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Quel week-end… Eclipsant médiatiquement une Comic-Con de San Diego privée de la présence des acteurs à cause de la grève, Barbenheimer a tenu toutes ses promesses. Ainsi, Barbie (USA : 162 / Int. : 194.3 / Monde : 356.3 millions) et Oppenheimer (USA : 82.4 / Int. : 98 / Monde : 180.4 millions) ont confirmé une tendance de plus en plus lourde : à l’heure où les franchises vieillissantes bident les unes après les autres, le grand public a soif de nouveautés. Certains avancent un changement de génération, la Génération Z prenant le pouvoir au cinéma – à coup de mèmes – sur la Génération Millenials et ses sagas nées au début des années 2000 ; un changement rendu brutal et soudain à cause de la pandémie de Covid-19 qui aurait fait ‘disparaître’ deux années de transition. Nous verrons bien… Toujours est-il que Disney devrait connaître un nouveau bide avec la sortie mercredi du Manoir Hanté, adaptation à 160 millions de dollars d’une attraction éponyme avec des stars de deuxième division (LaKeith Stanfield, Tiffany Haddish, Owen Wilson, Danny DeVito, Rosario Dawson, Dan Levy, Jamie Lee Curtis et Jared Leto). Et vendredi, quatre ans après la saison 1, Michael Sheen et David Tennant conjugueront leur talent pour porter à l’écran la prose de Terry Pratchett et Neil Gaiman dans Good Omens. Alors, qu’avez-vous vu/lu/bu récemment ? Qui a participé à la Pixel War sur Reddit ? Sommes-nous condamnés à partager des textes, images et vidéos X à partir d’aujourd’hui, la faute à Elon Musk ? A vos claviers et très belle semaine à tous !
Un ange nu se présente à la porte de l’ange renégat Aziraphale, sans aucun souvenir de son identité. La vie d’Aziraphale et de Rampa devient alors très compliquée. Le Paradis et l’Enfer sont prêts à tout pour retrouver le fugitif. Alors que Rampa et Aziraphale tentent d’arranger une romance humaine, la situation devient de plus en plus dangereuse pour eux, dans le passé comme dans le présent.
Vu :
Oppenheimer : Je suis sortie du film complètement muet ! une expérience cinématographique comme il en arrive peu
The Flash : J’avais tellement envie d’aimer ce film, tellement envie de le défendre, mais il faut se rendre à l’évidence…le film est trop faible, il est ni drôle, ni épique, ni même nostalgique. C’est un épisode de the Flash CW avec bcp de budget quoi. Et les CGI sont assez malaisants.
She-Hulk (enfin) : Bien que ça soit pas la série du siècle (même pour Marvel) c’etait pas non plus un calvaire. Toujours pas compris les litres de merdes que cette série s’est prise… LA série ne prétend jamais faire autre chose que ce qu’elle propose. J’ai bien aimé le WTF du K.E.V.I.N qui fini d’enfoncer le 4ème mur
Tu dis que The Flash n’était pas drole , pourtant il était plus que She-Hulk, c’est pour cela les gens ont incendié la série. Une série comique qui ne l’était pas
Ça a pas tellement de sens de dire que tel chose est plus drôle qu’une autre tant que c’est une donnée extrêmement variable d’une personne a une autre…
Je rapporte seulement ce qui est pointé du doigts sur les rs, que les points faibles The Flash n’étaient pas son humour alors que l’humour de She-Hulk a été souvent cité
Je n’ai jamais dis que She-Hulk était drole, mais bien que je ne comprenais pas le bashing autour. La série assume son humour simple (simplet?) et reste dans son format série style sitcom…
Là ou The Flash essai d’etre tout à la fois, et rien ne marche (ni humour, ni epicness, ni nostalgie, ni beau). Et il faut dire que perso j’avais mille fois plus d’attentes sur the Flash que She-hulk ce qui a du jouer sur mon jugement.
