Bienvenue dans le bar de Galactus : chaque lundi, une nouvelle page est à votre disposition pour discuter cinéma, télévision et comics au sens large, loin des univers Marvel et DC Comics !
C’est l’acteur qui monte, qui monte… Glen Powell est-il le prochain Tom Cruise ou le prochain Chris Pratt ? Début de réponse mercredi, avec la sortie de Twisters, la suite du singulier blockbuster tempétueux qui avait connu un très joli succès mondial en 1996 (494.6 millions). Sans transition, Netflix proposera jeudi les cinq premiers épisodes de la saison 6 de Cobra Kai, sachant que le deuxième tiers arrivera le 28 novembre… et le troisième tiers en 2025 ! Et le même jour, Roland Emmerich préparera le terrain à Gladiator II avec la mise en ligne de l’intégralité de la série Those About to Die sur Peacock/Prime Video. Anthony Hopkins dans la toge de l’empereur romain Vespasien, cela ne se refuse pas ! Enfin, nous avons bien sûr une pensée pour Shannen Doherty, qui est morte samedi à l’âge de 53 ans des suites d’un cancer du sein. Je ne suis pas de la génération Beverly Hills 90210, mais de la génération Trilogie du Samedi, donc même si Charmed n’était pas ma série préférée de l’époque, cela marque quand même. Sur ce, à vos claviers et très belle semaine à tous !
Ancienne chasseuse de tornades, Kate est encore traumatisée par sa confrontation avec une tornade lorsqu’elle était étudiante. Désormais, elle préfère étudier le comportement des tempêtes en toute sécurité depuis New York. Mais lorsque son ami Javi lui demande de tester un nouveau détecteur de tornades, elle accepte de retourner au cœur de l’action. Elle rencontre alors le charmant et téméraire Tyler Owens, célèbre pour ses vidéos de chasse aux tornades postées sur les réseaux sociaux. Alors que la saison des tempêtes atteint son paroxysme, des tornades d’une ampleur sans précédent mettent leurs vies en péril.
Shannen Doherty, known for her roles on the wildly popular series “Beverly Hills, 90210” and on the witchcraft fantasy “Charmed,” has died after being diagnosed with breast cancer in 2015. She was 53.https://t.co/RbVhQaxYo8 pic.twitter.com/v7wmGRDc4o
— Variety (@Variety) July 14, 2024
Et c’est la diffusion de Hit Monkey si je ne me trompe pas !
Aujourd’hui aux USA, mais gros doute concernant Disney+ France, vu qu’elle est absente de la plateforme et du calendrier de juillet :
https://x.com/DisneyPlusFR/status/1807823735816442337/photo/1
RIP Shannen Doherty ! Je suis de la génération Beverly Hills. C’est une triste nouvelle !
Sinon, de mon côté, c’est toujours House of the Dragon !!
Épisode un cran en dessous de celui de la semaine dernière, mais c’est normal. On panse les blessures, on se remet en question, pour mieux contre-attaquer plus tard. Épisode transitoire, qui parle beaucoup plus qu’il n’agit (ça, ça sera dans les prochains épisodes !). La série reste tout de même exemplaire, c’est toujours aussi palpitant a suivre, des alliances se font, se forment, et d’autres se défont. Une écriture toujours aussi soignée, des décors sublimes, jeu d’acteurs toujours excellents (mention a Olivia Cooke et Ewan Mitchell), rien a redire.
J’ai pu binge-watcher la saison 1 de Westworld hier. Série très sympa mais trop diluée dans de nombreuses ramifications/embranchement, trop d’histoires parallèles qui ralentissent le rythme de cette saison. Avec tout de même de grosses surprises (que je n’avais pas vu venir) en fin de saison.
Je pense que WestWorld n’est justement pas une série à bingewatcher car beaucoup d’éléments justement. Il faut prendre le temps de digérer chaque épisode pour bien comprendre le suivant et en apprécier toute la saveur. Elle reste une série d’anticipation exceptionnelle pour moi, tant pour sa richesse que pour sa qualité en tous points.
La saison 2 est super aussi mais après ça se perd un peu en voulant se diversifier. Dommage que cet aspect trop élitiste ait freiné le spectateur car la série n’aura pas sa saison 5 finale qu’on attendait tant.
Les 2 premiers épisodes m’avaient énormément plu, l’idée de base est incroyable. Du coup, j’ai continué. La suite m’a moins plu (comme expliqué dans mon premier message) mais je voulais savoir le fin mot de l’histoire (ou alors, je n’étais pas sûr de terminer la saison)
Je prend note pour la saison 2, que je regarderais en prenant mon temps 🙂
PS: petite déception cependant concernant l’histoire du labyrinthe et son dénouement.
