Le bar de Galactus #235 : Masters of the Air ~ May December

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Bienvenue dans le bar de Galactus : chaque lundi, une nouvelle page est à votre disposition pour discuter cinéma, télévision et comics au sens large, loin des univers Marvel et DC Comics !

Et de trois ! Après Band of Brothers et The Pacific, Steven Spielberg et Tom Hanks sont de retour à la production d’une troisième mini-série sur la Seconde Guerre mondiale, Masters of the Air, qui sera mise en ligne à partir de vendredi sur Apple TV+. Forcément, le casting est XXL. Forcément, il y a des stars d’aujourd’hui comme Austin Butler et Barry Keoghan… et sans doute quelques noms qui se feront connaître demain. L’autre proposition de la semaine, c’est bien sûr May December, un drame psychologique avec Natalie Portman et Julianne Moore, qui sortira mercredi dans les salles. Alors, de quoi sera fait votre programme en ces derniers jours de janvier (chic, Noël approche) ? A vos claviers et très belle semaine à tous !

De Steven Spielberg, Tom Hanks et Gary Goetzman, les producteurs de Frères d’armes et Band of Brothers : l’Enfer du Pacifique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, des pilotes de chasse risquent leur vie au sein du 100e groupe de bombardement, une confrérie unie par le courage, les défaites et les victoires.

49 COMMENTAIRES

  1. [HS : Boss, pourquoi tu « antidates » tes pages sur les listes/chronologies des albums franco-belges ? Je scrolle jusqu’au 1er janvier chaque fois pour aller voir les nouveautés ^^]

    • Ce sont des pages légèrement HS par rapport au reste du site, ce n’est pas de l’actu et cela s’adresse avant tout aux personnes qui recherchent de l’info via les moteurs de recherche, suite au succès des chronos comics. Mais pas besoin de scroller pour repérer les nouvelles, elles s’affichent en cliquant sur l’icône-horloge de la page d’accueil :

      http://lestoilesheroiques.fr/wp-content/uploads/2024/01/ljmljljlkjlk.jpg

      (Il n’y a pas de HS possible dans le Bar de Galactus ! 😀 )

  2. Ces tweets (comment on appelle ça maintenant que Twitter est devenu X?) sont vraiment très drôles. Internet peut être très amusant parfois ^^

    Ce Masters of the Air a l’air vraiment très intéressant. Apple propose peu de contenu mais semble maintenant une exigence de qualité HBOesque. Je me demande si je ne vais pas m’abonner.

    Vu:
    – True Detective Saison 2 (en cours): J’aime vraiment beaucoup. Les acteurs sont exceptionnels, Colin Farell en tête. Ca m’a donné envie de revoir l’excellent Miami Vice. J’aime ce côté sale des Etats-Unis, que ce soit par la photographie, les rôles des personnages ou ce sous-texte sur l’industrialisation et la désindustrialisation (bordel que ce mot est chiant à écrire) de certaines villes.
    Je dévore la série et je me dis que j’ai de la chance, si la saison 1 que je ne n’ai pas encore vue est une masterclass à côté de celle-là.

    – Agents of SHIELD Saison 3:
    Tu souviens quand une série Marvel racontait quelque chose?
    Tu souviens quand une série Marvel avait des liens avec les grands évènements du MCU (Civil War)?
    Tu souviens quand une série Marvel avait des acteurs particulièrement doués (Iain De Caestecker impressionnant ou Chloe Bennet exceptionnelle, 😍, je comprends pourquoi sa fanbase la veut autant dans le MCU)
    Tu souviens quand les Krees étaient bleus?
    Tu souviens quand une série Marvel avait de la diversité (femmes fortes, noirs, asiatiques, latinos, gays, tout le monde est là) mais n’en faisait pas un argument marketing à la con?

    Oh oui je souviens!!!

    Bon après, c’est très cheap parfois, les saisons à 22 épisodes, c’est plus possible tellement c’est long pour parfois rien. Les incohérences sont légion (j’ai une fracture ouverte et je galère depuis huit mois et les voir gambader après une fracture au bout de deux épisodes, ça me fait rêver).
    Mais la série reste agréable à suivre, il y a des super pouvoirs, de la bagarre pas trop naze, des décors extérieurs et les personnages sont très attachants. Ca reste bien mieux que ce que Marvel propose aujourd’hui.

    Tu souviens quand on voulait tous que Marvel Studios fasse des séries MCU? 🤣

    • C’est dans mon bouquet canal. Et j’en suis plutôt satisfait. Dernièrement, outre platonic, le nouveau bébé de seth rogen, j’ai regardé monarch. Et c’était plutôt cool.
      C’est court. Bien fait. Ça retcon un peu trop a mon gout sur certains trucs. Mais dans l’ensemble j’ai vraiment accroché.

      • Comme Benj’, je profite aussi de la plateforme AppleTv via Mycanal, et je confirme qu’en terme de rapport qualité-quantité, c’est ptete la plus efficiente.
        Et vu aussi Monarch (mon avis plus bas) 😉

    • « Les incohérences sont légion (j’ai une fracture ouverte et je galère depuis huit mois et les voir gambader après une fracture au bout de deux épisodes, ça me fait rêver). »

      Si je puis me permettre :

      Ceci est une invraisemblance, pas une incohérence, c’est différent

      La confusion est très (trop) fréquente

      Une incohérence, c’est quand le scénario contredit ses propres règles

      Une invraisemblance c’est quand le déroulé d’une situation ne colle pas avec la manière dont elle se déroulerait dans la réalité

      Ici, ça ne contredit pas tellement le scénario, c’est juste pas logique vis à vis de la réalité d’une telle blessure.

      C’est comme Star Wars : le bruit dans l’espace, c’est une invraisemblance. Mais c’est pas une incohérence !

      Dans l’univers de Star Wars, il y a du son dans l’espace, voilà.

      Si demain on avait une bataille spatiale totalement silencieuse dans Star Wars, ça corrigerais une invraisemblance de la saga

      Mais ça deviendrait une incohérence !

    • Cette troisième saison c’est un peu le refus d’exploiter les ouvertures nombreuses des 2 premières.
      La pollution des océans par le terrigène, pas de conséquence. C’était l’occasion rêvée d’introduire Namor et Atlantis. D’autant plus qu’il y a un caméo de Namor en première saison ( dans l’épisode avec Lorelei, le pompiste Jimmy McKenzie qui a tout le tant soif, d’autant plus qu’on est dans le désert. Namor c’est Namor James McKenzie, la référence était évidente).
      Le mystère de la Guest House n’est jamais résolu. On ne sait qui sont les hackers de Rising Tide. Et on ne s’occupe pas des évadés du Fridge. Et quant dans la deuxième saison la mère de Skye nous parle de guerre de l’évolution et que dans les labos de l’Hydra ont fait sans doute allusion à Bova la femme vache ( cette vache qui fait du lait carmin). Mais évidemment on n’a pas eu le Maître de l’évolution dans la série.
      Evidemment Grant Ward devient Hive, avec l’apparence d’un dieu maya. Là ils ont commencé à aller vers le cosmique et je ne sais pas si c’était leur meilleir idée.
      Mais malgré ce type de défaut c’était une bonne série. Mais bon, le nombre de portes ouvertes jamais refermées, on a l’impression que c’est GRR Martin qui a fait le scénario (lol).

      • @El Gringo: Bien sûr que tu peux te permettre, tu as tout à fait raison. Il s’agit bien d’invraisemblances. Les mots ont un sens.

        @Fabien: Je ne me suis pas retapé les deux premières saisons et je te fais confiance. C’est bien dommage toutes ces pistes laissées de côté. On peut facilement imaginer que ce sont les têtes pensantes de Marvel Studios qui ont bloqué ces pistes pour pouvoir développer leur Namoroucho et leur Black Kang avec le résultat qu’on connait.
        Dans un univers parallèle, Namor Mc Kensie et Kang auraient été introduits légèrement dans AoS et dévellopés dans les films MCU avec l’apparition de Coulson et de Quake pour faire kiffer les fans. Et aussi un lien aurait dû être fait avec Inhumans, la série.
        Marvel Studios a été bien trop prétentieux, sûr de sa qualité supérieure à Marvel TV. Quel dommage.

        • En fait on aurait dû avoir Atlantis attaque, la guerre de l’évolution et Maximum security. Ces trois événements des comics avec les lignes directrices lancées auraient dû avoir lieu dans AOS.
          Sinon un peu déçu qu’on ait pas des interventions du Faucon ou de Warmachine comme on avait eu Lady Sif dans les deux premières saisons.

    • @Garyus
      Content (étonné) que tu ais apprécie la saison 2. Elle reprend quelque codes de la S1 mais avec une approche qui avait beaucoup de potentiel (ptete qu’en démarrant par elle, cela donne un tout autre point de vue sur sa qualité intrinsèque).
      « J’aime ce côté sale des Etats-Unis, que ce soit par la photographie, les rôles des personnages ou ce sous-texte sur l’industrialisation et la désindustrialisation (bordel que ce mot est chiant à écrire) de certaines villes. »
      =>
      si t’aimes ce côté du show, hâte de voir ce que tu penses de la 1 (mais faut que j’arrête de t’en parler pck je risque de trop faire monter la sauce au risque de créer trop d’attente et du coup ptete de la déception :p)

  3. Vu: Zorro Episode1
    Bah alors? On ne parle pas de l’ancêtre de Batman et de Clark Kent?
    Un alter-ego, timide et maladroit qui se cache dans une cave pour enfiler un costume, un masque et une cape noire pour lutter contre les méchants sur sa Tornadomobile?
    J’avais adoré la série de Disney Channel petit tout comme le film d’Alain Delon (ah ce générique!) et j’ai vu et revu la version d’Antonio Banderas qui reste ma préférée (surtout le premier film, un chef d’oeuvre du genre super-héroïque pour moi).
    Du coup, j’étais pressé de voir cette version Amazon 2024.
    Alors à chaud, je suis assez mitigé. Pas du tout fan des nouvelles origines de Zorro (amérindiennes), les chorégraphies sont souvent ratées (un cascadeur qui tombe avant de recevoir le coup, les pirouettes en veux-tu en voilà), les costumes font souvent cringe et la love interest maquillée comme un camion volé … 🤦‍♂️
    Mais l’acteur principal est charismatique, l’acteur qui joue Bernardo est hyper touchant, tout est joué en extérieur et pas en fonds verts, l’histoire est prenante et Zorro pète la classe avec son fouet plus fort que les soldats, les fusils ou les épées! J’étais comme un gamin en voyant ce Zorro se battre!

