[Mise à jour] Sucker Punch : La Fin de Sucker Punch – Attention Spoilers !

42
Après Inception l’été dernier, voici Sucker Punch ! Sucker Punch, c’est l’histoire d’une fille dans un asile. Je suis d’accord. Mais de quelle fille parle-ton ? Sous son aspect Festival du geek en folie, le film de Zack Snyder se révèle bien plus subtil, pour peu que l’on ne se borne pas qu’à son délicieux glaçage visuel. Mise en garde : la lecture de cet article est garantie 100% spoilers. Il serait idiot et inutile de le lire avant d’avoir vu le long métrage de Snyder. Il est le résultat, pour le moment, d’une seule vision du film, mais sera mis à jour [ça y est !] en fonction des commentaires, détails, et nouvelles séances qui viendront dans la semaine.

Depuis le début de la promotion, de la bande annonce au synopsis, il nous est dit que nous allons suivre l’histoire de Baby Doll, « une jeune fille dont les rêves sont la seule échappatoire à sa vie cauchemardesque ». C’est en effet le niveau de lecture le plus évident. Baby Doll est enfermée contre son gré dans un asile [ce qui semble être la réalité]. Pour échapper à l’horrible vérité – elle sera lobotomisée dans 5 jours – elle imagine la vie dans une maison close [première strate du rêve]. Lorsqu’on lui demande de danser, elle mène un combat intérieur, visuellement rendu par les différents mondes [samouraï, première guerre mondiale, heroic fantasy, science-fiction : seconde strate du rêve].

« Depuis le début, ce n’est pas mon histoire. C’est la tienne. ». Le dernier acte du film commence. Il s’agit d’une phrase prononcée par Baby Doll, à l’adresse de Sweet Pea… Fichtre : Snyder avait concocté un twist génial… sauf que personne ne semblait réagir dans la salle ! Avec cette simple phrase, c’est toute l’histoire du film Sucker Punch qui est remise en cause, c’est un indice, une clef pour comprendre le véritable sens du scénario. Une clef : un mot parfait pour illustrer ces quelques mots, puisque Baby Doll recherche justement, à ce moment précis, la clef de la dernière énigme, la plus importante. Voici ma théorie : Baby Doll n’existe pas, elle n’est qu’une projection de l’esprit de Sweet Pea. L’explication-analyse de Sucker Punch commence right now !

Avant de retracer pas à pas le parcours du film (en ayant en tête cette théorie), il convient de mener une petite comparaison entre deux personnages. Depuis le début, Baby Doll est présentée comme un miroir de Sweet Pea :
Baby Doll est une fille internée sans raison valable (manœuvre de son beau-père). Elle a une soeur, qui meurt dans des circonstances dramatiques. Après cet événement, elle est justement enfermée (l’asile). Baby Doll est la meilleure danseuse du show. Elle veut à tous prix s’enfuir. Elle se bat avec une longue lame (katana). Elle a un nom composé.
Sweet Pea est une internée sans raison valable (elle ne fait que suivre sa soeur). Elle a une soeur (Rocket), qui meurt dans des circonstances dramatiques. Après cet événement, elle est justement enfermée (le placard). Sweet Pea est la meilleure danseuse du show (avant l’arrivée de Baby Doll). Elle est la seule à ne pas vouloir s’enfuir. Elle se bat avec une longue lame (épée médiévale). Elle a un nom composé.
Baby Doll, c’est une poupée, une marionnette, un personnage de théâtre qui n’existe pas. Pour comprendre l’intégralité du film, il faut être attentif dès la première image (Snyder est un malin !) : une scène de théâtre aux rideaux rouges s’ouvre, avec une Baby Doll prostrée sur son lit. C’est la voix de Sweet Pea qui donne l’introduction au film : « Il existe des anges. Ils peuvent prendre n’importe quelle forme. Celle d’un vieillard. Celle d’une jeune fille. Ils sont là pour nous rappeler que c’est NOUS qui contrôlons les mondes que nous créons. ». Tout est du dit, du moins le programme du film. Sweet Pea est le personnage principal, ce n’est pas Baby Doll. Cette dernière est l’ange de Sweet Pea, celle qui va la pousser à s’enfuir (nous verrons comment et de quoi), alors qu’elle n’en a pas le courage.

La première fois que nous voyons Sweet Pea, elle est elle comme Baby Doll, assise sur un lit, sur une scène de théâtre. Étrange mais révélateur. Sweet Pea est le miroir de Baby Doll : quand le gardien Blue et le beau-père règlent les « détails » concernant la jeune fille, son visage est justement coupé en deux (moitié gauche, moitié droite et ainsi de suite). Encore et toujours le miroir. Sweet Pea est la star du spectacle et du film, l’actrice, celle qui tire vraiment les ficelles, celle qui recevra la lobotomie, le Sucker Punch. Elle ne cesse de le répéter : « C’est moi la star du show, ne l’oubliez pas. » (réplique adressée à Gorski, la metteur en scène, juste après l’entrée dans l’univers-cabaret). Sa destinée est d’ailleurs inscrite dans son nom : Sweet Pea. S.P. Regardez le logo du film, et la graphie avec laquelle est écrit son nom. En guise de S, on retrouve bien le burin qui lui percutera le cerveau. D’autant plus que sur l’une des images les plus utilisées lors de la promotion, nous avons bien Baby Doll à gauche, Sweet Pea en miroir à droite (voir la bannière ci-dessus).

L’autre élément suspect qui m’a fait trépigné sur mon fauteuil, c’est la façon dont Zack Snyder filme la scène de la lobotomie, jusqu’à l’arrestation de Blue (le gardien des filles). Le visage de Baby Doll est caché du début à la fin. Seule la dernière seconde nous permet de voir son regard vide, alors qu’elle est littéralement ailleurs. Le fait de cacher le visage de Baby Doll n’est pas innocent : il ne fallait la montrer qu’une fois l’opération terminée. Il s’agit bien de Baby Doll, ou plutôt, de Sweet Pea, qui s’imagine sous les traits de celle qui l’a sauvée. Pas de panique, tout va être clarifié.

Car depuis le début du film, nous suivons en faite le parcours de Sweet Pea. Dans l’asile, sur scène, nous la voyons se prêter aux thérapies « polonaises » du Dr. Gorski. Le film commence véritablement ici. C’est l’une des rares minutes de « réalité » (il y en a peut-être en tout moins de cinq). Le regard perdu, elle voit entrer la nouvelle, Baby Doll. Sauf que Sweet Pea est folle, et que justement Snyder fait bien attention à ne pas mettre en contact cette Baby Doll avec la réalité. Elle ne parle à aucun moment, de l’introduction jusqu’au montage ultra-rapide qui nous fait basculer vers l’univers-cabaret. Logique, puisqu’elle n’existe pas. Sweet Pea parle à sa place, Sweet Pea utilise cette poupée pour se guérir. Notons au passage que la réplique du Dr. Gorski, You control this world (Tu contrôle ce monde – l’une des phrases les plus mises en avant lors de la promotion), cette réplique donc n’est pas adressée à Baby Doll, mais à Sweet Pea, qui est sur le point de commencer son exercice de thérapie (l’appareil à musique se met en marche à ce moment).