L’idée de base, c’est avant tout « Mondwest » et « Les rescapés du Futur », 2 films des années 70 avec Yul Brynner … souvenir d’enfance pour moi. Je ne peux que les recommander, même si je ne les ai pas vu depuis très longtemps, et ça a certainement dû mal vieillir
tiré d’un roman de Michael Crichton
YES, SENSEI !! Hâte du retour de Cobra Kai pour cette ultime saison ! Ça va être dantesque
Vu:
– Dark Matter: Une série Apple + avec Joel Edgerton (Owen Lars) et Jennifer Conelly (Betty Ross) sur des mondes parallèles, qualité Apple+, bien écrite, bien jouée et bien réalisée. Ca fait réfléchir, ça pose pas mal de questions philosophiques et métaphysiques et c’est plein de suspense. Un one shot de 2024 en 9 épisodes que j’ai vraiment apprécié.
-Suicide Squad Isekai épisodes 4 et 5: SI j’étais dans un premier temps emballé par le coté décalé de foutre cette team dans un monde médiéval fantastique, par leur représentation en purs bouffons égoïstes (ce qu’ils sont censés être et pas des héros) et par une animation sympa, je suis bien obligé de dire que le soufflet retombe assez rapidement sur ces épisodes qui ne racontent rien de spécial et restent dans l’humour. J’espère que ça va se reprendre pour le prochain épisode avec l’apparition de supervilains emblématiques de DC qu’on voit à la fin de l’épisode 5.
– Vice et Versa 2: Une très belle surprise, touchante. L’approche des nouvelles émotions d’une adolescente est très pertinente et ça permet de voir un peu ces êtres incompréhensibles sous un oeil nouveau.
Sinon c’est pas super drôle ou doté d’une technique impressionnante mais on apprécie de voir Pixar revenir en forme. On échappe pas à une dose de représentativité sans intérêt mais l’accent a cette fois été mis sur l’écriture et ça se ressent.
Joué: Stellar Blade, le jeu honni par les médias progressistes mais adulé par les joueurs et vendu comme des petits pains. C’est très beau, c’est très sexy, y’a du challenge et c’est bien nerveux et bourrin comme j’aime. Et l’histoire sur un monde où l’IA est devenue une divinité est intéressante à suivre pour l’instant.
Vice Versa 2, j’ai bien aimé (le 1 est dans mon top 3 Pixar), mais j’ai malgré tout eux des réserves.
SPOIL SPOIL SPOIL SPOIL
Au final, l’histoire est similaire au 1 :
– Joie doit trouver un moyen de retourner aux centre de commandement après y avoir été éjecté.
– La solution pour résoudre les problèmes est la même que dans le 1 : Accepter les émotions de Riley
Mais malgré cela, comme tu le dis, c’est du très bons Pixar, et pour ma part, cela faisait très très longtemps qu’un Pixar ne m’avait pas autant plu.
Ah oui Stellar Blade, ce jeu tellement « honni par les médias » qu’il est tranquillement a 81 sur Metacritic 🙄
Vendu comme des petits pains… 1 million a ce jour
Ce qui est bien, surtout pour le 1er jeu d’un studio inconnu jusque là, mais pas non plus un succès absolu
(PS : jeu fini, platiné et adoré)
@Phantom: J’avoue que je me souvenais vaguement du scenario du premier, juste du concept de base, du coup, la répétition ne m’a pas gêné. C’est vrai que dans la construction de l’histoire, c’était plutôt cousu de fil blanc mais l’intérêt du film, pour moi, était ailleurs.
On sera vigilant pour le 3 😅
@El Grincheux: J’aurais du préciser la presse « mainstream » en opposition à la presse spécialisée. Quasiment toute la presse mainstream s’est emparée de ce jeu choquant, dégradant, blablabla.
Et oui 1 million à ce jour pour un premier AAA, ce sont des excellents chiffres de vente à mon sens. Après, j’ai pas envie de rentrer dans une énième bataille de chiffres avec toi. Je n’ai aucune idée du nombre de petits pains vendus dans le monde en 2024, je ne parle pas d’un succès absolu. Je ne sais pas ce que c’est.
Et sinon, je suis sur la route du platine aussi et j’adore.
Mouef, la encore, a part un article a la c*n dans IGN France (site avec une audience rachitique), bof
Il y a 132 critiques recensées sur Metacritic et même des médias non spécialisés JV et « Mainstream » comme Varietry, Forbes ou le Washington Post l’ont très bien noté.
Et oui 1 million c’est un beau succès
Je temperais juste ce côté parce que beaucoup de ses défenseurs sur le net agissent comme si le jeu avait fait genre 10 millions de ventes
C’est fou cette manie que tu as de toujours vouloir avoir raison en ayant cet air méprisant. C’est vraiment compliqué de discuter avec quelqu’un d’aussi désagréable.
Donc ok, trois sites mainstream américains ont bien noté Stellar Blade et le bad buzz n’a pas été énorme du tout. Tu as raison. Content?
C’est fou cette manie de ne pas vouloir admettre la vérité et s’accrocher a ses narratifs de ses bulles internet surtout.
Et de prendre comme une agression ou du mépris toute contradiction (remarque, c’est la tactique classique, quand tu ne peux pas contrer sur le fond, tu attaque sur la forme…)
@LTH : Est-ce-que tu auras l’occasion de voir en avant première journalistique Deadpool and Wolverine ?
