Comment dire… C’était bizarre. Encore plus bizarre que d’habitude, ce qui n’est pas un mince exploit ! Sans doute est-ce le dadaïsme qui, conjugué au voyage dans le temps, commence à faire son effet. (Même dans l’esthétique, on se croirait dans Legion, vous ne trouvez pas ?) Reste qu’il y a un écueil contre lequel Doom Patrol ne peut rien faire : la représentation du passage du temps. Dans cet épisode, nous apprenons que Rita a passé 32 ans avec la Sisterhood of Dada… sauf que c’est impossible de se le représenter en tant que téléspectateur. Et il pourrait s’agir d’une période encore plus longue car à moins d’avoir voyagé vers le futur, Rita a peut-être traversé la seconde moitié du XXe siècle en même temps que ‘notre’ Rita. Bref, il est sans doute inutile de se torturer les neurones tant que nous n’avons pas un tableau complet de la situation, qui comprendra également le voyage de Madame Rouge. Et pour ce qui est des choses simples, Crazy Jane qui insulte tout le monde is my new religion !
Doom Patrol – Saison 3 – Episode 7 – ‘Bird Patrol’ : Vic demande de l’aide à un vieil ami pour un changement majeur dans sa vie, Cliff pousse ses habitudes en ligne trop loin et Jane se bat contre les « autres » pour Kay. Sentant un danger imminent, Madame Rouge tente de rallier le groupe très distrait.
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Doom Patrol – Saison 3 – Episode 8 – ‘Subconscious Patrol’ : Alors que le brouillard obscurcit plus que l’air, Vic, Cliff, Jane et Larry doivent revivre leurs moments les plus honteux jusqu’à ce qu’une percée se produise et que Rita commence à mieux comprendre Madame Rouge.
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La série Doom Patrol est diffusée chaque jeudi sur la plateforme HBO, avec Timothy Dalton (Dr Niles Caulder/The Chief), Brendan Fraser (Cliff Steele/Robotman), Matt Bomer (Larry Trainor/Negative Man), April Bowlby (Rita Farr/Elasti-Woman), Diane Guerrero (Crazy Jane) et Joivan Wade (Victor Stone/Cyborg).
Encore une fois, Doom Patrol s’amuse visuellement avec des nez moustachus qui volent… Des papillons-nez. On a eu des Dieux en forme d’oeil dans le ciel, des trou du c** d’âne qui servent de portail interdimensionel, une rue qui a un orgasme, un démon à tête de cheval avec un clou dans le front, des cul-garous (j’y tiens), maintenant, on a des oeuvres d’art dadaistes qui volent pépouze pour répandre dans le monde l’Eternel Flagellation… Qui, a mon avis, va confronter la Doom Patrol (et Laura de Mille) aux choses qu’ils se reprochent déjà.
J’ai tellement kiffé le délire de la Sisterhood of Dada que j’ai complètement occulté de me demander : « mais c’est quoi le Dada »? Bon en fait on a compris que c’était un mouvement artistique du genre what-the-fuck, et comme il est né vers l’année 1915, l’origine de la Sisterhood en 1917, c’est bien foutu. Je me demande ce que sera la traduction de Sisterhood of Dada. Si ils disent confrérie, ça casse quelque chose, et si ils disent sororité aussi parce que ça serait pas la traduction exact. Si on veut chipoter, faudrait traduire ça par la Consoeurie de Dada, qui je crois, est un mot qui n’existe pas, mais que s’il existe, ça serait cool de s’en servir.
D’ailleurs, mon hypothèse des Alters de Kay terrorisées à l’idée de disparaître si Kay « va bien » semble toujours se tenir. Et si j’ai raison, faut quand même se rendre compte de la dévotion de Jane pour Kay, qui est prête à littéralement cesser d’exister pour le bien de Kay. Si ça c’est pas de l’amour.
Pour les deux Ritas, comme la Rita passée n’a aucun souvenir, elle n’a de Rita que le corps et les pouvoirs (et un peu la personnalité), mais sinon, elle est Bendy. Même si elle avait existé en même temps que Rita, elle n’aurait pas eu lieu de rechercheur l’autre Rita, et si je veux vraiment pousser le vice jusque dans le boulon, en vrai, des personnes qui se ressemblent, ça court littéralement les rues, donc même le Bureau de la Normalité n’aurait pas forcément eu besoin de s’affoler d’une ressemblance entre Bendy et Rita. Surtout que bon… le Bureau de la Normalité, ça a pas l’air d’être l’élite des QI.
Sinon, Madame Rouge est initialement tiraillée entre deux personnalités: bonne, et mauvaise. Ici, on a une notion de Bien et de Mal pour sa dichotomie assez différente: tiraillée entre son serment au Bureau de la Normalité, et son envie de liberté pacifiste. Pour le coup, Doom Patrol définit sa propre vision du Bien et du Mal.
Pour conclure, Wikipédia m’informe qu’un certain Tristan Tzara a dit du Dada ceci: « Dada n’était pas seulement l’absurde, pas seulement une blague, dada était l’expression d’une très forte douleur des adolescents, née pendant la guerre de 1914. Ce que nous voulions c’était faire table rase des valeurs en cours, mais, au profit, justement des valeurs humaines les plus hautes. » Remplacez « la guerre de 1914 » par « le début honteux du XXIe siècle », et je pourrai dire que la phrase s’applique tout aussi bien à Doom Patrol.
Tiens, ce n’est pas la vidéo de promo correspondante. 😉
[EDIT LTH : Corrigé !]