sachant que son pire ennemi sera justement la durée (parce que OSS le premier était follement drôle, le second un peu moins, tandis qu’on s’ennui ferme devant le troisième, mais très certainement à cause de Niney)

    PS : celui de Delon je baille trop devant à chaque fois pour le revoir jusqu’au bout, et la série avec Miguel Bernardeau est tout simplement pathétique.

      • un vague souvenir d’un truc fun – comme Wild wild west – si on parvenait à l’aborder avec une désinvolture d’époque, mais aussi de quelques chose de parfois trop excessif. Je n’ai pas revu depuis tellement longtemps.

        Pour moi, Zorro ne colle pas avec Hollywood. Sois ça doit être très historique, très ancré dans un époque, soit alors ça doit être traité comme un pastiche sociétal. Dès l’instant où ça veut devenir juste spectaculaire, autant proposer un truc inédit plutôt qu’une énième relecture classique.

  9. J ai acheté Hogwards Legacy, 22 balles sur le PSN.
    Je le commence demain.
    Cette semaine j’ai fini le remake PS5 des 2 premiers Klonoa, jeu de plateformes avec un gameplay assez intriguant par rapport à ses pairs; ainsi que Crisis Core : Final Fantasy VII remake, que j’avais fait sur PSP à l’époque, j’avais adoré l’édition PSP . Concernant l’édition PS5, ce fut quelquonque.

  10. Juste une simple question : Est ce que quelqu’un a vu LE COMTE DE MONTE CRISTO ( ou un film encore au ciné type EMILIA PEREZ ?)

    J’ai envie de cinéma et ALIEN ROMULUS a été appréciable sans plus pour moi ( et déjà vu UN PETIT TRUC EN PLUS et MOI MOCHE ET MECHANT 4)

    • Emilia Perez, oui, ça sonne comme une évidence.

      Monte Cristo …. visuellement, c’est très beau. Et c’est tout.
      le reste, si tu es lecteur avant tout, ça n’est juste pas fidèle au livre; mais bon, on a l’habitude pour les adaptations ciné, donc passons là-dessus, Eventuellement.
      Par contre, ce qui est catastrophique, c’est que les changements apportés à l’histoire n’ont aucun sens, et même ce qui vient de l’œuvre n’en a pas non plus. Ce film, c’est 3 heures d’incohérences en tous genres et d’anachronismes. Le pire, c’est que les auteurs en sont conscients mais s’en foutent. [soilers] Il n’y a qu’à voir comment la scène de la substitution des corps lors de l’évasion de la prison a été traitée en dix secondes pour que le spectateur ne se pose pas de questions et ne se rende pas compte que cet échange de corps est impossible dans la situation telle qu’elle est présentée. Et que dire de la scène avec Lord Halifax et des masques. Bref, c’est que des trucs impossibles du début à la fin. Et ça flingue le résultat. Après, fatalement, si tu as vu Milady, ça ne pourra que te sembler mieux.

  11. Vu les trois premiers épisodes de Terminator Zero. J’attends la suite pour me prononcer, ça a du potentiel niveau histoire en tout cas et la réalisation est bonne.

    Fini Shadow of the Erdtree. From Software a mis un sacré écart avec la concurrence, comme nintendo est capable de le faire aussi. Chapeau bas messieurs.

  12. Bande annonce de MONSIEUR AZNAVOUR.
    C’est étrange comme Tahar Rahim ressemble pas du tout et beaucoup a la fois ! Ca sent les récompenses fortement surtout que les débuts du grand Charles sont un très bon sujet de cinéma (avis personnel)

  13. Je crois que je suis le seul qui n’a pas accroché à la relecture de Zorro par Sean Murphy (artiste dont j’apprécie la plupart des œuvres au demeurant), j’attends davantage la compilation des courts d’Alex Tooth (https://www.urban-comics.com/zorro-la-legende-alex-toth-2/) ^^

  14. @mrLTH : on lit de ci de là des choses comme quoi, pour la série Lanterns, le staff de Gunn démarcherait Josh Brolin pour le rôle d’Hal Jordan, héros vétéran à la carrière déjà bien entamée, considéré comme une absolue légende vivante par les héros à travers les galaxies et mentor du débutant John Stewart.
    et qu’ne cas de refus de sa part, Mathew McConaughey et Ewan Gregor seraient envisagés….
    pur flan ou possibilité ?

