Les Anneaux de Pouvoir : La bande annonce de la série + VOTRE AVIS !

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Pas besoin d’attendre la Comic-Con de San Diego pour découvrir la bande annonce du Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir ! C’est toujours aussi beau, c’est toujours aussi propre… même s’il est un peu difficile de se raccrocher à quoi que ce soit pour l’instant, puisque avons affaire à des inconnus qui jouent pour la plupart des inconnus, avec une histoire qui se résume à un énième retour du Mal. Tiens, vous ne trouvez pas que Galadriel a un petit côté Leia Organa, période Postlogie ? Deux femmes qui essayent de mobiliser autour d’elles contre une menace sous-estimée par le plus grand nombre. Alors, que vous inspirent ces nouvelles images ? Serez-vous au rendez-vous le 2 septembre ? A vos plumes d’oie !

La future série d’Amazon Studios présente pour la toute première fois sur les écrans les légendes héroïques du légendaire Second Âge de l’histoire de la Terre du Milieu. Ce drame épique se déroule des milliers d’années avant les événements du Hobbit et du Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien, et ramènera les téléspectateurs à une époque où de grandes puissances ont été forgées, où des royaumes ont basculé de la gloire à la ruine, où des héros improbables ont été testés, où l’espoir est suspendu par le plus fin des fils et où le plus grand méchant qui jaillit de la plume de Tolkien menaçait de couvrir le monde entier de ténèbres. Commençant à une époque de paix relative, la série suit un ensemble de personnages, à la fois familiers et nouveaux, alors qu’ils affrontent la réémergence tant redoutée du mal sur la Terre du Milieu. Des profondeurs les plus sombres des Monts Brumeux, aux forêts majestueuses de la capitale des elfes de Lindon, au royaume insulaire à couper le souffle de Númenor, jusqu’aux confins de la carte, ces royaumes et personnages se tailleront des héritages qui perdureront longtemps après qu’ils soient partis.

La série Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir sera diffusée à partir du 2 septembre 2022 sur Prime Video, avec Morfydd Clark (Galadriel), Robert Aramayo (Elrond), Ismael Cruz Córdova (Arondir), Charlie Vickers (Halbrand), Nazanin Boniadi (Bronwyn), Owain Arthur (Durin IV) et Sophia Nomvete (Disa).

84 COMMENTAIRES

  1. Pas forcément un grand fada du Seigneur des Anneaux. Interrogateur sur la mise en place d’une série. Mais j’avoue que la BA a énormément beaucoup de gueule. Je garde d’un oeil sur ce show.

    • Seulement chez toi alors parce que partout ailleurs ce trailer a au contraire enthousiasmé ceux qui avaient vomis sur les teasers…
      En tout cas ouais, il y a de la thune, c’est ambitieux et ça se voit ! On est pas dans une série Disney quoi.

      Par contre il m’a semblé voir que « House of The Dragon » sortait le même jour…c’est un peu con non ?

  2. Zéro hype. Du commerce bien brodé et formaté. Je poste rarement mais la magie de Galadrielle et Elrond était le fantasme que chaque lecteur projetait en eux et sur les évènements sur cette période qui se voulait justement nébuleuse. Un récit lointain où a émergé une puissance maléfique absolue, matelas de base pour raconter une histoire fantastique. Vouloir tout raconter tue l’imagination et ne peut que générer de la frustration et des débats idiots. Oui ce sera joli et probablement épique par moments (à espérer en tout cas pour ceux qui vont le regarder) mais au soir du dernier épisode sur les champs du Pelennor, on sera arrivé au même point, mais avec un peu moins de rêve en tête….
    Petit coup de gueule, peut-être un peu réac (sûrement me direz-vous).

    • Même si je suis assez novice sur l’œuvre de Tolkien (ne connaissant que les films), je te suis totalement sur le fait que les studios de ciné, du fait de leur manque criant d’imagination, tuent la nôtre en voulant tout raconter, en tirant un max sur la corde d’une histoire/saga à succès (dernier exemple en date, Obi-Wan).

      Mais ici, je pense que cette partie de l’histoire de cet univers est assez méconnue, et sa richesse laisse tout de même beaucoup de place pour une belle adaptation. Mais pas sûr que ce soit réussi.

      • J’ajouterais à ce message intéressant qu’à mon sens il y a ici une méprise sur la nature même du fonctionnement de la fiction. Ajouter des histoires ou combler des ellipses ne suppose absolument pas de « bloquer » l’imagination par une saturation narrative. C’est même l’inverse qui se produit : plus on écrit sur un univers, plus les indéterminations vont croissantes, et plus s’ajoutent les questions. L’univers étendu de Star Wars n’a jamais tué la vigueur des fans, c’est même l’inverse. Bref, c’est toute la théorie sur l’acte de lecture d’Iser.

    • Oui, enfin Tolkien a quand même lui-même raconté les événements qui se déroulent avant le SdA. On sait très bien quelles sont les origines de Galadriel ou d’Elrond, et pour un lecteur de Tolkien, je ne vois pas en quoi ces éclaircissement ternissent le rêve procuré par l’oeuvre. J’irais même plus loin en disant que ceux qui ne connaissent de la Terre du Milieu que le SdA passent à côté de la plus grande dose de « rêve », comme tu dis. N’importe quel lecteur du Silmarillion ou de l’Histoire de la Terre du Milieu s’en rend compte. Rien que la présence potentielle de Morgoth lors du prologue, ou celle avérée des arbres Telperion et Laurelin, sont pour moi des motifs suffisants au visionnage de la série. On aura peut-être même droit à Dagor Bragolach, ou au serment de Féanor.

      Et je ne suis pas sûr que le caractère nébuleux de certains passages du Silmarillion soit réellement le fait d’une volonté. Tolkien n’a jamais pu publier le livre de son vivant, et il a quand même exploré certaines histoires très en détail (Hurin, Beren et Luthien, la chute de Gondolin). Ce n’est que supputation, mais il est probable qu’avec plus de temps, il aurait développé encore davantage les détails de son univers, à la manière du peintre qu’il met en scène dans la nouvelle Feuille de Niggle.

    • Ça ça ne concerne que les fans d’avant, ou une partie…
      Mais les nouveaux spectateurs eux prendront ça pour ce qu’il est : un point de départ avec des acteurs nouveaux, tournant l’histoire maintenant, avec les moyens actuels, et non pas datant d’il y a 20 ans.
      L’avantage étant aussi qu’avec une fin écrite à l’avance, on sait tous Où ça va – manque juste le Comment…

      Jusqu’à ce que l’on annonce un jour une production se passant après l’Ère de Frodon… Mais ça, ça semble encore de l’ordre du fantasme non désiré.

