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Après les échecs successifs de Fast & Furious, Transformers, The Flash, Elémentaire et Indiana Jones, Hollywood se tourne une nouvelle fois vers son sauveur… Tom Cruise ! La première partie de Mission : Impossible – Dead Reckoning sort mercredi sur nos écrans et rien ne semble pouvoir arrêter la montée en puissance de la franchise d’espionnage dirigée d’une main de maître par Christopher McQuarrie, avec des critiques plus dithyrambiques que jamais. On appréciera au passage la présence de trois acteurs super-héroïques : Hayley Atwell enfin tête d’affiche après Agent Carter ; Pom ‘Mantis’ Klementieff avec un look d’enfer ; et Esai Morales, le charismatique Deathstroke de Titans. Dans un tout autre registre, Apple TV+ lancera vendredi la saison 2 de Foundation, l’adaptation du cycle de science-fiction culte d’Isaac Asimov. Des fans dans la salle ? Et qu’avez-vous vu/lu/bu en cette chaude semaine ? A vos claviers et bonnes vacances à tous !
Dans Mission : Impossible – Dead Reckoning Partie 1, Ethan Hunt et son équipe de l’IMF se lancent dans leur mission la plus périlleuse à ce jour : traquer une effroyable nouvelle arme avant que celle-ci ne tombe entre de mauvaises mains et menace l’humanité entière. Le contrôle du futur et le destin du monde sont en jeu. Alors que les forces obscures de son passé ressurgissent, Ethan s’engage dans une course mortelle autour du globe. Confronté à un puissant et énigmatique ennemi, Ethan réalise que rien ne peut se placer au-dessus de sa mission – pas même la vie de ceux qu’il aime.
Fan de Fondation, je dois dire que je ne suis pas déçu, je m’attendais à ce qu’une adaptation allait m’offrir : une reinterpretation. Je connais par cœur les romans et voir la série hyper fidèle m’aurait ennuyé. C’est tout un art que d’être fidèle mais pas trop, et de créer de nouvelles surprises, de nouveaux coups de théâtre.
Adapter asimov est déjà en soi très périlleux : ses coups de théâtre reposent presque entièrement sur la chose écrite !
J’ai regardé la filmographie d’Hayley Atwell, elle a quand même joué dans des films depuis Agent Carter (hors Marvel bien sûr).
Faudrait que je rematte les MI. Pourvu qu’il ne se retrouve pas encore à dos avec son agence ou en mode solo.
Mais c’est un peu le principe de presque tous les MI qu’il se retrouve acculé
https://youtu.be/CuuZSAm-PaI (full épisode)
J’ai vu les 2 premiers épisodes »my adventures with superman » c’était sympa.
Je n’ai pas lu les livres de Foundation, autant la partie sur l’empire est génial autant celle sur la planète est moyenne mauvaise digne des dernières saisons de The Expanse, mais en pire avec ce woki-isme. Vous remarquerez le girl power sur la partie foundation, ce sont les femmes au pouvoir et au centre de toutes les intrigues là bas, alors qu’a la base j’ai cru comprendre qu’au début de l’œuvre les femmes avaient un rôle mineur.
En plus apparemment ils ont auraient adapté n’importe comment avec plein de libertés et ont voulu crée leur ligné des skywalker, franchement niveau scénario sur cette partie là cela vole très bas et du coup je ne regarderai pas plus la série avant d’avoir lu les livres histoire qu’ils ne gâchent les éléments encore non dévoilés sur la partie fondation. La partie empire étant totalement inédite et la partie la mieux réussi dans la série je trouve ça très ironique, j’ai vu plein de « ah l’auteur aurait pu faire ça aussi s’il y avait pensé »
Vu Shazam 2, en streaming: eh beh qu’est ce que c’était nul. Bancal, scénar a la ramasse, FX moyens, Et Zachary Levy ce n’est plus possible pour moi. Le mec en fait trop ! Meme un ado de 17 ans dans la peau d’un adulte ne se comporterai pas comme ça. Irritant au plus haut point.
Vu John Wick 4. Excellent, j’ai passé un très bon moment. Même si mon préféré reste le 1, tout s’enchaine très vite, les chorégraphies sont monstrueuses (quoique, parfois, un poil répétitives), les personnages sont géniaux (qu’on donne a Donnie Yen une nouvelle franchise !!) et visuellement ça en jette bien !
