Glass : La Critique du film + VOTRE AVIS !

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Avez-vous déjà eu l’impression de découvrir un film qui aurait été spécialement réalisé pour vous ? Un mois après la sortie de Spider-Man : New Generation, M. Night Shyamalan rend à son tour hommage au genre super-héroïque, de manière moins flamboyante, mais plus subtile. Ici, ce n’est pas tant l’image qui compte, mais le message. Précision importante pour éviter tout malentendu, Glass n’est pas une conclusion explosive à la trilogie Eastrail 177. C’est avant tout un huis clos psychologique réalisé avec un budget dérisoire : 20 millions de dollars contre 75 millions de dollars pour Incassable !

Au centre de Glass, il y a le James McAvoy Show. L’interprète de Kevin Wendell Crumb est aussi impressionnant que dans Split, si ce n’est plus. Créature de l’ombre, la Horde est en effet exposée en pleine lumière. McAvoy ne peut donc pas se cacher lorsqu’il passe d’une personnalité à l’autre. Une bonne partie de la ‘suspension consentie de l’incrédulité’ demandée par Shyamalan repose uniquement sur sa performance. Et… ça marche. Comme le titre l’indique, le rôle d’Elijah Price est également central, avec un Samuel L. Jackson qui s’impose comme la personnalité super-héroïque de l’année (Captain Marvel, Avengers : Endgame ?, Spider-Man : Far From Home… il est partout !). Rarement l’empathie pour un super-vilain n’aura été aussi grande. Reste David Dunn. Les fans d’Incassable seront sans doute déçus du peu de temps d’écran accordé à Bruce Willis. Mais dans cet univers partagé à la construction si particulière, ce n’est pas l’équilibre au sein de chaque film qui compte, mais la vision globale. Dunn a déjà eu son heure de gloire. Chacun son tour.

Nouvelle venue dans l’Univers Cinématographique Shyamalan, Sarah Paulson, qui incarne la psychiatre en charge de nos trois ‘héros’. Une femme de science insupportable, à cause d’un rationalisme tellement ridicule qu’elle en devient irritante. On a envie de l’attacher à une chaise pour l’obliger à regarder Incassable et Split ! Avoir un personnage à ce point en retard par rapport aux spectateurs est un pari osé. Heureusement, l’arc narratif du Dr. Ellie Staple est complet. Un vrai soulagement ! Mais c’est aussi là que Glass échoue à reproduire ce que Legion a réussi avec brio : créer le doute. Le décor est le même (un hôpital psychiatrique), les interrogations sont les mêmes (un homme fou dans un monde sain ou un homme sain dans un monde fou ?), mais le parcours est forcément plus grossier dans un film de deux heures qui doit en sus satisfaire les spectateurs de deux œuvres très différentes.

Du début à la fin, M. Night Shyamalan s’amuse avec les attentes des spectateurs, biberonnés aux productions Marvel Studios. (Éternel regret : Watchmen de Zack Snyder est sorti dix ans trop tôt !) Glass est à la trilogie Eastrail 177 ce que Star Wars : Les Derniers Jedi est à la saga Star Wars. Un film qui ne plaira pas à tout le monde, parce qu’il ne peut précisément pas plaire à tout le monde. Ce n’est pas son objectif. On retrouve le Shyamalan qui divise selon la sensibilité de chacun (Phénomènes, La jeune fille de l’eau), pas celui qui est applaudi par tous pour ses twists malins (Incassable, Sixième sens). La différence entre hier et aujourd’hui étant qu’il doit désormais payer de sa poche pour produire de nouvelles œuvres. Et cela se comprend.

Glass est l’une des productions super-héroïques les plus pures jamais réalisées. C’est la quintessence du genre. Il y a une simplicité émouvante dans ce combat primaire entre le Bien et le Mal, limite fauché, parfois maladroit, sans rayon-bleu-de-la-mort-qui-tue ni explosion. Avec Glass, M. Night Shyamalan s’adresse ouvertement à tous les fans de super-héros. Il nous questionne sur le sens profond de ces cases et de ces bulles longtemps moquées, sur ces surhommes qui servent aujourd’hui de nouvelle mythologie au monde occidental. Et comme souvent avec lui, une vérité finit par s’imposer avec clarté : l’imaginaire est la clef de notre réalité…

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Glass est réalisé par M. Night Shyamalan et sort en France le 16 janvier 2019, avec Bruce Willis (David Dunn), Samuel L. Jackson (Elijah Price/Mr Glass), James McAvoy (Kevin Wendell Crumb/la Horde), Anya Taylor Joy (Casey Cooke), Sarah Paulson (Dr Ellie Staple), Spencer Treat Clark (Joseph Dunn) et Charlayne Woodard (Mme Price).

123 COMMENTAIRES

    • UN CONSEIL SI VOUS N AVEZ PAS VU LE FILM STOPPEZ VOTRE LECTURE ICI..CA PARLE PLUS DU TWIST FINAL QU AUTRE CHOSE ET QQ A CARREMENT SPOILE TWIST FINAL

      [EDIT LTH : Balise spoiler ajoutée, mais pour le coup, rien de bien méchant.]

        • Même pas joe.

          D habitude les gens balisent spoiler mais je me suis fait avoir.

          Ca m apprendra a lire les critiques avant d avoir vu le film.

          Bref bien deg

          • Quelle est l’andouille qui a fait ça? Encore hier soir les commentaires de ce thread étaient respectueux, rien de spoilant. Pour ce genre de film et connaissant les habitudes de Shyamalan oui faut plus rien lire. Dégouté pour toi.

          • En fait il est tombé sur le commentaire entre le moment où « l’andouille » l’avait déjà publié sans balise et le moment où la même andouille l’a modifié pour rajouter la balise spoiler…
            J’ai parcouru en diagonale les commentaires en sautant les balises spoiler (j’ai pas vu le film) et je n’en sais pas plus sur l’intrigue, donc normalement problème résolu, du moins pour l’instant.

  1. Amen. Tous ceux qui vont critiquer le film car il y a pas de scènes d’actions ça me fait vraiment de la peine car ils passent totalement à côté du propos du film

    • En même temps. Ce film ne s’adresse sûrement pas aux mangeurs de popcorn la bouche ouverte et aux joueurs sur téléphone durant une séance.
      oui je fais des amalgame 😂.

  2. « On retrouve le Shyamalan qui divise selon la sensibilité de chacun (Phénomènes, La jeune fille de l’eau), pas celui qui est applaudi par tous pour ses twists malins (Incassable, Sixième sens). »

    Ah ouai il n’y a pas de twist à la fin du film ?

  3. Vu cet aprem. Bien aimé mais quand même en deçà d’Incassable et Split.
    Pas totalement rentré dedans, surtout, je pense, au défaut que mentionne le Boss : le film n’a pas réussi à me semer le doute sur l’existence des supers.
    McAvoy, lui, est toujours aussi impressionnant et porte pas mal le film avec ses moments tantôt inquiétant/effrayant tantôt marrant ( Jade <3 ), sans oublier d'être touchant.
    La fin, sans spoiler.. je m'attendais pas à ça.

  4. Je les vu et je lui donne 9/10 je trouve qu’il aurait pu poussé certains chose encore plus loin mais globalement ce film reste incroyable cette fin est grandiose glass termine avec brio cette magnifique trilogie comme il se doit du grand Shyamalan sa va être dure de battre ce film cette année
    Je trouve que les ref marvel reste discrète mais montré à plusieurs reprises comme le « à New marvel » Encadré et en majuscule qui ressemble pas mal à logo mais les pop gardiens de la galaxie reste discrète et il faut les voir

  5. Ben v’là … sans avoir vu le film (bon je connais quand même le contexte), je salue ici le talent rédactionnel qui donne envie de lire (c’est déjà une belle chose) et d’aller acheter une place de cinéma

    Merci Mr LTH

  6. Je sors de la séance ! Très bon film, même si il manque un petit quelque chose, si je devais le noter ça serait sûrement 8.5/10. Je m’attendais pas du tout à cette fin, c’est déjà un très bon point, mais il y a quand même un petit manque de pathos, surtout concernant Dunn. J’en dirai pas plus mais bon ça reste très subjectif, ça reste quand même une fin satisfaisante ! Encore une très belle performance de McAvoy, et j’ai aussi beaucoup aimé Joseph, il a une tête très expressive je trouve. Bruce Willis un peu en dessous de ce à quoi je m’attendais mais il est vrai qu’il n’a pas eu beaucoup de place dans ce film, dommage…

    Cette trilogie est pour moi une réussite en tout cas, et je prendrai plaisir à la regarder de nouveau dans les années qui viennent !

    Vive la Horde !

    • Un défaut du film : la BO un peu aux abonnés absents
      Même pas entendu le magnifique thème d’Incassable 🙁
      (ou alors s’il y était, je l’ai même pas reconnu (trop court?), et pourtant Dieu que j’aime ce morceau)

  7. #SPOILER#

    Je viens de le voir.
    C’est un très bon film, mais bien en deçà de Incassable, ou même Split.
    Là où Shyamalan règne, c’est dans la mise en scène méticuleuse de ses thrillers. Certains ici disent que certains se plaindront d’un manque de scènes d’actions… je pense que c’est l’inverse, je pense que c’est le trop plein de spectacles qui laissera certains spectateurs avec un petit goût de déception. Un spectacle un petit peu trop maladroit parfois. L’intimisme y a sa part heureusement, mais parfois, encore une fois, de manière un peu trop « spectaculaire », à grand renfort de flashbacks.
    Le scénario est néanmoins extrêmement bien ficelé et satisfaisant, plutôt risqué sur sa fin, Shyamalan sait qu’elle ne satisfera pas ceux qui veulent des réponses concrètes. Shyamalan nous sort ici une fin un peu à la Carpenter, nous laissant en plein doute : et après ? Cela ne m’a pas déplu du tout, mais laissera un goût amer au spectateur le plus mainstream.

    Enfin je garde pour la fin la performance des acteurs car elles sont sublimes. Rien à dire, tout a été dit, McAvoy est encore plus saissisant que dans Split (en soit c’est un exploit) et Samuel L Jackson est incroyable de classe dans le rôle de ce grand calculateur parfait. Bruce Willis un peu en retrait mais on en ressort ébloui par cette figure mystérieuse, quasi imperceptible (sa cape imperméable renvoit à la cape de superhéros, mais renvoit visuellement également à l’apparence d’un spectre : voguant sans identité, d’un crime à un autre) et qui n’en ressort que plus admirable : il n’a pas d’identité, le propre même du super héros, là où les villains sont formidables de par leur charisme saississant.

    Edit : quand au twist final je ne sais pas trop quoi en penser. Il fait sens et ne contredit en rien tout ce que l’on a vu, mais je sais pas, ça arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. Mais c’est un vraiment un truc que le spectateur était incapable de deviner, contrairement à 6eme Sens et Incassable par exemple. Ca fait un peu forcé ? Genre Shyamalan est le réal à twist donc faut un twist pour te mindfuck. Il offre des interprétations super cools sur les persos, mais dans l’execution ça fait un peu jeté là comme ça en fin de film pour terminer sur un twist.

