Pourquoi faire simple… quand on peut s’aliéner son public, se tirer une balle dans le pied de la main droite, tout en faisant un doigt d’honneur au studio de la main gauche ? Dans Joker : Folie à deux, Todd Phillips réussi cet incroyable exploit, en proposant une suite bicéphale dont les deux têtes ne cessent de se cannibaliser pendant deux heures, au risque de provoquer l’ennui du spectateur. D’un côté, nous avons un film de procès qui fonctionne plutôt bien, malgré la lenteur inhérente au genre. De l’autre, un film musical complètement loupé qui ne donne qu’une envie, appuyer sur ‘avance rapide’. Si on fait les comptes, tout n’est donc pas à jeter et on aurait presque envie de dire qu’un Phillips en mode auto-destruction est plus intéressant à regarder qu’un Phillips qui se la joue Martin Scorsese (cf. l’exercice de style très appliqué qu’était le premier opus).
Pour commencer, nous appelons à la barre le film de procès. Si on cherche l’intérêt de Joker : Folie à deux, on pourrait se souvenir que le procès du Joker devait être au cœur de la suite de The Dark Knight, avant le décès de Heath Ledger. C’est une idée intéressante, dans la mesure où les films de super-héros se terminent toujours au même moment : le grand méchant est arrêté et envoyé en prison. Fin. En montrant l’après, Phillips interroge sur les actes, explore les motivations et développe les conséquences d’un super-vilain lâché dans un univers réaliste. Une démystification du Joker que l’on pourra juger sacrilège… mais les itérations du personnage sont tellement nombreuses et connues qu’il se prête plus que les autres à une histoire Elseworlds.
Le problème, c’est que tout le reste ne fonctionne pas. Se découvrant une passion soudaine pour le chant, Arthur Fleck multiplie les reprises de standards américains des années 1930 à 1960, des chansons qui ne parleront pas à grand monde et qui se contentent d’exprimer des états émotionnels basiques. Après le recyclage visuel de La valse des pantins, Todd Phillips se lance dans le recyclage sonore… alors qu’il avait sous la main Lady Gaga – et sa team – pour écrire des chansons inédites. Cela aurait été nettement plus intéressant à écouter, mais il est vrai que cela aurait demandé beaucoup plus d’efforts. En tout cas, ce n’est sans doute pas pour rien que la chanson semi-originale ‘The Joker’ est le moment musical le plus réussi du film. Si on met de côté cette exception, le juke-box qui nous est imposé donne l’impression de se retrouver dans un comics de Tom King, avec des paroles à tous les coins de page. Cela ne fait pas avancer l’action et – à moins de connaître sur le bout des doigts les références invoquées -, ce ne sont rapidement plus que des mots indistincts qui allongent inutilement la sauce.
Comme à l’époque du premier opus, on ne peut qu’être admiratif de l’abattage accompli par Joaquin Phoenix. Il incarne ici un Joker surprenant – dans la mesure où il a quelque chose à perdre – et il se livre en plus à nu, en chantant a cappella. En revanche, les fans de Lady Gaga resteront peut-être sur leur faim, tant le rôle de Lee Quinzel se limite à celui d’un faire-valoir. Mais dans Joker : Folie à deux, le Joker n’est pas forcément celui que l’on croit et c’est bien Todd Phillips qui s’impose comme le personnage le plus fascinant à suivre, en sabotant la franchise qu’il a initiée, tel le Joker brûlant une montagne de billets. Pendant tout le film, la question se pose : jusqu’où ira-t-il ? C’est insuffisant pour justifier une place plein tarif, mais d’une certaine manière, cette expérience à la Matrix Resurrections est tellement unique qu’elle mérite le déplacement !
PS : concernant l’éventuelle polémique qui pourrait naître au sujet de la fin, n’oublions pas ce qu’a dit un grand penseur : [« Sous ce sourire, il y a plus que de la chair. Sous ce sourire, il y a une idée, et les idées sont à l’épreuve des balles. » (#JeromeValeska)] Ou un truc du genre.
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Joker : Folie à deux est réalisé par Todd Phillips et sort en France le 2 octobre 2024, avec Joaquin Phoenix (Arthur Fleck/le Joker), Lady Gaga (Harleen ‘Lee’ Quinzel/Harley Quinn), Zazie Beetz (Sophie Dumond), Catherine Keener (Maryanne Stewart), Brendan Gleeson (Jackie Sullivan), Harry Lawtey (Harvey Dent), Steve Coogan (Paddy Meyers) et Leigh Gill (Gary Puddles).
A quand la critique du coup boss ?
Pour ma part. Ça devra attendre un peu. J’ai pas une minute a moi en ce moment. D’ici deux ou trois semaines probablement.
Ce soir ou demain soir, tout depend l’heure a laquelle il a cree le post
« Dans tous les cas, très bonne séance à tous et rendez-vous demain soir pour la critique ! »
😋😋
Putain j’ai lu en diagonal. Aha
Merci du coup 🙃
Ca doit mouliner dur pour trouver de quoi sauver les meubles dans la critique. 😅
Je comptais sur sa critique pour me donner envie mais de tout ce que j’ai lu et vu, je ne le regarderai même pas en streaming ce truc. Et pourtant j’ai vraiment aimé le premier.
Moi je m’en fiche de ce que les gens disent et j’irai me voir quand j’aurai le temps.
Et en plus garyus. Tu t’es floué en allant voir DP3. Moi qui croyais en toi pour être à mes côtés et être solide sur les appuis.
Je trouve toujours intéressant l’avis des autres mais il ne m’engage pas.
L’avis de LTH par exemple est toujours neutre, éclairé et expliqué mais ça ne m’empêche pas d’avoir été souvent en désaccord.
J’ai plutôt aimé Mme Web alors que tout le monde crachait dessus par exemple.
Maintenant si on me dit qu’il y a beaucoup de chansons alors que je n’aime que rarement les comédies musicales, que comparé à d’autres comédies musicales, les chansons et les chorés n’ont rien de fou et que le film n’apporte rien (voire même l’inverse), ça ne me donne vraiment aucune raison ni envie de voir un film dépassant les deux heures qui plus est.
Après, si des gens aiment tant mieux pour eux.
Perso, je vais pas voir un comic book movie pour voir une comédie musicale. J’ai déjà eu du mal avec les comédies façon MCU.
DP3 me convient très bien (la bagarre!) . Joker 1 aussi d’ailleurs (de la réflexion et du talent, c’est bien aussi).
Mais contrairement à toi, si des gens dont je suis l’avis, ici ou ailleurs, me disent et m’expliquent en quoi surtout, ce film est génial, je le regarderais.
