Supergirl : Votre avis sur l’épisode ‘Nightmare in National City’ [6×16] + le teaser du prochain épisode !

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La décision finale de Kara Danvers ne semble pas faire l’unanimité… mais c’était sans doute la meilleure chose à faire. Plus généralement, pourquoi les super-héros – en dehors d’un Peter Parker qui doit payer ses factures – ont-ils besoin de travailler en dehors de leurs super-activités, surtout s’ils ont un(e) milliardaire dans leur équipe ? Certes, cela permet de rester au contact de la réalité et de se changer les idées ; mais quand il devient impossible de tout gérer et que cela se transforme en fardeau, le plus sage est effectivement de démissionner. L’épisode ‘Nightmare in National City’ aura donc eu le mérite d’aller au bout de son idée. Sinon, bravo à Nia, qui a recadré sa sœur avec panache. Et qu’on lâche un peu la grappe à Lena. Devenir magicienne ne s’apprend pas du jour au lendemain ! PS : pour ceux qui n’ont pas suivi la DC FanDome, le panel-réunion diffusé pendant la convention est à revoir ci-dessous.

Supergirl – Saison 6 – Episode 16 – ‘Nightmare in National City’ : Kara (Melissa Benoist) décroche l’histoire de ses rêves pour Catco, mais lorsque la ville est soudainement attaquée par un monstre cauchemardesque au moment même de son interview, elle est obligée de jeter un regard rétrospectif sur sa vie et de décider si elle peut continuer à vivre à la fois en tant que Kara et Supergirl. Alors que Dreamer (Nicole Maines) prend la tête de la recherche du Totem des Rêves, qui peut vaincre le monstre cauchemardesque de National City, elle se rend compte qu’elle doit demander de l’aide à sa sœur Mauve (guest star Hannah James). De vieilles blessures refont surface alors que les deux sœurs se retrouvent face à face.

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Audience US (chiffres définitifs) : On approche de la fin et les derniers fidèles se comptent presque sur les doigts d’une main… Hier soir, l’épisode ‘Nightmare in National City’ a été suivi par 0.42 million de téléspectateurs (contre 0.38 million la semaine dernière). C’est la troisième plus mauvaise audience de l’histoire de la série (record à battre : 0.38 million). Sur la cible des 18-49 ans, le show réalise toujours un taux de 0.1% (inchangé).

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Supergirl – Saison 6 – Episode 17 – ‘I Believe in a Thing Called Love’ : Lorsque Lex Luthor (star invitée Jon Cryer) apparaît aux côtés de Nyxly (Peta Sergeant), Supergirl (Melissa Benoist) et son équipe doivent faire face aux conséquences émotionnelles d’affronter leurs deux plus grands ennemis en même temps. Alex (Chyler Leigh) fait des plans pour la demande en mariage parfaite à Kelly (Azie Tesfai), mais son travail ne cesse de faire obstacle.

La série Supergirl est diffusée chaque mardi sur la chaîne The CW, avec Melissa Benoist (Kara Danvers/Supergirl), Chyler Leigh (Alex Danvers), David Harewood (J’onn J’onzz/Martian Manhunter), Katie McGrath (Lena Luthor), Jesse Rath (Querl Dox/Brainiac 5), Nicole Maines (Nia Nal/Dreamer) et Jon Cryer (Lex Luthor).

14 COMMENTAIRES

  1. Hum… C’est étrange. Supergirl prend une tournure archi personnelle pour moi. Qui tient d’ailleurs en un mot et un acronyme: dépression, et PTSD.