  8. Film hyper nombriliste qui repose sur la hype qu’a récupéré NS avec split j’ai vraiment peu aimé c’est quoi ce twist hyper forcé qu’on voit venir à des km

    Price = NS, tout compris avant tout le monde blablabla

  9. Je sors de la séance et j’ai vraiment apprécié. Surtout l’esthetisme du film est cinglé! La photographie et les plans séquences sont dingues. Attention spolier!!!! « J’aurais bien aimé quand même que le père Bruce sorte un peu plus de ses gongs pour nous montrer plus de puissance justement »

  10. Film vu . J’ai bien aimé dans l’ensemble un peu long à certain moment mais ca va encore.
    Ce que je retiens c’est surtout la tonne de facilité scénaristique ! pour un film comme ca , ca fait tâche.
    Et pourquoi avoir rendu la bête si  » intelligente  » c’est justement la BÊTE ! son coté bestial se suffit à elle-même !
    3/5 .

    • Pas si tortueux le film, puisqu’il repose beaucoup sur le principe de diversion…
      Pas si intelligente La Bête, puisque Glass (et sa coupe de cheveu qui lui fait comme un gros cerveau) le drive…
      Et puis, La Bête est un plus un monstre qu’un simple animal, qu’il soit « gardé » par la Horde ou pas… Il parle et même il « prêche », et c’est plus cela qui fait peur dans son cas…

  11. Je sors de la séance. Après m’être refait Incassable lundi et Split hier, j’ai été époustouflé par Glass. Une conclusion parfaite, de nombreuses lignes de lectures, une photographie splendide… Franchement j’ai pris une claque et c’est exactement ce que j’en attendais !!!

    • Ah ben j’ai ressenti exactement la même chose, une très belle conclusion, bouche bée du début à la fin ! Je ne comprends pas certaines critiques négatives ici, à croire qu’ils attendaient quelque chose qui ne fait pas du tout partie de l’ADN du film.

  12. Déçu du film… debut très lent… peu apprécié la tournure que prend l’histoire a la fin… et svp (attention spoil!!!) Respecter un peu xxxxxxx… c’est quoi cette fin pour son perso…

  13. Un film clairement pas fait pour tous. J’ai adoré ! McAvoy est juste incroyable, la photographie à un très haut niveau, mais le scénario, dans sa lenteur, dans les promesses qu’il promet et respecte, dans les promesses qu’il promet mais ne respecte pas, ne plaira pas à tout le monde, surtout ceux qui vont le voir uniquement comme une suite de Split sans avoir vu Incassable ou ceux qui attendent un énième film SH dont nous nous habitués. Je regrette juste de ne pas avoir réussi à me prêter au jeu du doute que Shyamalan a voulu distiller.

  14. Glass est en effet un film qui ne sera pas pour tout le monde.
    Il se rapproche plus de Split que d’Incassable en terme de rythme et de lieux.
    James McAvoy y est super à nouveau, je trouve dommage qu’il n’ait pas été nominé pour rien déjà pour Split.

    SPOILER SPOILER SPOILER

    Un Twist pas forcément nécessaire par contre, je n’ai rien contre le fait que les trois étaient observés mais pas de la façon qu’ils pensaient depuis le début de leur internat. Mais que xxxxxxx meurt par un homme de mains de Staples je trouve ça assez anti-climatique. Les images de leurs exploits auraient très bien pu être partagés sans que xxxxxxx y passe.
    The Beast peut être un peu trop sur-exposé. C’est l’ultime personnalité de Kevin donc ses apparitions devraient être moins présentes et plus rares.

    Glass est le genre de film dont il me faudra un revisionnage pour pleinement comprendre le tout.
    Malgré qu’il soit le plus faible de la trilogie ça reste un très bon film sur une vision différente des super-héros.

  15. Bon et bien le scepticisme qui m’avait envahi depuis la scène post gen de Split, et qui avait perduré durant toute la promo du film… et bien.. il s’est révélé justifié malheureusement…

    Incassable et Split n’ont vraiment rien à faire ensemble.
    Ces 2 réussites du cinéma auraient dû se suffire à elles-mêmes selon moi.

    L’une de leurs grandes forces étaient la subtilité : traiter d’un sujet sur-réaliste en le rendant crédible, réaliste. Et là, je trouve qu’on perd tout çà.
    Pour imager cela : les pouvoirs de Dunn et de la bête étaient montrés très brièvement, furtivement presque, et enfin dans une dernière scène en guise d’apogée de leur film. Là, le fait de les voir se battre l’un contre l’autre, j’ai trouvé çà surfait, ça faisait trop, ça ne collait pas je trouve. J’ai trouvé ça dérangeant, un peu comme quand un film use trop de sfx sur une scène de combat finale.
    Je n’ai ressenti aucun frisson, aucune hype face aux rencontres de ces personnages venus des 2 films, et j’ai trouvé les usage « flash back » (images des 2 films) faciles, dans le sens où j’ai plus eu la sensation qu’on cherchait à nous toucher par le biais des 2 premiers films parce que le film qu’on regardait ne nous touchait pas.

    Le seul point positif du film a été pour moi le personnage de la Horde, qui est bien utilisé et approfondi (contrairement à Dunn et Glass, dont c’était pourtant SON film à priori…)

    Je loue l’audace de l’idée du film et du réalisateur, mais je n’ai pas du tout adhéré (du début à la fin du projet).
    A l’image de la fin, il y a de l’idée, mais ça n’a pas pris avec moi..

    Je suis très étonné d’être l’un des rares à ressentir ce sentiment de « contre-nature » (que Shyamalan a eu les yeux plus gros que le ventre avec cette idée), et plus globalement à ne pas avoir aimé le film.
    (je reprécise que j’ai beaucoup aimé Incassable et Split)

    • « Incassable et Split n’ont vraiment rien à faire ensemble.
      Ces 2 réussites du cinéma auraient dû se suffire à elles-mêmes selon moi. »

      Je pense que tu as mal compris Split. Car en fait tout le personnage de La Horde est construit en lien avec les personnages d’Incassable, et ce tout le long du film : les Broyés, la lumière, la croyance…

      • Je parle plus du style, du ton et de l’univers. Je comprend ce que tu veux dire. Mais c’est une interprétation. Même si il y a de l’idée, je ne suis pas vraiment d’accord avec.

        • Une interprétation ?
          La bête le dit clairement : ceux qui ont été brisés (les Broyés) sont purs, ceux qui ne l’ont jamais été sont impurs. Le titre du premier film, c’est Incassable. Son héros n’a jamais été brisé et ne peut l’être : incarnation de l’impureté selon la bête. Quand à Elijah, le nombre de fractures à son actif fait de lui l’exact opposé : étant parmi les hommes les plus brisés au monde, il incarne la pureté selon la bête. Les trois personnages sont donc liés. C’est pas une question d’interprétation.
          Ajoute à ça le thème de la croyance et du doute central aux deux films : dans Incassable, Elijah est le croyant qui tente de convaincre Dunn (qui doute) qu’il est un surhomme. Dans Split, c’est encore plus saillant : Patricia et Dennis sont les croyants qui tentent de convaincre le reste de la Horde de l’existence de la bête; et la psy tente de convaincre ses homologues que sa théorie concernant l’existence d’être étant « plus qu’humains » est véridique.

          Que tu n’aies pas aimé c’est une chose. Mais que ça t’empêche de voir que Split a été conçu en lien direct avec Incassable me paraît regrettable. Et ce n’est pas une question d’interprétation quand les choses sont dites clairement.

          • Intéressant ton analyse, et effectivement ça me parait plutôt juste, une fois développée.
            Mais je ne trouve pas que cela justifie/crédibilise le rassemblement de ces 2 « univers ». J’ai plus une sensation de coïncidence, un moyen un peu chanceux, de relier ces 2 films. Je ne sais pas comment l’expliquer.

            Je ne trouve pas le film mauvais (il est plutôt bien réalisé, à part les combats), mais je n’ai jamais été pris par le film, tellement ces 2 histoires (et notamment ces 2 personnages) ne collaient pas ensemble je trouvais.
            J’ai vraiment eu la sensation que ce film décrédibilisait Incassable et Split, en tirant trop sur la corde et en cassant toute leur subtilité d’origine.

          • Ce serait quand même un sacré hasard ! ^^ Personnellement je ne crois pas aux coïncidences. Surtout quand les trois films ont été écrits et réalisés par le même auteur. Mais enfin, je ne peux pas le prouver.

  16. Je peux pas m’empêcher d’être déçu … Il manque l’émotion d’Incassable et la nervosité de Split. Glass est une œuvre à part. Il ne s’agit pas de l’origine « réaliste » d’un héros ou d’un vilain cette fois, mais de la dualité entre ces 2 entités.
    Il y a des fulgurances assez brillantes, mais tout retombe presque a la fin. Willis n’est pas complétement dedans. McAvoy est impressionnant certes, mais la gestion de ses personnages est un peu trop épileptique, comme s’il fallait en caser un maximum en peu de temps.
    En fait je trouve que Samuel L Jackson s’en sort mieux. Et le fils de Willis, toujours ce regard si intense …

    Voilà je suis un peu mi figue mi raisin. J’aime toujours Shyamalan mais j’aurais aimé un traitement avec plus d’émotions pour ses personnages. Mais j’aime bien la conclusion.

    J’oubliais, la musique parfois est sublime !

    • @Chocasse : « la gestion de ses personnages est un peu trop épileptique, comme s’il fallait en caser un maximum en peu de temps. »
      Pour moi ça représente parfaitement le chaos annoncé dans Split, qui se produirait dans le cas où toutes les personnalités s’arracheraient la lumière. Si ce n’est que là, ce chaos est induit par l’usage des flashs. En tout cas je trouve que ça prend beaucoup de sens dans le contexte de Glass, où la question de la foi est remise en question (un croyant qui perd la foi doit probablement ressentir une sorte de chaos intérieur).

        • J’ai aussi un petit ressenti un peu négatif que je n’arrive pas à expliquer. Peut-être le montage oui. Ou alors, je sais que ça m’arrive de temps en temps d’être trop dans l’analyse devant un film, et d’en être trop éloigné pour vraiment entrer dedans. J’ai parfois besoin d’un second visionnage pour vraiment apprécier pleinement. On en reparlera !

  17. Ressenti un peu mitigé pour ma part. Comme l’impression que le film aurait pu être mieux, sans trop pouvoir dire comment il aurait pu être mieux. Perso j’ai grillé l’un des twists finaux dès le départ:

    SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS

    Si la scientifique croyait réellement qu’ils n’avaient pas de pouvoirs particuliers, jamais elle n’aurait mis au point des systèmes de défense aussi importants (le réservoir d’eau pour Dunn, les flashs lumineux qui empêchent Kevin de sortir, etc). Il était donc évident qu’elle savait et qu’elle jouait un jeu. Et en sachant ça difficile en tant que spectateur de douter en même temps que les personnages. C’est vraiment dommage, et en même temps je ne vois pas trop comment on aurait pu éviter ça…

    D’un autre côté j’ai vu énormément de choses très intéressantes dans Glass, et j’ai le sentiment d’en avoir ratées de nombreuses, de ne pas avoir saisi le sens de tout ce qu’on nous a montré. Par exemple, la scène du jeune Elijah dans le manège avec les peluches – formidablement bien mise en scène au passage, nous faisant passer du sourire à l’effroi en quelques secondes – je sens qu’il y a énormément de symbolique derrière, mais je n’arrive pas à comprendre…

    Bref, j’ai vraiment aimé et je pense me faire un deuxième visionnage en VO cette fois (fuyez la VF les gars !!! Elle est particulièrement mauvaise, rend certaines scènes sérieuses risibles, et certains personnages de La Horde ont une voix qui les désert méchamment…).

