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Après six mois de léthargie, le box office mondial se réveille enfin ! Vice-Versa 2, qui débarque sur nos écrans mercredi, vient de récolter 155 millions de dollars aux Etats-Unis et 140 millions de dollars à l’international (total : 295 millions), réalisant le deuxième meilleur démarrage de l’histoire pour un film d’animation. Autant dire que le milliard est dans la poche. Il faut dire que le premier opus est très apprécié et que c’est l’une des rares franchises où tout le monde réclame des suites, afin de suivre l’évolution de Riley décennie après décennie, confrontée à de nouvelles émotions. Alors, de quoi sera fait votre programme ces sept prochains jours ? Plutôt Vice-Versa 2 ? House of the Dragon ? Euro 2024 ? A vos claviers et que (la) Joie vous accompagne tout au long de cette nouvelle semaine !
Fraichement diplômée, Riley est désormais une adolescente, ce qui n’est pas sans déclencher un chamboulement majeur au sein du quartier général qui doit faire face à quelque chose d’inattendu : l’arrivée de nouvelles émotions ! Joie, Tristesse, Colère, Peur et Dégoût – qui ont longtemps fonctionné avec succès – ne savent pas trop comment réagir lorsqu’Anxiété débarque. Et il semble qu’elle ne soit pas la seule…
Vice versa 2 obligatoire, grand fan du 1er.
Sinon vu Sous la seine, satire politique et cause écologique assez cliché et trop tendre, mais un bon petit divertissement. Pour une fois qu on fait ce genre de film je ne vais pas me plaindre.
The boys, vu aussi évidemment..
Ha oui et par folie le Nikki Larson de Netflix…
J’allais aussi faire ma critique « Sous la Seine » : c’est un film au propos assumé, avec une bonne réalisation qui se veut sérieuse. Toutefois je suis irrité par les comportements et réactions des personnages, certains sont même trop caricaturaux (maire, assistant et préfet), et lorsque le drame arrive, on se dit « ben oui… ça devait arriver ». Pire même… on attends que ça : le triathlon qui tourne mal.
La bonne surprise c’est cette fin brusque. Oui, elle survient au summum du film. (Bien qu’illogique : un tsunami ? Comment c’est possible ?) Mais en y repensant ça donne un certain cachet je trouve. Ça ne finit pas comme on s’y attendait. Et ça ouvre des portes pour la suite.
Oui caricaturaux c est sur, mais même dans les Dents de la mer il y a du caricatural, moins, mais un peu
Devoir se baigner dans la Seine??? C’est en fait le premier film d’horreur pour requins !!!!
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un parisien m’a expliqué que Paris est comme construite sur pilotis : posée sur près de 350km de galeries souterraines, dites “catacombes” de Paris. Elles constituent une partie des anciennes carrières de pierre qui s’étendent sous la ville dès l’époque gallo-romaine. Ces carrières, exploitées d’Odéon au parc Montsouris arriveraient donc sur le réservoir de la Vanne qui constitue l’un des 5 principaux réservoirs d’eau de Paris avec 300 000m3 d’eau, et qui approvisionne 20% des Parisiens.
Bien sûr le film est un divertissement qui s’émancipe de réalisme, mais en faisant pêter le lit d’obus, les militaires déclenchent un principe de vases communicants qui fait que ce qui est retenu sous la ville, remonte en surface.
alors oui, c’est capillotracté, mais d’un sens, si on veut terminer sur une ville noyée d’une nouvelle espèce qui se reproduit sans mâles, après tout, pourquoi pas ?
moi je le vois comme pas plus vraisemblable que des savants fous qui récupèreraient du sang de dino dans de l’ambre et qui clonerait les bêbêtes sur une base d’ADN de grenouilles. Dino qu’on aurait programmé pour qu’ils ne se reproduisent pas et y parviennent malgré tout avant de se répendre à la surface du globe.
J’ai fini SandLand.
Très bonne série de Akira Toryama.
Très court, pas de temps de morts.
