Le bar de Galactus #299 : The Last of Us ~ Sinners

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Bienvenue dans le bar de Galactus : chaque lundi, une nouvelle page est à votre disposition pour discuter cinéma, télévision et comics au sens large, loin des univers Marvel et DC Comics !

Zombies ou vampires ? A vous de choisir ! Entre The Mandalorian et Les Quatre Fantastiques : Premiers pas, Pedro Pascal a trouvé le temps de tourner la saison 2 de The Last of Us, consolidant au passage son statut de super-papa préféré des univers fictionnels. Même si la journée est encore jeune, qui a déjà regardé le season premiere, diffusé cette nuit sur HBO/Max ? Pour rester dans le genre horrifique, Ryan Coogler (Black Panther, Creed) proposera mercredi Sinners, une histoire vampirique 100% originale avec Michael B. Jordan et Hailee Steinfeld en têtes d’affiche. C’est un gros pari à 90-100 millions de dollars pour Warner Bros. Pictures, d’autant que Coogler a négocié quelque chose de rarissime (pour des raisons personnelles et symboliques) : obtenir la pleine propriété de son film dans 25 ans ! Alors, qu’avez-vous vu/lu/bu ces sept derniers jours ? Quelqu’un a-t-il arpenté les allées de la Comic Con France ? A vos claviers et très belle semaine à tous !

Cinq ans après les événements de la première saison, Joel et Ellie sont entraînés dans un conflit l’un avec l’autre et dans un monde encore plus dangereux et imprévisible que celui qu’ils ont laissé derrière eux.

16 COMMENTAIRES

  1. Sinners, ça a l’air sympathique -même si on a l’impression d’avoir déjà vu ce genre de film maintes fois- mais pas pour le prix d’une place de ciné. C’est sur plateforme de streaming que ça se consomme…

  2. Terminé la saison 3 de « The White Lotus » hier, je suis mitigé (au global je ne suis pas ultra fan de cette série même si elle est suffisamment bien écrite et montée pour avoir envie de la voir entièrement). J’ai toujours du mal avec les fictions sur « les problèmes de riche » (bien sûr la série ne s’arrête pas à cela, encore heureux).

    Beaucoup de retard à rattraper : Black Mirror S07, Silo S02, Severance S02 et Yellowjackets S03 (parmi les programmes prioritaires) ! Pas encore vu le début de la nouvelle saison de The Last of Us, ce sera fait d’ici ce soir !

    Je m’attaque à un gros marathon Star Wars : prélogie débutée hier (possiblement l’épisode III au cinéma semaine pro), Solo et Andor S01 (ou son récap si j’ai pas assez de temps) afin d’être prêt pour la saison 2. Et ensuite la version Patterson Cut de la série Obi-Wan Kenobi puis tous les Mandalorians si j’ai la motivation ; pour finir sur la trilogie initiale ^^

    En parallèle côté comics, petite pause dans les Star Wars justement pour lire un peu de Marvel (la gamme Ultimates, très chouette avec le nouveau Spider-Man père de famille) et encore du rattrapage côté DC/Batman : Absolute Power (puis les Absolute sur la Trinité) et les dernières sorties Batman. En indé je conseille W0rldtr33s au passage, sorte de thriller futuriste/informatique, complètement improbable mais bien fichu !

  3. His Dark Material : assez paradoxal… j’ai regardé avec interet la série. Mais j’ai été constamment largué tout du long. Plus on avançait, plus je ne comprenais pas où on allait, l’implication de Lyra, le parcours d’Asriel, etc… Et je ne m’attendais pas du tout à la direction prise, quand le type d’ennemi est révélé, j’ai louché. Et c’est aussi ça le problème, les contextes et explications viennent (ou pas) que quand la péripétie doit se faire, jamais avant. Du coup sur la fin, ça devenait un peu WTF… et j’ai pas trop aimé cette fin douce-amer…

  4. Choisir entre l’Amérique dystopique ou l’Amérique du Passé… pour arriver, dans les deux cas, à un cauchemar westernien.

    Vu ou revu :

    — Suite des adaptations de comics DC, toujours les années 90…

    – Fin de la série « Loïs et Clark : Les Nouvelles Aventures de Superman »…
    Les Clark et Lois aux yeux noirs en amande, pour une série romantique qui tâtonne à chaque saison, que ce soit les rapports entre les personnages, les coiffures (la nuque longue de Clark !), le costume – assez brillant, même avec une boucle de ceinture qui ressemble à un biscuit…
    Et un Superman pas filmé de façon imposante, même s’il a imposé dans l’inconscient collectif l’image d’une superbe cape virevoltante (pendant les scènes de vol, et le générique de la série), ainsi que le super thème musical de Jay Gruska.
    Le Superman des années 90, quoi.

