Le bar de Galactus #219 : Gen V ~ La merveilleuse histoire d’Henry Sugar

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Bienvenue dans le bar de Galactus : chaque lundi, une nouvelle page est à votre disposition pour discuter cinéma, télévision et comics au sens large, loin des univers Marvel et DC Comics !

Ça y est, l’Université Godolkin a ouvert ses portes virtuelles sur Prime Video ! Avec trois épisodes, on peut déjà se faire une bonne idée de ce que Gen V a dans le ventre : ce spin-off est toujours aussi bien produit et accrocheur… mais force est de constater que la volonté de choquer pour choquer ne provoque plus qu’un vague froncement de sourcils, tant certaines situations rappellent celles des premiers épisodes de The Boys. Dans un registre un peu plus doux, Wes Anderson a dévoilé sur Netflix quatre courts métrages – La merveilleuse histoire d’Henry Sugar, Le Cygne, Le Preneur de Rats et Poison -, soit quatre adaptations de nouvelles écrites par Roald Dahl (Charlie et la chocolaterie, Matilda). Le chiffre du jour ? La plateforme de streaming a déboursé la somme faramineuse de 686 millions de dollars pour s’offrir les droits de l’œuvre de l’écrivain britannique. C’est presque trois fois le montant du chèque signé par Prime Video pour Le Seigneur des Anneaux (250 millions) et près du quart du prix de Marvel ou Lucasfilm (4 milliards) ! Mazette. Alors, qu’avez-vous vu/lu/bu dernièrement ? A vos claviers et belle semaine estivale à tous !

Bienvenue à Godolkin, l’unique université américaine réservée aux jeunes super-héros, dirigée par Vought International ! Irrévérencieux et classé R, le spin-off de The Boys explore la vie hormonale et compétitive des ‘supes’, alors qu’ils mettent leurs limites physiques, sexuelles et morales à l’épreuve, luttant pour les meilleurs contrats dans les meilleures villes.

26 COMMENTAIRES

  1. Si quelqu’un peut me rafraîchir la mémoire : dans The Boys, je crois me souvenir que le Compound V était administré sur des bébés au hasard, à l’insu des parents. Or dans Gen V,c’est limite comme si le Compound V était un produit dispo dans le commerce et administré par des parents à leurs enfants. Comment concilier les deux ?

    • J’imagine que certains parents veulent profiter du merchandising et des médias a a l’instar des mini miss. Et donc peut être qu’un marché noir du produit existe ?

    • Il y avait des volontaires, la mère de la blonde avait donné son accords et voulait que sa fille soit spéciale si je me souviens bien. Par contre forcément tout ça n’était pas connu par la population.

  2. – « It’s meshuga ! »
    – « I’m not your sugar… » 🤭

    Vu :

    Du Hitchcock manquant :

    – « Jeune et innocent »…
    L’obsession habituelle du faux coupable, trop arrogant pour ne pas être désigné comme tel, mais suffisamment pour être débrouillard et séduire les filles bêcheuses (et malignes).
    Ce qui compte ici le plus, c’est le mot « jeune », comme si on était dans un conflit de génération – mais dans une campagne anglaise, ce qui ajoute une touche loufoque.
    Pas trop incroyable, mais il y a ces idées de mise en scène, qu’elles soient scénaristiques (être coincés dans une fête d’anniversaire pour enfants), ou technique (le super traveling sur les yeux du tueur).

    – « Une femme disparaît »…
    Grand fan de trains, il réussit aussi à faire un huis-clos entièrement dedans pendant presque tout le long-métrage.
    C’est plus spécialement une comédie (screwball et anglaise), où l’artifice fait partie du jeu (rigolo plan d’ouverture)… mais au fur et à mesure le thriller parano, complotiste, prend le pas pour devenir un film de propagande anti nazi – on est en 1938 – njoignant l’Angleterre à se débarrasser de toute neutralité avant qu’il ne soit trop tard…
    Et de tout fair-play, de toute attitude snobe typique (représentée par le duo Basil Radford/Naughton Wayne, crypto gays et affreusement hilarants), parce-que l’ennemi est fourbe et sans pitié.
    À ce moment là, l’histoire bascule aussi dans l’efficace film d’action, avec des êtres ordinaires devant s’allier face à la barbarie.

