Pirates des Caraïbes 4 : En salle aujourd’hui – VOTRE AVIS !

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Après quatre années d’absence, le Capitaine Jack Sparrow et sa joyeuse bande de pirates sont de retour sur les écrans de cinéma, dans Pirates des Caraïbes 4 – La Fontaine de Jouvence. Un retour aux sources pour la saga Disney, dans un volet qui se veut plus proche du premier épisode, mais aussi un nouveau départ, avec des personnages inédits qui tenteront de faire oublier l’absence de Keira Knightley et d’Orlando Bloom (Elizabeth Swann et William Turner – le forgeron, pas le peintre). J’ai personnellement passé un bon moment lors de ma séance (VOST 3D), mais sans plus. La formule des deux derniers Pirates était imbattable : un scénario fouillé avec de multiples intrigues, des personnages attachants et drôles, des scènes d’action dantesques, une musique d’Hans Zimmer à son sommet… Le dernier épisode était d’ailleurs mon préféré, ce qui est le cas de peu de personne à ma connaissance. Avec ce nouveau Pirates, tout est différent, à commencer par l’échelle et l’ampleur du film. De 300 millions de budget, on passe à 200 millions (dont un quart pour Johnny Depp) et cela se ressent à l’écran. Alors que les Pirates des Caraïbes formaient une vraie saga, cette Fontaine de Jouvence tient plus de l’épisode autonome et annexe. On retrouve avec plaisir Jack Sparrow, mais la recette prend moins bien qu’auparavant, sans tourner toutefois au vinaigre.
Le début du film est particulièrement laborieux. Longue scène de dialogue, duel à l’épée, longue scène de dialogue, duel à l’épée… Comme s’il fallait montrer à tout prix que notre Jack Sparrow était resté le même : un doux dingue, qui va cependant évoluer grâce à sa confrontation avec son ancien amour : Angelica. C’est la principale trouvaille scénaristique du film : montrer un Sparrow pris en tenaille par ses sentiments. Le film parvient à susciter l’intérêt par son renouvellement mythologique (fort heureusement) : Barbe Noire est maléfique, mais sa malignité ne me semble pas arriver à la cheville d’un Davy Jones ; les sirènes sont une réussite, étonnement violentes… mais trop peu présentes. Les fans du couple Will-Elizabeth peuvent dormir tranquilles : Syrena et Pilip ne resteront pas au panthéon des couples mythiques, loin de là !

La psychologie des personnages n’étant pas la priorité du long métrage de Rob Marshall, la quête de la Fontaine est menée à 100 noeuds à l’heure, mais se révèle sans grande surprise. Ceux qui iront voir le film pour les scènes d’action seront déçus : il y en a très peu. Ou du moins, on ne reste pas scotché à son fauteuil comme lors des autres épisodes. Certains diront que ce n’est pas important : je suis d’accord, sauf qu’en principe, Pirates des Caraïbes est le blockbuster par excellence, avec un certain « quota » à respecter. Je n’ai rien contre les duels à l’épée : mais au bout du dixième, avec pour le même nombre de fois le thème musical ultra-rabâché de Zimmer, cela devient lourd. En regardant la première scène de combat, avec la fameuse musique, on peut en avoir des frissons. A la dixième, c’est limite agaçant.

Concernant la musique justement, Hans Zimmer est pour une fois en mode minimum, ou plutôt en mode recyclage. Rien de neuf ou presque concernant la partition de ce nouvel opus, il ne fait que réutiliser la musique du dernier épisode. Sauf qu’ici, la majesté et la puissance de sa musique, qui sied à l’ampleur d’un Pirates 2, ne colle pas du tout à La Fontaine de Jouvence. Une sorte de décalage.

Cela n’étonnera personne : le film est sauvé par son humour et par Johnny Depp. Plus agréable à voir en Jack Sparrow qu’en Chapelier Fou, ses manières et ses dialogues font toujours rire. Mais attention à ne pas faire l’épisode de trop ! La suite est d’ailleurs esquissée dans la traditionnelle scène après le générique : nous y retrouvons Angelica sur son île déserte. Or, le courant lui amène une bonne surprise : la poupée vaudou à l’effigie de Jack Sparrow. La scène se termine par un large sourire du personnage. [Fin du spoiler].

Un mot sur la 3D : elle ne gâche pas le film, ce qui est déjà pas mal (pas de perte de luminosité). Mais honnêtement, rien ne justifie de voir le film en relief (il a pourtant été tourné avec des caméras spéciales) : tous les plans « impressionnants » étaient déjà visibles dans la bande annonce diffusée dans les cinémas.

En conclusion, Pirates des Caraïbes 4 reste un film sympathique par ses personnages et son univers, mais rien ne le prédestine à rester dans les annales des films de l’été. Ce n’est que mon modeste avis, et j’attends bien évidemment le votre !

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