    – Saison 1 :
    Une Lois placée en premier dans le titre et première arrivée à l’écran – déguisée en homme qui plus est. Pour une série crée par une femme, Deborah Joy LeVine, qui nous présente une chipie cahotique, carriériste et féministe, mais qui est paradoxalement très fleur bleue dans le privé. Et heureusement, une super journaliste qui a du mordant (et plus de problèmes d’orthographe, merci aux correcteurs automatiques)… car c’est une vraie série d’enquêtes.
    Un Clark plus typé, plus décontracté, évitant d’imiter Christopher Reeve tout en souffrant en silence de la solitude. Et c’est lui qui a la mèche en S, (et des cravates fantaisistes – qui détournent l’attention ?)… tandis que son Superman est plus lissé, ce qui est une logique intéressante bien que au détriment du héros, qui sera régulièrement relégué à un rôle de deus ex machina.
    Dans la lignée de toutes les adaptations de comics DC, il y a un petit côté Rétro, surtout parce que les héros sont en costards et nous font de la screwball comedy allant de Howard Hawks à « Clair de lune », grands gamins qui se tournent autour tout en étant en compétition. Elle, se retrouvant souvent dans des situations ridicules à cause de son impulsivité. Lui, dans des gags du quotidien, boostés par sa force et sa super vitesse (beaucoup de de scènes de sport, en référence au Passé de l’acteur), comme dans la précédente série « Flash » – la série aura certains épisodes similaires, et sera également très polardeuse, ne faisant pas l’économie de meurtres dans ses histoires.

    Bref Dean Cain et Teri Hatcher seront l’interprétation de référence du couple, pour des années, grâce à cette règle non-écrite : ces deux personnages se doivent d’être sympathiques, ils sont attachants, lui en premier – la VF les aide bien, Claire Guyot atténuant un peu la voix aiguë de Teri pour mieux accentuer le côté bêcheuse, et Emmanuel Curtil ajoute du second degré quand il le faut.
    La série va aussi se distinguer comme étant portée par d’autres duos que Lois et Clark. Comme Jonathan et Martha Kent, toujours très alertes et de bons conseils.
    Ou notamment Perry White et Jimmy Olsen :
    L’un, remplaçant « le fantôme de César » par des anecdotes hilarantes sur Elvis Presley (l’acteur Lane Smith étant un gars du Sud), est un brillant mentor du journalisme, génial vieux briscard dispensant de précieux conseils. Meilleure version live de Perry. Et étant dans un rapport père/fils avec un Jimmy à la mode « Peter Parker ».
    Michael Landes ayant un côté légèrement teigneux, très débrouillard, de grands yeux éberlués, mais est aussi un petit obsédé. Années 90 obliges, les personnages sont très tactiles, la tension sexuelle énorme, et Cat Grant en rajoute en chroniqueuse people, malheureusement génératrice de piques moralisatrices de la part de Lois. Ce personnage ne pouvant pas exister en duo avec d’autres, les scénaristes ne savant plus quoi en faire à part une comique de service (Teri Hatcher reproduira cette compétition féminine dans « Desperate Housewives »).

    Dernier duo génial, celui de Lex Luthor avec son aide de camp Nigel, qui lorgne sur la dynamique Bruce Wayne/Alfred Pennyworth… Ça arrive tardivement, car jusque là Luthor était un personnage n’ayant pas toujours de bons interlocuteurs pour supporter la folie théâtrale et suave de John Shea. L’acteur aux yeux de fous se met plus ou moins dans les pas de Gene Hackman (le débonnaire en moins), et du Lex des premiers comics de John Byrne, industriel véreux encore chevelu, dont les entreprises seront liées aux deux tiers des intrigues criminelles de la série.
    Chose particulière, Lois se retrouvera dans un triangle amoureux entre Superman et Lex (quoique c’est plutôt un carré, avec un Clark platonique). Insinuant que elle et le vilain représentent le « qui se ressemblent s’assemblent », tellement ils sont snobs, attirés par le pouvoir (dont Superman, qu’il jalouse, et qu’elle trouve fascinant), avec une ambition dévorante… et les mêmes initiales.
    Sauf qu’elle n’a pas encore perdu toute moralité, et elle ne risque pas de changer Lex, tandis que lui pourrait la corrompre.
    Tandis qu’avec Clark, ce sont les contraires qui s’attirent (rat des villes et rat des champs etc), pour mieux se compléter, combler leurs manques respectifs. C’est comme ça qu’on sait que ce sont des âmes sœurs… mais en attendant, ils vont d’abord devenir de grands amis, et surtout de super partenaires.