    – « Joies matrimoniales »…
    Sa seule comédie (de remariage qui plus est), acceptée surtout par amitié pour Carole Lombard…
    Pas la moindre trace de scènes de suspense, ce qui occasionne des séquences de comédie vaches qui s’étirent étrangement en longueur, puisque Hitchcock ne peut pas y ajouter de suspense.
    Par contre ça contient des grivoiseries marrantes, des instants sexuels ambigus mais qui font moins penser à Lubitsch/Wilder, qu’annoncer le futur de sa carrière (le plan coïtal ultime de « La Mort au trousse »).

    Un diptyque allemand typique :

    – « Le Tigre du Bengale » et « Le Tombeau Hindou » (1938)…
    Du bon film d’aventure à l’ancienne par Richard Eiichberg, bien que l’axe principal de cette histoire est un triangle amoureux, puis carré, pentagone, hexagone – bon à ce moment là c’est plutôt du désir.
    Il y a un peu de tout là dedans, de l’exotisme (faut faire avec des acteurs principaux majoritairement allemands, en partie maquillées en indiens), de la comédie (l’inénarrable Theo Lingen fait son one-man-show rigolo dans son coin), du suspense, de l’action…
    Étonnamment, on n’y trouve pas vraiment de héros archétypaux. L’un est montré dès le début comme un salaud, surtout avec le visage agressif de Gustav Diessl… mais c’est surtout un homme amoureux, prêt à tout pour sauver sa dulcinée.
    Le maharadjah a beau avoir l’élégance de Frits van Dongen/Philip Dorn, c’est un homme tiraillé entre une vengeance traditionnelle et un flirt occidental.
    Tandis qu’un fiancé est aux trois-quarts aveugle de ce qui se passe, et ne devient un héros actif qu’à la toute fin, nécessité faisant loi.
    On a des destinées funestes, chaque partie se terminant avec la menace d’un élément – feu dans l’une, eau dans l’autre.
    Ne reste plus qu’à voir l’adaptation qu’en fera Fritz Lang, ancien mari de l’autrice Thea von Harbou… Ce qui promet d’être intéressant étant donné les convictions opposées des deux artistes.

    – « Casbah »…
    John Cromwell adapte « Pépé le Moko » de Duvivier en anglais, sans rien en changer – très vite, deux ans après l’original, c’était encore frais.
    L’équivalent d’une reprise de chanson avec d’autres artistes, c’est à dire que c’est pareil mais avec une touche différente.
    Surtout que le premier s’inscrivait dans la continuité d’acteur de Jean Gabin, et ses personnages de voyous parigots en quête de liberté (et d’amour sincère), systématiquement déçus.
    Alors quand ici, Charles Boyer a une scène de gueulante et fait les gros yeux, ça n’a pas l’air très naturel. Mais on y gagne au change avec son allure plus ténébreuse et cérébrale, parfait duo avec Hedy Lamarr, représentant un Paris sophistiqué qui entre en contraste avec la casbah multi ethnique (un peu de chauvinisme ?).
    Évidemment, il faut passer par ces films pour arriver à « Casablanca », qui en reprendra plusieurs éléments narratifs.

    – Début de la mini-série « Infiltré(e) »…
    Étonnant, cette histoire va moins reposer sur sa vedette Audrey Fleurot, qu’on fait le pari de montrer comme un rouage d’une intrigue autour des producteurs de drogues, de trafiquants, de consommateurs et des policiers à leurs trousses.
    Un retour à l’époque pré « HPI », ces séries chorales qui l’ont révélé et confirmée.
    Mais ici, la mise en place prend son temps, alors que ça ne va pas se développer sur plusieures saisons… c’est curieux.