Un mot sur la thérapie du Dr. Gorski : nous savons qu’elle aime écouter les nouvelles filles (Sweet Pea est l’une d’entre elles) ; qu’elle essaye de régler leurs problèmes par l’écoute et par le théâtre. Sweet Pea va se prendre au jeu. Totalement. Sa première étape est de créer Baby Doll. La seconde est de basculer dans l’univers-cabaret. Baby Doll va lui donner la force qu’elle n’a pas, la force pour se libérer. Il ne s’agit pas d’une libération physique (de l’asile), mais bien d’une libération mentale. Sweet Pea doit se libérer de sa folie, vaincre ses démons (monstres, dragons…). De quoi souffre-t-elle exactement ? Snyder nous le dit (encore heureux, puisque son trauma est l’enjeu du film, le « but »). Avant d’être interné, Sweet Pea a sans doute tué accidentellement sa sœur. Dans l’asile, elle ne cesse de ressasser cet événement horrible, jusqu’à la folie. Quand elle créée Baby Doll, que voyons nous ? Une sœur se faire tuer. Quand Baby Doll pénètre dans l’univers-cabaret, que voyons nous ? Une sœur (Rocket) qui est sauvée. Baby Doll étant le double de Sweet Pea, cette dernière passe son temps à essayer de sauver sa défunte sœur. Quelle est la conclusion de l’histoire de Rocket, sœur de Sweet Pea ? Elle se fait tuer. A chaque fois, Sweet Pea est dans la culpabilité, elle refuse de laisser Rocket, sa sœur imaginaire. Puisque nous avons défini de quoi souffrait Sweet Pea, il faut maintenant voir si elle a réussi à se libérer…

La cinquième chose est un mystère. C’est le but. Ce sera un grand sacrifice. Mais seule Sweet Pea (puisqu’il s’agit d’elle depuis le début) peut résoudre cette énigme. Elle va le faire. La cinquième chose, est dans l’esprit de Sweet Pea, c’est son sentiment de regret et de culpabilité vis-à-vis de la mort de sa sœur. En quelque sorte, Baby Doll est une sœur à elle. Elle est son reflet dans le miroir. Elle une Army of me (Une armée de moi, titre de l’une des chansons phares du film). Que fait Sweet Pea à la fin ? Elle laisse Baby Doll se sacrifier, elle accepte la mort de sa soeur imaginaire. Sweet Pea est guérie. La thérapie du Dr. Gorski fonctionne. Mais son aventure n’est pas achevée, elle va se conclure dans la tragédie. Tous ces mondes, toutes ces séquences, se sont plusieurs moments des séances avec le Docteur. Des séances qui s’étalent sur une semaine. Après sa lobotomie, le Dr. Gorski discute avec le médecin qui vient d’accomplir l’opération : « Depuis une semaine, elle nous cause beaucoup de problème ».

En effet, l’incendie, les vols, tout cela est réel (plan insistant de Snyder sur les dégâts dans l’asile). Sweet Pea a accompli ces actes seule, au cours de la semaine, entre ses séances de thérapie. Parlons justement de ce détails à propos du temps : l’ordre de mission était pourtant clair, je croyais que Baby Doll avait 5 jours pour s’échapper (après quoi, le chirurgien devait arriver pour l’opérer). Or, le chirurgien est là au bout d’une semaine. Encore un indice qui montre que Baby Doll n’existe pas, et que sur la chaise, c’est Sweet Pea. Attachée dessus, comme lors du premier plan de l’univers-cabaret, où elle portait justement une perruque blonde !…

Petit à petit, Sweet Pea à accepter de se libérer : malheureusement pour elle, cette libération est passée par la violence (incendie, vols, agression contre Blue… qui le méritait bien !). Le chirurgien a été appelé. Et le miracle s’est produit. Un instant, peut-être une seconde avant le Sucker Punch. Pendant un bref moment, « Elle n’a pas été comme les autres« , nous rapporte le chirurgien. Elle n’était plus folle, elle était guérie, elle était libre. Mais Snyder aime les fins sombres. Sauf qu’ici il touche au sublime de la noirceur. Immédiatement après avoir été libérée, Sweet Pea retombe dans la folie, ou plutôt, dans le Paradis. Cet endroit dont on nous parle depuis le début, c’est celui post-Sucker Punch, un état catatonique. Certes, Sweet Pea devient un « légume », mais elle sait intérieurement qu’elle peut désormais contrôler son monde. Contrôler son imaginaire, c’est d’ailleurs son conseil final au public (« VOUS »).

Elle prend le bus, c’est un nouveau départ. Deux policiers l’arrêtent. Épinglées sur leur veste, deux lettres : S.P. ! Une réminiscence du passé… Le conducteur du bus est aussi le fruit de son imagination, c’est le sage, l’autre ange, celui qui va l’aider et l’accompagner dans son grand voyage solitaire. D’une certaine manière, Sweet Pea est libre. Pas physiquement, mais mentalement, comme l’atteste la pancarte Paradise’s dinner (dernière image du film). Ce paradis, c’était la seule fin possible pour elle, elle l’anticipait. En effet, une bouteille d’alcool Paradise est posée sur sa loge. Quand Amber est tué (Amber et Blondie ne sont que des projections sans personnalités, ce qui explique leur manque d’approfondissement scénariste), immédiatement la caméra fait un gros plan sur la bouteille (moins d’une seconde, mais c’est flagrant, il n’a que ça à l’écran !). Rocket, Amber puis Blondie et enfin Sweet Pea entrent dans la mort, entrent au Paradis.

Aurais-je oublié Baby Doll ? Rappelons nous les questions que lui pose Blue juste avant de vouloir abuser d’elle. « Il y a quelqu’un ? Tu es encore là ? Tu ne peux partir, tu restes ici avec moi dans cette merde [l’asile] ». Blue ne le sait pas, mais Sweet Pea a gagné. Elle a sacrifié Baby Doll, qui prend ainsi visuellement sa place sur le siège. Le combat est terminé.

Avec Sucker Punch, Zack Snyder a réalisé son Prestige (usant de rebondissements et de diversions). J’attends maintenant avec impatience son Dark Knight (Superman – Man of Steel) !

En espérant que Sucker Punch soit compris pour sa richesse scénaristique. Pas seulement pour son visuel, qui n’était là « que » pour nous détourner de la triste et magnifique histoire de Sweet Pea. Si comme moi, vous pensez que Znyder est un réalisateur intelligent, qui a su nous proposer une histoire originale, n’hésitez pas à débattre et discuter sur le film!