On rigole, tous les personnages sont charismatiques, les stratégies intelligentes de tanks dans la première moitié, les combats sont bien mis en scène et animés, mieux foutus que les dernières Dragon Ball (à mon humble avis).
J’ai retrouvé l’âme de Dragon Ball dans un écrin plus moderne.
Seul bémol, une animation 3D un peu rigide.
C’est une exclu Disney ? Dans le top 3 des DA de mes enfants (alors qu’ils détestent regarder des combats) avec Haikyu.
Vu épisode 1 saison 2 House of the Dragon.
Bord.. que c’est bon de retourner a Westeros !! Ca faisait trop longtemps.
Episode excellent, même si il ne fait qu’installer les bases de la saison. Toujours aussi excellemment jouer et interpréter. Superbe mise en scène. Les premières minutes sont … magiques … et nostalgique (petite larme joyeuse et mélancolique versée haha). Dommage, quelques effets 3D un peu visibles. Mais toujours cette tension palpable ! J’adore !
SPOILER SPOILER SPOILER
Et GRR Martin est un maitre du suspense indéniable, un grand Monsieur: cette fin d’épisode, qui dure sur 10 min, magistrale et … inattendue !
FIN DU SPOIL
Vraiment hâte d’être a lundi prochain, frustré tout de même, je déteste attendre 😀
Un show unique !
Mais que c’était bon!!!
Ca fait plaisir de voir une série de qualité dans cet océan de médiocrité.
M’en parle pas !
Pour me consoler de ttes les bouses qui sortent, je me rematte GoT (j’en suis a ma 8eme fois) et des séries d’avant ! Ca fait du bien une série avec une écriture impeccable, des dialogues travaillés et bourrés de nuances. Faut en profiter, cette saison ne comporte que 8 épisodes.
the Bouz en est à sa saison 4, mais n’en aura que 5 … après Antony Starr -cet acteur de génie- pourra aller faire Gambit (ou Jubilee) pour Marvel studios.
« Plutôt Vice-Versa 2 ? House of the Dragon ? Euro 2024 ? »
Les trois 🙂
Vice-versa 2 et Moi, moche et méchant 4 vont s’affronter pour la première place au box-office de l’été, Deadpool & Wolverine ne pourra rivaliser.
@Dennis.
DEADPOOL & WOLVERINE vont marcher au box office.
En plus VICE ET VERSA 2 et MOI MOCHE ET MECHANT 4 ont un public totalement autre que le Marvel de l’année.
Reste qu’une place est surtout possible a prendre pour un outsider sorti de nulle part.
Une certitude : on aura au minimum un film d’animation sur le podium de l’année (et oui, je mets MUFASA dans cette catégorie)
Moi, moche et méchant et Deadpool & Wolverine vont de partager le podium. (la poésie de Pixar ne fonctionne plus comme autrefois)
le public veut se détendre, mettre son cerveau en position off, comme ils disent
Barbenheimer va laisser sa place à Despicapool … mais globalement, le niveau va rester le même (oui Oppenheimer n’est pas un chef d’œuvre, c’est juste un film chiant encensé par les bobos) ^^
Vice versa 2 va finir son deuxième weekend à +350 millions $, il va sur les 650-700 millions $ en fin de carrière. Deadpool et Wolverine n’a aucune chance de rivaliser avec ça.
CHRONIQUE DE BRIDGERTON S3 ( Netflix )
Loin des super héros, la série de Netflix a au moins le mérite de divertir convenablement et de ne pas mentir a son public sur ses volontés.
Mieux encore, la série évolue pour se consacrer davantage sur la « politique des ragots » que sur les amours. Et le final laisse entrevoir un futur allant encore plus dans cette direction.
Question ciné, je suis évidement content du succès d UN PETIT TRUC EN PLUS qui prouve que le post COVID peut être beau pour le cinéma en salles.
Je ne vais pas vous divulgacher la fin de vice versa2 mais comme j’ai une ado de 15 ans à la maison je sais que ce seront mauvaise foi et culpabilité les deux personnages survivants….et Reconnaissance va y passer….
Excellent, je valide à 100% étant dans le même cas.