    – « The Good Doctor » nous balance une référence à Ferris Bueller, surprenante.
    Et le pilote futur (si tout va bien) de « The Good Lawyer », qui ne fait que dupliquer la série originelle chez les avocats : Kennedy McMann prend la même teinture de cheveux que Freddie Highmore, son personnage a un handicap relationnel très embêtant pour son métier, son « super pouvoir » se manifeste par des séquences de réflexions intérieures, son mentor cynique est passée jadis chez Aaron Sorkin…
    On rit d’avance à la façon dont la France, ce pays qui pendant des années renommait Wyatt Earp en William Earp (ou autre), va intituler cette série et son difficilement prononçable « Lawyer » pour la VF :
    « The Good Advocate » ? Ou plus sûrement, « Good Doctor – Profession Avocat » – ce qui ne veut rien dire du tout ! 🙂

    – « Au nom de ma fille »…
    Daniel Auteuil en costard cravate très strict et cassant, on a un peu trop l’habitude depuis des années.
    Mais ici, il représente surtout un financier ultra méticuleux, qui met sa précision obsessionnelle au service d’une justice impossible envers sa fille, violée et indirectement assassinée par son prédateur de beau-père – l’affaire Dieter Krombach.
    Pas très connu comme fait-divers ? Il y a de quoi puisque toute cette histoire va se diluer sur plus de trente ans ! (pas loin de quarante, après la sortie du film), récit d’une injustice énorme, à peine romancée sinon ça serait insupportable.
    La présence de Sebastian Koch donne l’impression d’une version pervertie du « Pont des espions » de Spielberg : là aussi on a un héros central qui est un homme droit, globalement très calme, incorruptible, refusant la violence et rebuté par les machinations d’un système défaillant et politique (on devine beaucoup la pression due à des collusions avec l’Allemagne), ne supportant pas que l’on ne mène pas un travail jusqu’au bout…
    Mais sans que le scénario ne soit concentré sur une courte période, avec un résultat optimiste à la clé.

    Car le montage du film de Vincent Garenq va se contenter d’aligner des périodes les unes après les autres, années après années d’une traque sisyphéenne où les instants de normalité seront aperçus en creux (et tout le temps gâchés). Tandis qu’un agresseur ne cessera d’utiliser les contradictions de la Justice et le déni de ses proches, pour tout le temps s’en sortir et s’en prendre encore à d’autres adolescentes.
    Ça pourrait être agaçant à force, comme si on égranait une page wikipédia recensant tous les rebondissements de cette affaire… Mais disons que ça donne l’impression d’être dans un cauchemar sans fin – on aurait pû appeler ce film « Trou Noir », tant les fondus au noir sont des sauts temporels qui empêchent le spectateur de respirer.

    Alors à quoi cela aura servi au final, alors que le coupable récidiviste aura bénéficié d’une clémence éhontée à divers moments ?
    À le faire mourir indirectement, à force de le harceler jusqu’à user toute sa volonté – c’est bien un film de vengeance, donc.
    À alerter la Justice face à ses responsabilités et son attention…
    À empêcher qu’il y ait plus de victimes que ça.
    C’est mince, mais ça compte. Elles comptent toutes.

    – « Brimstone »…
    Lourd, lourd, lourd…
    Comme la mise en scène de Martin Koolhoven (et la musique de son compatriote Tom Holkenborg, comme toujours), qui en rajoute des tonnes pour bien signifier qu’on est dans un western christique.
    Avec une Dakota Fanning martyre, symbolisant toutes les femmes (pourtant, il y en d’autres identiques). Et un méchant de plus en plus grotesque, symbolisant le machisme triomphant et toutes ses excuses bidons pour justifier l’innommable (overdose de vilainie pour Guy Pearce, qui épuise tout son stock en une fois).
    C’est du nihilisme cynique au final, trop étouffé, trop artificiel (le chapitrage, qui va à rebours), trop redondant (deux pendaisons à la suite mais sans rapport entre elles). Pas un geste artistique conscient, pas quand on y trouve des effets lorgnants surtout sur du Slasher simili fantastique – c’est à dire avec beaucoup de personnages plus idiots que innocents, voués à se faire tuer plus à cause de leurs très mauvais choix que parce-qu’ils seraient maudits…