    Et pour ce qui est de l’action, elle reste limitée faute d’adversaires physiques, et bien sûr de budget. Les effets spéciaux y sont plus que corrects pour l’époque (où ça piquait beaucoup les yeux), mais de toute façon la mythologie du personnage y est suffisamment revu à la baisse, pour ne pas avoir un résultat trop cheap dans la configuration de la série.
    Ce Superman sera ainsi très à la bourre en ce qui concerne ses origines kryptoniennes, celles-ci (et la kryptonite) étant étrangement moins convoitées par Luthor que par un militaire trop illuminé du nom de Trask – rien à voir avec les X-Men. On a un bref clin d’œil à la montre de Jimmy Olsen, et même une réinvention de Sam Lane en médecin-savant insolite, ce qui privera le show de l’inclusion répétée de l’armée US et donnera à Lois des parents plus terre-à-terre…
    Mais au moins, l’arc de Luthor va arriver à son terme dans le dernier épisode. On ne perd pas de temps, cette saison est très concise.
    Les saisons suivantes ne feront pas toujours de même…

    – Saison 2…
    Nouveau départ, et nouveaux tâtonnements : les fans semblent avoir senti que Lois et Clark pouvaient vraiment se mettre en couple, et que ça serait génial… parce que, ben ils vont très bien ensemble, merci les acteurs.
    Mais dans les comics aussi, l’heure est peut-être venue. Alors il y a déjà un rapprochement tendre et progressif entre les deux, mettant progressivement Superman de côté, ajoutant de nouveaux triangles amoureux, certains très jolis – avec la procureur Mayson Drake (la belle Farrah Forke), d’autres inutiles – l’agent Dan Scardino (Jim Pirri, qui se prend pour Mel Gibson).
    Michael Landes, supposément trop ressemblant avec Dean Cain, se fait remplacer par Justin Whalin… qui fait effectivement plus jeune, mais qui garde son rôle de passe-plats (c’est lui qui trouve les infos qui manquent aux héros) avec régulièrement un épisode dédié un peu fantasque, comme dans les comics. Avec ou sans « Papa Perry », il est tout le temps là pour commenter les évènements via son côté candide et gaffeur. C’est juste qu’avec Whalin, c’était différent.

    On a aussi des intrigues qui sont plus intéressantes pour ce qu’elles racontent dans les marges de l’histoire. Parce que pour ce qui est des fils rouges de cette saison, centrés sur le retour de Luthor et les actions de l’Intergang… c’est une déception, faute d’avoir à disposition pour plus d’un épisode John Shea (looké plus comme dans les comics) et Peter Boyle en grand chef (mais on aura Bruce Campbell pour jouer son fils). Avec des sbires remplaçables, on a pas des menaces assez grandes, elle sont trop diluées.
    Bien plus constructifs sont les épisodes, mineurs ou non, qui remettent en cause les actions de Superman (génial speech d’un avocat marron) ou les détournent par cupidité (Resplendissant Man). Et ceux qui parlent de la difficulté à dissocier les deux vies de Clark, ou bien de déontologie journalistique (Lois peut-elle faire certaines révélations qui puissent provoquer des réactions désastreuses ?).
    Quelques épisodes amusants (celui avec en parallèle des docs animaliers, qui traite à la fois d’hommes toxiques et de responsabilités civiques), et toujours ce système de duos, étendu maintenant à tous les super-vilains, jusqu’à la fin de la série.

    Si on a une réinvention de Toyman (pour un inoffensif conte de Noël) et de Metallo (en brute abusive) le temps d’un épisode chacun, les autres vilains auront pour point commun d’essayer de reproduire la suavité théâtrale de Luthor. À part le Farceur qui, avec son comparse Victor, s’inspire plus des duos comiques hargneux/souffre douleur. D’ailleurs la série va peu à peu devenir quasiment comique, ne serait-ce qu’avec les excuses de Clark pour s’éclipser, de plus en plus alambiquées – il doit réceptionner un fromage ? – Ou bien avec les effets de la kryptonite rouge.
    Également de plus en plus de méchants sortis littéralement de nulle part, comme celui à la fin de la saison (une des nombreuses intrigues finissant en queue de poisson)… Mais celui qui va être le plus marquant, ça sera Tempus.
    Semblant sorti d’un vieil épisode de « Wonder Woman », ce salopard hautain n’est rien d’autre qu’une conséquence monstrueuse de l’avènement d’une Utopie par Superman et Lois : ici, un individu ayant plus de libre-arbitre que les autres ne peut qu’être un sociopathe, voulant foutre le bordel par plaisir.
    Dommage que la série ne pourra jamais traiter plus à fond ce sujet, mais au moins Lane Davis y est sacrément amusant, face aux diverses incarnations du bienveillant HG Wells.
    « Daa ! »