THE BOYS S4, E1 et 2 (Prime)
Un retour en douceur (façon de dire…) mais prometteur pour THE BOYS.
On sent notamment que le personnage de Sage rebats les cartes et que l Equipe va devoir jouer autrement pour la combattre. Pas inintéressant du tout.
Très très hâte d’aller voir « Vice et Versa 2 » et on va se plonger doucement dans cette nouvelle saison de « The Boys ».
En ce moment je suis sur « Yellowstone », j’ai une appétence particulière pour le western donc ça me parle pas mal et le cinéma de Taylor Sheridan marche toujours sur moi (« Wind River » quel chef d’œuvre)
Vu hier « Love, lies, Bleeding » de Rose Glass (« Saint Maud »<3) triller-erotico-lesbien-horrifique, c'est splendide, gore quand il le faut et superbement interprété (d'ailleurs Katy O'brian aurait fait une splendide She-Hulk)
Revu Furiosa: encore meilleur la seconde fois. C'est vraiment un film qui se digère et dont toutes les "mouais je m'attendais pas à ça et j'suis un peu déçu" s'estompent au revisionnage pour laisser parler toute la maestria cinématographique et narrative de Miller.
Et lu le t12 de l'intégrale "Invincible": une conclusion à la hauteur des attentes, fin douce-amère mais pleine d'espoir. On prend !
17 juin 2024 at 12 h 00 min
Mérité pour Pixar – des années sans grand succès immédiat !?
Par contre pour Riley, on n’en est pas encore à la moindre décennie supplémentaire, y a de la marge…
Vu :
– Toujours la spéciale Gilles Grangier, où Gabin devient un de ses acteurs de préférence (et idem pour la star)…
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– « Bad Boys : Ride or Die »… Analyse complète sur la page dédiée, au Bar #254…
Du plaisir à retrouver ces deux zozos, même si la promesse d’une cavale haletante n’est pas tenue, tardant à se mettre en place, puis mise de côté en quelques dizaines de minutes.
C’est quand même bien marrant, faut pas le bouder et Reggie se fait sacrément iconiser.
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– Fin de la (première) mini série « Les Gouttes de Dieu »…
Quasi sans faute pour l’adaptation de ce Seinen, qui repose sur la classique opposition entre l’autodidacte naturellement doué (et très frénétique), et le professionnel très instruit (mais très coincé). À chacun d’apprendre la tempérance ou bien à se lâcher un peu.
On y garde ce qui tourne autour de Issei Tomine, et on remet la culture française au centre de l’histoire avec une héroïne joyeusement bordélique, Camille Léger, jouée par l’Hupperienne Fleur Geffrier. C’est maintenant à un délicat choc des cultures qu’on assiste, entre occidentaux et asiatiques, pourtant réunis par une passion gastronomique… mais avec un gros pactole à la clé, il y a plus d’un envieux qui devraient monter au créneau. Et pas nécessairement les protagonistes principaux.
Les effets de sensations gustatives sont représentées comme un espace mental, comme le ferait une narration japonaise extravertie, mais la mise en scène n’imite pas ce style et se le réapproprie de façon sobre et stylisée. Jusqu’à disparaître vers la fin, une fois que les deux héros – l’éternelle enfant et le jeune homme froid – savent qui ils sont vraiment, ont évolué vers ce qui est l’équivalent de l’âge adulte.
En déterrant des secrets de famille, qui vont faire sauter un clan et remettre en question tout ce qui concerne l’honneur et l’affection. Sans que la partie japonaise ne prenne plus de place, gardant un bel équilibre avec celle en France (on n’a pas de flashbacks sur la formation de Issei mais on compense avec celle de sa mère – il y aura toutefois une deuxième saison).
Pourtant, même si le japonais a une avance considérable sur la française, ça restera toujours une histoire d’amour pudique d’un père pour sa fille, qu’il cache derrière une emprise démiurgique impitoyable, poussant à la compétition faute de savoir exprimer ses émotions (on aurait quand-même pu se passer d’un Stanley Weber grimé en vieux dégarni).
Bref, une réussite.
