Madame Web : La Critique du film + VOTRE AVIS !

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Même avec la meilleure volonté du monde… Madame Web est la preuve vivante que toutes les histoires ne méritent pas d’être racontées à l’écran, encore moins au cinéma. Téléfilm sans panache réalisé par S.J. Clarkson (Jessica Jones), le quatrième épisode de l’Univers Spider-Man de Sony avait pourtant tout pour (me) plaire avec ces bizarreries temporelles, façon Destination Finale. Mais que voulez-vous, avec Matt Sazama et Burk Sharpless au scénario (Morbius, Gods of Egypt), impossible de transformer un personnage secondaire des comics en or. (Ils ont un dossier compromettant sur Amy Pascal qui ne peut rien leur refuser, c’est la seule explication possible.) Dakota Johnson le répète à l’envi, Cassandra Webb est une super-héroïne de l’esprit. C’est vrai… et c’est la seule trouvaille de ce fan-film poussif sur le baby-sitting de trois jeunes actrices dans le vent.

N’ayant à sa disposition que le budget viennoiserie de Spider-Man : No Way Home, la production de Madame Web se démène avec des choix artistiques plus discutables les uns que les autres. Ainsi, S.J. Clarkson agite sa caméra dans tous les sens pour cacher la misère de ses effets ; le temps d’écran des super-héroïnes frôle la publicité mensongère avec seulement un ou deux points sur l’échelle ouverte d’Argylle ; et Ezekiel Sims ne se donne même pas la peine de nous expliquer pourquoi il est si méchant. A croire – et la remarque est aussi valable pour le récent The Marvels – que les studios se contentent désormais de valider des brouillons de travail. C’était peut-être suffisant à une certaine époque, mais depuis Avengers : Endgame, le jackpot systématique n’est plus assuré…

C’est triste à dire, mais les dialogues étant plus téléphonés les uns que les autres, l’ensemble donne l’impression que tout le monde joue mal. Un monumental gâchis de jeunes talents, sachant en plus que certains ont peut-être été trompés en croyant rejoindre l’écurie Marvel Studios. Au final, il n’y a que la douce voix de Dakota Johnson – aux propriétés ASMR certifiées – pour nous maintenir vaguement en éveil, son calme naturel au milieu de l’action ne manquant jamais d’être involontairement comique. A ce propos, les explosions sont rares et c’est le seul point positif du film. Madame Web est une course-poursuite entre les pouvoirs de l’esprit et ceux de la technologie. Entre les mains d’un scénariste plus capable, il y aurait sans doute eu matière à un solide thriller sur fond de totémisme arachnéen… mais là, le tensiomètre frôle trop souvent le zéro.

En situant l’action en 2003, les scénaristes de Madame Web nous font voyager dans le temps, deux ans avant la sortie d’Elektra. Hasard ? Coïncidence ? Le doute est permis. Derrière ce bel hommage se cache surtout un véritable scandale : la réplique culte de la bande annonce, « He was in the Amazon with my mom when she was researching spiders right before she died. », ne figure pas dans le film. Autant dire que nous sommes à deux doigts de demander le remboursement, c’est comme si Gal Gadot n’avait plus de champagne pour remplir le Nil ou que Morbius ne pouvait plus hurler « It’s Morbin Time ! » avant de fondre sur ses victimes apeurées. Bref, c’est bien beau de produire un méga-blockbuster Spider-Man et un bijou animé tous les quatre ans, mais à force de proposer entre-deux des longs métrages à la qualité douteuse, c’est tout le genre super-héroïque qui risque d’en pâtir… et ça, pas besoin de s’appeler Cassandra Webb pour le deviner.

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Madame Web est réalisé par S.J. Clarkson et sort en France le 14 février 2024, avec Dakota Johnson (Cassandra Webb/Madame Web), Sydney Sweeney (Julia Cornwall/Spider-Woman), Celeste O’Connor (Mattie Franklin/Spider-Woman), Isabela Merced (Anya Corazon/Araña), Tahar Rahim (Ezekiel Sims), Adam Scott (Ben Parker) et Emma Roberts (Mary Parker).