    Sauf que ça n’est pas cathartique comme dans un film d’horreur, c’était sensé nous émouvoir en nous faisant témoigner d’injustices répétées, de scènes rudes sur des femmes, des enfants, des gens gentils etc… – pesant, qu’on vous répète.
    Pour ça, il aurait fallu plus de moments de grâce au milieu, pour compenser et paradoxalement pour faire ressortir la noirceur, et empêcher que le côté malaisant ne passe pas pour du sensationnalisme.
    Et il aurait fallu éviter des situations faisant croire à la promesse d’une revanche, laquelle ne cesse de se dérober pendant 2 heures 10 – « tout va mal mais les méchants vont le payer ? non, juste après, c’est pire !! »
    Bref, peut-être s’il y avait plutôt eu un Mel Gibson aux manettes… pas celui de « La Passion du Christ », mais celui dont la boîte Icon Productions avait produit 10 ans avant un surprenant western du même genre, « Seraphim Falls ».
    Qu’on conseillera 100 fois plutôt qu’une.

    Lu :

    – Début du tome final de Strange Academy, où l’innocence commence à en perdition (toujours ce parallèle willowesque entre Magie et drogue). Et toujours très amusant – le fan-club de Morbius, sans rire.

    – Les Vengeurs de Aaron sont proches de la conclusion de leurs aventures, toujours plus explosifs et… gros – tiens Ka-Zar, tu as failli devenir une piste narrative facultative.

    – Fin de Sins of Sinister, son Ère apocalyptique à lui – enfin, à eux.
    Ça va très loin, ça joue encore à être une saga dystopique de SF… un peu lourde et manquant de vrais héros se distinguant de l’esprit corrupteur du vilain.
    Ne reste plus qu’à attendre de voir s’il n’avait pas prévu une contre mesure personnelle face à Krakoa.
    Et Destiny of X se poursuit sans avoir encore subit les conséquences.

    – Le crossover Dark Web se poursuit en lâchant lui aussi la bride aux délires grotesques dignes d’un « Freddy » (mais tintin pour les morts horribles, alors…).

    – Début de la série Scarlet Witch, qui trouve une nouvelle occupation salvatrice et d’utilité publique pour Wanda, au top de sa puissance.

    – Suite de Daredevil : Le Poing Rouge face au Punisher… on ne sait pas où quand comment, les scénaristes ne semblent pas s’être consultés, c’est pas cohérent – mais le plan de réhabilitation de Matt n’est pas plus crédible.

  3. Vu la 30ème (et dernière) saison de Power Rangers. Un format raccourci (10 épisodes au lieu de 22) sur Netflix, qui change certains aspects pour faire plaisir aux fans, construire quelque chose de différent, peut-être en s’inspirant davantage du storytelling des comicbooks…
    On se demande alors quelle serait l’utilité d’un reboot alors qu’on prend une direction si engageante (même si la série reste pour les enfants, n’exagérons rien, mais elle brasse quand même un peu plus large, on sent une volonté de changer).

    Et beaucoup… BEAUCOUP de fan-service !

    Sinon, j’ai découvert que tous les noms de machine dans Star Wars avaient une traduction officielle en VF. Genre les TR-TT, les LA-AT, etc.

    • J’avoue être curieux de voir comment ont été adaptées ces saisons de Super Sentai !
      Parce que pour le coup, j’ai pas souvenir d’avoir vu plus de fan service que ça dans les saisons dont elles sont adaptées. 😅

      • Justement, cette saison a pris beaucoup de libertés par rapport à l’adaptation. Ça a très peu à voir, parce qu’ils n’ont pas pris les costumes correspondants, juste les méchants et les zords.
        En plus, le principe de la saison, c’est le retour du seigneur Zedd. Donc sans spoiler, y’a quelques autres personnages qui reviennent.

        • Justement je crois qu’ils veulent rebooter pour sortir du côté émission pour enfant et faire un truck plus pour young adulte. Un peu comme les comics qui sont excellents.