————————————————————————–

APPENDICE

—————————————————————————

Paroles d’Army of Me (chanson du niveau Samouraï, soit précisément le monde où Baby Doll, projection de Sweet Pea, prend les choses en main…)

Lève toi
Tu dois te débrouiller
Je ne veux plus compatir
De toute façon
Et si tu te plains encore une fois
Tu rencontreras une armée de moi
Tu as raison
Il n’y a rien de faux
Autosuffisance s’il-vous-plaît !
Et va travailler
Tu es a ton compte maintenant
Nous ne te sauverons pas
Ton équipe de secours
Est trop épuisée
Et si tu te plains encore une fois
Tu rencontreras une armée de moi

Question récurrente : Le Dr. Gorsky indique à la fin qu’une fille s’est échappée… Qui est-ce ? Il est impossible de savoir avec certitude de qui il s’agit. En tout cas, ce n’est pas Sweet Pea. Celle-ci applique à elle-même la morale du film : reprendre en main son destin, contrôler son propre imaginaire. Sa libération à l’issue du film est triple : psychiquement (elle atteint son Paradis, elle est libre, le début d’un long voyage) ; visuellement (libre, elle se renferme sur le Paradis, et se fait « remplacer » par Baby Doll) ; physiquement (une fille s’est échappée, elle consolide sa fuite). Car à ce moment, Sweet Pea a été lobotomisée : puisque c’est elle qui contrôle désormais l’histoire, il est difficile de se fier à ce que nous voyons. En étant pragmatique, l’autre option est de dire qu’une fille (inconnue) s’est simplement échappée lors des désordres causées par Sweet Pea. Snyder montre trop peu la réalité pour que l’on puisse en savoir davantage. La transformation Sweet Pea/Baby Doll est renforcée par un détail, soulevé dans un commentaire (à vérifier concrètement) : Blue veut abuser Baby Doll dans les toilettes pour hommes. Le plan s’arrête. Le film reprend avec Sweet Pea qui ressort des toilettes pour femmes (il y a clairement écrit Ladies sur la gauche de l’écran). En atteignant son Paradis, Sweet Pea retrouve sa féminité et sa liberté, elle laisse derrière Baby Doll la « remplacer » !

La preuve ultime : Que nous faudrait-il pour prouver indubitablement la théorie développée sur cette page ? C’est très simple : un message de Snyder. Or ce message, nous l’avons. Je veux prouver que ce n’est pas Baby Doll qui rêve, mais bien Sweet Pea. Justement, c’est écrit sur un mur, pendant le film. Plus précisément dans la loge de l’univers-cabaret, sur une affiche. Si la réplique « Ce n’est pas mon histoire. C’est la tienne. » ne suffit pas à certain, voici ce qu’on peut lire sur cette affiche du film : « My dream is yours ». Mon rêve est le tien. Le rêve de Baby Doll est celui de Sweet Pea ! Datant de 1949 (sorti en France sous le titre Il y a de l’amour dans l’air), c’est le message de Snyder au public : Sweet Pea est l’héroïne du film, c’est bien son rêve du début à la fin, et en aucun cas, il ne s’agit d’un songe de Baby Doll, comme on voulait nous le faire croire !

42 COMMENTAIRES

  1. >Bonjour à tous,
    Je n'avais pas vu ce film au cinéma et suis tombé sous le charme avec l'edition collector Blu-Ray, un régal pour les yeux et les oreilles en DTS HD Master.

    Néanmoins je n'arrive pas à faire mon choix entre Baby Doll en réel ou Sweat Pea en réel.
    Plusieurs points m'interpellent:

    – Le garde à l'entrée et le maire sont joués par le même acteur et Baby Doll est la seule qui voit les deux
    – Concernant le High Roller (flambeur), c'est le même acteur qui fait le medecin donc la "liberation" prend sens dans la lobotomie. Dans l'imaginaire, il parle de sa recherche de la verité, vérité qu'il aura juste avant de faire son office "dans son regard, elle voulait que je le fasse".
    – Au tout début du film, Sweat Pea est la meneuse et Baby Doll est apeurée, puis les rôles s'inversent
    – Les parents assis dans l'asile?
    – Pour rappel Baby Doll (Poupée humaine ou nuisette) et Sweat Pea (pois de senteur, fleur toxique)

    Au final mon interprétation:
    Baby Doll et Sweat Pea sont la même personne, aucune des deux n'existent réellement comme le démontre la scene dans le dortoir (29min30s). Sweet Pea: "Elle n'était pas impressionné, […] moi quand je danse c'est unique, […] elle dit qui je suis". Baby Doll :"Elle (danse) dit que je vais m'évader, que je serait libre".
    A ce moment là, le transfert entre la forte Sweet Pea et la faible Baby Doll est consommé. Il a commencé juste avant la danse quand Gorsky dit "tu possedes toutes les armes, alors bats toi" (20m30s).

    Comme par hasard on apprend que 3 filles sont déjà mortes en voulant s'échapper selon Blondie, exactement comme à la fin du film.

    La scene avec le maire est l'amusement des gardiens.

    Je pense donc qu'il n'y a qu'une seule vraie personne. Ce rêve juste avant la lobotomie montre le cheminement dans la folie de la fille. Baby Doll devenant la dominante ce qui se traduit dans la réalité par l'incendie, l'attaque sur le cuisto, …
    De son coté Gorsky utilise la therapie pour essayer de les soigner et de survivre aux sévices des gardiens. D'ailleurs, dans la réalité Blue n'est qu'un "garçon de salle" selon Gorsky. D'ailleurs qui est le directeur de l'asile?.

    Etant tombée dans une schizophrénie profonde, elle comprend que son seul salut est de se faire lobotomiser pour libérer sa conscience (Sweat Pea), d'où son regard

    N'hésitez à commenter, doit y avoir des incohérences, et bravo pour vos posts

    • Bonsoir et merci pour ces éclaircissements car devant un écran de la taille d’une tv et regardé en 2 fois ça n’aide pas à comprendre et a l’apprécier à sa juste valeur. J’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’un de ces films fantastiques américains mettant en scène des ado, quand il est sorti au ciné je n’ai pas cherché plus loin et ne suis pas allée le voir…hélas je regrette car j’ai adoré ce film. ainsi que sa BO. Il est décalé comparé à tous les autres films et j’adore. Mangas, Björk, Pixies tout ce que j’apprécie. Merci pour les explications. Je le re regarderai mais seule et en toute tranquillité

  2. Je viens de voir Sucker Punch aujourd’hui et je suis resté assez embêté de n’avoir rien compris à la fin… 🙁

    Et puis j’ai lu ta théorie, qui est très bien ficellée et vraiment convaincante! C’est pour moi la seule explication plausible, notamment à cause du fait qu’il n’y aurait pas d’autres explications logiques au fait que Sweet Pea retrouve le sage dans le bus…

    Il y a quand même un vide: Si la maison close est pure invention de Sweet Pea, quel est le véritable rôle de Blue? Simple gardien de l’asile? Et qu’est-ce que l’on peut véritablement lui reprocher?

