Le bar de Galactus #268 : Beetlejuice Beetlejuice ~ Hit-Monkey ~ James Earl Jones

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Bienvenue dans le bar de Galactus : chaque lundi, une nouvelle page est à votre disposition pour discuter cinéma, télévision et comics au sens large, loin des univers Marvel et DC Comics !

[Mise à jour : Triste nouvelle du soir, on vient d’apprendre la mort de James Earl Jones à l’âge de 93 ans. Pour des millions de fans de Star Wars, il était la voix emblématique de Dark Vador. Parmi ses rôles les plus célèbres, on peut aussi citer Mufasa dans Le Roi Lion, Thulsa Doom dans Conan le Barbare ou encore Jack Jefferson dans L’insurgé. R.I.P. à celui qui a participé à la création du plus grand méchant de l’histoire du cinéma !]

Après un démarrage quasi record pour un mois de septembre aux Etats-Unis (110 millions vs. 123.4 millions pour Ça), Beetlejuice Beetlejuice débarque ce mercredi dans nos salles ! 36 ans après l’original, Michael Keaton retrouve le rôle du bio-exorciste, avec toujours Tim Burton derrière la caméra et Jenna Ortega en deuxième tête d’affiche, histoire de surfer sur la vague Wednesday. Alors, faites-vous partie des 628 458 spectateurs qui ont découvert Beetlejuice en 1988 ? Sinon, on signalera aussi la mise en ligne aujourd’hui de la saison 2 de Hit-Monkey sur Disney+. Et par avance, on souhaite un joyeux ‘jour de publication’ à Thomas, habitué de la section ‘Commentaires’ du site, dont le livre Tout savoir sur Lost : Décryptage et envers du décor de la série culte sort ce vendredi. (Et dire que Lost aura déjà 20 ans la semaine prochaine, truc de fou.) Bonne semaine à tous et bons visionnages/bonnes lectures !

Après une terrible tragédie, la famille Deetz revient à Winter River. Toujours hantée par le souvenir de Beetlejuice, Lydia voit sa vie bouleversée lorsque sa fille Astrid, adolescente rebelle, ouvre accidentellement un portail vers l’Au-delà. Alors que le chaos plane sur les deux mondes, ce n’est qu’une question de temps avant que quelqu’un ne prononce le nom de Beetlejuice trois fois et que ce démon farceur ne revienne semer la pagaille…

54 COMMENTAIRES

    • Merci beaucoup Foxy !!

      J’ai conçu un petit site qui accompagne le bouquin : https://wehavetogoback.fr 🙂

      Si tu es en région parisienne ou à Paris, avec plaisir pour te le dédicacer à l’occasion ^^

  1. Juste rattrapé Terminator 0 : moué pas foufou, des pistes intéressantes qui ne font pas l’impasse sur les paradoxe temporels mais ça s’arrete là. Entre l’animation pas dingue, l’héroïne face au Terminator qui a un bouclier en scenarium, le pamphlet de l’IA contre l’humanité pueril comme un jeune ado qui viendrait de signer chez LFI ou EELV

  2. « Beetlejuice Beetlejuice débarque ce mercredi dans nos salles ! », on aurait presque envie d’en faire un jeu de mot mais c’est déjà parfait comme ça.

    Et bravo à Thomas Suinot, je le suis déjà depuis des années via tout le travail qu’il fait sur les comics Batman 🙏

    • Han, alors ça, ça me fait trop plaisir ! D’autant qu’avec le projet LOST j’ai du mettre un peu de côté le site Batman (www.comicsbatman.fr) mais j’ai tout rattrapé là en fin d’été si tu veux voir les dernières critiques ^^

      Quant au bouquin sur LOST, j’ai conçu un petit site qui l’accompagne : https://wehavetogoback.fr 🙂

  3. Bonjour à tous, merci beaucoup Boss pour la mention sur mon livre sur LOST ! Ça me touche énormément 🙂

    Pour ceux que ça intéresse, j’ai conçu un petit site qui accompagne le bouquin : https://wehavetogoback.fr

    Et pour info, la préface est de Charlotte Blum, l’avant-propos sur les mystères par Didi Chandouidoui et la postface par Nico Prat, je ne pouvais rêver mieux pour m’accompagner !

    20 ans déjà pour LOST oui… Incroyable. Qui a découvert le samedi soir sur TF1 à l’époque ici ? ^^

    • Oui moi. Lors de ma transition d’été collège/lycée. Ça m’avait captivé. Étrangement j’étais le seul dans la famille à regarder la série. Pourtant mes frères et cousins étaient friand de la trilogie du samedi.