    Avant que j’attaque le gros morceau, parce qu’il est costaud en terme de double lecture, je vais dire évoquer deux-trois trucs :
    -Nia envoie du lourd. Ca demande des tripes que de dire ces vérités à sa soeur, mais c’est un « mal » nécessaire pour que Nia puisse enfin se libérer. Et, cette fin d’épisode entre les deux soeurs est bien foutu : des excuses, aussi nécessaires soient-elles, ne suffisent pas. Mais une deuxième chance reste possible. Mave a intérêt à bien saisir cette chance si elle veut que ses excuses ne soient pas des paroles en l’air. De plus, la relation Brainy/Nia est aussi simple que jolie et efficace. Cette fierté de Nia de dire « mon copain est un intellect de niveau 12 » est assez marrante à voir. Même si j’ai toujours du mal à comprendre ce qu’est un intellect de niveau 12 xD.
    – Le retour de Lex annonce deux choses : c’est pas la fin des problèmes pour les Superfriends, et j’ai la vague sensation que Nixly va finir par comprendre quelque chose et faire le bon choix, et que Lex va la trahir et prendre sa place en menace ultime.
    – Qui a ce stade pense comme moi que William sait que Kara est Supergirl mais qu’il respecte sa séparation des deux identités ?

    Bon. Maintenant, le gros morceau.
    Rien ne va pour Kara. Absolument Rien. Et je ne pense que le problème se limite à « avoir un taff et être un super-héros ». Kara a toujours été Kara Danvers et Supergirl et ces deux côtés sont complémentaires pour forger son identité. Démissionner veut surtout dire que Kara renonce à une partie d’elle-même, à contre-coeur, mais parce qu’elle ne peut pas tout gérer. Et pour cause, Nixly est tout ce qu’une dépression post-traumatique peut être pour Kara. Et si je suis aussi confiant dans cet métaphore, c’est encore une fois pour l’attachement du cast et de la prod aux maladies mentales. Je rappelle encore une fois à consulter le fil d’actualité de David Harewood qui s’exprime énormément sur le sujet.
    Mais force est de constater que, depuis son retour de la Zone Fantôme, Kara n’est pas « là ». Elle passe son temps à affronter tous les problèmes qui se présentent à elle au moment où ils se présentent et ils interfèrent avec sa vie professionnelle. Tout lui tombe dessus sans aucun contrôle, et tout ce qu’elle peut faire, c’est limiter la casse.
    C’est ce avec quoi on passe son temps à se battre avec ce type de dépression post-traumatique: on passe son temps à limiter la casse. Parce qu’il y a un fourmillement de sensations et de pensées qui s’enchaîne dans notre tête en l’absence de tout contrôle, et quand bien même on sait intellectuellement qu’il ne faut pas les écouter, on les subit quand même. De la même manière que Kara sait qu’elle ne devrait pas partir de l’interview, mais elle le fait quand même parce qu’elle a la sensation qu’elle n’en a pas le choix. Je fais le corollaire avec mon hypervigilance. C’est un truc qui fait que le cerveau est constamment à l’éveil au cas où « une menace » se présente. Et du coup, il ressent la colère des autres comme une menace et considère que la colère est dirigée contre nous même, même lorsque ce n’est pas le cas. Du coup, quand quelqu’un est en colère, mon cerveau est en mode panique et me donne pour obligation de gérer cette colère pour pouvoir être apaisée. Même si cette colère n’est pas contre moi, même si elle ne me regarde pas. Si une porte claque, « mode panique ». Un chien aboie, « mode panique ». Trop de gens parlent fort en même temps, « mode panique ». Et à chaque fois que le « mode panique » est activé, il me met dans l’obligation de faire quelque chose pour régler le problème, quitte à mettre le reste de ma vie en suspens. Et ne jamais pouvoir avancer.

    Et c’est précisément ce qui arrive à Kara. Elle est constamment en « Mode Panique », et la seule solution pour s’en sortir, c’est de faire le tri dans les choses qu’on peut contrôler. Et limiter la casse.

    On peut continuer à critiquer bien des points à la série, et ils seront critiqués avec raison. Mais devant cette double-lecture très personnelle, et qui n’engage que moi, je reconnais en cela une jolie prouesse de la part de la série, que d’offrir une allégorie de cette perte de contrôle. Aussi maladroite puisse-t-elle être, toute personne qui souffre de PTSD de la même manière que moi se reconnaîtra en Kara. Et je suis sûr à 75% que c’est le but de cette saison.