    Et après des chassés-croisés agaçants entre un Clark malchanceux en rendez-vous galants une fois sur deux, et une Lois qui comprend de plus en plus ce qui se passe mais qui n’a plus de patience, les choses vont enfin évoluer… Plus loin que ce à quoi on s’attendait sur le moment.
    En attendant, on retiendra cette phrase du héros, qui nous rappelle l’intention première de la série : « Superman, c’est tout ce que je peux faire. Clark, c’est qui je suis ».

    – Saison 3…
    Encore un nouveau départ et d’autres tâtonnements, alors que la relation entre les deux héros fait un grand bond en avant…
    Joliment, parce que Lois découvre la vérité toute seule.
    Problématique, quand elle se rend compte de ce que cela signifie (il lui a caché ça, comment lui faire confiance ?), et de ce que ça implique (il ne peut pas se consacrer entièrement à elle, et elle risque d’être encore plus en danger si jamais elle n’est pas assez prudente). Il va falloir définir les rapports entre eux, et il y aura beaucoup de souffrance au début – tout comme ça sera le cas pour Perry White, qui va faire face à de grandes désillusions personnelles, et n’aura plus grand chose à apprendre aux héros au sein de la rédaction.
    Ne citons même pas la nouvelle coupe de cheveux courte de Lois, qui la vieillit beaucoup trop, principalement quand elle a du volume et qu’elle porte des tailleurs en même temps (plaqués, ils sont mieux). Ou bien encore la voisine medium Star (Olivia Brown), personnage drôle mais à l’utilité très limitée.
    Par contre le Dr Klein (Kenneth Kimmins) va être le savant de prédilection, un peu loufoque mais toujours là pour aider les héros quand il faut.

    Car ça va s’améliorer vers le cinquième épisode, le couple va trouver son rythme, penser à sortir normalement ensemble avant de se fiancer officiellement… bref roucouler et se départir de toutes les situations.
    Mais même des ennemis s’en sortent, Intergang n’aura pas fait long feu, tandis que d’autres vilains apparaissent avec un background existant hors-champ (Lois et Clark sont censés les avoir déjà affronté). D’autant que certaines intrigues vont anticiper de futurs blockbusters, comme l’une évoquant l’Hydra de « Captain America : Le Soldat de l’Hiver », mais avec les vrais nazis (et une conclusion très amère, surtout pour Perry). Et une autre qui contient des tas d’éléments pré « Matrix » (4 ans avant tout de même)… le tout en un seul opus chacun, ce qui peut paraître un peu trop court. Mais comme la série a un casting réduit à seulement 4 acteurs réguliers (!}, c’est suffisamment concis.
    On aura même un épisode à la « Retour vers le Futur 2 », mais en beaucoup plus mélancolique, faisant revenir Tempus pour mieux le Trumpiser avant l’heure.

    Puis les héros vont à nouveau beaucoup souffrir vers la fin, surtout la pauvre Lois. D’abord dans un dernier tour de piste avec Luthor, irritantes péripéties pré nuptiales (il est vraiment obsédé par elle plus que par Superman), et ses satanés clones des années 90 – ce qui se révèlera néanmoins touchant sur la fin, quand viendra l’heure des sacrifices.
    Tandis que John Shea nous offre quelques superbes confrontations, certaines lorgnant sur « The Dark Knight Returns » (mettre à terre Superman, un grand classique maintenant), d’autres anticipant le film « The Dark Knight » (dans un terrible face-à-face, il parle de sa complémentarité avec le héros, et menace la ville à coup de bombes).
    Puis, après des épisodes mineurs à base d’amnésie et d’ex lycéens (c’est pousser loin le soap opéra), les Kryptoniens débarqueront enfin, et il sera temps de régler les questions d’héritage de Kal-El.
    Au détriment de Lois, encore. Sadiques de scénaristes !