      J’aimais bien les saisons 1 à 4. Après ça « commençait » à aller un peu trop loin. Et j’ai été très déçu de la fin. Mais ça reste un monument.

      Et félicitation pour ton livre.

  4. Bonjour thomas, c’est incroyable j’ai justement ton site ouvert en ce moment même car après avoir renouvelé ma carte de prêt pour les bibliothèques de Paris j’étais en train de faire le point sur les publications batman chez urban comics étant donné que j’ai lâché à la fin de rebirth.
    Et ton livre sur Lost me fait penser à une discussion de la semaine dernière avec des collègues à table quand je leur ai dis que Lost est pour moi la meilleure série de tous les temps. Je leur ai affirmé « on peut tout critiquer dans la vie sauf : ma mère, mes filles, ma femme et Lost »
    Je vais étudier cela avec attention et te tire mon chapeau pour un tel ouvrage 🙂

    • Merci beaucoup Juju !

      Pour Batman, tu peux aussi lâcher l’ère Infinite – la plus médiocre de la continuité à mon sens…

      Et si si, on peut critiquer LOST, faut juste avoir les arguments qui se tiennent (y en a tout de même quelques uns, la série est imparfaite – mais ça fait partie de son charme) mais bon… ^^

      Comme je disais dans les autres commentaires, si jamais : il y a un site qui accompagne le bouquin https://wehavetogoback.fr !

      Ça me fait tellement plaisir de découvrir/échanger avec de nouveaux fans de LOST depuis que le bouquin a été annoncé, je suis trop content de voir que la communauté est toujours aussi forte !

      • « We have to go back » les frissons quand Jack le sort devant la piste d’aéroport à Kate…
        Bien sûr que cette série a quelques défauts (quand ben fait disparaître l’île en tournant la route je me suis dis oui la ça va trop loin) mais ce qui me gêne c’est quand certains jugent la fin ratée car ils ne l’ont pas comprise. Enfin on ne va pas relancer un débat mais en tout cas bravo pour ton travail 😀

  5. Beetlejuice tres decevant. L’histoire mets au moins 45 min pour démarrer. Les personnages sont super mais ont des texte plutot nuls. Beetlejuice est parfaitement jouer par Keaton mais on sent qu’il a été censuré par-rapport au film original.

    Bravo à Justin Theroux pour incarner un personnage d’un ennuie mortel (pas de jeu de mot ici).

  6. Ah mais ça donne envie ce bouquin! J’avoue que Lost est une belle madeleine de Proust. Pour moi, c’est la série qui a fait basculer les séries dans une autre dimension. C’est la première fois que j’entendais parler d’une série avant même qu’elle arrive en France, les premiers téléchargements à attendre impatiemment en espérant avoir le bon fichier, les discussions sans fin sur les théories, les scènes qu’on se repassait au ralenti pour être sur d’avoir bien vu… j’ai vraiment apprécié cet univers et j’en garde un très bon souvenir. Je n’ai jamais eu le courage de la revoir donc ce livre c’est peut-être un bon moyen de s’y replonger !

    • Aaah, que ça fait plaisir de lire ça ! Si tu as bien toute la série en tête, tu peux lire le bouquin sans trop de souci si tu n’as pas le temps disponible à consacrer à un rewatch (85 heures de mémoire) 🙂

      (Comme je disais dans les autres commentaires, si jamais : il y a un site qui accompagne le bouquin https://wehavetogoback.fr !)

  7. Lost! La série qui a tout changé! Elle a des défauts bien sûr mais quel kif à l’époque! Et ces personnages, tellement hauts en couleurs! Bravo à toi Thomas et j’avoue que j’ai bien envie de me laisser séduire pour retomber dans cet univers que j’ai tant aimé.