Je me suis refait FF7 version PSone. Le seul jeu que je peux faire dans sa version d’origine, toujours aussi incroyable et émouvant. Très très hâte de mettre la main sur FF7 Rebirth l’année prochaine !
Vu Jujustu Kaisen saison 1, pas mal du tout, quoique parfois ca ressemble a My Hero Academia. L’anim est au top, ca va vite, ca va fort, ca me plait ! Coup de coeur pour Goto, il a une classe folle !
Et j’ai pu également voir la saison 3 de l’excellent anime Demon Slayer. Si la saison 3 n’egale pas la 2, qui, elle, atteint des sommets de perfection niveau animation, je me suis tout de même régalé (malgré quelques passages vraiment inutiles et d’autres qui aurait du être travaillé d’une manière différente)
Je vais me tenter un de ces soirs le petit film Avatar 2, voir si c’est un bon film comme certains disent 😛
(Re)Vu Ant-man Quantumerdia et Scream 6 en streaming et je signe et je persiste en disant que c’est les deux plus grosse daube de 2023. Sinon j’ai joué ce Week-end à Cyberpunk 2077 et pour l’instant ça m’a l’air pas d’être pas mal.
Scream 6 est un chef-d’œuvre à côté de la bouse abyssale qu’était Scream 3 🙂
mdr
Tu te produits sur quelle scène ?
Je viens de finir platonic. C’était super drôle et vraiment bien écrit. Puis le duo fonctionne vraiment. Tu sens qu’ils ont vraiment une alchimie. Pas étonnant qu’ils bossent souvent ensemble.
Et j’ai fais the convenant, de Ritchie. Plus linéaire qu’à l’habitude. Mais la pression est vraiment bien construite. Puis les 2 parties du films sont vraiment intéressante. Puis JG est toujours impeccable quand il s’agit de passer de l’autre côté du miroir.
Moi demain c’est Mission Impossible dès 9h.
Ne me dites pas que Mario va finir en tête du box office cette année 😂
Vu Mission Impossible dimanche.
Assez partagé pour le coup.
Tous les éléments sont excellents, mais je n’ai pas réussi à rentrer dans le film, contrairement aux autres MI.
Est-ce du au fait que le film soit en 2 partie et donc plus long à démarrer? Peut-être
En parlant d’acteurs super-héroiques, j’ai un peu été dérangé par certains moments à l’humour Marvel, dans ce nouveau Mission Impossible. Néanmoins, si c’est pas mon préféré – je préfère Ghost Protocol ou Fallout – ca reste un gros blockbuster estival solide, généreux, et le dernier acte est dantesque.
Ah et j’ai lu plein de fois des louanges concernant la prestation de Pom Klementieff, pour moi c’est vraiment Hayley Atwell qui brille dans le film.
L’humour Marvel ? Ça veut dire que tu es jeune.
Parce-que ce type d’humour, on le retrouvait déjà dans indépendance day et même avant.
Mais le dernier Thor, c’est un autre niveau, plus bas…
Bien tenté mais… non j’suis vieux 😀
quand je dis l’humour Marvel, je parle d’un humour que j’ai pas trouvé dans les films précédents de la franchise, et forcément, c’est comparable AUJOURD’HUI à ce qu’on trouve dans le MCU. D’ou ma comparaison.
_Série Apple Hijack (avec Idris Elba) :
C’est tout simplement excellent pour le moment. (3 épisodes sortis, sur 7).
Je lui ai donné sa chance pck la BA était assez solide et intrigante, et c’est encore mieux que je ne l’espérais. Ma femme et moi avons dévoré les 3 épisodes.
C’est super bien écrit, vraiment bien mis en scène, et assez prenant.
Franchement je conseille.
Apple TV fait du bon boulot en terme de catalogue je trouve.
_Fini l’évent Annihilation conquest :
1ere partie assez bof (exceptée la naissance des gardiens de la galaxie assez kiffante), la 2e partie est en revanche très appréciable.
Sinon, j’irai voir MI7, mais avec pas mal de réserve, n’ayant pas vraiment aimé le dernier (suis-je le seul d’ailleurs ?)