  3. Impressionnant visuellement et belle musique. Ca donne envie.
    Apres, ce qui va vraiment me hyper c’est l’histoire et l’écriture. J’attend bien évidemment d’en apprendre plus sur l’univers mais surtout a être surpris ! Et pour que je sois surpris, il va falloir faire aussi bien que GoT ! Voire mieux !
    Du coup, peut-on espérer/imaginer qu’il va y avoir des morts comme dans la série de HBO ? Histoire de donner plus d’ampleur, de puissance et de dramaturgie aux enjeux.
    Ou alors c’est du Tolkien et il est interdit que ce soit aussi brutal et gore.

    • Cette manie de prétendre qu’il ne peux y avoir des enjeux que si il y a des morts est aussi fascinante a constater que profondément désespérante.

      « Si il y a de l’humour il ne peux plus y avoir de drame »

      « Si il n’y a pas de morts il n’y a pas d’enjeux »

      « Si y’a pas de gore c’est pas mature/sérieux »

      Que de raisonnements basiques, binaires, étroits et restrictis…

      • En complément de vos deux commentaires : un enjeu est avant tout un problème à résoudre. Un conflit avec soi-même, avec quelqu’un, avec la société. Ou contre un événement, comme un compte à rebours par exemple.

        Un incident déclencheur va le révéler. Cela peut s’accompagner de morts, mais ces derniers n’en sont éventuellement que la conséquence, et leur nombre n’a rien à y voir. Si le dernier vaisseau doit partir à une heure précise, et que mon protagoniste doit se sortir d’une crevasse pour le prendre, je n’ai pas besoin de morts dans mon récit pour que la sauce prenne. Un moyen de communication détruit suffira 🙂

        (À l’occase, voyez le film Breaking Surface, de Joachim Hedén, 2020)

        C’est le suspense, le rythme du récit, l’importance des obstacles et des adversaires éventuellement (les péripéties quoi) qui donneront à l’enjeu son ampleur, car plus le protagoniste souffrira, plus le récit sera intéressant pour le lecteur et le spectateur. Ça plus les deux niveaux de lecture : événementiel et émotionnel, c’est-à-dire ce qui se passe, et comment le.s personnage.s le ressentent et le vivent.

        Le nombre de morts, les destructions massives, etc sont plutôt là pour offrir du spectaculaire, mais ça n’empêche nullement une histoire d’être ennuyeuse au possible si elle est mal écrite et que l’enjeu n’est pas bien présenté, pas suffisamment important, ou arrive trop tard.

        J’ai vu Magic Mike a la télé l’autre soir. Je suis un immense fan de Soderbergh et voit pratiquement tous ses films. Pour la première fois, je me suis ennuyé comme jamais en regardant son travail. Car il n’y a AUCUN enjeu, aucun problème à résoudre avant une bonne heure et quelque de film, au moment où l’un des personnages perd malencontreusement un sachet rempli de drogue chez quelqu’un, ce qui va enfin déclencher un problème à résoudre à savoir que quelqu’un va chercher à lui faire la peau et que le personnage principal va devoir sacrifier quelque chose de très important pour le tirer de là. Environ 20 à 30 minutes plus tard et clap de fin. D’un ennui mortel. Pour l coup, j’aurai préféré qu’ils se fassent tous flinguer, tiens ! o_O

        Et deuxième point essentiel : ne jamais oublier que le personnage le plus important dans un récit, c’est l’antagoniste. Plus il est fort, charismatique, puissant économiquement ou autre, plus il a de la ressource, plus le protagoniste devra se dépasser. D’où l’impression de gâchis que l’on ressent parfois lorsque les méchants d’une série ou d’un films sont fades, ou mal amenés, etc.

  4. Ya pas à dire, les images sont belles et la musique me semble prometteuse. Mais alors j’ai rarement vu un tel enchaînement de phrase clichées dans une seule bande-annonce. xD
    Je laisserai sa chance à cette série. Au moins un épisode pour voir ce que ça donne. Mais je suis pas très optimiste.

  5. Ça ne sent ni la bouse, ni le chef-d’œuvre.

    Malheureusement plus proche, visuellement, de la trilogie Hobbit full 3D de Jackson que de son SdA plus organique.

          • Si on va là, les orcs de Tolien ne sont pas censé ressembler au design des films Peter Jackson de toute façon…

            (rappel, la lettre de Tolkien à Forrest J. Ackerman : « Les orcs sont courts, larges, ont le nez plat, la peau jaunâtre, une grande bouche et les yeux bridés : en fait, des versions dégradées et repoussantes des moins agréables des types mongols. »
            Et… Oui, c’était bel et bien raciste au premier degré.)

        • « Oui oui! Avec des orcs femmes qui n’existent pas chez Tolkien! »

          Ah ? On sera alors curieux de savoir comment Bolg peut être le fils d’Azog…

          • ..en ayant capturé puis torturé un elfe jusqu’à ce qu’il se transforme en cet orc, renommé pour l’occasion ?
            Ça serait l’origine de ces créatures, un peu comme quand un vampire en engendre un autre…

            Plutôt misogynes d’ailleurs, s’ils ne s’en prennent qu’aux elfes masculins – question de force physique ?
            Mais rien ne les empêchaient d’avoir déjà fait la même chose avec des elfes de type féminin des années avant…

          • @Flo Mais de quoi vous me parlez ?? Ce n’est que de la spéculation. Il y a aucune citation pour étayer ce que vous dites ou ce que vous avez pêché chez Jackson.

            Donc remise au point des faits, autrement dit, ce que Tolkien nous dit : Les orques DESCENDENT des Elfes (et si Christopher à garder cela pour le Silmarillion, reste que son père souhaitait changer cette origine pour que les orques descendent des hommes dans les écrits tardifs). Point. Bolg est le fils d’Azog. Les orques se multiplient et sont une espèce à part entière (« for the Orcs had life and multiplied after the manner of the Children of Iluvatar… » Quenta Silmarillion. Chapitre 3 : Of the coming of the Elves). De là, navré, mais il y a bel et bien des femmes orques. C’est la conclusion la plus évidente et probable. Inutile d’aller chercher des explications tirées par les cheveux. Si telle explication il devait y avoir, Tolkien l’aurait précisé. Ca n’a rien à voir avec les vampires, les orques ne se contaminent pas entre eux, ils ne transforment pas les elfes en orques. Celui qui a fait ça, c’est Morgoth, et de ces premiers orques issus des Elfes est née une race.

          • Ah d’accord, c’était juste que le début originel, je n’étais plus sûr (d’où l’interrogatif)…
            Le reste, Tolkien l’a sous-entendu et on peut donc crever l’abcès maintenant.