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– « Northmen : Les Derniers Vikings »…
Cette bonne petite série B de Claudio Fäh nous montre de jeunes acteurs (majoritairement) semblant solder toute l’imagerie Viking, toutes ses valeurs. De Tom Hopper (qui ferait un bon Thor) à James Norton, avec Ed Skrein en grand méchant sadique, on a un groupe de rebelles, exilés de chez eux et orphelins de leur chef/père.
Au fur et à mesure, ils seront plus préoccupés par l’envie de sauver leur peau que de conquérir, motivés en cela par une princesse elle-même en quête de liberté, et d’un étrange moine guerrier.
Sympa, bon dans l’action et la franche camaraderie (quoique émaillée de conflits), c’est tout.
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– « Joyeuse retraite 2″…
Fabrice Bracq reprend les mêmes, la large famille en moins, les raseurs en plus (Constance Labbé, toute en jambes et réflexions décalées, le burlesque Nicolas Martinez et sa moustache)… Le dépaysement en plus puisque dans un Portugal à peine cliché, dans lequel Michèle Laroque et Thierry Lhermitte jouent de leur mauvaise foi habituelle.
Des gags fastoches, et quelques effets cartoonesques quand on n’a plus d’idées.
Par contre c’est pas trop un film, plus un téléfilm qui abuse des gros plans.
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– « I’m Not There »…
Todd Haynes retourne le genre ultra codifié du biopic musical, toutefois en accord avec la personnalité de Bob Dylan. Et ça donne un portrait diffracté, via plusieurs personnalités aux divers noms (jamais ceux de Dylan et de Zimmermann ne sont cités), sur plusieurs temporalités plus ou moins linéaires :
Mon premier est une fantaisie à la Mark Twain, un mensonge d’artiste interprété par le jeune inconnu Marcus Carl Franklin…
Mon deuxième c’est Ben Whishaw à confesse, faisant un peu de l’explication de texte face aux spectateurs…
Mon troisième est le Dylan vertueux, contestataire face au l’Autorité et un peu autiste, sa gloire et sa chute étant montrées de façon lointaine (à la manière d’un documentaire), avant une future renaissance – c’est Christian Bale, bref c’est Batman…
Mon quatrième c’est son opposé/Joker, Heath Ledger, en aspirant artiste cinématographique, homme de famille, homme marié et cliché machiste – moins le centre de ce segment que sa femme…
Mon cinquième a beau être Cate Blanchett, ça reste aussi un sale type, arrogant, camé, « traître » car s’opposant même à ses fans. L’esprit de contradiction jusqu’au bout, dans un segment se passant avant le quatrième, mis en scène à la façon de « Huit et demi » (avec un mini crossover avec « Quatre Garçons dans le vent »)…
Mon sixième se cale au milieu du quatrième, et est à nouveau une fiction, rejoue » Pat Garrett and Billy the Kid » (le film et l’album), et lorgne même sur du Terrence Malick (grâce à Richard Gere) pour mieux trouver un moyen de s’évader à nouveau. Et ainsi boucler la boucle.
C’est souvent confus (les protagonistes renommés ou métaphoriques côtoient les personnages réels comme Allen Ginsberg), évidemment à un doigt de la fumisterie… mais heureusement qu’il y a Mon Tout :
Le Vrai apparaît (image d’archives), ferme sa gueule et seule sa musique parle pour lui. À l’harmonica, forcément.
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– « Le Test »…
Alexandra notre amie dans une comédie de Emmanuel Poulain-Arnaud (sa première), sur une typique famille qui ne sait plus communiquer. Un élément perturbateur va révéler bien entendu à quel point la cheffe du clan a foiré tous ses plans, l’aîné se montrant comme le réel personnage fort (et sexué), le père… bon, gardons quelques surprises.
Par contre c’est pas trop un film, plus un (bon) téléfilm qui abuse des gros plans.
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Lu :
– Début de l’ultime Intégrale de Invincible…
Encore une guerre, la der des ders, et la préparation doit se faire au cordeau, aucun manque de confiance ne doit perdurer…
– Fin de la série Tony Chu…
C’était donc avant tout une histoire d’amour(s), où l’on est prêt à faire brûler le monde pour ça.
