The Batman : Un poster explosif et autres trouvailles chéiroptérophiles !

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Un petit zapping The Batman s’impose, avec… Un nouveau poster explosif qui nous vient de la branche indienne de Warner Bros. Pictures. Comme tout le monde est là et que la sortie approche, on peut commencer à se demander si ce n’est pas l’affiche finale ! Nous avons ensuite un premier extrait de trois minutes – sans doute une fuite, tant le choix de la scène est déroutant -, un nouveau spot TV et des Oreo pour le goûter. Et plus près de nous, le blockbuster chéiroptérophile de Matt Reeves est à la une du magazine Première. Pour la route, on écoute Robert Pattinson :

« Il y a cette règle chez Batman : il ne doit pas tuer. Ça peut s’interpréter de deux façons. Soit il ne veut infliger que la punition adéquate, soit il a envie de tuer et son self-control l’en empêche ! Je l’ai envisagé ainsi dès la répétition du premier combat, je trouvais ça plus marrant : quelque chose en lui a juste envie de trancher la gorge du mec ! Je me suis dit que s’il passe ses nuits à chasser les criminels, c’est impossible qu’il n’y prenne pas de plaisir. Il souffre et c’est un désir qui le submerge. Et à force de frapper, son esprit s’éclaircit, il se calme, il atteint un état proche de la plénitude. Je suis sûr que dans ce premier combat, il arrive à se convaincre que chaque type en face de lui est celui qui a tué sa mère (Rires.) Et donc ça lui permet de déverser toute sa rage. »

« Le truc intéressant, c’est que ce Batman vit pratiquement dans le caniveau. ll n’est nulle part chez lui, sauf dans la rue quand il porte le costume. Il vit une vie de criminel, mais sans commettre de crimes ! J’ai senti que je pouvais tirer quelque chose de ça. De toute façon, je ne pouvais jouer un superhéros que s’il était vraiment dirty ! (Rires.) »

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The Batman est réalisé par Matt Reeves et sort en France le 2 mars 2022, avec Robert Pattinson (Bruce Wayne/Batman), Zoë Kravitz (Selina Kyle/Catwoman), Andy Serkis (Alfred Pennyworth), Jeffrey Wright (James Gordon), Paul Dano (Edward Nashton/l’Homme-Mystère), Colin Farrell (Oswald Cobblepot/le Pingouin), John Turturro (Carmine Falcone) et Peter Sarsgaard (Gil Colson).

34 COMMENTAIRES

  1. La couleur de fond ressemble un peu a s’y méprendre aux 1ères affiches de « Batman Begins »;
    Pour le reste, pas fan du poster, en espérant que ça ne soit pas l’affiche d’exploitation…

  2. Ouaf, le titre racoleur de Premiere…
    Mais alors, Colin Farrell apparaîtra-t-il bien 9 minutes (comme il l’a révélé) dans ce film de presque 3 heures… qui vend pourtant bien sa présence, même en plus petit sur l’affiche ?
    Une pub Oreo, n’est-ce pas beaucoup trop commercialement opportuniste pour ce type de film ?
    « Ce Batman », comme le dit Pattinson, est-il destiné à ne durer que le temps d’un film reboot avant de rentrer dans le rang et de se détendre un peu plus ? – « Oui quand même, la Batcave et le Manoir c’est un soulagement après avoir crapahuté dans les bas-fonds… Alfred ! Qu’est-ce qu’il y a à dîner ? ». 😁

    • « Ouaf, le titre racoleur de Premiere… » Le truc, c’est qu’encore une fois, les gens amalgament plus sombre avec plus réaliste…
      The Dark Knight doit être le seul film Batman qui contienne autant de plans de jour. Il n’en demeure pas moins sombre et très ‘réaliste’. Et le demeurera sans doute plus que cet opus dont les plans du trailer nous montrent déjà une photographie et colorimétrie très comics que n’aurait pas renié Snyder par exemple.

      • ‘The Dark Knight doit être le seul film Batman qui contienne autant de plans de jour. Il n’en demeure pas moins sombre et très ‘réaliste’.

        +100, merci !!

      • Et la mention de « Cinglé »… Pas une preuve de quoi que ce soit.
        Toutefois une confirmation : effectivement les derniers films DC jouent beaucoup sur un côté chtarbé, avec des idées grotesques ou bien déviantes – « WW1984 » idem.
        Ça fait son effet, ils passent ainsi pour des « rebelles ».