Pourquoi un bashing aussi fort sur She-Hulk? Dans le désordre et sans exhaustivité: CGI dégueulasses, féminisme débile version années 2020, c’est-à-dire déconstruction de tout personnage mâle d’importance (Hulk, DD, Abomination) ou du je-fais-ce-que-je-veux de mon corps et je twerke avec une rappeuse porn; humour qui ne fait pas rire grand monde (vu le succès du show).
Ah et quand tu te fous directement de la gueule des fans sur le net en les transformant en antagoniste principal, faut pas s’étonner du backlash derrière.
Je cherche pas à défendre She-Hulk hein, mais le truc à cristallisé une telle haine…alors que vu ta liste, des œuvres Marvel écrite avec le cul, faussement intelligentes qui prend son publique pour des idiots, pas très drôle (bien que subjectif) et moche visuellement il y a aussi :
Black Widow
Moon Knight
Miss Marvel
Thor 4
Sans lancer de débat sur quel est le pire, mon point c’est qu’à la fin de She-hulk je me suis dit « ok j’ai pas aimé, mais pourquoi autant de haine » c’est à ranger dans le mediocre/mauvais du MCU rien de plus
La série se prend un plus gros saut de merde que les autres parce qu’un bon paquets de mecs détestent son message féministe, c’est tout.
Parce qu’effectivement des productions encore plus rincés de Marvel Studio y en a eu d’autres.
L’immense problème de She Hulk à mes yeux c’est le méta qui tue toute implication émotionnelle.
Mais sinon l’épisode 4 de Secret Invasion est pour moi quasiment pire que She-Hulk dans son ensemble, et niveau nullité Quantumania avec son personnage de MODOK enterre aussi She Hulk.
Y a pas à dire, le ratio merdes/bons films/bonnes séries est assez dramatique en ce moment.
@Bobkelso: Que dire face à un tel argument? J’ai vomi trois fois et la quatrième non parce que j’ai eu un petit coup de coeur perso pour Ms Marvel.
Sinon pour les torrents de haine, il me semble que Thor 4 en a pris un paquet.
Personnellement, j’ai préféré regarder She-Hulk que Mou Knight et Gloria l’hippopotame. J’ai d’ailleurs cessé le visionnage à la vue de celle-ci.
Quant à Black Widow, la version Wish de Mission Impossible ou de Jason Bourne, j’ai plus beaucoup de mémoire mais j’ai du mal à croire qu’elle ne s’est pas pris un torrent de haine intersidérale faisant passer She-Hulk pour un chef-d’oeuvre du sitcom.
@Garyus : En tout cas vu de ma fenêtre (sans doute biaisé, j’en conviens) sur twitter (seul réseau que j’ai) le traitement de She-hulk était largement plus violent que les autres cités.
Encore une fois She-hulk est plus que médiocre pour bcp de raisons, mais je retrouve ces mêmes raisons dans d’autre production Marvel, avec lesquels on a été plus indulgent.
Sans doute que maintenant on devient de plus en plus exigents avec les CBM et qu’on laisse moins passer maintenant ce qu’on a laissé passer lors des phases precedentes
@BobKelso: Au fond, on est bien d’accord. Le MCU a atteint une médiocrité folle et peut-être n’ai-je pas bien mesuré le bashing autour de She Hulk.
Pour répondre à ta question initiale, je pense que le féminisme 2.0 est très rassembleur du côté des geeks et attise leur haine comme aucune autre cause.
She-Hulk et Captain Marvel en ont fait les frais.
De son côté Barbie cartonne car ce n’est pas une oeuvre basée sur la culture geek et qu’à mon avis (je ne l’ai pas vu), la qualité est bien supérieure à ce qu’un She-Hulk a pu proposer…
Oppenheimer c’est un grand oui ! Je pense qu’il est dans mon top 3 de Nolan avec Interstellar et Dunkerque.
Sinon j’ai vu Barbie au cinéma et j’ai l’impression que le film est tout ce qu’aurait voulu être She Hulk. Entre le discours du film, son humour et même sa fin (spoiler alert : le dialogue entre le personnage et son créateur). Donc Barbie c’est assez cool, très très fun, et She Hulk c’est une belle promesse qui se casse la gueule (à mes yeux bien entendu).