        • @Chupu, Puisque vous êtes si prompt à nous citer les lettres de Tolkien (mais beaucoup moins compétent lorsqu’il s’agit d’en tirer une conclusion) permettez moi, à mon tour, d’en citer certaines :

          « Oui, je considère les Orques comme une création aussi réelle que n’importe quelle autre dans la fiction « réaliste » : la vigueur de tes mots décrit bien cette tribu ; ce n’est que dans la réalité qu’ils se trouvent bien entendu des deux côtés. […] Dans la réalité (extérieure) les hommes se trouvent des deux côtés – ce qui entraîne une alliance hétéroclite d’Orques, de bêtes, de démons, d’hommes ordinaires honnêtes par nature, et d’anges. » (Lettres 71, 25 mai 1944)

          « Quant à ce que tu dis ou laisse entendre de la situation « locale », j’en avais entendu parler. Je ne pense pas qu’elle ait beaucoup changé (même en pire). J’en entendait régulièrement parler par ma mère, et ai pris depuis ce temps un intérêt particulier pour cette partie du monde. La façon dont sont traités les gens de couleur horrifie pratiquement toujours ceux qui quittent la Grande-Bretagne, et pas seulement en Afrique du Sud. Malheuresement, peu retiennent très longtemps ce sentiment généreux. […] Tu entendras (je suppose) à la radio tout ce que je pourrais en dire. » (Lettres 61, 18 avril 1944)

          « I have the hatred of apartheid in my bones; and most of all I detest the segregation or separation of Language and Literature. I do not care which of them you think White. »
          Ceci n’est pas une lettre, c’est une citation du discours qu’il prononça à Oxford en 1959 tandis qu’il quittait la célèbre université britannique.

          Histoire de remettre les choses à plat.

  6. Je trouve ça hallucinant le nombre d’avis négatifs sur cette série (pas que sur lth). Je veux dire il y a des craintes qui sont largement recevable sur l’histoire qui sera raconté, mais je suis désolé le trailer laisse présager quelque chose de réfléchi et travaillé.
    J’ai surtout l’impression que certains ont décidé à l’avance de ne pas aimé (parce que pas tolkien et autre). Jugeons la série pour ce qu’elle est et pas pour ce qu’elle aurait du être pour certains.

      • Y a qu’à voir les décors, costumes, coiffures et effets visuels. Y a du travail et de la recherche, ils n’ont pas fait ça à la va-vite. Franchement on dorait la BA d’un film pour le cinéma.

    • J’ai mes propres biais. Je l’avoue.
      Amazon qui fait des série Tolkien, avec Bezos derrière, ça sonne comme si McDo lançait sa marque de parfums Saint-Laurent.

      Je m’attendais à la pire des catastrophes. Honnêtement, la bande annonce me rassure sur certains point. Mais je n’ai toujours pas changé mon fusil d’épaule pour l’instant.

      Après, j’étais très critique de la trilogie Warner Hobbit également. Un vrai gâchis ce truc.

    • C’est un schéma classique, répétitif et qui n’en finit plus : on n’attend plus la sortie des films et des séries pour les critiquer.

      Après, il faut un juste droit à l’opinion: si on a le droit d’être hypé, ou a aussi droit de ne pas l’être, et même de craindre… mais l’essentiel c’est de ne pas dire « c’est de la merde » avant d’avoir vu.

      Dans tous les cas, ça va diviser, c’est indéniable. Il yaura ceux qui acceptent les libertés prises par rapport à Tolkien, et ceux qui auront la sensation d’un affront au matériau d’origine. Et aussi, en dernière tranche, ceux qui pensent connaître le matériau d’origine, mais qui ignorent des parties du travail de Tolkien… ceux qui chercheront à y retrouver de l’ambiance de la Trilogie, ceux qui vont chercher à y voir du travail écrit de Tolkien… ceux qui vont y chercher un GoT-like, ceux qui vont juste y chercher une série…

      Une partie de la population va forcément être déçue parce que ce genre d’oeuvre crée des attentes. En ce qui me concerne: je suis un partisan du wait & see.

      Vis à vis du trailer en lui-même, il ne montre pas grand chose de l’histoire qui sera raconter, pour un non-initié de l’univers. Et en soi, même si c’est frustrant… ça a le mérite d’être intriguant. Visuellement, c’est beau, mais hormis Galadriel et Elrond, on n’est familier de personne, du coup… on ne sait pas trop qui et quoi on va suivre. En soi, il y a un juste milieu respecté entre « montrer/pas montrer » ».
      Je ne suis pas hyper hypé, mais je ne suis pas méfiant non plus. La BA m’a rendu curieux. Je serai au rendez-vous, parce que j’ai envie de voir ce que ça donne.

    • Personnellement, fan de Tolkien, je regarderai. Je m’attends à quelque chose de « différent », j’espère que ce sera intéressant. Dans le même esprit, j’avais des appréhensions pour l’adaptation de Foundation, étant un fan d’Asimov. J’avoue que, une fois passé le côté « tiens, ça ce n’est pas comme dans le bouquin » et l’acceptation du fait que c’était une adaptation plus ou moins libre de l’oeuvre d’Asimov, j’ai beaucoup apprécié la saison 1. Espérons qu’il en sera de même pour cette série

  7. Perso, fan de tolkien, l’œuvre prends dés liberté comme toute adaptation ( ahhh mon gripoil quelle tristesse ) mais je suis agréablement surpris!!!
    Et oser présenter les arbres de valinor est une très bonne idée. Un peu de sillmarion ne fait pas de mail.
    J’attends avec impatience.

  8. J’étais déjà conquis par les premières images de Galadriel, et plus on en voit plus j’ai un bon feeling.

    Entre GoT, Carnival Row et maintenant Ring of Powers, la fantasy a trouvé son foyer sur petit écran plutôt que sur le grand.

  9. J’ai toujours du mal a me hyper pour cette série.
    Ca a l’air magnifique et j’ai terriblement envie de me replonger dans cet univers mais…. je sais pas ce qu’ills veulent nous raconter.

  10. J’y connais rien à cette période, il existait déjà Gandalf ?

    Bien sûr qu’il s’agit d’une série que je vais regarder le jour de sa sortie.
    Mais je sais pas, j’ai quand même un petit doute là d’un coup… ça a les fondations de l’univers Tolkien, ça a ses décors, ça a sa texture, son aspect mais ça a aussi la force d’une série heroic-fantasy banale comme en voit des dizaines en ce moment genre Wheel of time.

    J’espère vivement me tromper. J’ai l’amère sensation de voir une adaptation série du SDA mais avec un casting et une mise en scène so 2010-2020…

    • « une mise en scène so 2010-2020… »
      Quelque-chose qui fait qu’on pourrait l’associer sans mal au MCU, le film The Eternals, ou que sais-je…
      Une série dans l’ère du temps, c’est sûr.
      J’imagine qu’elle vise une génération plus jeune que la mienne.

