Joker : Le film ne suivra pas les comics…

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La citation du jour nous vient de Todd Phillips (via Empire)… L’occasion pour le réalisateur de Joker de mettre les points sur les ‘j’ : « Nous n’avons rien suivi des comics, ce qui va rendre les gens fous. Nous avons juste écrit notre propre version d’où pourrait venir un gars comme le Joker. C’est ce qui m’intéressait. Nous ne faisons même pas le Joker, mais l’histoire où il devient le Joker. C’est à propos de cet homme. » Quitte à jouer la carte Elseworlds, autant y aller jusqu’au bout, qui plus est avec un personnage qui le permet. Reste à savoir si ce pari sera gagnant !

Le film, qui relate une histoire originale inédite sur grand écran, se focalise sur la figure emblématique de l’ennemi juré de Batman. Todd Phillips brosse le portrait d’Arthur Fleck (Joaquin Phoenix), un homme sans concession méprisé par la société dans ce film qui se présente comme un récit inquiétant.

Joker est réalisé par Todd Phillips et sort en France le 9 octobre 2019, avec Joaquin Phoenix (Arthur Fleck/le Joker), Robert De Niro (Murray Franklin), Zazie Beetz (Sophie Dumond), Bill Camp, Frances Conroy (Penny), Brett Cullen (Thomas Wayne), Glenn Fleshler, Douglas Hodge, Marc Maron, Josh Pais et Shea Whigham.

42 COMMENTAIRES

  1. Qu’il suive les comics ou non, le seul truc qui me rend fou c’est qu’il va être excellent et qu’on aura jamais de face a face avec Batman…

    • le film sera sans doute très intéressant (à condition que le réal’ se surpasse)
      mais, même moi qui suis très friand d’elseworld, quel est l’intérêt de coller l’étiquette Joker ? pourquoi ne pas lui avoir trouvé une identité propre ? il suffisait de titrer … brightjoke, par exemple … ^^

      franchement, le fait que c’est juste parce que Warner dispose de l’étiqueteuse, moi, je suis convaincu que ça va paumer le grand public, à l’ère du tout connecté….

  2. ça me semble évident.
    De toute façon c’est déjà ce qui se fait depuis le début.
    Le Joker de Nicholson N’EST pas celui de Ledger, qui n’est pas celui de Leto, qui n’est pas celui de Monaghan…

    Quand on joue le Joker, on incarne avant tout le rôle d’un mec qui est le Joker.

  3. J’attends de voir mais c’est vrai que je trouve ça dommage. Le principe d’un polar vraiment glauque et pulp me tente beaucoup pour le personnage du Joker. Mais personnellement j’ai toujours analysé le personnage par rapport à sa relation avec Batman.

    C’est d’ailleurs pour ça que je ne jugeais pas des masses le Joker de Jared LETO, parce que je n’avais pas encore vraiment vu sa relation avec le Batman de Ben AFFLECK (bon maintenant c’est mort et enterré…).

    Mais là, ce sera un super film policier j’en suis sûr, mais j’aurais peut-être du mal à y voir le Joker que j’apprécie vraiment.

  4. De base les comics ont tous leur version du Joker, entre celui de Killing Joke, de The Dark Knight Return..
    Aucun Joker n’est pareil alors celui là ne sera qu’une énième itération du personnage.

    • mais à part le titre sur l’affiche (et le fait que le bled soit nommé Gotham) y aura-t’il justement le moindre autre rapport avec le(s) persos(s) des comic books ? justement, tout est là.
      Moi, je reste convaincu que potentiellement, ça peut être un bon film, mais ça aurait pu l’être si le film s’était appelé Tireulipinponsurlechihuahua (ze movie)

      • C’est sur que ça sera complètement différent de ce qu’on connais.
        Après dans les Elseworld on a aussi eu des histoires n’ayant aucun rapport avec ce qu’on lit habituellement.
        Le cadre reste Gotham, on a Thomas Wayne, un jeune Bruce..
        Mais ça ne sera pas LA grande histoire de Gotham, çe sera une histoire parmis tant d’autres.

        C’est ça qui me hype pour le projet, on va enfin avoir un film sur une personne normale qui va basculer dans la folie, sans que ça soit de la faute du héros.
        Je pense qu’un des buts du film sera de montrer que c’est Gotham qui rend les gens malsains et fous, pas juste le justicier qui la protège ou les criminels qui y sévissent

  5. Qu’ils s’appuient pas sur les comics m’en flûte mais la phrase « Nous ne faisons même pas le Joker, mais l’histoire où il devient le Joker. C’est à propos de cet homme » n’est pas pour me rassurer sur le fait que ce film pu tout autant le truc qui va faire pschitt que la réussite potentielle.