    J’hésite à regarder la suite ou à attendre une version en français. Parce que l’espagnol, ça me fait sourire à chaque fois qu’ils zozottent (oui c’est con mais c’est plus fort que moi) et les indiens qui parlent tous espagnols, ça fait bizarre (même si c’est historiquement possible). D’ailleurs, les acteurs ne sont pas vraiment amérindiens. Bizarre pour une production Amazon.

    Ah et l’épisode est dédié à Carlos Pacheco, immense dessinateur de comics Marvel décédé fin 2022. Je ne savais pas qu’il était mort et ça m’a attristé de l’apprendre. Paix à son âme.

    • La nouvelle série Zorro est déjà dispo ?

      Sache aussi qu’il y a un comics en cours aux USA sur Zorro par Sean Murphy (Batman White Knight) qui à l’air sympa.

      • @Pirail: Elle est dispo sur Prime Video mais il m’a fallu passer par un VPN et me farcir une version espagnole sous-titrée anglais.
        Merci pour le comics, j’irais jeter un œil même si je ne suis pas sûr que cet univers passe bien en comics. (En dehors des super-héros, j’ai beaucoup de mal avec ce support. Seul Walking Dead avait réussi à me séduire à l’époque)

      • @CPB33: C’est noté et ajouté dans ma liste à lire, merci.

        @The Ghost: Oui c’est bien triste. A priori, il a été consultant sur l’esthétique de cette série qui pioche son inspiration pour son identité visuelle dans les comics, les jeux vidéo, Deadpool ou encore les films d’action coréens, selon le réalisateur.
        J’avoue que si j’ai pas vu tout ça, l’esthétique de la série est plutôt bien réussie.

  4. J’ai enfin regardé le film The Marvels plebiscité par 35 membres des Toiles Heroiques. Téléchargé comme un malpropre, en haute qualité quand même histoire d’apprécier les cgi foireux, je n’ai pas pris la peine de me déplacer à l’époque de sa sortie alors fatigué du MCU. La seule surprise pour moi était Loki S2.

    Et comment dire… vous savez je m’attendais à ce que ce soit de la daube mais alors là… Je ne comprends pas. Pour moi c’est simplement le pire film du MCU. Oui même Thor 4 je le réhausse car il avait des idées visuelles géniales (la planète noir et blanc rien que ça…), là y a rien. C’est creux, c’est vide, c’est inintéressant, c’est gênant (la planète bollywood…), aucune attache pour aucun personnage : Captain Marvel fade, Rambeau est anecdotique et Miss Marvel donne envie de la baffer à chaque présence.

    Les gens ont dégueulé sur The Flash (ce que je peux en partie comprendre), mais le film DC était FUN, avec des séquences d’ACTION réussies et un vrai engagement de divertissement. Là, y a RIEN.

    • 🤣🤣🤣
      J’ai vu Captain Marvel pas mal de fois et j’aime toujours autant mais The Marvels… Même pas je le télécharge illégalement.
      Marvel en fait la promotion sur les réseaux sociaux car il va être disponible partout dans le monde sauf en France évidemment et je les soupçonne de faire le ménage dans les commentaires 😅

  5. J’ai vu:
    – « Etranges Créatures »: c’était super, peut être 20 minutes de creux en milieu de métrage, mais un casting parfait. Emma Stone est une très grande actrice, Mark Ruffalo est impeccable et Willem Dafoe est parfait en docteur/créature de Frankenstein. Les costumes sont dingues et si ils ne gagnent pas cette section aux Oscars c’est que le monde va vraiment mal.

    – Commencé la dernière saison de « True Detective »: ça a l’air super. Je n’étais pas fan de la 1ere saison et j’avais plutôt kiffé la 2 (pas vu la 3). Ici la nuit omniprésente prose une ambiance parfaitement flippante et anxiogène. Jodie Foster et Kali Reis sont impeccable. Hate de voir la suite (même si le peu d’effets numériques est aux fraises complet)

    – Commencé aussi « Slow Horses ». Un peu tôt pour se prononcer mais ça a l’air d’être de la bonne série d’espionnage et Gary Oldman est impec.

    -Terminé « Reacher » s2: Franchement déçu. Tout ce qui faisait le sel de la s1 a disparu (la ptite ville confronté a un truc tros gros pour elle, les flics plein de bonne volonté mais pas forcements compétents, le perso principal en décalage avec son environnement, …) pour aller vers un truc actionner plus lambda avec cette troupe de choc assez peu charismatique et le personnage de Reacher qui oscille entre le génie bourrin et le teubé bourrin. Bref à voir pour la suite.

    Lu:
    – « Immortal sergeant »: une claque narrative. Les dessins peuvent laisser un peu de côté au départ (même si le découpage est hyper dynamique), mais l’histoire est assez finement écrite. Cette relation père/fils toute cassée où chacun en prend pour son grade est parfaitement raconté dans un road trip musclé super intéressant. Bref c’est très cool.

    Ce week-end direction Gerardmer pour le festival du film fantastique, première fois, j’espère que ce sera cool (même si ça commence moyennement vu la gestion calamiteuse des réservation de séances)

    • J’ai été bien déçu par cette saison 2 de Reacher. Pourquoi avoir bondi sur le 11è bouquin si ce n’est pour avoir une team Reacher?
      Il semblerait que l’auteur et l’équipe créatrice voudraient revenir à une saison plus centrée sur notre brute préférée. Si c’est le cas, alléluia!

    • Ah ba les gars vous commencez sérieusement à me dissuader de regarder la S2 de Reacher :s

      @Jules
      « « True Detective »: ça a l’air super. Je n’étais pas fan de la 1ere saison et j’avais plutôt kiffé la 2 »
      =>
      0_O t’as pas inversé les chiffres là ?
      (je te taquine tkt :p, même si pour le coup, je suis très étonné vu la qualité de la S1 et du gouffre existant avec les autres saisons). Du coup, qu’est-ce que tu n’as pas aimé dans la S1 ?

      Pas encore vu la 4, mais le cadre me parait effectivement parfait pour le ton de la série

      • @Black Bolt/Panther
        J’ai pas encore réussi à mettre le doigt sur ce qui me gène vraiment dans la S1, il y a tout pour me plaire, le sud des USA et ses ambiances bien rednecks, des flics hardboiled bien fumés par la vie, tous les ingrédients étaient là.
        Mais je crois que justement c’est le dosage de ces ingrédients qui me convient pas. Le personnage de Matthew McConaughey est trop « ouin ouin la vie c’est de la merde, l’espèce humaine ne vaut pas le coup blablabla », quand il parle on dirait une voix off de Rorshach dans Watchmen haha. Le fait de faire ça sur deux époques aussi ne m’a pas emballé plus que ça. J’aime les enquêtes longues à la « Zodiac » mais je les trouvent justement plus éprouvantes quand on voit les protagonistes échouer et échouer encore. Là le fait qu’on sache d’entrée de jeu que cette enquête est un échec fait que je m’y intéresse moins. Et enfin le fait que ça se termine par une résolution de l’enquête, ba même réflexion que précédemment, comme pour Zodiac, je préfère que ça reste nihiliste et sans espoir haha=)

        Pour la s2, qui est bien plus brouillonne j’ai trouvé les acteurs assez exceptionnel et l’espèce de surréalisme de *spoiler* la mort du personnage de Vince Vaughn absolument parfaite =) Même si je reconnais que c’est objectivement une moins bonne saison que la précédente.

        @Garyus: Ouais j’espère, sinan ils vont me perdre. Je le préfère en perso solitaire qu’en chef de troupe stéréotypé. (et ils ont un vrai problème avec les conclusions des saisons, à chaque fois l’affrontement final est assez naze, le moins bon de ce qui se fait dans un film d’action…)

        • @Jules
          Merci pour ton retour détaillé 😉

          Ok je comprends.
          Même si pour ma part, j’ai trouvé le personnage de McConaughey incroyable (c’est LE rôle qui l’a fait passer dans la catégorie grand acteur à MES yeux => je le considérais tout autrement avant et après ce rôle), et ses monologues sont super bien écrits dans la forme comme dans le fond, et ça colle tellement bien à l’ambiance du show…
          Et pour l’idée de l’enquête en 2 temps, moi j’ai vraiment apprécié la façon dont elle est dévoilée. Et pour moi, j’ai jamais pris les 1ers épisodes en me disant qu’elle avait échoué, ou en tout cas, ça ne m’a absolument pas empêché d’être captivé par le dévoilement de l’histoire. Enfin, pour moi, la fin est parfaite (en tout point), et le message final totalement adapté à l’évolution des persos et du show.

          • Après j’ai passé un bon moment hein=) Mais je suis passé un peu à côté de l’engouement général.
            En terme de flic hard-boiled rien ne pourra atteindre la perfection qu’est « The Shield » (la vraie hein pas la Marvel) je crois

        • Fini la saison 2 de True Detective.
          @Jules: Effectivement, les acteurs sont (tous) exceptionnels. Bon dieu, que j’aime Colin Farell!
          J’ai trouvé l’histoire inutilement complexe et pas super passionnante mais les personnages étaient tellement bien écrits que j’ai vraiment eu du plaisir à suivre cette saison. J’aurais aimé les revoir tous les quatre et c’est un peu avec tristesse que je leur dis adieu.
          Maintenant, je vais commencer la saison 4 vu qu’elle est en cours.