Du coup, j’attends ton avis. ^^
Justement c’est pas du tout un film qui est dans la séduction (ou le racolage ?) des spectateurs, quand on voit les réactions déçues à son sujet.
Va falloir faire plutôt marcher notre ciboulot et aller au delà de la façade ?
Ou tout simplement se rendre compte que cette suite n’a aucune raison d’être et que de toute façon ce diptyque n’a de Joker que le nom ? Réponse certainement la semaine prochaine pour ma part
Déjà que le premier n’en avait pas de raison d’être
D’un point de vue créatif et économique, oui.
Vu à l’instant.
La comédie musicale n’est pas un soucis.
Il joue avec de manière assez intelligente et permet de vrais changements de tons dans le film. Une musique en particulier tombe à un moment parfait qui fait pivoter le film, mais en dire plus serait spoiler.
Je pense que ce film nécessite un second visionnage pour mieux l’appréhender.
Petite déception de mon côté sur la fin, plus mega déception à cause du spectateur à côté de moi qui envoie des messages, reçoit des appels (sans y repondre) et mange du popcorn beaucoup trop fort.
Ca me rappelle mon traumatisme pour Deadpool vs Wolverine. C’est une plaie ce genre de spectateurs.
J’allais au cinéma au moins une fois par semaine avant. En 2024 j’ai vu 3 films (dune 2, vice versa 2 et deadpool 3).
Les deux raisons : le prix qui ne fait qu’augmenter et les gens imbuvables que l’on se coltine durant les séances.
Les raisons qui m’ont fait résilier mon abonnement pathé. Je prends plus de plaisir à regarder les films chez moi une fois le blu ray 4K dispo.
Chaque séance où je vais maintenant je fais une prière (fictive) pour ne pas tomber su un de ces « cas de figures »…
Une fois une fille recevait carrément son coup de fil de son mec et s’engraine avec lui. Je me suis retourné et je lui ai dit de sortir. Elle n’est jamais revenue.
Faut pas abuser quand même…
C’est drôle mais j’ai vu exactement les mêmes films que toi, Phantom. Et moi aussi avant j’allais au ciné au moins une fois par semaine. Le prix, la qualité des films et surtout le comportement des spectateurs m’auront vraiment calmé.
Énorme déception pour ma part.
Le film sur-explique les événements du premier et y enlève quasiment tout ambiguïté (par exemple la fin du 1)
Tout cela pour déconstruire tout le mythe du joker en ne racontant quasiment rien.
Les scènes musicales sont assez inutiles et amenées sans raison la majorité du temps.
On se demande aussi où est passé tout le budget du film
Inutile…
Gaga on la voit peu
5 ans apres pour ça ?
Prenez le premier et enlevez le génie et vous aurez ce film !
Je sais même pas quoi en penser pour l’instant, l’avis définitif attendra.
J’ai vu le film. Voilà l’intégralité de mon commentaire.
Je ne comprends pas l’intérêt du film. Et pour info, 5 personnes sont parties en cours de film (mais étonnamment au fur et à mesure)
La lumière sauve le film sinon il est à oublier et c’est dommage !
C’est la première fois que je regrette mes 10 euros. Et pourtant j’ai été voir Camping.
Pour ceux qui l’ont vu, voit-on a l’écran les 200 millions de budget ?
Le premier Joker coûtait 4 fois moins, et la bande-annonce du 2 ne donne pas du tout cette impression.
Non, le film se déroule quasiment uniquement dans 2 lieux. Je me demande vraiment où est passé le budget en dehors du salaire du réalisateur et des acteurs.
20 pour JP et 12 pour gaga visiblement.
La Dernière Tentation du Cuistre.
2019 était une année terminale pour les œuvres cinématographiques, beaucoup de Sagas ciné et TV finissant sur une note mi spectaculaire, mi intimiste/amère – tout ça avant le grand reboot post Pandémie.
« Joker » en faisait partie, sans faire néanmoins partie d’une saga… Todd Phillips arrivait à créer un film de monstre dérangeant, quoique assez doux (on y attend toujours les moments de violence affreuses, et on ne sait jamais quand ils vont vraiment surgir), faussement didactique et politisé, qui déconstruisait le personnage pour mieux le reconstruire dans la foulée.
Réussissant là où Alan Moore s’était cassé les dents avec son comic book Killing Joke, échouant à enlever une part de baroque à une icône bd, échouant à la mettre au même niveau qu’un humain moyen (une grande marotte de l’auteur)… la faute à la présence de Batman dans son histoire.
Il suffisait juste d’enlever cette némésis de l’équation, en gardant juste des équivalents indirects (quelques passes d’arme avec Thomas Wayne et un petit Bruce)…
En ayant l’énergie cartoonesque du personnage des comics (il bouge comme une liane, il cavale comme un dératé, il se prend des tas de torgnoles et ses blagues sont aussi féroces que décalées)…
Et de remplacer la chute dans un bain chimique « magique » par des abus sur mineur (lequel reste de parents inconnus).
« Joker » oui, dans l’esprit. Mais pas LE Joker.
Et beaucoup ne l’ont pas compris, n’ont pas eu envie d’y croire, ce qui est plus confortable subjectivement parlant. Encore plus avec une promo et un succès qui ont plus handicapé ce film que ça ne l’a servi.
Ça n’allait pas du tout, il fallait résoudre ce problème.
Et ils l’ont fait, radicalement.
Trop !!
Une suite de film à succès, normalement ça reprend les mêmes trucs qui ont fonctionné dans le précédent, et ça en rajoute, au pire…
Ça les emmène dans une autre direction intéressante, au mieux…
Ou ça crée une Antithèse – plus risqué.
Todd Phillips a déjà fait les trois à la fois dans ses suites de « Very Bad Trip », qui reprenaient l’histoire originelle à l’identique, pour mieux critiquer ses personnages – la satire des amitiés viriles ou de la masculinité étant la thématique principale de sa filmographie (à quelques exceptions près, ce ne sont pas des comédies où on rit très fort).
Voilà qu’il s’y met aussi pour ce « Joker : Folie à deux », dont l’entame peut faire penser à « Glass » (2019 donc), film qui faisait mine de renier ses prédécesseurs, pour finalement faire intervenir comme antagonistes les Ultra Conservateurs.
Et donc, si le premier « Joker » se passait beaucoup en extérieur, arpentait la ville grouillante de Gotham dans toute sa saleté, sa maladie… l’autre ne sera que huis clos, en hôpital psychiatrique puis en cour de tribunal – sans compter le fait que son esprit est lui-même enfermé dans ses psychoses, ses fantasmes.