  4. Joué et terminé Ghost of Tsushima: Quel chef d’œuvre!!! Ce jeu est le plus beau auquel j’ai joué, il m’a touché et fait pleurer à trois reprises, il aborde des sujets forts (esclavage, pédophilie, inceste entre autres), il a une beauté également onirique très souvent à travers la composition de haïkus par exemple, il s’avère jouissif dans les combats quand on progresse et l’histoire est magistrale.
    Pas besoin de films ricains tous pourris quand on a ce niveau d’excellence. Je vais avoir du mal à m’en remettre.
    Et maintenant, je vais pouvoir reprendre Baldur’s Gate 3, un autre monstre.
    Pour moi, le jeu vidéo a largement supplanté Hollywood dans sa capacité à me transporter dans un univers et à raconter de belles histoires et originales.

          • Je te plains John Bat, quelle vie pathétique. Attendre qu’une personne que tu détestes virtuellement poste, lire son post en entier pour chercher la faille et sauter dessus pour balancer ton seum.
            Si encore tu avais du talent…
            Tu veux pas donner ton avis sur une série, un jeu vidéo ou un film que tu aimes plutôt que de chercher le clash comme ça sur chaque page?
            Sinon oui, je sais que Sucker Punch est ricain et?

  5. Fini my journey to you, un huis clos un peu étouffant dans une famille du jianghu infiltrée par deux assassins en quête de liberté et de rédemption. Sauront-elles faire le bon choix ?
    Excellent, sombre mais avec de vraies tranches d’espoir. Et comme d’habitude avec les Chinois, une narration impécable.

  6. http://lestoilesheroiques.fr/2023/09/le-bar-de-galactus-218-the-creator-traquee.html

    « QuI.A. pondu cette jolie coquille ? »

    Gareth Edwards il paraît, réalisateur qui raconte toujours de la Science Fiction dystopique, où des êtres perdus errent dans des paysages au climat non tempéré… à la recherche de l’Amour, le Pardon, la Mort. Et ainsi trouver comment redevenir Humain.
    En théorie, parce-que depuis 13 ans presque tous ses opus n’arrivent pas à mettre en scène la construction progressive d’un sentiment de plénitude chez ses protagonistes… ou plutôt si, mais la façon d’y arriver y est souvent laborieuse, handicapée par le manque de concision, le manque de moyens ou bien l’excès de moyens.
    « The Creator » ne fait pas exception dans sa filmographie, même en étant un film au scénario original, pas du tout porté par une franchise… mais faisant tout de même partie d’une catégorie de SF « rurale », en bordure des métropoles, aux designs industriels, insectoïdes et Rétro, combattant des puissances militaires et commerciales, et donc avec quelques accents sociaux.
    Un sous-genre que Neill Blomkamp a extraordinairement plié en une seule fois (« District 9 »), et sur lequel il s’est assez cassé les dents par la suite, à chaque fois – Rupert Wyatt et d’autres aussi.

    Très programmatique aussi la façon dont ce film s’habille de références SF connues, pour maintenir en éveil les spectateurs. À la manière d’un James Cameron, en pillant à droite à gauche pour servir de contexte à une histoire paradoxalement plus modeste et intimiste, lorgnant sur une sensibilité typiquement asiatique, mais dont il n’arrive toutefois jamais à reproduire l’absence de manichéisme – disons que c’est plus du Classicisme moderne.
    Ce qui se retourne ici contre Edwards puisque ses références à lui sont moins littéraire/comics que venant de films hollywoodiens ayant Déjà creusé ce sillon.
    Par exemple, voir que l’anti-héros joué par John David Washington possède lui-même des prothèses robotiques, le liant ainsi un peu plus aux machines (comme Will Smith dans « I Robot »), ça nous ajoute une caractérisation facultative au personnage.
    Est-ce ça va participer à l’état d’esprit du personnage, à son évolution logique ? Non, Edwards n’en fait rien, donc ça alourdit sa narration… Ça arrive trop de fois dans ce film.