    – Saison 4…
    Maintenant la série va systématiquement commencer ses épisodes avec le sigle de Superman s’illuminant telle une constellation, comme si on était à Noël… signe que tout va mieux se passer maintenant ? C’est pas faux, tant cette saison va donner l’impression de régler absolument Tous les problèmes qui pourrissent la vie de Clark et Lois – cette dernière retrouvant le mordant qu’elle avait un peu perdu l’année d’avant, tout en étant plus mature, plus sage.
    On aura d’abord un remake de « Superman 2 », avec une société kryptonienne aux étranges coutumes médiévales, et un seigneur de guerre qui agit comme Zod, sans que ça soit lui – tout en imitant lui aussi les méchants ironiques à la Luthor (!?). La production a pû avoir assez de budget en plus pour créer de gros vaisseaux spatiaux qui ont de la gueule (pas assez tout de même pour finir les effets spéciaux à la fin de cette intrigue).
    Et alors qu’on a de plus en plus d’appels du pied vers Batman (celui de Schumacher donc), et même à Wonder Woman, la série se fait de plus en plus Méta alors que le mariage aboutit enfin (comics inclus), grâce à un coup de pouce miraculeux… avec à sa suite, son cortège de décisions représentants la norme des couples (américains et conservateurs).

    Comment consommer (oui, même pas tranquilles pendant la nuit de noces !), comment bâtir son foyer, comment se faire des couples d’amis (hilarants doppelgangers de Clark et Lois), comment devenir une bonne maîtresse de maison, comment préparer son testament, comment avoir des enfants… C’est comme si toute cette saison avait pioché dans un manuel du savoir vivre, réglant ces étapes une par une.
    Fi du « syndrome Clair de Lune » : comme dans les comics, le but sera de faire en sorte que ce mariage continue à fonctionner, que Lois et Clark ne puissent plus être séparés à jamais… car ils sont maintenant trop forts pour se faire avoir.
    Et dans l’euphorie de leur vie de couple, parler aussi des limites de la Loi (quand Lois et Superman seront victimes de l’opinion publique), du self-control (avec une variation risquée sur le quotidien des femmes battues), de scandales adultérins et de puritanisme (Superman fait un numéro à la Bill Clinton ?), de deepfakes avant l’heure…
    Et avec une Triple dose de Tempus, anticipant littéralement l’Amérique « Great Again » (les scénaristes devraient réclamer des droits d’auteur).

    L’angoisse n’est pas très loin, que ce soit avec l’apparition de Mr Mxyzptlk dans une des meilleures variations jamais faite sur « Un jour sans fin », avec ici une boucle qui subit des changements catastrophiques, tandis que le héros, lui, ne change pas – donc l’inverse du film de Harold Ramis, car ici l’Espoir réside dans l’existence d’un Futur… c’est très intelligent.
    Pas très rassurante aussi cette énième résurgence de Luthor à travers ses héritiers, et il faut avouer que la machination impliquant Leslie Luckaby (Patrick Cassidy, oncle de Katie, la future Laurel Lance de « Arrow ») et « Mr Smith » (beau jeu tragique de Keith Brunsmann) est menée par un duo de vilains qui, enfin, ne tombent pas dans l’imitation de John Shea. Diablement subtils, pervers lorsque le grand méchant joue les marionnettiste avec son homme de paille Et sa proie, maniant le verbe avec une précision diabolique… encore une fois, c’est une série de journalistes, c’est un de ses points forts. Et la façon de contrôler l’information, et de faire émerger les fais, ça sera énormément mis en avant dans cette saison.

    Hélas, la partie Luthorienne ne débouchera pas sur quoi que ce soit de neuf. Ni avec des émules apparus un peu plus tôt, les oubliables frères Press… ni avec un énième fils illégitime, se contentant lui aussi de vouloir posséder Lois – alors qu’il y avait matière à en faire un bon antihéros, plutôt qu’un vengeur frustré.
    De toute manière, on sent bien que la série ne sait plus quoi faire dès le moment où elle résout la moindre histoire ayant déçu les fans – par exemple en offrant du soulagement à un Superman alternatif endeuillé, à un Perry qui a beaucoup souffert, ou bien en nous offrant un Toyman plus fidèle.
    Mais dans ce cas là, où est le suspense, si on est sûr que plus rien de grave ne peut arriver grâce à des héros ayant atteint leur plein potentiel ?
    Les derniers épisodes lorgnant alors vers de la sitcom et de la parodie (la maman fofolle de Lois), la chaîne de télé qui ne prend pas assez soin de la série, les spectateurs qui désertent… Il y a de quoi être démotivé, malgré une saison globalement très bonne, qui s’est achevée juste à temps pour ne pas devenir un truc honteux.

    Et les plans prévus pour la cinquième n’étaient pas rassurants pour autant. Ce qui fait que la conclusion, semblant tomber comme un cheveu sur la soupe, apparaît plus comme un cadeau offert aux personnages pour boucler définitivement la boucle avec l’histoire de Superman. Aucune raison de développer la suite : on la connaissait déjà. Et tant pis pour la mythologie étendue (Supergirl, Zod, la Ligue de Justice), il n’y aurait peut-être pas eu assez de budget pour ça.
    D’une certaine manière, « Lois et Clark… » sera la matrice de ce que sera la série « Superman et Lois », plus adulte et allant dans une direction opposée.
    Chez l’une, tout était un commencement. Chez l’autre tout devait finir.