  11. Las, le fait est que ça ne sera pas pour le grand écran… Et ça se voit, dans ces infimes détails que sont la distance à laquelle sont filmés des personnages (ou des statues géantes). Ou bien la trop grande netteté de l’image.
    Évidemment ce sentiment vient du fait que les grands (mais rares, donc précieux) films épiques fondateurs, datent tous d’avant les années 2010, avant surtout l’usage strict des caméras numériques.
    Cette période primordiale allant, pour ce qui est de l’Heroic Fantasy au moins (les Péplums et certains Cape et Épées avaient plus de faste), disons de l’adaptation des Nibelungen par Fritz Lang au « SDA » de Jackson, Walsh et Boyens… C’était une période où les films gardaient du filtre et du mystère, pour une question de limitations technique bien entendu… Mais cette limitation permettait ainsi de créer une identité particulière, et canonique cinématographiquement.
    Entre-temps, « Game of Thrones » a laissé infuser un autre standard… Mais sur petit écran, avec peut-être plus de huis-clos, de noirceurs (d’âmes), et surtout d’intrigues délayées.

    Alors bon, comme c’est un prequel, « tout est permis »… Mais c’est dommage, j’avais cru en voyant les « Hobbit » que les Elfes vieillissaient à l’envers. Ça aurait été marrant comme parti pris.
    😄

  12. Qui parmi tous ceux qui ont regardé les films ont lu les bouquins ? Et combien parmi les lecteurs du SdA ont lu le Silmarillion ?
    Je pense au contraire que c’est une bonne idée d’exploiter à l’écran cette partie du lore. Et puis si votre argument c’est que chez Amazon ce sont des gens intéressés par l’argent, c’est comme si vous dites que le ciel est bleu. C’est pas franchement une nouveauté mais ce qui est nouveau c’est qu’on nous propose de voir une série de qualité cinématographique sur un pan méconnu de l’histoire de la terre du milieu, et ça, c’est bien!

    • « Et puis si votre argument c’est que chez Amazon ce sont des gens intéressés par l’argent, c’est comme si vous dites que le ciel est bleu. »

      Ah ce que je l’adore cet argument : « Wesh une grosse entreprise de merde fait de l’argent faut pas s’en étonner et encore moins la critiquer pour ça ». Ma foi, c’est une vision des choses. Pour moi l’œuvre de Tolkien c’est l’une des œuvres littéraires les plus importantes au monde, une œuvre créée par les langues et pour les langues, fondamentalement littéraire, poétique, renvoyant aux mythes et culture du monde, aux arts du monde également, aux littératures de toutes cultures et de toutes époques (avec une préférence pour l’occident médiéval toutefois). Les arts tiens, peut-être que certains ont oublié que le cinéma c’est un art, aussi. Une industrie oui, mais un art. Alors quand on prend une œuvre culturelle aussi importante que celle de Tolkien, on est effectivement en droit d’en attendre quelque chose de sérieux et d’artistique, sans toutefois être naïf sur l’intérêt que lui porte une entreprise comme Amazon. Et ce n’est pas parce que l’on sait que ça va être comme ça qu’il ne faut pas le critiquer. Par ailleurs, l’intérêt d’Amazon est clair. Mais l’intérêt du spectateur ? C’est pas lui qui va recevoir l’argent généré par la série, si ? Donc, l’intérêt du spectateur se trouve dans l’artistique, pas dans le commercial. Et donc de ce point de vue, permettez moi une petite question : Si pour adapter Tolkien, il faut, et ce malgré le fait que le bonhomme ait passé sa vie entière à retravailler son œuvre pour obtenir un tout cohérent et réfléchi, tout chambouler, réduire 2000 ans d’histoire à moins d’une vingtaine d’année, créer de la diversité qui vient d’on ne sait où alors que la diversité n’est aucunement une fin en soi, qu’il faille rendre ça « commercial » et « grand public », quel est l’intérêt d’adapter du Tolkien ? En dehors de l’aspect commercial ? Qui ne bénéficie pas au spectateur ?

      • … spectateur qui est lui-même bien plus divers, et aime bien se reconnaître dans ces personnages, fictifs mais créés sous des bases communes à l’histoire de notre monde – qui n’a pas attendu les années actuelles pour avoir de la diversité, même si ça a été longtemps moins visible pour les raisons que l’on sait.
        On sait donc d’où ça vient, normalement, non ?

        • @Flo donc toute œuvre se doit impérativement de montrer de la diversité ? Et ça rejoint donc ma question posée plus haut, encore une fois. Si c’est si important que ça maintenant de n’adapter ou de créer que des œuvres mettant en avant la diversité, pourquoi adapter Tolkien, en dehors de l’aspect commercial ? (diversité qui aujourd’hui en fait clairement partie, de cet aspect commercial).

          • @ Archer : Pour le prochain Black Panther, tout plein de Wakandiens seront caucasiens et asiatiques… hi hi hi… Et il y aura un latino en slip de bain avec une plume dans le… 😅 😅 😅

          • Tolkien est une « marque ». Ou du moins son Heroic Fantasy originale (non adaptée de légendes culturelles écrites ou orales) a un côté universel…
            Et impossible à refaire à l’identique sous un autre nom sans passer pour du Sous, à moins de mettre l’accent sur certaines idées – plus d’enfants et de références chrétiennes pour « Narnia », ou plus de complots et de sexe dans « Game of Thrones », par exemple.

            Mais ce n’est pas qu’une œuvre, c’est aussi la représentation d’un grand monde, dans lequel voyagent lecteurs et protagonistes. Plus on l’élargit, ou du moins les détails qui le composent (de façon temporelle ou spatiale), plus on y trouve de la diversité, c’est « mathématique ».
            De même qu’avec ce Internet, là, avec lequel vous écrivez et vous renseignez… Vous y voyez (indirectement ou non) plus de personnes diverses qui ont toujours existé, mais qui peuvent se montrer plus ouvertement aujourd’hui, ne plus être cachés dans l’ombre – des mauvais comiques qui les qualifierait de « mode », ça équivaut toujours à n’en faire des choses sans valeur, éliminables.

            Et bien sûr pour le mettre en scène, il faut des gros moyens (et encore plus d’assurances), des bénéfices garantis, et un public qui ne va plus se contenter de ce qu’il a déjà eu avec les 6 autres films se passant dans des époques centrées autour de l’Anneau Unique, très fermées à tout ce qui n’est pas d’apparence « européens du centre-nord ». C’est du déjà vu, revoyable à l’infini même (peut-être moins les « Hobbit »).

            Et derrière ça, qu’est-ce qu’il pouvait bien y avoir ? La question méritait d’être posée…
            Avec quand même une poignée de personnages connus et immortels (c’est pratique) pour faire le lien.

          • @Flo

            « Tolkien est une « marque » »

            Oui, c’est bien la critique que j’en fait. Tolkien est un auteur, avant d’être une marque, ce que cette série ne contribue pas à démontrer.