    En tout cas merci de m’avoir éclairé pour cette fin 😉

  3. Honte à moi, j’étais sur le point de classer le film dans le registre des navets à gros budget, et je ne trouvais que des critiques pour conforter mon opinion alors que je n’avais rien compris à l’histoire finalement… C’est vrai que je me suis interrogé au moment où elle disait « ce n’est pas mon histoire, c’est ton histoire », mais je n’avais toujours pas compris malgré tout…

    D’une certaine manière, je crois que Snyder a malheureusement raté son film en ne proposant pas un flashback de RAPPEL au moment de cette déclaration… parce que là, franchement, à cause de ça, il a été descendu et les gens n’ont retenu que les scènes de filles à petites culottes et les scènes fantastiques sans queue ni tête dont l’égorgement du dragon bébé m’a heurté.

    Je te remercie pour cet article sans lequel je serai passé à côté d’un élément clef du scénario qui remonte, en un coup, dans mon estime !

  4. J’ai regardé ce film pour la première fois hier soir et je dois vous dire que ce film m’a beaucoup troublé… Parce que j’ai d’abord eu une réaction basique : ouais c’est un bon film, j’ai passé un bon moment mais demain j’ai déjà tout oublié! Et depuis ce matin, je n’arrête pas de me remémorer certaines scènes et de me poser plein de questions quant à l’intrigue du film.

    En conclusion, je suis plutôt d’accord avec cet article. Tout concorde à mon avis. Et merci de m’avoir donné le plaisir de lire l’article et de m’arrêter toutes les 3 lignes pour m’écrier : « Mais c’est bien sûr! » Ce film remonte aussi d’un cran dans mon estime 😀

  5. Petit remarque de ma trame du film :
    La théâtre du début ou Baby Doll est sur le lit. Donc le début n’est pas la réalité.
    Puis le moment ou Sweet Pea est libre et monte dans le bus ou il y l’enfant (un combattant dans les tranchés) et le sage (conducteur du bus), le point a retenir est la paix qui règne.
    Voila les deux points qui mon marqué.

  6. Bonjour,
    La première fois que j’ai vu ce film si somptueux, j’ai été bouleversé, et mon esprit s’est empli de questions. Et j’ai voulu le revoir le lendemain, et tout a pris une dimenssion différente.
    En plus d’être un film qui m’a marqué par son histoire attachante et le mélange de tristesse qui vous plonge dans l’obscurité et toutefois immaculée d’une lumière angelique, il a une profondeur des plus intéressantes.
    Au final l’on se sent frustré la première fois qu’on le voit, frustré que quelques chose nous échappe, et il demeurait tout de même pour moi un superbe film. Mais dès lors que j’ai compris toute la subtilité, le film m’a litteralement sidéré. En somme et sans détailler trop ici car tout est déjà complet, ce film est un chef d’oeuvre, qui malgré les critiques qui le fustigèrent injustement, même si il ne concurrence pas Inception (ne’en ayant d’ailleurs pas eu l’ambition) demeure un film complexe et des plus honorables. Fabuleux!

  7. Un truc me chiffone après avoir vu la scène coupé du high roller et les dialogues manquants ou changés… Comment se place-t-elle dans ta théorie? Parce que l’aspect sexuel et des abus dans l’HP est occulté…
    Comme ces plans répétés sur la clé de blue, « pleasant » … J’arrive pas à voir l’utilité…

  8. Dans le logo du film, il ne faut pas oublier que le « S » contient le burin (donc pour la lobotomie comme expliqué dans l’article), mais le « H » de « Punch » représente une épée médiévale, comme celle de Sweat Pea. 😉

    • Non l’épée est du H dans le logo est un Katana, donc l’arme de Baby Doll.

      Concernant cet avis sur le film, je suis d’accord à 1000 % avec et c’est aussi ce que j avais compris et honnetement c’est pas vraiment compliqué a tout comprendre, deux ecoute du film suffisent

  9. J’ai dû regarder ce film 3 fois pour en comprendre les subtilités, et j’ai ensuite pu comparer mon opinion avec cet article. Je suis content de voir que nos avis concordent.

    Il reste malgrès tout certains mystères :

    – Qui est ce jeune homme que l’on croise dans les tranchées, puis dans le bus à la fin du film? Représenterait-il un sentiment de sérénité ressenti par Sweet pea?

    -Les 3 filles seraient donc des créations de sweat pea ? représentent-t-elles des sentiments de sweet pea?

    -Et bien d’autres, mais c’est ce qui fait le charme du film.

    Pour finir, je ne comprenait pas pourquoi Zack avais un délire avec les lapins (Robot de combat, pendentifs sur le pistolet, etc…). Si on est attentif, au début du film quand Babydoll couche sa soeur, on remarque en bas de l’écran que elle dort avec un lapin rose qui ressemble très fortement à ceux cités précédemment.
    Les souvenirs de Sweet pea avec sa soeur ressortiraient-ils pendant les reves de Babydoll?

  10. J’ai absolument adoré ce film et d’ailleurs la théorie exposée ici m’a donné une autre vision de l’histoire, car la mienne était peut être plus simple, donc merci… Quoiqu’il en soit, j’avais pensé que chaque fille représentait un « obstacle » ou un sentiment contre lequel lutter. C’est sûrement tiré par les cheveux mais je vous l’expose :

    – Blondie peut représenter la faiblesse (en effet, elle se confie à Gorski et du même coup à Blue, car le secret lui pèse. Elle trahit malgré elle à cause de sa faiblesse de caractère, elle craque)

    – Amber est le doute (elle hésite à prendre le briquet, elle a peur de se faire surprendre. « et si je me rate, qu’est ce qu’il se passera ? »)

    – Rocket pourrait être le chagrin (elle est la représentation de la soeur tuée accidentellement, ses derniers mots sont « dis à maman que je l’aime »). Mais aussi quelque chose comme l’inconscience, les actes irréfléchis (elle semble être plus jeune, moins réfléchie que les autres : si l’on prend le premier degré, elle s’est enfuie de chez elle sur un coup de tête « R: Je me suis déjà débrouillée toute seule. SP: Oui, et regarde où ça nous a mené ». Elle veut se lancer immédiatement dans le plan de Baby Doll tête baissée sans écouter sa soeur.)