Si le premier film racontait qu’on négligeait bien trop Machin Fleck et ses troubles… l’autre promet que les institutions vont faire cette fois leur travail, brutalisant à peine les prisonniers mais leur proposant des ateliers artistiques, tentant de rationaliser des actes criminels, de montrer leur impact dramatique (touchante scène avec Leigh Gill/Gary Puddles), lors d’un procès qui ne tourne pas assez à la farce grotesque.
Le personnage n’ayant plus beaucoup de jus, il semble qu’on ait réussi à lui faire prendre conscience de ses actes, et il se refuse continuellement à raconter des blagues à ses gardiens. Ce qui est une métaphore de tout ce film.
Car c’est bien là que le bât blesse : l’Antithèse arrive à un point extrême où le film s’interdit toute excitation, toute catharsis comme il y en avait dans le premier. Ne ménageant même pas dans son scénario une analyse de l’origine de la violence sociale et de sa propagation. En comparaison « Magnum Force », qui montrait quelles étaient les limites véritables de l’Inspecteur Harry, c’était pas mou :
Vous vouliez plus d’action et de meurtres sanguinaires ? Du racoleur ? Un vilain populiste triomphant, aussi fascinant que détestable ?
Il n’y aura rien de ça, Joaquin Phoenix jouant de la laideur flippante de façon de plus en plus automatique, moins furieuse, avec des clopes au kilomètre. Et aucune vengeance contre les quelques personnages qui tourmentent ou critiquent Arthur Flasque – tous sous-utilisés, alors que ce sont de grands talents (Brendan Gleeson, Catherine Keener, Steve Coogan pour 5 minutes)…
Le premier volet évitait de multiplier les méchants guests inutiles (hein « The Batman » ?) ?
Celui-là nous case un Harvey Dent immaculé, et une Harley Quinn dont on ne traitera pas la relation toxique avec le Joker, la contamination par la folie – toutefois le partage de la psychose, désignée en français dans le titre, est bel et bien présente…
Ce n’est pas seulement parce que la version de Margot Robbie l’avait déjà (mal) fait. Mais pour mieux renverser cette relation au bénéfice du personnage de Quinn, qu’on ne peut plus représenter aujourd’hui comme une gourde, une gamine impressionnable.
Lady Gaga, avec un visage presque jumeau de celui de Phoenix et un regard vénéneux, fait régulièrement son effet. Bien que la présence de l’actrice ait l’air trop évidente (Gaga/Folle, Bradley Cooper est un pote à elle et Todd Phillips)…
Le premier volet avait de (faux twists), et ça lui donnait surtout une aura mystérieuse, insaisissable ?
Le deuxième est bien simple, et n’essaiera même pas de faire semblant. Les séquences musicales où Phoenix et Gaga susurrent des standards bien trop connus, ce sont juste des visions oniriques mais non circonscrites à tout un univers. Car Phillips a bien précisé que ce n’était Pas une comédie musicale…
Était-ce une raison pour ne pas créer de numéros virtuoses ? Déjà que la sphère geek ne va pas y aller à cause de ce genre cinématographique, parce que pas question d’être vu en train de regarder « ça »… Voilà que ceux qui n’ont aucun problème avec ce style narratif ne vont pas du tout être satisfaits.
Parce que l’ensemble du long-métrage, parlé et chanté, est assez lent, décompressé et sans suspense. Même un prologue animé par Sylvain Chomet, censé être une référence aux Looney Tunes, n’en a pas la qualité hyper véloce.
On parlait du premier en le réduisant bêtement à une copie des films de Scorsese – que les geeks ne regardent pas tous – et c’était absolument pas pertinent… On ne peut même pas trouver que celui-ci lorgne sur « New-York, New-York », ou « Coup de cœur » de Francis Ford Coppola (il y a une scène de danse sous ciel bleu nuit à un moment donné)…
Pourquoi citer ce dernier ? Peut-être à cause de la sortie proche de cette suite avec le dernier film de Coppola, lui-même une proposition artistique hors norme et hors sol, auto-centrée, mais finalement banale dans son propos et son exécution.
Sauf que ce « Joker » a un budget 3 ou 4 fois plus grand que celui de 2019 (dû à l’inflation mais pas que), pas du tout personnel car ça vient de la Warner… alors que ça n’est pas un blockbuster bardé de plans truqués, sous licence, malgré la marque DC comics (trop peu populaire).
C’est juste un thriller dramatique lambda, avec une seule grosse scène explosive et qui arrive bien trop tard.
Et c’est aussi une espèce d’épilogue, qui aurait tout aussi bien pû tenir en 10 minutes à la fin du premier.
Beaucoup commencent déjà à se dire que c’est un film « jokerisé », imprévisible par rapport au précédent, ou quasi autonome à force d’y décrire et citer les évènements passés.
Et qui prend à rebrousse-poil les fans dans un geste suicidaire, jusqu’à véritablement se renier, sans retour (contrairement à un autre film de Scorsese sur une icône célèbre)…
Une façon de ne pas croire qu’on a assisté à un raté, fait avec un manque de motivation et de compétences… Voir même qu’il y a un ras le bol général : par rapport à Joaquin Phoenix et son image d’acteur à performance (un nouveau sabotage en vue ?)… et par rapport au premier film, pour lequel on en aurait offert trop de louanges.
Philips et son équipe tendent le batarang pour se faire battre. Et même, donnent ainsi raison à ceux qui détestent celui de 2019 – soit, « vous voyez bien que c’était nul ! »… soit, « ben en comparaison le premier paraît moins nul ! »
Les autres se diront forcément : « Quoi? C’est tout ? »
Au détour d’un passage de relais dans une scène, en arrière-plan (flou), on pense forcément au Joker de Heath Ledger – mais ce n’est pas un prequel.
Lui qui se vantait qu’avec seulement quelques bidons d’essence et des allumettes, il a retourné entièrement une ville…
Avant de brûler le gros tas d’argent qu’on vient de lui filer, n’en faisant qu’à sa tête.
Les Caprices d’un clown.
Je ne sais pas si j’irai payer pour le voir après tous ces retours. Mais je me ferai mon avis en le visionnant à sa sortie TV.
