
La psychologie des personnages n’étant pas la priorité du long métrage de Rob Marshall, la quête de la Fontaine est menée à 100 noeuds à l’heure, mais se révèle sans grande surprise. Ceux qui iront voir le film pour les scènes d’action seront déçus : il y en a très peu. Ou du moins, on ne reste pas scotché à son fauteuil comme lors des autres épisodes. Certains diront que ce n’est pas important : je suis d’accord, sauf qu’en principe, Pirates des Caraïbes est le blockbuster par excellence, avec un certain « quota » à respecter. Je n’ai rien contre les duels à l’épée : mais au bout du dixième, avec pour le même nombre de fois le thème musical ultra-rabâché de Zimmer, cela devient lourd. En regardant la première scène de combat, avec la fameuse musique, on peut en avoir des frissons. A la dixième, c’est limite agaçant.
Concernant la musique justement, Hans Zimmer est pour une fois en mode minimum, ou plutôt en mode recyclage. Rien de neuf ou presque concernant la partition de ce nouvel opus, il ne fait que réutiliser la musique du dernier épisode. Sauf qu’ici, la majesté et la puissance de sa musique, qui sied à l’ampleur d’un Pirates 2, ne colle pas du tout à La Fontaine de Jouvence. Une sorte de décalage.
Cela n’étonnera personne : le film est sauvé par son humour et par Johnny Depp. Plus agréable à voir en Jack Sparrow qu’en Chapelier Fou, ses manières et ses dialogues font toujours rire. Mais attention à ne pas faire l’épisode de trop ! La suite est d’ailleurs esquissée dans la traditionnelle scène après le générique : nous y retrouvons Angelica sur son île déserte. Or, le courant lui amène une bonne surprise : la poupée vaudou à l’effigie de Jack Sparrow. La scène se termine par un large sourire du personnage. [Fin du spoiler].
Un mot sur la 3D : elle ne gâche pas le film, ce qui est déjà pas mal (pas de perte de luminosité). Mais honnêtement, rien ne justifie de voir le film en relief (il a pourtant été tourné avec des caméras spéciales) : tous les plans « impressionnants » étaient déjà visibles dans la bande annonce diffusée dans les cinémas.
En conclusion, Pirates des Caraïbes 4 reste un film sympathique par ses personnages et son univers, mais rien ne le prédestine à rester dans les annales des films de l’été. Ce n’est que mon modeste avis, et j’attends bien évidemment le votre !