Sinon le voyage était toujours foldingue, cartoonesque, tordu, trash, usant sans cesse de la récurrence, se gardant quelques facilités et grosses ficelles pour les avant-derniers tomes (mourra ? mourra pas ?)… Et John Layman et Rob Guillory seront fidèles à ça jusqu’à l’ultime page.
https://www.brucetringale.com/a-mon-dernier-repas-review-tony-chu/
– Début de l’Intégrale la série Black Science…
Imaginons les 4 Fantastiques et la série « Perdus dans l’espace » mais dans le Multivers (plus comme « Sliders » en somme) et avec un patriarche qui serait un mec bourré de remords à cause de ses mauvais choix de vie, qui mettent ainsi sa famille en danger. Une sorte de Ulysse moderne ? – Rick Remender oblige, on a énormément de pensées introspectives et auto dépréciatives. Ainsi qu’un look un peu Rétro, comme dans Fear Agent.
Un gros sac de nez, sous les traits acérés de Matteo Scalera (faut s’y faire).
– Junkyard Joe…
Chapitre prequel de l’univers « Unnamed » de Geoff Johns, ses soldats perdus, ses gens en quête d’une famille de remplacement.
Une histoire louchant sur du Amblin (et autres récits d’aventures banlieusardes des 80’s), plus fonctionnelle que surprenante.
– Quatrième tome de The Magic Order…
Mark Millar, comme d’hab : des personnages puissants et désagréables, qui s’en sortent par des pirouettes – « je suis pas égoïste, donc intelligent, donc j’ai des plans de secours ou une super volonté qui me permettent de gagner »… même s’il faut d’abord passer par des morts sadiques.
En résulte un scénario qui use d’effets chocs, mais qui a une vision de la vie toujours trop misanthrope.
– The Ambassadors…
Pareil que le précédent, avec en plus l’idée d’un dessinateur différent pour chaque épisode autour du Monde… Mais sans la moindre cohérence – Olivier Couple va-t-il se charger de la France ? Ben non, même si Travis Charest a une longue histoire avec le pays.
Et on reste à nouveau sur notre faim.
Vis ta vie à revers…
Ça fait maintenant quelques années que les mauvaises langues font leurs choux gras du manque de popularité des derniers Pixar… sans vraiment l’analyser, le comprendre ni même se rendre compte que Tout était déjà présent en germe, dès leurs premiers films dans les années 90/2000. Ceux portés aux nues de façon bien trop automatiques maintenant, passaient aussi pour des chefs d’œuvres grâce à leur Classicisme, en fin de compte. Des innovations techniques certes, et beaucoup d’idées scénaristiques osant traiter de sujets bien mélancoliques – le Lâcher-Prise notamment, présent dans l’intégralité de leurs films.
Néo classiques ces films… mais c’est un fait, ils étaient encore bien plus simples, primaires, obligatoirement nanti d’un méchant menaçant (qui a ses raisons, mais n’est pas très creusé). À leur époque, Tristesse aurait été un adversaire à maîtriser, rien de plus.
Facile de les concevoir comme des films poétiques, et très rocambolesques (les sempiternelles scènes de course-poursuite sont de purs instants cinématographiques), car c’était encore très enfantin à l’époque, très Rétro, très intemporel… Il y avait alors plus de place pour la mise en scène.
Bref, vous ne l’aviez pas compris, mais ce n’était que le début. Celui où on vit l’instant Présent, et où on anticipe un Futur moins joyeux, plus complexe… sans jamais le montrer.
Jusqu’à ce qu’on arrive un jour à ces fameux instants futurs. Ça s’appelle Grandir, Mûrir.
Et voilà que Pixar a atteint pleinement ce statut Adulte, rechignant de plus en plus à revenir complètement à la petite enfance « toute immaculée ». Andy est majeur et Molly ne peut empêcher la mise à la retraite de Woody. Les ados et adulescents pullulent dans Pixar, on n’hésite pas à leur faire dégainer des téléphones portables (« horreur, de la technologie moderne ! »)… et même quand on a des héros enfants, ils sont confrontés aux pires expériences de Vie – la honte, l’angoisse, la peur, la Mort (la vraie).