LA DÉFENSE LINCOLN S2 – Première partie ( Netflix )
Un retour incroyable avec un démarrage de saison qui joue avec le spectateur.
Si vous aimez les séries halletantes où l’intellect est mis en avant, vous avez votre gagnante ! En prime, tous les personnages, même les plus mineurs, s’avèrent intéressant
LE VOYAGE DU DR DOOLITLE ( Netflix )
Un film plaisant mais ciblé jeune public. Le box office assez catastrophique s’explique tant les gens attendaient autre chose du retour de Robert Downey Jr post MCU. A voir donc pour passe le temps en famille ou pour les grands enfants.
MISSION IMPOSSIBLE – DEAD RECKONING
NON VU encore mais je sens que Tom Cruise va prouver une énième fois aux décideurs d Hollywood que 1- il reste le boss et 2- un bon film fait avec logique reste gagnant au box office.
J’espère sincèrement que ce nouveau M.I. va écraser tout les autres blockbusters d’actions sans ligne directrice claire en terme d’entrées d’argent. Et ça semble en prendre le chemin…
Entre M.I. et JOHN WICK, les spectateurs démontrent qu’ils veulent de l’action mais d’un niveau qualitatif élevé. En clair ? Les DIE HARD ou ARME FATALE des années 2010/2020 ( même si le premier M.I date de 1996)
Oui on sait bien ce qu’il va y avoir dedans : une nouvelle Ethan Hunt au féminin, la frustration d’un cliffanger qui fera sûrement un saut dans le Temps (les scènes récentes tournées le montre avec des cheveux longs… et peut-être dans un monde sans technologies numériques ?).
Et Tom Cruise qui va courir très vite…
C’est d’ailleurs uniquement pour ça qu’il a soutenu Flash – entre bolides, on se sert les coudes, même si on se plante. 😆
Vu :
– Spéciale Henry Levin…
Pas un grand artisan, mais suffisamment appliqué et flexible – il a touché à différents genres cinématographiques.
Par exemple il y eut « La peine du talion » et « La haine des desperados », deux westerns faits à vingt ans d’écart (le style du deuxième lorgnant alors vers les italiens et Peckinpah). Et racontant du côté nordiste, puis ensuite sudiste, comment la Guerre a créé une soif de sang barbares chez des combattants. Jusqu’au meurtres fratricides.
Entre les deux, Levin a adapté « Le voyage au centre de la terre » de Jules Verne – grand film d’aventure, aux décors et au rythme superbes.
Et fait un film de jeunes sur le Spring break, « Ces folles filles d’Ève » – rien de trop osé (1960), la comédie légère et l’étude sociologique sont mises en avant, sans nier l’existence d’abus. Et sans juger non plus.
Dans ces deux films là, comme dans d’autres de Levin à priori, on peut y trouver quelques oppositions entre Masculin et Féminin.
Ça fera au moins une thématique récurrente chez le cinéaste.
– « L’Attaque de la malle-poste »…
Chouette, un Henry Hathaway qui me manquait. Et quel film !
Pas du tout un film traitant des trajets de diligences, périlleux, malgré la voix-off ouvrant et fermant le récit. Ça a donne même un côté ironique à un western qui est surtout un thriller noir en huis clos, circonscrit dans un relais, et d’une violence étonnante pour l’époque. Très moderne en fait, même si les films de prise d’otages sont monnaie courante depuis « La Forêt pétrifiée », ou « La maison des otages ».
Dès qu’on voit la tronche de psychopathe priapique de Jack Elam, on sait où on est.
Mais dès qu’on y voit un bébé être gravement mis en danger, plusieurs fois (tournage inclus), ça devient aussi ahurissant. Ça va encore plus loin que toutes ces scènes de meurtres dans le dos, ou de terreurs à suspense, qui sont aussi extrêmement bien construites, et filmées sans chichis. Le sadisme y est terrible, infaisable aujourd’hui grâce aux ligues de protection de l’enfance.