      • @BB/Panther: j’ai terminé la S2 de Reacher et c’est….moins bon que la S1, faut pas mentir! Comme l’a justement expliqué @Jules, la S2 prend un virage à 120° par rapport à sa devancière. Dommage…
        Visiblement la S3 est déjà en tournage. À souhaiter qu’ils reviennent à qq de plus « authentique »….🤞
        Faut vraiment que je mette à True détective par contre…
        Monarch : j’ai visionné le 1er épisode et….c’est tout ! J’arrive pas à « rentrer » dans le truc…
        Vu CULPRITS sur Stars : ben franchement c’est pas vilain: belle surprise. Sans trop spoiler, y a pas mal de flash-back mais c’est justifié pour mieux comprendre l’intrigue. Y a 2/3 incohérences mais ça passe finalement…

        • Bon ba pour Reacher S2, je m’y mettrai si j’ai vraiment rien à regarder au final

          je plussoie pour TD

          Monarch, c’est sympa, mais pas ouf selon moi. (et si t’as pas réussi au 1er, lâche l’affaire je pense, pck le 1er est un des meilleurs épisodes selon moi)

      • Pour ma part, j’ai adoré l’esprit team de REACHER S2.
        Fais toi ton avis propre. Même si on a une continuité, j’ai l’impression que les showrunners essayent de faire en sorte que chaque saison soit différente de la précédente. C’est appréciable. Et donc forcément on adhère de façon variable

  6. Le tournage de ce troisième volet de la série de Spielberg et Hanks était sacrément bordélique, d’après la (passionnante) langue de vipère Peter Biskind…
    Et bravo de citer ici un genre de film comme celui de Todd Haynes, que quasi aucun habitué du site ne voudrait voir sur grand écran.

    Vu et revu :

    – Intégrale (du monolithe) Stanley Kubrick.
    Un travail énorme d’analyse pour mettre de l’ordre dans une filmographie qui part dans plusieures directions, mais avec des motifs récurrents qui caractérisent la personnalité d’un auteur : présences des damiers du joueur échecs, des grands manipulateurs, du Bien et du Mal présents intrinsèquement en chaque homme (peu de religion chez lui), de la folie, de la violence, la critique des assemblées viriles (hélas, au détriment des femmes), des doubles (lui même a eu droit à un imposteur dans les années 90), des temporalités élastiques, des ellipse brutales incohérentes ou bien stupéfiantes, quête de l’Ultime..
    Tout est très clair, pas si compliqué que ça puisque tout se répète et se répond, d’un film à l’autre… on y trouve toujours des raccords, et on sait à quel point le raccord est un élément très important au montage.
    Sans omettre le fait que Kubrick fut aussi vendu par les studios et la critique comme jeune prodige, nouveau et meilleur Orson Welles, auteur mégalo fan de profondeur de champ et mouvements de caméra complexes etc… et ce avant d’avoir acquis son propre style, sans être systématiquement dans l’émulation de ses nombreux aînés (dont Max Ophüls, modèle principal).
    C’est même l’existence de films contemporains des siens qui va influencer l’aboutissement de certains de ses projets les plus ambitieux (tout ceux qui vont rester sur le carreau à cause de tel échec d’un autre film sur Napoléon, tel succès de Spielberg…).
    Son aura finira par infuser un peu partout, avec Spielberg comme continuateur officieux. Tandis que pour ceux qui se réclameront ensuite de lui (Ridley Scott,Fincher, Nolan…), la comparaison sera plutôt hasardeuse : ils ne semblent pas avoir une aussi grande curiosité que lui envers l’univers entier.
    Est-ce qu’il existe au moins encore des êtres comme ça aujourd’hui..?

    – « Day of the Fight »…
    Le photographe de formation qu’était Kubrick commence par un court-métrage sur la journée d’un boxeur (ce sport représente un cadre précis pour mettre en scène l’action). Avec une voix-off classique qui anticipe bien sûr celle du narrateur dans un livre.
    On est surtout frappé par la particularité de ce boxeur (Walter Cartier) : il suit une routine méthodique, assisté par son frère jumeau…
    Le mélange de réalisme et d’incongruité est déjà là.

    – « Flying Padre »…
    Court-métrage en voix-off encore. En quelque sorte le versant « héroïque » des personnages kubrickiens, qu’on verra certes rarement : un prêtre dont la paroisse au Nouveau-Mexique est si étendue qu’il lui faut un avion pour faire son office – un sketch de Groland en fera une variation avec une voiture de rallye.
    Reste à savoir la part de fiction (et donc de mensonge) là dedans, quand cet opus se termine sur une course pour aider un enfant malade. Et un traveling arrière finit par iconiser ce prêtre.

    – « Fear and Desire »…
    Premier film, appartenant au genre guerrier, à très petit budget et qui utilise ainsi des artifices pour augmenter son intérêt.
    Assez brouillon, ne sachant sur quel pied danser entre la chronique dramatique, et le cauchemar éveillé, présenté ouvertement comme se passant lors d’un conflit non référencé (on est pourtant contemporain de la guerre de Corée à cette époque).
    Toujours la voix-off, le style reportage et déjà des éléments qui peuvent faire penser à du Sam Fuller, ou du Bergman (mais avant « La Source ») et quelques autres…
    Bref un film qui se la raconte et pousse trop à extrapoler à partir d’un résultat curieux… un risque dans les critiques positives qu’on va adresser ensuite à Kubrick.

    On peut néanmoins apprécier des fulgurances, comme la représentation de la violence gore via de la nourriture.
    Une musique intérieure ou en fond sonore, lancinante – c’est donc la Peur.
    Existant en parallèle, la place perturbante de la Femme – c’est donc le Désir.
    Et c’est donc l’amorce d’une des nombreuses thématiques kubrickiennes.
    Également une bonne critique de l’absurdité de la guerre, peu importe dans quel camp on est, qui oblige les hommes à revenir indéfiniment là où ils ne voudraient plus être (avant « Le Pont de la rivière Kwaï »)…. Et quand on se retrouve alors devant des espèces de doubles temporels/dimensionnels, c’est à se demander si on n’est pas déjà dans une boucle SF, comme un épisode futur de « La Quatrième Dimension ».
    Un essai complètement rejeté par son auteur, mais qui a réussi malgré tout à subsister à travers les ans. Il y a toujours quelque chose de pertinent à grapiller dans un Kubrick mineur.

    – « The Seafarers »…
    Dernier court métrage (et premier travail en couleur) sur une union de syndicats des marins. Quasi un film d’entreprise propagandiste, sur lequel il rode un peu plus son expérience technique.
    À partir de ce moment là, Kubrick va explorer plus profondément les cols bleus, au service de grandes machineries et de patrons hors-sols.

    – « Le Baiser du tueur »…
    L’acteur Frank Silvera fait le pont entre « Fear and Desire » et celui-ci, dans lequel il y a de tout : du Huston, du Wise, du Hitchcock (scènes de voyeurisme, qui finissent par un échange de places)… Et du Buñuel (l’entrepôt de mannequins, qu’on retrouvera aussi dans « Orange Mécanique »), qui est l’auteur qui se rapproche peut-être le plus des préoccupations de Kubrick.
    Film Policier, rythmé par la voix-off du protagoniste, à nouveau un boxeur désabusé, pas à sa place. Histoire racontée façon « retour en arrière », car chez Kubrick tout est décidé dès le début, on ne fait bel et bien que revenir à un point de départ, lequel contient la conclusion en son sein.

    Mais plus qu’un suspense, il semble plutôt qu’il s’agit d’une histoire d’amour innocent et véritable, la seule et unique de toute sa filmographie (avec celle, plus secondaire, de « Spartacus », qui n’était pas de son fait). On peut le comprendre lors d’une scène de flashback dans le flashback, filmée de manière onirique : l’héroïne se confie intimement en racontant sa vie difficile, et on n’y voit à l’écran que sa sœur qui danse (future deuxième femme de Kubrick, dont la mère était aussi danseuse) car il s’agit toujours du point de vue du héros. Et son seul référent, c’est une photo de cette danseuse, juste sous ses yeux.
    Il ne peut donc pas complétement être sûr que ce qu’on lui raconte est vrai, et nous non plus.

    Pour en avoir le cœur net, il va falloir faire un voyage à travers le doute (on y voit une rêverie en traveling avant, filmé en négatif, anticipant « 2001… »)…
    À travers l’imprévisible (à cause d’un changement de place inopiné, son manager va être lui aussi impacté)…
    Et à travers la fuite, l’action et la violence la plus brutale. Jusqu’à virer à l’abstraction, passant des rues peuplées de New-York à des toits et des immeubles étrangement vidés de vie. Puis à un combat destructeur à la hache (« Torrance !?) et à la perche, gladiateur spartacusiens avant l’heure.
    Ce qu’il faut pas faire pour conquérir une femme…
    Accessoirement Kubrick commence à essayer d’imprimer son nom dans l’esprit du public, le film portant en VO la même initiale que lui, « Killer’s Kiss ».
    Vraiment un bon communiquant.

    – « L’Ultime Razzia »…
    En guise de raccord avec le précédent, encore un titre en K (« The Killing »), encore du Polar, encore une forte influence Hustonienne. Des braqueurs audacieux, Sterling Hayden, des chevaux, c’est bien simple on se croirait dans une variation diurne de « Quand la ville dort ».
    Pour mieux éviter de se disperser, Kubrick s’associe à à la production à un partenaire de confiance, James B. Harris. Et surtout, il va adapter à partir de maintenant des livres (qu’ils dévorent en masse), apposant une structure préalable dans laquelle il va pouvoir se déplacer à l’envie.
    Ici, Clean Break de Lionel White.
    Ici , un récit qui a la forme (en vogue dans plusieurs polars de l’époque, de Anthony Mann par exemple) d’un reportage narré comme un rapport de police… Ce qui suggère donc dès le début que les flics sauront tout et auront appréhendé les criminels, condamnés à échouer quoi qu’il arrive – on n’échappe pas au Destin, ni à
    l’inéluctabilité de la punition dans un récit fictionnel.

    Ce ne sont pas des professionnels mais des amateurs, créant des situations flirtant avec diverses formes d’humour :
    Une diversion avec un costaud, joueur d’échecs et joué par un catcheur, devient tout d’un coup un véritable combat de catch, la chemise déchirée par on ne sait quel miracle…
    Un autre, maillon faible du groupe, est un petit homme grotesque rabaissé par une femme superbe (Marie Windsor)…
    De l’humour noir ou insolite, un film énormément bavard et donc pré Tarantinien (l’un des rares futurs auteurs qui sera influencé par ce film… avant de devenir lui-même une référence plus forte encore grâce à ses propres films).