    D’ailleurs, l’ordre de leur mort dans le film semble correspondre à l’ordre dans lequel Sweet Pea surmonte les obstacles :
    Rocket, la douleur : il faut la surmonter pour trouver la force de se battre. « Laisse sortir la douleur. Laisse sortir le chagrin. Laisse sortir la culpabilité. »
    Amber, le doute : Baby Doll la convainc que, malgré les risques, elle DOIT s’échapper.
    Blondie, la faiblesse : Sweet Pea, à mi-chemin, veut à nouveau abandonner mais une fois de plus, les autres la poussent à continuer.

    Voilà, c’est peut-être pas vraiment plausible mais j’ai vu ça comme ça, en plus de tout le reste ^^

  11. Bravo pour cette analyse tout à fait pertinente, juste et complète. Je renverrai vers cette page quiconque me dira à nouveau que ce film est juste un délire d’un fan de jeux vidéos qui a deux neurones.

  12. Je dois dire que cette théorie est très intéressante, presque convaincante…

    En faite, ce qui me gène c’est que je n’arrive pas à replacer dans cette théorie la scène avec le High Roller dans la version longue.
    Baby Doll fini par consentir de coucher avec lui, ce qui voudrait dire que Sweet Pea accepte d’être lobotomisé et ainsi de retrouver sa liberté.
    Mais pourquoi le High Roller fait une telle tirade sur la vérité ?
    « Je cherche un moment vrai, un moment de vérité. Dans ce monde de mensonges. Il se trouve simplement que cette chose fragile, délicate comme un œuf de verre ou un château de sable, eh bien, ce moment, ne peut-être donné que par une non-simulatrice. Une non-actrice. C’est-à-dire vous. »
    Ces mots révélés à Baby Doll ne donne pas l’impression que c’est son rêve à elle ?? Que c’est elle qui existe vraiment ?
    Toujours dans cette même scène le High Roller dit à Baby Doll :
    « Je veux vous donner la liberté. L’absolue et totale liberté. Vous libérée de la corvée de la vie quotidienne, la liberté comme idéale abstrait. Vous libérer de la douleur, vous libérer des responsabilités, vous libérer de la culpabilité, des regrets, vous libérez de la tristesse, vous libérer de vos pertes, vous donner la liberté d’être heureuse. [Ne fermez pas les yeux. J’ai besoin que vous me regardiez. Baby Doll ferme à ce moment les yeux] La liberté d’aimer ».
    On retrouve ensuite la scène de la lobotomie, lobotomie qui apporte donc la liberté mais à qui ? Car c’est les souvenirs de Baby Doll qu’on revoit au moment où le coup est porté…

    Après mon interprétation est peut-être fausse… Si vous pouviez m’éclairer.

  13. Il ne serait pas possible de considérer que Baby Doll et Sweet Pea existent toutes les deux? Baby Doll serait un ange envoyé à Sweet Pea afin de l’aider à s’échapper. Le chauffeur de bus à la fin serait aussi un ange, puisqu’il apparaît dans la réalité de Baby Doll (lorsqu’elle danse). On remarque aussi qu’à la toute dernière scène on voit un panneau avec « paradise » écrit dessus. Baby Doll aurait donc eu pour but d’aider Sweet Pea à devenir elle-même un ange.

    • C’est moi aussi ce que je me suis dit . Après , c’est vrai que l’explication postée sur ce blog paraît bien meilleure .
      En fait , je considère que les deux versions sont justes . Après tout , dans ce film , il n’y a pas de réalité vraie ou fausse .

  14. A part ça, suis-je le seul à avoir trouvé le film très féministe (ou mysandre) ? Absoluments tous les hommes de ce film sont hideux, soit physiquement, soit de comportement (ou parfois les deux).

  15. Bonjour !

    Merci beaucoup pour cette super analyse, j’avoue n’avoir pas tout compris et être restée sur ma faim en sortant de la salle.

    Mais maintenant que j’ai lu cet article, j’ai une remarque à faire, quelque chose que j’ai observé durant le film, et qui conforterait plus ou moins votre théorie. C’est un peu tiré par les cheveux, mais je trouve qu’au moment de l’évasion, il y a un contraste frappant entre Sweet Pea et Baby Doll, lorsque ces deux sont accroupies derrière une colonne pour ne pas être vues. Sweet Pea, les cheveux mal coiffés, les yeux noirs de maquillage, est très sombre, tandis que Baby Doll, parfaite, couverte de paillettes bleues, est claire et scintillante, comme un ange, ou un fantôme. Elle est sereine au moment de son sacrifice, alors que Sweet Pea pleure et hésite.
    Je trouve que ce détail de luminosité et de couleurs (blanc/noir, clair/sombre) entre les deux jeunes femmes donne un aspect irréel à Baby Doll. Je ne sais pas si c’est voulu, mais je l’ai perçu comme ça.

    Voilà ma petite interprétation ! Merci encore pour cet article, et bonne continuation !

    • Dans beaucoup de critiques, je vois des réflexions alambiquées pour justifier qui de Baby Doll ou de Sweet Pea serait « réelle ». Comme si tout le monde oubliait joyeusement un élément essentiel : le cinéma est une illusion !

      Il peut représenter le réel de façon plus ou moins fidèle (cela dépend de la perception de chacun), mais ce n’est pas « vraiment » le réel (qui correspond à la vie quotidienne selon moi). Dans un film, les personnages sont des avatars et leurs aventures sont des métaphores d’expériences vécues par les auteurs ou des personnes qu’ils connaissent.

      En cela, il y a un élément du film qui n’est jamais mentionné dans les analyses, c’est la dédicace à Marsha Snyder (1935 – 2010). Vu les dates et le nom, je suppose qu’il s’agit là de sa mère. Et avec cette supposition en tête, le film peut s’apparenter à un hommage, dans lequel Sweet Pea serait l’avatar de Snyder lui-même (ça, c’est facile à justifier, c’est Sweet Pea qui raconte l’histoire) et Baby Doll celui de sa mère.

      Les diverses missions peuvent ensuite correspondre à des situations demandant un minimum d’adversité, de volonté de vivre – en clair, ce qu’une mère apprend à son enfant.
      Par exemple, les zombies nazis correspondent assez bien à des employés administratifs, comme ceux qui travaillent dans des CAF ou des Pôle Emploi, le genre qui peuvent t’expliquer que les règles en vigueur selon l’article B-213 font que tu pourras crever comme un chien dans la rue, ils n’y pourront rien : ils sont morts depuis longtemps tellement ils ont vu de misère, mais ils continuent de fonctionner pour des raisons que la Raison ignore.
      Certes, cette métaphore peut apparaître quelque peu capillotractée, mais les familiers des CAF et des Pôles Emploi comprendront. 😉

      De plus, la clé sur laquelle s’attarde l’article – « Ce n’est pas mon histoire, c’est la tienne » – traduirait ainsi la transmission d’expérience.
      En effet, c’est de la sphère familiale que nous construisons nos valeurs. Pour faire dans le basique mais néanmoins concret, un enfant battu devient très souvent un parent violent. Ce n’est certes pas le meilleur exemple, mais nous disposons tous à différents degrés d’un poids spirituel familial que nous transmettrons à notre tour à la génération qui suivra.