Certes Susan Hayward est d’emblée à son aise en tant que femme forte, George Tobias et Dean Jagger y sont simplets et comiques (le deuxième ressemble surtout à un Père Noël fashionista)…
L’antagoniste joué par Hugh Marlowe évoque celui que jouera Jon Hamm dans « Baby Driver », un Col Blanc bien né, qui a versé dans le crime à cause d’une femme. Très intelligent et méfiant, mais curieusement pas assez face à son associé le plus impulsif.
Contre-emploi enfin pour Tyrone Power, lui qui a tant joué d’aventuriers très sûrs d’eux, sachant battre les vilains sans problèmes. Mais dans un bon film d’otages, les oppressés sont des gens normaux, qui ne peuvent pas tout réussir même avec la meilleure volonté du monde. Et c’est le cas, toutes les tentatives héroïques y sont destinées à échouer, si ce n’est à gagner du temps de survie supplémentaire.
Ultime ironie d’y voir Power (!), jeune homme ne sachant ici ni assommer ni tuer, ni même conquérir et sauver une femme (c’est même l’inverse), lui qui a eu jadis au cinéma tellement de scènes de séduction où il forçait la main, comme un harceleur.
Mais si on se rappelle « Le Charlatan », ça n’était pas la première fois qu’il jouait des personnages plus troubles et fragiles. Prouvant qu’il était un acteur bien plus éclectique qu’on ne le croyait.
– « Le journal d’une baby-sitter »…
Juste histoire d’ajouter un huitième film où Scarlett Johansson et Chris Evans jouent ensemble (mais là, ils y ont aussi une relation sentimentale explicite).
Car sinon, ça n’est qu’une comédie dramatique bien balisée, new-yorkaise et douillette, pas très digne des réalisateurs de « American Splendor », ni même de leurs acteurs. Avec à peine quelques effets de style lorgnant vers l’étude ethnologique, sans que ça ne soit aussi drôle que dans « Lolita malgré moi ».
Tellement passé inaperçu qu’il n’est même pas sorti en France – VF québécoise en conséquence.
– « Damien veut changer le monde »…
Et Franck Gastambide veut jouer des rôles plus profonds, moins légers, à son corps défendant : la Réalité et la Fiction (du film) semblent le lui refuser, comme si l’une se nourrissait tout le temps de l’autre.
En effet, comment un type aussi gentil mais simple, et maladroit, pourrait être considéré comme un homme pouvant aussi faire des choses plus importantes ?
Personne ne veut y croire, malgré sa bonne volonté. Et personne ne peut croire qu’il puisse avoir une victoire totale. Mais une petite réussite, assumant aussi les erreurs, c’est pas mal aussi.
Juste après, il ira faire sa série dramatique « Validé », bon succès, la tête toute aussi haute… Mais derrière la caméra, pas devant.
Et c’est déjà bien comme ça.
– « Moka »…
Un film de Vengeance au féminin, mais qui joue plus sur la dilatation du sentiment de malaise, créé par l’infiltration d’une famille présumée coupable – la solution de l’énigme est cependant très téléphonée.
Mais féminin oblige, ça ne va pas jusqu’au bout, préférant progressivement s’attacher à ceux ayant été témoins de la Vie de l’enfant décédé, plutôt qu’aux témoins de sa mort.
– « Night Raiders »…
C’est louable de perpétuer la culture Native au travers de la Fiction, en particulier la SF, rejouant la spoliation des tribus dans un monde d’anticipation post Guerre Civile.
Dommage que ça reste un opus à l’allure de téléfilm canadien à très petit budget – à quoi ça aura servi de mettre des billes néo-zélandaises (Taika Waititi à la production, et un Alex Tarrant bien loin de chez lui), si ça finit par avoir l’air aussi pauvre et neurasthéniques que les personnages du film ?
Quelques petites idées de mise en scène au passage (merci Taika ?), mais le tout reste très lent et ennuyeux.
– « Nobody »…
Le vanity project de Bob Odenkirk, tenant surtout de Breaking Bad (crise de la cinquantaine en mode salaud), et un peu de John Wick pour le reste.
Mais il ne fallait justement pas confier le projet à 87North Productions… À quelques films près, ces gens ne savent pas créer de construction narrative claire, leurs films partant dans tous les sens juste pour le plaisir des séquences de combats/cascades. Même si elles n’ont pas toujours une grande originalité, car ici on se croirait souvent dans le premier film « Equalizer ».