Époustouflé par la BA du Manoir Hanté mdr, y a rien qui va.
Quand-même, je suis surpris. Pirate des Caraïbes prenait le parti d’adapter une attraction en film, celui-là fait la même chose. Je comprends pas qu’en quoi, 15 ans, ils aient perdu la main a ce point. Qu’est-ce qui pourrait expliquer ça ? Y avait quand même une impression de plus de moyen, de recherche et de… De profondeur mise dans l’élaboration de PotC, qu’est-ce qui a changé depuis le temps ?
Est-ce que c’est juste la BA qui donne une impression générique de film gentillé et ultra convenu ?
La différence selon moi est que Gore Verbinski avait une vraie vision et que Disney lui a laissé une large liberté créative.
Aucune chance aujourd’hui pour qu’un personnage lâche, alcoolique et misogyne comme Jack Sparrow puisse voir le jour à Hollywood. Sans compter le ton parfois très sombre et violent des trois premiers films pour un Disney.
Disney est devenu une fabrique mécanique de films qui se singe elle-même. Il suffit de voir le récent Jungle Cruise, divertissante coquille vide singeant Pirates des Caraibes. Heureusement le box office montre que le public n’en veut plus.
J’ai vu Barbie
Même si il y avait quelques scènes assez lunaires, je l’ai trouvé réussi dans l’ensemble. Il y a eu des moments drôles, je veux dire par là que c’était bien trouvé – et tlm a ptdr à la dernière scène -.
L’histoire est assez bien écrit, je dis « assez » parce que parfois l’écriture manquait de justesse comme par exemple une scène ‘lunaire’ en question qui trainait en longueur. Mais en tout cas, le message que la réalisatrice voulait véhiculer est bien passé.
Si je prends du recul, je me dis que Mattel a réussi un joli coup de marketing, ils savent faire de l’autodérision (par contre le tacle gratuit contre la ZSJL, c’est clair que c’était signé Warner), ce qui peut apporter une image sympathique à la boîte et aussi, elle sait se remettre en question.
Je ne vais pas m’éterniser sur cet avis sinon ça prendrait trop de temps mais je conseille le film si le cœur vous en dit même si votre taux de testostérones vous dit « non ! Non ! C’est un truc de filles ! Il y a du rose partout ! » ben non, on est en 2023, il ne faut pas s’arrêter à ça, beaucoup vont voir le film pour voir de l’originalité et il l’est assez.
Amen !
Le rose est ma couleur préférée et je piquais les Barbie a ma soeur pour jouer avec le bateau Baywatch dans le bain. Donc je vais kiffer. Gros point noir? Margot Robbie me sort pas les yeux 😁
Vu Barbie hier, je l’ai trouvé bon dans l’ensemble. Quelques maladresses par ci par là et peut-être un peu trop de bavardages et de longueurs à quelques moments, mais la direction artistique, la BO et le casting étaient impeccables ! A la fois très fun, très feel-good, mais aussi porteur de plusieurs messages forts et sérieux. Je pensais que ça se focaliserait que sur le féminisme mais le film propose aussi une critique large du patriarcat en incluant également l’influence néfaste de ce dernier sur les hommes qui se retrouvent eux aussi conditionnés et influencés (chose dont on ne parle pas assez souvent je trouve). Très bonne fin également, peut-être le moment que j’ai le plus préféré du film, le message était clair, net et précis et les scènes étaient émouvantes et belles. Bref, j’ai passé un bon moment devant.
(HS mais c’est fou la différence entre Disney 2019 et Disney maintenant, ils ont tellement perdu leur domination du BO. Malgré Avatar 2, ils enchaînent que des flops retentissants ou déceptions dernièrement. Le Manoir Hanté va leur porter un nouveau coup, en même temps quelle idée de sortir un film pareil en plein été alors qu’aux alentours d’Halloween le film aurait forcément trouvé son public.)
