[D23] Avatar – La voie de l’eau : Un nouveau concept art et quelques mots de James Cameron…

@Blade: « Puis quand je lis les com.. je pige pas »
Bah en fait, « les com »… y’a que le mien^^
Et je ne questionne ni le succès ni la valeur d’Avatar ayant moi même beaucoup aimé.
Je suis entièrement d’accord avec vous sur les raisons de son succès et également sur celui de Top Gun Maverick (que personne n’avait vu venir).
C’est la hype autour qui m’intrigue. Les persos sont-ils devenus cultes? Je crois pas. Peu de merchandising, d’œuvres basées sur l’univers (comics, jeux vidéo, séries).
Existe-t-il une communauté cachée de Pandoriens?
Ou alors c’est juste parce que c’est Cameron le mec qui a fait les deux plus gros succès de l’histoire du cinéma en leur temps. Jamais deux sans trois?
Je l’espère en tous cas.

@Flo
« Mais peut-on encore faire du Classicisme en ignorant qu’un récit avec des autochtones et des colonisateurs, ça ne peut pas se finir de manière aussi idyllique »

pas si idyllique.. c’est juste une bataille de gagnée… quand est il du long terme?

On est dans une époque ou on rejette automatiquement « le romanesque ».. on peut plus proposer d histoire un peu plus solaire?

Je crois même que particulièrement pour Avatar, l’effet recherché et de parler à notre psyché plus élémentaire.
Beaucoup voit ça comme le bémol du film alors qu’il me semble que c’est ça plus grande force ; nous faire revenir a quelque chose de plus basique.

Il y a tout de même un détail supplémentaire : ce film était aussi vendu sur James Cameron.
Et ce mec, c’est un standard de film où même les histoires les plus classiques, positives et romantiques se font dans la violence, le sale, le dur… Il le faisait accepter à un large public, et le tournage idem (toujours une épopée épuisante, risquée).
Alors que là, il n’y avait rien qui puisse être un chouia traumatisant, pas le moindre petit frisson de terreur à propos des Na’vis, un héros qui réussit tout mieux que les indigènes (en plus il devient même l’homme fort de la tribu, faute de beau-père et de rival), un tournage qui semblait bien bien sécurisé…
C’est lisse, c’est bleu clair (couleur faite pour rassurer), ça manque un poil de hargne.

Peut-être que pour les plus jeunes, c’est du jamais vu – et une forêt, c’est le bon moyen pour utiliser une 3D qui n’a rien de nouveau (une feuille d’arbre devant, puis une autre, etc c’est forcément immersif).
Mais quand on a derrière soi l’histoire du cinéma qui a traité des affrontements entre peuples sans manichéisme, aussi bien dans des classiques du Western dès les années 50, jusqu’à encore aujourd’hui dans des films comme « Hostiles »…Et la filmographie de Cameron, qui vous prenait aux tripes même quand vous croyiez sombrer dans la mièvrerie…
Et bien ça a tout l’air d’un simple prologue de ce qui devrait être la « vraie » histoire racontée. Ou bien d’un pur Disney, dès 2009, fait pour être surtout bienveillant (d’autant que c’était aussi la fin de l’ère Bush pour entrer dans celle d’Obama).

Avatar, c’est maintenant que ça commence vraiment.
Y a intérêt à pas mentir sur les promesses narratives qui étaient cachées dès le début.

Très beau message Flo.

Effectivement, c’est peut-être la licence rachetée par Disney la plus Disney de toutes.

Je ne partage pas ton optimisme pour le retour à la brutalité Cameronienne. Parce que Cameron, ce qu’il film, c’est la machine.
Le Terminator, bien sûr. Mais même Titanic, au fond, c’était le portrait d’un gros robot, de sa naissance à sa mort, tout en vapeur et machineries.
Et, de fil en aiguille, Cameron est tout simplement arrivée à destination. La conclusion de sa cinématographie : le robot Apple.
Le produit lisse, épuré. Qui plait à tout le monde.
Qui fait ‘luxe’ plus que fonctionnel.
Une sorte de HAL débranché.
La machine enfin parfaite qui, de par sa perfection, manque cruellement de charme, et d’humanité.
Ironique qu’Avatar, le seul film de Cameron qui se déroule dans un environnement plus sauvage, naturel, soit celui qui paraisse le plus factice. Le plus artificiel.

Cameron faisait vivre le métal. Avec Avatar, il a tué le vert.
Il donnait de l’humanité à des robots. Mais sa vision magnifiée de la Nature est vide.

Je crois que cette brutalité va aller de soi dans les suites… Mais de façon programmatique, sans surprise, et un peu trop lissé.
On a vu avec « Alita » et le dernier Terminator, qu’il a produit : c’était du « sale propre ».
Ne reste que la virtuosité, et ça peut suffire pour beaucoup de monde. Mais on pourrait quand même aller Encore plus loin que ça.