    • Je pense que tu veux trop intellectualiser les choses, certaines scènes n’ont pas spécialement de sens caché, celle de la foire a juste pour but de te faire ressentir de la tristesse pour le Bonhomme qui casse à mon humble avis. Après ce n’est que mon avis 🙂

      • @Watcher : je respecte ton avis et je serais d’accord avec toi si on parlait d’un blockbuster lambda. Mais toutes les scènes de ce type ont un sens profond dans Incassable et dans Split. Par exemple, la scène où Elijah sort récupérer son comics sur le banc dans Incassable. Ou encore les scènes de flashback de Casey dans Split. Je m’attends donc logiquement à ce qu’il en soit de même dans le dernier volet réalisé par le même réalisateur. 😉

        EDIT: « Trop intellectualiser les choses »… Quelques minutes après avoir lu ton commentaire tes mots raisonnent encore dans ma tête. ^^ Le fait est qu’un film est censé être une oeuvre intellectualisée. Un choix de couleurs pour représenter les différentes forces en présence. Un mouvement de caméra utilisé comme métaphore d’une idée. Un certain type de plan pour faire comprendre un sentiment… Tout est censé être codé. C’est la base de cet art. Et on ne déchiffre pas un code sans réfléchir au sens des clés qui nous sont présentées.
        Je sais bien qu’aujourd’hui avec la dominance des blockbusters Hollywoodiens on a perdu ça de vue et que 90% des films ne sont que des produits de divertissement pur, mais le cinéma est avant tout l’art de faire passer des idées par l’image. Et Shyamalan, qu’on aime ou pas, fait partie des rares réalisateurs qui tentent encore de faire du Cinéma. Impossible de saisir toute l’ampleur d’Incassable ou Split sans intellectualiser leurs images. J’ose penser qu’il en va de même pour Glass. 🙂

        • Je suis d’accord sur le fait que certains plans, certaines couleurs, etc. ont un sens caché, un but implicite, mais j’ai du mal à imaginer un film où 100% des scènes ont plusieurs niveaux de lecture.

          Après tout ça… ça reste plus ou moins subjectif tant que le réal n’a pas commenté lui-même son travail, chacun peut y voir le message caché qu’il veut voir, tant que ça reste cohérent avec l’oeuvre.

          Encore une fois, je parlais juste de cette scène, après c’est clair que sur d’autres scènes il y a un sens caché, une métaphore dissimulée ou peu importe, mais là, pour moi, cette scène sert juste à humaniser l’antagoniste. J’essaierai d’y prêter plus d’attention quand je reverrai le film mais je pense pas changer d’avis 🙂

          • Ok, alors on est à peu près d’accord. ^^ Je ne voulais pas dire que 100% des plans avaient une symbolique cachée, évidemment. Mais là en tout cas c’est mon impression. Je retourne le voir en VO prochainement. On en reparlera à l’occasion !

          • J’ai revu le film hier. Je t’invite à porter une attention toute particulière à l’utilisation des couleurs, durant tout le film et sur cette scène de flashback en particulier.

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            On a déjà une présence prononcée du rouge vif, que Shyamalan a l’habitude de dédier au danger de mort.
            Mais surtout Elijah y est vêtu tout de jaune (la seule autre personne à en porter étant La Horde). Le pull qu’il utilise pour protéger ses mains de la poignée du manège est jaune. Les peluches dont il s’entoure sont jaunes également. Et ce sont des animaux sauvages (lion et ours), ce qui rappelle forcément la Bête.
            Le dossier contre lequel il appuie son dos est violet (la couleur associée à Mister Glass donc)… Pourquoi ce choix de couleurs ? C’est l’une des rares scènes ultra colorées du film. Ça a forcément un sens.

            D’ailleurs j’ai remarqué quelques trucs intéressants sur l’utilisation des couleurs, pour ceux que ça intéresse:

            Le bleu (terne) est la couleur du doute. La psychiatre le porte. Il tapisse les murs de son bureau. Les murs de l’asile egalement. Ainsi que les tenues de son staff. Il envahit la cellule de David Dunn quand le doute s’empare de lui. Même chose dans la scène où Jacob voit le gars soulever très lourd et doute lui aussi. On le retrouve également sur le col des tenues portées par les trois protagonistes dans l’asile.

            D’ailleurs en parlant de ces tenues… Leurs couleurs sont ternes. Dans Incassable la vibrance des couleurs marquait la croyance des personnages en leurs pouvoirs. Leur jaune, vert et violet sont désormais fades, tandis que le doute les gagnent. D’ailleurs le vert de David finit par se fondre dans le bleu dans sa chambre quand il perd foi, là où Patricia se raccroche à une couverture jaune vif, ce qui représente bien la façon dont elle lutte pour ne pas perdre la foi. Et au final ils redeviennent très vifs plus tard lorsqu’ils regagnent la foi.

            Dernier truc qui m’a marqué: dans la pièce où tout le monde se retrouve pour la session de groupe, on a tous été marqués par le rose qui tapisse les murs je pense. Mais tout ce qui se trouve dans cette pièce (des tables et des chaises) est vert et jaune. Est-ce que ça représenterait le monde qu’Elijah va finir par créer ? Un monde peuplé de « super-héros  » (représentés par David et La Bête à travers le jaune et le vert), dans lequel Glass serait une sorte de dieu/créateur (le rose qui englobe le tout) ?

            Que pensez-vous de tout ça ? N’hésitez pas si vous avez remarqué d’autres eléments intéressants dans le film !

          • (mon copié collé de ma réponse sur le box office)

            SPOILERS SPOILERS SPOILERS

            Les couleurs ça j’avais bien vu, je trouve le film pas super discret là dessus, LalaLand m’avait plus impressioné sur ses codes couleurs. Là c’est surtout l’importance et la signification des personnages « secondaires » qui m’a impressionné au second visionnage. Ils sont presque les véritables personnages principaux du film, les conséquences d’Incassable et de Split. Et à bien des égards ils sont la représentation des émotions du réalisateur. Fascinés, terrifiés, ils ont la foi, la foi d’Elijah, de Shyamalan.

            Pour le code couleur, pour moi le rose peut aussi signifier la réveil progressif d’Elijah. Il vient d’apprendre l’existence de la Horde et voit que David à pleinement assumé son rôle de Super-héros. Il n’est plus simplement en mode légume, il s’éveille doucement. Pas encore du violet pur, mais une teinte de rose. Moi c’est que j’avais compris, vu qu’on ne revoit plus ce rose après mais du violet simple pour le code couleur d’Elijah.
            Autre option auquel j’ai pensé, un code couleur pour l’organisation secrète. Mais pareil, ça ne fait pas sens puisqu’on ne revoit plus cette couleur après.

          • Bien vue ton analyse sur les perso secondaires qui

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            seraient presque les héros du film. D’ailleurs à la fin quand ils arrivent sur les lieux du « combat final » il me semble qu’Elijah dit un truc du genre « here are our main characters », donc tu es probablement dans le vrai. Il ajoute aussi au moment de mourir que tout ça (la trilogie, je pense), n’était qu’une origin story depuis le début. La leur peut-être ?

            Bien vu aussi pour le rose qui représenterait le réveil progressif de Glass. Je pense vraiment que le fait qu’il tapisse toute la pièce alors que le jaune et le vert n’on droit qu’aux chaises et tables représente le fait qu’ils soient sa création. C’est puissant !

            Autre chose : que penses-tu de la scène du manège ? Pourquoi tout ce jaune dans une scène consacrée au jeune Elijah ? Et pourquoi ces peluches lion et ours ?

          • Pour la scène du manège je sais pas trop quoi en penser à vrais dire. J’aurais tendance à rejoindre Watcher là dessus, que c’est surtout pour donner de l’empathie à Elijah. Mais d’un autre côté si on se pose dessus qu’est ce que ça nous apprend ? Qu’il est vulnérable ? Oui mais on le savait déjà depuis incassable. Or là personne ne peut le sauver de cette situation, même pas sa mère, personne n’aurait pu arrêter ça, hormis un super-héros ? Ou est ce que la scène à pour but de nous expliquer le désintérêt d’Elijah pour le genre humain, incapable de le sauver ? De prendre un plaisir aussi simple qu’un tour de manège ? Qu’il soit si prisonnier de son propre corps qu’il en soit venu à se persuader qu’il était un génie absolus ? (A la manière de David et Kevin qui s’auto persuade qu’ils sont incassable et une bête surhumaine)
            Je sais pas trop, peut être tout ça à la fois. Il y a bien une prédominance du jaune sur ses peluche et son pull aussi je crois mais là je pense pas que ça soit entièrement voulu. Je sais pas trop.

          • Ce que tu dis me rappelle que cette scène du manège est censée représenter le moment où Elijah a commencé à croire aux super-héros (chaque personnage a eu droit à ça, pour David et Kevin c’etait pendant la session de groupe avec la psy je crois). Alors peut-être que tu as vu juste avec ce besoin de protection face à une situation dans laquelle aucun humain normal n’aurait pu le protéger… D’ailleurs, sachant que la Bête existe pour protéger Kevin, peut-être est-ce le sens de la présence de ce jaune. Je ne crois pas une seule seconde qu’il soit là par hasard. Il est trop vif. Trop mis en avant. D’ailleurs tout ce qui est jaune est là pour le protéger: les peluches (qui rappellent aussi la Bête car ce sont des animaux sauvages) et le gilet sur la rambarde.
            Si je résume, on a trois couleurs mises en avant dans cette scène : le rouge (danger de mort dans la filmo de Shyamalan), le jaune (qui pourrait représenter la protection si j’ai vu juste), et le violet (Mister Glass, soit celui qui va créer des super-héros pour protéger les faibles). Sachant que cette scène est censée représenter le point d’origine de Mister Glass, je dirais que ça colle. Qu’en penses-tu ?

          • En suivant ton raisonnement je dirai plus que le jaune représente la foi, les croyances (que ça soit par rapport aux comics ou à ses propres capacités, la croyance en la Bête, etc), et le violet pourrait représenter la réalité, la vérité qui frappe. Vu qu’au final le projet d’Elijah a toujours été de dévoiler la vérité au monde entier, et qu’il s’est toujours conforté dans ce projet en gardant la foi. (même si ça impliquait de buter des centaines d’innocents lol)

            Du coup dans la scène, métaphoriquement lorsqu’il n’est plus aidé par le jaune, il vient s’éclater contre le violet, lorsqu’il a « perdu la foi » il a été de nouveau confronté à la réalité de sa maladie.

            Ou alors tout ça c’est du vent et un daltonien aurait peut être une autre explication de cette scène x)

          • J’aime beaucoup ton analyse Watcher. Il est vrai que le jaune reprèsente aussi la foi. Ça se tient. D’autant plus que si le violet de Mister Glass représente la réalité, le rose qui pourrait en être un dérivé et englobe toute la salle lors de la session de groupe prend encore plus de sens. Bien vu !
            Et concernant ta dernière phrase, si Shyamalan est daltonien lui aussi ça se pourrait bien ! ^^

  18. Le film propose des bonnes choses n’en faite pas trop avec les twists finaux etc… c’est à mon sens passé à côté du film de faire cela. la réflexion sur la déchéance des supers héros, et vraiment pas mal, ( un peu comme Logan, Watchmen, Civil war) on aime bien les voirs morflé les supers héros…

  19. Très bon film, qui va faire débat et qui nous pousse à la réflexion, l’inverse d’un film de superslip macdo.

    Trilogie très solide et j’espère qu’ils ne vont pas essorer cet univers.