  3. Et moi qui rappelais à l’article précédent que les têtes flottantes sur affiches n’avaient jamais été la marque DCiné…
    Il semble que Warner ait été satisfait de son poster DUNE pourtant bien dégueu… Et quelle tristesse ceci étant, parce que le rendu ici n’est pas terrible (en même temps, exception faite des Star Wars, qui a déjà trouvé une affiche à têtes volantes jolie ?)

  4. Affiche atroce.

    Et puis Bruce, mallette à la main, qui vient de braquer sa première banque attend que sa voiture explose derrière pour ne pas laisser de trace. LTH parlait de poster garanti sans tête qui flottent… on dirait qu’ils ont craqué. Ca ressemble fortement à ce qui se fait sur les séries style Loki ou WandaVision. Non, ça ne passe pas.

    Mais content de voir que Pattinson a bien bossé pour ce rôle.

  5. L’approche de Pattinson (et donc du real) est à mon sens très convaincante. A voir ce que ça donne dans le jeu.
    Keaton était mutique (presque mystique)
    Clooney/Kilmer anecdotiques
    Bale était plein d’espoir
    Affleck totalement désabusé/brutal puis en mission sacrée/ rédemption

    Curieux de voir ce que Pattinson apportera, au vue de sa vision du personnage. Ce débat tuera/tuera pas est vraiment inutile. Il y a autant de batman que de visions

    • « Ce débat tuera/tuera pas est vraiment inutile. »
      D’autant plus quand on sait que le Batman de Keaton tuait, et que celui de Nolan laisse mourir sans aucun problème.

      • Avec le temps même si j’apprécie toujours l’Object cinématographique qu’est la trilogie de Nolan, elle a quand même fait beaucoup de mal sur la perception du grand public du personnage.
        Et Pattinson en parle dans ses interviews du fait que les gens se concentrent beaucoup trop sur l’aspect héroïque du personnage tout en oubliant l’aspect dérangé.
        D’ailleurs la trilogie de Nolan est battit sur ça , l’aspect héroïque du personnage mettant a coté sa folie.
        Pour le grand public Batman est un super héros, alors qu’en vérité c’est bien plus complexe que ça. Chez lui entre héroïsme folie et paranoïa la frontière est très fine et on a vu quand un réalisateur veut leurs montrer ce coté là ils s’en offusquent (BvS).

        • Qu’un super-héro soit tri-dimensionnelle, les gens attendent aussi cela. Ils aiment que toutes les répercussions de Iron-man ne soient pas que positives, ou que Spider-man soit gaffeur par exemple. Mais le Batman de BvS n’était même plus super-héro du tout, c’était un vrai super-méchant qui semblait psychiquement bien plus instable que Lex Luthor lui-même.
          Je pense que c’est ça qui a déplu.
          Autant dans The Dark Knight Returns, le Batman affronte Superman pour prouver son argument. Autant dans BvS, il veut VRAIMENT le tuer, alors que Sup’ n’a fait rien de mal.
          Dans le film, si Clark n’avait pas murmuré ‘Martha’, il n’y aurait littéralement RIEN pour séparer Bruce de Lex Luthor… Son héroïsme dépend du hasard que sa mère s’appelle pareil que celle du Sup’.
          Les autres Batman du cinéma tuent, mais en dernier recour. Le Batfleck tue d’abord, et pose les questions jamais. Il n’y a qu’à voir la scène de course poursuite en voiture. Je me demande comment Gordon a fait pour s’allier avec un timbré pareil dans l’univers Snyder… Ce n’est plus un justicier à ce stade, c’est un terroriste.

          • J’ai une vraie sympathie pour le batfleck…
            L’intro sur la mort des Waynes, la suggestion avec le costume d’un Robin mort, les différents dialogues sur Gothams (criminels, flics, alfred…) l’idée était de montrer un Bruce Wayne parti complement en toupie. Qui ne croit plus en l’homme, qui s’est laissé engloutir par les pires aspects de la ville.
            Bien que le style snyder ne soit pas le plus fin, j’ai bien aimé ce batman presque jokerisé ! Qui est passé complément de l’autre côté de la barrière…pour être finalement ramener par superman.

            Batman est l’équivalent de Daredevil chez la concurrence: Un homme masqué qui veut faire le bien mais dont les méthodes et parfois les démons prennent le dessus

          • J’ai moi même pas aimé le fait que le Batfleck tue, j’aurais préféré que ça soit une barrière qu’il allait franchir sur Superman mais s’arrêterait a la dernière minute. Je trouve que c’est sur ça que Snyder n’a pas été fin, pour lui faut qu’il y ait meurtre pour commencer une rédemption et je ne suis pas d’accord avec cette idée là.