    Programmatique car à piocher dans tant de productions connues, oubliant de se recentrer sur son intrigue, on a ainsi un énième long-métrage conçu comme un produit de plateforme, agglomérant tout ce qui peut rassurer le spectateur, lui évitant toutes idées trop radicales parce-que nouvelles et déviantes.
    Ironiquement, ça menace le film de correspondre à ce qu’il montre à l’écran (et ce que les scénaristes craignent) : la peur de se faire remplacer par des copies, crédibles en apparence mais creuses à l’intérieur – comme le montrent tous ces visages humanoïdes, dont à voit à travers quand on change d’angle de vue.
    Même si le film a d’emblée choisi son camp, celui (Cameronien) de la métaphore des minorités oppressées, au détriment d’un Occident intégralement belliqueux.
    Mais comme dans un paquet de blockbusters récents, toutes les pistes scénaristiques qu’on nous dégaine régulièrement à l’écran sont du remplissage, nous orientant vers des idées très téléphonées (la mise en veille), incohérentes car pas bien écrites (les improbables fausses morts), ou qui ne seront jamais exploitées – hop, on passe déjà à autre chose, et ainsi de suite.

    Une belle coquille, plutôt divertissante, avec quelques moments d’humour sympas, filmée comme si on était en guerre au Vietnam – le temps y est tellement lourd qu’on n’y voit pas toujours, c’est très sous-exposé…
    Mais coquille vide ? Pas loin, il y a plus de satisfaction dans un bon film de super-héros aux images brutes et pas prétentieusement sophistiquées, que dans ce film (jolies décors bien… sales) qui a pourtant une ligne claire :
    Le soldat et l’enfant prodige, le premier enfant et l’amour perdus etc… Et Edwards nous frustre en ne voulant pas choisir quoi garder, quoi couper, où s’arrêter – et qu’est-ce que c’est que ces gags avec des animaux (robots ?).
    Sur « Rogue One » il avait eu besoin de Tony Gilroy pour rester sur ses rails, et mener le récit vers sa conclusion résiliente (sans compter un épilogue bonus excitant).
    Il aurait fallu plus que Chris Weitz au scénario pour aider ce film-ci à se diriger, de façon fluide, vers un final équivalent.
    Néanmoins, l’illusion y fonctionne bien, à quelques reprises. Grâce aussi au jeu expressif et émouvant de la jeune Madeleine Yuna Voyles.
    C’est pour elle qu’on peut aller voir ce film, pas que pour son apparence.

    « Trop de créatine pour ce Creator… la prochaine fois, essayez le phosphore ».

  7. J’ai vu pour l’instant 2 épisodes de Gen V.
    Il y a les moyens, ça fait plaisir.

    Ça fait un peu X-Men school à la sauce The Boys.

    Les nouvelles thématiques sont intéressantes: suicide, les jeunes avec les réseaux sociaux et l’envie de reconnaissance, la manipulation psychologique.

    L’introduction donne le ton et la fin du premier épisode aussi dans la partie sanglante inattendue qui sert l’histoire.

    Mais il y a des séquences inutiles pour choquer: l’entraînement au stade, la scène du p*****.

  8. GEN V ( Prime ) – Épisode 1 et 2.

    Un bon début de saison pour le spin off de THE BOYS. Le climax du pilote est excellent et on sent un bon potentiel. Reste que je trouve que certaines scènes sont inutiles tel l’acte sexuel de mini cricket. Sans le montrer, on aurait compris. A voir où ça nous mène ( p.s. attention au teaser a la fin du épisode 1. )

    THE CONTINENTAL ( Prime ) – Épisode 1 et 2.

    Bonne idée d’agrandir l’univers de JOHN WICK mais ça manque cruellement d’énergie. Les personnages sont potentiellement intéressant et l’histoire est somme toute logique mais ça manque de quelque chose. Même les scènes de combats semblent assez molles. Petite déception donc même si l’idée de 3 épisodes seulement permet de digérer mieux. Quoique j’ai du mal a terminer…

    EA FC 24 ( Jeu )

    Changement de nom pour l’ex FIFA mais philosophie inchangée. Les évolutions sont intéressantes mais reste dans la veine logique.
    Un opus donc a potentiel.