      • curieusement, j’espère presque que Brolin déclinerait pour laisser sa place à McConaughey, alors que c’est l’acteur du trio que j’apprécie le moins. Mais sans doute celui qui collerait le mieux, aujourd’hui.
        Espérons que Safran et Gunn iront surtout prospecter plus loin.

        • @Lovehater.

          Sans aucun doute, DC a besoin d’une tête d’affiche pour lancer de manière importante la mayonnaise des séries live.
          Après entre les 3, mon choix se porteraient sur McConaughey pour une raison simple : c’est le seul qui n’a pas de lien avec une saga « concurrente » (Marvel pour Brolin, Star Wars pour McGregor) ! Et puis DC = Warner = Interstellar …

  15. nouveau trailer d’Arcane S2

    https://www.youtube.com/watch?v=XeI0rtbN8FA

    tellement hâte et en même temps tellement pas envie que ça soit (déjà) la fin

  16. 3 septembre 2024 at 12 h 01 min

    Non ça fait deux fois qu’il joue Zorro – combien des idées de « Platane » vont finir par devenir réalité ? (refaire « La Tour Montparnasse Infernale », déjà fait aussi, plus ou moins).

    Vu et revu :

    – Toujours l’alternance Michael Bay/Chris Nolan…
    Spéciale films de Transformers – pas bon pour le QI ça…
    _

    – Toujours « Game of Thrones »…
    Saison 3, celle des tortures insoutenables.
    _

    –  » Everything Everywhere All at Once »… Analyse dans le Bar consacré, le #162…
    Le problème est toujours le même avec ce long-métrage, même en connaissant cette fois ses péripéties à l’avance : il y a Trop de ruptures de ton ! Le film commence des trucs, et s’arrête d’un coup pour une blague, ou un rebondissement.
    Mais 30 fois, dans presque chaque scène !? C’est à se demander si c’était pas une mini-série à la base, bourrée de cliffhangers.
    Agréable quand-même, mais pénible aussi… La troisième fois sera la bonne ?
    _

    – Début de la septième saison de « 911 »…
    Avec un dialogue méta hilarant de Angela Bassett, qu’on ne peut que lier à « Wakanda Forever » (« Shelley Winters a même été nommée à l’Oscar du meilleur second rôle féminin – Elle l’a remporté ? – Nnnon… »).
    _

    Lu :

    – Avengers Beyond, piégé par le Beyonder…

    – Captain America entre fafs du Passé et Présent…

    – Thor et Loki perdus dans leurs souvenirs…

    – Venom dans un intermède peu intéressant, Spider-Man et les fautes du Superior, Spider-Boy à la fête…

    – Iron Man franchit une étape avec Emma Frost (enfin !), et Riri Williams avec les anneaux makulian.

  17. 3 septembre 2024 at 12 h 02 min

    « Prenez un chewing-gum Emilia »…

    Voilà un film qui est d’une évidence totale ! Trop !
    Jacques Audiard, cinéaste dont le père, Michel, jouait avec la musicalité de la langue française… Et son fils de jouer avec la musicalité du mouvement, des images (des lumières émergeant des noires ténèbres), et moins avec le verbe hexagonal.
    Le défi du langage depuis « Un prophète » : à partir de là on trouve chez lui du corse, de l’arabe, du tamil, du chinois… Aussi tout un film en anglais (« Les Frères Sisters », mais avec un doublage français), et maintenant ce « Emilia Pérez » entièrement en espagnol, ou disons à 99% pour paraphraser une des répliques du film.
    Pas spécialement inspirés ces dialogues, pas plus que les paroles des chansons de cette comédie musicale dont le but est d’être continuellement imprévisible, insaisissable. Forcément, quand on ne le sait pas à l’avance, c’est pas facile à appréhender.
    Surtout lorsque le scénario sème des pistes évocatrices, qu’il ne va Pas creuser, pas faire aboutir – ou bien, pas quand on s’y attend…