            D’ailleurs pour moi Batman est différent de Daredevil, je ne connais pas bien le personnage mais je ne pense pas qu’il soit aussi parano que Batman. Pour Batman ça va au delà de faire du bien mais de vouloir Controller tout, il est persuadé qu’il sait mieux que tout le monde et que ce sont ses choix les meilleurs .

          • Chuppu ,oui le Batman de BvS commence comme un super méchant , mais tout au long du film on nous explique pourquoi . Et le film se termine par lui retrouvant ses esprits.
            BvS est le premier film ou Batman n’a pas raison ,et du coup ça dérouté le public qui a cette image de héros ultime gravé dans leurs esprit grâce a la trilogie Nolan.

          • Oui, je suis d’accord.
            Voilà pourquoi c’est caricatural de dire que Batfleck a divisé les fans juste parce qu’il tue. C’est plus complexe que ça.

          • Ce n’est pas si complexe tant c’est plein de contradictions inconciliables (quelques minutes après avoir voulu le tuer… « Je suis un ami de votre fils ! »).
            Comme pour la mort de Zod, l’effet est prédéterminé (aller vers les extrêmes pour mieux revenir au statu-quo plus stable), mais le cheminement qui y mène est chaotique, a mis en morceaux la suspension d’incrédulité de la majorité des spectateurs…

            Ainsi que tout ce que Nolan avait fait évoluer à partir des caractéristiques (cumulées) des comics… à savoir que la folie du personnage y est contrôlée, canalisée, avec des règles strictes – ce que les précédents films n’avaient pas le temps de mieux approfondir.
            S’il n’avait pas ces codes précis et stricts, en quoi il differerait concrètement du Joker ? Ou de n’importe quels vilains qui déchaînent leur violence sur un simple coup de tête ?
            De plus, avec un uniforme noir et or, ces codes et sa propension à chercher la vérité et équilibrer les choses, il se rapproche tout autant d’un policier en uniforme doublé d’un enquêteur.
            Voilà pourquoi certains de la Police le tolèrent autant… Quand on le voit sur une scène de crime, sobre et mesuré, il n’a clairement rien à voir avec les fous bariolés qui font sauter Gotham toutes les semaines. Plus comme un intervenant d’une unité spéciale indépendante, mais qui bel et bien de leur côté.

            Il peut se payer toutes les hallucinations obsessionnelles qu’il veut (et d’ailleurs, c’est très très rare dans les comics), il n’empêche qu’il est un symbole de l’Ordre. C’est juste que, comme avec la Police, la frontière de l’illégalité est mince, il faut de temps en temps la franchir faute de bonnes solutions.
            Ça tombe bien, trouver des solutions qui ne soient pas de facilité, c’est le Credo de ces super-héros.

          • Après le  »je suis un ami de votre fils » et plus simple que « J’viens d’essayer de butée ton fils, mais comme il m’a ramené à la raison j’viens t’aider mais t’inquiète j’suis un gentil »

          • Exactement Jaybird en plus la scène ou Superman est a terre est une reproduction exacte de celle de la mort père de Bruce qui est l’évènement le plus traumatique de l’histoire de Batman. S’il ne réagit pas a ça c’est qu’il est mort a l’intérieur.
            Les gens nous parle de hasard lol dois je vous rappelle que le le grand sauveur du MCU est un rat qui a appuyé par hasard sur un bouton. Dans chaque scénario il y a un côté hasard chance destiné comme dans la vraie vie quoi.

          • @ulysse :
            Flo parle très bien de la suspension d’incrédulité consenti. C’est effectivement de ça dont il est question, en gros, pour BvS. On n’y croit pas à ce ‘Martha’, même si l’idée de base était bonne.
            Après, tu a raison : tout scénario a effectivement ses incohérences et ses facilités. Mais il y a celles qu’on tolère et les autres, qui dérivent plus vers le côté nanard de la Force. Quelles sont les règles ? difficile à définir… C’est comme le Jazz, des fois ça swing, des fois non. Force est de constater que la scène Martha, colonne vertébrale du film et de l’essentiel tournant de Batman vers sa rédemption, a été décriée au moins autant que la mort de Cotillard dans TDKR par exemple.