C’est comme ça, il faut l’accepter (lâcher prise donc) : Pixar Ne Peut Pas Revenir en Arrière. Et Ne le Doit Pas. Sinon ça ne serait pas cohérent avec ce qu’ils racontent depuis presque 30 ans.
Laissons d’autres nouveaux challengers essayer de faire leurs propres films pour enfants, poético-aventureux-cartoonesques-intemporels – en action réelle par exemple, comme on l’a vu avec « Blue et cie ».
Pour Pixar, ce n’est plus si pertinent, même si le chevronné Pete Docter partait et laissait la suite à des émules respectueux.
Est-ce devenu un studio « de vieux » ? Ou de sages ?
Il n’y a plus d’innovations techniques (presque tout a déjà été fait), plus beaucoup de scènes virtuoses et épiques (c’était déjà le cas à partir de « Là Haut »), d’avantage de scènes de comédie, qui font d’autant plus ressortir les moments dramatiques très durs (l’incinérateur dans « Toy Story 3 » avait déjà scandalisé quelques-uns), moins de Nostalgie cinéphile flirtant avec le Réac, quasiment plus d’antagonistes.
Dans le premier « Vice-versa », il y avait quand-même tout pour faire croire qu’on était revenu au « bon vieux temps de Pixar »… suffit d’ouvrir avec un mignon bébé, qui deviendra une petite fille adorable et bien brave, avec un énième monde métaphorique bardé de couleurs et de mélange d’animations diverses, des acteurs très cools pour faire les voix, une musique charmante de Michael Giacchino, et cette continuelle dynamique entre les personnages, qui est la même depuis 1995 : le chefaillon de mauvaise foi et qui doit se remettre en question, son opposé qu’il doit accepter, la bande de copains qui sont surtout des comiques de service, tout ce beau monde travaillant pour le bien-être d’un enfant…
Et pourtant, ce film était bien plus vertigineux qu’on ne le croit, voire même tordu. Ces Émotions anthropomorphes, ne sont-elles pas des fragments de la personnalité de Riley ? « Vice-versa », un film sur la schizophrénie et la dépression ?
Posant surtout la question de « qu’est-ce qui compose un être pensant ? »
Malgré tout, le succès publique et critique fait de ce film un prodige, sans toutefois empêcher la production de suites… qui ne peuvent que décevoir, puisque quitter la prometteuse Riley enfant, ça oblige forcément à montrer les difficultés que rencontrera une Riley de plus en plus mature, ainsi que ses mauvais choix, pas toujours sympathiques – sinon, il n’y aurait aucune histoire à raconter…
Et ça, beaucoup n’en ont pas envie (« gâcher la fin du précédent, l’horreur ! laissez tranquille cette fille ! »)… c’est comme si c’étaient nous qui étions les parents de Riley, et voudrions la surprotéger.
Qu’importe, la rançon du succès oblige Pixar à livrer régulièrement des suites « réconfortantes » à leurs films cultes, entre deux projets plus expérimentaux (ce que « Vice-versa » était déjà).
Et pour cette suite là, le modèle évident sera « Toy Story 2 » : un quasi remake du premier, avec plus de personnages inédits, les acolytes qui auront un rôle plus actif (les acteurs sont presque tous revenu), des angoisses futures encore plus explicitées…
Manque juste des moments d’action qui soient encore plus spectaculaires, ainsi qu’une exploration du territoire mental de Riley qui aurait révélé plus de nouvelles zones (à part le coffre-fort, où on ne reste pas longtemps)… et c’est aussi là que réside une incompréhension continue envers le Pixar actuel.
Peut-être est-ce parce que les animateurs ont moins de talent formel, ou moins de temps de production. Ou bien parce que les réalisateurs (ici, le débutant Kelsey Mann) n’en ont pas envie, et préfèrent se concentrer sur le cœur des films. Ça se fait au profit du suspense, de la réflexion, du drama, qui sont alors poussés à des extrémités incroyables pour un film américain Tout Public.