Par contre, une chose que je comprends pas. Le film est attaqué (tout comme le premier opus d’ailleurs) sur le fait qu’on a donné une autre version/vision du Joker. Mais il me semble que c’était déjà le cas avant non ? Celui de Nicholson n’est pas le même que celui de Ledger qui n’est pas le même que celui de… D’ailleurs il faudrait reprendre la première apparition du joker dans les comics pour se faire la réelle image originelle de lui. Est-elle conforme à l’image actuelle du personnage tel que la majorité d’entre nous se la représente ? Je ne le pense pas.
En fait, dans les comics en général et pour ce personnage en paeticuliers, il existe tellement d’itérations que je trouve bancal ou malhonnête de critiquer un film sur le fait qu’il donne une version inappropriée dudit personnage. On peut accepter que cette version ne plaise pas bien entendu mais de là à dire quce n’est pas LA bonne version, ça n’a pas de sens.
Ce serait acceptable pour des personnages qui n’ont qu’une seule et unique itération comme Dark Vador une fois devenu seigneur sith par exemple pour citer l’un des plus célèbre. Il est égal à lui-même dans la totalité des œuvres dérivées que j’ai pu parcourir avec lui. Mais pas le Joker…
Au vu des retours, ça sent moyen.
Après, est ce étonnant sachant que Todd Philipps est l homme des VERY BAD TRIP, a savoir un Banger + 2 suites très moyennes ?
A mon avis le gars est bon pour avoir une idée et l’exploiter sur un film mais pas au delà. Et, d’ailleurs, que ce soit pour JOKER ou VERY BAD TRIP, les films se suffisait largement a eux même et les suites ont paru surtout mercantiles… Merci Hollywood et les spectateurs moutons qui regardent que des sagas / suites.
Il a aussi fait le très bon, d’après moi, remake ciné de Starsky et Hutch. Mais on sentait déjà sa patte un peu noir.
Belle critique ! Qui donne envie (ou pas).
petit correctif : « en sabotant la franchise qu’il a initié » –> initiée *
[EDIT LTH : Merci, c’est corrigé !]
SPOILER !!
https://www.dexerto.fr/films-series/joker-folie-a-deux-explication-fin-1590087/
Je n’ai pas vu le film encore n’ayant pas trouvé le premier transcendant mais en l’appreciant tout de même.
Cependant le côté comédie musicale je ne sais pas si je tiendrai et j’ai peur d’une redite et d’une recherche de plot twist pour rebondir sur celui du premier avec la relation fantasmé de Arthur et Zazie Beetz. Est ce que la relation avec Harley Queen est fantasmée ou pire, Harley nous fait une Shutter Island et n’est rien de plus que la psychiatre qui fait une jeu de rôle ?
Et a la fin, mark ruffalo allume une clope en regardant la ville disparaître sous la brûme.
Et ça l’énerve tellement qu’il se transforme en Hulk ?!
Je sors de la séance.
C’est un non film… 3/4 de métrage qui avance à vide, ne sachant pas où aller. Ni tout à fait un film de détention, ni de procès, presque une comédie musicale et pas totalement une suite (j’entends par là qui embrasse le premier).
Et puis le réal se rappelle qu’il a une histoire à raconter, ça rush à mort et sa se conclue en chiant sur les propos du premier film(ça c’est pas pour me déplaire) et sa ejecte les personnages n’importe comment pour essayer de raccrocher péniblement les wagons avec l’univers de Batman tel qu’on le connaît.
Ce fut une séance pénible.
Reste de jolis images
Wow! C’est chaud. Personne pour dire du bien de ce film, pas même LTH. Les mêmes reproches reviennent partout.
Du coup, quand tout le monde te dit que c’est de la merde, as-tu vraiment le besoin de goûter ce plat?
Pour moi oui il faut le voir. J’ai vu les mauvais retours et j’ai voulu le voir par moi-même.
Les gens ont tendance à dire quand un truc est nul mais pas quand un truc est bien.
Et tu peux avoir une sensibilité différente de la masse.
Par contre je dirais de pas payer pour.
De le voir chez toi en HD quand il sera dispo en VOD/Streaming.
Imagine tu l’aimes. Ca serait bête de t’en priver.
Je comprends ce que tu veux dire mais bien avant les premiers avis, j’étais déjà décidé à ne pas le voir. Pour que je regarde une comédie musicale, il faut vraiment que j’en entende beaucoup de bien sinon c’est rédhibitoire.
Quel dommage de penser comme ça, tu te ferme la porte à pleins de merveilles
Je sais pas si on peut le désigner comme une comédie musicale.
Pour moi dans une comédie musicale, les scènes chantées sont diégétiques dans l’histoire, elles sont des scènes à part entière qui font avancé le fil de l’intrigue.
La comme ça de mémoire dans Joker 2 on a seulement une scène comme ça dans laquelle les personnages chantent et jouent l’intrigue.
Pour le reste ce ne sont que des « clips » fantasmés du personnage (comme l’intro du film qui a un format particulier, seule vraie réussite pour moi) qui si elles ont un vague intérêt pour comprendre ce qu’il a en tête, ne servent pas l’action/intrigue. Ce sont juste des numéros musicaux posés au milieu.
Ce qui en fait un non film finalement. On a des scènes supers stylisées qui ne sont là que parce qu’elles sont « jolies », c’est un peu dommage.
Mais du coup Garyus si tu n’es pas friand de comédie musicale, là je pense que ce sera encore plus compliqué pour toi…
Voilà, si le film avait été une vraie comédie musicale, avec des chansons originales qui font avancer l’histoire, le résultat et la réception auraient sans doute été différents. D’où la distinction entre film musical et comédie musicale.
@Garyus
Perso j’ai beaucoup de bien à en dire, mais aussi beaucoup de mal.
Je vais pas entrer dans les détails histoire de ne rien spoiler mais je vais donner un avis à priori contraire à la masse sur un point précis : intégrer de la comédie musicale au concept de folie à deux c’était juste une idée formidable. Je vois beaucoup de gens ici insister sur le fait que ces scènes ne feraient pas avancer l’histoire. Bon d’une part c’est pas totalement vrai dans la mesure où certaines font bel et bien avancer l’histoire, et si effectivement d’autres n’ont pour fonction que de créer un moment d’évasion elles servent aussi à illustrer les sentiments des personnages. Je ne vois pas trop en quoi c’est un problème.
A mon avis si on devait reprocher quelque chose à ces scènes ce serait plutôt qu’elles ne sont pas très réussies musicalement parlant. Vu le budget du film on aurait pu espérer des séquences tutoyant la crème de la crème des comédies musicales. Enorme déception sur ce point pour ma part.
@Archer: Je n’avais pas vu ton message. Effectivement l’idée d’intégrer des chansons au film aurait pu être un coup de génie, un coup de poker mais potentiellement faisable.