  20. une fois de plus j’ai été eu, captivé.

    En ce qui me concerne, Shyamalan est parvenu à me tenir la dragée haute, à me captiver avec encore un troisième film différent des deux premiers. Il est parvenu en trois films à parler dix fois mieux de langage de la comicsitude qu’une MCU ou qu’un woDC ne parviendra jamais à faire quelque soit le nombre de films ou de phases !

    J’ai toujours considéré qu’Incassable était le meilleur film de Super Héros qu’on ait jamais eu. Mieux que le Dark Knight, mieux encore même qu’un Watchmen ….

    Un premier acte où j’ai douté, allant parfois jusqu’à me dire que les bande-annonces en avaient trop montré. Et puis au milieu de tout ça, des petites trouvailles qui t’empêche de décrocher, qui te tiennent en haleine, même sur les choses qu’on sait avant même de rentrer dans la salle (je pense à la légumisation de Mister Glass … la question n’étant pas de savoir s’il est réellement out mais quand il va se révéler)
    Un deuxième acte que tu ne vois pas passer jusqu’à un final magistralement orchestré.

    C’est bien écrit, bien réalisé,n bien monté et même bine joué pour un acteur devenu aussi has been que Willis.

    Franchement, ouais, maintenant la trilogie assemblée, certainement ce que j’ai vu de mieux dans le Genre.
    vraiment … Bravo !

  21. Moi qui n’avait pas aimé Split et était resté mitigé devant Incassable, je suis ressortit de Glass très impressionné. Ce film traite pour moi de ce qui est la base même du genre super héroïque. De quoi traitent les films de super héros ? En profondeur ?

    du fait que les héros n’existent que pour inspirer les gens. Ce sont des model à suivre qui nous poussent à nous surpasser. Ils nous montrent ce vers quoi nous pouvons tendre à force d’efforts et nous rassurent en nous disant qu’il y aura toujours des gens près à faire ces efforts pour le bien de tous.

    Glass traite ça, la quintessence même du genre super héroïque. Rien que pour ça je lui dis bravo.

    Après chaque héros à son propre thème à lui, avec une infinité de variations, mais l’essence même des films de super héros est rarement traité frontalement.

    bref j’ai beaucoup aimé.

  22. J’ai bien fait de ne pas considérer les critiques négatives qui ont failli me convaincre de ne pas aller le voir.
    Et j’aurais eu tord tellement j’ai passé un bon moment. LTH livre une critique juste de ce film et je crois que notre appréciation dépendra de notre sensibilité. C’est vrai qu’on voit que ça manque de pognon mais si on se prends au jeu on va apprécier le déroulement du film malgré la simplicité des propos.
    Dans Glass, Shyamalan parle de la foi, du doute, des blessures et de la construction ou déconstruction des gens après celles-ci, de la place dans la société, des êtres brisés et de la manière dont ils se protègent.
    SPOILER SPOILER SPOILER SPOILER SPOILER SPOILER SPOILER SPOILER SPOILER SPOILER SPOILER SPOILER SPOILER SPOILER SPOILER SPOILER SPOILER SPOILER SPOILER SPOILER SPOILER SPOILER SPOILER SPOILER SPOILER SPOILER
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    SPOILER
    SPOILER
    Glass parle également de l’ordinaire qui veut étouffer l’extraordinaire.
    L’enchainement des twists finaux sont pour moi comme les uppercuts du combat final de ses surhommes.
    Bref un bon moment pour un bon film de super héros pour moi supérieur à certaines productions bourrés de fx mais plutôt ennuyeuses.

    • D’autant plus que le manque de budget rend les scènes plus réalistes et moins impressionnantes, ce qui sert non seulement le propos d’Incassable – les comics sont des versions exagérées des actes sur-humains de la vraie vie – mais aussi le thème du doute abordé dans Glass – difficile d’expliquer rationnellement un mec qui s’envole, mais les actes qu’on a vus dans cette teilogie par contre…

  23. Très Bon film mais il y a 3 points qui m’ont particulièrement et vraiment déçus (ATTENTION GROS SPOILERS A VENIR !! Passez votre chemin si vous n’avez pas vu le film) :
    SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS SPOILERS

    – d’abord en premier lieu, les personnages secondaires ne sont pas assez développés ou exploités, alors qu’on avait avec eux un énorme potentiel. Casey ne sert qu’à la fin face à la bête (quand elle ramène Kevin dans la lumière), le fils de Dunn ne sert qu’à la fin aussi (quand il révèle à la Bête les causes de la mort de son père) et la mère de Price ne sert an gros qu’a tenir les mains des autres.
    En second lieu, les dialogues entre David et Elijah sont quasi inexistants alors qu’on était en droit de s’attendre à une «confrontation» mémorable depuis leur «séparation» il y a 19 ans. Surtout que le 1er film INCASSABLE (dont le film GLASS emprunte très largement les références et la mise en scène) était entièrement basé sur la relation entre le super-héros qui s’ignore et le super-vilain qui se sait. Ils étaient passés du stade d’étrangers, au stade mentor-élève puis amis pour finir ennemis ensuite. Donc on aurait vraiment aimé les voir échanger leur point de vue sur leur passé commun, les répercussions et conséquences qui ont suivi, leur évolution, l’avenir, etc.. alors que là, leur échange ne dure que 2 minutes à l’écran durant tout le film. On a juste au milieu du film David qui est désagréablement surpris de voir son ancien ami Glass apparaître à l’hôpital lors de l’entretien de la psy avec ses 3 sujets, puis avant la fin du film, quand Elijah s’adresse à David via un micro pour le provoquer et le pousser à s’évader. Point barre. 2 minutes je vous dis! Un comble pour un film se basant essentiellement sur une mythologie portée par ces 2 personnages! Aucun nouveau développement émotionnel et personnel entre eux, comme s’ils s’étaient croisés 2 minutes dans INCASSABLE. C’est regrettable.

    Enfin et en dernier lieu (et c’est ma PLUS GROSSE déception): la mort quasi minable de David Dunn! Le problème n’étant pas qu’il soit mort (au contraire car cela relève la dramaturgie initiée par l’auteur) mais c’est la manière! Shyamalan n’a vraiment pas respecté son personnage tant aimé par les fans et à cause de qui toute cette trilogie a eu lieu. Il meurt donc des mains d’un sous homme de main d’une organisation secrète, noyé dans une vulgaire flaque d’eau au niveau du bitume face contre terre. Personnellement, même un chien je ne l’aurais pas fait disparaître ainsi dans une œuvre. Dunn représentait tellement cette figure de héros malgré lui sobre et solide qu’il AURAIT DU mourir avec les honneurs (dans son combat face à la bête pourquoi pas dans un moment épique où il arriverait à étouffer la bête par exemple avant de tomber dans un lac ou une piscine, ou par exemple en se sacrifiant pour sauver un civil, voire son fils lors d’une ultime action imprévue, etc..) témoignant ainsi de son statut de super héros. Mais dans le film, sa façon de mourir est largement indigne et irrespectueuse selon moi, si on considère cette mythologie qu’il portait sur ces épaules (et l’attente des fans depuis 20 ans). Pire encore, il s’en va sans prononcer le moindre mot!! C’est d’autant plus injuste que la mort des 2 autres protagonistes est plus digne et respectueuse : Kevin mourant dans les bras de Casey (qui doit souffrir au passage du syndrome de Stockholm!) en parvenant à résister dans la lumière face à ses autres personnalités et en prononçant des paroles émouvantes (le réalisateur prenant soin avant cela de laisser les personnalités «marquantes» de Kevin prononcer leur chant du cygne avant de disparaître). Quant à Elijah Price alias Mister Glass, il meurt auprès de sa mère et a le temps de sortir des paroles concluant toute ses actions. Je trouve donc totalement anormal et incohérent que le 3ème personnage (David Dunn) meurt de manière insignifiante. Par analogie, il aurait du mourir près de son fils en prononçant aussi à sa façon des paroles d’adieu (à nous les spectateurs et à son fils). 3 Personnages principaux sont présents dans les affiches du film, chacun étant lié à un personnage secondaire, et seulement 2 des personnages principaux meurent auprès de ce personnage secondaire qui lui est proche SAUF le héros qui meurt seul face contre terre et en silence.

    Il a juste eu le temps de se rendre, compte, l’air ébahi, qu’ils se sont fait tous bernés par la psy avant de se faire éliminer, comme s’il s’agissait d’un personnage secondaire, voire d’un figurant! Cette différence de traitement dans la «fin» de ce personnage (l’INCASSABLE c’est lui pourtant!) est rageante, humiliante et consternante. Vraiment dommage! ca suffirait à nous faire détester le film si on faisait abstraction de ces qualités intrinsèques. Je serais curieux de savoir ce qu’en a pensé Willis avant de faire la scène..

    • @Sanbyo:
      Je suis aussi assez déçu de cette absence d’interractions entre David et Elijah.
      Par contre pour la mère d’Elijah elle a un rôle assez important dans la narration : elle précise aux spectateurs à quels clichés de comics correspondent tels ou tels éléments.
      Enfin pour la mort de Dunn, je trouve que tu en fais une analyse très juste. Et ne trouves-tu pas que cette mort indigne porte justement un sens énorme dans le contexte du film ? Je trouve que ça représente bien la façon dont l’organisation au Trefle piétine sans aucun respect les « surhommes », ce qui contraste plutôt bien avec l’humanité avec laquelle la psy tente de régler ce problème sociétal.

      • certes tu marques un point concernant la mère d’Elijah Archer05, j’avais occulté cet aspect (sans doute un peu aveuglé par les déceptions plus haut. Davantage d’interactions entre les 2 persos du 1er film m’aurait sans doute apporté plus de lucidité sur ce point).
        Concernant la mort de Dunn, vu sous cet angle, en effet ! Cela rend même cette organisation apparue in extremis à la fin du film totalement répugnante, et contribue à cette frustration et rage engendrées chez pas mal de spectateurs.

        • @Sanybo : D’ailleurs en parlant de Dunn, vu que la dualité entre invulnérabilité et vulnérabilité est le thème qui lie les trois personnages ensembles, je pense qu’il y avait quelque chose de cool à exploiter vis-à-vis de sa vulnérabilité mentale. Je pense notamment à la mort de sa femme, qu’on apprend ici mais qui finalement ne sert pas à grand chose, alors qu’elle aurait pu servir à nuancer l’invulnérabilité de David et aurait pu donner lieu à des discussions sympa entre lui et Elijah. Dommage !

