Le bar de Galactus #251 : Doctor Who ~ Dark Matter ~ Interview with the Vampire

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Bienvenue dans le bar de Galactus : chaque lundi, une nouvelle page est à votre disposition pour discuter cinéma, télévision et comics au sens large, loin des univers Marvel et DC Comics !

Cette fois, c’est la bonne… Après quatre épisodes spéciaux, la saison 14 de Doctor Who démarre pour de bon avec ses nouveaux interprètes, Ncuti Gatwa et Millie Gibson ! Les deux premiers épisodes sont disponibles sur Disney+ depuis une poignée de jours, ce qui est tout de même bien pratique. (Juste entre nous, qui a découvert Doctor Who sur France 4 il y a bien longtemps ?) Sans transition, dans la famille des projets qui débarquent de nulle part, on signalera le lancement sur Apple TV+ de la série de science-fiction Dark Matter, avec Joel Edgerton et Jennifer Connelly véritablement plongés dans la folie du multivers. Et pour les fans d’Anne Rice, la saison 2 d’Interview with the Vampire vient de démarrer sur la chaîne AMC. Alors, qu’avez-vous vu/lu/bu récemment ? Peut-être un film produit par Roger Corman, dont la mort a été annoncée hier à l’âge de 98 ans ? Ou Taylor Swift en concert ? Dans tous les cas, à vos claviers et très belle semaine à tous !

Ruby apprend les secrets du Docteur et ils rencontrent un croque-mitaine dans une fabrique à bébés. / Le Docteur et Ruby rencontrent les Beatles, mais doivent aussi affronter le tout-puissant Maestro.

35 COMMENTAIRES

  1. Ah france 4, la chaine qui m’a fait tomber dans dr who pendant mes etudes … une chance qu’ils repassaient le meme episode deux jour de suite sinon j’aurais jamaiss pu suivre xD

    J’ai vu ces nouveaux episodes, j’ai aucun probleme avec le casting mais j’avoue ne pas avoir était emballer plus que ca par les histoires proposés.

    Cela dit j’ai un petit faible pour ces nouveaux méchants charismatiques qui en font des caisses comme le Toy Maker ou Maestro, j’ai l’impression de retrouver des mechant disney des années 90. j’ose espéré qu’ils en ont quelques autres sous le coude

    • Le Toymaker, un « nouveau » méchant ? Il existe depuis au moins 1965, ça fait quand même un sacré paquet d’années… Si ça, c’est un nouveau méchant, je sais pas ce que c’est un « vieux »

    • Ah oui France 4, j’ai redecouvert Dr.Who grâce à cette chaîne. J’avais découvert dans ma famille d’accueil Dr.Who en Angleterre. Et redecouvert sur France 4 et parlant avec une amie sur MSN (le coup de vieux… ^^’).

  2. La trilogie Matrix : je redécouvre à chaque visionnage. Petit détail « amusant » : pour des gens qui veulent libérer-délivrer l’humanité de la matrice, je trouve qu’ils font énormément de dommage collatéral à chaque intervention… (cf le personnel de sécurité dans le bâtiment des agents dans le 1, les gens sur l’autoroute dans le 2, et n’oublions pas ceux qui finissent en réceptacle pour les agents et/ou clone de Smith)

    • Je ne suis pas sûr d’avoir compris Matrix, mais il me semble que toutes ces « victimes » ne sont pas réelles, en fait, mais sont des éléments informatiques du programme, des éléments de décor, dirons-nous. Et n’ont donc aucun lien avec les personnes endormies, qui servent de nourriture aux machines. Neo, Morpheus et les autres, sont sortis de cette léthargie, et lorsqu’ils se connectent à la Matrice, c’est en toute conscience. C’est peut-être pour ça qu’ils sont affectés par ce qui leur arrive dedans. Mais je peux me tromper.

      • « Je ne suis pas sûr d’avoir compris Matrix, mais il me semble que toutes ces « victimes » ne sont pas réelles, en fait »

        Si si elles le sont

      • @The_Ghost : Ce n’est pas vraiment ça

        Comme dit @WeaponX : Ce sont bien de vraies personnes et les tuer font de vraies victimes

        Néanmoins, la « justification » est évoquée par Morpheus dans la simulation un peu plus tôt

        L’idée est que certains esprits sont tellement ancrés dans la Matrice, qu’ils ne peuvent être libérés

        En gros, ceux qui s’enrolent dans des corps de métier qui défendent le système ont leur esprit tellement liés et ancrés dans la Matrice que rien ne peux les en libéré

        L’idée c’est qu’ils sont donc perdus quoi qu’il arrive, au point que si demain la Matrice cesse et que tous les humains sont libérés, ils préférerons mourir que d’accepter la vérité

        Aussi, l’idée est donc que les tuer n’est « pas si grave », dans le sens où ils n’ont aucun espoir, ils mourront quoi qu’ils arrive sans possibilité de les libérer, et qu’ils n’ont donc aucune utilité que de servire la Matrice et être des obstacles pour les autres

        Ça c’est pour les « forces de l’ordre » (ceux qu’ils canardent dans l’immeuble a la fin du 1 par exemple)

        Ceux qu’ils tuent « directement »

        Bon je schématise / simplifie un peu le propos, mais vous aurez l’idée

        Pour les victimes dans les situations comme le freeway, qu’ils ne tuent pas directement mais qui sont victimes conséquentes des actions

        Eh bien la…
        C’est du domaine des dommages collatéraux

        • Merci pour vos explications.