             » Ou du moins son Heroic Fantasy originale (non adaptée de légendes culturelles écrites ou orales) a un côté universel… »

            Je ne suis pas sûr de vous suivre. Vous pouvez préciser ce que vous entendez par « Heroic Fantasy originale » ? Qui ne serait pas adaptée de légendes culturelles écrits ou orales, ce qu’elle est clairement ? (au terme « adaptation » je préfère de loin celui d’inspiration d’ailleurs pour Tolkien).

            « Et impossible à refaire à l’identique sous un autre nom sans passer pour du Sous »

            Et bien ne faites pas à l’identique, adaptez d’autres œuvres de fantasy qui se prêtent à ce genre de choses (qui existent déjà). Mais j’ai l’impression que votre argument est la grande réputation dont bénéficie l’œuvre de Tolkien (au contraire d’une autre plus méconnues) qui donc, selon vous, justifierait le fait qu’elle doive être changée, modifiée, pour convenir aux exigences de notre temps. Comme si elle avait une certaine responsabilité. Je m’inscris en total désaccord. Une œuvre culturelle n’a pas à se plier aux exigences d’un public, sous prétexte que les mentalités changent. Ca, c’est très important à comprendre. Pourquoi ? Parce que ce ne serait plus de la culture. Qu’est-ce que la culture ? Il y a plusieurs définitions : on parle de la culture d’un pays, d’une région, d’un peuple, avec des différences aussi bien spatiales que temporelles (la culture européenne contemporaine n’est pas la culture européenne du moyen-âge par exemple). Mais aussi la culture en tant qu’art : la littérature, le cinéma, la peinture, etc… Qu’ont ces choses en commun ? Qu’est-ce que la littérature a en commun avec la culture d’un pays ou d’un peuple ? Bah le point de vue. Le cinéma américain n’est pas le cinéma français, par exemple. Ce n’est pas la même vision, la même manière de faire des films. Il y a une différence de points de vue. Et la culture (c’est ce que des illettrés comme Zemmour ne comprendront jamais), c’est l’échange de points de vue. Quand un artiste crée une œuvre il s’exprime, et partage son point de vue. Et quand le « receveur » (spectateur, lecteur, public) parle de cette œuvre, c’est à son tour de donner son point de vue. Plus vous regardez de films divers (américains, français, anglais, australiens, chinois, vietnamiens…), plus vous vous ouvrez à l’échange de point de vue, vous prenez du recul sur votre propre vision de ce qu’est le cinéma, vous apercevez qu’il y en a plusieurs définitions, en somme plusieurs visions du monde, et vous jugez moins et comprenez davantage. C’est ça la culture, l’échange de point de vue, la compréhension que le monde est plein de différences, qu’il a une richesse inépuisable. Et là vous vous dites que ça va parfaitement dans votre sens, puisque le système que vous défendez, la mise en avant de la diversité, correspond à cette mise en avant des différences, des échanges de point de vue etc..
            Sauf que c’est un peu plus compliqué que ça. Parce qu’au final, ce que vous défendez, en expliquant que l’œuvre de Tolkien est si connue qu’elle a une responsabilité et doit se plier aux exigences de notre temps, ce n’est pas l’échange de point de vue, c’est la mise en avant d’un seul point de vue, celui qu’une œuvre actuelle se doit de montrer de la diversité. Vous ne dites pas que c’est bien qu’il y ait de la diversité dans telle œuvre ou telle autre, vous nous dites que les œuvres actuelles doivent se plier à cette « règle », cette « loi ». Or, en culture, il n’y a pas de lois. Car ce serait la mort de la différence, justement. Si l’on exige de toutes les œuvres qu’elles montrent de la diversité, eh bien, paradoxalement, les œuvres ne sont plus diversifiées, car elles font toutes la même chose. Et ce n’est donc plus de la culture ou de l’échange de point de vue. C’est là, malheureusement, la dérive de cette mentalité qui à la base pourtant, est parfaitement légitime, mais qui finalement devient juste la face de la même pièce que ce qu’elle dénonçait à la base : des œuvres de manière générale mettant surtout en avant des individus masculins blancs hétéro. S’il faut évidemment remettre ceci en cause, il ne faut pas sombrer dans la mentalité inverse, à savoir donc, ce que j’ai expliqué : exiger que toutes les œuvres contiennent une diversité des peuples ou des couleurs de peau.
            Faire cela pour des œuvres qui s’y prêtent ou, tout simplement, pour des œuvres que ça ne contredirait pas (les Eternels par exemple. Jack Kirby ayant crée toute une mythologie qui a ensuite été reprise par d’innombrables auteurs pendants des décennies, avec pour spécificité de changer les origines, l’histoire, ou la personnalité de certaines personnages suivant le temps etc… là, ça ne me choque absolument pas de voir des changements de personnages pour faire apparaître davantage de diversité -même s’il ne faut pas non plus oublier l’opportunisme d’un Disney qui y voit là une simple condition commerciale, afin de se faire bien voir de son public – à nouveau la culture ce n’est pas ça) se comprend tout à fait. Ca me pose davantage problème quand ça réinterprète une œuvre qui ne s’y prête pas du tout. Non pas que l’œuvre de Tolkien ne comporte que des hommes blancs gentils et des méchants hommes sauvages étrangers, c’est évidemment plus compliqué que ça, mais elle a un point de vue, comme le dit Tolkien dans ses lettres, « ethnocentré ». Lui l’utilise pour parler du point de vue des elfes dans ses histoires, moi je l’applique pour parler du point de vue de Tolkien. Rendant hommage à des mythes et cultures très différentes, qui apparaissent bel et bien dans son œuvre, reste qu’il avait une préférence (et préférence ne signifie pas intérêt unique) pour les mythes germano-scandinaves, la littératures médiévale anglo-saxonne, norroise, celtique. Je ne vais pas faire tout un exposé là-dessus donc, d’autant que c’est compliqué à expliquer sans risquer d’entraîner des confusions, mais ce qu’il faut bien comprendre c’est quand sans être raciste, le Légendaire de Tolkien se tourne davantage vers la culture indo-européenne du moyen-âge. Si les hommes sont représentés dans leur entière diversité (nous avons même un peuple, les Lossoth, qui renvoie aux Inuits), il y a malgré tout une logique interne au récit. Nous pouvons bien sûr voir des personnes typés à Numénor ou ailleurs, mais certainement pas des femmes guerrières parmi les cavaliers numénorréens, ou un elfe noir (rapidement : aucun elfe ne peut être noir chez Tolkien. Ils sont bien blancs tous dès le départ. On pourrait arguer qu’il y a eu un changement de pigmentation de peau en fonction de l’environnement, comme nous le dit la chaîne Arda, mais il faudrait alors que ces Elfes soient des Avari qui aient élu domicile dans les terres chaudes comme le Harad par exemple. C’est là d’où semble venir l’elfe inventé Arrondir. Le problème étant que, et Tolkien le dit dans une lettre (Lettre n°131 à Milton Waldman, la même souvent citée par les Showrunners pour justifier leurs bêtises. Le passage qu’ils citent étant d’ailleurs conclu par Tolkien par ce simple mot : absurde. Mais ça évidemment ils ne le citent pas), les peuples comme les Haradrim ou venant de l’Est (Rhûn, Khand) n’ont jamais rencontrés les Elfes. Inutile également de s’étonner de voir une femme noire remplacer Ar-Pharazôn à la tête des Numénoréens. Après tout, vous imaginez, la civilisation humaine la plus florissante de l’univers de Tolkien gouvernée par une femme noire ? Banco. Le problème étant donc que dans les livres Tar-Miriel n’a jamais été reine régnante, et s’est faite épouser de force par Ar-Pharazôn qui a prit le trône. C’est ce dernier par ailleurs qui se fait appeler le Doré, et non Miriel, contrairement à ce que l’armure qu’elle porte sur les images de promo laisserait croire. Et si vous croyez que tout cela est fait par Amazon par soucis de représentativité, ce n’est évidemment pas le cas. Ils ne font que surfer sur la vague, d’autant qu’ils adaptent du Tolkien. Et ceci soulève un dernier point intéressant. Tolkien souffrant d’accusations de racisme depuis l’aube des temps que les chercheurs se sont démené à invalider, Amazon ne pouvait clairement pas faire sa série en respectant la représentativité stricte de Tolkien. Parce que la série se serait faite accuser de racisme. Alors pour en revenir, à mon problème de point de vue : Est-ce que la vraie culture, la vraie intelligence, et non la réflexion paresseuse, ne serait-il pas d’accepter l’idée qu’une œuvre, ou un monde, puisse se passer de diversité ou de représentativité sans être raciste ? Parce que penser le contraire serait rapidement verser dans le manichéisme, l’absence de réflexion, et donc l’idée que pour qu’une œuvre ne soit pas jugée raciste, elle doive comporter de la diversité. Et ça encore une fois, c’est dangereux, et ça ressemble à de la pensée unique. Ce que la culture combat. La culture ce serait au contraire d’accepter l’œuvre de Tolkien pour ce qu’elle est, sans y projeter ou exiger ce qui nous plaît ou nous arrange. La culture, c’est accepter un point de vue contraire et différent. Et encore une fois, aussi paradoxal que ça puisse être, exiger de la diversité partout ce n’est pas accepter les autres points de vue. Et donc, pas de la culture.