          • TOUT A FAIT !
            Surtout qu’Elijah avait fait la connaissance de sa femme (c’était sa kinéthérapeute) et c’est par elle qu’il a finit par comprendre pourquoi Dunn a du renoncer au football (cf Incassable) confortant ainsi ses idées à son sujet. En tout cas étant donné l’importance que revêt sa femme dans le 1er film (que ce soit dans la narration ou dans la constation de l’amertume de Dunn à se lever chaque matin avec de la tristesse), il est clair que faire une courte scène dans Glass sur elle (de dos dans la cuisine avec Dunn qui s’adresse à elle sans qu’elle réponde) sans que cela ensuite trouve son écho plus tard dans le film dans la psyché de Dunn (et donc révélant un peu la vulnérabilité psychologique que tu évoques), c’est regrettable. Il y avait matière à mettre en lumière un élément important dans l’esprit de Dunn et qui aurait une conséquence dans l’évolution du personnage et sa façon de faire face aux nouvelles situations du film, surtout qu’on voit bien sur son visage que sa disparition l’affecte profondemment).

          • Bien vu pour le lien entre Elijah et la femme de David, Sanybo ! Je constate que certaines scènes des trailers ont été coupées (je pense notamment à ce plan où McAvoy – je ne sais pas lequel de ses personnages ^^ – tient la tête de quelqu’un dans ses bras et semble pleurer de joie), alors peut-être que c’était prévu à la base puis abandonné par la suite. Ça expliquerait pourquoi des bribes de cette intrigue semblent présentes en début de film.

        • Certes ça l’expliquerait et si c’est le cas, l’auteur aurait du aller jusqu’au bout et couper toutes les scènes qui y feraient allusion sans compromettre bien sûr l’intrigue principale. Espérons qu’on pourra apprécier cette (ces) scène(s) pleinement lors de la sortie dvd ou bluray. Elles surélèveront encore la force du film certainement.

    • …Comme beaucoup ont pu être légitimement frustrés par le combat Superviseur vs Bête, qui en fait ou trop ou pas assez… Il faut bien voir qu’il repose sur une logique, qui est aussi un peu la même que les films Incassable et Split…
      C’est que même si chacun est l’envers de l’autre (David n’a qu’une personnalité rigide et stricte, Kevin en a plusieurs éclatées et parait ainsi sans limites)… au final, ils sont tous deux de niveau égal.

      Ils attaquent souvent leurs ennemis avec des prises par derrière, se fightent en vue subjective, n’abandonnent jamais…
      Mais avec la nature de leur pouvoirs, ils sont surtout l’illustration de cette fameuse question:
      « Que fait un Objet Invulnérable face une Force que Rien n’arrête ? » réponse: ils s’annulent.
      Ce qui est aussi une métaphore du combat sans fin des super héros contre les super vilains…

      Dans cette logique, Elijah Price savait que ce qui comptait n’était pas qui pouvait gagner entre les deux (si ce n’est un adversaire extérieur neutralisant chacun d’eux individuellement), mais plutôt que le Monde entier voit le combat…
      Et le fait que ce combat ne se passe pas près d’une « Merveille » de Tour, mettant ainsi beaucoup de passants innocents en danger… mais plutôt en restant en Huis-clos (quelques morts et blessés tout de même), laissant les caméras de l’institut faire tout le travail…
      C’est un petit peu un moyen, pour le personnage de Mister Glass, de gagner aussi une forme de rédemption…
      Ce qui correspond à un autre archétype des comics: le vilain repenti (on en trouve chez les Vengeurs par exemple).

  24. « InGlassable ? »

    Il y a 20 ans, Bruce Willis prenait son son aile un jeune réalisateur inconnu au script surprenant… ainsi qu’un jeune médium aux capacités étonnantes, dans « Sixième Sens ». 😉
    Puis renouvelait sa confiance avec un faux-film jumeau, « Incassable ». En fait une Origin Story super héroïque (et de super vilain l’affrontant) au rythme lent, dramatique, à l’esthétique sobre Hitchcocko-Kubriquienne, carburant aux éléments narratifs… mais compensant avec une interprétation superbe, une composition de plans subtile et une musique grandiose…
    Pas étonnant que le public n’ait pas compris de suite: ce film était en avance sur Tout en tant qu’écriture post-moderne proto-Nolanienne (et encore, on a coupé dans les sous-intrigues et traits d’esprit pour mieux l’alléger)…
    Les X-Men (Modernes) venaient à peine de placer leurs pions sur l’échiquier, pendant que Spider-Man (Classique) préparait doucement à exorciser le 11 Septembre de manière bien rassurante…
    M. Night Shyamalan, lui, avait compris avant tout le monde vers quoi on se dirigeait… à moins qu’il n’ait influencé des réalisateurs dans son sillage ? Peu importe, pendant que les héros surgissaient sur grand écran avec des CGI enfin à leur mesure, pour se confronter au Monde, ou interroger la marche du Monde… le film « Incassable » était peu à peu compris du Public (même encore maintenant), construisant son Culte indémodable, apparaissant moins « fumeux » que le reste de la filmo de Shyamalan, se dupliquant même là où ne l’attendait pas stylistiquement parlant – « Les Indestructibles », la série tv « Heroes » (très très inspirée), « Super », « On l’appelle Jeeg Robot »… pendant que l’omniprésence geek de Samuel L Jackson se consolidait encore plus… Et le déclin artistique de Bruce Willis de s’acter en même temps que le déficit d’image de Shyamalan.

    16 ans plus tard, « Shyami » est depuis revenu de son statut de démiurge omnipotent arrogant, en nous revendant la même chose dans Split: horreur, drame, super capacités etc… mais un peu à l’envers, le super vilain émergeant en priorité par rapport à son antagoniste.
    Et, à coup d’affiche avec un motif de verre brisé, de Kevin faisant référence à son père et un train, d’un gardien de zoo qui ressemble à Bruce Willis « mais non c’est pas lui »… puis du thème musical « du Danger » de David Dunn, et du caméo (trop poussif) de ce dernier…
    Ben oui, c’était aussi une suite. Mais ce n’est qu’un Bonus pour initiés, rien de plus, le film fonctionnant à plein sans toutes ces infos en plus, nous donnant un autre film dans le film…

    Alors, fallait-il aller jusqu’à continuer l’histoire, comme supposément prévue à une époque (le début des années 2000) où ça n’était plus du tout commun de construire une Oeuvre complète en plusieurs épisodes précis – ce qui était l’apanage d’un Lucas, avant que les Harry Potter, LotR et cie etc… ?
    La question peut se poser tant Tout était dit dans les deux premiers films, sous fond de thriller surnaturel (la marque de fabrique de l’auteur)… l’un, finalement super héroïque, donc à base de teintes froides apaisantes, de cadrages impressionnistes, d’une ampleur progressive dantesque, jusqu’à sa musique magnifique…
    l’autre étant son envers « dark », aux couleurs chaudes agressives, tout en huis-clos (la cache et l’emprisonnement étant associé au Mal), au sound-design bestial…
    les deux d’intensité égale, et de forces physiques idem pour ses personnages principaux peut-on dire (avec une prédilection pour les prises d’étouffement par derrière)
    Tout est dans leurs titres après-tout, faisant référence aux capacités du protagoniste principal de chaque films…

    Et ainsi, un film s’appelant « Glass » est logiquement consacré au personnage lié à ce terme évoquant la fragilité en toutes choses, voir même le reflet « dans le verre »… même le terme utilisé en VF est parlant, « le Bonhomme qui Casse » évoquant aussi bien son état physique que les choses qu’il aime à détruire…
    Ce qui en fait, de facto, plutôt la suite de « Split » que d' »Incassable »… un autre film de « super vilain », tout en huis-clos… même si le personnage de Samuel L Jackson/Elijah Price (plus impressionnant qu’à l’accoutumée) met beaucoup de temps avant d’apparaître vraiment dans l’histoire, de manière graduelle… Mais son lien avec les thèmes de la saga le fait hanter l’intrigue, le rend présent même si quand on ne l’y « voit » pas tant qu’on n’a pas passé la première heure du film.
    Il est bien sûr le « reflet » de Shyamalan, démiurge agaçant, menant le récit d’un bout à l’autre avec l’envie de prendre de vitesse un spectateur qui en a vu bien d’autre… Le manipuler pour arriver au point qu’il a décidé, si controversé soit-il…

    Techniquement, il convient de préciser que la mise en scène de Shyamalan dans le Fantastique doit finalement peu à ses maîtres revendiqués que sont Hitchcock et Spielberg… mais peut-être plus aux films « d’horreur » de Jacques Tourneur, reposant plus sur l’idée très réelle que le Surnaturel (« Supernatural » en anglais) n’existerait peut-être pas à l’état brut… mais qu’il serait en fait notre propre invention, naissant dans l’ombre et les hallucinations, jusqu’à devenir Réalité pour qui y croit trop…
    C’est aussi le propre de l’Art et des fictions les plus réussies, d’arriver à vous faire croire que vous avez pu vivre un instant toute l’histoire comme si vous y étiez (même pas besoin de 3D, votre cerveau suffit)…
    Et c’est le propos sur lequel repose grandement la filmo de Shyamalan, pas toujours digeste car énormément dialoguée…
    Controversé car faisant aussi référence à la Destiné, au fait qu’il n’y pas toujours de Hasard en toute choses…
    À la culpabilité du survivant (au « miraculé » on pourra même dire), au dolorisme physique et moral le plus profond comme moyen de se transcender, pour rééquilibrer la balance… histoire que quelque chose d’opposé et d »‘utile » en émerge…
    Et aussi à la Foi la plus pure, quelque soit nos croyances personnelles – et le Cinéma comme les Comics peuvent eux aussi être équivalent à une religion…
    Tout simplement, que l’on ait l’Oeuf ou la Poule en premier (Kevin créé-t-il la Bête en côtoyant des animaux sauvages au zoo, ou bien va-t-il travailler au zoo parce que la Bête est déjà en lui?): si on y croit à fond, de tout son coeur et sa souffrance… alors ça finit par devenir Vrai…
    « Je ne suis pas une erreur, tout prend un sens maintenant » disait Elijah Price… « Croyez en la Bête » disait Kevin/Patricia dans « Split »…

    Ceci étant posé, « Glass » se retrouve à n’être qu’une continuation façon « Crossover » de ce qui nous est connu maintenant comme « Réel », au sortir des deux précédents films…
    Bruce Willis y assume tout autant son (regrettable) monolithisme en David Dunn/Superviseur , « mi-Superman mi-Batman », trop fidèle à ses capacités particulières pour avoir plus de dimensions, limité dans ses actions car il reste humain et tragique… au moins est-il juste dans son jeu. Et il a une belle cape flottante en contre-plongée.
    James McAvoy y assume encore plus sa folie dissociative en Kevin/Horde/Bête/etc… « mi-Joker mi-Légion »… au point d’être quasiment un comique de service tant il pousse les curseurs bien loin de toute sobriété, qu’il faut absolument que toutes ses personnalités soient enfin vues… Bien que répétitif (y compris les transformations « Hulkiennes » en Bête), au moins il permet au récit de ne pas s’endormir.
    Comme tout être surhumains, chacun a quasiment dépassé ses limites, il n’y a donc plus besoin de tricher sur ce peuvent ou pas les personnages, la beauté de l’Ambiguïté n’est plus, hélas…
    Le dispositif super héroïque est assumé direct, à petit budget mais classique dans sa forme;
    assez poussive (le caméo trop explicatif de Shyamalan) menaçant de faire basculer le film dans un autre style si ce n’était pas aussi dialogué;
    utilisant des idées assez limitées (la musique ici a des airs de celui du film « Dunkerque »), mais souvent belles (les scènes coupées avec les acteurs plus jeunes sont un joli pied de nez aux rajeunissements numériques de Marvel)…
    Arrive le moment où, par le biais du Huis-Clos, le film tente de faire un retour en arrière, de reconsidérer tout ce qu’on connait, de manière d’autant plus pénible que le personnage antagoniste au centre du récit, le Dr Ellie Stapple, donne l’impression d’avoir plusieurs métros de retard: elle réduit tous ces êtres à des « super-héros » plus que des « surhumains », caricature les fanboys en tant que simple consommateurs, elle ne parle même pas de la Bête comme étant du lycanthropisme, en terme médical…
    Et qu’elle aurait juste besoin elle aussi d’avoir sa « grande révélation », à priori.