    Sinon je suis sur Gen V en ce moment. Il ne me reste plus que deux épisodes et…. quel kif! Je me suis surpris à aimer ces petits jeunes que je trouvais tellement détestables pendant les deux premiers épisodes. Il y a une vrai vibe X-Men avec Xavier et son manoir. C’est super bien écrit, les acteurs sont formidables, les Fx aux petits oignons et j’adore certains caméos.
    Et oui Tek Knight est génial, très loin de sa caricature dans The Boys!
    Bon alors évidemment deux gros bémols:
    – Le premier n’en est pas un, c’est l’overdose de wokisme. Je n’adhère pas à l’idéologie, ça n’étonnera personne, mais ça ne me dérange pas plus que ça ici parce que je me dis que c’est propre à cette génération. Ce sont leurs valeurs, leurs soucis, leurs goûts. Et puis surtout, ce ne sont pas des personnages que je connais et que je chéris depuis des années et qui ont été réécrits.
    NB: Pour ceux qui connaissent la version papier, c’est pareil ou ça change? Ca choque les puristes?

    – Le deuxième est bien plus importante pour moi: Le Gore/Sexe. Comme dans la dernière saison de The Boys, ça n’apporte rien, c’est gratuit et juste malaisant. Tout le monde parle comme Deadpool (le père d’Andre par exemple) sans que ça n’ait aucun sens et on voit des b… en gros plan, du sang partout, etc…
    Quelqu’un kiffe ce côté hard de la série?
    En tous cas, pressé de voir la suite demain.

    • @Garyus : Exactement, comme toi, je regarde Gen V actuellement. J’ai seulement vu les 4 premiers épisodes pour le moment. Et derrière, j’enchaînerai avec la dernière saison de The Boys.

      • @Chanelet: Au moins tu les vois dans le bon ordre! J’aurais mieux apprécié les clins d’oeil à Gen V dans la saison 4 de The Boys si je l’avais vue avant! Bon après, ils sont pas si nombreux…

        @CPB33: Oui, c’est une réflexion que je me suis faite aussi mais arf! On est en 2024, c’est l’époque qui veut ça mon ami.

          • @Chanelet: Il y a une baisse quand même par rapport aux saisons précédentes et la série prend un virage « politique » que je n’ai pas apprécié.
            Il y a aussi ce côté Gore/Sexe totalement gratuit et inutile qui devient plus malaisant qu’autre chose.
            Beaucoup ont relevé le fait que la série tourne en rond et qu’il est temps que ça se termine.
            Mais ça reste quand même sympa et prépare une belle fin avec la saison 5.
            Et puis niveau super-héros, on a plus grand chose à se mettre sous la dent faut bien l’avouer.

    • Pour moi, il restera l’inoubliable roi Jaffe Joffer. Je n’ai jamais regardé un seul Star Wars en VO (oui honte à moi) mais RIP car il sera à jamais Darth Vader pour des millions de fans.

  8. Rhalalalala LOST !!! Tellement de souvenirs incroyables !! Et de frustrations, avec chaque fin de saison et ses cliffhanger insoutenables … et a devoir attendre un an la saison suivante pour savoir ce qui va se passer !
    LOST, la meilleure série au monde depuis la saison 1 et jusqu’a il y a 3 ans, détrônée par GOT 😀
    Quelle série époustouflante, que d’émotions, et beaucoup de pleurs également (je crois n’avoir jamais autant chialer sur une série, même pour GOT)
    Perso, la fin ne m’a jamais déplu. Au contraire, les 5 toutes dernières minutes sont magistrales, avec cette musique de Michael Giacchino (musique que j’ai dû écouter facile plus de 100 fois) … et ce plan final (qui fait écho a ce que vous savez) !!!!!
    Bref, je pourrais en parler pendant des heures ^^

    Félicitations a toi Thomas et je te dis bonne chance pour la sortie du livre !!

    Et RIP a ser James Earl Jones !! Je ne suis pas un fan de Star Wars mais ce monsieur était incroyable (je me souviens également de son passage dans un épisode de la série Big Bang Theory, très hilarant, et avec la présence également de la regrettée Carrie Fischer)

  9. En ce moment je me fais Hogwarts Legacy sur PS5 , c’est un bordel d’excellent jeu, que l’ on soit fan d’Harry Potter ou non d’ailleurs.
    J’ ai egalement terminé la S13 de Doctor Who (2005). Il me reste les épisodes avec Tennant puis la S14. J’ai commencé Doctor Who à la mi-mars. C’est dire. Je suis devenu ultra fan.

  10. R.I.P. cher James Earl Jones: il m’a fortement marqué dans le rôle de Thulsa Doom ( sa transformation en serpent est incroyable), dans Conan le barbare avec Schwarzy. J’avais une dizaine d’années à l’époque. Ce faciès si expressif…homme très discret et magnifique carrière( cinématographique et théâtrale)..