  6. Ils sont honnêtes. Perso, j’apprécie. C’est pourquoi ils auront mon argent. Je suis curieux de voir ce que ça donne.
    Néanmoins, j’ai juste peur qu’ils perdent ceux qui s’attendent à voir Batou débarquer ou ceux qui ne comprendront pas pourquoi le joker est aussi vieux par rapport au darKnight.

    Bref, je leur souhaite d’avoir du succès dans leur entreprise.

  7. Très excitant. Tellement plus osé que le dernier Xmen, Hellboy ou Marvel-MCU (bien que je sois un fanboy Marvel).
    J’attends avec impatience.

  8. Bon, en fait c’est une sorte de « film caprice » pour permettre à Joaquin Phoenix de performer en toute tranquillité… et l’identité fascinante venue des comics, on s’en fout.
    J’ai bon ? Encore des gens de cinéma qui trouvent que le matériau originel est trop compliqué à gérer, que les vilains sont les seuls intéressants et qu’il vaut mieux s’adresser aux adultes en mode politico-intello ?

  9. Je ne sais pas ce que va donner ce film mais l’idée d’une création originale et non pas l’adaptation d’un scénario de comics me plaît pas mal. Sachant que les adaptations sont souvent très éloignées des comics et donc parfois décevantes. L’absence, à priori, de Batman est certe gênante mais finalement si on me proposait un comics sur le joker sans Batman je ne m’attendrais pas pour autant à une mauvaise chose. Donc si ça permet à l’univers cinématique super heroique de prendre une vraie indépendance créative, pourquoi pas?

  10. – Scénariste: Alors c’est un un polar où on suit la chute d’un personnage en partie barré qui devient un psychopathe totalement assumé.

    – Producteur: Oui je sais pas ça fera pas un carton votre truc on dirait un film d’auteur… Je sais on va l’estampiller « JOKER » et tout le monde va trouver ça génial. En plus je connais Joaquin Phoenix, votre script est vraiment bien il va adorer. Et le gens vont hyper comme des malades !!

    – Scénariste: Ok mais mon script n’a rien à voir avec l’univers DC et les super héros !!

    – Producteur: Encore mieux, on peut tourner votre script à la lettre et dire à tout le monde qu’on ne suit pas le comics c’est encore plus vendeur !!
    On assume aussi le coté petit budget pour se différencier du DCU et du MCU.
    On fait une pierre 2 coup
    Si avec ça on cartonne pas !!!

  11. (re)Voyez donc le film L’Étrangleur de Rillington Place, de Richard Fleischer: vous aurez une idée de ce que peut être, dans le rôle titre, un tueur monstrueux, insaisissable, manipulateur… mais néanmoins assez « commun », et inscrit tout en entier dans un contexte historique qui rend ses exactions inéluctables.

    En fait, la version de Ledger, entre l’humain et la force de la nature, allait déjà dans ce sens. Il ne faisait qu’exister, dans toute sa « folie », et révélait ainsi tous ceux qui entraient en son contact.
    Peut-être que ce Fleck ne sera en fin de compte qu’une victime collatérale d’un « vrai » Joker ?

    • C’est avec « les flics ne dorment pas la nuit » l’un des 2 Fleischer qu’il me reste a voir absolument sur ma liste. En même temps, de l’étrangleur de Boston à terreur aveugle en passant par l’assassin sans visage, les psychopathes c’est son dada. Faut dire qu’il avait commencé des études de médecine orientés vers la psychiatrie. Il faut revoir les films de Fleischer ! Tu as vu mandingo ?

      • Pas encore, c’est en cours, dans l’ordre chronologique (Rillington, pour moi c’était hier). Mandingo, on en trouve déjà des bribes dans certains de ses précédents films, pour la thématique de la servitude (Barrabas, Rillington aussi, vu comme Christie manipule Tim « le simplet »…).

        Bien sûr, les faits divers (le Génie du Mal aussi), la mise en scène de la vie d’une communauté (Les Inconnus dans la ville, les Vikings), les personnalités plus individualistes au sein de ces communautés, les longs plans séquences qui s’ouvrent sur plusieurs champs successifs, l’Intimisme autant que l’Aventure sur écran large (un grand esthète du Scope, et un familier du pouvoir de l’image puisque fils de cartooniste célèbre)…

        Quand on regarde sa filmo, même si ça a souvent l’ait d’être un boulot de faiseur, avec beaucoup de films plus ludiques et même enfantins (Dr Doolittle)… ben en fin de compte, il y a une grande cohérence dans les thèmes abordés, répétés, et s’entremêlant. Avec toujours la qualité du travail bien fait, comme pour un artisan.

