Chronicle : La critique du film + Votre avis !

39

Avant que débute ma séance, je me suis demandé pourquoi Chronicle avait été « rejeté », consciemment ou inconsciemment, du site. Au bout d’un quart d’heure, j’ai finalement trouvé la réponse que je cherchais : Chronicle n’est pas un long métrage super-héroïque mais bien un film anti-héroïque, d’où une certaine ostracisation qui s’est opérée de fait. Revenons en super-vitesse sur l’histoire pour ceux qui auraient échappé à la bande annonce : trois lycéens développent des pouvoirs télékinétiques suite à une étrange découverte. L’un d’entre eux, Andrew (Dane DeHaan), rejeté par ses « camarades », peu sociable et frappé par son père alcoolique, glisse progressivement vers une utilisation contestable de ses nouveaux dons…

J’aime bien qualifier les films en un seul mot. Celui attribué à Chronicle est incontestablement radicalité. Comme Matthew Vaughn avec Kick-Ass en 2010, Josh Trank va jusqu’au bout de son idée. Il ne fait pas un film sur ce qui pourrait se passer si des adolescents avaient des super-pouvoirs : il montre tout simplement ce qui se passerait réellement si une telle situation arrivait. Pour un Peter Parker débordant d’altruisme, il y a 99 autres jeunes gens qui profiteraient de leurs pouvoirs pour déconner. Ces 99%, c’est l’histoire de Chronicle. A aucun moment, le scénario de Max Landis et le trio d’acteurs ne font semblant. Tout est d’une incroyable justesse réaliste : les dialogues, le naturel des personnages dans les différentes situations de la vie de tous les jours, l’humour… Quand Andrew s’enfonce dans le Côté Obscur, c’est tout l’idéal super-héroïque qui part en éclat. Là où le héros de Kick-Ass était pétri de modèles et de points de repère grâce aux comics, Andrew lui s’affranchit de toutes contraintes morales pour faire ce qui lui plaît. Sur le support papier, ce n’est pas nouveau. A l’écran, c’est quasiment inédit.

Le fond est osé, surprenant, radical donc, et mérite à lui seul le déplacement. Sur la forme, la maîtrise visuelle de Josh Trank est à saluer. Avec douze malheureux petits millions de dollars, il signe les meilleures séquences de vol depuis longtemps (toujours ?) ainsi qu’un final prenant et explosif. Là où je suis nettement moins convaincu, c’est sur l’utilisation du style « found footage » à la Cloverfield/Projet Blair Witch. Dès les premières secondes, la qualité d’image est bien propre, trop belle pour être amateur. La caméra est posée, ne tremble jamais. Et le final se libère parfois carrément des contraintes du genre. C’est comme si le film hésitait entre aspect documentaire et aspect fiction.

Un petit intermède culturel : dans les sous-titres de la VOST, l’un des personnages évoque un concept philosophico-littéraire comme il le fait souvent dans le film. Le cas qui m’intéresse est le moment où il parle de Narcisse. Sauf qu’en VO, le personnage de Matt ne disserte pas sur Narcisse et son reflet lorsqu’il parle à Andrew. A moins que ma super-ouïe ne me joue des tours, il évoque le mot hybris. Ce terme grec signifie la démesure, par exemple celle d’un homme qui ne reste pas à la place qu’il devrait occuper. L’hybris s’applique parfaitement au film : le dépassement des limites par Andrew entraîne comme chez les Grecs une sanction immédiate. Pour ces derniers, celui qui est coupable d’hybris, de par ses actes, se fait repérer par les dieux qui vont alors le punir pour le remettre à sa place… Mythologie, héros et anti-héros : les noms et les pouvoirs changent, mais pas les principes fondamentaux !

Chronicle est une belle bouffée d’air frais autour d’un postulat simple (« Et si… »). Impossible ne pas se mettre à la place des personnages dans pareilles situations. Impossible non plus de regarder sa montre. Le film est d’une redoutable efficacité en terme de montage et de durée. En 90 minutes, tout est dit et bien dit. Josh Trank est un réalisateur à voir aujourd’hui dans les salles et à suivre dans un proche futur. Car je donnerais cher pour le voir réaliser un film Marvel ou DC Comics avec un budget conséquent !