  11. Le Vador Lion ! 🙏

    https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Star-Wars-dit-adieu-a-James-Earl-Jones-toutes-les-reactions
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    https://www.comicsblog.fr/48866-Le_grand_John_Cassaday_Planetary_astonishing_XMen_est_deeceedee_e_leage_de_52_ans

    Beaucoup trop jeune !!! 🙏
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    Les beaux yeux des actrices, sombres pour Winona, bleus pour Catherine (et ses incroyables pommettes)…

    https://www.premiere.fr/People/News-People/Michael-Keaton-est-pret-a-rechanger-de-nom

    Ça fait plaisir…
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    « Lost », c’est un pilote façon blockbuster, en trois parties très efficaces, avec une mécanique (chacun cache un secret, grâce aux flashbacks) très évidente… et dès l’épisode suivant avec John Locke, ils te retournent cette mécanique (non, le twist c’est pas que c’est un dégonflé) et confirment que le Surnaturel est bien réel dans cette série, qu’au moins on ne va pas tricher là dessus. Grâce au personnage qui a le plus la « Foi » – et avec son thème musical, qui vous prend aux tripes.
    La série a eu une fin tout à fait cohérente avec son propos, qui ne reposait pas sur l’élucidation d’un mystère (les scénaristes et réalisateurs prenaient juste du plaisir à faire de l’Aventure/SF trépidante )… mais plutôt sur le fait d’enfin rassembler des personnages qui étaient tous perdus, aussi bien physiquement qu’émotionnellement.
    Ça a toujours été un show dramatique et sentimental – la marque de JJ Abrams.
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    https://www.premiere.fr/People/News-People/Dave-Bautista-meconnaissable-lacteur-a-perdu-35-kilos-depuis-quil-a-quitte-Marvel
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    Vu et revu :

    – Toujours l’alternance Michael Bay/Chris Nolan…
    Les derniers de Bay, qui sont parmi ses plus aboutis et personnels (à part « 6 Underground »).
    Dont un chef-d’œuvre, mais pas celui auquel on pense automatiquement.
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    – Toujours « Game of Thrones »…
    Fin de la Saison 3, dans la cruauté la plus gratuite et déshonnante… Et à peine quelques preux héros se préparant à la contre-attaque.
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    – Enchaînement des saisons 12 puis 13 de « NCIS : Los Angeles »…
    Le constat reste le même : les enquêtes restent classiques, et les tentatives de raconter des choses plus sociales, plus humanistes, sont maladroites aux deux tiers. Y compris l’humour, dans cette bande où tout le monde n’est réuni que dans une poignée d’épisodes (question économique), sans qu’on sache toujours s’ils se supportent vraiment – LL Cool J est souvent tellement pas cool qu’on se croirait dans la « Faaamille » de Vin Diesel.
    Heureusement il reste un tiers très honorable et émouvant, et Gerald McRaney compense le casting avec son personnage d’amiral droitard, à la juste autorité et au grand cœur.
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    – « Emilia Pérez »… Analyse complète au Bar précédent, le #267…
    On peut comprendre ceux qui pourraient rejeter ce film, même en s’étant familiarisés aux comédies musicales – et sans qu’il ne soit question de préjugés faiblards :
    À cause de la façon dont Jacques Audiard traite la comédie musicale (l’intégration des numéros, les paroles répétées…) ?
    Ou bien de l’alliance entre le Musical et le Polar (et le film social etc)..?
    Parce que le film, C’est Ça, dès le début. Donc normalement ce sont les passages non « conformes » à du Musical qui seraient susceptibles de nous sortir du film, parce qu’ils n’auraient rien à faire là dedans.
    Alors qu’un Musical justement, ça peut absorber n’importe quel genre narratif, pouvant même faire passer la pillule de certaines idées un peu perchées – on attend toujours le moment où il y aura un film de science-fiction qui le fera (même si on bon Space Opera, c’est déjà très proche).