Le Manoir Hanté a l’air vraiment sympa. Mais c’est vrai que la période de sortie est pas logique par rapport au thème…
Sonic Prime : mon perso de jeu vidéo préféré. Malgrés son parcours en zig-zag, les dernières années ont montré que le personnage a une base de fan vraiment solide. Le concept du multivers est interessant, un peu dommage que les épisodes entiers soient du full-action. Pas une minute de répit pour le hérisson.
Merci au Boss pour cette belle synthèse des générations qui peuplent notre petite planète 👍
Le désintérêt est source de plusieurs causes qui se sont allignées en même temps! Pandémie, explosion des inflations, robinets à streaming vidéo, accès au Web mondial démocratisé, arrogance scénaristique des grands Majors qui nous prennent toujours pour des bons toutous moutons!
Tirez trop sur l’élastique et il cassera et on est en plein dedans!
Les USA ne sont plus les maîtres des horloge! Tous les blockbusters ont besoin des autres pays pour gagner des dinars!!
Pourquoi les Fetes du Cinéma cartonnent partout en France et en Europe?
Le rendez vous »Cinéma » n’est plus au centre de la conso des nouvelles générations c’est certain!
Bigre voilà que j’essaie de rivaliser avec mon Mentor The Ghost, chapeau à GaryUs de savoir rester dans ses bottes de passionné à l’ancienne!
En Eaux très troubles+ DeMeTer! 😉🍿
Vu MI:7
N’ayant pas trop aimé le 6,j’y allais un peu méfiant.
Je l’ai trouvé plutôt bien mais sans être génial non plus. Contrairement à ce que j’ai pu entendre, je n’ai pas senti la longueur (ce qui est bon signe), mais le dernier acte m’a un peu laissé de marbre. La fameuse cascade qui m’a peu scotché (encore moins l’arrivée un peu trop too much), et la remontée du train non plus.
Alors que presque tout ce qui se passe à Venise (jusqu’au final de nuit très épique, ma scène préférée de loin, avec notamment une bande son parfaite) m’a beaucoup plu. J’avais aussi lu que l’humour pouvait être gênant, et là où il m’avait gêné dans le 6,ici je l’ai trouvé plutôt juste.
Des petites incohérences par-ci par-là, mais rien de trop handicapant non plus.
Beaucoup aimé le perso de notre »Mantis », hyper charismatique. Ça faisait longtemps que je n’avais pas autant apprécié un » adjoint » de méchant (mais gêné par sa fin en revanche..).
Donc meilleur que le 6 à mes yeux, même si la fin ne tient pas assez en haleine pour un film en 2 partie.
Vu MI 7. Tout comme le 5 et le 6 en leurs temps, c’est l’un de tous meilleurs films que j’aurais l’occasion de voir cette année. Du cinéma où chaque scène est un plaisir pour les yeux, la tête et le cœur.
« Soif de nouveauté »…
On parle de l’adaptation d’un jouet et d’un biopic, registre ultra académique et aimant à Oscar. Sur le papier ce n’est pas original…
Je pense que le « nouveauté » n’est pas en terme de style cinématographique mais plutôt de proposition de scenario
Factuellement c’est le 1er film sur Barbie et le 1er sur Oppenheimer/Projet Manhattan (en Blockbuster).
Le tout dans une période ou des revivals de saga vieilles de 30ans sont essorées (Indiana jones, Mission impossible, Terminator, Fast&Furious, Xmen, Ghostbuster…) et les sagas actuelles crée une nausée compréhensible (Marvel et ses 10 films/séries par ans et Warner et sont marasme DCU).
Je suis hyper impatient de voir le Manoir Hanté, personnellement, même si je reste d’avis que s’ils veulent faire un vrai bon film sur cette attraction, il devraient se baser sur la version française de l’attraction, voir du Land, qui est de loin ma préférée, grace a un lore juste génial. 😍😍😍
« Ouuh Sam-my, un fantôme..!