            En bref, c’est plutôt de cet équilibre dont il est question en ce qui concerne le personnage de Batman. Oui, il doit être sombre. Oui, il peut très bien tuer s’il n’a pas d’autres choix. Mais il faut savamment présenter ces éléments aux spectateurs. On espère que cela sera le cas pour ce nouveau Batman. Sachant que, s’il tue, il sera effectivement comme la plupart de ses prédécesseurs ciné, Burton et Nolan compris… On espère juste qu’il le fera sans nous faire lever de sourcil.

          • @Chupu
            « Les autres Batman du cinéma tuent, mais en dernier recour. »

            https://www.youtube.com/watch?v=JdxkKvJIUz8

            Dernier recours ça tu crois ? 😂

            @Ulysse

            « j’aurais préféré que ça soit une barrière qu’il allait franchir sur Superman mais s’arrêterait a la dernière minute. »
            Effectivement, je partage cet avis. Du fait qu’il tue de vulgaires criminels sans sourciller, on comprend difficilement comment le Joker et les autres barons du crime de Gotham sont toujours vivants. On peut certes toujours imaginer qu’il n’a franchi la ligne que depuis l’arrivée de Superman – qu’il considère comme une plus grande menace potentielle qu’eux (et à raison d’ailleurs) – et ne se préoccupe plus que de lui, de sorte qu’il n’a jamais recroisé les autres depuis. Mais bon, c’est un peu gros. D’autant plus qu’Alfred ne le reprend jamais sur ses meurtres dans le film (tout juste sur son escalade de la violence, avant les premiers meurtres montrés à l’écran).
            Je pense que la question du meurtre prémédité de Superman aurait dû être abordée directement sous l’angle de la limite qu’il n’avait jamais franchie jusqu’ici. Bruce aurait rétorqué que ces circonstances exceptionnelles le justifient avec les arguments présentés dans BvS. Et cette thématique se serait conclue sur un Batman qui réalise la folie qui s’est emparée de lui quand il constate qu’il est devenu tel le meurtrier de ses parents. Je pense que ç’aurait été une manière plus fine d’amener la chose. ^^

          • On peut supposer qu’il est devenu hyper violent après la mort de Robin. Je partage d’ailleurs ton avis j’aurais préféré aussi que l’approche soit du genre « je ne me suis jamais sali les mains mais a cause de ça Robin est mort. cette fois ci Superman représente une menace d’ordre planétaire donc je peux mettre de coté mon code et le tuer lui pour sauver tout le monde ».
            Je trouve qu’avec cela la scène de « Martha » aurait eu plus de sens car ça mettrait Bruce pile a la même place que le meurtrier de ses parents. Il se tiens devant un homme a l’agonie qui dans son dernier souffle pense à « Martha » exactement comme Thomas Wayne rien que ce trauma est suffisant pour le sortir de cette idée de devenir un meurtrier.

          • @Archer

            Je proteste ! Batman ne l’a pas tué, il n’était juste pas obligé de le sauver de l’explosion, ou d’un train qui déraille, ou de que sais-je encore… Par contre, le Joker qui dérape du haut d’un immeuble LÀ il est obligé de le sauver — faut pas déconner non plus ! (en revanche tuer Harvey Dent dans les mêmes conditions, c’est bon. Il faut lire les petits astérisques en bas du contrat du code d’honneur de Batman voyons !)

          • Ulysse
            « Je trouve qu’avec cela la scène de « Martha » aurait eu plus de sens car ça mettrait Bruce pile a la même place que le meurtrier de ses parents. Il se tiens devant un homme a l’agonie qui dans son dernier souffle pense à « Martha » exactement comme Thomas Wayne rien que ce trauma est suffisant pour le sortir de cette idée de devenir un meurtrier. »

            Ca pour moi c’est déjà le cas dans le film. Mais effectivement je suis d’accord que ce choc rend le retournement de veste de Bruce tout à fait légitime. Au-delà de la maladresse de Snyder je constate que beaucoup de gens ne comprennent pas bien la paranoïa et les délires obsessionnels, et à quel point un choc psychologique peut soudainement t’ouvrir les yeux sur quelque chose que tu n’étais pas en capacité de voir quelques secondes plus tôt.