69 COMMENTAIRES

  1. Pour avoir vu le film en avant-première , je peux affirmer qu’il est très poétique et touchant. Les scènes d’actions sont grandioses et n’ont rien à envier à John Wick notamment. C’est du grand cinéma , et j’espère qu’il obtiendra le succès qu’il mérite.
    D’ailleurs la scène post-gen (vraiment à la toute fin) donne très envie pour la suite !

    • Salut Bapte 👋 😃, c’est sérieux ? Poétique et touchant ? Alors, là, j’ai encore plus envie. Mais la vraie question est : Est-ce que Sydney est aussi renversante que je l’espère ? 😍 😍 😍 😍 😍 😍 😍

      • Salut The Ghost ! Pour être honnête je n’ai pas vu le film (et je ne le verrai pas, faute des bandes-annonces qui ne me donnent guère envie) , je ne faisais qu’une blague 🤣
        Mais concernant Sydney Sweeney, en se fiant aux trailers , elle fait quelques acrobaties Spider-Maniennes !

  2. https://www.superpouvoir.com/le-film-madame-web-a-t-il-des-scenes-post-generique/

    L’un n’empêche pas l’autre, mais peut-être une autre fois..?
    Pas sûr du tout, car pour l’instant, ça serait plus du « Madame Mouais » :

    https://hitek.fr/actualite/madame-web-premiers-retours-dernier-marvel-_46801

  3. J’en suis mais pas ce soir, dimanche au plus tard.

    J’ai bien aimé Venom 1, j’ai vraiment accroché à Morbius, j’ai des goûts atypiques il faut croire donc je peux potentiellement apprécier celui-ci.

    Et puis Dakota Johnson c’est le petit plus pour y aller.

  4. Ça ne sera pas pour les beaux yeux de Dakota Johnson non. D’ailleurs c’est toujours drôle de voir une promo changer de cap lorsqu’un personnage moins central devient plus populaire que la dite star du film; comme avec Scream 6 ^^

  5. J’irai le voir au cinéma mais je ne sais pas quand (d’autres films m’intéressent davantage avant, dont « La Bête » et « A Man ») mais ce sera essentiellement pour les beaux yeux de Sydney et la curiosité Tahar dans une production de ce genre.

  6. J’ai pris ma réservation pour ce soir 22h00 en vostfr. Y avait déjà quelques réservations faites mais rien d’affolant.

    Mais je suis curieux. Outre la plastique des actrices et le surprenant Tahar Rahim là dedans, je soupçonne que Sony voudrait en faire son nouveau point d’ancrage de son multivers.

    A voir.

    • Aïe aïe aïe… J’ai eu le même sentiment que The Marvels : ça ne suscite rien chez moi. Et le teasing sur le nom du bébé… Et Tahar Rahim qui a besoin de manger… ET tout le casting en fait qui est loin d’être mauvais mais qui est juste présent pour toucher le chèque et basta… La tristesse.

  7. Dakota Johnson n’est pas mon type.
    Pourtant j’aime les brunes mais elle je la trouve moche.

    J’ apprend que M. LTH à une petite hype .
    Noooon c’est pas vrai ! Mais comment c’est possible ? surtout pour ce film !?

  8. Semaine prochaine pour moi, car à partir de demain, bringue avec mes potes pendant quatre jours. Et une conférence quand même… mais on y va pour se marrer. 🙂

      • @ Noix de cajou : Du tout ! ^^ Réunions périodiques entre amis de RS et amis de la RL, des quatre coins du pays. Un coup les sudistes montent, un coup les nordistes descendent. Si vous entendez parler d’une intervention de la BAC, quelque part dans les Bouches-du-Rhône, au cours de laquelle on aura coffré une bande de six à huit quinquagénaires, et qu’une des femmes aura tenté d’embrasser un policier sur la bouche, ce sera nous ! 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣

  9. Je le regarderai le jour où on me dira « soit tu regardes ce film, soit on te tire une balle dans la tête », je vais bien sagement attendre la sortie de Dune Partie 2, un film avec de l’ambition et un vrai réalisateur/casting derrière.

    • (perso c’est pour aller voir Dune 2 que cette menace marcherait sur moi. Quand je vais voir un film sur Dune, j’attends qu’il me parle de l’univers de Dune)

  10. La critique passée minuit pour un film qui n’en vaut visiblement pas la peine, c’est courageux. Sinon en lisant « totemisme arachnéen », j’ai eu un vrai frisson en pensant à Morlun traité par Sony et Amy Pascal.