    • C’est intéressant ta lecture. Je me retrouve un peu dans ta description du « mode panique »… sauf que moi, ça a toujours été le cas, même avant que j’ai mes problèmes au collège et au lycée.
      Le harcèlement a peut-être accentué ça, mais j’ai toujours eu le sentiment quand quelqu’un se mettait en colère, que c’était dirigé vers moi et que je devais tout faire pour le calmer.
      D’ailleurs, ça marche pour la colère, mais aussi pour plein d’autres émotions : la tristesse, la joie, la haine, la vantardise, etc.

      • J’ai souvent eu ces sensations de « devoir » depuis que je suis gosse, mais depuis mon expérience avec la douleur (qui équivaut à 5ans de torture physique non-stop), c’est démultiplié et hors de contrôle. Je pense que c’est un trait commun à beaucoup de personnes ayant subi un choc traumatique (et contrairement à ce que certains diront, ce ne sont pas « les fragiles » qui y sont exposés, tout le monde peut en souffrir. Et le choc traumatique peut-être issu d’une expérience violente comme du harcèlement, ou de la perte d’un proche… les trauma c’est comme les pokemon, yen a de tous les types).
        Je bosse beaucoup le sujet pour essayer de me soigner, et aussi pour écrire mon bouquin.
        Tout ça pour dire : je pense ne pas me tromper dans ma lecture de cet épisode et de la décision de Kara. Et si ça peut donner une sensation de « je t’ai compris » à d’autres spectateurs et spectatrices dans ma situation… ou dans notre situation, alors ça peut aider.
        Et d’ailleurs, je pense même que c’est ce que la série essaye de faire depuis le début de son existence: Aider.

        • Courage à vous ! Être conscient du problème, c’est déjà un grand pas de fait, et je ne doute pas que tu gèreras tout ça de mieux en mieux au fur et à mesure de ton avancée, Elinas. C’est aussi courageux de se confier comme ça, j’espère que d’autres personnes feront comme toi le lien pour mieux se comprendre eux-mêmes. C’est l’une des forces du cinéma, et de l’art en général: créer des métaphores avec des problèmes réels pour mieux les comprendre et les combattre.

        • Clairement, j’ai toujours dit que la série avait un fort message politique sous-jacent. Pour ça que la saison 4 est ma préférée d’ailleurs. Ça a été plus ou moins bien exploité selon les saisons, parfois un peu simplet ou naïf, mais c’est très clairement une série engagée sur tout un tas de causes.
          Personnellement, j’ai un peu dépassé ça (les effets secondaires restent mais je m’en fous un peu, ma vie s’est grandement améliorée depuis). J’avais écrit mon mémoire sur la perception que pouvait avoir le public (la doxa) vis-à-vis des individus surdoués, justement pour tourner un peu la page.
          Si écrire un livre sur le sujet du PTSD peut t’aider, je ne peux que soutenir ta démarche. Après, la meilleure façon de s’en sortir, c’est d’y aller pas à pas, une étape après l’autre, et de se convaincre petit à petit que le passé est passé, et qu’il faut savoir accepter la vie comme elle vient (j’écris ça sans connaître ta situation, j’espère que ce n’est pas trop choquant sinon je m’en excuse).
          De mon côté, j’ai l’impression que j’aurais toujours quelques restes (parce que je me reproche aussi un certain nombre de mes actions à cette époque) mais j’essaie d’en faire abstraction. Il faut savoir tirer une force de ces épreuves pour s’améliorer (et c’est pas donné à tout le monde d’avoir cette force mentale).