          J’avoue que ce dernier visionnage m’a fait découvrir un aspect que je n’avais pas perçu avant.

          Libérer « ceux qui demandent qu’à en sortir » (l’Oracle à la fin du 3) sous entend qu’il ne s’agissait pas de tout le monde mais de ceux qui faisaient un rejet du système sans pour autant comprendre de quoi il s’agissait.

          Ce qui était le cas pour Néo, Trinity et tous ceux qui en sont sorti avant.

          • Effectivement
            Et Resurrection au final poursuit dans cet aspect finalement beaucoup moins manichéen

            Avec des humains qui restent volontairement dans la matrice, d’autres qui collaborent avec des machines, etc…

          • @ El Gringo : Ok. Merci pour tes explications. Je vois la trilogie sous un jour nouveau, à présent. Ce que fait Morpheus est bien une révolution. Mais finalement, une révolution qui ramène à l’antériorité, non ? Puisqu’il semble que tout cela soit une boucle, si j’ai bien compris la fin ? Si c’est bien le cas, je trouve ça bien vu, car j’ai souvent l’impression que les révolutions ne font que mettre des gens à la place d’autres gens, sans changer réellement les systèmes.

          • @The_Ghost : Dans Reloaded, Neo apprends que l’Elu est une anomalie que la Matrice a intégrée en élément de contrôle

            Puisqu’il était immuable qu’une rébellion éclate et qu’un Elu emmerge comme un Glitch inévitable du programme, l’Architecte a mis en place une « boucle », dans laquelle l’Elu, arrivé au bout de son chemin, orienté par ses soins pour aboutir systématiquement face à lui et son choix, se voit contraint de rebooter la Matrice

            Néanmoins Neo brise cette boucle

            Pour la faire courte et schématique :

            Neo a une chose que les élu d’avant n’avaient pas : l’amour

            Le choix de l’architecte est une illusion, il prétends (en gros) que soit l’Elu reboot la Matrice, soit tout le monde meurt

            L’Elu étant théoriquement seul, il n’as aucune raison de tenter le diable

            Par amour pour Trinity, Neo a une raison de tenter l’autre option

            En refusant de reboot la Matrice et en sauvant Trinity, Neo brise la boucle, dépasse le statut de « moyen de contrôle malgré lui » de l’Elu et devient véritablement L’Elu

            A la fin de Révolutions, la guerre est bel et bien terminée et la boucle définitivement brisée

            Mais pas par l’extermination de la Matrice, Neo choisi une solution moins manichéenne : une trêve

            La Matrice n’est pas débranchée, car comme dit plus haut, cela signifierait la mort de ceux qui refusent d’en sortir

            Elle est remaniée, les esprits prêt a être libérés le sont
            Tout en ayant le choix de retourner dans la Matrice si ils la jugent préférable a la réalité

            Ceux qui mourraient d’une libération restent dans la Matrice

            Morpheus n’avait jamais envisagé une solution autre que la destruction de la Matrice et des machines, d’où le fait qu’ils étaient sacrifiables

            Neo change aussi la donne a ce niveau au final

  3. Je suis fan d’Ann Rice. Et je vomis cette adaptation.
    Je sais, mon commentaire était convenu, vu et revu.
    Mais depuis que j’ai compris la raison d’être de cette vague wookie, mon esprit est plus libre. Il me suffit d’éviter tout ce qui est fait aux US.
    C’est pour ça que je ne commenterais plus trop sur le site, pour le plus grand plaisir de certains.
    J’ai enfin compris que mon combat était vain.
    Vive les vieux comics, vive le MCU pré Endgame et force à vous.

    • Ah ben tu vois, je pensais pareil avant de voir la première saison et on a été très agréablement surpris avec ma femme. Ils ont transposé le truc en Louisiane et tout fait sens. Honnêtement, c’est une série bien fichue et qui a renouvelé un peu tout ce qui a déjà été vu et revu.

      Tu as regardé ou tu ne veux pas tenter ? Laisse une chance à un ou deux épisodes au cas où ^^

    • La vague « woke ». Il se trouve que les minorités ethniques sont sorties au début des années 2000 ( et même dès la fin des années »es 90) de la culture de la victimisation pour passer vers une culture de l’empowerment. Et on pourra pas revenir en arrière. L’empowerment c’est la reconquête de l’estime de soi.
      Le problème c’est que les classes populaires blanches, elles sont toujours dans la victimisation et rendent responsables les minorité de leur propre médiocrité. Ce qui donne cette image des minorités omniprésentes. Maos fait c’est lié aussi à une régression chez les classes populaires blanches qui vont devoir elles aussi s’approprier la transition culturelle à un moment pour eux aussi évoluer.
      Quand on comprend ça. On accepte beaucoup mieux. À côté de ça les délires maoïstes de certains ont totalement pollué le débat. Mais ils ne représentent pas grand chose.