    Une hitoire où les plans les plus précis n’échouent pas seulement à cause de l’avidité, mais aussi à cause d’aléas banals ou gaguesques – la présence de petits chiens… ou bien on se goure de bungalow, créant brièvement une voie alternative.
    C’est comme si la fiction la plus excitante était contaminée par le quotidien, déviant une trajectoire bien tracée. L’équivalent d’un serveur qui renverse votre verre sur votre plateau de jeu, et crée une gêne publique face à laquelle on ne peut plus rien faire du tout.
    Le ridicule peut-il quand même tuer ?

    – « Les Sentiers de la gloire »…
    Toujours Ophüls en inspiration principale, pour les travelings, les grandes pièces d’un autre siècle… et un roman de Humphrey Cobb comme base de travail.
    Timothy Carey fait le pont avec « L’Ultime Razzia », dans un rôle de type moche mais qui se trouve ici emprunt d’une humanité touchante, à mesure qu’on se rapproche d’une sentence supposée symbolique : pendant la Première Guerre Mondiale, exécuter 3 soldats (dix ou cent, ça aurait été « mieux »), plus par caprice orgueilleux que pour désobéissance justifiée.
    Une ironie morbide pré « Docteur Folamour » : Marseillaise détournée dans le générique de début, ordres aburdes de la part d’officiers hors-sol (un général hargneux au look pétainiste qui passe à côté de tout, un autre qui ne réfléchit qu’en calculs stratégiques uniquement individualistes)… pour finir sur un chant allemand sous la contrainte, qui calme provisoirement les ardeurs belliqueuse d’un groupe de troufions passablement excités.

    À peine Kirk Douglas (allié à la production) compense-t-il l’ignominie en Colonel de type intellectuel et humaniste. Mais aussi, star oblige, super fort au combat. Un élément indépendant seul contre tous.
    On pourrait d’ailleurs disserter longtemps de la maestria des scènes dans les tranchées (déjà des couloirs à foison) ou sur le front de guerre (où on n’avance pas bien loin, et où on ne distingue aucun ennemi)… si seulement celles-ci n’étaient pas trop courtes, pressées de finir pour enchaîner sur une parodie de procès dont le verdict est forcément préétabli.
    Film moins antimilitariste que s’opposant à une façon de faire la guerre, confisquée par des ambitieux hommes d’affaires et des bureaucrates… lesquels réduisent toute un groupe de personnes à des données. Et c’est bien à d’autres massacres en masse, agencés par des êtres planqués dans des grandes bâtisses, auxquels qu’on pense (plus des génocides donc).

    Kubrick se fait donc ouvertement politique à partir de ce moment précis.
    Il y eu alors le risque de tomber dans la caricature des français lâches ou arrogants. Ce fut ainsi le premier Kubrick à faire polémique (pour une minorité dans le monde, toujours), surtout lorsqu’il valait mieux ne pas échauffer les esprits en plein événement Algérien.
    Il convient mieux d’y revenir la critique d’une certaine masculinité, trop soucieuse d’écraser autrui plutôt que de se préoccuper de la portée de ses actes, bien avant « Full Metal Jacket ».
    La réhabilitation française se fera dans une autre ironie, en forme de palindrome : son visa refusé en 1957, le film ne pourra sortir qu’en 1975.

    – (« This is..! ») « Spartacus »…
    C’est une commande. Et on commence néanmoins là où finissait le précédent – musique militaire, Kirk Douglas en personnage se souciant des hommes (rare scène dûes à Anthony Mann).
    On adapte Howard Fast, pour un des rares péplums sans religion – et un peu versé à Gauche.
    Super générique de Saul Bass (designer pour ce film) à la conclusion ironique et puissamment évocatrice – la plongée dans l’œil !! On y voit des tas de statues, et notamment leurs mains, ce qui nous ramène au « Baiser du tueur ».
    Une histoire politique écrite par des parias, certains bannis, ne rentrant pas dans le moule politique américain… Et ironiquement tournée en partie dans l’Espagne de Franco, c’est dire si ce film va s’étirant dans un tas de directions contradictoires, moins résultat des expérimentations de son réalisateur que volonté de plusieurs intervenants, tirant la couverture à eux.
    Ça tombe bien, le scénario parle aussi de ça.

    Pas tous les acteurs y sont suffisamment utilisés :
    Le tout puissant acteur/producteur Douglas est crédible à moitié, Jean Simmons (deux fois dénudée) sert de prétexte romantique, Tony Curtis semble surtout là à cause des « Vikings », et de son image un peu « minet » (l’homosexualité n’est pas toujours loin chez Kubrick, puisqu’il n’y a pas non plus de manichéisme pour lui en ce qui concerne le Sexe).
    Charles Laughton semble en petite forme face à son adversaire aussi bien artistique (dans la vraie vie) qu’idéologique (surtout dans le film), Laurence Olivier.
    Son Crassus est le personnage le plus intéressant, le plus kubrickien, pas seulement parce-que, avec Laughton, il est une variation de ceux que jouaient George Macready et Adolphe Menjou dans « Les Sentiers de la gloire »…
    Mais aussi parce-que, ne touchant que du doigt une vérité qui lui est inaccessible, au contraire de son adoration des dieux et du rêve de Rome, il est typiquement un personnage au bord de la folie, récurrence chez Kubrick et Buñuel – jamais ils n’arrivent vraiment à « conclure », à atteindre définitivement un but.

    Il y a bien sûr une belle exigence dans la mise en scène, que ce soit cette caméra volante, cette nouvelle association entre mort et nourriture comme dans « Fear and Desire (l’idée du meurtre dans la soupe venant pourtant de Douglas), ce dialogue sur le hachoir qui deviendra un plan en amorce dans la scène d’évasion expresse (sans stratégie, instinctive).
    Ou les discours en montage parallèle de Spartacus d’un côté et Crassus de l’autre avec leurs auditoires respectifs…
    Images stupéfiantes, couleurs superbes, batailles encore trop courtes mais furieuses, surtout avec la tonne de figurants qui donne bien une idée du budget… et vient annihiler toutes visées de Gauche (l’individu et ce qu’il représente a alors plus d’impact que la masse).
    Et pour prolonger le plaisir il y a un excellent commentaire audio sur le DVD, rempli d’informations pléthoriques, émaillées de l’intelligence sarcastique de Peter Ustinov. On peut même imaginer que son personnage, Batiatus, soit une projection de Kubrick : un individu extérieur à l’entreprise mais bouffant à tous les râteliers, ordonnant une bonne partie des évènements avec un mélange de d’intelligence et de fausse humilité, n’ayant droit à aucune évolution morale et restant fidèle à lui-même… Partant avec un bon pactole (des sesterces pour l’un, une expérience technique supplémentaire pour Kubrick), il n’y laissera aucune plume et accroîtra son pouvoir (décisionnaire). Loin de Hollywood.

    – « Lolita »…
    Adapté de Vladimir Nabokov, on fait le raccord avec « Spartacus » avec un clin d’œil méta au début…
    Pas le seul dans cette première scène onirique – Peter Sellers met sa toge, multiplie les balles de ping-pong comme Tony Curtis le faisait avec des œufs, met des gants de boxe… et il y a la Bouteille !
    On est ici en pleine décadence post Empire Romain, laquelle semble venir maintenant du nouvel empire des USA, et contaminer le vieux Monde. Comédie sarcastique sur les mœurs sexuels américains modernes et autres tabous, dans la lignée de Lubitsch, Wilder-Blake, voir même Edwards (la séquence gaguesque du lit de camp, copulation symbolique). Mais on reste plus dans le pathétique et le drame, le roman étant réadapté de façon sexy, dans la même lignée que « Baby Doll » de Elia Kazan (Sue Lyon pourrait être le sosie de Carol Lynley).
    La promo est choc, créant les premières images iconiques d’un film de Kubrick, tout en n’étant jamais explicite à l’image, ne flattant aucun instincts pervers – il y a ce qui est dit, et il y a ce qu’on y voit, c’est à dire un désir qui régulièrement n’arrive pas à aboutir. Encore et toujours Buñuel.
    Encore et toujours la Peur (et la paranoïa) et le Désir (illicite).
    De l’amour, mais de la part d’un fou monstrueux, archétype kubrickien qui a une voie royale pavée devant lui, avant que tout finisse par s’effondrer avec fracas.

    Un personnage/narrateur au nom double (James Mason, dans une de ses performances d’homme infréquentable qui ne cesse de chuter – de « Huit Heures de sursis » à « Une étoile est née »)…
    Une héroïne aux multiples noms, insaisissable (vraie ou fausse innocente, on ne peut pas avoir confiance à la description qu’en fait Humbert Humbert).
    Et un harceleur (le show Peter Sellers) aux diverses identités au point même d’y avoir deux doubleurs en français, Michel Roux et Roger Carel…
    Mais est-ce un seul individu ? Pourquoi Carel n’est pas présent tout le temps, comme ce sera le cas pour « Docteur Folamour » ? Idée ou rattrapage de la VF. Ou Kubrick serait-il déjà intervenu ??
    Clare Quilty peut d’ailleurs être considéré comme une projection de Kubrick, en démiurge farceur et manipulateur, fragilisant toutes nos certitudes.

    Il y a un vertige surréaliste dans ce film, ce qu’on y montre partant souvent dans des directions de l’ordre de la fracture psychologique :
    Ce personnage finalement très touchant que joue Shelley Winters, n’est-elle pas morte si on vient de la laisser dans une pièce à l’étage, se demande Humbert ?
    Quilty (Guilty) est-il un démon imaginaire, ou un reflet de la conscience de Humbert au point de mettre en scène sa propre mort à venir ? – la machination qu’il aurait créé semble trop tirée par les cheveux pour être vraie.
    Et ce début vers lequel on retourne, serait-il un palais mental contenant (en capharnaüm) tous les artéfacts de Kubrick ?
    Mais la bouteille a disparu. C’est une prise alternative. Pas possible que ça soit une erreur, c’est trop gros (et Kubrick le fera à nouveau pour « Shining »), le film se terminant avant que le drap se soulève…
    Ne créant donc pas une boucle, mais une spirale. Un cauchemar sans fin.
    Un des premiers marqueurs artistique de Kubrick, qui aura une influence limitée (seul David Lynch ne s’en remettra jamais).