  11. Au moins The Marvels avait le mérite de faire réagir, là, où que j’aille, j’entends ou je lis que ce film est surtout d’un vide et d’un ennui profonds, ça fait peur.

    • Les gens veulent des films cozy. Quand on leur propose un film cozy, ils le trouvent vide et ennuyeux.
      Il faudrait savoir ce que le public veut aussi.

          • Cozy, c’est douillet. Le but est de montrer des personnages dans un univers confortable avec de beaux morceaux de tranches de vies. C’est l’impression que m’a fait le trailer. Avec le côté les quatre filles quie deviennent rapidement de bonnes copines et se confient tous leurs secrets….
            Cozy c’est douillet, confortable. Des personnages dans un cocon. Le côté amitié et tranches de vie. C’est un peu en y réfléchissant bien ce qui ressortait des bandes annonces de Marvels et Madame Web.

          • Un article intéressant.
            Si je mets de côté le fait que je n’adhère pas à cette tendance bien américaine à mettre des noms sur tous les sous-genres, je ne suis pas certain que The Marvels et Madame Web entrent dans la catégorie cozy, encore que je n’ai pas vu Madame Web.
            She Hulk entrerait dans cette catégorie pour moi ou encore Miss Marvel.
            Mais même si Madame Web était bien dans cette catégorie, encore aurait-il fallu que la qualité soit là.
            Et ce manque de qualité est relevé par 100 % des critiques.

  12. Mais du coup, c’est quand même relié au Sony Cinematic Universe, si ça se passe en 2003 ? Ou alors « balek’, on s’en fout de toute façon notre univers est foutu » ?
    Et est-ce que y a moins une référence de près ou de loin à Spidey’ dans tout ce bazar ?

  13. Pouahhhhh abjecte… Les spiderwomen vendues dans la BA ? du vent, ça tient sur à peine 1 min chrono…
    Bref, un film inutile, qui n’apporte rien en l’état actuel et n’apportera rien pour le futur des sagas spidermanesques…
    OUf je ne me suis pas ruiné… merci ma carte d’abonnement… Quoique, même à 5.80 € c’est encore trop chère !

  14. Bon ben je crois être le seul a avoir apprécié le film, certains plan sont de bonne qualités (en particulier les vus aériennes de la ville). Le scénario a beau être classique mais il fait effet sur moi, j’ai bien aimé cet aspect inconnues devenu bonne copine durant le film.
    On a plus affaire a une origine story de Cassandra Web que celui des 3 Spider-Womens
    L’aspect super slip est très peu présent dans le film, on a des références a Peter Parker durant l’histoire. J’espère qu’on aura une suite pour qu’on ai plus d’informations sur certains points de l’histoire et qu’on vois les actrices devenir « membres » des Spider-Men

    Dommage qu’il va bidé au box office

  15. Mais quel beau film !!! Les gars, les filles, sérieusement… comment est-il possible que vous passiez à côté ? Je vais me retenir de vous engueuler comme du poisson pourri et faire mon Flo, mais franchement, vous n’avez aucune culture cinématographique, c’est pas possible ? Ou aucune culture du tout ? Faut que je vous explique ? Eh bien je vais vous dire pourquoi ce film va faire un bide, pourquoi vous n’irez pas le voir, et pourquoi il n’est pas fait pour vous. Et je vais vous mettre plein de *** SPOILERS *** parce que vous n’allez pas voir ce film. Vous ne le méritez pas !

    Sur la forme, la caméra est hyper dynamique, elle virevolte, certains plans sont vertigineux, la profondeur de champ est parfaitement utilisée et harmonisée avec les mouvements de va-et-vient. La photo me semble belle, les décors très travaillés, les accessoires, les véhicules, pareils, et la mise en scène des flash-forwards prémonitoires particulièrement efficaces ! Ils sont glaçants à souhait ! Et il y a de l’action non-stop ! Ça bouge, et ça bouge vite !