        Toujours se méfier des « faiseurs », souvent ça cache des choses plus sophistiquées.

        • C’est clair, le mec est connu pour quelques films a grands spectacles qui bien que très bons mais cachent une films hypercoherente. Un virtuose mais humble. Ses plans séquences sont nombreux mais tellement pas dans le « m’as tu vue » qu’on ne s’en aperçoit même pas a la première vision. Aujourd’hui il commence enfin a être reconnu grâce aux cinéastes qui eux contrairement a certains critiques le traitant de faiseur ou de yes Man (ah ah!) Avait énormément d’admiration pour lui.

          • …Merci aussi les éditions DVD, et ceux qui en parlent dans les bonus, les (habituels) Bertrand Tavernier etc…

            Juste, penser aussi à (re)voir sa filmo dès le début: j’ai eu la chance de pouvoir voir son tout premier, Child of Divorce… et c’est une « claque », ça peut vous choper; comme si tout son cinéma était vraiment contenu dedans, déjà. Alors que c’est pas un grand film du tout, limite si c’est pas un film éducatif… Et pourtant, il y ose des choses pas banales.
            Et puis, Big Up aussi à ses films faits avant le Scope, à ses choix de ne pas finir complètement ses films (dans l’Énigme du Chicago Express, on aurait pu refaire tout le film du point de vue du personnage de Mary Windsor), à sa précision digne d’un documentariste (et ça ne devient jamais ennuyeux), à la récurrence aussi du Thème du déni chez ses personnages…
            Bon, perso je ne vais surement m’arrêter avant qu’on arrive à ses films des années 80, plus dispensables il me semble…

            Mais en attendant, on peut penser que Fleischer essayait de toucher à une certaine idée de l’humanisme dans ses films, en n’occultant ni les bons, ni les mauvais côté de l’Humain… Jusqu’à plonger même au sein même de cet humain, littéralement (Le Voyage Fantastique, bien sûr). 🙂

          • Bon et puis, Richard Fleischer… fils de Max Fleischer, dont les studios ont créé l’une des (sinon La) meilleure version de Superman jamais faite:
            https://fr.wikipedia.org/wiki/Superman_(dessins_anim%C3%A9s,_1941_%C3%A0_1943)
            …comme ça, on n’est pas trop Hors Sujet avec DC Comics (contrairement à ce futur film « Joker »?).

  12. Si vous voulez pas faire un film sur le Joker, ne l’appelez pas « JOKER !!!!!!!!!, LE NOUVEAU FILM SUR LE…. JOKER !!!!!!!!!!!! »

    Mais bon au moins nous on est au courant contrairement au grand public.
    Je trouve ces stratégies un tantinet écoeurantes..

  13. …et bien sûr tout est dit dès le titre: c’est juste « Joker », et pas « Le Joker »…

    Donc surement plus versé sur le côté « farceur » (joke), mais en dark…

    …plutôt que sur la puissante carte de jeu, existant au milieu de plein d’autres, mais qui n’existerait que face à une autre carte (en miroir?), et suit plus ou moins ses propres règles quand ça l’arrange ?
    Enfin, ça dépend de comment on l’interprète: https://fr.wikipedia.org/wiki/Joker_(carte_%C3%A0_jouer)

  14. http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Joker-Comment-Todd-Phillips-a-pitche-le-film-a-la-Warner-Bros
    Holà là… ça fait si prétentieux dit comme ça.
    Pas malin du tout de sortir du « nous, hein..! vous allez voir ce que vous allez voir… alors que les autres, pff… »
    Le mémo n’est pas passé à la Warner, depuis les fameux « F..K Marvel! » de Momoa et Ayer ?
    Les effets de manche un peu orgueilleux, ça se retourne toujours contre vous.

    • J’aime bien quand il dit
      « L’énergie d’un acteur est différente dans les rues du Bronx comparée à celle sur les fonds verts, d’ailleurs je ne sais même pas quoi faire avec cette merde. Il n’y a pas de fond vert dans mon film. »

      • …puisque son personnage a déjà les cheveux verts. duh ! 🙂

        Voilà, s’il s’était pas aussi vanté, ça aurait été bien cool ce coté street, histoire de montrer qu’on peut encore mettre en scène comme ça (d’ailleurs, Nolan dans… ses Batman).
        Mais là… Bad Buzz. Bien joué Empire !

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