    Ne pas croire que le film se contente alors de simplement reculer pour mieux sauter voir, pire, détruire tout ce qu’il a installé pour tous les fans (et il y en a beaucoup maintenant)… À l’instar de Star Wars les Derniers Jedi (on n’a pas fini de l’analyser celui-là, d’ailleurs beaucoup n’ont même pas encore commencé), cette prise de recul a un but plus philosophique qu’opportuniste, l’Oeuvre n’ayant plus grand chose à prouver une fois toutes les ficelles connues… Et se contenter de ne faire que du développement progressif d’éléments étant plus adapté à des séries qu’à des films… à moins d’avoir l’inouï équilibre dans le rendement d’un Marvel Studios, mais où l’Auteur Principal n’est plus le réalisateur.
    C’est surtout qu’en ayant un point de vue plus extérieur, plus conscient des choses exposées, on peut ainsi dégager des couches cachées dans l’intrigue, creuser encore plus en profondeur les codes mis en scène que ce soit les cadres (l’utilisation des multiples caméras de sécurités formant des cases de comics), les symétries, les codes couleurs, les archétypes (auxquels viennent s’ajouter les révélations sur les proches de Stapple) etc…
    Le risque étant d’être trop proche des travers du Batman de Nolan ou de la série Heroes, quand on passé un certains nombre d’épisodes: courir à nouveau après l’émotion quand celle-ci fonctionnait avec moins d’action à super pouvoirs…
    Certains trouveront que « Glass » tombe là dedans… et ici, il est vraiment impossible de trouver une solution tranchée à ce cas.
    Soit on est dedans, à suivre ces personnages avec l’empathie déjà gagnée précédemment.
    Soit, non.

    Du coup, si on met de coté, comme simple artifices, les twists dans le twists (du plus simple au plus complexe) qu’on a dans le film…
    On a surtout dans « Glass », in fine, le combat de la Différence contre l’Ultra Conservatisme, ni plus ni moins…
    La Clé est donné par Shyamalan en interview, toute simple: « Superman rencontre Vol au dessus d’un Nid de Coucou »… Si vous avez vu, au moins le film de Milos Forman, vous savez qu’il s’agit d’un Ode à la Liberté d’être et de penser pour les êtres les plus fragiles (innocents?), où le Bien se confond avec le Mal pour les Institutions les plus rigides, qu’ainsi il n’y a pas deux poids deux mesures pour eux… Forcément, alors que l’actrice Sarah Paulson va bientôt jouer dans une série sur la terrible infirmière Ratched de « Vol au dessus d’un Nid de Coucou », le parallèle est maintenant trop évident.
    Comme il est tout aussi évident de penser à l’Ultra Puritanisme actuel du Monde, qui prend des contours de plus en plus énormes jours après jours (« on peut plus rien dire »)…
    Mais surtout, qu’on peut raccorder avec l’histoire des comics via la censure subie dans les années 50… Les « émules » du Dr Wertham https://fr.wikipedia.org/wiki/Fredric_Wertham sont dans le collimateur du réal Shyamalan, et ils semblent sans limites eux aussi….

    Alors, si par sa densité narrative compensant un déluge d’effets spéciaux, « Glass » peut se mettre thématiquement au niveau d’un « Captain America: Civil War », « Logan » ou « Avengers: Infinity War »… c’est pour mieux faire ressortir comme similarités une émotion terminale, teintée de la plus belle Mélancolie (les « sidekicks » des personnages sont comme les familles de victimes, qui finissent souvent par s’unir à cause de la douleur commune subit chez un proche)… Mélancolie qu’on retrouve aussi dans les meilleurs films de Shyamalan.
    Vous avez de grandes chances de ne pas avoir trop la moral dans les jours suivants la vision de ce film, tant le Mal y semble plus puissant que le Bien, traîné dans la boue…

    Mais il met également en scène un Amour déclaré pour le médium super héroïque, bien que dans un film pas vraiment super héroïque… Plutôt un film Dramatique avec des Méta Humains dedans (principalement des vilains, ayant plus d’interactions entre eux qu’avec le héros).
    Avec bien sûr toute la Naïveté qu’on ne peut qu’attendre ici ou là dans ce genre d’histoire, et même des incohérences comme: quel age a vraiment Joseph Dunn ? d’où vient la broche « MG » de Elijah ? vous croyez que tout le monde va croire les vidéos ?
    Qu’importe, c’est toujours la même chose: il y en aura toujours qui voudront y croire, en Bien ou en Mal. Surtout à une époque où « l’exagération de la Réalité » énoncée par Elijah Price est plus crédible.

    Du coup, il n’y a rien d’étonnant à ce que ce film ne fasse pas consensus (jamais?) par rapport à « Incassable » ou même « Split », tant il ne peut faire appel qu’au ressenti personnel du spectateur, forcément différent pour tous à l’instant « T ».
    Surtout avec un réalisateur au contrôle quasi absolu, ayant un Ego très sûr (on se rappelle du personnage du critique dans son film « La Jeune Fille de l’Eau »), pouvant se permettre ce qu’il veut car ce sont Ses personnages…
    surtout aussi qu’on peut considérer que c’est un film fait de bribes, d’éclats épars attendant d’être recollés, en cela fidèle à son titre…
    – et forcément irritant pour certain, « c’est pas du cinéma! » etc… comme s’il n’y avait qu’un seul type de cinéma, sans blague 😉 –
    Mais il s’agit d’une Oeuvre à priori Fermée, enfin… laissant le soin à notre imagination de raconter la suite comme on veut, de manière prévisible (après tout, tout a déjà été fait au Cinéma comme dans les Comics) ou pas.

    Peut-être n’était-ce, comme dit à un moment donné, qu’une longue Origin Story..?
    En tout cas, oui, il y avait bien du Coeur là dedans… Pour ses héros… comme pour ses Monstres.
    🙂 😢

      • Petite précision pour les films de Jacques Tourneur,
        on peut citer comme exemple à voir: « La Féline », « Vaudou », « L’Homme-léopard », « Rendez-vous avec la peur » (dont le plus baroque « Jusque en Enfer » de Sam Raimi est très proche)…
        Pour Hitchcock, il n’a quasiment pas fait de films Fantastiques, à part peut-être le dernier tiers de Psychose, mais finalement trop didactique dans sa conclusion, comme souvent chez Hitchcock… et comme chez Shyamalan… alors que « Les Oiseaux » est un pur film de « Monster Invasion », réaliste mais sans le moindre didactisme, tout à sa seule mise en scène.
        Et chez Spielberg, le Fantastique avec des effets spéciaux très visibles est très présent dans ses films consacrés (un peu moins pour « les Dents de la Mer », mais c’était moins voulu et finalement très justifié).
        Du coup, pas étonnant si le style de Shyamalan se trouve un peu entre les deux cinéastes: le manipulateur « pervers » d’un coté, et le (grave) optimiste envers l’Humanité et l’Imaginaire de l’autre coté.

      • Merci, je bisque un peu car je me rends compte que j’ai écris un « la » au lieu d’un « le », une erreur qui m’a échappé…
        Il fallait lire « (…) ne pas avoir trop « le » moral dans les jours suivants (…) »
        Tiens, voila un cadeau pour toi 🙂 : http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/M-Night-Shyamalan-decrypte-la-symbolique-des-couleurs-dans-Glass

        • @Watcher @Chocasse
          En parlant de symbolique des couleurs, ce que dit Shyamalan dans cet article à propos du jaune de Kevin est intéressant : une couleur « monstrueuse et religieuse ». Du coup ton analyse vis-à-vis de la scène du manège est d’autant plus intéressante Watcher : tu avais vu juste vis-à-vis de la croyance symbolisée par le jaune, et on peut ajouter également que ce jaune symbolise la « naissance » du monstrueux Mister Glass.
          Pouvons-nous espérer plus de détails sur la symbolique du film par Shyamalan dans un futur proche ? Est-ce quelque chose qu’il a l’habitude de faire ? A priori ces infos ont été dévoilées à des journalistes avant la sortie du film. Il est donc peu probable qu’il ait tout dévoilé…

  25. Vu ce soir avec des amis et globalement très satisfait.

    SPOIL SPOIL SPOIL SPOIL SPOIL SPOIL SPOIL SPOIL

    Le film commence par nous donner ce qu’on veut, à savoir contempler l’Overseer en action. Cette première partie très satisfaisante nous donne juste assez de réponses aux questions que l’on se posait sur le destin de ce personnage, après les événements d’Incassable; notamment la façon dont il opère, mais aussi ce qu’est devenue sa famille. Le premier conflit avec la Bête ne se fait pas attendre et comme le film est toujours très juste et bien dosé concernant la puissance de ses personnages, l’action semble réaliste et accrocheuse, bien loin des explosions et des décors exagérément spectaculaires, bariolés de CGI à tout va.
    Pourtant le film s’évertuera à essayer de nous faire douter de l’existence des surhommes, via le personnage de Staple que je trouve assez maladroitement écrit et interprété, sans oublier ce discours sur la réalité et le monde des comics qui sonnera assez artificiel et grossier tout du long. Avec ce personnage aux airs ahuris, on a l’impression de perdre son temps, d’autant plus quand elle bricole des démystifications un peu fumeuses à propos des barreaux et du fusil. Certes, cette impression de duperie trouve une partie de son sens à la fin, lorsque l’on prend conscience de qui elle est vraiment (même si on se doutait au moins qu’elle était pas nette), mais le personnage sonne creux malgré tout.
    L’interprétation de MacAvoy force toujours autant le respect. Si j’ai trouvé le personnage agaçant dans Split, il m’a ici plutôt ému. Surtout à la fin, qui apporte une conclusion tragique mais optimiste à cette trilogie un peu hors-catégorie du genre super-héroïque.
    Le destin de David Dunn pourrait sembler frustrant à première vue, mais Shyamalan, malin, est parvenu à regrouper tous les surhommes dans le même camp. L’empathie que l’on éprouve envers l’Overseer finit par égaler celle que l’on a pour Mister Glass et la Horde, qui font finalement office de martyrs face à un ennemi assez logique et cruel, et chaque personnage trouve un réel point final à son histoire qui semble aussi naturel que la vie et la mort elles-mêmes.

    Une bien belle histoire qui trouve une très belle conclusion, mais avec maladresse. Ce film aurait pu être un chef d’oeuvre si on lui avait alloué assez de moyens, et si Shyamalan avait pu profiter du soutien d’une équipe triée sur le volet. Le pauvre semble toujours avoir des idées novatrices, laissées à l’abandon par une mécanique Hollywoodienne grippée jusqu’à l’os.
    Alors Marvel, quand est-ce que vous le laissez bosser sur un de vos personnages ? Avec vos équipes et un visionnaire comme lui, on pourrait faire un sacré truc.