Sauf que là, dès qu’on comprend que le personnage principal n’est pas un type bien, qu’il a un pète au casque et a souvent envie de chercher la bagarre et les coups (comme un accroc, évidemment), impossible de le rendre aussi impressionnant qu’un Denzel ou Neeson. Ni même empathique à moins d’en faire une totale comédie noire, sans lorgner non plus sur du Tarantino.
Peine perdue, les gags sont bons et décalés grâce aux deux antagonistes, mais pitoyables lorsque Christopher Lloyd et RZA se greffent inutilement à l’intrigue.
L’évolution du gars est souvent artificielle, et on ne traite jamais du propos viriliste exposé au début de l’histoire (pas plus sur l’histoire du Russe noir, qui mériterait un film à lui tout seul)… puisqu’il n’y a aucun marqueur géographique ou sociétal là dedans, qui permettrait d’être ouvertement critique…
Jamais de la vie avec 87North Productions, il ne faut fâcher personne.
La radicalité en prend un coup, et fait une croix sur tout type de questionnements dérangeants.
Lu :
– Suite de la troisième Intégrale de The Mask – Tournée mondiale
Une suite de crossovers avec des personnages de troisième ordre (Barb Wire !?), un porteur de masque (et même un deuxième) à la personnalité assez complexe, un petit côté désespéré… Une jolie réussite en fin de compte, plutôt satisfaisante quand on arrive à la fin.
– Fin de la huitième Intégrale de Invincible…
D’accord alors là, ils nous font le coup de la mise sur la touche prolongée de Mark, pour raconter l’histoire de personnages secondaires qui… ne font Pas partie des plus attachants de la série.
Amanda a toujours été désagréable (on sait pourquoi, mais quand même), et Robot est aussi Rex, enfin avec le corps de Rex, bref c’est un type sans grande personnalité, qui réfléchit trop comme un scénariste et pas comme un être émotionnel.
Tout ce temps (exagérément long) dans le monde Flaxien, juste parce-que Kirkman avait envie de se prendre pour un écrivain de littérature SF, créant des intrigues sur plusieures ères… C’est du temps pris sur l’histoire de Mark, et ça ne se met même pas en perspective avec son propre couple avec Eve.
Pas plus que l’histoire de Zandale (ce sous-Sam Wilson ?) et sa copine Carla… Mais peut-être est-il encore trop tôt ?
Vite, faites Avance Rapide !
– Suite de la deuxième Intégrale « Gargantuesque » de Tony Chu – Space Cakes
L’inverse total de Invincible : le héros est lui aussi indisponible, laissant sa place dans l’intrigue à quelqu’un d’autre, pendant que divers pions se mettent encore en place…
Mais là, on a Antonelle, la sœur géniale, qu’on avait croisé juste de temps en temps… Et qui est éminemment plus sympathique, et profonde à la fois.
Avec les rebondissements chtarbés habituels de la série, son histoire parvient à nous toucher sur ces quelques 5 épisodes, et lance officiellement le début des hostilités pour la suite.
Imprévisible nouveau coup de maître.
« – Public, vous ne m’avez encore jamais vu quand je m’énerve.
– Très bien Cruise, notre patience a des limites. Vous nous avez soudoyé avec la nostalgie de Top Gun, fait des promesses de grands spectacles, et soutenu « The Flash »… et vous l’avez aussi fait en engueulant vos équipes – vous avez fait avec un pacte avec la Warner, ça ne nous gêne pas, pourvu que ça soit pour qu’on ait une action d’Enfer ! » 🤨
Pour résumer mieux les « Mission Impossible », un seul nom… Et ce n’est pas celui de Tom Cruise, enfin pas au début : c’est Alfred Hitchcock.
Comme pour le cinéaste, chaque film est un exercice de style, continuant à peine à explorer des thématiques récurrentes.
L’anglais avait jadis inspiré en bonne partie l’identité des films de James Bond (démiurges criminels bizarres, héros tout le temps en mouvement, sexe et perversité), et un peu celle de la série Mission : Impossible originelle (des professionnels en action, des faux semblants et du méta-cinéma puisqu’il sont l’équivalent d’une équipe de metteurs en scène, comédiens, techniciens…).