Je ne vais plus aux avp de Disney, l’invitation étant désormais soumise à la non-publication d’articles sur les scènes post-générique/références cachées la semaine de la sortie. Au final, cela ne change pas grand chose, puisque l’époque des avp deux semaines avant la sortie est complètement révolue. Donc un jour de plus ou de moins, osef total.
@Boss
Ba du coup, comme tu n’as plus cette contrainte, tu pourras refaire des articles concernant les Easter eggs des prochains films du MCU ? 😁😁
(sur deadpool 3, ça devrait valoir le coup)
Quand ça vaut le coup, bien sûr. Sachant que comme on est arrivé au point où le MCU est très développé et tient sur ses deux jambes, il y a quand même moins de teasing intéressant à décrypter.
Donc vous refusez d’aller à l’AVP parce que ça vous empêche de faire des articles que… Vous ne ferez pas de toute manière ?
Merci pour ton retour.
Avec Disney, business is business dis donc…
Ouais, méchants Disney qui essaient d’éviter que les sites d’actualité spoilent des trucs 1h après la sortie du film en titre et veulent qu’un max de spectateurs découvrent les choses en salles
(Coucou les articles AlloCiné avec du spoil en titre que tu te choppes en pleine face quand tu veux regarder les horaires de ton cinéma par exemple)
Vraiment malfaisants ceux-là
Ah les articles AlloCiné.
Du type, « Ce film a relancé la carrière du plus grand acteur de Hollywood »
Alors que je préfère « Pourquoi le film F a relancé la carrière de A ? »
Ça me donne plus envie de cliquer sur le titre.
en attendant, avec tous les trailers, spots etc on a presque vu déjà le film !!!!
Those About To Die me plaît énormément, ça a l’air d’envoyer du lourd et Anthony Hopkins, je ne peux qu’être attiré par cette série
Trop hâte pour Cobra Kai toujours la haine contre Netflix avec leurs séries en plusieurs parties depuis plusieurs années alors qu’au début, ils se vendaient pour le bingewatching et maintenant c’est plusieurs mois pour pour une partie 😅 à ce niveau-là autant faire une sortie hebdomadaire
Pour info, la série TWISTED METAL semble avoir entamé sa diffusion française sur OCS 🙂
Bon, Cobra Kai est toujours aussi sympa avec les mêmes qualités et défauts. On ne boude pas son plaisir mais in n’est pas non plus surpris.
La grosse claque pour moi, là, c’est Those about to die. Je spoile pas mais bon sang, on en a pour son argent. Grandiose, épique, superbe et bien interprété. Du bonheur.
J’ai binge watch la série, la dernière fois que j’ai regardé avec autant d’intérêt une série type Péplum c’est Spartacus
16 juillet 2024 at 12 h 00 min
Les karatékas vieillissent, le temps passe, les tornades et les gladiateurs trépassent, ainsi que les belles actrices incomprises…
Vu et revu :
– « Les aventures du Capitaine Wyatt »…
Du bon Raoul Walsh, western se passant en territoire de natifs séminoles – en Floride, dans les marais, un environnement qui n’a pas beaucoup été exploré au cinéma (3 films, à tout casser !). Déjà ça donne un contexte moins habituel, plus vert, plus humide, plus oppressant.
Ça donne aussi l’occasion à Walsh de faire une variation de son précédent « Aventures en Birmanie », en remplaçant juste Errol Flynn par le plus mature Gary Cooper… vrai héros à l’ancienne qui fait son job, et essaie tant bien que mal de se garder de flancher, parce qu’il a toute une unité sous ses ordres (ainsi que quelques civils, dont une aventurière séduisante).
Et que le nombre de membres de cette troupe va se réduire comme peau de chagrin peu à peu, en même temps que l’espoir de s’en sortir – on avait bien précisé au début qu’il ne fallait jamais aller dans les marais, sous peine de s’y perdre. Mais quand y a pas le choix…
Et c’est lorsque les origines complètes de l’homme (après celles de la femme) seront révélées que nous apparaîtront les choix à faire pour survivre : céder à la rancœur et la vengeance ? Ou régler la question en un seul mano à mano entre chefs, pour épargner des gens qui n’ont rien demandé…
Il y a des dirigeants politiques qui devraient prendre des leçons de ça.
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– Début de la spéciale Terence Fisher (pas tout heureusement)…
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– « Le Marquis »…
L’un des meilleurs films de Dominique Farrugia réalisateur, une comédie à la Francis Veber (pour la dynamique du duo, pour les dialogues cools) qui sait utiliser Franck Dubosc et Richard Berry en les poussant un peu plus hors de leur zone de confort, tout en jouant un peu sur leur image publique (le « jeu intérieur » de Berry, façon Gary Cooper et cie).
L’un dans son numéro de prédilection d’ahuri mytho, dont la capacité à étirer les gags dans le temps, avec ses yeux bleus perçants, en font un cousin de Will Ferrell… Mais qui sait quand il doit prendre les choses au sérieux (pas compliqué non plus quand sa famille sera en danger).