          • Mais un nom d’auteur devient aussi une marque, dès que ça vend beaucoup.
            Il ne voulait pas être Van Gogh quand même – Van Gogh non plus d’ailleurs.
            Tolkien s’inspirait et utilisant cet imaginaire collectif, mais n’adaptait pas et créait ses propres langages et interactions entre ces êtres…
            Et en a laissé des détails de côté, donc s’il est autorisé par les héritiers de montrer ce que l’auteur aurait peut-être pu faire lui-même, il n’y rien de dangereux.
            Ce n’est pas de la Fiction prise au premier degré par des fanatiques voyant des orcs partout (ou de l’exigence de diversité partout, alors qu’il s’agit juste de ne pas isoler un tas d’acteurs en droit de travailler)… aucun soucis donc.

          • « Mais un nom d’auteur devient aussi une marque, dès que ça vend beaucoup. »

            Et ce n’est pas une bonne chose, ce n’est pas à encourager, et il me semble avoir précisé que Tolkien donc, était un auteur AVANT d’être une marque. Et que c’est ce dernier aspect qu’appuyait la série. Donc, critique.

            « Il ne voulait pas être Van Gogh quand même  »

            Mais quel rapport ?

            « Et en a laissé des détails de côté, donc s’il est autorisé par les héritiers de montrer ce que l’auteur aurait peut-être pu faire lui-même »

            Les seuls héritiers de Tolkien que je connaisse, c’est Christopher Tolkien et le Tolkien Estate. Je rappelle à ce titre que Christopher n’a JAMAIS prétendu prendre la suite des écrits de son père. Son travail consistait à rendre public la grande complexité et richesse de l’œuvre. Tolkien n’a jamais souhaité que quelqu’un reprenne son œuvre pour la continuer à sa sauce. Et encore moins pour des entreprises commerciales comme ce que représente Amazon. Les détails qu’il a laissé de côté sont là uniquement parce qu’il n’a ou pas eu le temps de les combler, ou souhaité quelques zones de mystères nécessaires à l’imagination que permet une œuvre. Quant à ce qui est dangereux, c’est bel et bien la mentalité consistant à réarranger toutes les œuvres préexistantes pour convenir aux exigences politiques actuelles. Encore une fois la pensée unique et l’uniformisation des œuvres culturelles. Cette série s’inscrit là-dedans, sans être la seule, donc.

            « (ou de l’exigence de diversité partout,) »

            Si, précisément, en acceptant pas qu’une œuvre comme celle de Tolkien puisse mettre avant tout en avant des peuples ou personnages issus des populations nord européennes. Rien à voir donc avec vos acteurs en droit de travailler qui peuvent totalement travailler ailleurs, pour d’autres œuvres se prêtant donc sans problèmes à la diversité. Par ailleurs ça va dans les deux sens, et il est manifeste qu’aujourd’hui, pour cette diversité à tout prix, des acteurs blancs ne sont pas choisis aux profits d’autres issus de ce qu’on appelle les « minorités », ça s’appelle la discrimination positive.

          • « Mais un nom d’auteur devient aussi une marque, dès que ça vend beaucoup. »
            C’est pas le problème, les Loulous. Quand vous devenez auteur, vous êtes pratiquement obligés de déposer le plus vite possible votre nom de plume auprès d’un organisme officiel qui gère cela, car sinon, vous risquez qu’un homonyme auteur ayant déposé avant vous, vienne vous interdire d’utiliser ce nom pour exercer votre activité. 🙁 Donc, de toute façon, vous êtes obligés d’entrée d’en faire une marque. Le risque bien entendu peut être minime, mais il existe. Je connais une chanteuse italienne à qui un problème similaire est arrivé.

        • « spectateur qui est lui-même bien plus divers, aime bien se reconnaître dans ces personnages »

          Oui on aime bien se reconnaître dans ces personnages, mais perso ca passe jamais par l’aspect physique,
          et je comprendrais jamais cette argument de dire « il faut qu’un personne soit XYZ pour que XYZ s’y identifie »,
          ca ferme tellement plus de porte que ça en ouvre,
          si c’etait vraiment le cas ca veut dire dès qu’un personnage ne me ressemble pas physiquement j’aurai pas le droit de m’y identifier ?