    Peut-être une question de rythme, les entrées dans les scènes chantées et dansées (donc oniriques) semblant sortir de nulle part, nous prenant trop souvent par surprise… surtout pour exprimer des choses qui pourraient marcher aussi bien si elles étaient dites normalement.
    Mais encore une fois, c’est le genre artistique qui veut ça (un peu comme le genre Super-héroïque permet d’avoir des personnages survitaminés en costumes moulants colorés).
    D’autant que ça n’est pas toujours déclamé, il y a aussi du « chant parlé » là dedans.
    Et puis bon, peut-être aussi que le sujet est trop associé à l’idée d’un traitement plus sérieux, dans des films à thèse ou documentaires…
    Films que le Grand Public va beaucoup moins voir. CQFD.
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    – « Mascarade »…
    Manifestement un film en forme de défi, pas facile à faire aboutir ? – ratiboisé de 13 minutes après son passage à Cannes, ce qui n’était pas encore suffisant peut-être…
    Car il ne pouvait y avoir qu’une incompréhension entre le comique acide d’un Bedos, fils de son père, identifié comme tel par l’ensemble du public connaisseur… et un sujet qui semblait se présenter comme une charge östlundienne contre les riches hypocrites, mais qui aurait pû être plus dynamique.
    Mauvaises extrapolations analytiques que voilà, Nicolas Bedos ne se risque pas à ce type d’exercice satirique pouvant facilement flirter avec de la fumisterie arty (pour les spectateurs, pas pour les personnages).
    En fait, l’ironie est surtout dans le titre du film, qui ne correspond pas du tout à ce qu’on voit : car « Mascarade » est un film qui évolue à visage découvert, ne cache pas vraiment ses tenants et aboutissants.
    Sur cette grande pièce de théâtre niçoise (qui comporte elle-même ses propres scènes théâtrales – dont une cour de justice), les masques sont bel et bien révélateurs, les menteurs et parjures suprêmes surpassent tous les petits joueurs, et la règle qu’avait jadis établi Jean Renoir n’a pas changé.

    Mais même en citant Somerset Maugham, ce n’est donc pas d’une opposition entre riches et pauvres, vieux et jeunes, dont on parle ici… Puisque Bedos continue à explorer son thème de prédilection, la lâcheté masculine. Et nous raconte surtout l’histoire d’une impitoyable vengeance féminine :
    L’une de ces femmes, faussement complice, dont la petite histoire nous est révélée au fur et à mesure, via l’habituel dispositif du montage alterné (le film fait des allers-retours entre la fin et le début).
    Et l’autre… qui n’est qu’un mystère insondable.
    Tous les actes que commet le fascinant personnage de Marine Vacth sont autant d’indices de ses blessures, de sa force herculéenne (littéralement), de sa détermination incommensurable, et ne font que que confirmer sa vraie nature.
    Et malgré tout, personne ne veut Voir, personne ne veut savoir, tous écoutent ce qu’elle dit sans réussir à en extraire le moindre fait réel (ce qui s’y raconte n’est pas raccord avec ce qu’on y entraperçoit).

    Donc tous ceux voulant la contrôler ou la protéger ne peuvent que perdre. Le suspense ne repose que sur elle, et rien d’autre. Une sorte de néo-femme fatale, au regard dur, descendante des Barbara Stanwyck et Linda Fiorentino… mais sans aller complètement vers le Polar le plus noir, excessif et sanglant (à part une scène sous GHB, ainsi qu’un coup de feu qui va très loin dans la prise de risques).
    C’est peut-être aussi ce dernier point qui peut décevoir dans ce film : un côté timoré, pas assez rapide et tranchant, pas assez monstrueux (mais tous les personnages principaux n’y sont pas unidimensionnels, ils sont chacun construits avec diverses failles)… Et l’envie de ne pas aller vraiment plus loin dans la méchanceté – par peur de passer pour misogyne ? misandre ? L’histoire s’étant ensuite montré fatalement prémonitoire pour Bedos…

    Reste un sentiment bizarre : le fait que, formellement, ce film ne ressemble pas du tout à un quatrième film, mais à un premier.
    Scolaire, bien léché, lent, se cherchant un rythme, utilisant des comédiens dans des rôles trop évidents – combien de fois Pierre Niney a joué les Rastignac criminels ? François Cluzet les petits bourgeois ronchons ? Isabelle Adjani elle-même en « folle du théâtre » ?
    Certes ils ont donc droit à quelques petites nuances un peu rafraîchissantes, telle une Adjani souvent véloce dans ses mouvements (mais c’est pas non plus « Tout feu, tout flamme ») ou bien avec les oreilles apparentes… C’est cependant trop bref, trop classique, dénué du moindre contre-emploi surprenant. Paradoxalement, une ambiance « de vieux », dans un film aux audaces plus rares (la scène où Niney jalouse les scènes de tendresse qui se seraient passées dans un appartement).
    Là où la carrière de Bedos réalisateur a débuté de façon inverse, avec un « Monsieur et Madame Adelman » parlant avec maturité du temps qui passe, tout en jouant mieux avec l’image de ses comédiens, et en ayant de jolies idées formelles bien travaillées (et encore plus pour « La Belle Époque »).