Rendez-vous compte que, comme dans « Cars », on débute plein pot sur une situation de compétition sportive (toujours le Hockey sur glace, mélange de grâce et de brutalité). Laquelle ne va pas quitter le film une seule fois, ça sera le contexte principal, loin des parents, loin de tout confort…
Et en parallèle, ça sera une bataille à distance entre deux générations d’Émotions, pour le « contrôle » de Riley. Adolescence oblige, les nouvelles venues s’installent de façon impulsive, mettent les autres dehors et s’approprient les manettes très vite, sans qu’il y ait ni la création de tensions progressives, ni même un schisme dans l’équipe initiale (Peur semblait pourtant séduit par cette nouvelle direction, et il aurait pu faire un traître idéal…). On peut y observer quelques ambivalences chez Colère, Embarras, Ennui, et pas grand chose pour tous les autres – Tristesse n’a plus un aussi grand rôle, et même une scène de traque avec elle se conclue de manière plate, sans qu’elle puisse faire preuve de sagacité.
De toute façon, on connaît tous la formule, on sait quelles sont les deux Émotions qui vont principalement se défier, alors pas de temps à perdre !
Avec à la tête des arrivants, Anxiété. Personnage aussi flippant que flippé, et qui se révèle progressivement comme un commentaire sur les leaders populistes, qui jouent les Cassandre et détournent des institutions pour mieux avoir le contrôle (toute une scène à la « 1984 », faisant aussi penser à une célèbre pub télé). À elle seule, Anxiété cristallise toute une époque qui voit le danger partout et craint la souffrance… mais sans jamais qu’on la juge pour ses actes, accomplis de bonne foi et dans la douleur.
Tandis que Joie (dont le visage se superpose régulièrement avec celui de Riley, via le montage) devient le symbole d’un monde heureux qui perd progressivement de sa force. En partie à cause du même syndrome du contrôle à tout prix, qui se retourne ainsi contre elle – on le sent dès le début, à sa manière nouvelle de trier les souvenirs.
On peut aussi évidemment interpréter ses nouvelles Émotions comme étant le reflet de la dernière génération de films Pixar, qui opposeraient leur côté sophistiqué, angoissé et bordélique au caractère plus conventionnel et « primaire » des anciens. Jusqu’à, bien entendu, finir par trouver un accord, on connaît etc – toujours pas de méchant à pulvériser.
Ce studio ne cesse de se poser des questions sur son identité, et intègre même la notion de Croyance dans ce nouveau volet, amenant l’histoire vers des contrées de plus en plus jungiennes, ou rousseauistes, voir même théologiques (le symbole de l’arbre). Même si toutes les nouvelles idées philosophiques de Pixar empiètent un peu sur le rythme des films (tout ce qui concerne l’instinct), c’est le signe qu’il y a toujours des humains aux commandes.
Et sans bégayer avec le récent (et très burlesque) « Alerte rouge », cette suite arrive à traiter de l’adolescence féminine conflictuelle, en retrouvant précisément les mêmes sensations que le premier « Vice-versa » :
La contamination par le Désespoir, petit à petit. Puis, une fois qu’on a réussi à tout résoudre en parlant honnêtement avec ses proches, on a l’émergence d’un sentiment de Plénitude absolue.
Ici, c’est juste fait d’une autre manière, avec une crise de panique dont la mise en scène est bouleversante… Et lorsque c’est fini, on peut alors se rappeler les propos de Woody, déclarant qu’il a hâte de voir les moments où Andy va devenir un adulte.
C’est bien ce qu’on commence à voir là avec Riley, dans toute sa splendeur.
Donc oui, ce film génère encore de l’émotion, n’écoutez pas ceux qui vous diront le contraire… Ils n’étaient pas prêts à ce type de secousses, dévastatrices et en même temps tellement ordinaires.
C’est toujours Pixar quoi… mais différent.
Ce qui n’est pas du tout une mauvaise chose, et ne l’a jamais été.
Oh versez-m’en encore !