Une dernière réflexion pour la route : l’histoire en apparence si comic book de Chronicle est le résultat d’un personnage qui justement n’a lu aucun comics. Il n’y a aucune référence directe au monde super-héroïque dans le film, et cela me semble totalement volontaire. Car je pense que si Andrew avait eu de vrais modèles fictifs (Thor, Spiderman, Superman, etc…), l’histoire du film aurait été bien différente… Pour résumer : la lecture de comics nous rend-t-elle meilleur ? J’attends votre avis sur cette question ainsi que sur le film !

39 COMMENTAIRES

  1. Chronicle :
    j’ai absolument envie de vous parler de Chronicle!
    Je vais commencer sans trop m’attarder : selon moi, Josh Trank est un personnage à suivre de très près. Il fut un temps où on entendait et lisait un peu partout que Matthew Vaughn était un homme à ne pas perdre de vue. Il en va de même pour Trank.
    Le speech, vous le connaissez, une bande de potes qui se retrouvent avec des super-pouvoirs.
    Alors, un bon film, ou pas?
    Mais carrément, et même plus! C’est du génie. Remettons les choses dans leur contextes. Pour ceux qui suivent Misfits, le topo est l’même : des ados qui acquièrent des pouvoirs, mais on ne s’attarde pas là-dessus, c’est leur suivi psychologique qui va être intéressant. Oui, les Marginaux de Misfits font tout pour se débarrasser de leur pouvoirs et d’en profiter un minimum, mais chez Chronicle, c’est une autre histoire. Je vous l’accorde on va aborder des personnages stigmatisés, l’un avec des parents peu ordinaires, l’autre super star du bahut, et le bon cousin. Mais peu importe. Ce qui est le plus beau dans ce film, ce sont déjà les acteurs (avec une belle préférence pour Dane DeHaan, un mélange entre Dicaprio à son jeune âge et un certain Norman Thavaud…)et les personnages qui sont, à mon avis, vraiment touchants, parfois agaçant, mais qu’importe! et surtout, les effets spéciaux. En effet, même s’ils ne cassent pas des briques, ils sont fabuleux, très honnêtement. Ok ça ne vaut pas un Transformers 3, et alors?
    Un de mes points préférés : l’utilisation très habile de la caméra, Josh Trank montre là un sans fautes. Contrairement à un Cloverfield, Chronicle ne donne pas envie de vomir. Et les phases de découvertes des pouvoirs m’ont vraiment donnés des frissons, littéralement. Et ça faisait un moment que je n’avais pas vécu une telle chose. Le film, donne une richesse profonde, présente des acteurs et des personnages vraiment bons, le speech est parfaitement maîtrisé, et son humour à petites doses, vraiment très bien diffusé. Très franchement, ma copine et moi avons passé un excellent moment.
    Un film à ne pas rater pour les amateurs du genre. D’accord, ce n’est que mon point de vue, et c’est ce que j’ai ressentis, ce qu’en pense, d’une manière totalement objective. Croyez-moi, vous ne regretterez pas d’être allé voir ce film.

    • +1

      « Dane DeHaan, un mélange entre Dicaprio à son jeune âge et un certain Norman Thavaud »

      Je vois qu’il n’y a pas que moi qui ai eu l’impression de voir « Normanfaitdesvidéos » pendant quasiment tout le film ^^ (ce qui ne m’a pas gêné!)