Non, pire… des anges et démons »
Nouveautés de rien du tout : on connait ces personnages (réels comme fictifs) depuis des décennies – est-ce à penser que les jeunes sont de plus en plus influencés par les vieux ? Possible…
Ce type de film adapté, rien d’extraordinaire non plus – « La Grande aventure Lego » pour l’une, les biopics sur des scientifiques fragiles pour l’autre.
Et puis la création d’un phénomène médiatique mêlant les deux, c’est une chose horriblement éphémère… Combien de gros films de super-héros juste après la « Batmania » de 1989 ? Rien à part… Batman.
Vu :
– Début de la Spéciale Budd Boetticher…
À partir des films qu’il a réalisé pour la Universal.
Pas un auteur dont on verrait déjà quelques thématiques récurrentes (à part la traîtrise), mais un artisan qui n’a pas peur de s’attaquer à des histoires qu’on ne voit pas beaucoup au Cinéma – des grouillots qui font du ravitaillement pendant la Guerre, un western en Floride…
– « Le dernier des templiers » (pas vraiment, ce sont censés être des chevaliers teutons ?)…
Ça pourrait être une sorte de « Van Helsing » (celui de Stephen Sommers) qui se prendrait un peu au sérieux… Mais ça n’est pas si con que ça en a l’air.
Même si c’est fait avec l’efficacité d’une série B, on a bel et bien des personnages évoluant en zones de gris, tiraillés entre la moralité et le devoir. Bien que nos deux chevaliers principaux soient les moins ambiguës, donc les plus ouvertement héroïques. Tandis que, bien malin qui pourra prédire l’évolution des autres, entre celui qui apparaît comme un salaud désigné (alors qu’en fait, mince il avait raison), et ceux qui semblaient si attachants… tous sont des victimes du Destin, dans une charge assez anti cléricale, surtout pour ce qui concerne l’oppression des femmes, sous le prétexte de la sorcellerie.
Ce qui fait que les trois quarts du film évoluent dans une ambiance plutôt réaliste (même si le style et la photographie ne sont pas adaptés à ça), à se demander si le Surnaturel existe réellement ou pas… si de terribles erreurs ne vont pas être commises.
Et lorsque le final plonge alors dans le déluge d’action à effets spéciaux, pas beau du tout et très bourrin, au moins ça permet de cesser toute ambiguïté. Et de mieux réunir ces protagonistes sous une bannière commune (le Bien, contre le Mal absolu). Un cadeau, qui leur donne un but clair et précis pour la première fois de leur vie.
C’est donc un film plutôt optimiste, qui croit en l’humain et à sa rédemption.
Spécial Grand Froid (ça fait plaisir, en ce moment), passage à Cannes et grosse débrouille :
– « Wind River »…
Le dernier « film de frontière » de Taylor Sheridan, réalisé par ses soins cette fois.
Après que Denis Villeneuve ait fait de son « Sicario » une version tordue de Alice au pays des merveilles (les critiques positives et négatives sont passées à côté)… et que David McKenzie ait transposé les frères James à notre époque dans « Comancheria »…
Là Sheridan nous offre un polar qui ne veut pas vraiment l’être… Son rythme lent, sa propension à raconter d’abord la vie de ses protagonistes avant de faire avancer l’enquête sur un meurtre de jeune femme (qui est en fin de compte banale, malheureusement), ne ment pas sur la marchandise : c’est, de bout en bout, un film dramatique. Dénonçant l’éternel abandon du peuple Natif, tellement peu considéré que lorsqu’il y a des faits divers chez eux, ils ne viennent même pas s’ajouter aux statistiques nationales. Comme s’ils ne faisaient pas partie de ce pays. Paradoxalement, ce récit se permettra lui-même d’abandonner en cours de route plusieurs pistes narratives, comme le beau-père shérif, la responsabilité de la station pétrolière, la famille de pumas…
Ou le sort tout aussi irrésolu de la fille de Renner, qui sert petit à petit à une mise en parallèle avec les deux autres jeunes femmes du film – telle combinaison contre le froid, tels cadavres trouvés dans la neige, tels individus échaudés par l’alcool.