      Bref, l’angle familiale mériterait d’être un peu plus pris en compte dans les analyses de Sucker Punch. D’autant plus que l’angle réalité/fantasme est complètement circonscrit dans le film lui-même : il ne s’intéresse qu’à la forme.

      [MAJ-17h50]
      Mes excuses à Andréa. Je n’avais tout simplement pas vu la simple option « laisser un commentaire ». D’où le fait que ma logorrhée ci-dessus n’a aucun lien avec ton message.

      • enfin 1 qui voit qui sont les zombies.
        ne lui reste plus qu’à chercher toujours plus loin, et, qui sait, peut être un jour il entendra la prophétie d’Esaïe et alors il verra le film. il le verra en vérité; aux antipodes des explications qui n’en sont pas de cette page web.
        et il saura du coup que les zombies sont autant ministres ou pdg ou internautes qu’employés de la caf puisque lui aussi; comme eux, il est mort mais il ne le sait pas – une sorte de 6eme sens.
        mais il y a un frétillement dans la queue de ce têtard à qui il est nécessaire de dire en ajustant ses propos: « Comme si tout le monde oubliait joyeusement un élément essentiel : ce que les gens appellent leur vie est une illusion ! »
        mais il vrai aussi qu’il l’ignore car avant d’avoir tuer les samouraïs gigantesques, les zombies – 6 milliards; les dragons, et surtout monsieur BLEU – c’est quoi bleu? et de savoir c’est quoi l’eau au lieu de répéter h2o qui ne fait pas d’eau à l’image de leurs amis soldats du 6eme reich; il est, ils sont…morts.

        Calcules donc la surface d’un cercle, celui que tu veux. quand tu as le résultat, je te donnes aussi des solutions. tant que tu n’as pas le résultat, moi aussi je te dirais n’importe quoi. c’est la clé, et la serrure a 6 encoches sur 3 niveaux.

        quel est le seul animal qui travaille sur terre?
        quel est le seul animal qui parle et dit: il faut de l’argent pour vivre alors que tout ce qu’il mange et boit est gratuit par la pluie et le soleil en principe d’illusion?
        quel est la seule créature de l’univers qui sait qu’elle va mourir et perd son temps à faire n importe quoi sauf de savoir qui il est; pourquoi il est là, où il est, d’où il vient et où il va?

        Sweat Pea est une plante appréciée pour ses COULEURS très variées et son PARFUM (lis lis relis cherche trouves, frappez et on vous ouvrira). FLEURS qui vivent moins d’un an, et qui accomplissent donc leur cycle de vie en une seule année. 1 UN ONE. pas 2 puis 3 puis 4. juste 1

        une baby doll est une REPRÉSENTATION. une poupée, qu’un vraie petite fille fait bouger et à qui elle donne une illusion de vie.une poupée, un corps, une enveloppe, un chien, un cadavre, une voiture. haaaaaaaaaaaaaaaaaaa les sourds,
        haaaaaaaaaaaaaaaaaaa les aveugles
        haaaaaaaaaaaaaaa les muets
        haaaaaaaaaaaaaa les morts
        et pourtant ils regardent les films, il écoutent la musique et ils disent qu’ils aiment ou qu’ils n ‘aiment pas.
        juste une question de temps en vérité.

  16. Très bonne analyse et j’arrivais aussi à peu près aux mêmes conclusions. Mais le film n’a malheureusement pas fait mouche (et a même été très incompris, certains n’y ayant vu qu’un film Popcorn Geek sans profondeur et brouillon). C’est bien dommage, mais moi je reste très attaché à ce film qui est pour moi l’un des plus intelligent (et retors) de cette année là, avec Inception.

  17. Bonjour.
    Je me souviens avoir lu cette théorie le jour qui a suivi mon visionnage du film. Je l’ai trouvé très intéressantes, et sans elle, je ne me serais jamais plus intéressé à Sucker Punch.
    Pourtant ce film cache une histoire très intéressante, et je vous invite à lire cet article qui présente une nouvelle théorie qui semble prolonger la votre :

    http://anges-sucker-punch.over-blog.fr/

    En espérant un retour de votre part,
    Sarias

  18. Mouais, je ne suis vraiment pas convaincu du tout de ces explications !!! En fait, elles sont truffées d’incohérences ! Je vais aller chercher ma réponse ailleurs…

    Dans tous les cas, je reste persuadé que ce film est une bombe « visuelle » mais un sacret navet « scénaristique ». Puis bon, rare sont les films (et les réalisateurs) qui arrivent à cumuler les deux !

    EDIT: @Sarias : En effet, très bon lien, je vais aller le lire de ce pas !

  19. Je me souviens avoir parcouru cette théorie après avoir vu le film à l’époque. Je dois dire qu’elle est plutôt intéressante. Cependant, je ne la partage pas car il y a quelques incohérences et pour moi, les choses sont beaucoup plus simples que cela 🙂

    http://cinerama7art.com/2011/06/23/sucker-punch-la-fin-inattendue/

  20. Une nouvelle analyse de Sucker Punch ici : http://critique-sucker-punch.blogspot.fr/

    Pour tous ceux qui cherchent à comprendre le film, jetez un coup d’oeil, ça vaut le détour.

  21. Je pense que la théorie est entièrement fondée et possible. Ton interprétation générale du film avec Sweet Pea comme véritable héroïne m’a convaincu.
    Mais tes démonstrations me paraissent beaucoup moins consistantes, on dirait que tu tords le film en voulant faire de chaque détail une preuve de ta théorie. Ce n’est pas parce qu’il y a déjà eu un plan avec Sweet Pea portant une perruque blonde que c’est elle qui est lobotomisée dans la réalité (toujours avec une perruque blonde), etc…

  22. Pour donner un argument supplémentaire, Sweet Pea est le seul personnage du scenario a avoir vu tous les personnages présents dans les différents mondes oniriques et notamment le vieux (qu’elle est vraiment la seule à avoir vu) qui lui permet de s’échapper à chaque fois. 😉

  23. la théorie me laisse des doutes mais j’ai remarqué aussi que la chambre de Babydoll du début (après que les rideaux se lèvent) ressemble étrangement à celle où on voit Sweat Pea dans le « théâtre » quand elle fait sa thérapie avec Mme Gorski.

  24. Moui. Je trouve que c’est très bancal comme argumentation. Sans reprendre le détail, j’ai retenu deux choses :

    – ta réponse à la question récurrente (qui est la fille qui s’est échappée ?) n’est pas du tout, du tout satisfaisante. Elle l’est si on admet la véracité de ton argumentaire précédent, mais sans lui ta réponse ne vaut rien. Autrement dit, la preuve ultime que tu as raison est argumentée par les arguments qu’elle est censée prouver, et ça ne fonctionne pas évidemment ;

    – pourquoi cacher la véritable histoire ? Tu ne parles pas du tout de l’intérêt de masquer la vérité et c’est quand même fondamental. C’est un choix délibéré et il est forcément motivé, alors ça ne rend pas l’argumentaire très crédible que de ne pas l’aborder.