    L’interprète du personnage principal est une femme normale, ouaaaaahhh ! Pas de seins siliconnés, par de musculature hypertrophiée, pas de maigreur excessive, on dirait la nana qu’on croise tous les jours dans les escaliers ! Dakota Johnson est une très belle fille, et elle est une actrice hyper expressive !
    Les trois actrices secondaires sont tout aussi solides. Sidney, mon petit cidre, ne joue pas sur son physique, on ne voit même pas l’ombre d’un nichon ! Celeste O’Connor est charismatique à souhait, et Isabella Merced, que dire… je voudrais qu’on la clone !
    Adam Scott est un formidable Ben Parker, Emma Roberts, une formidable future tante May (mais quelle superbe idée, nom de Dieu !), et cet antagoniste, my God… je n’avais jamais vu Tahar Rahim, mais quel méchant ! La crapule intégrale, sans aucune excuse, comme je les aime ! Et là encore, très joliment mis en scène, en particulier dans les flash forward, dignes d’un slash movie.

    Sur le fond, maintenant, la vraie raison pour laquelle ce film n’est pas fait pour vous !

    Ce film parle de surnaturel, de chamanisme, des peuples amazoniens ! L’Amérique du Sud, il se trouve que ça me parle, mais je suppose que ça ne vous intéressera pas.

    Ce film parle également de systémique, il utilise le symbolisme, la métaphore ! La toile, c’est l’espace-temps dans lequel le corps astral de Madame Web peut se déplacer. L’eau de la rivière Hudson, c’est l’eau de l’Amazonie, c’est le liquide dans le ventre de maman, c’est l’espace-temps que l’on retrouve là-encore… Et c’est pour ça que l’on vous met Cassandra dans la flotte à trois reprises. C’est pour vous aider à comprendre que l’on fait le lien entre le passé, le présent et le futur. Parce qu’ils existent en même temps. L’EAU, C’EST LE LIEN, LE LIEN ENTRE LES INDIVIDUS, LE LIEN ENTRE LES GÉNÉRATIONS, LE LIEN ENTRE LE TEMPS ET L’ESPACE (MÉTAPHORIQUEMENT). L’EAU, C’EST LA VIE, LA VIE, C’EST LE LIEN ! C’est si compliqué à voir et à apprécier ?

    Ce film parle du LIEN ! Le LIEN entre notamment quatre filles paumées qui vont apprendre à se serrer les coudes. Ce sont des femmes fortes, mais pas dans le sens Okiste. Elles en bavent, elles apprennent, comme dans la vraie vie. Elles sont attachiantes, oui, attachiantes ! Car le film parle aussi de cette famille que l’on se choisit, quand on n’en a pas. Ou quand on en a plus. Il nous dit aussi qu’il faut également, parfois, pardonner à nos mauvais parents.

    Et non, elles ne sont pas parfaites, ces demoiselles araignées… Cassandra est ridicule quand elle parle à son chat, les blagues dans l’ambulance sont aussi nulles que celles du Morvelle Comédie Club, et je ne suis pas convaincu que l’on puisse électrifier le toit d’un véhicule avec un défibrillateur (à vérifier), mais bon… Je suis en revanche absolument convaincu qu’on ne peut pas voler un taxi, le laisser dans la rue sans ses plaques, partir plusieurs jours au Pérou, et le retrouver au retour…

    De même, je crois que l’on peut faire un très beau film, sans explosions toutes les deux minutes, sans rayons lasers, sans silicone. Un film classiquement filmé, mais avec une narration nerveuse, visuellement élégante, un film qui raconte réellement une histoire, avec une vraie tension, un peu de contenu intellectuel, et se planter totalement parce que le fan de super-héros n’a plus aucune culture, et n’est plus assez subtil pour distinguer le travail bien fait de la crotte industrielle.

    Voilà pourquoi ce film n’est vraiment pas fait pour vous, et pourquoi vous avez parfaitement raison de cracher dessus. N’allez surtout pas le voir, vous risqueriez d’encourager le bon cinéma. 🤗 🤗 🤗

        • sans doute. malheureusement, mon calendrier des quatre semaines à venir ne me permettra qu’une seule séance possible, et ce sera forcement Dune.
          Du coup, je suis impatient qu’il arrive en stream

          • J’ai hâte de voir Dune moi aussi ! J’ai posté une review similaire sur un RS, et j’ai des réactions assez radicales ! J’adore ! Le pire, tu sais, ce sont les fans, les mecs qui font du cosplay, ou qui vont dans les conventions. Ils ont aucun recul, sont « fachos » et s’en rendent même pas compte… je me régale ! 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣

      • @ Archer : 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣
        En vrai, je ne bois pas une goutte d’alccol, mais je peux te dire que j’ai pas beaucoup dormi pendant trois de ces quatre jours ! Le quatrième, le cheval m’a directement ramené à l’écurie… 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣 🤣

    • Et en même temps tu me confirme que c’est un film cozy. J’avais deviné à la bande annonce.
      Et c’est aussi pour ça que ça va se planter. Il arrive après The Marvels, qui avait déjà des aspects cozy aussi.
      Le cozy l’amateru de super héros n’aime pas. Pourtant ça va être la nouvelle mode.