    – « Batman et Robin »…
    Normalement il n’y a rien à écrire de plus sur cet opus qui n’ait déjà été fait pour « Batman Forever ». Normal : c’est quasiment le même film, aux péripéties montées et mises en musique dans un ordre similaire. Même le Batman de 66 savait se répéter sans que ça ne se voit autant.
    Balourd avec ses lumières fluo et sesb gros plans sur les fesses des héros… ça se lâche mais comme dans tous les films de Joel Schumacher, pas bien subtils – et à peine crypto gay, même avec ces tétons et autres statues gréco-romaines.
    Usine à jouets comme réalisateur et acteurs l’ont avoué, et même avec des maquettes numériques un peu moins moches que dans le précédent, les décors font encore plus toc, limite série télé, surtout avec la présence de George Clooney – un caméo de Dean Cain en Superman était même envisagé… il en sera quitte pour une simple évocation blagueuse.
    Encore un film tentant d’émuler les années 60, il n’y a qu’à voir ces héros qui participent à des œuvres de charité, cette batmobile moins agressive… mais sans aller jusqu’à faire un film vraiment diurne. Car il y a encore des gens qui se font tuer là dedans, des bouts d’intrigue qui se veulent plus dramatiques et…
    Mine de rien, ces derniers ne sont pas vraiment ratés.

    Certes le remplaçant Clooney n’est pas Val Kilmer, ce qui donne l’impression d’un autre soft reboot (d’où remake ?). On retrouve les tics d’acteur de l’époque « Urgences » (il secoue sa tête vers le bas), et s’il réussit sans peine à apparaître comme un playboy, il n’arrive pas du tout à faire ressortir le premier degré insolite de Adam West…
    Ni le côté physique, ténébreux et autoritaire de Batman. Ce que le script exige alors qu’il est confronté à la rébellion d’un Robin que Chris O’Donnell joue de plus en plus comme Jason Todd (malgré un superbe costume préparant la transition en Nightwing).
    Rébellion qui subit une accélération seulement à cause de Poison Ivy. Uma Thurman s’amusant à jouer cette vilaine donc calquée sur le Riddler (d’abord scientifique coincée, puis manipulatrice verte qui change de tenue à chaque scène) et sur la Catwoman de Burton (trahie par les hommes, ressuscitée, vengeresse). En plus, une écoterroriste sans nuances, flanquée d’un Bane-gadget, et trop répétitive quand elle use de ses effluves – il y aura le même problème avec les grapins des héros.

    Quant à Barbara, elle n’est plus du tout Gordon, elle refait le parcours de Dick, elle a droit à une mini scène à la Oracle… mais son personnage est peut-être de trop, juste là pour contrebalancer Ivy (et se battre contre elle), et se rattacher à Alfred.
    Lequel est le cœur émotionnel du film, et on peut remercier Michael Gough pour ça : dans chacune de ses scènes, il y a de la gravité, de la mélancolie, des phrases iconiques (dans un épisode qui manque cruellement de beaux plans héroïques)… et là le film trouve de l’intérêt.
    Surtout parce que, lié in fine à l’arc narratif de Mr Freeze. Et que Arnold Schwarzenegger, redevenant un vilain pour la première fois depuis le premier « Terminator », rend bel et bien justice au personnage. Une fois dégagées les punchlines ridicules habituelles, ainsi que les références à George Sanders, celui-ci arrive à interpréter les sentiments intérieurs du vilain tragique, ceux créés pour la série animée des années 90. Une réussite, bien loin de l’abattage d’un Tommy Lee Jones.
    Il y a moins d’hystérie vociférante dans ce film…

    Et peut-être que c’est aussi ça le problème : passé la première moitié (la descente en Skyboard !?), ça se ramollie au fur et à mesure, les méchants sont moins amusants s’ils sont en sous régime, les scènes d’action sont moins spectaculaires jusqu’à ce qu’on arrive à la fin (pour une fois c’est le monde entier qui est en danger). Par rapport au précédent opus, ce que le film gagne en équilibre dramatique il le perd en rythme et en qualité visuelle. D’où échec.
    Ce qui en fait un opus simplement complémentaire à « Batman Forever ». Mais sans avoir une identité très marquée.
    _