Le truc c’est que je n’ai lu aucune personne dire qu’il a aimé les chansons ou leur chorégraphie.
Et à part moi, ce n’est pas vraiment le problème le plus soulevé pour ce film par ceux qui l’ont vu.
Un autre truc dingue, c’est qu’ils ont coupé la scène la plus emblématique des bandes annonces, quand le Joker et Harley Quinn dansent en haut des marches du tribunal. C’est même l’une des affiches principales du film.
Un des trucs qui m’avait hypé…
On a le public qu’on mérite. Incapable de réfléchir plus de 2 min et pas capable de se cultiver. On a ici un très bon film psychologique et comédie musicale qui fonctionne à merveille ! Mais bon maintenant c’est « blablabla c’est nul ça change trop lol » génération raté.
@Foxy, pourtant les gens prennent le temps de développer ici. A croire qu’ils ont pris plus de 2min pour réfléchir =)
C’est frustrant parce qu’il y a finalement tout pour faire une suite correcte. Un bon procès, une Harley qui prend à revers celle des comics en tentant tout pour aggraver la maladie mentale du Joker, une belle esthétique. En 1h45 ça aurait été plié, avec quelques passages chantés insérés à l’histoire comme celui de la pseudo évasion. Et j’aurais été très satisfait, même si ça restait très loin du Joker comics, on aurait eu un joli diptyque.
Mais non ça dure une plombe, ça ne choisit pas quel type de film ça veut être. L’intrigue ne justifie pas une telle longueur, sans rebondissement, sans odyssée émotionnelle.
Le meilleur film dans un asile qui a eu sa place sur ce site, ça reste Sucker Punch et de très loin. Et miracle… il y avait déjà des passages dansés/chantés, il y avait déjà une esthétique travaillée, etc
Sauf que lui était très bien !
c’est évidemment facile à dire avec du recul, mais lorsqu’on voit pour l’autre Elseworld -the Batman-, est-ce que ça n’aurait pas été plus judicieux d’envisager une mini-série Harley, comme pour the Penguin ?
Bon, après, les acteurs n’auraient pas pu toucher une petite fortune….
Je préfère quand même les films aux séries. Et puis si en 2h20 ça paraît interminable, imagine en trois fois plus long sur 6 épisodes…
C’était marrant d’avoir du Jacques Brel dans un gros film américain par contre
No spoil please 😉
Même si c’est pas non plus la fin du film…
Du Brel en français dans le texte ou une traduction anglaise ?
Anglais – le refrain français est prononcé a un bref moment.
https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Sylvain-Chomet-nous-raconte-lintro-animee-de-Joker-Folie-a-Deux
Présence de Pépé le putois dans le film… je refuse de croire qu’a été choisi le personnage Looney Tunes considéré aujourd’hui comme le plus problématique et banni sans que ce ne soit un message subliminal… Todd Phillips savait ce qu’il faisait, et le destin qu’attendait son film.
Et le film en lui-même, disons qu’on attendait tous le moment où Arthur Fleck redeviendrait le temps d’une scène le Joker, et qu’il, comme lors de son rêve au tribunal, nous referait une Murray, mais non, il subit tous les événements du film, dépassé par un mouvement qui le dépasse et dont les deux se renieront arrivé à la fin du film.
Pas si mauvais que ce que les gens prétendent, mais un film qui clairement essaye de renier ce qu’il était, mais qui à l’arrivée redonne tout de même une fois de plus raison au Joker, malgré tous les efforts du film à faire le contraire.
Et concernant cette fin, oui… disons qu’avoir vu Gotham aide effectivement pas mal à avaler la pilule. Le Joker n’a jamais été le Joker, ce qui effectivement était déjà assez clair avec le premier film, mais le démontrer de façon aussi brutale ne peux pas ne pas laisser de trace. Disons qu’une petite scène où Harley élève Joker Jr. n’aurait pas été de refus… voir même ce qu’avait fait Arkham City avec… une contine pour bébé durant les crédits… ce qui aurait eu sa place dans une comédie musicale. Paul Dini avait encore une fois fait mieux, comme toujours. Longue vie à Batman : Arkham City 🙏
On pourrait même aussi bien sûr faire un bien plus grand parallèle, Arthur étant Pépé, cherchant l’éternel amour qu’il ne trouvera jamais. Penelope étant remplacé par Harley.
« un film qui clairement essaye de renier ce qu’il était, mais qui à l’arrivée redonne tout de même une fois de plus raison au Joker, malgré tous les efforts du film à faire le contraire. »
Je le disais déjà à l’époque du premier, je le maintiens aujourd’hui : il n’a jamais été question de donner raison au Joker, bien au contraire. Et pour moi ce second film en est la preuve formelle. Que ce soit dans le premier ou sa suite le mec est systématiquement humilié, même dans ses moments « coup de poing ». Les seuls moments où il brille sont ceux où des extrémistes complètement tarés l’érigent en icône. C’était déjà le cas dans le premier, notamment dans la séquence sur le plateau de Murray, et c’est encore plus flagrant dans Folie à Deux. Todd Phillips aurait écrit noir sur blanc « vous avez mal compris la première fois, je vais vous expliquer moins subtilement » au début du film que le message n’aurait pas été plus clair…
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« Disons qu’une petite scène où Harley élève Joker Jr. n’aurait pas été de refus… »
Je ne vois pas trop à quel moment un Joker Jr. aurait été conçu. Cette histoire de bébé était plutôt fake à mon avis : leur scène de sexe ne peut pas avoir eu lieu puisqu’il est inconcevable que les gardent l’aient laissée le rejoindre en cellule (il s’agissait donc d’un fantasme de Fleck), et Harley a menti à propos d’une grossesse pour le verrouiller encore un peu plus.
« puisqu’il est inconcevable que les gardent l’aient laissée le rejoindre en cellule »
Dans la réalité oui. A Gotham, où tout le monde est corruptible, why not. D’autant que je trouve gros qu’elle tente le bobard du bébé s’ils n’ont jamais eu de rapports (par contre je suis d’accord que c’est clairement un bobard)
Tel que le personnage est présenté dans le film je n’ai rien vu qui permette de penser qu’elle aurait une telle influence. Mais en soi tu as raison, ce n’est pas impossible.
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Pour le bobard, pour moi c’est cohérent dans le cadre d’une folie à deux. Ils partagent un monde fantasmé, alors si dans leur scénario ils ont des rapports, même si ceux-ci ne sont pas réels, ils devraient pouvoir croire à une grossesse.