      • quand tu tapes films cozy sur Gogole, il te sort : Les Goonies, Le Journal de Bridget Jones, Maman, j’ai raté l’avion ! ou Un flic à la maternelle …. du coup, je me dis qu’il n’y a pas QUE l’amateur du super-slips que ça va débecter. Juste, ben, tout ceux qui aiment le vrai divertissement, et n’est pas très friand de m€rd@sse, en fait ….

        • Cosy : confortable, douillet.
          Des histoire très tranche de vie. Là on le voit dans la bande annonce. Des jeunes femmes qui deviennent amies et qui s’échangent leurs secrets, c’est quand même iun bon cliché du cozy.

          Cet article t’en parlera mieux que moi.
          https://reactormag.com/coming-to-terms-with-cozy-fiction/

          • @ Fabien : Je t’assure que ce n’est pas le sentiment que j’ai eu à la vision du film. Oui, elles deviennent amies et parlent un peu, mais ce n’est pas le point essentiel du récit, en tout cas, pas celui qui m’a le plus marqué. Ce qui m’a le plus marqué, c’est le fait qu’elles doivent s’en remettre en urgence à une totale inconnue pour fuir un danger mortel qu’elles ne comprennent pas immédiatement. Imagine que quelqu’un débarque chez toi, quelqu’un que tu n’as jamais vu, et te dise que tu as moins de deux minutes pour le suivre hors de ton appartement ou de ta maison, parce qu’un tueur ou une secte de ninjas a décidé de te faire la peau ! Tu ferais quoi ? C’est pas évident !
            Je lirai l’article plus tard, mais je sens que ça va me gonfler… J’aime pas trop les étiquettes, but thanks. 🙂

            PS : envie de rajouter que ma vision peut être biaisée aussi. Mais encore une fois, à part le chat de Cassie, j’ai rien trouvé de feutré dans le film. Le fait que les filles se racontent leurs malheurs sert surtout à appuyer le fait que ce sont quatre paumées. Elles se trouvent et se rassemblent aussi pour former la famille qu’elles n’ont pas eue. C’est pas l’image que j’ai du « cosy », mais c’est personnel. Pour moi, « cosy », c’est la vieille pub de Jean Rochefort qui s’installe dans un fauteuil bien confortable, placé devant la cheminée, et qui se tape un café ! XD…. #référencesdevieux

          • @The Ghost: un avis intéressant qui donne envie de laisser sa chance à ce film… en streaming!!
            Je doute que je partage ton avis mais pourquoi pas.

          • C’est un peu comme New Mutants : ça n’a pas ce qu’il faut pour mériter le cinéma, mais c’est tout à fait honorable en streaming.

    • Emma Roberts n’est pas Tante May… c’est Mary Parker, la mère de Peter (et belle-sœur de Ben du coup).

      En dehors de cette coquille, je suis d’accord avec ton analyse: le film ne mérite pas de bider/se faire démonter comme cela depuis plusieurs jours. Honnêtement, je trouve que c’est la proposition la plus propre du Spider-Verse de Sony jusqu’à présent. En tout cas, le film pourrait très bien être dans la temporalité du MCU que cela ne m’étonnerait pas.

  16. J’en sors.

    Plein de défauts mais j’ai passé un bon moment. Ne serait ce que par son concept bien exploité(une femme « normale » qui tente de sauver trois jeunes filles d’un tueur psychopathe) ça a déjà plus d’intérêt que bon nombre de bouses super héroïques récentes (Ant Man 3 et sa fadeur par exemple).

    Les passages en Amazonie sont à jeter ; les passages en costumes des Spider-women sont de trop.