Passant sur grand écran, et dans la foulée de la série « …20 après » (qui mettait déjà en scène un chef d’équipe un peu écrasant, et la fin de la Guerre Froide), cette dernière a ajouté du Bond à son pédigrée. Avec la science des cascades et grosses explosions, qui n’ont rien à voir avec le métier d’espion cela dit.
Et un héros plutôt solitaire et autoritaire, prenant littéralement toute l’affiche au détriment de la notion d’équipe. Mais en même temps, fidèle aux tropes hitchcockiens du faux coupable en cavale, de la paranoïa, des Macguffin, des trains… Étrangement chaste par contre, hélas.
Quoiqu’il arrive, tout ça va rester longtemps.
Là où cette grande franchise peut-être considérée comme l’une des meilleures (la meilleure ?) du cinéma commercial, c’est que l’on peut prendre n’importe quel épisode par n’importe quel bout, et y trouver les ordres de lecture qu’on veut :
– On peut se contenter du premier, par l’héritier hitchcockien Brian De Palma, qui a digéré tout son cinéma mais aussi celui de Jules Dassin et Kubrick (parce-que Cruise tournait avec ce dernier juste après ?). Film qui poussait loin l’absurdité – on est à Prague au début, donc chez Kafka, puis à la fin dans un tunnel sous la Manche entièrement mensonger (le TGV ? des caténaires ? deux voies parallèles ? un hélicoptère ? c’est quoi ce bin’z !!?). C’était Fou, le casting était terrible, le reformatage de la série était audacieux (disons que le nom de Phelps est comme celui de George Kaplan, puisque Peter Graves n’est pas là), la musique de Danny Elfman était monstrueuse, les moyens techniques à l’avant garde !!
– Et puis on peut s’amuser avec ce téléfilm d’action des années 90, un peu autoparodique pour John Woo, qu’était le deuxième. Contrepoint total au précédent (chaud au lieu de froid etc), créant ainsi un diptyque autour d’un héros encore trop parfait. Et nanti d’un appendice bien marrant avec Ben Stiller (si si, ça compte).
– Considérer aussi le troisième, qui était plus un épisode de série des années 2000, comme un film qui déconstruit (le prologue montre un Cruise en échec total, pour une fois) pour amener à une retraite post-canapé de Oprah. Ou bien bouclant une trilogie à propos d’un Ethan Hunt en quête d’amour, là où les suivants sous l’égide lointaine de JJ Abrams (et la VF désormais fixe de Jean-Philippe Puymartin) le montreront plus en quête d’une famille.
– Ou juste adorer individuellement l’énergie cartoonesque du quatrième de Brad Bird, carburant à la poisse jouissive, malgré un épilogue qui sent la mythomanie (en gros, c’est lui qui aurait exflitré sa femme de… la CIAthologie ?).
– Ou admirer Christopher McQuarrie se creuser la tête avec Cruise pour reformater chaque nouvel épisode – « allez le 5 ça sera un peu du polar, le 6 du Nolan avec bombe nucléaire à la montagne, et ça fera un diptyque avec le même antagoniste… et pourquoi pas ensuite un autre diptyque, qui fera revenir tout le monde ? »
On change de style dans la continuité, on flaire ce qui marche bien dans d’autres films – Bond le fait aussi, depuis toujours. Mais quand on compare le final de « …Rogue Nation » à celui de « …Spectre » (simultanés mais similaires), c’est le premier qui s’en sort le mieux.