Dramatique donc, mais avec des scènes de suspense, d’action et de violence… qui ont beau être assez prenantes, elles ne suffisent pas à qualifier ce film de vrai Polar, ni même de Western (alors qu’on est en plein dedans).
Sûrement parce-que la Nature y est si centrale, écrasante, au point de déterminer le caractère des individus osant vivre dans ce coin hostile et désolé, où il faut changer d’État pour pouvoir trouver des moyens adaptés – ou une représentante du FBI, bazardée là comme si c’était pour faire le ménage.
Comme il est clairement dit, ici il faut être solide, il n’y a pas de chance qui tienne, sinon on peut y devenir une victime ou un bourreau.
Ça aurait d’ailleurs pu faire un bon film indépendant à petit budget. Mais Sheridan a bien compris qu’avec des acteurs ayant une aura déjà établie dans des films Tout Public, une petite production, plus difficile, pourra toucher plus de monde.
Prendre le duo de Jeremy Renner et Elizabeth Olsen, c’est avoir conscience que dans les films Marvel ils ont déjà une relation mentor/élève, sans être trop intimes. Pareil en utilisant le nom de « Jane Banner », où en filant un rôle bref mais crucial au Punisher Jon Bernthal (ici, plus chevaleresque qu’il ne l’a jamais été)…
Renner y est donc très bien dans ce rôle de père détruit, mais incapable de partir d’ici. Donc se forçant à faire son deuil et à s’enfoncer dans le travail, même si tout le ramène à sa fille perdue. Un gars qui ne flanche jamais, jusqu’au bout. Même pas il demande si les deux meurtres ont les mêmes auteurs, il reste dans le Présent.
Olsen est peut-être moins à l’aise (mais son personnage aussi), ayant une compassion immédiate avec la victime qui ne nous dit rien d’elle, si ce n’est que c’est une femme voulant rendre justice à une autre – à moins qu’elle soit symboliquement hantée par la précédente victime ?
Quelques défauts récurrents chez Sheridan, à savoir la présence de dialogues répétitifs (on a pourtant très bien compris), et une mise en scène assez sobre, qui ne mérite pas tant que ça son prix à Cannes – on a l’impression que c’est la séquence du flashback, surprenante, qui éclipsa tout le reste.
Sans compter quelques touches d’humour du quotidien, et même deux-trois plans de fesses, mais utilisés dans un contexte non excitant.
Mais ça sera toutefois moins subtil encore quand il lancera « Yellowstone », avec sa narration lorgnant sur les Soprano, ses personnages similaires (on retrouve du Renner à la fois chez Costner et Luke Grimes), et ses acteurs comme Gil Birmingham ou Kelsey (Chow) Asbille, qu’il s’obstine à faire jouer une Native alors qu’elle est asiatique… Mais au moins, cette dernière y aura plus d’opportunités pour sortir de son statut de victime.
Celle qu’elle joue dans « Wind River » aura surtout droit à une fin digne d’une battante.
Quand des mecs Conservateurs veulent avoir une écriture féministe, ça donne toujours des résultats… curieux.
– « Arctic »…
Déjà une curiosité… avec une grosse barbe et des cheveux pas apparents, Mads Mikkelsen ressemble plus à son frère aîné Lars…
Après, le fait qu’on ait cet acteur au centre de ce Survival, c’est une bonne chose : trop européen pour avoir des tics de jeux un peu grandiloquents (on n’est pas dans « Seul au monde »). Mais suffisamment connu à Hollywood pour qu’on s’attache à lui.
Pas aussi mutique que dans « Le Guerrier silencieux », il passe plus de temps à éventrer des poissons que des gens.
Introduit sans explications, dévoué à accomplir des tâches répétitives pour sa survie… Puis à improviser, dès lors que l’enjeu de sa survie se change en responsabilité envers une jeune femme en danger. Qu’il doit trainer à travers des kilomètres de paysages désolés, sans savoir si elle sera assez solide pour résister à l’épreuve – on peut y voir là dedans un chemin de Croix, mais le film reste suffisamment universel.