    – « Docteur Folamour ou : comment j’ai appris à ne plus m’en faire et à aimer la bombe »…
    Adapté d’un roman plus sérieux de Peter George, on commence en faisant lien avec « Lolita » via une scène d’amour… entre avions.
    Plus de James B. Harris à la production, Kubrick commence à imposer un contrôle total, tout en sachant très bien où il veut aller, c’est à dire nous lancer sur une intrigue loufoque menée par une obsession pour le Sexe.
    Remplie de noms à double sens, de symboles phalliques – un Sterling Hayden conspirationniste, anti communistes (l’acteur avait le maccarthysme sur la conscience), fou kubrickien à cause de son impuissance, cigare et grosse mitrailleuse planquée dans sac de golf (dans « L’Ultime Razzia » c’était dans un étui de violon et une boîte à fleurs).

    De grand gamins hystériques, comme sortis d’un cartoon satirique. Un triple huis clos filmé avec une diversité de formats, un intrus amusant (l’ambassadeur russe), une grande qualité formelle.
    Où Peter Sellers est en surchauffe totale, même si paradoxalement il y joue trois personnages le plus possible sensés et en retenue – forcée pour son Docteur, qui donne son nom au film juste parce-que ça claque. Face à lui, un George C. Scott bouillonnant, pré Patton (!) et pré Rod Steiger dans « Mars Attacks ! ».
    Tandis que ce qu’on voit dans le bombardier fatidique, l’un des trois lieux clos, est traité au premier degré (précision technique incroyable). De vrais héros (américains), mais suivant des ordres erronés, les mettant ainsi au même niveau que des machines automatisées – un danger planétaire.

    Et l’absurde vient alors contaminer même cette aventure militaire, isolée de tout.
    Jusqu’à s’y créé une des plus célèbres images iconiques dans un Kubrick, avec Slim Pickens chevauchant la bombe. Pas la seule image qui a infusé la (Pop) culture pour l’éternité – typographie du générique de début, war room…
    Manque une conclusion en apothéose supplémentaire (la bataille de tartes à la crème coupée au montage) qui aurait donné un beau ralenti monté en parallèle, ainsi qu’un superbe fondu au blanc alors que l’inévitable destruction finale se joue en chanson…

    En l’état, l’une des plus grandes comédies politisée (et un peu SF) du Septième Art, où l’on y confirme que le rire est bien la politesse du désespoir.
    Finie le noir et blanc. Et Vive(ment) la Fin !

    – « 2001, l’Odyssée de l’espace »…
    Adapté de et avec Arthur C. Clarke, on peut faire le lien avec « Docteur Folamour… » en débutant par un groupe de primates vociférants, puis un groupe d’hommes uniformisés, dissertant mollement et créant collectivement de la désinformation. On a un effet documentaire, anticipant sur l’avenir et l’entente avec les Russes (tous toujours pas très efficaces, et pas de femmes décisionnaires dans ces mondes). À proximité d’une grande roue spatiale dont l’idée vient du savant Wernher von Braun… modèle de Folamour.
    Et avant ça il y a ce jump-cut anthologique, passant de l’arme primordiale (un Caïn darwinien tuant son Abel) à l’arme finale… Kubrick pliant l’espace-temps, faisant tourner les machines et les corps dans un ballet immense où s’opposent les Strauss père et fils, et où tout à une densité folle…
    Le terme de Space Opera semble avoir été inventé à partir de ce film, expérience formelle titanesque.

    Une l’histoire qui est divisée en 4 chapitres (dont l’un en 1999, année de la série « Cosmos… » et de la fin de Kubrick).
    Une géométrie qui associe ou oppose des formes rondes, anguleuses, ou entre les deux (longs objets de forme circulaire).
    Machine programmée cette fois avec esprit humain intégré, qui mène fatalement à des erreurs. Ici c’est HAL 9000 (rebaptisé CARL en français pour des questions d’acronyme), l’élément kubrickien (avec le Monolithe noir) qui détonne dans le décor. Celui qui n’arrive pas à appréhender ce qui se passe, et sombre dans la folie (horrible). Un outil qui a fini par prendre l’ascendant sur l’humain, et sera alors déconnecté tel un malade atteint de démence sénile, pour mieux corriger l’acte meurtrier initial.

    Toujours une technicité poussée à un niveau colossal, le plus proche possible du réalisme (et avec des habits civils contemporains, plus terre à terre).
    Tout contrôle pour l’auteur Kubrick (aidé de ses proches), mais Pas encore proche du Nouvel Hollywood. Car ici on y parle plus de la Vie que de l’Amérique, pris entre la Conquête Spatiale et la Contre-culture. Passant une dernière Porte, on partira vers un long Trip final, même si certains effets sont facilement grillés maintenant (les images micro pour figurer le macro, ce qui reste pertinent).
    Dans ce film il faut Voir – on opposera en gros plan un œil fixe à la vision déformée sur les côtés, à un œil clignant devant des flashs de couleurs…
    Dans ce film il faut Ressentir, ne pas tout expliquer (on concédera un instant didactique quand HAL confirmera qu’il a bien lu sur les lèvres des astronautes)… Ce qu’on ressentira, c’est un sentiment qui crée la Fascination, mêlant la terreur (Peur de l’inconnu), et l’attraction (Désir de comprendre).

    Contrepoint total avec la plupart des Kubrick : il y a de l’optimisme, passant par un voyage vers « dieu » (Jupiter), une insertion temporellement décalée, et une possible incarcération avant de réinitialiser l’Humanité – un fœtus, proche de l’allure typique d’un extraterrestre, proche de nous fixer droit dans les yeux.
    Manque juste la construction d’une empathie du spectateur envers l’astronaute Bowman, qui n’a aucun parcours personnel contrairement à d’autres personnages, et montre sa sensibilité seulement en voulant obstinément récupérer le corps de son ami (amant ? double ?) – comme à l’époque de Kirk Douglas, on ne laisse pas tomber ceux qui sont à terre.
    Pas de stars, l’identification du public se fera avec des quasi anonymes et leur respiration soutenue, cette dernière suppléant de temps en temps à la musique orchestrale.

    La SF y devient l’anti série B. Un des plus gros marqueur Pop Culturel de tous les temps, et cette fois Kubrick ne s’inspire plus de ce qui a pu exister. Il crée une inspiration impossible à égaler – Star Wars, qui s’orientera plutôt vers la vitesse. Ou le générique du « Superman » de 1979, un autre type de surhomme positif.
    Une place fixe dans l’histoire du Cinéma, inamovible.

    – « Orange mécanique »…
    Assez SF là aussi, adaptant Anthony Burgess.
    On est dans la continuité du précédent film la présence de bandes rivales se tabassant en hurlant comme les primates d’antan, et un protagoniste principal (nous fixant directement de son regard) qui sera ensuite gavé d’images perturbantes – ici on est Obligé à Voir, avoir des visions, se faire injecter des visions.
    S’inscrit dans un genre de film consacré aux bandes de délinquants violents (très présents dès les années 50)
    Complètement anglais (il y vit maintenant), jusqu’au terme de l’Orange faisant partie d’un argot cockney – et aussi du mot malaisien « orang », signifiant « homme ».
    Ça pourrait faire partie de la filmographie d’un réalisateur du pays, comme pouvait l’être un « Blow up », pourtant d’un italien – le regard de l’auteur s’adapte au contexte.
    La religion y est brièvement présente, une des rares fois, mais de façon décalée. Un bon prétexte pour y insérer un personnage de chapelain, se faisant la voix de la conscience et du libre-arbitre… il est encore question de l’artificialisation des réactions – 3ème film d’affilé à tendance SF traitant ce thème.

    Avec sa violence et son avertissement contre une forme d’ultra conservatisme, ce film est cinématographiquement Pile dans son époque (figé ? un peu démodé ensuite ?). Et anticipe plus qu’il n’influence véritablement… encore quelques années et on sera à l’époque de Margaret Thatcher.
    Encore un énorme marqueur visuel et culturel, musical surtout (Pop Rock Punk Électro etc). Retour à la comédie sarcastique très BD, renforcée par des ralentis et accélérés (l’utilisation de Guillaume Tell de Rossini ayant aussi été utilisée pour la bande-annonce, accroches kubrickiennes de plus en plus attractives).
    « Shining » est déjà là (l’écrivain dérangé), Dark Vador aussi.
    Encore le joyeux mêlé au sordide (musiques classiques, et Singing in the rain – Damien Chazelle s’en rappelera pour la fin de « Babylon »).

    Dommage que le sort final de Alex soit révélé avant l’heure en découvrant la reconversion de ses droogs… mais tout est Destinée chez Kubrick.
    Malcolm McDowell est la grande attraction du film, farceur mi Joker mi Mick Jagger, inapte à la sanité mais encore suffisamment humain.
    C’est l’anti Spartacus, sans moralisme.
    C’est un Humbert Humbert énergique.
    C’est un Dave Bowman qui se réinitialiserait plutôt à son état primitif – alors que Walter Carlos, composant la musique (avec déjà des notes qu’on entendra dans les films suivants) fera ensuite sa transition en Wendy.
    Suite à quelques remous, le film interdit dans les salles en Angleterre jusqu’à la mort de Kubrick… mais quel artiste peut donc se permettre cela ?

    – « Barry Lyndon »…
    À force de caser de l’ameublement d’autres siècles dans ses films, Kubrick finit maintenant par carrément plonger dans ces époques.
    Adapté de William Makepeace Thackeray, on commence là où finit le précédent film avec un jeune homme qui, désobéissant à l’autorité, un verre plein lancé à un visage (après une bouteille de lait), ayant un mentor bienveillant quoique retors (encore joué par Godfrey Quigley, encore doublé par Roger Carel – maintenant on retrouve de plus en plus d’acteurs de précédents Kubrick), et sera utilisé par des personnes influentes, flattant ainsi ses velléités opportunistes.
    Et avant ça, il y aura à nouveau un face à face avec une femme superbe et tentatrice (poitrine en avant), mais dont le sens sera différent de la scène de test de « Orange Mécanique ». Ici ce sera un flirt entre cousins, une hésitation qui tiendra moins d’un conditionnement que d’un jeu faisant place à de la timidité, puis au consentement… L’innocence dans sa beauté la plus absolue, enrobée de ouate et de la musique traditionnelle de Seán Ó Riada (le groupe The Christians en fera une célèbre chanson).
    C’est toute la passion et la tristesse de l’Irlande qui est représentée, incarnée aussi dans les yeux de chien battu de Ryan O’Neal surplombant un corps robuste (une des meilleures utilisations de l’acteur). C’est émouvant à pleurer.