L’autre en dur pas très agréable, mais qu’on découvre également avec un côté sympathiquement minable (il foire tous ses derniers coups) et gaga (d’une ravissante idiote)… ce dernier point permettant mieux de comprendre pourquoi il sera finalement ami avec le personnage de Dubosc, au delà de leur association imprévue qui les oblige à monter un vrai/faux cambriolage, pour sauver leur peau d’un Jean-Hugues Anglade en caïd lambda.
Ce qui pêche assez sur ce film, c’est sa qualité visuelle : on est Manille, mais pas pour jouer les touristes. Du coup tout est cadré en plans serrés, en huis clos dans des entrepôts et des hôtels, et on ne voit pas la ville. Pas génial pour le dépaysement, surtout avec une photographie assez banale.
Et puis l’intrigue crée un mystère autour du vrai Marquis du titre, pro de la cambriole à la Arsène Lupin, mais dont on ne voit que des bouts alors qu’il manipule tout le monde pour faire aboutir le casse.
Est-ce cette agent d’Interpol que joue Sara Martins (seul personnage premier degré) ? Non, mais ça aurait été malin.
Est-ce ce personnage secondaire que joue Fatsah Bouyahmed, calé en explosifs ? Non plus, et c’est intéressant de voir le comédien à ses débuts, assez premier degré aussi, et sans accent, sans se reposer sur les mêmes facilités burlesques qui vont le faire connaître ultérieurement.
En bref une bonne comédie policière, mais plus versée dans les quiproquos et le copinage que dans l’action.
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– « La Grande Boucle »…
La filmographie du réalisateur Laurent Tuel est assez inégale, passant d’un genre à un autre, montrant surtout des personnages tentant de fuir quelque chose – ou d’en (re)trouver une autre.
Il y a un peu des deux dans ce film, qui n’est rien d’autre qu’un amalgame entre le premier et le troisième « Rocky ». On entend même la musique de Bill Conti, avec les gens qui courent avec le héros challenger… mais à vélo, traçant sa route en parallèle du Tour de France (un jour à l’avance en l’occurrence).
En résulte un questionnement sur la compétition sportive, où la performance faite en amateur (Clovis Cornillac essaie de se prouver qu’il en a sous la pédale) vient s’entrechoquer avec le grand raout de l’Été, sa compétition et son sponsoring intensif menaçant toujours de pervertir le Jeu – ce qui est gonflé quand Amaury Sport Organisation a participé à la conception de ce film, ça sent l’autocritique.
Un homme quasi seul (puis complètement abandonné quand sa popularité se retourne contre lui à cause de mesquins calculs)… un grand idéaliste, un peu naïf, très droit dans ses bottes, qui encaisse et qui ne renonce jamais.
Il aura bien droit à des guest stars sportives et télé (oui, « il » est là), à des alliés joviaux, à un manager bourru qui a perdu sa foi (le film joue indirectement de la petite ressemblance entre Bouli Lanners et André Marcon, le méchant patron du film), à un antagoniste braillard, orgueilleux mais finalement fair-play (Ary Abittan en pseudo italien n’est pas une très bonne idée, pour un film censé vanter l’authenticité), à la remontée, soutenue par le public…
Et on aura même un instant à la « Adriaaan ! ».
« Rocky » à vélo, entre ridicule et noblesse des petites gens…
On aura tout vu.
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– « 24 h limit »…
Brian Smrz (non, aucune voyelles) est un habitué des secondes équipes de films d’action (et des bons). Pour son deuxième film, presque 10 ans après un premier opus passé inaperçu, il peut compter sur les producteurs des « John Wick » et sur une idée conceptuelle : proche d’un « Hypertension « , son film présente un tueur assassiné puis ranimé pendant un court laps de temps (grâce à des drogues etc) durant lequel il va… Tuer d’autres gus, plus méchants.
Mais on n’est pas dans un gros délire bas du front et transgressif là, plutôt une histoire de mec mélancolique, veuf, maso, hanté par les saloperies qu’il a faites.
Ils ont beau avoir la même vf, Ethan Hawke reste plus expressif que Keanu Reeves, et plus crédible pour jouer les têtes à claques avec une bonne allure d’enfoiré émacié – comme un petit frère de Kevin Bacon.
L’idée étant que chacune de ses bonnes actions ne suffiront jamais à lui apporter la paix éternelle et que ce type est condamné à être une sorte de zombie redresseur de torts… en théorie. Parce qu’il manque un épilogue qui irait dans ce sens, ce film étant trop court pour traiter tout ce qu’il expose que ce soit son décor principal en Afrique du Sud (on croirait voir un opus de Neill Blomkamp), ses townships, ses sociétés privées de mercenaires… Ou bien cette agent d’Interpol et son enfant, ce meilleur ami qui traîne sa propre culpabilité, symboles d’une rédemption. On a même un petit rôle de papy flingueur pour Rutger Hauer, mais il est de trop.
En tout cas c’est bien réalisé, l’action est très bien découpée, la Série B est loin d’être indigente.
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– « L’École buissonnière « …
Nicolas Vanier réalise une comédie dramatique rurale (d’après son propre roman), qui pourrait aussi bien être une fausse suite de « Ni vu, ni connu ».