    Est-ce de la paresse pour le réalisateur ? La difficulté des tournages pendant la pandémie ? Il n’empêche que dans ce « Mascarade », tout ce qu’on devrait ressentir à la fin pour ces personnages, ce n’est pas de la détestation cathartique, mais plutôt de la peine, de la tristesse…
    Pour ceux qui se sont fait trahir, et on loupé l’occasion d’être pleinement heureux.
    Et pour ceux qui ont gagné sur tous les tableaux (!), car ils se sont résolus à tromper tout le monde.

    Nicolas Bedos déploie peut-être une filmographie à la Benjamin Button, qui rajeunit naïvement de l’extérieur, et se rigidifie amèrement de l’intérieur.
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    Lu :

    – Les Vengeurs contre une Table Ronde SF, premières baffes…

    – Fall of X va sur sa fin, et il était grand temps (seuls Gillen et Duggan y trouvent leur compte)…

    – Début du Daredevil de Saladin Ahmed, qui reste classique malgré un petit changement de contexte…

    – Suite des Gardiens de la Galaxie contre l’Empire Spartoi, bientôt la fin…

    – Les derniers jours, heures et minutes de Moon Knight, très bien mis en scène (mais qui seront forcément éphémères)…

    – Gang War, que des affrontements (vicieux), malheureusement aucun contrechamp sur les civils pris au milieu.

      • Évidemment que oui, c’était bien comme série… puisque c’est justement Kieron Gillen qui scénarise Immortal X-Men.
        Les scénarios de Simon Spurrier aussi sont pas mal, bien que sa retcon (ultime) des origines de Kurt Wagner est trop opportuniste et capilotractée – même si à la base, c’était quand-même une idée de Chris Claremont.

        • Autant le run de gillen ets quasi sans faute (pour moi), mais j’ai trouvé la partie fall of X très en dessous de ce qu’il avait fait pour « marauders ».

          On sent qu’il lui a manqué de temps pour résoudre tous ses arcs narratifs, entre incohérences, problèmes de scénarios… Sa partie m’a laissé une fin un peu amère de l’ère krakoa.

        • oky j’avais mal compris ce que tu disais Flo 🙂

          Oui Spurrier a fait un taf très honorable sur la période Krakoa. La retcon est un peu sortie de nul part mais je l’ai plutôt apprécié. A voir si ça va radicalement changer leurs relations à l’avenir.

          @Massime
          Attention c’était Gerry Duggan sur Marauders. Duggan qui a eu la série principale x-men, tandis que Gillen avait Immortal X-Men (qui faisait beaucoup avancer les intrigues).
          Et les deux se sont partagés la conclusion :
          -Fall of the House of X + la série ongoing X-Men par Duggan
          – Rise of the House of X + X-Men Forever par Gillen

          • @Weapon X : oui je parlais bien de la partie Xmen et Fall of the house of X qui était ( de mon avis) assez laborieuse 😉

            J’ai personnellement assez aimé Immortal, Forever et rise of the Power of X 🙂

  12. Osiris chiild de Shane Abbess est un film sorti à l’origine en 2017 dans le monde anglophone. Chez nous. il n’était disponible qu’en streaming ( pas forcément légal) et en Blue Ray.
    Et volià il sort en salle. C’est un film honnête. Une bonne série B sans surprise mais tout à fait recommandable. Courrez-y.

  13. https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Laurent-Lafitte-et-Blanche-Gardin-chez-Nicolas-et-Bruno

    « Tu-Lulu, Tu-Lulu 🎶
    Ça a l’air vraiment très intéressant »
    😉

  14. https://www.premiere.fr/Series/News-Series/Cat-s-Eyes-que-vaut-la-serie-en-live-action-de-TF1—critique

    C’est bon aussi pour les actrices, surement…

    https://www.premiere.fr/Series/News-Series/Zack-Snyder-la-bande-annonce-dantesque-de-sa-serie-Twilight-of-the-Gods