    – « Les Choses simples »…
    Au début, un résumé avec de simples organismes, du rond à la multiplication, puis qui mène au commerce et la (sur) consommation…
    D’accord, le film de Éric Besnard se veut assez sophistiqué, malgré son titre.
    Et si la suite semble se diriger vers du Jean Becker, c’était pour mieux nous retourner le cerveau (un petit peu) : en fait, même niché dans un coin de montagne tranquille, loin d’une civilisation trop speed, rien n’est vraiment simple.
    Et c’est finalement un entrepreneur orgueilleux et moulin à paroles (Lambert « Méta » Wilson) qui va plus venir en aide à un bon bourru qui connait la vraie vie… ou du moins, c’est ce qu’on croyait (Grégory Gadebois, surprenant).
    Jolie surprise que ce film.
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    Lu :

    – Dragon Ball Super tome 23…
    Adaptation du film « … Super Hero », bourrin remake du combat contre Cell, de l’éveil de Gohan via un sacrifice (sauf que non), jusqu’à une explosion finale…
    Il y a surtout du film de Kaijus, avec une belle référence à Shin Godzilla…
    Un Makanko Sappo montré comme une insémination (!), puis comme une trépanation (!!)…
    Et surtout la célébration de « l’équipe B » de Dragon Ball, un peu losers, clownesques (Gotenks, pff), laissés largement de côté ces dernières années au profit des surpuissants Goku et Vegeta – ces derniers étant ici confinés loin de tout, mais pour mieux mettre définitivement les choses au clair dans leur éternelle rivalité.
    Ce qui fait que le combat de Piccolo, Gohan et cie a plus de valeur, parce qu’ils en bavent vraiment, et que oui il y aura quand-même un beau sacrifice à la fin.

    – Rocketeer – Nouvelles aventures…
    Ces courtes histoires Pulp datant de 2011 ont beau être agréables à lire, elles ont aussi un goût légèrement funèbre. Car outre les créations de Dave Stevens, on y trouve aussi John Cassaday et Darwin Cooke. Quand un hommage en cache d’autres…

    – Fluff Fairyland tome 3 : Rêves partis…
    Un album encore plus faible que le précédent, suite de sketches sans fil narratif – il faudra attendre une autre fois pour résoudre le cliffhanger du premier numéro (?)

    – Red Coat…
    De l’univers The Unnamed, Geoff Johns et Bryan Hitch nous offrent une sorte de Highlander à la Rick O’Connell, sympa mais qui ne va pas très loin dans son exploration des mythes fondateurs américains.
    Sûrement parce que c’est plus l’égoïsme du personnage principal (Simon Pure) qui compte, et le moment où il va se décider à faire quelque chose de son immortalité.
    Très bel épisode 7 avec Albert, même si ça aurait pu être mieux écrit.

    – Blizzard…
    De l’univers The Unnamed, Geoff Johns et Andrea Mutti nous offrent un simple huis-clos monstrueux et enneigé, à base de culpabilité et de rédemption.
    La référence à Red Coat est purement gratuite…

  5. On se demande bien pourquoi Pedro Pascal a eu du temps pour le tournage de la saison 2. Me semble qu’il a eu pas mal de parties de golf entre temps

  6. Entre la PedroPascal-fatigue, Anne Roumanoff en Ellie et la version cheap et mignonne d’Abby, je crois qu’il faudrait me payer pour regarder cette série. Encore une fois raconter en beaucoup moins bien ce qui l’a été fait avec autant de perfection, il y a juste quelques années, je ne comprends pas.
    Pour les non-gamers, mattez plutôt un Let’s Play sur Youtube, ça sera mille fois plus intéressant.

    @Benj’: oui je me suis tapé des daubes du MCU bien moins faites mais justement, je crois que j’ai fait une overdose d’adaptations pourries et wokisées.

    • Se baser sur le physique d’acteurs qui ne sont pas des copies conforme de l’original, pour juger négativement une série que tu n’a pas vu c’est ridicule.

      • @Fub: Ellie et Abby ont un physique qui ont leur raison d’être dans le jeu et dans leur monde. Quand je vois cette Ellie, je ne vois pas le gap franchi entre TLOU 1 et TLOU 2. Je vois toujours une gamine de 12a et pas une jeune femme qui en a bavé, dont le corps est celui d’une guerrière.
        Quant au fait que je ne l’ai pas vue, j’ai vu et lu des critiques et ce qui revient souvent c’est le manque absolu d’action, des claqueurs bien faits mais vus que dans un épisode, un épisode sur une romance bidon entre deux mecs qui n’apporte rien au récit et une Ellie tout bonnement insupportable d’agressivité. Toi qui l’a vu, tu n’es pas d’accord?

        @Benj’: J’avais lu ton message la dernière fois mais j’avais oublié d’y répondre. C’est chose faite.