      • Vu l’épisode 3 et 4. Craque complètement pour le couple en devenir Sam / Emma.
        Et ils ont trouvé le parfait connard pour un épisode en la personne de Ted Knight. A voir s’il reviens mais on pourrait presque faire une série parodique policière avec lui tant il rappelle certains « héros » type LUCIFER ou autre mais avec un côté nauséabond poussé à l’extrème (quoique face à DR HOUSE au niveau du franc parler…)

  9. Fini la saison 1 de Reacher, que je recommande. Très belle enquête policière bourrée de rebondissements, et un héros particulièrement burné, pas discret du tout, et aussi redoutable que ses punchlines ! 😀

    https://youtu.be/BnwIuMfIGtc

    Alan Ritchson EST Jack Reacher, et il enterre Tom Cruise sur ce coup-là.

    • Ton commentaire donne bien plus envie que ton trailer 😅
      Il me donne une impression de mollesse folle que ce soit pour les scènes d’action ou pour le jeu de Ritchson que je trouve trop pompé sur celui de Cruise justement.
      Mais je vais lui laisser une chance parce que c’était mon perso préféré dans Titans et que j’ai beaucoup aimé les deux films sur Jack Reacher.

  10. Vu: The Creator.
    Je suis ressorti de la salle avec un sentiment en demi-teinte.
    Comme Rogue One, le film est splendide visuellement. Gareth Edwards semble avoir un kif pour l’Asie du Sud-est (et on le comprend). Les effets spéciaux sont solides et éclatent tout ce qui se fait en 2023, ce qui amène la question suivante: Pourquoi avec 80M$, Edwards met-il à l’amende tous les films de super-héros récents avec leurs budget à 200/300M$?
    En tous cas, il arrive à nous faire rentrer dans son monde très réussi…. mais trop manichéen pour être crédible.
    Les gentils sont très gentils et les méchants très méchants. Mention spéciale au soldat blanc barbu dont la méchanceté bête et crasse est limite gênante.
    Le héros quant à lui est complètement raté pour ma part, joué plutôt bien mais mal écrit. Il n’est ni méchant ni gentil, juste con et égoïste. Le coup de prendre en otages un minivan blindé de gamins et se le faire canarder juste pour revoir sa chérie…
    Et niveau incohérence, un black américain qui se ballade presque tranquillement chez les asiatiques et les robots qui détestent les américains et n’ont pas une petite caméra de surveillance, c’est très moyen.
    Mais bon quota toussa toussa. Il eût été plus judicieux pour moi de caster un asiat pour son rôle et de donner le rôle de sa chérie à une afro-américaine.
    Après l’univers semble riche et Edwards pose plein d’idées ici et là mais sans jamais les exploiter et c’est vraiment dommage. Même si j’en ai marre de films fleuves de 3H, The Creator aurait mérité une demi-heure de plus pour expliquer ou explorer plus certains détails.
    Le reste des acteurs est plutôt bon avec une petite Madeleine Yuna Voyles qui crève l’écran. Celle-là est promise à une grande carrière. Gemma Chan est toujours aussi belle et charismatique même si son temps de parole à l’écran est très réduit.
    Ken Watanabe fait quasiment de la figuration, quel gâchis. Son personnage méritait d’être plus exploité.
    Quant à la méchante Colonel, son personnage est tellement caricatural qu’on ne peut pas vraiment juger son jeu.
    Reste la musique, Hans Zimmer aux abonnés absents mais une belle utilisation d’Everything In Its Right Place de Radiohead.
    Enfin je saluerais quand même la critique très forte de l’impérialisme américain présentés ici (un peu trop) comme des envahisseurs barbares et belliqueux.
    Un 7/10 de justesse pour moi.

  11. https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Catherine-Deneuve-rejoint-le-Marvel-Universe

    L’espace d’un instant, on y a cru – les cons, faut pas nous surprendre comme ça !! 😬

  12. Vu: Idiocracy. Un mec lambda propulsé dans un futur où tout le monde est teubé. Pitch génial et prometteur mais exécution médiocre pour un film que j’ai vécu comme une torture tellement tout était mauvais. Un MCU à côté paraitrait intelligent.

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