EDIT : Tiens je viens de voir que dans la scène (coupée mais visible dans l’un des trailers) où ils descendent ensemble les marches du tribunal en dansant elle est visiblement enceinte. On dirait bien que cette partie de leur illusion était plus développée dans une version ultérieure du film. Je me dis que ç’aurait pu être intéressant de faire un lien avec le dernier personnage que croise Fleck dans le film.
On apprend qu’Harley est riche après, et les gardes d’Arkham n’ont pas l’air d’être les plus éthiques au monde lol. Je ne serais même pas surpris que ce soit elle qui ai fait en sorte qu’il soit amené au cours de chant dans un premier temps, sinon son plan de le rencontrer n’aurait jamais eu lieu sans cette chance extrême, étant apparemment quelque chose qui n’était jamais arrivé qu’un détenu de son bloc soit amené ici. Façon Harley manque énormément de développement 🤷♂️
On peut envisager qu’elle les ait payés effectivement.
Apparemment beaucoup de scènes impliquant Harley ont été coupées. Ca explique sûrement ce manque de développement.
J’ai détesté.
Mais j’étais déjà pas un grand fan du premier donc bon.
https://www.ecranlarge.com/films/news/joker-2-scenes-coupees-harley-quinn-dc-faire-mieux
Peut-être que elle-même devenait un nouveau Joker à la fin – cette coupe de cheveux courte fait un peu penser à celle de la Martha Wayne de l’univers Flashpoint.
https://www.ecranlarge.com/films/news/joker-fin-interdite-christopher-nolan-film-the-dark-knight
Forcément, il ne fallait pas suggérer qu’il s’agissait de la même version… quoique il y a trop d’incohérences pour qu’on puisse y penser (le meurtre des Wayne, Harvey Dent).
Les mots de l’auteur, enfin :
https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Comment-comprendre-la-fin-de-Joker-Folie-a-deux–Todd-Phillips-decrypte
Oui mais dans ce cas là… les spectateurs aussi s’en fichent. À moins de s’appeler Télérama et de ne pas trop aimer les films à gros budgets, avec beaucoup d’action etc…
C’est ça, le public type de ce film ?
https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Joaquin-Phoenix-a-eu-l-idee-de-Joker-2-dans-un-reve
Je n’ai pas encore vu le film mais comme beaucoup de monde, j’ai bien aimé le premier pour son côté sombre, son ambiance malaisant, la psychologie et la descente aux enfers d’Arthur Fleck en Joker, la musique et les seconds rôles. Il a mérité son carton aux Oscars.
Vu que cette suite n’en est pas vraiment une et que le registre est complètement différent de son aîné, je me dis une chose : pourquoi ne pas penser à un troisième Joker encore aux antipodes mais plus proche des comics et donc de Batman…mais sans voir la Chauve Souris. Un thriller psychologique sur le Joker et comment il met en œuvre son plan d’action pour détruire Gotham et Batman en formant un gang et en monopolisant d’autres super-vilains, en reprenant peut être le début de The Dark Knight genre braquage de banque. Car finalement je pense Qu’on a fait le tour du super héros et qu’il se suffit à lui même. Et comme il a agit dans l’ombre, pas besoin d’acteurs pour l’incarner, juste quelques apparitions furtives pour se concentrer sur la perception du Joker et sa relation avec Batman.
Je me dis que ça pourrait être dans la continuité d’une possible trilogie et rattraper l’échec de Folie à Deux s’il foire. Non ?
C’est totalement une suite pour le coup, dans le sens où on reprend le personnage là où on l’a laissé à la fin du premier et on le fait évoluer vers autre chose. C’est un peu mince pour justifier un film entier honnêtement, mais c’est vraiment la suite de son histoire.
J’ai également du mal à considérer son registre complètement différent du premier opus. On retrouve l’ambiance du premier je trouve, malgré les interludes musicaux. C’est étrange, mais j’ai du mal à considérer ce film comme une comédie musicale. Je propose un parallèle pour illustrer ce que je veux dire : il y a quelques scènes horrifiques dans Dr Strange 2, mais ça n’en fait pas un film d’horreur pour autant.
Sinon j’approuve l’idée d’un film dans l’univers de Batman mais non centré sur lui, avec des interventions ponctuelles. Pas forcément sur le Joker d’ailleurs. En fait c’est ce que devrait être n’importe quel film de super-vilain. Depuis le lancement du Spiderverse de Sony je dis qu’il aurait fallu que le tisseur y apparaisse en tant qu’adversaire des protagonistes. Une réunion des Sinister Six face à celui qui les a vaincus (ou au moins contrariés) dans leurs films solos aurait alors eu tout son sens.
Bref, ça viendra peut-être un jour. Mais pas dans une suite de Folie à Deux en tout cas, un troisième opus étant à priori impensable vu son box office. ^^
Pour ça il faudrait que ça devienne quelque chose de plus polardeux, avec beaucoup d’action…
Pas du tout l’identité de ces deux films, plus portés par le dramatique (et un peu l’horreur dans le premier).
Par contre dans tout ce qui gravite autour de la série « Pinguin », oui ça serait la meilleure chose à faire.
Et les séries CW ont elle aussi joué plusieurs fois avec un Batman limité à être une doublure.
Si on faisait pareil avec Spider-Man, ça serait plus ennuyeux d’avoir juste une doublure qui ne serait pas joué par un acteur auquel on est attaché… Spidey ça ne peut pas être une ombre, une menace mutique. Ni même une construction composée de plusieurs types d’acteurs.
Et comme on imagine mal Andrew Garfield ou un autre venir juste pour quelques scènes… Ou juste entendre un de ceux qui l’ont doublé dans des œuvres animées ou des jeux vidéos (un peu trop réservés aux seuls geeks)…
le réalisateur qui dit aujourd’hui en interview qu’il en avait fini avec ce perso et qu’il n’y aura pas de troisième. Un public qui ne voulait déjà pas d’un second et à l’air de le faire entendre en n’allant pas le voir (et en attendant bien gentiment le streaming ?) en salles. Ce même réalisateur qui avait dit après le premier que ça n’appelait pas de suite, et ne ferait pas de deux, avant d’être foudroyé par un éclair de génie qui lui a inspiré la suite malgré tout.
Si l’occasion se présent de faire faire un troisième par un autre pour un budget de 10 millions de dollars, on en sait WB capable….
Enfin vu ! Et autant dire qu’il me faudrait des heures pour en débattre sur la réception de cette suite.