Avec François Cluzet en version âgé de Blaireau (et son chien au nom amusant), un garde-chasse/chiourme qui lui court après, l’entre-deux-guerres, les orphelins, les secrets de famille… Et surtout la protection de la Nature, représentée par un cerf majestueux.
Joli divertissement pour les plus petits et les grands nostalgiques.
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– Le diptyque des « Trois Mousquetaires » de Rassam/Bourboulon, la grosse production qui a plus d’ambitions que de cohésion d’ensemble :
– « …D’Artagnan »…
Après des comédies à l’énergie dévastatrice, les « Papa ou Maman », le réalisateur Martin Bourboulon s’est accolé au projet « Eiffel » sans réussir à le transcender, coincé entre un idéal romantique fictionnel, et un cahier des charges « Nolanien » – les couleurs brunes, le personnage obsessionnel, le côté épique traité de façon réaliste.
Ce projet, c’est la même chose, mais en plus énorme : remise à zéro historique, censée être plus fidèle aux événements réels, par rapport à la licence artistique que s’était octroyé Alexandre Dumas – tout ce qui a trait à la cour de Louis XIII par exemple, ou bien un contexte mis en avant plutôt que les personnages, lesquels s’y retrouvent soumis.
Et dans le même temps on a toujours des anachronismes, des éléments déplacés dans le temps, des incohérences qui viennent surtout impacter toute la forme cinématographique… Laquelle en devient moins attrayante.
Déjà qu’on a une esthétique (Trois Mousses au) Chocolat, souvent sous-exposée malgré que ce volet soit peu sombre dans son histoire. Même l’introduction de d’Artagnan, qui le verra ensuite « mourir puis renaître », ça sonne plus comme un teaser de « … Monte-Cristo » que comme un détail caractéristique du personnage, lequel va se distinguer comme un homme qui se trouve toujours au bon endroit, au bon moment… Et faire avancer l’intrigue générale grâce à ça, au détriment de son propre arc narratif – une romance innocente qui n’arrive pas à s’amorcer, tandis que le scénario échafaude en parallèle un propos sur le mal qu’on fait aux femmes.
Pire encore, c’est le léger manque d’empathie que François Civil peut susciter, ni son côté chevaleresque, ni celui des Trois puisqu’ils ne seront que rarement réunis, annihilant la dynamique exceptionnelle de ces héros – qu’est-ce que ça aurait été si on avait débuté plein pot sur le rendez-vous pour un duel entre les quatre !?
Super-héros même, car Dumas distordait l’Histoire réelle pour créer des divertissements populaires, romantiques, véhiculant des valeurs comme l’honneur, la camaraderie… Quelque chose que le Cinéma (d’abord) puis les comics books (pendant la seconde guerre mondiale) ont bien repris à leurs compte.
Rien de ça ici, on a à la fois un récit historique lourd à la Ridley Scott post « Gladiator » (donc de la colorimétrie limitée, jusqu’à la musique zimmerienne), et une espèce de western crasseux (donc « Spaghetti »). Rempli de mecs dépressifs comme notre tragique Comte de la Fère (un Vincent Cassel qui remet de plus en plus en cause sa virilité dans ses derniers rôles – et dont le père a lui-même joué un d’Artagnan), et de quasi bandits de grands chemins (Romain Duris en Aramis et Pio Marmaï en Porthos, c’est quasiment Jack et William Dalton… des faire-valoir).
À qui s’attacher là dedans ? Pas assez à ses héros, censés se démarquer de toute une garnison (jamais on explicite pourquoi on les appelle les Trois). Ce qui est problématique puisque, mené par ses bretteurs, c’est bel et bien avant tout un film d’action, de techniciens – les vrais/faux plans-séquences sont là pour un semblant d’excitation et de modernité (quoique il y en avait aussi dans les classiques de Cape et d’épée, sauf que la caméra bougeait moins)… mais ils n’y ont aucune valeur narratives, pullulant tellement que ça dilue leur intérêt.
Il manque surtout des plans-séquences dans les scènes de dialogues, et le choix d’un rythme adapté pour tout le film.
Il faudra alors se raccrocher à la cour royale elle-même, en somme Louis Garrel et ses répliques qui se cassent la figure une fois sur deux (il est poilant), ou bien l’étrangeté que véhicule Vicky Krieps.
Niveau intrigues, les ferrets mettrons du temps à arriver (d’abord il y aura le cas Athos), les guerres de religion vont prendre une sacrée place et Milady sera une sacrée garce – c’est normal, c’est Eva Green.
Ça fait beaucoup pour un seul film plutôt que pour une mini-série.
Et avec deux films alors ?
En voyant le premier de façon indépendante, on pourrait avoir quelques doutes…
En voyant les deux à la suite, ces doutes ne seront pas entièrement levés.