      « Et les phases de découvertes des pouvoirs m’ont vraiment donnés des frissons, littéralement. Et ça faisait un moment que je n’avais pas vécu une telle chose »

      Comme je l’ai dit sur le forum, ça m’a rappelé les premières scènes de voltige d’Iron Man, une découverte et un pur plaisir à voir… là c’est pareil mais avec tout les « trucs » qu’ils font avec leurs pouvoirs et en plus fun…

  2. ce film a été pour moi assez déroutant car je m’attendais pas a se genre de film là mais plutôt le genre de film type du héros ou plutôt du super-héros où tout au long du film il y a confrontation avec le super héros contre le mal jusqu’au combat final or là se film se dessine sous les traits d’un documentaire concernant trois ados différents , en voyant ce film j’ai repenser que ce film est une sorte de rêve réaliste ou à certain moment on croit que c’est réel et que tout semble parfait jusqu’au moment ou on perd le contrôle et le rêve devient cauchemar ,on a tous rêvé d’avoir des super pouvoirs de pouvoir voler ou autre mais que se passe t’il si nous faisons mauvaise usage de ses pouvoirs qu’elle regard aurait-on sur nous même ,ce film soulève beaucoup de question en mon sens , mais mon seul bémol est que je pense que le réal veux nous faire apprécier le « méchant » je dis pas que c’est le cas mais je l’ai pris comme ça et lorsque dans dark night on arrive a aimer le joker plus que batman .
    pourquoi ?
    le jeux de l’acteur et surtout grâce au réal qui a réussi à nous faire susciter de l’affection pour un personnage qui représente le KO ,même si le film part sur de tres bonne base, pour moi il manque le petit truc qui fait que se film restera pas dans les mémoires même si je l’ai apprécier

    • je pense sincèrement que la question est de savoir : quelle est la limite entre le bien, et ce qui est mal, la notion de liberté lorsque tout nous est permis. Est-ce qu’une vie de famille compliquée justifie un tel comportement? et moi je pense que c’est dans ce sens là qu’il faut prendre le film. Alors oui c’est pas héros vs méchant, même s’il y a [spoil] une belle scène de sauvetage que j’ai adoré, mais je pense pas que ce soit là la dimension que veut apporter le film. Nous faire aimer un méchant, pas tellement, c’est pas forcément ça, mais nous faire comprendre pourquoi un tel personnage agit de manière délirante. Ce serait donc pour justifier des actes qui pour nous, nous paraissent insupportable au premier regard. Je dis pas que la vie d’Andrew justifie ses actes, mais qu’ils permettent de comprendre son raisonnement et sa psychologie qui vont le conduire à un nouveau mode de vie.

  3. Sa fait un moment que j’attend ce film. J’me suis retenu de pas y aller a la sortie pour pouvoir le voir avec des potes d ce Dimanche. Et vu tout les retour de critiques…L’impatience monte!

  4. C’est un très bon film qui montre vraiment ce que donnerais un do avec des pouvoirs. Mon frère et moi on s’est fait le réflexion qu’on testerait nos pouvoirs de la même façon si on en avait acquis.

    Ca rappelle beaucoup Akira.

    Le casting est relativement inconnu hormis Michael (B.) Jordan qu’on connait de diverses séries américaines, et ils s’en sortent bien, la performance est honnête. DeHaan me fait penser à DiCaprio dans sa jeunesse.

    Le marketing viral organisé m’a permis de m’orienter vers ce film, et je ne le regrette pas. Une bonne surprise.

    Certes la caméra est fluide mais ça évite les plans à la Cloverfield où l’on se demande ce que l’on voit, avec la nausée qui l’accompagne. Vers la fin, le principe caméra à l’épaule disparait quelque peu mais bon.

    Andrew m’a fait penser à Magneto avec l’idée de l’Apex Predator, mais à la différence que Magneto pense à son espèce pas juste à lui.

  5. Enfin vous l’avez vu…Cela fait plus de 15 jours qu’il est sorti dans mon pays!
    Alors comme je l’avais déjà dit, j’ai adoré! La musique, les acteurs (surtout Andrew), le ton, le découpage, les effets spéciaux…
    C’est un premier film, et un bon! Cela m’a rappelé la surprise Donnie Darko.
    La seule critique est effectivement l’utilisation parfois maladroite du found footage, même si le tips des pouvoirs d’Andrew donne des plans assez oniriques.
    Et effectivement, Chronicle,c’est un peu l’anti-spiderman…J’ai hâte de voir les prochains films de Tranks, en espérant qu’il garde son style, son originalité, et qu’il ne cède pas aux sirènes du politiquement correct!