Plus je le ressasse, plus je dresse la liste de ce qui ne va pas, de ce que je m’attendais à voir. Tout en gardant en tête une certaine vérité qui défend les idées du film : ce n’est pas le Joker du comics, c’est une interprétation du personnage dans l’univers le plus proche de notre réalité. Un Joker plus humain. Fragile. Sans objectif, ni de cartes dans sa manche. Et il faut garder cela en tête.
Dans le 1er, ça marchait. Car on voyait la décadence et l’influence de ses actes. Ici, le Joker peine à se montrer. Et ça, c’est justement ce que nous voulons voir.
Oui, l’aspect comédie musical semble être imbriqué de manière indépendante au reste de film. Je me demande même parfois la nécessité de ces interludes musicales. Oui, le procés est la partie la plus réussi du film.
Mais le titre est « Folie à Deux ». Pourtant cette folie, je ne l’ai pas ressenti. La relation avec Harley est ultra limitée. Et c’est là je pense le problème de cette suite : le récit reste trop sage, il ne va pas jusqu’au bout des choses. Plus on avance, plus on s’attend à une évolution en puissance des évènements amenant à un climax de destruction et de folie digne du personnage, mais non…
Pire ! À un moment où les évènements atteignent son paroxysme, le scénariste met un coup de frein vertigineux et violent. Lorsque le générique de fin apparait, tu te dis « attend ? C’est fini ? C’était quoi l’intéret de cette suite ? Qu’est ce que ça apporte ? ».
À noter aussi des occasions manquées concernant le lore Batman (coucou Harvey Dent !).
Le temps à la Cours étant précieux, je préfère en rester là votre Honneur. Sinon il me faudrait 14km de commentaire pour exprimer tout mon ressenti…
https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Lacteur-derriere-le-twist-de-Joker-2-sort-du-silence-Je-garde-le-secret-depuis-deux-ans
Honnêtement on le voyait venir à des kms, le type un peu trop grimaçant, qui a droit à des plans de quelques secondes au milieu des autres détenus… c’était soit lui, soit le petit Ricky (ça aurait été plus fort peut-être).
Et finalement ce film est bel et bien « ennuyeux et trop propre » – le seul film au monde où le Joker ne tue personne, enfin presque.
Allez salut et « à bientôt ? »
Les réactions…
Déjà dans le premier, on a des idées qui sont faites pour être controversées ou rebutantes, ne pas donner si facilement envie aux spectateurs d’y aller.
Toute la promo qui mettait en avant des références à Scorsese, une espèce de révolte sociale (bon timing), un acteur qu’on propulse déjà aux Oscars… S’il y en a qui ont vite été fascinés, bien sûr que ça en a irrité plein d’autres, qui ne peuvent que douter et penser automatiquement le contraire. Parce que c’est trop beau pour être vrai – notez que la contradiction, ça a aussi du bon.
Au point que, bêtement, ils ont pris tout ça au pied de la lettre, ne se rendant pas compte qu’il s’agit ici d’un personnage qui, fondamentalement, se fout de la gueule de l’univers entier. Même l’idée de rationaliser son rire par un trouble médical, c’est une feinte, pour nous faire tomber dans le panneau.
Après le trait est un peu gros à divers endroits, notamment le fait qu’il ait des hallucinations, et donc on pense vite à « Fight Club », voire même au fait que tout ce qu’on voit serait bidon.
Et qu’il soit en plus un fils à maman vierge de quarante ans… Le genre de chose que les spectateurs ne veulent Pas voir au cinéma. Parce que ça n’est pas « normal », c’est même pathétique, ça rappelle de vilains clichés à propos des geeks – quand bien même, ça n’a pas à être honteux.
Là on imagine les réactions colériques, ou au contraire empathiques – se dire « ohh, le pauvre ! », ça aussi c’est un piège. Énorme.
Gageons que cette virginité est vite effacée de l’esprit des spectateurs, au point que ceux-ci n’en parlent jamais, ni dans les réactions ni dans les analyses.
Alors peut-être bien qu’avec cette suite, l’idée de mascarade apparaît pleinement aux spectateurs – sauf à ceux qui sont malheureusement coincés en mode « ohh, le pauvre ! »… Oubliant complètement que c’est un monstre, un tueur.
Mais plus du tout là : pas besoin d’être un connaisseur du Joker pour se dire que s’il est emprisonné, ça veut dire qu’il y aura des scènes d’évasion, et que ça sera rocambolesque. Parce ce que c’est ça qu’on attend d’un film de prison/hôpital, qu’on finisse par en sortir. Avec perte et fracas, ça serait encore mieux – faut bien justifier le budget.
Mais là rien du tout… Harley met le feu au projecteur, ils se faufilent, sont rattrapés, point. Plus rien après.
Au tribunal ? Déjà niveau plaidoirie, c’est moyen. Même quand il se défend lui-même, il se contente d’insister longuement sur le nom de Gary Puddles… Se moquer d’un nom, c’est tout ce qu’il sait faire ? C’est ringard.
Bien sûr que le Joker n’est jamais drôle, mais c’est parce qu’il est inquiétant. C’est du rire jaune, ou noir. Pas des blagues récré.
Et évidemment le côté musical, semblant être soit une provocation à l’égard des geeks, pour qui ça paraît rebutant pour diverses raisons – Joss Whedon a pourtant fait son « Dr Horrible… », et ça faisait rire.
Ça pourrait même passer pour méprisant, laissant entendre (involontairement ?) que ça, c’est un film pour adultes, pour des personnes plus tolérantes… Venez donc voir, ça vous ouvrira l’esprit.
Manqué : car la comédie musicale dans ce film est elle-même rationalisée, ce qui est une chose qui ne fallait surtout pas faire, même avec un personnage au préalable abruti par les médicaments.
Todd Phillips a précisé, mais peu de temps avant la sortie (faute d’avoir réussi sa mise en scène ?), que ça n’en était pas une… C’est vrai, parce que quand ça chante et danse dans des décors différents, c’est toujours dans l’esprit de Fleck, ça n’est pas intégré à la narration, ni même aux autres personnages. Or tous les personnages principaux chantent et dansent dans un musical, pas juste deux.
Mais c’est trop tard… Tout le monde parle de comédie musicale, qui ne peut être que ratée, ou en tout cas trop timorée.
Vous voyez là dedans de grands tableaux, avec des mouvements amples, une caméra véloce, et surtout des idées aussi originales que flippantes ? – encore une fois, on est dans l’esprit d’un criminel.
Non, pas du tout.
Joaquin Phoenix qui chante, mais pas trop fort parce que ce n’est pas son métier (même s’il a déjà joué Johnny Cash) ? Et bien il pousse Lady Gaga a être moins explosive dans son propre chant, il l’a met à son niveau.