    Mais les séquences Ezekiel vs Cassandra sont très sympathiques (la gare ; le dîner ; l’entrepôt). Ezekiel – qui sur la caractérisation n’a rien à voir avec son homologue papier malheureusement – a le mérite d’être assez terrifiant et névrosé. Et c’est un méchant qui a de solides motivations.

    Humainement le film a une belle morale. Cassandra prête à tout pour sauver trois inconnues. Une orpheline qui vient en aide à trois adolescentes abandonnées par leurs familles. Et à la fin les héroïnes qui prennent soin de leur sauveuse. Le twist sur la mère de Cassandra est aussi sympathique (même si toute cette seconde séquence en Amazonie est beaucoup trop wtf à mon goût)

    Dernier point : j’ai aussi beaucoup aimé le personnage d’Adam Scott. L’acteur réussit à transmettre toute la bienveillance qu’on connaît au personnage.

    Sur un plan plus visuel, le film échoue à transmettre de belles images. Je retiens à la milite Ezekiel sur les immeubles qui m’a beaucoup rappelé le Spider-Man costume noir de 2007. Et surtout l’ambiance New York années 2000.

  17. Prédisposé à voir un très mauvais film, j’ai passé un -relativement- bon moment (puisqu’il est juste mauvais^^). Le film est un gâchis de talents et est bourré de défauts, mais il a au moins une qualité : il est dépourvu de deux éléments que je ne supporte plus dans les films de SH : les blagues qui cassent l’action ou l’émotion d’une scène (le tic insupportable venu du MCU) et les fonds verts et autre CGI. J’ai surtout apprécié Dakota Johnson pour la sérénité qu’elle dégage (je n’ai jamais vu quelqu’un garder aussi longtemps un véhicule volé) et Adam Scott, même s’il n’a qu’un rôle très secondaire, apporte toujours quelque chose de décalé. Après pour apprécier, il faut s’accrocher à des détails : quelques chansons, NY est bien filmé, voir une scène à Grand Central est toujours un plaisir, les arbres dans les 2-3 scènes de forêt sont jolis… Mais je le répète, pour que l’expérience ne soit pas un échec total, il faut aller voir le film en pensant qu’il est archi-nul.

    • Personnellement je n’ai rien contre les fonds verts. Dans certains films on ne peut pas faire autrement vu qu’on a des décors purement SF qui coûteraient des prix pharamineux si on les faisait en décor réel. Donc si les incrustations sont bien faîtes comme dans la série Mandalorian avec la technologie du Volume par exemple, on oublie tout à fait que c’est des fonds verts.

  18. « Madame, Messieurs, Bonjour ! »

    C’est une drôle de chose, le Destin… Imaginez que, sans préjugés, vous soyez prêt à voir un film que tout le monde déteste d’emblée, c’est bon, vous avez un créneau confortable…
    Puis qu’un imprévu arrive, que c’est peut-être la Fatalité, vaut mieux s’abstenir, ça disparaîtra bien vite des écrans…
    Et finalement on a une deuxième chance, le film est encore à portée d’yeux, sans problème, et il est pas si mal que ça en plus. Qui l’eut cru ?
    Mais encore faut-il comprendre ce qu’on a vu.

    On le sait bien maintenant, le studio Sony (très joli logo pour fêter les 100 ans de la Columbia, très à propos) a ses propres franchises super-héroïques (entre autres blockbusters)… ce sont celles liées de près aux aventures de Spider-Man. Des personnages qui peineraient à exister tout seuls, sans l’Araignée, tellement ils le complètent parfaitement en tant que antagonistes ou alliés.
    Mais c’est quelque chose qui vaut aussi pour bien d’autres personnages secondaires tirés d’une œuvre écrite… leur potentiel est limité pour un passage sur grand écran, parce-qu’ils font trop doublons avec leurs prédécesseurs, ou qu’ils ne peuvent pas créer une mythologie plus grande que nature.
    Depuis quelques années, les adaptations super-héroïques sont en plein dedans : les grandes icônes ont toutes bouclé leurs arcs narratifs. Celles qui essayent de se renouveler ne convainquent pas toujours, et leurs successeurs et émules présentent un intérêt plus mineur… jusqu’à faire perdre patience à ceux qui critiquent le plus fort.