– « Milady »…
Le cliffhanger Dumasien du premier film ? Le réalisateur Martin Bourboulon nous le fait digérer via un résumé (on voit rarement ça au cinéma maintenant)…
Et l’on va vite se rendre compte que tout est pareil, et un peu différent aussi :
Encore un d’Artagnan débutant en « mort-vivant », encore des mousquetaires séparés, encore des tas d’intrigues parallèles mais qui ne se fondent pas dans une seule histoire – le mal moderne des scénarios de films, on ne le soulignera jamais assez. Même Porthos et Aramis en sont réduits à une sous-intrigue de sœur enceinte, sans intérêt dans un film qui est tout le temps en mouvement.
Loin des simples conspirations putschistes de Richelieu chez Dumas (c’était du Hollywood avant l’heure), on y rétablie Gaston d’Orléans, on a un passage au siège de la Rochelle mais pas plus – donc raté si vous espériez un final à la « Kingdom of Heaven et cie », on est toujours dans du sous Ridley Scott (est-ce une si mauvaise nouvelle ?).
Mais maintenant l’étalonnage est plus clair, sans aller jusqu’à retrouver la flamboyance du Technicolor. Et d’Artagnan n’est plus un élément moteur mais une boule de flipper, qui rebondit d’un endroit à un autre en fonction de ceux qui l’utilisent. Il ne possède plus d’informations avant tout le monde, il est plus fragilisé, plus soumis à la tentation…
C’est normal, il a Eva Green face à lui, en alliée de (cir)constance ou en antagoniste littéralement dure à cuire.
Cet énième rôle de femme fatale, aux multiples facettes mais jamais adoucie, elle l’endosse avec gourmandise. Jusqu’à un final aussi intimiste que « apocalyptique », où les plans-séquences serviront un peu plus à quelque chose, créant des sentiments qui symboliseront toute l’identité de ces films : pas de panache, pas de second degré, que de la douleur et du drama.
Et fidélité à la méthode de Dumas plus qu’au roman de Dumas – lui aussi était irrespectueux des faits, alors bon…
Sauf que ça reste encore un récit feuilletonnesque, qui continue à se relancer même là, à la fin, sans avoir réglé suffisamment de situations de manière satisfaisante – et sans avoir jamais eu un rythme trépidant.
Encore un ou deux films à voir (encore un diptyque ?), sans compter de possibles séries dérivées, et on aura peut-être une histoire complète, où la narration aura bénéficié du long cours…
En attendant, le résultat se limite à deux films d’action, pas assez autonomes, uniquement de nouvelles variations des romans de Dumas, comme une centaine d’autres avant eux… et peut-être même après.
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– « Moi moche et méchant 4″… Analyse complète au Bar précédent, le #259…
Simple et rapide divertissement, même formule que tous les autres opus de Illumination.
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Lu :
– Juste un peu de Dawn of Superman, Batman, Shazam, Green Arrow, Wonder Woman, Green Lantern, Titans…
23 juillet 2024 at 12 h 03 min
« Twister c’est parti
Les fous rires sont garantis
Avec Twister… »
Un film qui, dans les années 90 – et notamment cette année 96 – était une proposition atypique parmi tous les films Catastrophe, redevenus à la mode à ce moment là. Et Personne ne semble avoir fait en sorte de comprendre ce que c’était vraiment.
D’abord, la menace en titre, ces Tornades :
En préambule on peut signaler une certaine cohérence dans le studio Universal, pourvoyeur de quelques bons films Catastrophe prompts à alimenter les parcs d’attraction éponymes, et qui en a souvent produit certains dans lesquels les cataclysmes ont l’allure d’être vivants. Déjà « Backdraft » ajoutait des sons bestiaux au Feu, nous présentant celui-ci comme une entité (« mon animal »… « ça respire, ça mange, et ça hait »). Puis Spielberg lui-même nous sort ses dinosaures, mi animaux à protéger, mi monstres dévoreurs.
Alors quand Jan de Bont a filmé ses tornades, il les a montré de la même manière : des créatures sauvages de la Nature, à chasser… des géants, des Titans, terrifiants (l’une d’entre elle attaque de nuit, pendant une projection en plein air de… « Shining »), Céleste (« à quoi peut ressembler une F5 ? – au doigt de Dieu »).
Aller vers le danger, puis mettre à l’abri tout le monde avant une série de destructions plus ou moins arbitraires (la tornade donne l’impression de vous suivre si vous la provoquez)… c’est un tantinet un film de Kaijus.
Ensuite, il y a la force du casting :
Un duo bien équilibré entre Helen Hunt, ici dans drôle de mélange entre Linda Hamilton et Jodie Foster… un peu femme-enfant aussi (elle a subi un trauma un peu basique quand elle était petite), irradiante et pugnace et c’est vraiment dommage que l’actrice n’ait plus jamais joué de rôles d’action comme celui-là, tellement elle était top. En plus, on peut facilement tomber amoureux d’elle.
Et de son côté Bill Paxton joue un étonnant décalque de André Dussollier (le ton péremptoire, les costards clairs, les cheveux hérissés, les dents en avant), mais en version américaine virile.
Quant aux autres, loin d’être des clowns exaspérants il s’agit surtout de la crème des seconds rôles américains. Tous les visages qu’on voit là, on les a déjà vu quelque part et on les a apprécié, même sans connaître leurs noms.