C’est sobre, c’est réduit au plus utile (pas le choix), c’est bien entendu une ode au courage et à l’entraide (quand on baisse les bras, on est puni vertement).
Diabolique dans son final, le spectateur étant assuré d’avoir été éprouvé jusqu’à la dernière minute.
– « Oppenheimer »…
Analyse complète sur la page dédiée, dans le Bar précédent – le #208
Mi-figue mi-raisin, la faute à trop de contrôle, pas assez de lâcher-prise, et une machine commerciale trop visible.
Lu :
– Mighty Marvel Spider-Man 1964…
Entrée en fanfare (et balai) du Bouffon Vert, entre autre.
Et une preuve supplémentaire que les films n’ont rien à envier aux comics, tout en étant plus subtils : l’Annual, qui lance les Sinister 6, est farci de cameos qui ne servent à rien (et contient une séquence de perte de pouvoirs… que l’équipe de « Spider-Man 2 » n’a jamais cité, alors que c’est exactement pareil !!).
Aucun film MCU n’a jamais été aussi bourrin que ça.
Ça remet bien les choses en perspective, hein !?
– Intégrales Dr Strange 1969 – 73
Et Luke Cage 1976 – 77…
De l’action à gogo, beaucoup de redites et bien peu de subtilités. Mais avantage au premier, avec une qualité graphique moins inégale.
Je garde un très bon souvenir de Wind River
« Après que Denis Villeneuve ait fait de son « Sicario » une version tordue de Alice au pays des merveilles (les critiques positives et négatives sont passées à côté) »
=> tiens tu m’intrigues, peux-tu développer cette analyse stp ?
A L OMBRE DES MAGNOLIAS S3 ( Netflix )
La série feel good par excellence. Doté d’un bon casting, SWEET MAGNOLIAS en v.o. est un petit chocolat tout doux qui réconforte la famille avec ces querelles ou rien n’est vraiment méchant. Et ça fait du bien parfois
« Barbenheimer a tenu toutes ses promesses. Ainsi, Barbie (USA : 162 / Int. : 194.3 / Monde : 356.3 millions) et Oppenheimer (USA : 82.4 / Int. : 98 / Monde : 180.4 millions) ont confirmé une tendance de plus en plus lourde : à l’heure où les franchises vieillissantes bident les unes après les autres, le grand public a soif de nouveautés »
J’aimerais savoir, est ce que MI7 connait actuellement un succès financier? A l’affiche depuis 2 semaines, j’ai pas l’impression que ce soit le succès escompté (surtout lorsqu’on voit que Barbie a quasi rattrapé la somme atteinte par MI en seulement 1 qq jours)
C’est malheureusement un échec compte tenu du budget. Il s’est pris de plein fouet Barbenheimer et devrait connaître le plus faible résultat de la franchise depuis MI3, ce qui est d’autant plus décevant que Tom Cruise sort du méga-carton Top Gun : Maverick. Très mauvaise date de sortie.
Vu Oppenheimer :
Ce fut une belle expérience de cinéma. Moi qui hésitais à le découvrir plus tard chez moi, je suis heureux de l’avoir vécu en salle, d’autant plus en IMAX (le son était littéralement sensationnel)
Le film ne plaira pas à tout le monde, et s’écoute parfois un peu trop (trop dense et indigeste parfois dans les dialogues et le montage, notamment au début).
Mais le savoir faire de Nolan donne une toute autre dimension au film (mise en scène, usage du son, montage).
La BO de goranson est excellente et porte littéralement le film. Pendant la projection, je pensais que c’était Zimmer tant c’était de qualité.
Je trouve que le film dilue trop le questionnement sur la création d’une telle arme avec ces affaires politiques. Et en même temps, cela montre à quel point l’humanité se perd dans des futilités au lieu de chercher à vraiment protéger le monde.
En tout cas, pour les amateurs de ce genre de film, à voir au ciné selon moi.