    Après des Venom et Morbius lorgnant sur le cinéma horrifique, pour mieux le trahir, voilà un film qui se prétendrait Slasher, sans aller vraiment jusque là…
    Et tant mieux, en un sens.
    Après avoir tourné autour du pot avec le Sens d’araignée du Tisseur, jadis simple gadget souvent mal utilisé, puis enjeu à maîtriser face à un adversaire particulier (Mysterio dans « …Far from Home »), voilà un film qui décide de bâtir son scénario autour de cette capacité assez surnaturelle, permettant d’anticiper le danger. Voir même d’infléchir le Destin.
    Pour ça la production à pioché du côté de deux personnages qu’on peut considérer comme controversés dans les comics de Spider-Man. Rares en apparitions car leurs participations ont tendance à renverser la dynamique d’action de Peter Parker, la faisant basculer dans le Mystique plutôt que la Super Science (d’ailleurs le héros regimbe encore à se lier à tout ça).
    D’autant plus que Cassandra Webb et Ezekiel Sims ont toujours plus ou moins ressemblé à des versions « maléfiques » de May et Ben Parker : une vieille femme à l’apparence fragile, mais qui apparaît comme une éminence grise, et un riche homme mature tenant lieu de mentor, mais qui sera prêt à tout pour garder son confort et échapper à la mort (y compris en séquestrant une adolescente).

    Le film est assez fidèle à ça, déplaçant temporellement certains détails (c’est de coutume dans les adaptations), et donc mixant plusieurs personnages en un pour augmenter leur potentiel au sein d’un film.
    Il semble clair que Webb (qui finira par bien raccorder à son modèle) a été ici mélangée avec une autre femme araignée au potentiel limité, la Spider-Woman Jessica Drew – un lien aux araignées dès la naissance, une apparence jeune similaire. Le film contient même un équivalent technologique, joué par Zosia Mamet.
    Et pour Sims, en plus de son costard porté pieds nus, il hérite aussi de visions funestes, d’un toucher mortel et d’un costume de combat qui évoque le Spider-Man violent appelé Kaine… ces deux hommes sont souvent vu comme des harceleurs pervers, et Tahar Rahim avait déjà joué un personnage aussi obsessionnel dans « L’Aigle de la Neuvième Légion » (il y était certes plus impressionnant).
    Trois autres héroïnes venues des comics sont là en tant qu’enjeux à protéger – et menaces futures bizarres, si on était du point de vue d’Ezekiel… Et si celui-ci avait pu créer une forme d’empathie avec le public, autrement qu’avec une phrase en début de film, et grâce à un acteur charismatique…

    Plus que les héroïnes ? Certes ce n’est pas le Joker ou Thanos, mais le problème est là : le film se tient, dans son déroulé, ses vraies/fausses révélations (le prologue est finalement trompeur), bien que le principe des visions prophétiques soit évidemment répétitif.
    Mais il a plus le niveau d’un film d’action avec des femmes, lesquelles sont plutôt présentées comme des bonnes copines très archétypales :
    Dakota Johnson joue bien la grande sœur malgré elle, Sydney Sweeney celle qui manque cruellement de confiance en elle, Celeste O’Connor la rebelle, Isabela Merced la pragmatique. Pas besoin d’écrire en gros le mot Sororité, on est en plein dedans.
    Pourtant il ne s’agit pas trop d’un film de super-héros ou d’un film de Spider-Man, malgré le fait qu’on y trouve un parcours héroïque typique – le trauma initial, le fait de ne pas savoir s’intégrer, l’accident déclencheur, la culpabilité due à la passivité, la reprise en main, les points communs entre héros, le lien intime avec le vilain, la révélation, la transcendance et les voltiges, le sacrifice.

    Ce qui a pourtant irrité jusqu’à la moelle des spectateurs et critiques, un peu trop contaminés par la fièvre Geek, laquelle n’est globalement pas très ouverte quand on montre des jeunes femmes qui ne se contentent pas d’être des déesses, ou bien masculinisées. Pas de bol pour les allergiques aux voix qui vont jusqu’à trois octaves, on a là beaucoup de femmes (et quelques hommes) en train de parler aussi de tout et de rien, prenant le temps d’avoir aussi des interactions banales qui ne sont pas spécialement liées à la puissance, ou à leur survie. On n’est pas dans une comédie légère, mais en même temps rien n’empêche que ça arrive… depuis des années, les héros de films d’action ne se privent plus de tchatcher pour se détendre quelques minutes, comme nous.
    Et avec une femme aux commandes d’un film, cette sensibilité semble plus systématique.
    Surtout lorsque le sujet du film se confond avec l’image publique du film, c’est à dire tout ce beau monde n’est attendu par personne, que le monde se porterait tout aussi bien si ces filles n’existaient pas… et n’avaient pas le droit de juste vivre, sans avoir à être nécessairement « excellentes ».