          • Moins qu’un livre sur le PTSD, c’est plus une saga super-héroïque dans un paysage français que ça m’a inspiré. Et je me sers de mes différents super-héros pour développer. Chacun a un traumatisme qui est identitaire de leurs facultés. Et tirer une force de ces épreuves, il me semble (pour dégrossir) que ça s’appelle la Résilience, et c’est du coup le nom générique de ma saga. Ce dans le but de faire ce que Arrow, Flash et Supergirl ont fait pour moi par le passé: donner une représentativité, des pistes, et de l’espoir à d’autres personnes. C’est peut-être inconsciemment à cause de Melissa Benoist qu’un de mes personnages s’appelle d’ailleurs Melissa (et que c’est un de mes préférés. Oui, je suis fanboy des trucs que j’écris moi-même, mais en même temps, j’ai jamais dit que j’étais sain d’esprit).
            Et je ne le prends pas mal du tout, ne t’inquiètes pas, ce sont des automatismes auxquels j’essaie de trouver des solutions. Chaque situation est différente, mais on peut toujours et s’inspirer de ce qui a aidé les autres. Tout conseil est bon à prendre, ne serait-ce que parce qu’il donne un message en mode « je compatis sincèrement ».

            Et je suis d’accord avec toi sur le message politique sous-jacent. J’ai beaucoup aimé la saison 4 justement pour son aspect anxiogène, qui était très révélateur du climat politico-social américain. Je crois qu’on peut écrire un article entier sur chaque thème traité par la série au cours de son existence.

            @Green-Hylian : c’est justement pour ça que je pardonne ses écueils à l’Arrowverse. Avant toute chose, ses séries ont à coeur de donner du soutien à des spectateurs et spectatrices, et en ce qui me concerne, ça a marché à un moment où j’en avais grandement besoin. Et au travers de certains apps et de certaines réactions sur les réseaux sociaux, j’ai vu que je n’étais pas le seul pour qui ça avait été efficace. La fiction a ceci d’extraordinaire, comme tu le dis, qu’en métaphores et allégories, en figures de style et mécaniques scénaristiques, elle peut avoir un effet sur la réalité. Et je remercie de ta compassion 🙂

  2. Merci pour vos témoignages tres intéressants et courage a vous!
    @Elinas ton projet de saga a l’air très intéressant! J’aimerais beaucoup y jeter un oeil quand ce sera (ou si tu l’as déjà) diffusé ^^

      • Des témoignages intéressants et mêmes touchants. C’est vrai que cette série est pétrie de bonnes intentions, dommage que ça soit empêtré sous une couche d’incompétences scénaristiques et de manque de moyens évidents. Courage à vous!

    • @America’s Ass : un ami avait fait un teaser il y a quelques années (je travaille sur ce projet depuis 6 ans). On ne l’a jamais mis en ligne publiquement. Le premier tome un recueil constitué de 12 nouvelles, est déjà terminé, mais je pèche sur un élément essentiel : la commercialisation ! Le deuxième tome est presque fini et le troisième entamé, et la fin de cette trilogie qui pose les bases d’un univers bordélique que j’ai intitulé « le Résiverse » est aussi écrite. Pour le coup je ne sais pas si l’auto-promo est autorisée dans les commentaires, si tel est le cas je pourrai peut-être déjà partager le lien vers le teaser. Sinon… Faudra que je trouve une autre solution.

      Et j’en profite pour dire à la fois merci pour l’accueil sur ces témoignages un peu trop personnels, en soi, c’est ‘achement cool. Encore qu’un témoignage est forcément personnel, mais je m’égare… Et je m’excuse aussi pour m’être étendu sur un sujet comme celui-ci, mais comme j’estime qu’au milieu de ses défauts, Supergirl a tout de même des qualités (cf. son intention), il me semblait juste de dire pourquoi c’était pour moi une qualité intéressante.

  3. Tiens ! Brainy et J’onn sont repassés en forme alien dans cet épisode. Un jour il faudra m’expliquer car j’ai juste une question : Pourquoi ?

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