  6. akira en ref évedemment, c’est aussi un peu aux films de super-heros ce que district 9 est aux films d’extra-terrestre.
    le fait que la cam ne tremblotte pas n’est pas gênant puisqu’ils font appel à la télékinesie.
    en un mot ? mortel ! tiens ça m’a donné envie de le revoir du coup !

  7. Des français ont fait aussi du bon boulot sur le même thème ,  » The prodigies  » est excellent . J’ai hâte de voir ça , en tant que fan de Akira .

    • Je l’ai trouvé bien pâle personnellement The Prodigies. bien mais sans plus.
      Sans parler du fait que c’est une très liiibre adaptation du roman, l’animation manquait parfois de fluidité.

  8. Je recommande Chronicle, les effets sont réaliste les dialogues aussi et la façon de filmer est top, heureusement que la cam ne tremble pas sinon je pense qu’on aurait ma a la tête et puis c’est normal puisque pour se filmer la plus part du temps il utilise la télékinésie.

    ça change beaucoup des autres films avec des pouvoirs / super héros ect…

    Un film a voir !

  9. S’cusez du peu, mais des humains aux super pouvoirs qui font le « mal », cela existe depuis la genèse des Super-héros; cela s’appelle des Super-vilains! Donc « Chronicle » est le premier film sur groupe de super vilains, fallait le faire!

  10. Enfin vu,alors »Chronicle »pour moi c’était pas LE film que j’attendais,le trailer avait de la gueule,mais le genre Found Footage ne m’attirait PAS DIT TOUT.Je n’ai jamais était fan de ce genre,il y a bien un film que j’avais trouver sympa(Cloverfield)mais pas non plus si génial que ça.

    Alors je vais arrêter de tourner autour du pot,j’ai juste ADORERRRRRRRRRRRRRRRRRR gros gros gros coup de cœur. Tout d’abord,la premiére chose qui ma surpris c’est vraiment l’utilisation de la caméra,après tout avec un sujet comme sa,comme d’autres films du genre,c’est quand il se passe une chose inexpliqué ou un accident que sa commence a filmer.

    La le filme démarre bien avant la Spoiler:découverte de la grotte .On y suit Andrew dans son quotidien,et c’est vraiment la que j’ai adoré,le fait de suivre surtout Andrew nous donne une tout autre dimensions du personnage qu’il deviendra a la fin du film.

    La deuxième chose importante,pour moi sa était justement les scènes found footage.Non pas que je suis devenu fan,mais c’est bien la premiére fois que j’ai pris mon pied devant ce genre de films,avec des choix d’angles de caméra superbement bien penser est styliser avec classe(rien de pétant a la Snyder par exemple…rien contre lui je vous assure).

    Même si il est vrais sur les 1h3O du film,cela m’aurait fait du bien de revenir sur un montage normal.Mais bon je fait pas chipoter la dessus tant la réalisation nous offre de très bonne mise en scènes(surtout l’utilisation d’autres caméra). Les acteur sont primordial pour un film(se coltiner des huitres sur 1h30,c’est pas vraiment marrant).

    Encore très juste de se coté la,bon alors oui nous avons quand même des cliché(le mec populaire,le soufre douleur,le mec sympa),mais le réalisateur maitrise tellement bien les codes pour donner ce coter réaliste a c’est personnage(tout comme le reste),qu’au final ça passe tout seul.

    Sans compter les interprètes qui joue tous avec un tel nature(Dane Dehaan en tête,ma vraiment bluffer)l,on a vraiment l’impression de rejoindre leur bande. Est évidement les CGI,la encore un grand bravo.

    Quand on sait que le film a un budget de 12 millions,est que des réal chiale par se que avec un budget de 80 millions c’est pas assez.Est bah quand je vois ce genre de films,j’ai envie de leur dire »enlever vos doigt du cul pour commencer,et ne mettait pas le fric dans poche aussi hein,ça serait déjà bien ».