    Puis tout est gâché par un passage aux militaires, moins par la violence qu’ils peuvent charrier – la voix du narrateur (Michael Hordern, et Jean-Claude Brialy à la VF dans une parfaite prononciation des noms anglais) ayant une distanciation ironique, nous informant d’une guerre absurde.
    C’est plus le prestige de l’uniforme et d’un titre de noblesse qui va annihiler tout romantisme, et pousser Barry dans une aventure picaresque contenant une vraie course à la revanche sociale, quitte à reformater son identité maintes et maintes fois, et flirter avec l’allure d’un gigolo homosexuel. Il aura cependant la chance de ne pas être contaminé par la folie kubrickienne, qui se reportera alors sur une autre personne.
    Les hommes y sont encore grotesques. Les femmes y sont encore objets de fantasmes, ou bien moyens d’arriver à ses fins. Les histoires d’amour ou de possession se passent entre mères et fils, ou entre père et fils.
    Tout ça devient très mélancolique au fur et à mesure que le temps reprend tout ce qu’il a donné, Barry étant un élément intrusif qui sera expurgé à cause d’un rare accès d’honnêteté.

    Une orgies de compositeurs classiques d’époque donnent le rythme (musiques que, par la suite, on associera automatiquement à ce film)
    Les décors sont remplis comme jamais, véritables tableaux vivants où les personnages s’y figent comme pour prendre la pose dans des lumières incroyablement travaillées (oui, c’est « le » film fait à la bougie), devant un peintre invisible – le metteur en scène en fait.
    Personnages qui avancent avec la même lenteur soupesée que les astronautes de « 2001… » Ou bien qui se livrent à diverses facettes du pugilat : de la boxe, filmée en contre-plongée comme si on était sur un ring surélevé, des duels à l’épée et au pistolet farcis de rituels longuets (Kubrick ne fera toutefois jamais mieux que Michael Powell pour « Colonel Blimp »), et une baston sauvage pour faire plaisir aux nostalgiques de Malcolm Macdowell.

    Peut-être à cause de son côté Balzacien, ça a été surtout un grand succès en France (gros bide chez les anglo-saxons, loin de la frénésie de « Orange Mécanique » – mais comment peut-on s’ennuyer devant un tel film ?!!!).
    Mais, sorti dans la foulée de la tardive réception française des « Sentiers de la gloire », peut-être aussi était-ce une manière de célébrer une réhabilitation ?
    Ce qui sera souvent le cas de Tous les films de Kubrick, « Barry Lyndon » inclus… C’est juste que nul n’est prophète en son pays, et que chaque culture n’avance pas nécessairement à la même allure que les autres.
    _

    – « Shining »…
    Adapté (librement) de Stephen King, l’insuccès de « Barry Lyndon » laisse alors entendre que Kubrick va se refaire en suivant une voie commercial : la StephenKingsloitation, ce moment où l’écrivain a un tel succès (lui) que ses romans sont adaptés au cinéma, avec comme point commun d’être réalisés par des auteurs plutôt prestigieux – De Palma, Carpenter, Cronenberg…
    L’ironie étant que les adaptations de King se feront aussi beaucoup à la télévision (l’auteur étant déjà content si le résultat respecte le roman), et « Shining » semble anticiper cela en ayant dès le début une allure très télévisuelle, un peu terne…
    C’est juger un peu trop vite Kubrick.

    Déjà ce n’est pas étonnant si beaucoup de films de cette époque (fin année 70 début 80) aient l’air de téléfilms, surtout d’épouvante – « Audrey Rose » par exemple. Les moyens techniques, le style économique, le fait de penser à l’exploitation future à la télé et en cassettes vidéo…
    Mais n’oublions pas qu’à la même époque, King a beau être une star, Kubrick l’était déjà depuis plus longtemps encore, et il l’était resté. C’est son nom qui prédomine ici, donc sa vision est plus forte et moins facilement soumise au roman.
    On y fait d’emblée le lien entre le petit Bryan Lyndon et Danny Torrance, enfants des lumières débrouillards…
    L’ouverture volante pourrait aussi bien être celle d’un Star Wars – la Wild Goose Island en guise de croiseur interstellaire…
    Toutes les couleurs vives de « 2001… » sont présentes, les dissonances (sonores) intrigantes aussi…
    Il y a beaucoup d’éléments reposant sur la vision (mais plus de voix-off)…
    On est dans un palais mental, exercice mise en scène nombreux couloirs labyrinthiques, cerveau mouvant contenant tellement d’obsessions que…

    Et surtout, tout est annoncé dès le départ, qui renverse les clichés des films d’épouvante où le propriétaire est forcément louche, et l’arrivant serait un homme naïf : ici le look orgueilleux et agressif de Jack Nicholson (à certains moments il aurait presque la tête du clown Pennywise) face aux très affable directeur de l’hôtel, ne laisse aucun doute : cet homme est mauvais, il a l’alcool mauvais (la version européenne du film n’a besoin que d’une seule scène pour le confirmer), il joue du rictus et des sourcils circonflexes comme un dément, il est frustré (nous y voilà) dans son travail artistique et dans son couple…
    Ça ne serait pas la faute de sa famille par hasard, une bande de boulets qui jacassent trop ? Il n’aurait pas été mieux à une époque où les femmes étaient plus glamour, et les enfants moins malins que lui (incapable de maîtriser son propre Shining) ? Peut-être même que c’est d’un autre temps qu’il vient…
    Peut-être même y a-t-il des restes du travail entrepris avec Kubrick pour leur « Napoléon » avorté.
    Bref, un autre homme insatisfait et médiocre, et Wendy une femme terrorisée mais qui ne sera jamais frappée une seule fois (c’est même l’inverse)… Malgré le fait que la pauvre Shelley Duvall en ait pris plein la figure (après une autre Shelley, Winters), elle reste une héroïne armée qui résiste et frappe, pour le bien de sa famille.

    Kubrick met alors de côté tout ce qui concerne le folklore du Shining, les pouvoirs spéciaux, Halloran (traité plus ou moins comme Woody Strode dans « Spartacus »), la quête du pardon d’un père à son fils (tout ce qui compose l’essence de Stephen King), pour se concentrer sur la construction de montée du climax : cet hôtel hyper chic s’appelle Overlook (Négligé), et tout le monde semble se ficher des morts qui y ont eu lieu il y a quelques temps, ou bien des décennies. C’est Amity (station balnéaire et ville) qui continue, le mépris des colonisateurs en quête de profits, qui encouragent à rabaisser les plus faibles et détester l’époque moderne.
    Quitte à virer au Grand Guignol quand Nicholson pète définitivement les plombs. Avec le recul le film faisant rire (pas toujours nerveusement) autant que peur. Et est alors facilement parodiable dans la Pop Culture.

    Encore un film au scénario si ouvert que les interprétations affluent de toute part, à un point extrême dans ce cas là.
    Alors que toutes peuvent compter :
    Dépression et horreur conjugale.
    Esprits vengeurs, réincarnation, passage entre les mondes – miroirs (et doubles kubrickiens).
    Voyage temporel – comme ça le sera dans « Last Night in Soho », le Passé est l’ennemi.
    Film de maison hantée vivante (comme chez Robert Wise), qui se reformate à l’infini… Comme le film, à chaque fois qu’on y retourne.

    – « Full Metal Jacket »…
    Adapté de Gustav Hasford, Kubrick semble là aussi s’inscrire dans un courant général – le film de guerre vietnamien, par des auteurs plutôt prestigieux etc…
    Le Grand Guignol façon Jack Nicholson est présent dès le début avec le sergent instructeur extrême que joue R. Lee Ermey, monstre d’humiliations virilistes, symbole d’un système de conditionnement qui peut créer un petit pourcentage de fous furieux (quelle importance, s’ils peuvent tuer pour leur pays ?). Plus clinique et déglingué que dans « Le Maître de guerre » de Eastwood.
    Et en même temps, c’est drôle parce-que c’est exagéré, encore une fois grotesque.
    Jusqu’à ce que ça ne le soit plus, et ces futurs soldats en blancs dans leur caserne discrètement stylisée, ressemblent alors moins à des droogies qu’à des spermatozoïdes s’agitant sans avoir encore de but net et précis en face d’eux.

    Ni ennemis en vue, ni femmes à satisfaire (donner un nom de petite-amie à son fusil, engin phallique, est déjà une absurdité), une toute petite poignée d’individus se détache du lot : Des doubles (« Guignol » Davis et « Cowboy » Evans), reconnaissables à leurs lunettes. Et un gros bébé un peu attardé, également seul équivalent féminin possible (avec son surpoids, c’est comme s’il avait des seins), Lawrence dit « Baleine », ou « Gomer Pyle » à cause du troufion innocent et placide d’une série télévisée.
    Élément dissonant du groupe, condamné dès le début à cause de ses faiblesses physiques et mentales, tandis que l’art de tuer s’imprégnera automatiquement dans sa gestuelle, donnant naissance à un nouveau monstre (et son terrible regard face caméra).
    Condamné d’autant plus que, par une logique de production imparable, cette introduction sera tournée après, ne sacrifiant (réellement) la chevelure de deux de ses acteurs qu’après les scènes se passant au Vietnam.
    Autant affirmer que l’espace-temps est encore plié en deux (jamais on ne fera référence par la suite aux événements de la caserne, comme s’ils ne devaient exister que plus tard).

    Ensuite, le film ne se remettra pas vraiment de cette première partie, tellement entrée dans l’inconscient collectif que c’est surtout pour ça qu’on s’en rappellera – parmi le vivier de références, Ermey reprendra plus ou moins son rôle dans « Fantômes contre fantômes ».
    À ce moment là, la présence de Vincent D’Onofrio (dont la carrière sera souvent émaillée de personnages au cerveau en surchauffe) va cruellement manquer au récit, à peine compensé par celui de Adam Baldwin. Un autre double, sorte de version musclée et « réussie » du même personnage poupin, au surnom proche de sa VF animalière. Et dont la sauvagerie contenue est paradoxalement plus effrayante – basée sur certains héros à gros bras des années 80, celui-là est mûr pour péter les plombs dans la vie civile comme le premier Rambo.