Quant on a une chanson comme Ne me quittes pas, il faut au moins de la passion, que ça déborde, c’est ça Jacques Brel, quoi !
Raté aussi l’occasion d’utiliser ces scènes fantasmées pour représenter le « vrai » asile d’Arkham, au look gothique, sombre, poisseux, immense… c’est un nom qui vient de Lovecraft tout de même. Et à part dans de petites scènes des Batman de Schumacher (oui, lui !), cet asile a toujours eu l’air trop banal au cinéma, même chez Matt Reeves.
C’est abusé là, ce manque d’audace, ce refus d’être suffisamment spectaculaire. Même l’évasion finale (encore une fois, c’est pas lui le responsable) se révèle décevante :
Harvey a le visage légèrement brûlé à gauche (même Nolan a utilisé des images de synthèse pour rendre le sien horrible)… un plan séquence, une Harley qui le jette et…
C’est tout. Même pas elle le tue pour devenir elle-même un Joker féminin (pourquoi se couper les cheveux sinon ?). Même pas elle met le moindre coup de pied etc.
Et aucun ne tuent.
On a un viol contre lui, hors-champ – chose importante chez le Joker, salaud qui peut potentiellement commettre tous les crimes existants (dans les comics il peut tuer un enfant… et il y a ce qu’il a fait à Barbara Gordon). Mais où est le contexte ? Ce sont juste des gardiens avec des matraques, c’est tout.
La mort de Ricky ? Hors-champ aussi, mais que représentait ce gosse pour lui ? Pas grand chose.
Le nouveau Joker (hors-champ encore) ? Prévisible, mais redondant puisqu’il y a déjà des prétendants depuis la fin du premier film – est-ce peut-être lui qui a tué les Wayne, on n’en sait rien.
Voilà c’est cryptique, et c’est réalisé comme un (fan ?) film ayant peu de moyens, mais avec de la moralité, et de la modestie, bref tout ce qu’on ne trouve pas beaucoup dans les adaptations de comics d’action.
Regardez les quelques analyses positives du film, on a l’impression que c’est parce que ce n’est Pas une adaptation de comics d’action que le film a des qualités, de la supposée sensibilité etc… En gros, que ce « Joker… » est plus une critique de ces films, de ce genre narratif qui serait « réservé aux esprits pas très intelligents »…
Et pourtant, il suffit de se rappeler de « Incassable » ou « Split », deux films de héros et vilains qui sont visuellement sobres, plus sensibles et émotifs… et qui comportent pourtant des compositions visuelles et des codes tirés des comics, qu’ils respectent. Sans gros budget.
Mais n’allons pas trop loin dans les extrapolations, les faits sont tout de même là : quoi qu’il en soit, « Joker : Folie à deux » est un film de genre, où l’action et le mouvement devraient avoir une place plus importante, eût égard au contexte présent dans le scénario.
Pas juste un drame sur un loser qui veut une vie normale.
Surfant ainsi opportunément sur un rejet des héros, le film ne fait que renforcer encore plus l’idée que tous ces films sont maintenant destinés à échouer…
Forcément, quand il y en a qui croient encore que le Joker est lui aussi un héros… et pas une ordure.
https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Quentin-Tarantino-a-adore-Joker-2-et-la-performance-de-Joaquin-Phoenix
C’est quelque chose d’évident ça, le réal et sa star qui refusent de faire ce qu’on attend d’eux… Et de ce personnage, avec lequel ils se confondaient déjà dans le premier film.
Précisons que dans un sens, l’imprévisibilité du Joker fait qu’il est capable de commettre tous les crimes existants au monde : Vol, harcèlement, xénophobie, sexisme, meurtres prémédités ou non, terrorisme, également viols… Hommes, femmes, enfants, animaux, il n’a aucune limite dès le moment où il peut en faire une sale blague, bien sadique, colorée mais perverse.
Et oui de temps en temps, il peut aussi surprendre en ne faisant rien du tout. Ce qui crée une appréhension toute aussi terrifiante.
Donc pas emmerdante et plate, comme ici.
Et puis bon Mickey et Mallory, c’était en road movie aussi pendant une bonne partie de cette histoire. Qui était bien plus intéressante en questionnant la moralité du spectateur, ne sachant plus qui défendre et qui rejetter.
Tandis que là, on sait très vite qui sont les cons, et rien ne vient remettre ça en cause. Alors à quoi bon étirer le film pendant plus de deux heures ?
En comparaison dans « Kill Bill », on redéfinissait les personnages au fur et à mesure qu’on avançait dans l’histoire.
Et c’étaient de bien meilleurs super-vilains.
https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Hideo-Kojima-a-adore-Joker-2-et-defend-la-Folie-a-Deux-contre-les-critiques
Ben les gens se sont quand-même ennuyés, y compris avec les acteurs…
https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/On-sentait-sur-le-plateau-que-ce-serait-un-flop–Un-acteur-de-Joker-2-balance
Bon c’est pas comme si un acteur tertiaire devait savoir tout ce qu’il se passe sur un gros film, quand même l’équipe principale tâtonne – ça arrive de plus en plus de nos jours…
Téléchargé comme un malpropre et vu.
J’ai bien fait d’éviter le déplacement. Joker premier du nom était parfait en stand alone et il aurait dû le rester.
https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Lady-Gaga-reagit-au-flop-de-Joker-2-Parfois-les-gens
Un peu de sagesse ne fait pas de mal… 🙏
Joker : Folie à Deux est un film qui divise fortement, mais il a un impact émotionnel puissant sur certains spectateurs. Il met en scène une société malade, oppressante, où la souffrance psychique et la marginalité sont exacerbées. Le film ne cherche pas à rassurer ni à divertir, mais à exposer la violence sociale et la détresse de ses personnages, ce qui peut provoquer un sentiment de malaise ou d’empathie très fort.
La forme musicale, loin d’être gratuite, accentue le décalage entre la réalité crue et l’imaginaire, soulignant l’absurdité et la dérision de la vie des protagonistes. Ce choix artistique, déroutant pour certains, permet de traduire la confusion mentale et la fuite dans l’onirisme.
Ressentir des émotions intenses devant ce film n’a rien d’anormal ni de « fou » : c’est le signe d’une sensibilité et d’une lucidité face à la noirceur du monde. Ce type d’œuvre touche particulièrement celles et ceux qui refusent de détourner les yeux de la réalité et qui sont sensibles à la puissance du cinéma quand il ose aller au bout de sa logique, même au risque de déranger.