          • Je suis à peu près certain que tu ressembles autant à Guts que moi à Scott Summers, @Wonsul. Si on suit leur logique à la con, on aurait pas le droit de s’identifier à ces personnages hyperpopulaires.
            J’espère que tous les blancs adeptes de l’inclusivité se sont bien reconnus en Ulysse Claw et l’Agent Ross dans Black Panther 😅

          • Réponse réaliste : pour ça, il faudrait que cet argument de « il faut » existe.
            Ce qui est souvent inexacte, c’est plutôt le « est-ce possible ? » qui existe.
            Et le fait est qu’on a le droit de former et de faire travailler ces gens là depuis des années, il y a moins d’interdictions polies et encore plus de fichiers d’acteurs où piocher ces talents dramatiques…
            Et eux mêmes n’attendent plus sans rien faire si ce n’est à ne jouer que des emplois de service : maintenant ils postulent plus, ils se font connaître, ils insistent pour apporter leurs connaissances intimes sur ces sujets.
            Mais il n’y a pas d’obligation systématique pour tout, et si un acteur très connu veut jouer un paraplégique, et bien ça il le fera sans trop de problèmes – et aidera d’autant plus à vendre le film.

      • « Donc, l’intérêt du spectateur se trouve dans l’artistique, pas dans le commercial. »
        Alors ça, quand je vois ce qui cartonne en général, j’en doute pas mal. ^^

        • Ah oui ? Ca n’a rien de contradictoire. Il me semble que l’on adore manger des chips. C’est immonde pour la santé, ce n’est pas dans l’intérêt du consommateur, et pourtant, il consomme. Bah vous reportez ce principe au cinéma de divertissement actuel. Ce sont des mauvais films, mais le public les aime. Donc on continue d’en faire, pour raison commerciale. Parce que parfois le public ne sait pas ce qui est bon pour lui. Vous n’allez pas me dire que Venom est une œuvre riche du cinéma ? C’est un bousin immonde, fait dans l’irrespect le plus total, et qui a cartonné. Ce film a été fait uniquement dans un but commercial, et a cartonné. Donc, n’en doutez plus.

          • @Nain

            « Ca n’a rien de contradictoire. »
            Ai-je dit que ça l’était ?

            « Il me semble que l’on adore manger des chips. »
            Toi peut-être. Moi non. xD

            « C’est un bousin immonde, fait dans l’irrespect le plus total, et qui a cartonné. Ce film a été fait uniquement dans un but commercial, et a cartonné. »
            Mais justement mon bon ami, ça démontre bien ce que je te dis : l’intérêt du spectateur ne se trouve pas dans l’artistique, mais bien généralement dans le commercial, puisqu’il se dirige majoritairement vers celui-ci.

          • @Archer, tu n’a pas compris l’exemple des chips. On en veut des chips, même si ce n’est pas bon pour nous (la plupart, tout du moins). De fait, ce n’est pas parce qu’un film marche qu’il est fait dans l’intérêt des spectateurs.

          • @Nain
            J’avais bien compris l’exemple des chips, c’est sur l’emploi du terme « intérêt » que nous ne sommes pas d’accord. J’entendais « intérêt » dans le sens « qui suscite l’intérêt », et non dans le sens « le bien » des individus.
            Ceci étant dit voir un mauvais film n’est pas nuisible à un spectateur, ce n’est que du divertissement. La mal bouffe par contre c’est autre chose.

          • @Archer « Ceci étant dit voir un mauvais film n’est pas nuisible à un spectateur, ce n’est que du divertissement. La mal bouffe par contre c’est autre chose. »

            Oh je ne suis absolument pas d’accord, mais c’est une autre question.

          • @Nain je me doutais que tu répondrais ça. ^^
            Disons que si tu ne regardes que des films de merde tu développeras une appétence pour les mauvais films. Mais je ne pense pas que ça ait réellement de conséquences néfastes sur un être humain. L’obésité par contre est un mal réel. Si tu peux citer des risques de ce style pour les gens qui surconsomment du mauvais film, j’envisagerai de revoir mon point de vue.

        • Je suis toujours fasciné de voir cette dichotomie « commercial/artistique ». Autant je suis contre la pensée commerciale (farouchement, même), autant je ne vois pas en quoi quelque chose ne pourrait pas être commercial ET artistique. En ce qui concerne Amazon, ils ont produit The Boys, qui a des qualités artistiques, et Upload, qui en a également.

          C’est une évidence qu’Amazon voit dans l’adaptation des oeuvres de Tolkien un moyen de se faire du pognon. De la même manière que ceux qui ont donné les moyens à Peter Jackson de réaliser la trilogie du SdA au cinéma, de la même manière qu’un jour quelqu’un a donné à n’importe quel.le réalisateur.trice les moyens de réaliser un film qui nous a plu et dans lequel on a perçu une fibre artistique. Les exceptions se trouveront essentiellement du côté d’internet et des amateurs (comme à titre d’exemple, Kane Pixel qui réalise en ligne des vidéos autour de l’univers des Backrooms… et qui a fait son court métrage à 16ans. Et encore, je pense que quelqu’un derrière lui aura donné quelques moyens).

          L’argument du « c’est commercial » est compliqué à exploité, tant la pensée commerciale cherche à exploiter tout ce qui va attirer un public, quel qu’il soit. Sauf que tout public a des attentes différentes, alors la pensée commerciale va tout faire pour attaquer toutes ses attentes. Parfois, ça colle avec l’artistique, et parfois, ça colle pas. Mais en aucun cas, le fait que ce soit commercial implique par essence que ça ne soit pas artistique. Et ça n’implique pas non plus que, parce que c’est commercial, ça le sera. Il n’y a pas de lien de causalité entre les deux assertions.

          Les questions à se poser, c’est « que va faire le réalisateur qui a la chance d’avoir ces moyens entre ses mains? Quelle liberté va-t-il avoir? Quelle histoire va-t-il vouloir raconter? Comment va-t-il la raconter? »

          Et, autant le réal peut avoir Amazon derrière pour lui dire quoi faire, autant il pourrait aussi faire valoir sa valeur pour raconter ce qu’il veut. Et même si ça va à l’encontre des idéaux d’Amazon, c’est pas grave. Amazon représente une partie de ce que The Boys dénonce. Ca ne les empêche pas de regarder la série, parce qu’Amazon sait qu’on la regardera quand même, et que ça contribuera à leur profit. Dans cet état de fait se cache un autre mal encore, mais ça… c’est une autre histoire.

          • @Elinas
            Effectivement, mais tu m’accorderas qu’on trouve des profils très divers dont des œuvres purement commerciales très peu artistiques, l’inverse, et tout un panel de nuances entre les deux. Evidemment qu’un film dénué de tout aspect commercial ne fonctionne pas au BO, je ne le nie pas. Mais on voit bien que très souvent le commercial vient nuire à l’artistique. En tout cas on est loin de l’équilibre selon moi.