            @Chupu
            Ahah excellent, code d’honneur à géométrie variable ! 😅

            « Par contre, le Joker qui dérape du haut d’un immeuble LÀ il est obligé de le sauver »
            Tu me fais réaliser qu’on retrouve chez Burton la même incohérence que chez Snyder : un Batman qui tue des random thugs allègrement mais qui offre un traitement de faveur au Joker. Bon au moins chez Snyder on ne voit pas Batman le SAUVER, alors on peut faire l’effort d’imaginer qu’il ne l’a simplement pas recroisé depuis xD

          • Les victimes (dont Wallace Vernon Keefe et sa femme) au pieds de Bruce au début du film sont aussi une reproduction de la mort des Wayne – d’où sa hargne, un peu trop automatique, comme s’il n’avait jamais vu d’autres morts entre-temps.
            De même que la scène où Doomsday poignarde Superman refait celle où Zod poignardait Jor El dans « MoS » – et ainsi, l’acte de Superman dans le précédent film est en quelque sorte « vengé ».
            Rien d’étonnant, même dans le MCU on utilise des récurrences clin d’œil, symboliques ou narratives.

            Pour moi (pour sauver un peu le truc), si Batman dérive à fond, c’est qu’il est contaminé par l’Équation Anti-Vie de Darkseid, puisque c’est un axe qui intéresse beaucoup Snyder, plus que le reste.
            Et Superman aussi est atteint : après tout, quand il envoie la batmobile dans le décor et laisse s’échapper ceux que pourchasse Batman, ça sort de nulle-part. On croirait voir Vin et Dwayne en train de se montrer les muscles, sans avoir quoi que soit à faire de ce qu’il y a autour d’eux.
            Quand on a un film censé parler des conséquences des actes des super-héros, et qu’on a tout de même plusieurs scènes gratuites comme ça, et que les machinations de Lex Luthor absolvent les héros de toutes responsabilités…
            On ne peut pas dire que ça soit un film qui soit entièrement complexe. Visuellement ça peut faire illusion. Mais au delà de ça, il y a trop de moments incohérents qui viennent caviarder le récit.
            Et ce n’est pas spécifique qu’à Snyder, « WW 1984 » aussi a des scènes ou idées assez contradictoires. Signe que ces producteurs ne savent pas gérer leurs réalisateurs, les rattraper quand leur récit n’est pas clair, même encore maintenant.

            Soit on fait comme si ça n’était que du divertissement d’action, et on n’y prend rien en compte, c’est juste du Fun.
            Soit on s’attend à ce que le concret et/ou le sérieux du propos soit tenu de bout en bout, sans que les scènes d’action et les punchlines ne tirent l’histoire trop vers le bas, l’alourdissant plutôt que leur servant de respirations.
            Mais les deux à la fois, pour des spectateurs, j’y crois moins… Comme si ceux-ci faisaient en sorte de ne pas retenir tout le film. Et il y a des journalistes qui font de même hein, pas que des commentateurs.

          • « Et ce n’est pas spécifique qu’à Snyder, « WW 1984 » aussi a des scènes ou idées assez contradictoires. Signe que ces producteurs ne savent pas gérer leurs réalisateurs, les rattraper quand leur récit n’est pas clair, même encore maintenant. »

            T’aurais mieux fait de préciser « pas spécifique qu’à DC », parce que tout ce que tu décris-là existe dans le MCU, et de manière récurrente.

            Petit best-of personnel :

            Tony Stark qui signe les accords de Sokovie car touché par la mort d’un gamin, puis va chercher un gosse pour le faire participer à l’une de ces batailles dangereuses à l’origine des accords… pour finalement le renvoyer chez lui parce que c’est trop dangereux.

            Thanos qui a le pouvoir de remodeler la réalité mais décide quand même de décimer la moitié des êtres vivants de la planète, alors même qu’on nous le présente comme un personnage bien intentionné et compassionné.

            Doctor Strange qui nous annonce que s’il dévoile à Stark qu’ils sont sur la bonne timeline alors celle-ci ne mènera pas à leur victoire… pour finalement lui révéler plus tard, et tout se passe bien pour eux malgré tout.

            Bref, le genre de problèmes d’écriture qu’on trouve dans toutes les écuries.

  6. Et en parallèle, on a une petite interview de Matt Reeves qui nous explique les raisons pour lesquelles il n’a pas souhaité utiliser le scénario de Ben Affleck car je cite
    « Il était très axé sur l’action et très profondément lié au DCEU, avec d’autres personnages majeurs d’autres films et d’autres comics qui apparaissaient. Je leur ai dit qu’il y avait eu beaucoup de grands films, mais que si je devais faire celui-ci, je devrais le rendre plus personnel, pour comprendre ce que j’allais en faire, pour savoir où placer la caméra, pour savoir quoi dire aux acteurs, pour savoir quelle devrait être l’histoire »

    Si je respecte sa vision d’auteur, j’ai aujourd’hui la certitude absolue que nous sommes passés à côté de quelque chose d’incroyable, d’inédit, et de terriblement puissant pour ce personnage iconique. Quel monumental gâchis, voilà ce qu’on va se taper à la place, Catwoman et pingouin.