    « C’est Emilia, le tueur, mais ce n’est pas une tapette géante »…

    L’apparence peu féminine (et soumise) de Zoe Saldaña au début, le prénom Manitas = aussi Man, le film qui évolue entre les genres et identités cinématographiques etc etc, tout ça est Vraiment Très Clair. Le Musical idem, avec beaucoup de simplicité et de didactisme (toutefois sans le moindre discours militant).
    On s’en fiche ? C’est pas censé être un film plus complexe et sophistiqué ?
    Ce n’est pas réellement le but de Audiard, qui continue à raconter ses histoires d’hommes (et quelques femmes) en recherche de rédemption, de… réinvention.
    La majorité trouvant une porte de sortie, avec une part d’amertume, dans une ambiance polardeuse.
    Ou bien une issue tragique (un peu comme un James Gray, lui aussi en pleine réinvention depuis une quinzaine d’années).

    Un maffieux pas commode veut changer de vie… Pour échapper à la mort, comme dans les tropes les plus connus des films policiers ? Non, mais oui aussi, en quelque sorte – un rôle royal pour Karla Sofía Gascón, bombe humaine dont on attend avec impatience qu’elle se dégoupille (donc le retour de Manitas, qui se confond avec la fureur d’une mère louve)…
    Une avocate, véreuse malgré elle, veut améliorer sa vie… Pour devenir nette, comblée et honnête ? Pas vraiment, les mensonges et le crime vont finir par lui coller à la peau – et voilà enfin un grand rôle méta pour Saldaña, condamnée depuis des années à jouer des personnages bridés dans leurs intentions (quand « Colombiana » représente le seul espoir de briller en solo pour une comédienne, ce n’est pas bon signe).
    Une femme éplorée à retrouver (Selena Gomez, décomplexée), et en avant le Romantisme ? Pas du tout, elle sera au contraire le grain de sable dans la machine, tel une femme fatale de film noir. C’est une autre, qui débarque sans prévenir, pour rallumer l’émotion au moment le plus propice (Adriana Paz, touchante).
    Pas étonnant que Cannes ait plutôt récompensé la singularité de ce film, ainsi que son casting principal, indivisible.

    « On peut tromper une personne, Emilia.
    On peut tromper Emilia une fois.
    Mais on ne peut pas tromper Emilia mille fois. »

    Tout le film porté par ces actrices (on voit très peu le monde extérieur, et aucun autre cartel de Mexico), plutôt que par la fluidité de la mise en scène ? Ça peut être un risque tant Audiard assume à fond l’artificialité de la comédie musicale, et on sait à quel point ça passe ou ça casse avec ce dispositif narratif – des gens qui s’arrêtent de parler pour s’exprimer par le chant et la danse, dans des scénographies très colorées se passant dans un autre espace-temps (tout tourné en studio en France)…
    Ça peut donner ainsi l’impression que tout est faux, que rien n’a d’importance… et même que Audiard s’empare mécaniquement du genre Musical, sans le prendre comme un défi ni le réinventer lui aussi (pas grand chose de neuf là dedans).
    Mais l’auteur sait se rattraper au vol grâce à telles chorégraphies critiquant l’hypocrisie des gens de pouvoir, telle scène tendre avec un enfant ou une amante, telle préparation à la guerre rythmée par le chargement des armes… et toujours ces lueurs audiardiennes, perdues dans la nuit profonde.

    Un conte de fée tordu où on passe des « Soprano » à du film social, du Almodovar et de la telenovela, puis re Polar (pas très énergique), tout ça donc sans céder à la tentation du clin d’œil, ou du pied de nez malin – à plusieurs reprises on imagine que le récit va embrayer sur des rebondissements héroïques, et non ça reste étonnamment… premier degré. Mais pas entièrement naïf, malgré toute une partie consacrée à de la lutte associative.
    Ce qui met donc bien ce film dans la catégorie des tragédies :
    Où le conditionnement par la violence viendra toujours parasiter le naturel (même si c’est un naturel refabriqué).
    Où l’envie de tout avoir et ne rien sacrifier ne peut mener qu’à la perte.
    Et où la chanson Les Passantes de Georges Brassens trouve elle aussi une nouvelle vie, terrassante. Y compris la maxime « Soit on meurt en héros, soit on vit assez longtemps pour se voir endosser la peau du méchant ».

    Regarde les hommes changer, et les femmes chanter.

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