    • Ddg : « chaque personnage trouve un réel point final à son histoire qui semble aussi naturel que la vie et la mort elles-mêmes. »

      En es-tu bien sûr ? (SPOIL attention)
      J’explique brièvement dans mon com au dessus pourquoi la fin ou la mort qui a été choisie pour Dunn n’est pas naturelle et que le « point » final de son histoire n’est pas à la hauteur de « SON » histoire justement, comparé aux autres..

      • Il y a la symétrie entre D. et les autres, et le fait que ce soit le point faible précis de chaque qui les perd… (même si perso, j’imaginais bien le voir ressusciter plus tard, histoire d’être fidèle à ses pouvoirs).
        Mais au moins, D. sera seul à savoir la vérité sur Staple avant de disparaître, permettant à celle-ci d’être un peu moins caricatural en montrant de la compassion envers lui…

      • SPOIL GLASS
        En réalité je pense que Shyamalan a justement su mettre tous ses personnages sur un pied d’égalité, ce qui a déplu aux spectateurs qui s’attendaient sûrement à ce que Dunn agisse et meure comme un super-héros Marvel ou DC. Shyamalan a su créer de l’empathie pour chacun d’eux, ce qui fait que chaque mort est aussi tragique que les autres. Je dois reconnaître que si l’on perçoit Dunn comme un super-héros classique, sa mort peut paraître plus dérangeante que celle des super-vilains, mais au bout du compte ils sont tous victimes d’un traitement cruel et l’espoir surgit de leur famille qui s’unit dans un superbe final. C’est triste et rageant, bien sûr, mais Dunn a eu une vie héroïque, bien remplie, comme montré au début du film, et les images de ses derniers exploits contribuent à un futur plus optimiste. En d’autres termes, la trilogie me semble bouclée d’une bien belle manière.

        • En vérité Ddg…
          Beaucoup de gens, critiques surtout, pensent que « Incassable » est le summum de l’Oeuvre de Shyamalan, c’est assez connu comme réactions (un peu comme l’Ép V pour Star Wars)… et après, les avis ont beaucoup divergé pour les films suivants, à mesure que l’auteur creusait beaucoup plus (et souvent, beaucoup trop) son dispositif de mise en scène, ses thèmes fétiches… Et qui paraissent un peu trop comme des trucs d’illuminés (mais c’est de la fiction après tout).

          Du coup, « Incassable » et son coté grandiose, magnifié, victorieux, bref Beau, avec un « vrai » super héros ayant atteint son plein potentiel lui aussi… c’est quelque chose que ces fans n’ont cessé de rechercher chez Shyamalan… et que même ici, dans Glass, il ne leur a pas redonné…

          Alors que si on regarde bien, les 3 films de sa trilogie ont tous une fin douce-amère…
          OK, David est enfin un héros dans le 1er… mais finalement, on finit par pleurer beaucoup devant le destin tragique d’Elijah (« le pauvre..!! »);
          OK, Casey est sauvé dans le 2ème (de son tortionnaire d’oncle à cause d’un autre tortionnaire, l’ironie)… mais la Bête qui va s’en aller bouffer d’autres gens grâce à la Horde, sans complexe… c’est pas très cool non plus…
          Et là, dans le 3ème, la disposition est un peu inverse: le drame terrible pour chacun d’abord, puis un mince espoir ensuite… dans cette fameuse Gare, comme si elle était source de tous pouvoirs…
          Et c’est là qu’on peut pleurer, à nouveau.

          Pas des films pour cyniques ça…

    • Peut-être est-ce mieux si ce film, visiblement tourné avec une économie toujours limitée – il a mis de son argent personnel dedans, Robin Wright est escamotée d’une manière telle qu’on comprend qu’il ne pouvait pas l’avoir même pour un simple caméo trop coûteux, Bruce Willis n’est plus trop commode sur les tournages –
      …il reste ainsi un film bien peu Hollywoodien…
      Et donc, la seule propriété de son auteur, avec des défauts/limites qui sont plus de son propre fait que d’autres intervenants plus puissants et strictes…
      Dans un sens, même s’il y a quelques petits « morceaux » du film qui semblent ne pas y avoir leur place (comme des pièces de puzzle ou des bris de verre venant d’ailleurs)… sa structure reste complète, même si ça ne va pas spécialement là où on aurait pu l’attendre… et que ça garde encore une certain modestie.
      Modestie assez bienvenue peut-être, non ?

  26. Enorme !!!! la façon de le truc à tourner, les connexions.. franchement du lourd ^^ les liens avec les persos secondaires faisant partis de la vie des 3 persos principales, le groupe qui gère le poids sur la balance hein ^^, vraiment pas mal.

    Du coup, j’attend avec impatience l’univers qui va être mis en place, vu que l’idée plane tout au long du film et fini avec un message plus que concret, donc j’espère que ça va rouler.

    • la production a déjà annoncé la suite pour le Shyamalanverse … mais à l’instar du MCU et de la plateforme Disney, la prolifération de super héros sur Terre se poursuivra en série. Et un bond dans le temps permettra de les découvrir alors qu’ils sont obligés de se retrancher dans un des coins les plus paumés du monde, parce que leurs pouvoirs sont en perte de vitesse. Bien entendu, cette série bénéficiera d’un budget moindre à 20 millions de dollars et M.Night en confiera la réalisation à Simon Astier …..

      • forge – « la prolifération de super héros sur Terre se poursuivra en série » je voyais bien le truc comme ça, donc je m’en doutais un peu, mais c’est sûr ça ? ou c’est un info qui tourne, un rumeur ou quoi ?

        « Et un bond dans le temps permettra de les découvrir alors qu’ils sont obligés de se retrancher dans un des coins les plus paumés du monde, parce que leurs pouvoirs sont en perte de vitesse.  » ??? pareil, concret ça ou pas ? où c’est juste histoire de dire nimp ? je suis sérieux

        « M.Night en confiera la réalisation à Simon Astier » alors ça par contre…. trop gros mdr

          • archer05 – tu te doute bien que j’ai vu le com de Flo, com que j’ai posté JUSTE au dessus du sien… ça me paraissait pourtant évident…. mais bon c’est normal, tu t’es surtout senti ENCORE obligé de venir jouer les mr science infuse, alors que je ne t’ai rien demandé en fait,ma question s’adresse à lui, mais tkt pas je sais que c’est plus fort que toi je ten veux pas, mais je crois qu’il existe des médecins pour ça, sinon, tu peux passer ton chemin au pire, si c’est juste pour poster ça ^^, c’est pas constructif

            vanne et blague à part, pour être sérieux, même si son grand amour pour le sarcasme, le troll, trolling, trollage, je sais même pas comment on appelle cette connerie, l’amuse et le pousse à jouer les plaisantins, mine de rien, tout comme toi, il est callé en comics, adaptations de comics ou quoi donc bon…. excuse moi de me dire que, peut être, des fois, ses réponses sont sérieuses et censé… surtout qu’entre les rumeurs etc, de plus, j’invente pas, tout au long du film, on sens qu’il y aura un truc par la suite, que c’est le début de quelques chose, pareil à la fin, quand ils parlent de créer un univers, et puis la fin en elle même, laisse présager d’un truc, on va pas mentir, on nous parle d’univers, on nous parle d’un groupe secret qui gère la balance du bien et du mal, les persos secondaires, ainsi que des signes qui montre qu’ils ont encore un rôle à jouer ( comme le gamin avec le comics de super héros vers la fin ) et pourtant, ‘ »non, j’ai acheté les droits pour empêcher qu’on fasse des suites de mes films… » l’enfoiré… euh rien que pour ça faut en faire !!!! mdr mais sérieusement, c’est dommage, et je sais que tu vois ce que je veux dire. En plus, c’est con mais si tu te base sur le titre, « M-Night-Shyamalan-jure-que-Glass-naura-pas-de-suite » et le contenu de l’article.., déjà le titre, on parle de glass pas de l’univers en lui même ^^ et puis maintenant que les bases sont posées, ils peuvent créer un univers et faire un truc, pour l’article, il explique, qu’il a pris ses précautions, mais là encore, il y a toujours des failles ou des trucs, que ce soit niveau contrat, ou adaptations plus ou moins proches qui frôle les droits comme ça c’est déjà fait ^^, ça fait beaucoup de « et si », en effet, mais bon.

            je sais pas c’est un peu gros, et puis qui sais, peut être que c’est un troll de Shyamalan ^^, histoire de faire un surprise, et de nous balancer une série ou un truc du genre, les fans vont forcément lui mettre la pression, faire des pétitions ou je sais pas trop quoi pour avoir un suite, je suis pas de ceux là, mais je trouverais normal et logique pour le coup.

            Déjà, que le premier… BIEN LOURD, le deuxième, autre chose mais pareil, alors celui là… mais en même temps, je comprendrais aussi qu’il n’est pas envie de flinguer tout ça et qu’il préfère s’arrêter là, mais dans ce cas il en a trop montrer et trop dit pour nous laisser sur notre faim.

          • Très cher Nowane, je tombe sur ton com’ où tu demandes s’il y aura une suite, je vois le commentaire de Flo qui indique que Shyamalan promet « no more », alors je me dis tiens, je vais être sympa, je vais lui indiquer que le réalisateur a répondu à sa question. Tout simplement. Mais tu es un ingrat mon petit. C’est pas grave, je ne suis pas surpris. 🙂
            Par contre, si j’avais voulu « ramener ma science », je t’aurais dit avec mépris que si tu avais plus de culture, tu aurais compris que le pitch évoqué par Forge pour la suite de Glass est en fait le scénario d’une série qui s’appelle Hero Corp. Et j’aurais ajouté que tu es bien bête d’être tombé dans un piège pareil.
            Tiens… J’aurais mieux fait de répondre ça en fait ! 😛

          • je confirme, tu aurais dû, parce que là ….

            Je sais que je suis un personnage méprisant et méprisable donc inutile de me le rappeler, mais bon aimer les super-slip (parce que c’est de ça dont on cause ici) et ne pas connaître Lee, Kirby, Ditko etc, etc… c’est comme se passionner pour le vélo et ne pas savoir ce qu’est une roue, mais aimer les super-slip et ne pas connaître HeroCorp, c’est comme se passionner pour le vélo et ne pas savoir ce qu’est une vitesse !

          • les dumb & dumber des trolls, ça m’aurait étonné tiens ^^

            « alors je me dis tiens, je vais être sympa » mdrrrrrl a blague bien sûr que non, tu es sur tous les articles a la ramener, sur les commentaires des gens, et même pour donner ton avis sur un avis ^^ et à chaque fois, tu détourne le débat en prenant bien soit de ne pas répondre aux questions qui pourrait bloquer ton argumentaire, et depuis des années, et pas pour aider, ou quoi, hein encore moins pour être sympa non. Du coup lui répond aux gens en disant des conneries, et toi tu arrive derrière pour sortir ta science en prenant de haut, pour finir avec un beau ciseau acrobatique façon c’est pas sorcier donc bon à force c’est usant .