    Ces deux points font tout s’effondrer. D’une part parce que la question est cruciale (et tu n’y réponds pas), d’autre part parce que le film présente une histoire cohérente (que tu résumes dans ton deuxième paragraphe) et qu’il n’y a absolument aucune raison d’aller chercher plus loin.
    En gros ce que je veux dire, c’est que ta version n’apporte rien, ne répond à rien que ne répond déjà l’histoire de base.

    Edit: mais je vois en lisant les autres commentaires que l’auteur ne défend pas sa théorie. Ça finit de me convaincre que c’est bidon 🙂

  25. Très belle analyse, de plus le film dans son ensemble est une métaphore des 5 phases du deuil (phase que l’Homme traverse afin de faire son deuil):
    -Le déni
    -La colère
    -L’expression
    -La dépression
    -L’acceptation

  26. J’étais hésitante à regarder le film. Et finalement, j’en suis à la 3e vision.

    Après avoir lu vos interprétations, qui valent toutes le détour, je suis un peu perdue… Des points concordent, d’autres non.

    Et si l’histoire était narrée par Sweet Pea, l’ange de Babydoll, sa conscience…

    Quand Babydoll arrive dans le théâtre, le dr Gorsky entame une thérapie. On y voit Rocket, Blondie et Amber attablées ensemble. Ensuite, on voit Sweet Pea.
    Et si, à partir de là, Babydoll s’échappe dans son « monde ». Les autres filles correspondraient chacune à un de ses traits de caractère.
    Caractère qui l’aiderait à chaque mission, mais qu’elle perdrait au fur et à mesure.

    Et si, à la fin, Babydoll sacrifierai sa conscience (Sweet Pea) pour oublier la perte de sa soeur et ne plus se rendre compte où elle se trouve? Sweet Pea retournant au paradis…des anges.

    Je ne sais pas si ma vision est claire, mais quoi qu’il en soit, le film est tellement bien fait que l’on peut trouver pleins d’explications différentes.

  27. Voilà ce que je pense, Baby Doll n’est pas réellement un ange au sens propre, mais par le fait de son arrivée à l’asile et de par ses actes et surtout son sacrifice, elle agit effectivement comme un ange pour Sweet Pea. Elle est « l’ange » de Sweet Pea mais également une véritable personne. Quand une personne vous apporte du bien être quel-qu’il soit, prend soin de vous, veille sur vous, et bien vous la personnifiez tel un ange pour vous, sans en être un au sens propre, tout simplement.

    C’est bel et bien Baby Doll qui s’échappe de la réalité. Une échappatoire mentale qui correspond à un système de défense qu’on pourrait comparer aussi à un instinct de survie pour rendre les choses moins douloureuses et un peu plus supportables, plus viables. À chaque fois elle rend les actes qui doivent mener à l’évasion, souvent éprouvants et violents de la réalité, plus héroïque et plaisant comme pour dissimuler, cacher à elle même le côté sombre (sale) de ses actes réels. Elle s’y évade pour trouver la force et son ange à elle* (le vieillard) qui lui donne « la force » d’accomplir ses actes.
    Baby Doll s’extrait donc de la réalité par des mondes et inter-mondes imaginaires. De l’asile au cabaret et du cabaret aux différents mondes d’actions qui sont en réalité l’exécution des plans d’actions.
    Tout comme cette dernière scène imaginée par Baby Doll, où Sweet Pea monte dans le bus, d’ailleurs preuve en est et qui prouve que c’est bel et bien Baby Doll qui imagine cette scène, on retrouve le personnage imaginaire récurrent (le vieillard « son ange à elle ») qui apparait dans les rêves précédents de Baby Doll, pour souligner que c’est bien elle qui imagine la fuite de Sweet Pea à ce moment là, et c’est comme cela qu’elle imagine la fuite de son amie dans sa plus belle manière. D’où son visage détendu, apaisé, presque heureux après la lobotomie.Elle y voit (intègre) donc son ange à elle* (le vieillard) cette fois prendre soin de son amie Sweet Pea comme pour la guider en dehors de l’asile en l’emmenant sur le chemin du « paradis » (la liberté) après s’être échappée de « l’enfer » (asile) >> En référence l’intégration du panneau « Paradise » sur le bord de la route dans son imagination, qui est bien représentatif.
    Au même moment dans la réalité Sweet Pea s’enfuit certes mais d’une toute autre façon bien évidemment.

    Il est dit au début du film : » Il existe des anges. Ils peuvent prendre n’importe quelle forme. Celle d’un vieillard. Celle d’une jeune fille. » … ici tout est dit!

    Baby Doll (jeune fille) est donc l’ange de Sweet Pea comme décrit plus haut, *et le Sage (vieillard) est tout simplement l’ange de Baby Doll. Mais un ange qu’elle créée elle même dans son imaginaire, il est finalement la personnification de la force, de la sagesse qu’elle a en elle, et c’est un peu grâce à elle (à lui) qu’elle arrive à lutter et avancer. Et le sacrifice de Baby Doll à la fin guide en quelque sorte Sweet Pea vers la « sortie » et son ange (le vieillard) est et a toujours été comme un guide dans son imaginaire, et c’est d’ailleurs pour cela qu’elle l’imagine comme un guide pour Sweet Pea à la fin en chauffeur de bus qui la guide vers le monde extérieur (paradis).

    Voilà voilà 🙂 je sais pas si je suis arrivé à me faire comprendre…^^

  28. @LTH : Je viens de recevoir l’Ultimate Edition du bluray de Sucker Punch et dessus il y a une version commentée par Zack Snyder. As-tu eu l’occasion de voir ça ? Snyder reste volontairement vague sur la scène de fin et invite le spectateur à se faire son propre avis (ahah, le fourbe ! ^^) MAIS ce qu’il dit tout au long du film a modifié ma vision du truc (qui était plutôt très proche de la tienne) : à priori Baby Doll ne serait pas une création mentale de Sweet Pea. Elle serait réellement le personnage principal de l’histoire, et Sweet Pea serait « qui elle est à l’intérieur ». Son esprit ou son âme, si l’on peut dire. Ça explique le miroir entre les deux personnages. Vu que le film insiste sur la libération de l’esprit pour échapper aux souffrances du monde physique, on est en plein dans le thème. Et quand Baby Doll se « sacrifie » pour sauver Sweet Pea, c’est une représentation métaphorique du personnage qui sacrifie son accroche au monde physique pour être libre mentalement.
    Bref, si jamais tu lis ce message, dis-moi ce que tu en penses. Et si ce n’est pas déjà fait je te conseille vivement l’acquisition du bluray Ultimate Edition (celui avec la version longue du film et les commentaires interactifs de Snyder). Je l’ai eu pour 4€ sur Amazon, eu comme tu avais l’air passionné par le film à l’époque de cet article je dirais que ça vaut le coup !