          • @Elinas : Le problème c’est que généralement, et d’autant plus quand il s’agit de grosses machines comme Disney ou Amazon, le commercial prime sur l’artistique. Pourquoi autant de diversité dans cette série ? C’est une volonté de l’entreprise, c’est une directive claire. Et cet exemple se répercute alors sur bien d’autres aspects. Bien sûr que malgré ça on peut avoir une œuvre artistique malgré tout, mais elle sera toujours empiété de ci de là par des décisions commerciales donc. Et plus vous montez dans l’échelle de valeur (entendre : budget délivré par un gros studio etc) plus la marche de manœuvre sera fine. Il suffit de comparer le système américain et français par exemple. Et pour en revenir au sujet de départ, c’est tout naturellement, fort heureusement, que l’on critique les œuvres faites AVANT TOUT (car là aussi il y a œuvre de commande et scénario/projet d’un artiste qui va faire appel à des studios, dans le cas de cette série nous sommes dans la première proposition) dans un intérêt commercial.

          • @Archer: D’où le fait que je sois farouchement opposé à la pensée commerciale ^^ Ce que je trouve stupide avec cette pensée, c’est de frapper tous azimuts en faisant « parfois un bon film », plutôt que de rechercher la qualité en faisant « parfois un film de merde ».

            Par ailleurs, si le cinéma est un Art, il est compliqué de définir ce qui va faire d’un film une oeuvre artistique, partant du postulat où on n’a pas tous la même sensibilité à cet égard. Et que faire des films qui n’ont pour but que de « faire passer un bon moment », et de n’avoir que la prétention d’un divertissement ? Est-ce être un mauvais public que de ne pas avoir d’autres attentes qu’un divertissement? Est-ce être « un mouton » ou « ne pas avoir de goût »?

            Attention, je ne renie absolument pas l’existence de films pourris qui n’auraient jamais dû exister (autant parce qu’ils sont de l’argent brûlé, que parce qu’ils ont un impact néfaste et entretiennent de mauvaises mécaniques sociales. Oui 50 nuances de mes couilles, c’est toi que je vise avec soixante douze bazookas). Et je suis entièrement d’accord avec toi sur le fait que la mécanique commercial nuit à la qualité artistique. Mais j’essaie surtout de relativiser. Et trouver les arguments factuels recevables pour dénoncer ce qui ne va pas. « Quitte à brandir mon doigt pour le pointer sur quelque chose, autant éviter de me le foutre dans le cul par erreur ».

            Et, de fait, j’estime (même si c’est sujet à débat à juste titre) que la volonté commercial de produire à l’écran les oeuvres de Tolkien ne signifie pas nécessairement que ça sera une grosse bouse. Comme ça ne garantit pas sa qualité potentielle. Le fait que ça soit issu d’une volonté commercial n’indique pour l’instant rien sur la qualité du truc.

            D’où ma sempiternelle répétition : « Faut attendre de voir pour juger ».

          • @Nain: J’ai un jugement suspendu sur la question de l’inclusion et de la diversité, du coup je ne peux pas trop m’avancer là dessus. J’ai la sensation qu’il a dans ces démarches la perversion de quelque chose qui est initialement bien, mais je n’arrive pas à mettre exactement le doigt sur ce qui pèche. Et tant que je n’aurais pas mis le doigt dessus, je préfère m’abstenir d’exprimer une opinion à cet égard.

            J’ai l’air de prendre la défense des grands groupes, mais ce n’est pas (mais alors PAS DU TOUT) le cas. Je suis d’accord avec vous sur le danger du commercial primant qui cherche à primer sur l’artistique, au lieu de chercher à allier les deux. Mais comment pousser les choses dans le bon sens? Si quelqu’un a la réponse, je m’engage à lui apprendre une langue dont tout le monde se bat les couilles vu qu’elle n’existe pas et que je suis le seul à la parler à peu près.

          • @Elinas « Et, de fait, j’estime (même si c’est sujet à débat à juste titre) que la volonté commercial de produire à l’écran les oeuvres de Tolkien ne signifie pas nécessairement que ça sera une grosse bouse. »

            Non, mais l’on peu d’ores et déjà arguer que le respect de l’œuvre originale n’est pas là, et ce en dépit de tous les efforts que les créateurs mettent en œuvre pour nous faire croire le contraire. Et en grande partie pour des raisons commerciales. Justifiant, de fait, la critique aujourd’hui. Pas sur les qualités de mise en scène (entre autres), mais en tout cas de respect à l’œuvre originale.

          • @Nain: c’est un argument parfaitement valide à mon sens, que je comprends et je respecte 🙂

            Mon ressenti (qui là, n’a pas d’argument, car ce n’est qu’un ressenti, donc je comprends et respecte qu’on ne le partage pas), c’est qu’une prise de liberté par rapport au matériau d’origine n’est pas nécessairement une trahison, tout dépend ce qu’en font le réalisateur et le scénariste. Mais encore une fois: ce n’est pas une conclusion, c’est un ressenti, et je n’essaierai pas de te convaincre de partager ce point de vue 🙂 car je comprends qu’on s’attache aussi au respect le plus profond du matériau d’origine.

          • @Elinas

            « Ce que je trouve stupide avec cette pensée, c’est de frapper tous azimuts en faisant « parfois un bon film », plutôt que de rechercher la qualité en faisant « parfois un film de merde ». »

            Ma foi sachant que les gens responsables de ce phénomène ont avant tout pour intérêt de rapporter un max de pognon, et considérant les faits – à savoir que le MCU est extrêmement lucratif et que ça n’a pas l’air parti pour s’arrêter – je dirais au contraire que ce serait stupide de leur part de faire autrement. ^^

            Je te rejoins sur tout le reste en tout cas. Je me pose le même genre de questions, et à mon avis il n’y a pas de réponses définitives. Il s’agira souvent simplement d’une question de curseur, que chacun placera en fonction de ses propres sensibilité, valeurs, intérêts…

  13. Je ne sais pas trop quoi en penser pour l’instant.
    Visuellement, il y a un vrai potentiel … mais ça transpire un peu la naïveté pour l’instant.

    Après, de l’héroic fantasy … bah oui, je vais regarder ! Mais pour l’instant j’oscille entre impatience et inquiétude.

  14. J’attendrai le premier episode parce que là j’y arrive pas . La photographie et la DA me font penser à du La roue du temps avec plus de budget

  15. J’espère juste qu’on n’aura pas le droit à 2 super épisodes réalisés par Bayona (super réal) et de se taper du remplissage cheap sur les épisodes suivants. Bref, un peu comme Miss Marvel : un premier épisode sympa, frais, bien réalisé et blindé de trouvailles… avant de sombrer dans les tréfonds du téléfilm

  16. https://www.premiere.fr/Series/News-Series/Comment-le-petit-fils-de-Tolkien-a-aide-a-concevoir-la-serie-Le-Seigneur-des-Anneaux

    Ça reste bien en famille, un peu.

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