            « si tu avais plus de culture, tu aurais compris que le pitch évoqué par Forge pour la suite de Glass est en fait le scénario d’une série qui s’appelle Hero Corp. » rien que ça c’est énorme !!!! wow vla la culture hein… t’as raison celui qui ne connais pas hero corp n’a pas de culture….. tu fais pitié sérieux…. de plus je connais très bien la série, les 4/5 webs séries ainsi que le court métrage, j’ai le tout et j’ai tout vu et vu que vous jouez les connaisseurs ça doit être votre cas aussi du coup ^^, mais bref je vois pas le rapport. ça aurait pu être le pitch du truc, ou quoi, c’est banal, c’est ce que j’allais dire, suite à sa réponse, et c’est un peu le côté ridicule du truc qu’à voulu accentuer astier, avec le début du scénar mais bref c’est autre chose ça. Tout ça pour dire que je pose une question normale, et j’ai le pitch de hero corp comme réponse, ça prouve bien où je veux en venir mais bon, ça me paraissait pourtant évident.

            Forge – « inutile de me le rappeler »et pourtant on y a droit…

            « mais bon aimer les super-slip (parce que c’est de ça dont on cause ici) et ne pas connaître Lee, Kirby, Ditk » tu prend quoi comme drogue toi ?
            je veux pareil !!! mais là c’est grave… sérieux… et triste, fais toi aider forge ça dure depuis trop longtemps, surtout à ton âge, tu te fais vieux…

            « parce que c’est de ça dont on cause ici »
            ba oui on parle de glass, on parle de la suite de l’univers, et toi tu me parle de hero corp, et la tu me dis si on connais pas lee, kirby, etc ? MAIS C’EST QUOI LE RAPPORT ? sérieux…. et tu viens la ramener en plus… mdr mouais prend tes pillules papy, va au lit il déjà tard

            je sais pas si tu sais lire où quoi, ou des problèmes occulaires mais où j’ai dis que je connaissais pas hero corp ? parce que c’est bien beau d’affirmer des choses sans savoir, vu qu’apparemment dans ta tête toi et te amis vous vous êtes fait votre scénar mais bon j’ai jamais dis ça et si c’est parce que j’ai capté le parallèle avec le pitch ba c’est un peu mince…. Dooonnnc du coup, toi aussi fais comme mac lesggy, et abstient toi quand tu vois un de com la prochaine fois, je sais que c’est dur mais comme je l’ai dis plus haut, tkt ça se soigne… tu y arriveras

          • Oh toi, t’es fâchée ma bichette ! …..

            La seule réponse à tes premières interrogations, c’est qu’il n’y aura pas suite à Glass, donc tu t’es mis tout seul dedans, alors viens pas minauder au bout du compte….

          • Dites, vous savez que le respect mutuel et l’humilité peuvent servir à éviter ce genre de conflit inutilement chronophage ? Sans oublier le CO2 que ça génère de conserver ça sur un serveur. Vous (et moi aussi, du coup) n’êtes pas très écolos, messieurs (dames ?)

          • Trop long, j’ai pas lu. ^^ Juste la première phrase m’a bien fait rire. Forge, on est les Dumb et Dumber des Toiles Héroiques apparemment. J’adore ! 😛

            @DDG : Concernant la pollution liée au stockage des données, les vidéos de chats nous ont foutu dans la merde de toute façon, on va tous y passer.
            ! ^^

          • @Ddg : personnellement, je suis POUR le réchauffement climatique ! Je sais pertinemment que je ne serais pas épargné, mais rien que le fait de savoir que vous autres, ici, vous allez TOUS y passer aussi, je me dis que ça vaut le coup !!

          • Thorge ?
            « ceux qui voudront m’arrêter dans ma croisade prendront une grande thorge dans leur face ! »
            non, dslé, ça ne sonne pas bien …. 🙁

            PS : le pire, c’est qu’en faisant ça, tu soutient ceux qui affirme que c’est l’univers Marvel que je n’aime pas ….. 🙂

  27. http://www.allocine.fr/diaporamas/cinema/diaporama-18678354/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+ac%2Factualites+%28AlloCine+-+RSS+News%3A+Cinema+%26+Series%29

    http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/M-Night-Shyamalan-a-utilise-des-scenes-coupees-d-Incassable-dans-Glass

    http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/M-Night-Shyamalan-jure-que-Glass-naura-pas-de-suite

  28. Glass : Ou comment, à l’heure ou des films de 300 millions de budget font exploser des planètes sans que ca crée la moindre émotion, ont arrive a frissonner ou exulter devant une lampe torche qui tombe par terre ou un mec qui met un manteau.

    • Oui enfin ces films là ont eu beaucoup du temps de narration avant de logiquement évoluer vers un niveau de Duels plus « Galactique ».
      Alors que l’univers de Glass, il est explicitement plus réaliste et terre-à-terre, on reste encore dans « l’An Zéro » d’un Univers Super Héroïque.
      Mais si ça suscite quelque chose pour ceux qui ne sont pas anesthésiés dans leur vie (ça aussi, ça joue)… c’est parce qu’en fin de compte, ça raconte la même chose, même à un autre niveau. C’est donc complémentaire.

    • +1 Vec36, comme quoi ce qui compte c’est le fond de ces actions, le sens caché derrière. Tu peux mettre tous les effets numériques que tu veux, si ça ne raconte rien de fort tu ne ressentiras rien.
      La scène de la lampe torche est en effet d’une puissance étonnante. Quant à celle du manteau, je ne peux m’empêcher de la comparer à celle où Dr Strange met sa cape, scène qui ne transmet rien de bien folichon. La faute, sûrement, à ce gag qu’ils se sont sentis obligés de rajouter là-dessus…

    • …c’est tout de même amusant: toutes les scènes de « puissance » dans la Trilogie de Shyamalan peuvent ainsi apparaître comme des scènes super héroïques Hollywodiennes, mais qui seraient dénuées d’effets de post-prod « grossissant » l’action (c’est voulu… et économique à la fois 😉 ).
      https://www.youtube.com/watch?v=UFCIYCcMXUM
      Et de même dans une partie de sa filmo, où on retrouve aussi d’autres « gifted », des personnages ayant un don (de vision surtout, voir l’enfant de 6ème Sens et la fille « aveugle » du Village)… mais où ces manifestations surnaturelles sont traitées aussi de manière « brut » (ou « douce » dans un certain sens).

      Ce qui permet à l’auteur de mettre l’emphase formelle ailleurs, sur la musique, le son, les couleurs, les cadres, le montage etc… et le jeu d’acteur (ou le non-jeu pour certains 😉 ).
      En gros, il reprend des techniques cinématographiques plutôt éprouvées. Désaturer ou sursaturer des couleurs, mettre des cadres dans les cadres pour un effet de perspective ou autre, utiliser des miroirs pour déformer ou avoir un champ-contrechamp en un seul plan… Piochez donc dans des films des années 40 à 60, vous en trouverez de beaux exemples chez certains cinéastes… alors qu’il ne s’agissait pas de techniques spécialement exclusives et trop complexes…

      En les utilisant à nouveau (qui d’autres fait ça aujourd’hui, à part Spielberg, Zemeckis et quelques émules ?)… il permet de rallier divers médiums au sein d’une même Oeuvre grâce à de micro point communs.
      Lucas l’a fait avec Star Wars (les classiques Guerre + Chevalier + Western + les plus extravagants SF + Bande Dessinées)…
      Les Wachowski aussi dans Matrix (on enlève un peu de Western et de Chevalier, on rajoute plus de Cyber SF et plus de Super Héros + les Mangas + les Jeux Vidéos)…
      Tarantino idem mais en lorgnant vers du Cinéma plus Bis et 70’s…
      On peut donc considérer que Shyamalan, en utilisant des points communs entre le Thriller et Fantastique filmique, et les histoires de Méta Humains (plus communes en littérature écrite ou dessinée, depuis bien longtemps), créé un Pont entre chaque, mettant La pure Fiction et L’Histoire au Centre absolu du procédé…

      Mais… avec aussi sa personnalité particulière, pas faite pour tous. Ainsi, il ne peut pas être aussi populaire qu’un Spielberg, lequel est plus souple, généreux et accessible… bref, respecté (faut dire qu’il a plus souvent varié de types de films lui, avec un coté pédagogique en plus).
      Il serait intéressant de se pencher aussi sur ce que ce mec a dans la tête, pour raconter des histoires aussi traumatisantes et tristes. Parce que le résultat sur grand écran (quand il est vraiment personnel)… c’est quelque chose !!
      Ou bien faut-il continuer à garder le mystère sur « Mr » Night Shyamalan… plus fascinant que la Vérité elle-même révélée…
      tout comme dans ses films ??
      🙂

  29. Eh bien j’ai un peu de retard sur le sujet, mais en voilà un film qui mérite qu’on en parle…
    J’ai du mal à faire la part des choses entre ce que j’ai beaucoup aimé (ces petits détails de l’image ou du son qui annoncent des événements, la question de la suspension consentie de l’incrédulité) et ce que je n’ai pas aimé (l’avant-dernier twist, le côté bavard surexplicatif).

    D’abord, je tiens à souligner ô combien McAvoy m’a époustouflé dans Split et Glass, son jeu est vraiment très très bon. Je ne l’ai pas trouvé outré, comme certains ici, même si je déplore un peu que sa dernière scène s’étire un peu trop.

    Au final, qu’avons nous ici? Un film de la Foi contre la Raison. Thématique centrale du réalisateur en fait, du Sixième Sens au Village en passant par Signes (je n’ai pas trop de souvenirs du reste). J’ai été vraiment happé par cette volonté de brouiller notre perception d’un bout à (presque) l’autre sur l’existence ou non des super-pouvoirs. C’était le cas dans Incassable et Split, mais ici c’est la Raison Pure, la Science, face à la force de la croyance. J’aurais aimé qu’il n’y ai aucune réponse. Jamais. Laissant des fans hurlant les uns sur les autres que « oui c’est vrai » contre « non tout s’explique! ». Ca aurait donné de grands moments de haine et de mépris, mais ça nous aurait fait rêver. Un peu comme Inception, non?
    L’image du miroir/de la caméra/de l’écran est un renvoi permanent à notre statut de spectateur, qui voit, mais qui voit déformé, qui ne voit qu’un angle, peut-être car il voit mal ou qu’il est déjà dans l’interprétation. David Dunn lui-même apparaît dans un reflet déformé dans un moment de doute.

    Au final…tout s’explique. Difficile de laisser la porte ouverte à l’interprétation après cette fin. Dommage. Fichu trèfle. Et pourtant cela est presque nécessaire, pour servir le propos du dernier acte, « la révélation d’un univers plus vaste », cité tel quel par un personnage, ainsi qu’offrir un final super-héroïque, un vrai. Un propos qui est juste, et dont le film nous montre intelligemment qu’il nous avait déjà préparé DEUX FOIS à cela. Un propos qui rejoint le concept de twist, et là aussi de notre suspension consentie de l’incrédulité, bref au cinéma.

    Au final (deuxième itération), tout se tient en fait. Le propos se tient. Et j’aime ça. Je n’aime pas la tournure prise, car j’aurais aimé différemment, mais je ne peux qu’en convenir: ça se tient.

    Toutefois je ne peux pas nier que le rythme est un peu irrégulier, surtout à la fin, et que l’acte final dans le parking est un peu cheapos (mais bon c’est plus symbolique que spectaculaire donc ça va), et que si on voit David Dunn douter régulièrement, j’aurais trouvé quelques scènes supplémentaires avec lui bienvenues.

    En tous cas, ça valait le coup. Toute la trilogie valait le coup.

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