Malgré tout, il y a une ligne conceptuelle qui ne bougera pas, et permettra aux films de rester sur des rails solides sans être aussi relous que ceux d’un Bond :
La mèche allumée, le générique spoilant, la musique, les masques etc sont des totems intouchables…
Les cheveux de Cruise alterneront toujours les épisodes entre courts et mi-longs…
Il va courir très vite et faire de la voltige, avec ou sans corde…
Les cascades se répèteront (faire l’araignée, de la varappe, de la moto) mais seront faites d’une autre manière, toute aussi excitante…
Les méchants seront toujours transparents, même s’ils sont sensationnels – comme Owen Davian, Solomon (K)Lane…
Luther sera toujours seul rescapé des débuts, archétype du sage costaud – Benji viendra le suppléer en tant que caution humaine et candide…
Chaque épisode invitera des acteurs plutôt cools, et certains ne seront cantonnés qu’à pas plus de deux volets – Jeremy Renner (c’est toute l’histoire de sa vie), Alec Baldwin…
Ou les verra être la sensation du moment, installé comme récurrent avant de se faire voler la vedette par un autre – Rebecca Ferguson, Vanessa Kirby…
Et tous ces personnages resteront des professionnels sans vie privée, dévoués uniquement à un idéal sauveteur (du Monde…du Cinéma). Comme Cruise, drogué de travail qui ne sait rien faire d’autre, en tout cas publiquement.
Le Batman du Monde réel. De toute façon, chacun des films de Cruise sont aussi des films Sur Cruise.
Mais heureusement, Hitchcock sera toujours là, donc le Cinéma, le grand écran : le 2 refera « Les Enchaînés », on aura du Macguffin (littéralement) dans le 3, « L’homme qui en savait trop » carrément cité dans le 5, encore des trains et des héros qui doivent se débrouiller tous seuls face à une bureaucratie obtuse… Tout change, mais rien ne change.
« Vous êtes une sorte de paradoxe ! »
–
« Who is Tom Cruise ?
What is Tom Cruise ?
Why is Tom… Cruise ? » (Tom Crooze) 😎
Oui, Pourquoi !!!
Pourquoi ce « …Dead Reckoning partie 1 » suit exactement les mêmes effets de mode que les gros films modernes… et arrive à être bien mieux réussi que la globalité d’entre eux ?? Mieux qu’avec les produits Netflixiens, Batman, Everything everywhere, John Wick, Gunn, Spider-Verse, Indiana Jones, les Fableman (oui, même Spielberg s’est fait avoir) ??? Plus véloce que Avatar en tout cas.
Pourtant il y a toute la panoplie là dedans :
– une portion d’histoire, puisque la suite est déjà prévue.
– une durée exagérée (en même temps, tous les films M:I ont progressivement subit cette inflation budget/temps), rien que dans le prologue d’une demie-heure (redondante). À même de caser plein d’intrigues secondaires, et préparer à un futur visionnage morcelé en streaming.
– et donc plein de bons acteurs là dedans, mais on a l’impression que leurs personnages sont écrits en fonction de leur disponibilité. Et qu’ils ne peuvent jamais mourir.
– un bout de Origin Story, pour ajouter du drama.
– l’esprit de sérieux, parce-qu’on veut dire des choses sur le Monde, quitte à bien appuyer le trait et enfoncer des portes ouvertes, pour les spectateurs pas attentifs.
– de l’action en Dur, pour prouver qu’on est des vrais gens.
– des ruptures de ton, pour prouver qu’on peut aussi être drôle – raté, la majorité du temps.
– de la musique qui se contente de répéter des thèmes, sans beaucoup de variations.
– des références nostalgiques en pagaille, un peu au 2 (on a une voleuse et un rival), mais surtout au premier – Kittridge, les contre-plongées en biais de De Palma (utilisées ici n’importe où et n’importe comment), les tours de pickpocket (jusqu’à l’abus), les surnoms de Luther…
Et on a une fin en queue de poisson.
À l’évocation de Tout ça, et si on ne connaît que trop toutes ces ficelles, on devrait normalement lever les yeux au ciel, soulés devant ce qui ressemblerait plutôt à une énième mini-série pour fans, superficielle et… trop courte.
Alors pourquoi là, non ?
Est-ce une question de point de vue, de bonne humeur du moment, de film bien vendu en amont ?
Est-ce parce-que le côté désordonné du scénario, avec son accumulation de pistes narratives, ses rebondissements incongrus et ses incohérences (la couleur des yeux de Alanna, personne ne le remarque ?) n’est pas si gênante, puisque l’Artificialité fait intrinsèquement partie de cet univers ?
Est-ce juste de la confiance envers cette franchise ciné de 27 ans, à cause de toutes les qualités citées plus haut ?
Ce n’est pas non plus à cause de l’argument filmique, fourre-tout, du « Conceptuel » – il n’y en a pas là dedans.