    • Et il aurait aussi pu garder sa vision d’auteur même avec l’utilisation d’un univers étendu, ça marche facilement – suffit d’accepter le fait que les personnages qu’on emprunte d’une autre franchise puissent servir le récit. Qu’on peut brièvement se les réapproprier pour la circonstance, les acteurs étant ensuite responsable de la continuité.

  7. Après, il y a un préjugé caricaturale avec le personnage, c’est à dire que puisqu’il a un look noir et pointu, et assez colérique, forcément il tue… Et c’est tout.
    Et si des gens vous montrent que l’écrasante majorité de ses aventures le voient envoyer ses criminels en prison ou à Arkham, ils sont souvent traités de fans hystériques qui n’y connaissent rien à la liberté de l’Art ou à la vraie vie – là aussi, une caricature.

    Pourtant, si on avait l’idée d’une franchise de Spider-Man où le héros se comporterait vraiment comme une araignée et tuait, voir bouffait ses adversaires… On aurait beaucoup de monde se disant que là ça va trop loin, que c’est pas Venom après tout.
    Pareil, si on avait un Punisher qui envoyait les truands en prison au lieu de les massacrer froidement, on dirait que ce serait sacrément édulcoré, que… c’est pas Batman après tout ?

    Quand on prend un nouvel acteur et qu’on s’inscrit dans une nouvelle époque, et en utilisant d’autres caractéristiques du personnage encore jamais vu au cinéma… on réinvente forcément le personnage pour un autre public.
    Mais pas nécessairement son identité profonde – après tout, celui-ci a fini originellement par s’éloigner de l’inspiration du Shadow pour être plus proche d’un Sherlock Holmes, et ça s’est fixé ainsi depuis des décennies.
    Pour ça, il faudrait une itération qui soit plus radicale, qui irait vraiment plus loin, et sans faire machine arrière à la fin de manière calculée.

    Je crois que beaucoup d’entre nous aimeraient bien voir un ou deux films autocontenus avec le Batman Vampire de Doug Moench et Kelley Jones, il est top.
    Mais il est à part, totalement.

    https://www.eklecty-city.fr/cinema/spider-man-no-way-home-premiere-interview-tobey-maguire-andrew-garfield-tom-holland/

  8. Lu les articles sur « The Batman » dans Premiere…
    Peut mieux faire, encore une fois, car trop d’erreurs et approximations parsemées :

    Affleck pas cité dans l’Édito…
    « Batman Begins » considéré comme un carton (pas tant que ça)…
    Pattinson et Reeves sortant comme si c’était la première fois quelques phrases plus ou moins déjà prononcées par Bale et Nolan les années d’avant (« la psychologie, le réalisme, les inspirations » etc)…
    capacités d’enquêteur de Bale complètement ignorées dans l’article (il y cherche pourtant activement des indices sur Jonathan Crane ou le Joker)…
    reprise d’une théorie un peu fumeuse de Ben Fritz sur les personnages de cinéma qui prendraient le pas sur les stars – alors que non, les deux se confondent, utilisent des traits de personnalité communs…
    Affleck n’a pas fait de come-back avec Batman, mais bien avant (réalisateur, Fincher etc). Au contraire, Batman l’a fait replonger dans la détresse…
    c’est la Fox qui produisait les « Planète des Singes », pas la Warner…
    toujours aucune lignes suffisamment détaillées sur ce qui constituerait la personnalité profonde de Matt Reeves, « son » cinéma…
    « Batman et Robin » c’était en 1997, et « DoJ » en 2016 (et c’est Batman qui y est allé squatter les terres de Superman)…
    Batman est un miroir, normal si tous les personnages fantaisistes prennent la place car ils ne sont rien sans lui…
    Batman Année Un est surtout une histoire trop modeste, manquant trop de scènes explosives et épiques (ainsi que de super-vilains) pour être viable avec un budget confortable de blockbuster auquel Batman se doit de souscrire – par contre, « Joker » a pû y puiser plus facilement dans la personnalité de l’œuvre. Il n’y avait pas autant de merchandising pour ce dernier, ceci dit.

    Bref, encore un sujet traité de façon un peu trop midinette, ou trop vulgarisé… Les clichés habituels sur les super-héros quoi ?

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