        • Je vais rebondir sur l’épisode romance bidon entre deux mecs. Il existe dans le jeux cet amour. Et en plus c’est probablement le meilleur épisode de la saison 1 pour moi aha. Ça contextualise énormément de choses sur l’univers et sur les personnages.

          Pour le reste. J’avoue que je sens que je vais avoir du mal avec ce ‘gap’ d’expériences et d’années en comparaison du jeu. Mais bon là encore. Je t’en dirai plus une fois vu l’épisode.

          • Je sais bien qu’il existe dans le jeu mais c’était anecdotique. En faire tout un épisode, je sais pas. On se croirait dans Walking Dead avec des fillers sur des persos sans intérêt pas dans une série sur Joel et Ellie.

        • @fub
          Désolé mais moi aussi le physique de Élie m’a complètement sorti de la saison 1
          Quand à celui de Abby ça pose effectivement un problème encore plus gros pour celui qui connait l’original
          C’est juste factuel

  7. Vu le premier épisode de The Last of Us saison 2, et j’en ressort mitigé.
    Alors c’est quali, pas de soucis la dessus (même si comme en saison 1, j’ai envie de hurler au réal « stabilise ta caméra bordel ! xD), mais en temps que grand fan des jeux, je ne mis retrouve pas.
    Je pense que je ne suis tout simplement pas la cible car quand ils font des trucs différents, ça me rage genre « non ça c’est pas sensé se passer maintenant, et ça mais pourquoi vous l’avez changé etc… » et quand il respect des passage a la lettre, j’me dis « oue ba c’est comme dans le jeu mais en moins bien ».
    Et puis j’ai toujours beaucoup de mal avec l’actrice qui joue Ellie, et pour Joel, je trouve Pedro Pascal trop dans la faiblesse sur le perso. On dirait qu’à tout moment il va s’effondrer et pleurer alors que pas du tout dans le jeu, il apparait tjrs fort même dans cette période compliqué avec Ellie. J’avais se même ressenti en saison 1.
    Bref, c’est pas mauvais, mais ça ne me satisfait pas ^^

    Sinon, j’ai vu hier Joker Folie à deux. Tout d’abords, contrairement à l’avis quasi unanime, j’ai pas aimé le 1. Vu qu’une fois au ciné et jamais revu.
    Du coup j’ai voulu le revoir avant le deux histoire de me le remettre en tête, et vraiment je n’aime pas ce film.
    Pour ce qui est du deux du coup, ba j’en ai entendu énormement de mal, et beaucoup par des fans du 1, du coup j’étais curieux de voir, en aimant pas le 1, si j’aurai l’effet inverse.
    Et ba au final, si j’ai pas passé un moment inoubliable, j’ai pas détesté non plus. Je trouve la parti procès réussi, l’ambiance a Arkham ça le fait, le problème c’est la parti comédie musical qui vraiment ne m’a jamais emporté.
    Et cette version de Harley Queen, j’ai pas aimé, mais au final je n’aime pas cette version du Joker non plus donc en soit j’étais surement plus indulgent sur un deuxième volet que sur la découverte du premier. Le problème du personnage, c’est que je l’ai pas trouvé intéressant du tout.
    Bref c’était pas un bon film c’est sur, mais j’ai pas autant détesté que la majorité. Surement plus d’indulgence d’en la mesure où j’en attendais vraiment rien de base.

    • Et bien plutôt d’accord avec ton ressenti dans l’ensemble. Je suis pas un fan des jeux. J’ai même pas réussi à finir le 2. Je suis pas là cible. Beaucoup trop dirigistes et guidé. Et je suis trop habitué aux rogues like/lite pour me laisser porter.
      Mais c’est vrai que sans faire du bashing gratuit sur cette pauvre actrice qui joue Ellie. Bah le gap des 5 ans lui fait encore plus de mal.

      Sinon. C’est toujours aussi beau.

  8. Très sympa Sinners !
    Certains diront que Ryan Coogler a voulu la jouer Jordan Peele mais je trouve cette observation assez superficielle (c’est un film un peu horrifique autour de personnages noirs, mais la comparaison s’arrête là selon moi). C’était super intéressant de voir Coogler aller dans un autre registre en tout cas.
    L’histoire est plutôt cool et la réalisation impeccable.
    Pour ceux que ça intéresse, l’alternance entre les ratios 2.76 et IMAX apporte vraiment quelque chose. J’ai trouvé que le 2.76 et son grain particulier dégageaient une vibe old school très sympa qui colle au fait que l’histoire se déroule dans les années 30. Et les passages au ratio IMAX éclatent la rétine.

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