    Souvent un bon réalisateur de bandes-annonces…

  15. « … Burton !
    Burton !
    Warner !
    Fortensky ! – oups ! » 😄

    Et voilà un énième remariage entre le cinéaste cartoono-expressionniste et le studio qui l’a révélé jadis.
    Ainsi qu’un énième retour, si l’on en croit les éléments de langage promotionnels, qui se sont bien foutus de notre gueule plein de fois…
    Il n’en est rien. Tim Burton ne revient de nulle part, parce qu’il a toujours été là, et continue à faire les mêmes choses depuis des décennies, s’adaptant aux époques sans changer ce qu’il est.
    À savoir : confronter une réalité banale et ennuyeuse, à de la folie baroque et morbide… et accepter de temps en temps des défis de réalisation, finalement lucratifs, et baver sur Disney ensuite (Disney qui ? la philosophie de Walt ? parce que les exécutifs ne sont jamais les mêmes)… pour ensuite y revenir, puis en repartir une dernière fois, juré…
    Voilà, il est en boucle, impossible de sortir des univers qu’il a créé, car il n’est rien sans eux (même « Mercredi », ça a des racines communes à la persona de Burton).
    D’ailleurs il n’y a qu’à se replonger dans le premier « Beetlejuice » pour se rendre compte de ça :

    Sa suite a l’air arythmique, sur-scénarisé, cochant les cases de tout bon divertissement référentiel mais un peu vain ?
    Mais le film de 1988 était Déjà comme ça ! Jamais il n’a été à la hauteur du générique de début de Danny Elfman, sarabande puissante et véloce. La tentative de faire de ce film un cartoon vivant, entre « …Dr Caligari » et Chuck Jones, lorgnait souvent vers l’étrangeté molle d’un Bob Clampett. Et Burton dispersait son intrigue entre les trop proprets époux Maitland, la famille « art moderne » Deetz, Lydia et Beetlejuice – qui n’intervenait que de façon sporadique.
    Il faut bien avouer une chose : Michael Keaton n’est pas Louis de Funès, ou Robin Williams, ou Jim Carrey, bref des acteurs au jeu supersonique, capable de passer du coq à l’âne sans l’aide du montage cinématographique (du cartoon, encore). Disons qu’il est un cran en dessous, peut-être au niveau d’un Robert Englund/Freddy, auquel Beetlejuice pouvait se comparer à l’époque – mais sans la violence, sans aller trop loin, en étant juste sale, ironique et critiquant le machisme.
    Inoffensif, déjà. Pas toujours cadencé, déjà – en plein milieu d’une scène d’action, ça ralentit… ce problème de rythme étant récurrent dans une partie de la filmographie de Burton (peut-être est-il plus raccord avec le tempo de Johnny Depp), et en général avec les créateurs d’univers fantastiques.
    1 heure et demi mais pas très rapide, bien léger, ne tenant pas toutes les promesses qu’il laissait entendre…
    Mais ne s’est-on justement pas trompé sur la vraie identité de cette (maintenant) franchise ?

    Peut-être que ce qui constitue les films « Beetlejuice », c’est un rythme lent, qui part dans de grandes embardées la moitié du temps, et tombe à plat l’autre moitié.
    Et ce qui sert de « colle », c’est un charme anarchique, ce sont les acteurs, ce sont des séquences amusantes mais qui subsistent indépendamment de l’ensemble du film. Et l’idée que le conflit de génération, raconté « au calme », est tout aussi important que les moments fantastiques.
    Dont acte pour la suite, fidèle à cet esprit, mais quand-même duplicata du précédent, reprenant des scènes à l’identique, avec de menues variations.
    Les mêmes décors, de mêmes personnages dont on étend le rôle sans explication – le gag de la tête réduite, appliqué aux employés d’un call center, c’est assez logique… les chansons Disco à la place du Calypso… ou Justin Theroux endossant un rôle à la Glenn Shadix, mais en plus pervers…
    Alors qu’est ce qui fait que ce film peut tout de même enthousiasmer ?
    Parce que Tim Burton se fait plaisir avec ses stars, Keaton notamment, qui retrouve un engouement qu’on ne lui connaissait plus, bien qu’avec les mêmes défauts qu’avant.
    Et les actrices surtout, Winona Ryder représentant toujours le double fictif de Burton réalisateur (tandis que Beetlejuice est le double de Burton le créatif)… avec encore un effet méta, lorsqu’on fait le bilan sur les peurs enfantines, sur les erreurs passées, sur le statut pas très glorieux qu’on arbore maintenant – au début on se croirait dans le sous-estimé « Ghostbusters 2 » (et après, on n’est pas loin du film « …La menace de glace », très gênant).