    Arrivé après la bataille en ce qui concerne les films sur ce conflit (même la BO d’époque fait partie du genre), Kubrick va se distinguer en montrant peu de jungle – laquelle peut faire penser aux conflits des années 40 dans le Pacifique… et beaucoup de bâtiments détruits – idem mais en France libérée.
    En prime il laissera un autre jeu de piste farceur pour les fans comme pour « Shining » – un monolithe placé dans le coin… mais s’il brûle, ça n’a pas le moindre sens.
    Encore une raison pratique à ce type de décors, puisque Kubrick ne bouge plus de l’Angleterre. Et en même temps, il retourne à ses débuts à savoir la guerre de son premier film, et le journalisme photo en traitant ici aussi bien de la propagande gouvernementale que des vérités qui vont retourner l’opinion publique autour du Vietnam…

    Le personnage narrateur, humain non-héroïque, se plaçant au milieu de tout ça, sous le surnom VO de Joker… c’est de circonstance.
    Portant comme un paradoxe l’inscription Born to kill en gros (les primates de « 2001… »), et le signe Peace and Love mais en plus petit. Pendant que l’attente ronge encore tout le monde jusqu’à l’os, il ironise avec distance.
    Et dans un dernier tiers du film, où l’intégralité du conflit sera concentré dans une séquence d’embuscade et de traque urbaine (la violence n’y est pas vraiment du Peckinpah), il y aura un petit choc, un visage stupéfiant et un choix à faire.
    Lequel sera plus miséricordieux que belliqueux. Même en étant avalé ensuite par une brume infernale et les Stones.

    Un retour au sources, une forme de résilience malgré un dernier clin d’œil sarcastique (il y avait déjà des références à Disney dans « Shining », mais les paroles d’une chanson de troufions comptent moins que leur rythme)…
    Inconsciemment, Kubrick serait-il en fait déjà en train de solder ses comptes avant la fin de sa carrière ?

    – « Eyes Wide Shut »…
    Adapté de Arthur Schnitzler, retrouvant des (grosses) stars, pour mieux les démystifier… ou l’inverse ?
    Nicole Kidman y est déjà une actrice en état de grâce, entamant alors la longue liste de personnages féminins troubles qui composent sa filmographie. Pas de bol, c’est elle la plus intéressante, une Alice tentée de repartir vers un Pays des Merveilles… mais c’est Tom Cruise qu’on va suivre de bout en bout, franchissant l’arc en ciel (de Dorothy par contre) à la poursuite d’un autre monde sens dessus dessous.
    Normal, la propre filmo de Kubrick n’est faite que d’hommes tentés et perdus, la cohérence est là jusqu’à la fin. Il faudra alors avaler des déambulations sans fin, à la recherche d’une satisfaction qui n’arrive jamais, le spectateur devenant aussi frustré que Bill Harford. Sans pouvoir se mettre aussi facilement dans ses pas, puisque Cruise oblige, et que c’est un médecin à la fois riche et banal… Pas du tout un héros cinématographique. Faisant partie d’un couple sûrement trop jeune.
    Il a beau dégainer plusieures fois sa carte de médecin comme un badge de policier, arpentant les rues (d’un New-York nocturne mais factice, pas comme dans « Le Baiser du tueur »), ça ne sera pas le Cruise qui court partout après la vérité concrète mais après le fantasme – pas pour rien s’il se confronte à Sydney Pollack, son réalisateur de « La Firme ».
    Ça ne sera pas non plus le Cruise qui arrive à duper tous le monde sous les masques comme dans « Mission Impossible » et « Vanilla Sky »…

    Et, malgré ce qu’une Presse et des rumeurs laissait entendre, à cause d’un tournage fleuve, d’acteurs remplacés pour x raisons, d’un couple en voie d’explosion, de sujet sulfureux tournant autour du sexe…
    Rien de trop provocateur là dedans, même en 1999 – année où un autre retour, celui de « Star Wars », a aussi échauffé les imaginaires et forcément déçu.
    Et en plus Kubrick meurt avant la sortie, excitant à nouveau les érudits et les conspirationnistes – non la petite fille ne donne pas la main à de vieux pervers à la fin, regardez mieux !… avec des yeux grands ouverts.
    Aucun film ne peut résister à une telle pression.
    Aucun film ne peut être plus fort que ce qu’il véhicule médiatiquement dès sa conception, avant la moindre sortie.
    Surtout quand Kubrick nous refait le coup de l’accroche sexy (du nu, Chris Isaak), comme pour « Lolita », sans être si graveleux que ça, désamorçant les fantasmes les plus voyeuristes. Un dernier Buñuel pour la route.

    Ça pourrait sentir le best-of de fin de carrière, à nouveau, mais en sautant quelques films :
    – Pas de référence raccordant au précédent, pour la première fois, 12 ans nous séparant de « Full Metal Jacket » (on a la fête du Têt dans l’un, et Noël ici, à la limite).
    – Puis, à rebours, un anti « Shining » avec un père de famille qui a réussi, qui est bien obéissant, belle femme, petite fille sage… sauf qu’il ne sera jamais à sa place, jamais accepté dans le « club » (un ramassi de mythos, peut-être). Avec aussi la présence d’une sorte de rêve télépathique…
    – Possédant un titre en forme de jeu de mot tordu comme pour « Orange Mécanique » (« Les Yeux Grands Fermés »… on peut varier l’ouverture d’un œil, mais quand il est fermé c’est forcément définitif). Cruise sera également comme un Alex Delarge qui serait tout contenu, qui rencontrera lui aussi doublement les mêmes personnes dans sa quête, avec une autre perspective la deuxième fois…
    – On y montre un peu plus explicitement ce que pouvaient être les orgies suggérées dans « Lolita » (il y en a d’ailleurs une dans ce film, de jeune fille aux airs de lolitas). Mais sans un Clare Quilty pour amener une énergie moins péteuse – vraiment, la plupart des gens du public devrait être trop blasé pour être dérangé par une assemblée chic où il n’y a aucune diversité physique chez les femmes (que des mensurations harmonieuses). Appréhendant une violence cachée encore plus forte, peut-être. Mal à l’aise oui, mais pas dans le bon sens – Damien Chazelle s’en rappelera pour le dernier tiers de « Babylon ».
    – Et donc, un film qui se la raconte, trop cryptique et trop ouvert aux extrapolations comme « Fear and Desire », son premier..? – la Peur du Désir, en l’occurrence.

    C’est surtout avec Max Ophüls qu’il boucle définitivement la boucle, mettant la virtuosité de sa caméra (c’est cette mise en scène qui mérite le plus d’être décortiquée) au service d’un sujet intimiste, ironique, universelle – si tant est qu’on veuille s’intéresser à ces problèmes de riches.
    Peut-être qu’un jour on trouvera une clef de lecture plus abordable pour ce film. En attendant, comme Cruise, on est déjà bien occupé à chercher l’entrée et la serrure.
    _

    – « Un espion ordinaire »…
    Un rythme semi lent et très classique pour ce film de Dominic Cooke, plus à la gloire de Benedict Cumberbatch pour une fois dans un rôle d’homme plutôt lambda – au détriment des actrices, pas loin d’être sous exploitées (Jessie Buckley et Rachel Brosnahan tout de même).
    Beaucoup trop proche du « Pont des espions », une histoire d’amitié dans le même contexte pendant la guerre froide (Berlin, Cuba) qui se secoue enfin dans son dernier tiers, très rude.
    _

    – Spéciale Destin Daniel Cretton : des histoires de héros devant trouver leur voie malgré une généalogie compliquée…
    Ça reste très classique, laissant le talent des comédiens donner une valeur particulière au tout :

    – « States of Grace »…
    Un bon succès auprès de la critique, alors que c’est un film qui déroule son sujet social de façon attendue, se basant sur l’expérience personnelle du réalisateur dans ce domaine (s’occuper de jeunes défavorisés), avec les codes précis (légaux, ou adaptés à chacun) que ça implique, à peine rehaussé par quelques fulgurances, souvent humoristiques – un gamin qui aime piquer des sprints torse nu par exemple… mais son passif, très dur, n’est visible que dans les scènes coupées.
    Le film est assez allégé, pour ne pas être trop cafardeux. Il n’ose alors pas beaucoup, réduit énormément la place des comédiens secondaires (Rami Malek et Stéphanie Beatriz) et reste dans les clous.
    Probablement que la critique y a vu un « Winter’s Bone » bis, et Brie Larson une nouvelle révélation blonde, à peine plus âgée que ces ados (dont un tout jeune Lakeith Stanfield), traînant ses propres traumatismes face à une Kaitlyn Dever commençant elle même à être révélée.
    _

    – « La Voie de la Justice »…
    Cretton prêche encore pour une justice plus équitable, cette fois avec une histoire vraie d’un jeune avocat se chargeant de rouvrir les dossiers de personnes condamnées à mort. En Alabama, forcément de façon abusive pour une bonne partie de noirs.
    On laisse Michael B. Jordan déployer son charisme, Jamie Foxx jouer avec une jolie sobriété, la pote Brie Larson filer des coups de main, Tim Blake Nelson jouer les ploucs tordus et Rafe Spall les arrogants…
    On connaît tout ça. Ce qui reste est d’un niveau très scolaire, mettant des moments menaçants quand il le faut, des instants oniriques quand il le faut, de l’énervement et de l’émotion idem. Un tournage si respectueux envers tout le monde qu’on a l’impression qu’ils n’ont pas voulu faire le moindre zèle.
    Assez manichéen, pas de grandes surprises… sauf si on reste jusqu’au début du générique de fin, montrant un tableau général complètement contradictoire, bien plus pessimiste.
    Stupéfiant, mais trop tard.
    _