    Ahurissant les effet spéciaux,que ça soit les scènes de vol,qu’on a pas du voir d’aussi réaliste et fun depuis….longtemps.Ou bien les effet de la télékinésie sur des choses bien réel (destruction de bâtiment,voitures,vitres,ect) ,les seul petites scènes qui n’ont pas était si bien intégré c’est a leur début(la balle),sinon le reste ENORMEEEEE.

    Bref je le dit,j’ai était sur le cul,non seulement visuellement ça assure,mais les thèmes exploités sont fait d’une manière vraiment maligne.Sans compter les influences plus qu’évidentes pour »Akira »(le rapport personnage de Andrew et Tedsuo se ressemble en bien des manière,sans compter Spoiler: la scènes de l’hôpital,les flic qui essaye de l’arrêter tout comme l’armée qui essaye d’arrêter Tedsuo,le vol grâce au pouvoir de la TK,ect) .

    J’avais revu le manga il y a pas longtemps(génial)est franchement si l’adaptation est morte…tant pis,on aura eu »Chronicle ».

    Alors moi je dis juste….A QUAND LA SUITEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE.

  11. Je n’ai pas vu le film mais s’il vous plait, arrêtez de crier au suite à tout va !
    Pour un bon TDK, on a des horreurs. Et un film sans concession tel qu’il apparait dans vos commentaires sera mal digéré par Hollywood si un 2 existe. Regardez BLAIR WITCH II…

  12. Bah,si c’est la même équipe,moi je suis preneur il y a tellement de choses qui peuvent encore être racompter(comme le dit Matt a la fin).Bref non moi je dit pourquoi pas,l’univers peut facilement être prolonger(si c’est bien fait).

  13. Excellent film. Pas de critiques a faire mis a part le manque d’explication sur le pourquoi du comment. Qui avait-il dans ce trou ? Comment ont-ils eu leurs pouvoirs ? Tant de questions sans réponses qui me laissent sur ma fin …

    • oui mais j’pense que c’était franchement pas le but du film, et puis au final, on passe dessus, je le compare beaucoup à Misfits justement pour ça, une acquisition de pouvoirs un peu faite au pif, et finalement c’est pas plus mal, vu qu’on suit l’histoire comme ils la vivent. On passe pas forcément tous dessus mais on oublie presque 😀

  14. Je sors de séance, et je dois dire que je vous rejoins dans le fait que ce film fait pas mal réfléchir. A deux niveaux principalement à mon sens, sans prendre en compte l’histoire elle-même le niveau zéro narratif bien sûr.Au premier degré en dessous, on est confronté une fois encore au fameux thême du « grand pouvoir qui implique une grande responsabilité ». On le voit, les travers humains classiques ainsi démultipliés deviennent réellement des problèmes sociaux majeurs. De ce niveau, la télékinésie dévastatrice n’est en fait qu’un gadget comparable au terrorisme. Un être humain kamikaze fait autant de dégâts sans pour autant être du fantastique hélas. Ce qui amène au deuxième niveau de lecture, le plus important du film, et sans doute le mieux traité : ce qui fait basculer dans la démesure. Vous l’avez ci-dessous tous bien signalé, le réalisateur – excellent je ne reviendrais pas sur ses prouesses – a mis en scène trois poncifs. Pourquoi n’a t’il pas pris des ados se ressemblant d’avantage ? Parce qu’il a voulu confronter trois caractères, trois histoires, à un même potentiel, et étudier ce qu’il se passe de ce fait. Un peu comme si un plaisantin historique (et hystérique tout du moins) donnait un bouton rouge à trois individus bien ciblés sur la planète, et s’amusait à voir quel profil appuierait dessus ? L’enfant du tiers monde tout juste séparé de ses parents ? le skin head fanatique extrait d’une usine à penser noir/blanc faschiste ukrainienne ? ou le jeune fanatique en plein entrainement dans un camp de kamikaze alquaidesque ? Peut être les trois à la fois..Tout dépens des cibles; un résultat sans doute très différent s’il s’était s’agit d’un américain lambda, d’un japonais issu d’une famille laborieuse, et d’un anglais au sang bleu … Loin de moi l’idée de faire de la ségrégation de personne, juste de défendre la thèse de l’environnement.Car c’est ce que fait le réalisateur. Il donne la même arme, le même jouet à trois enfants, et nous prouvent le poids énorme que va jouer leur environnement de vie quant à l’utilisation qu’ils vont en faire. Il prend en cela pleinement parti pour cette théorie, loin de prôner la supériorité de l’acquis sur l’innée. Il donne finalement son opinion à ce sujet : certes, un grand pouvoir entraine de grandes responsabilités, mais il ne se suffit pas à lui-même pour acquérir le sens de ces responsabilités; avant tout, il faut de la force, et pour lui cette force s’acquiert notamment chez l’ado dans tout ce qui fait qu’il va avoir confiance en lui et en ses capacités. En nous rejouant en quelques sortes avec un peu plus d’exotisme une sorte de « bownling from colombine » il nous rappelle à quel point faciliter à la fois en interne (les autres ados) qu’en externe (l’encadrement, y compris familial, en passant par le calme du quartier) l’intégration d’un adolescent est primordial pour la société.C’est l’un des plus grands mal être de la jeunesse américaine …