Surement aussi parce-que il y a la bonne efficacité des scènes de suspense (chassé-croisé à l’aéroport, confrontation en boîte de nuit), et d’action avec des fusillades dans le désert, une rigolote poursuite en Italie, et un final (catastrophe) en train, à se taper les cuisses tellement c’est rocambolesque ! Un spectacle souvent à l’ancienne (on pense aux 60’s, ou même aux 80’s), souvent confiné mais qui a vraiment l’ampleur faite pour le grand écran, sans lourdeurs ni ascétisme forcé (hein, Villeneuve ?). Et dont le rythme vient peu à peu équilibrer la durée.
Mais sûrement aussi pour une raison toute simple : ces personnages là sont des justiciers au service du Bien, et ça se voit.
Clair et net, et c’est Bon.
Pas de costumes/pouvoirs/bon esprit un peu enfantin. Mais il reste cependant la volonté jusqu’au-boutiste, le côté risque-tout, la camaraderie (Hunt dit de plus en plus des phrases rassurantes comme « tout va bien… ça va aller… »), l’optimisme idéaliste mais non dénué d’interrogations sur les limites qu’on doit s’imposer.
Un film Héroïque, n’en déplaise à ceux qui n’y croient pas… eux aussi finiront d’ailleurs par se laisser convaincre (dans le film).
Il semble que c’est tout ce que Cruise et McQuarrie veulent raconter ensemble depuis le 4, avec un héros devenu quasiment mythologique : il ne faut plus juste être sûr (comme le disait jadis Kittridge)… il faut y croire, penser qu’on peut y arriver sans compromissions, sans trahisons. Transcender l’Impossible, et persuader les alliés potentiels – dont le public.
Le fait que le personnage que joue Hayley Atwell (sensation du moment, donc) devienne l’axe central de l’intrigue au fur et à mesure qu’elle comprend ce qui motive cette équipe, et que les poursuivants de Hunt changent progressivement leur regard sur lui… ce n’est pas un hasard. Ça sert le propos.
Le fait que l’on y pourchasse une Intelligence Artificielle, également : il s’agit ici d’un enjeu pour façonner une Réalité dominante, comme ça a existé de tous temps avec des royaumes, des religions, les dictatures.
Opposer alors une entité artificielle et ses apôtres, qui pensent que l’esprit humain peut être programmatique, face à une bande de saltimbanques indépendants, qui croient à l’entraide, au jeu et à l’imprévisible…
Quelle belle métaphore sur le Cinéma de Divertissement ! Même sans prendre en compte les débats du moment à Hollywood (les scribouillards sans imagination n’ont jamais eu besoin d’ordinateurs pour exister).
Voilà enfin un film qui n’a peur de rien, et qui trouve toujours son chemin même s’il « navigue à l’estime »… on n’en pouvait plus d’attendre !
Et en plus, ce n’est même pas un épisode frustrant, il arrive à créer une sensation d’autonomie, de satisfaction immédiate.
Mission encore accomplie, on sera à nouveau là pour la suite des aventures de l’IMF…
Institut Méditerranéen de Formation ?
😁
J’ai vu MI7 hier, et franchement quelle déception.
Depuis Ghost Protocol, Tom Cruise réussit l’impensable : toujours monter en intensité et en qualité dans l’inventivité, et le génie des séquences d’action mais là…
Il reste un maître du genre, c’est indéniable, mais bordel que le rythme est mal fichu et diablement long. Quand on sortait de Fallout on avait plein de séquences en tête à jamais gravée, là j’en ai aucune. Même pas la séquence de la moto, puisqu’elle n’a rien de réellement impressionnante au final. Même la course-poursuite à Rome, une redite peu inspirée de notre chère capitale. Au final, c’est toute la séquence de l’aéroport qui vaut le détour.
Bref tout ça pour ça, surtout vu le final… on aurait pu retirer 1/3 du film et boucler le scénario sur la recherche du sous-marin, résolution, finito, rendez-vous dans quelques années pour un épisode 8.
Mais j’ai envie de le pardonner pour les grands films qu’il nous a sorti, notamment Top Gun Maverick, ma dernière vraie claque ciné. Allez on y croit pour une partie 2 de folie !