    Chaque actrice a son propre arc narratif, qui existe en dehors d’une intrigue générale, Beetlejuice se chargeant d’y mettre son nez au moment opportun, faisant avancer artificiellement l’histoire – il sera néanmoins question de compagnons toxiques dans chaque cas, fil rouge du scénario.
    Jenna Ortega a droit à une intrigue complète à base de mère relou, de père manquant (détail beaucoup trop survolé) et de premier petit ami…
    Copine Monica Bellucci est insérée de force dans le film (récurrence supplémentaire de l’auteur, avec ses compagnes successives), pour rendre un énième hommage à la Fiancée de Frankenstein, succube qui sème des cadavres sans être capable de mettre la main sur Beetlejuice – mais italienne oblige, elle permet d’initier un segment génial, rendant un (énième) hommage à Mario Bava… séquence qui a beau tirer en longueur, on ne voit jamais ça dans le cinéma américain.
    Voir Willem Dafoe théoriser sur les « method actors », c’est amusant deux minutes.
    Mais la plus drôle est sûrement Catherine O’Hara, dont la loufoquerie douce est un régal de chaque instant.

    Autre point fort de ce film, que n’avait pas le premier, c’est le fait qu’il soit capable d’instiller une atmosphère dérangeante, notamment en ce qui concerne les grands absents.
    Si les époux Maitland sont expulsés de l’histoire en une phrase, résolvant ainsi le problème du rajeunissement numérique dans un film voulant rajouter plus d’effets réels (c’est plutôt joli à voir, surtout la stop-motion) – et résolvant aussi le « problème Alec Baldwin »… Jeffrey Jones lui ne joue pas dedans, mais est présent via le deuil du père de la famille, alors que l’acteur est encore publiquement plus tricard que Baldwin.
    Ça n’est plus séparer l’homme de l’artiste, c’est séparer l’homme du personnage… et chaque scène où on célèbre la mémoire de Charles Deetz (aimant observer les petits oiseaux – mieux vaut ne pas avoir l’esprit mal placé), chaque scène où il est représenté par plusieurs techniques se vit de manière hallucinante pour qui connait les faits criminels datant d’il y a plus de vingt ans.
    Doit-on ressentir un malaise ? Burton joue sur la corde raide, et atteint un équilibre grâce à un mauvais esprit sadique, conçu à partir d’un de ses cauchemars personnels (quel esprit dingue !).

    D’ailleurs c’est un film plus ouvertement gore que le premier, qui détruit sans pitié des adversaires, qui ne pleure pas trop les morts (inutile cela dit, quand on sait qu’il y a un Au-delà), qui parodie les rebondissements de films d’horreur, qui ne brosse pas tant que ça les spectateurs dans le sens du poil – refaire la scène de possession musicale, d’accord… mais en utilisant l’interminable chanson « MacArthur Park » ? Faut être gonflé (surtout en passant longtemps après la parodie de Al Yankovic), et il faut que le spectateur ait signé un pacte de confiance avec l’auteur pour assimiler ça !
    Moins inoffensif qu’on ne le croit. Pas toujours cadencé, encore. Sur-scénarisé, encore. Alternant prévisible et imprévisible (le garçon d’à côté)…
    1 heure 40 mais pas très rapide, assez léger, ne tenant pas toutes les promesses qu’il laissait entendre. Le film d’un homme mature qui reste au même niveau que celui d’un jeune homme immature… ni au dessus, ni en dessous.

    Mais alors, ne vaut-il mieux pas regarder la série animée « Beetlejuice » des années 90 ? Elle, au moins, était ce à quoi on devait s’attendre : du cartoon, sans limites et avec peu de temps morts.
    C’était plus facile à faire, certes, plus homogène.
    Mais un film brinquebalant et mal poli, c’est peut-être plus intéressant.
    En attendant, le cinéaste Burton a toujours un peu de jus.

  16. https://www.premiere.fr/Series/News-Series/Avant-Beetlejuice-2-il-y-avait-cette-serie-animee-totalement-oubliee

    C’était quand-même pas mal comme idée, que le personnage évolue et devienne un « mauvais génie » qui amène Lydia dans des aventures aussi dangereuses que excitantes.
    Et c’était encore assez monstrueux et « trash », sans être aussi cru – mais c’était le cas de plusieurs séries de cette époque comme « Family Dog » (de Brad Bird, mais liée aussi à Burton et Elfman) etc…

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