  15. Ce qui est exaspérant avec les critiques, même positives, sur Chronicle c’est ce qualificatif ronflant de « super-héros » asséné par tous jusqu’à en enlever tout sens.
    Aurait-on oublié que des films où les personnages principaux possèdent des pouvoirs spéciaux, sans obligatoirement endosser un costume symbolique existaient déjà avant ?

    Carrie, Scanners, La Mouche, Darkman (un peu plus proche celui là), Push… Où est la limite qui fait qu’on peut dire que ces héros de film doivent être qualifiés de super, et doivent donc subir un cheminement ultra balisé: costume/vengeance/amour/sauvetage des innocents, puis du monde etc.

    Chaque protagoniste d’une histoire a ses propres motivations à un moment ou à un autre et chaque histoire ne doit pas se faire sur le même moule que celles qui sont les plus référentiels.

    Il n’y a qu’a voir les 3 premiers Spider-man qui sont entièrement calqués sur les premiers Superman-découverte des pouvoirs/mort du père adoptif/amour schizo entres identités secrètes/abandon des pouvoirs avant retour obligé/coté obscur…

    Faut-il vraiment que les gens ne voient dans ces personnages que des guignols en costumes bariolés, sans comprendre que les couleurs vives sont évidemment plus naturelles en BD ?

    Ne dit-on pas des protagonistes principaux d’une histoire qu’ils en sont les HÉROS, bon ou mauvais ?

    Incassable n’est-il pas l’un des meilleur film du genre qui soit tout en étant d’abord un drame, puis un film surnaturel avant de développer une mythologie (le mot phare entre tous) super héroïque ?

    IL y a encore beaucoup d’autres choses a dire sur le sujet, j’y reviendrais une autre fois.

    ET VOUS, QU’EST CE QUE VOUS EN PENSEZ ?

  16. Très bon film. Bien écrit. Efficace du début à la fin. Les scènes de vols bluffantes. La manière de filmer à la cloverfield/Blair whitch ça c’est top. L’idée d’une suite peut être pas mal à partir du moment ou ça reste un film indépendant. Si y a multiplication de budget, le « charme » du film en serait détérioré à mon avis.