Des Alan Ruck, Joey Slotnik, Jeremy Davies etc etc, même chez les scientifiques rivaux, avec Abraham Benrubi qui passe une tête (c’est une prod Spielberg, comme « Urgences »). Sans compter cette curiosité : Philip Seymour Hoffman (le seul qui deviendra une star, tout en continuant d’être un excellent second rôle) qui fait du Jack Black avant Jack Black.
Ils sont tous caractérisés en une poignée de détails, par exemple leurs attitudes, assez différentes (bien que tous rigolos, il y en a qui seront plus mesurés, et d’autres qui planent complètement)… ou bien lors de cette course dans laquelle chacun va écouter son type de musique préférée (Hoffman a des tas d’écrans dans son van et se passe un clip de Deep Purple, un autre écoute Guillaume Tell de Rossini, deux autres chantent à tue-tête « Oklahoma ! »)…
Tout ça a une ambiance sacrément jeune, cool, outsider et avec plein de bagout (scientifico écolo grunge). Très simple – les doux-dingues adeptes du Système D contre les fans de High-tech – mais sans qu’il y ait de réel antagonisme entre gentils et méchants.
Et on peut imaginer que Tous seraient la version adultes des jeunes héros Amblin, continuant ainsi de pourchasser des phénomènes incroyables… c’est beaucoup un film d’aventures.
Et enfin, il y a le rythme :
De Bont garde la même logique que son « Speed », à savoir un film qui est tout le temps en mouvement, tout le temps dans l’urgence, trépidant (merci aussi aux musiques de Mark Mancina – très inspirées de la BO de Hans Zimmer pour « Backdraft » – et à la participation de Van Halen)… Faisant quelques petites pauses bucoliques avant de se relancer de plus belle, et ne s’arrêtant jamais avant d’être arrivé à bon port.
Il y a bien sûr la poursuite des tornades, qui ressemble aussi bien à de la capture de pure-sangs qu’à un acte kamikaze – et pas fait pour les douillets et ceux qui ont peur de se salir. À cela s’ajoute une compétition avec des concurrents (et plagieurs, et coincés) pour savoir qui va recueillir des tas de données précieuses en premier, pour le bien des habitants du Midwest et la gloire qui va avec.
Et aussi une sous-intrigue, mais qui en fait centrale au film : Paxton revient juste pour signer les papiers du divorce et commencer très vite une vie plus tranquille… et évidemment va se rendre compte, au fur et à mesure qu’il accepte de faire marcher le projet scientifique de sa vie, qu’il a toujours un talent inné pour « sentir » la formation de tornades, qu’il est toujours accroc à l’adrénaline, et que son ex et lui s’aiment toujours… c’est bien un joli film de remariage.
Dans des paysages qui ont eux-aussi un charme étrange, composés de plaines vertes aussi immenses que le ciel, et où pourtant le danger le plus colossal arrive à se cacher et vous surprendre…
C’est LE film de tornades, avec des gens biens, de l’entraide, de bonnes valeurs et une menace exponentielle qui provoque la fascination.
« …Sur la couleur pose tes mains
Et tes pieds
Sans bouger
Avec Twister »
Le premier film avait la mention « Par les producteurs de Jurassic Park »…
Celui-là a « Par les producteurs de Jurassic World ».
Est-ce que ça veut dire qu’on va avoir une énième suite tardive-remake-fan service… et trop dévitalisée ? Il y a un peu de ça.
Mais on peut porter au crédit de ceux qui ont été en charge de ce projet (dont Joseph Kosinski, déjà derrière les grands retours de « Tron » et « Top Gun ») d’avoir élagué toutes les références explicites au film original, évitant ainsi le genre de lourdeurs qu’on trouve dans les deux derniers « Ghostbusters ».
Et que le réalisateur Lee Isaac Chung, qui a d’ailleurs été élevé dans le Midwest, n’oublie pas de se concentrer aussi sur le côté intimiste, comme à son habitude.
Sauf que ce « Twisters » tombe alors dans un excès inverse, puisqu’il a beau se passer dans le même univers (a priori, puisqu’on a le module « Dorothy »), il ignore de manière éhonté tout l’apport historique qu’ont apporté les personnages du premier volet… et on se retrouve alors avec un manque de consistance dès lors qu’il n’y a pas le moindre chasseurs de tornades vétérans dans les parages – ni Helen Hunt, qui voulait faire sa propre version avec l’équipe de « Blindspotting », ni même un des nombreux seconds rôles toujours vivants (encore une fois, ce sont des supers acteurs).
Manque de cohérence aussi, puisque le personnage qu’incarne Daisy Edgar-Jones semble manifestement avoir été conçue comme la fille de Jo et Bill Harding, additionnant toutes leurs particularités mais sans être finalement leur descendance :
Elle est blonde (alors que l’actrice est naturellement brune), fait encore plus gamine mais est un chef naturel, a un traumatisme passé et finit par passer la même garde-robe que Jo – et on peut facilement tomber amoureux d’elle…
Elle « sent » les tornades, revient d’abord temporairement dans son pays après avoir cherché la tranquillité chez les citadins, pour mieux finir ce qu’elle a jadis commencé et retrouver le goût de l’aventure, comme Bill.