    De plus lorsqu’y apparaît des scènes avec les héroïnes costumées, ça sonne comme une anomalie, quelque chose d’extérieur au rythme du film.
    Bien entendu ces scènes peuvent témoigner des limites de ces productions Sony, nous donnant une part de looks tirés des comics mais ne pouvant pas utiliser trop d’éléments Marveliens sans que la maison-mère n’intervienne (des tas de scénaristes à la manœuvre… mais on a quand-même une référence indirecte à « Dr Strange »).
    Par exemple il semble que Peter Parker devait lui aussi être un enjeu, façon John Connor. Mais ça n’a finalement pas eu lieu…
    Et tant mieux, en un sens. Il n’éclipse pas les héroïnes, et Adam Scott est un îlot de bienveillance en Ben Parker – voilà, lui est ici mais pas May, tandis que chez le Spider-Man de Tom Holland c’est l’inverse.

    Mais si on regarde le CV de la réalisatrice S. J. Clarkson (c’est son premier film), on y trouve beaucoup de séries mettant en scène des héros ou anti-héros ne portant pas de super costumes, tout en ayant une apparence graphique reposant sur des codes couleurs très identifiables – « Heroes », « Dexter », Jessica Jones »… Pas assez pour en faire une autrice aux thématiques récurrentes, mais ça valait le coup de le signaler.
    Et on peut même considérer que tous ces moments en costumes ne sont que des interprétations métaphoriques (Ezekiel scellant tout seul son sort). Voire, des flashs d’un univers parallèle, lié à la Toile Multiverselle qu’on a déjà vu dans d’autres films.

    Reste que tout ça est bien sympathique, finissant par être attachant, avec un budget suffisamment confortable et de l’action plutôt acceptable
    Pas honteux, même si le film tend régulièrement le bâton pour se faire battre (le look d’écolière à jupette de Sydney Sweeney, le taxi furtif, les années 2000)… et qu’il n’essaie pas de se faire plus gros qu’il n’est, comme « The Marvels ».
    Plutôt un bon moment à passer. Comme quoi…
    C’est étonnant, le Destin.
    🕸️

  19. https://www.comicsblog.fr/47696-Madame_Web__quelques_costumes_alternatifs_et_une_Cassandra_plus_eageee_dans_les_concept_arts_du_film

    Pour une fois, les choix du film ont l’air plus pertinents que les concepts – la scène à l’Opéra, jusque dans la chambre à coucher, a quelque chose de plus menaçant, sans s’en donner l’air.

  20. https://www.comicsblog.fr/47739-Madame_Web__Sydney_Sweeney_explique_avoir_acceptee_le_film_pour_valider_le_reboot_de_Barbarella

    Il y a de bonnes femmes d’affaires… Et il y a les autres.

    • « Je ne signe pas un projet simplement parce que le scénario me plaît. Mais aussi par stratégie, pour ma propre entreprise. Grâce à cela, j’ai pu vendre Anyone But You. J’ai aussi pu avoir la validation pour monter Barbarella. »

      En l’occurrence, et pour éviter toute mésinterprétation, ici, c’est une femme d’affaires avisée. Tout Sauf Toi a cartonné, et Barbarella est le truc dont je parlais il y a un mois et demi, sans être au courant : le truc qui fera d’elle une star confirmée, c’est-à-dire interplanétaire.

      Toujours penser à la phase d’après.

  21. Visionné à l’instant. Que dire. Je n’arrive même pas à comprendre comment on peut écrire un film pareil et en être fier ou ne serait ce que satisfait. L’histoire n’a aucun sens, les dialogues pareil. Dans tout ce marasme il y a bien deux trois idées qui auraient pu accoucher de choses intéressantes mais force est de constater qu’on est loin du compte. La seule explication logique que je trouve à cette sombre période pour le cinéma super héroïque c’est une compétition en interne entre tous les studios pour savoir qui sortira le film le plus naze.

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