  17. Je trouve que ce film est une vraie réussite, malgré quelques défauts d’un premier film peut^-être un peu trop fougueux. Vous consultez ma critique entière sur mon blog : http://blackmonolith-stuntmanmatt.blogspot.com/2012/03/chronicle.html

  18. Je suis d’accord avec les précédents postes mais je voudrais rajouter une chose qui n’apparait pas: ce film nous montre le coté « égoïste » de la société, où on ignore les problèmes des autres tant que ça ne touche pas notre petite sphère privée. Rien que la scène où ‘ Andrew parle de sa situation familiale à Steve qui conclue en ramenant tout à lui sur son propre soucis de séparation difficile entre ses parents ‘ montre bien ce coté égoïste. Puis, on peut se poser une question: mais que fout Matt et ses propres parents? Il voit très bien que son cousin est dans une situation désespérée, il le voit au lycée, et dans la famille puisqu’il doit connaitre son père (étant son cousin). Pourtant il ne fait strictement rien pour l’aider (se contentant de philosopher par ci par là et de le trimballer en voiture). De même les parents de Matt, dont on n’entend absolument pas parler, que font-ils? Quel soutient apportent-ils à leur famille proche dont le père ne peut plus travailler et la mère est malade, alitée et proche de la mort? Encore une fois: rien. Pas étonnant donc que Andrew soit si seul, si introverti, et dénigre le contact avec autrui quand tous ceux pouvant l’aider ne s’en préoccupent pas le moins du monde, font comme si ne rien était. Ne dit-on pas que l’ignorance (ici dans le sens indifférence, ignorer quelqu’un) est le pire des mépris ? C’est un point qui m’a marqué dans le film et qui est malheureusement très réaliste.
    Par conséquent, avec l’arrivée des pouvoirs, pas étonnant que Andrew « s’emporte » : il est doué et enfin reconnu ! Et pas par n’importe qui : son cousin qui fait mine d’être là pour lui sans réellement l’être, et le gars le plus populaire du lycée. Puis la chute arrive, dès l’accident de voiture. Il a voulu bien faire mais a fait une énorme erreur, perdant du respect qu’il avait enfin réussi à atteindre. Et au final, ses nouveaux amis ne l’aident pas plus que ça, ou du moins le font trop tard. Il vaut mieux prévenir que guérir, sachant que la guérison n’est pas toujours possible… et c’est le cas ici.

  19. franchement j’ai adorer ce film .au début du film on voit Andrew qui se fait tabasser par des mecs de sont lycées ,quand il rentre de sont lycée il y a aussi les gars de sa rue qu’il l’insulte bref il est la victime de cette chaine alimentaire et ensuite grace a ces pouvoirs il devient le supredateur contrairement a matt et steeve qui n’ont pas etaient traiter comme sa avant qu’il n’est leurs pouvoirs .Bref excellent film que je conseil.

  20. Enfin je l’ai vu ce week end. Et pour tout dire j’y ai retrouvé certaines des sensations que j’avais eu à la sortie d’Incassable ou dans certaines scènes de Heroes, Hero Corp ou Misfits. L’idée d’une histoire de protagonistes à super pouvoirs, mais de « proximité ». Plus que les dons, ce sont les personnages auxquels ont s’attachent d’abord (et comme dans Incassable, c’est autant l’histoire du « vilain »).
    Mais néanmoins le film atteint dans ses plus beaux moments une dimension spectaculaire avec des idées et des scènes qui ont l’air simplissimes, y compris dans une réalisation sans ostentation, mais splendides quand même. L’une des meilleure étant la partie de football au dessus des nuages. Dans combien de comics de Superman avez vous déjà une scène pareille (d’autant que Clark Kent aime le football, et a plusieurs « supers amis » qui savent voler) ? Quasiment aucun !
    Et ce symbolisme de passer d’un film entre potes qui font des conneries en vidéo (bien cadrée, l’un n’empêche pas l’autre) au drame où les codes de super héros s’imposent d’emblée donne une partie d' »espoir en l’humanité ». Une partie seulement, là où un personnage sur 3 finie par partir en vrille et accepter malgré tout son destin de « nouvelle espèce », sa capacité à faire le Mal plus facilement que le bien. Magnéto, Lex Luthor dans Smallville, Elijah Price, Sylar… la nature a horreur du vide.
    Bref en trois mots : P§/@in de film !

Répondre à Nam Annuler la réponse

Please enter your comment!
Please enter your name here