Et aussi comme dans ces films où des jeunes femmes carriéristes doivent choisir entre une vie de rond de cuir dans une grande ville, et une vie en jeans chez les cowboys – avec un petit ami potentiel dans chacune de ces existences.
Vous savez très bien ce que (et qui) elle va choisir, même si ce film là va se montrer très prude (Spielberg a imposé qu’on coupe un baiser final ? par peur des hormones ?).
Étrangement le personnage de Jonas, rival arrogant du premier film, se retrouve lui divisé en deux :
L’un est le chef des rivaux, un amoureux malchanceux et entrepreneur, désespérant – et Anthony Ramos rajoute une autre suite-remake peu pertinente à sa filmographie.
L’autre c’est Glen Powell, l’acteur qui a plus de menton que d’yeux (bref une grande gueule née)… Sauf que lui il est très cool, pas seulement parce qu’il fait encore son numéro de mâle alpha frimeur, moins con qu’il n’en a l’air. Mais il représente aussi un héros viril à l’ancienne, très compétent, sérieux quand il le faut, qui sait ce qu’il fait etc. Ça fait toujours plaisir à voir dans un paysage cinématographique à la Chalamet.
Donc c’est aussi une comédie romantique, un poil screwball (y a du Cary Grant là dedans) mais qui fonctionne sans un tempo soutenu… ce qui sera toutefois moins intéressant que la comédie de remariage du précédent film, où les amoureux y ont déjà un Passé et ont peu de temps pour se décider. Là au contraire les protagonistes ont tout leur temps, ça fait de l’urgence en moins dans le rythme du long-métrage.
Dommage par contre que les seconds rôles de cet opus ne soient pas aussi bien traités cette fois, Chung ayant complètement loupé le coche avec Sasha Lane (pourtant connue depuis des années), Katy O’Brian (juste après la sortie de « Love Lies Bleeding », pas de bol) ou David Corenswet, dont le stoïcisme idiot le réduit bien à être un sous-Henry Cavill.
Non seulement ils n’ont pas grand chose à jouer à part les mêmes partitions collégiales (les gentils se marrent tout le temps, les autres sont des coincés), mais ils sont tous coulés dans le même moule homogène, sans personnalité, interchangeables. On y ajoute juste des équipements modernes, des gadgets pour faire le show, l’utilisation des réseaux sociaux aussi bien pour faire de la promo que pour alerter la population, et une identité un peu plus texane, mais c’est tout.
Quant au propos social du film, où on pointe du doigt ceux qui profitent des catastrophes au lieu d’aider tout de suite les sinistrés, non seulement il est très prévisible mais en plus c’est un élément scénaristique basique aujourd’hui, qu’on peut caser n’importe où.
Indispensable depuis qu’on a eu notre lot d’images de populations sinistrées à cause de catastrophes environnementales. Suffisamment mis en avant dans ce film pour se sentir concerné, sans que ça n’entame trop le côté spectaculaire.
Donc suite-remake ou reboot, qui ne marche certainement que parce que l’original a presque trente ans… Il y en a que ça peut rebuter de voir l’ancien, par peur de comportements d’antan qui seraient moins appropriés aujourd’hui. Ou de mode ringarde. Ou bien d’effets spéciaux trop obsolètes – sauf qu’entre les deux, y a pas photo : visuellement, c’est très très similaire, il n’y a rien de neuf, les tornades sont créées et représentées identiquement (c’est à peine plus lisible), les effets de destruction mélangent toujours le réel et le virtuel etc. Un peu plus réaliste, rognant la partie « Surnaturelle » associée à ses monstres aériens (le son est moins grondant, moins agressif). Même l’apparition d’une tornade « diabolique », faite de flammes, ne dure pas assez longtemps pour ajouter un niveau supplémentaire de menace – l’enjeu étant maintenant de trouver un moyen de détruire ces tornades.
Et le déroulé scénaristique ne varie pas non plus, avec la même rivalité (inoffensive) entre les amateurs débrouillards et ceux qui se reposent trop sur la technologie. Jusqu’à reprendre plein de dialogues, à la ligne près (« Content que tu sois revenue ! – Je reviens pas ! »)… Et même plein de scènes, dont celle de la salle de cinéma mais en en changeant le sens, passant de la terreur nocturne à l’objet méta un peu chic (le « Frankenstein » de James Whale, le Quatrième Mur – ceux qui verront le film en 4DX vont être aux anges).
Le charme que peut générer ce film envers les non-initiés, c’est en fait celui de 1996 mais en moins rythmé, moins galvanisant (pas trace des supers thèmes musicaux de Mancina), moins brutal, moins fou…
Les initiés eux risquent de trépigner régulièrement devant une intrigue qui peine souvent à avancer.
Mais d’ici à ce que une suite soit lancée (plus ambitieuse ? plus véloce ? avec enfin quelques vétérans dans le lot ?), on peut au moins profiter d’un film d’aventure secrètement écolo, secrètement midinette, pas très boursouflé, très américain et avec toujours ces super paysages à perte de vue.