      • Pas de soucis. En tout cas c’est intéressant de mettre en parallèle l’analyse que tu proposes dans cet article et les commentaires de Snyder sur le film. Je repasserais sur cette page de temps en temps. N’hésite pas à laisser un message quand tu l’auras revu !

    • Après plusieurs années, j’ai décidé de revenir à ce film qui m’a marqué à bien des niveaux. C’était la première fois que j’étais aussi intrigué dès le début de la promotion d’un film, à essayer de déceler le moindre indice dans chaque plan de bande annonce. C’est aussi le film qui m’a fait découvrir ce site, ou l’inverse je ne sais plus exactement, mais pour le coup, les 2 sont associés maintenant ^^ Je dois avouer qu’après la hype incroyable, j’étais un peu déçu lors du visionnage en salle car j’ai tout de suite senti qu’il manquait un élément important, quelque chose pour boucler la boucle. Heureusement la version longue a effacé ce sentiment, surtout grâce à l’inclusion de la scène du High Roller qui est capitale pour que le « Sucker Punch » soit délivré. D’ailleurs Snyder à reparlé récemment de son Director’s Cut qui n’a jamais vu le jour (Snyder Punch ?). On savait déjà que le film aurait dû finir avec Babydoll et les autres filles chantant une reprise de O-o-h Child sur une scène de théatre. Une fin un peu perchée qui aurait probablement achevé le piètre succès commercial du film il est vrai, mais aurait participé à son statut culte dans les années à venir. En tout cas, vu les nombreuses vidéos récentes sur YT, il y a une résurgence de l’intérêt pour ce film et son message, au delà de l’aspect fanservice.

      Bon je dois avouer qu’à la base c’était surtout cet aspect là qui m’intéressait (normal quand on est ado, et même maintenant aussi ^^) et je n’avais pas eu d’avis définitif sur les événements du film, je me souviens avoir lu la théorie du Boss et être convaincu car il y a beaucoup d’éléments qui effectivement laisse penser que Babydoll et Sweet Pea pourraient être la même personne. Mais comme toi, après avoir revu le film et surtout vu pour la première fois le Maximum Movie Mode, je ne suis plus tout à fait d’accord avec cette théorie. Snyder me semble trop attaché à son personnage pour que Babydoll soit une simple construction. Pour moi elle existe réellement et a fait tout cela dans l’asile (même si on ne connait pas les détails : séduction des gardes, viols ? Après tout, la maison close est déjà une version édulcorée). Les dégâts sont réels et sont montrés, cependant je ne pense pas que les filles soient mortes car rien n’est mentionné à ce sujet (il peut leur être arrivé autre chose : lobotomie, isolement, « punition » par Blue…).

      En effet, il y a des parallèles évidents que l’on peut faire entre les persos, leur dualité est aussi intéressante. Babydoll est une femme petite et innocente (mais doté d’un courage et d’une détermination sans précédent),
      Sweet Pea est grande et forte (mais son point faible est son attachement pour sa soeur). Je pense qu’il est important que les 2 soient réelles pour que le dénouement garde son impact. La réplique « It will be a deep sacrifice and a perfect victory » prend tous son sens quand on considère que les 2 gagnent chacune à leur manière. BD achève sa quête de rédemption pour sa soeur qu’elle a tué accidentellement, elle s’assure également que Blue ne puisse pas abuser d’elle car elle est « partie ». SP s’échappe et retourne voir ses parents. Certes il y a le « this was never my story », mais je pense que c’était voulu dès le départ par Snyder que la protagoniste (du film et de la promotion) ne s’en sorte pas de la manière attendue.

      Une telle fin est dure à intégrer pour le grand public, en effet on a une happy ending malgré la lobotomie. C’est d’autant plus intéressant lorsque l’on se rappelle la raison pour laquelle Snyder à finalement supprimé la scène du HR pour la version ciné. La MPAA voulait donner un R-Rating si Snyder l’incluait ou alors il aurait dû la modifier pour que BD soit en détresse. Autrement dit, une femme qui donne son consentement c’est réservé à un public averti mais pas le fait d’abuser d’elle. Pourtant ce qui rend la scène aussi puissante, c’est de voir son acceptation progressive lorsqu’elle se rend compte qu’il constitue un échappatoire,
      plus rien ne la retenant au monde physique.

      Voilà je suis un peu parti dans tous les sens, et je ne suis pas sûr qu’on me lira, mais c’était un peu cathartique dans tous les cas de revenir sur ces diverses théories ! En espérant que Snyder puisse montrer son film le personnel tel qu’il l’avait imaginé, et que de gens (re)découvrent ce film en passant outre l’aspect superficiel.

  29. Pour faire plus simple – et moins alambiqué – disons que c’est comme une comédie musicale. Mais dont on remplacerait les scènes chantées par des séquences de bastons geek.
    Aucun personnage n’a de « vrai » nom, juste des espèces de noms de scène. Et les moments de danse, qu’on ne voit jamais vraiment puisqu’ils sont remplacés par les bastons, sont a priori des scènes de viol. L’héroïne s’échappe dans son imaginaire pour ne pas penser aux agressions physiques qu’elle subit, sur deux niveaux de réalités : l’une au cabaret, où elle est passive, l’autre dans l’action, où les différents fragments de son être réagissent face aux monstres.

    Le mélange de strates temporelles, laissant entendre que tout se passe en une fois (pendant la lobotomie, comme si on était dans une version longue de la fin de « Brasilia »), est une idée de trop… Ça casse le parcours au long cours de l’héroïne, qui va perdre une à une chaque facettes de sa personnalité.
    Ne reste que la plus forte personnalité – Abbie Cornish est la plus grande, celle qui porte armure et glaive lourd – qui est aussi celle était un peu plus en retrait jusque là. Mais qui est un peu plus proche physiquement de l’héroïne, jusqu’à presque les confondre à divers moments.

    La localisation temporelle de ce film importe peu (ça peut très bien se passer dans un monde de conte, cauchemardesque), les diverses associations d’idées aussi (Scott Glenn peut être la représentation d’un mentor, d’un père, de Dieu le Père, tout se vaut)…
    L’histoire ne fait que raconter la même chose que « Brazil » : on peut enfermer un modeste individu dans un système oppressif… mais un individu qui sait rêver et imaginer, trouvera alors d’autres façons de résister et s’échapper.

Répondre à Antoine2a1 Annuler la réponse

Please enter your comment!
Please enter your name here