    – « Les Intranquilles »…
    Joachim Delafosse traite du difficile sujet des troubles bipolaires au sein d’un couple, entre celui qui est malade (Damien Bonnard)…
    Celui dont la frénésie créative encouragerait presque à éviter les soins – dans ce contexte, c’est tout ou rien (et ce rien, c’est aussi un poids lourd à porter). Il bouffe l’espace pendant la première partie du film, aussi énergique que inquiétant.
    Et entre sa femme (Leïla Bekhti), qui reprend le contrôle dans la deuxième partie, se permettant de laisser exploser ses frustrations accumulées, même si ça n’était peut-être pas le bon moment.
    Ils ont un fils, si jeune mais déjà trop tôt conscience de certaines choses pénibles.
    Ils cherchent un équilibre, mais ont beaucoup trop été échaudés pour pouvoir faire confiance…
    Malgré tout, une voie optimiste est encore possible, sans avoir à passer par des conventions cinématographiques – on ne décidera pas de faire un pari hasardeux, mais plutôt de se laisser mutuellement du temps, avec calme et maturité (le dernier plan du film est suffisamment éloquent).
    _

    – « The Tomorrow War »…
    Manifestement il y a des gens qui rongent encore leur frein, espérant qu’une suite de « Edge of Tomorrow » réussisse enfin à se monter.
    En attendant voilà un succédané à (trop) gros budget, loupant les salles de cinéma pour mieux alimenter les plateformes.
    Un personnage masculin moyennement attachant, une annonce surprise à la télé qui ne passe pas par un piratage plein d’interférences… Et après ça les deux Chris (McKay, le réalisateur, et Pratt la vedette) nous balancent un agglomérat de références SF faciles à reconnaître, comme piochées par des algorithmes (c’était vraiment fait pour les petits écrans). Lesquelles ne seront pas traitées jusqu’au bout, seulement exposées et enfilées les unes après les autres.
    Ça semble avoir si peu d’importance (les figurants réels et virtuels qui sont là pour prendre tous les coups, alors que les héros et les petits rigolos échappent à tout) qu’on a l’impression que Chris Pratt a lui-même importé partout il va cette façon de faire des films d’action à gros budget, c’est à dire sans la moindre gravité, détachée de tout…
    Et assez libertarienne en plus.
    Quand la seule manière de vaincre une reine alien consiste à la boxer à mains nues, c’est peut-être qu’il y a hic quelque part.

    • « Bravo de citer ici un genre de film comme celui de Todd Haynes, que quasi aucun habitué du site ne voudrait voir sur grand écran »

      Ce n’est pas un peu méprisant de dire cela ? Tu t’appuies sur quoi pour affirmer ça ? La filmographie de Haynes me semble assez « connue » et respectable franchement 🙂

        • Le bout sélectionné est au début du pavé. Et il a bien raison de reprendre Flo qui balance une affirmation gratuite pour dire qu’il est trois étages au dessus du reste du site.

        • Moi je tri ma lecture dans ses pavés, quand je vois un film qui m’intéresse ou que j’ai vu : là je vais ptete me pencher sur son avis sur 2001 (sur lequel j’avoue avoir du mal à comprendre en quoi c’est un grand film,. ptete que j’arrive pas à me le représenter vis-à-vis de son époque de sortie et de son influence à postériori)

  7. Fini Monarch :

    et bien, même si la série se sera perdu au fil des épisodes dans une écriture plus stéréotypée/clichée (et voir fainéante), le final est plutôt réussi. Et cela grâce à quelque chose à laquelle je ne m’attendais pas : l’émotion.

    SPOIL SPOIL SPOIL SPOIL
    Entre la scène de retrouvaille entre Lee et Keiko qui se cumule au concept « horrible » d’une personne qui se heurte au fait qu’elle est passée à côté de son époque et de sa vie…
    Et la scène de retrouvaille entre elle et son fils à la fin… (la façon dont lui « redevient un enfant » de par sa façon de prendre sa maman dans ses bras, juste parfaitement interprété…)
    = Franchement j’ai été ému, la série m’a bien touchée avec ces concepts
    Bon le ptit « combat » final de Godzilla est sympathique mais il sort un peu de nulle part, et finir sur Kong est par contre super (et j’ai tilté hyper tardivement qui était Bill Randa vis-à-vis du film Kong : Skull Island 0_o !)

    Fin du SPOIL SPOIL SPOIL

    Mais ce que j’aimerais mettre en avant dans cette série, c’est l’excellente interprétation de l’actrice Mari Yamamoto
    (qui joue Keiko Miura). Elle a un charisme remarquable, elle joue avec une justesse exemplaire, pour moi elle capte la lumière à chaque fois qu’elle est dans une scène, et alors, son interprétation lors de la scène où elle se rend compte de tout (retrouvailles, perte de Bill, son fils est devenu un adulte, son époque est révolue, elle a une petite fille, etc..), franchement bravo pck c’était hyper dur à jouer sur le papier. Et elle a vraiment de jolie traits en plus de cela.
    Pour moi c’est LA révélation de ce show, et son personnage/interprétation est de loin le plus intéressant.
    J’espère que l’actrice pourra voir sa carrière décoller et se développer avec cette série (qui aura été sympathique au global).

  8. EN PLEIN VOL ( Netflix )

    Netflix a encore réussi son coup de m..de avec EN PLEIN VOL.
    Le film montre un Kevin Hart calme et le reste du casting donne bien le change. La direction d’acteur et les cadres sont bons. Tout pour faire un bon film ? NON car malheureusement comme trop souvent chez le N rouge, le film est plat et ne décolle jamais vraiment (ironique sur le coup). Une des raisons ? Expliciter moi le lien entre Jean Reno et les autres ? …

  9. Toujours aucune personne intéressées par le film de Todd Haynes ici, malgré l’intéressant appel du pied de LTH ? Preuve que c’est pas trop le style de la majorité des visiteurs (très dramatique, un peu Queer, souvent dénué d’action), comme on peut le vérifier sur les pages précédentes du site. Sinon pourquoi les cinéphiles, ou bien ceux qui ont été convaincu par un tiers d’y aller, se retiendraient d’en discuter maintenant..? Ou bien, une fois vu sur Petit Écran, pour ceux qui savent lire attentivement.

    C’est bien, les preuves… ça permet de bien reconnaître les réactions mal réfléchies et hyper susceptibles, n’aimant pas trop écrire (le soir et le weekend, ça peut être jouable), ne prenant jamais le temps de s’intéresser, et qui se pensent plus morales et sympathiques qu’elles ne le sont vraiment… soit une bonne définition de ce qu’est le manque de tolérance, voyant le mal partout et prompte à juger plutôt qu’à comprendre.
    Le genre d’avis peut très bien éviter de partager, ça rend inutilement de mauvaise humeur.
    Les vrais ennemis de la tranquilité sont bien plus moches et sournois…

    • C’est pas une preuve.
      Peut être que tout le monde déballe pas son opinion sur toute les œuvres qu’il voit au quotidien comme toi et tes diarrhées verbales.
      Entendons nous bien, c’est une page faite pour ça. Mais ça n’oblige en rien les commentateurs du site a le faire. Tu présumes des choses de manière bien pédante.

  10. https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Mickey-le-film-dhorreur-la-bande-annonce-sinistre-de-The-Return-of-Steamboat-Willie

    Après avoir quelques fois été accusé de « pillage », de « profanation » (ou en des termes plus mesurés) à propos des œuvres adaptées par Disney… Voilà le retour de bâton, sacrément rapide. Y a des petits malins qui ont vachement anticipé le truc, ils étaient bien préparés.
    1 partout, la balle au centre… 😆

    https://www.premiere.fr/People/News-People/Le-jour-ou-Tom-Hollander-a-recu-un-enorme-bonus-dAvengers-destine-a-Tom-Holland

    Celle-là on s’y attendait, mais pas à ce point ! Quand la confusion te rend complètement dég’… 😅

  11. Vu: Aquaman et le Royaume Perdu. Superbe visuellement. Assurément le plus beau film tourné en quasi-full CGI et fonds verts de 2023, rien à voir avec Quantumania dans le même genre. Il aurait mérité une nomination aux Oscars.

    Pour le reste, c’est un gros nanar de luxe avec son lot d’incohérences (il est où le trident fourchette?) et d’invraisemblances (les patates d’Aquaman à des simples humains sans leur arracher la tête vu sa force ou encore la BlackMantamobile), de personnages caricaturaux (Korg le crabe, Topo le poulpe rigolo, le roi trop méchant parce que c’est un méchant), de musiques clichés pour enfants, de dialogues nuls mais nuls…
    Aquaman:
    « Du coup, y’en a qui m’traitent de bouffon mais j’men fous! Vous savez pourquoi? Parce que j’ai un deuxième don: je casse du crâne! »
    Et là, on est à 01’30… J’avais déjà envie d’arrêter le film.

    Aquaman:
    -« Attends, c’est de la pisse l’encre?  » D’ailleurs le jet de pisse est un running gag dans le film, c’est dire le niveau

    Dolph Lundgren, le roi, à Korg le crabe roi:

    – « Mais tu es un crustacé dur à cuire, ha ha ha! »

    Mais le pire de ce film réside dans son personnage principal: Aqua « Yahoo! » momoa. Aussi con qu’un Thor de Love & Thunder, encore plus beauf que tonton Jacky et ses binouzes, jamais royal mais toujours cringe, c’est pour moi le personnage de super-héros le plus insupportable que j’ai jamais vu à l’écran.
    Ce film m’a rendu totalement allergique à Jason Momoa et j’espère ne plus jamais avoir à le revoir dans un film.

    3,5/10 (3 points pour les visuels magnifiques et un demi point pour la pauvre Amber Heard dont chaque rare apparition de sa Mera vole la vedette à son partenaire à l’écran)

  12. https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Henry-Cavill-confirme-quil-est-bien-le-nouvel-Highlander-Lentrainement-va-serieusement-commencer

    « Ah ouaaais, Mac Leoood ! », comme le dirait Totophe Lambert… 🗡️
    L’enjeu sera d’avoir En-Fin une franchise de films (et séries) qui soit un tant soit peu cohérente, ce qu’on n’a jamais eu par le Passé.
    Et si Stahelski réussira à chorégraphier son film avec des combats majoritairement à l’épée (peu de coups de poings et pieds), et s’il pourra dépoussiérer le côté kitsch d’antan… sans que le résultat devienne aseptisé, normé (même avec du sang qui gicle, le fade reste fade).
    Ça va pas être fastoche. Et la future coupe de cheveux de Cavill risque de nous faire trembler.

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