      • @Fabien Lyraud De gros doutes sur ton commentaires, pas évident de reconquérir l’estime de soi quand les minorités te considère comme le grand méchant de l’histoire uniquement à cause de ta couleur de peau (et donc ne te considère pas comme une « victime »). A moin que j’ai raté un changement de pensée des wokes

        • Tu as la visions fantasmée répandue pas l’extrême droite qui ne font que dénoncer les thèses d’une minorité maoïstes qui ne représente pas grand chose.
          Aujourd’hui les minorités parlent de représentation à la fois dans les œuvres mais aussi politique. Et il y a une véritable envie de se tirer vers le haut chez les minorités; il suffit voir ce que font les afro-américains de Detroit ou de Jackson par exemple. Et ils tendent la main aux blancs aussi.

          Mais il est clair que les petits blancs du Rust Belt se victimisent en considérant que tous leurs maux viennent des noirs.

    • Autant certains éléments sont plus fidèles au roman, comme la dépression de louis à cause de la mort de son frère contrairement au film où c’est suite au décès de sa femme, autant je ne comprends pas pourquoi rendre l’homosexualité suggéré du film aussi graphique ici, pareil pour le choix de claudia, l’actrice est beaucoup trop vieille pour le rôle (kirsten dunst l’était aussi mais moins) on ressent moins le drame de la femme enfermée dans le corps d’une enfant.
      Puis pareil pour louis, en changeant le personnage, le côté dramatique du propriétaire agricole qui ce fait chasser de sa propre maison par ses esclaves n’est plus là.

      Je n’ai vue qu’une adaptation cochant les cases de la propagande actuel

    • @ Lovehater : Je te le dis, qu’elle en a sous le capot, la p’tite (productrice) ! Ça serait une belle revanche pour Edgar, après s’être fait lourder par Morvel ! 😀

  4. Très hâte de la seconde saison d’Interview with a Vampire, la première m’avait très agréablement surpris ! Pourtant j’étais pas confiant, comme quoi…

    Sinon, vu le nouveau Planète des Singes, comme je partageais sur Twitter, ce nouvel opus « souffre un peu de son statut atypique au sein de la saga. Entre suite, héritage, film de transition et renouveau, il pêche parfois niveau rythme et manque d’une dimension épique mais reste une valeur sûre d’un univers si singulier et soigné (dépaysement garanti et effets visuels époustouflants) ! Bonne pioche pour Freya Allan (son 3ème long, 1er blockbuster !) qui s’impose avec justesse au milieu des primates. L’écriture évite le manichéisme et enrichit habilement la franchise. » En somme, je conseille ^^

    Je dois toujours rattraper Challengers mais ma semaine est déjà bien remplie… Et semaine pro il y a déjà le nouveau Mad Max !

    Rien à voir, des joueurs de Star Wars Unlimited ici sinon ?

  5. Grand fan de Doctor Who, même si je suis pas fan de l’idée, il est a noté qu’il s’agit de la Saison 1 de la nouvelle série.

    La première série : 1963 – 1989 / 1996

    La seconde série : 2005 – 2023

    La troisième série : 2023 – en cours

  6. Pour Docteur Who, j’attend de voir ce que va donnez l’histoire autour des antagonistes « primordiale » (ToyMaker, Maestro etc) si on peut dire. Sinon le duo Docteur-Ruby fonctionne bien je trouve et Ncuty est très bon en Docteur jusqu’à maintenant, j’espère qu’il aura le droit a des scènes mémorables comme ce fus le cas du 12ème avec son discours su la guerre lors de l’épisode Zygon invasion

  7. J’ai jamais accroché à Doctor Who, alors que sur le papier tout est là pour me plaire, j’ai tenté chaque itération ou presque et à chaque fois je m’ennuie ferme. Une des grandes frustration de ma vie de spectateur =)

    Je me suis relu tout les « Tyler Cross », les deux premiers tomes sont prometteurs et hyper cinématographiques. Le personnage est une vraie ordure et les auteurs n’essayent jamais de l’humaniser. Parti pris radical mais payant. Le troisième tome c’est la douche froide, le récit est super décousu et l’intrigue assez peu intéressante.

    Lu aussi les trois derniers tomes des « Vieux Fourneaux ». Même si tout les tomes ne sont pas de qualité égale la série reste très agréable à lire et les dialogues sont finement ciselés. Et j’ai toujours de la sympathie pour les vieux anars donc c’est fait pour me plaire.

    Lu aussi « Santiago » et « Santiagolf du Morbihan » de B-Gnet. C’est débile, surtout le deuxième tome et pour tous les amateurs du seigneur des anneaux c’est la meilleure parodie possible.

    Vu « Le sommet des dieux » l’adaptation du manga. Quel plaisir de découvrir un animé de cette qualité sur grand écran. Seul bémol ma classe de lycéens débiles que rien n’intéresse et qui le font bien comprendre pendant toute la séance…
    Et je suis sur « Yellowstone », au tout début, c’est vraiment super, et « Shogun » j’approche de la fin et c’est toujours aussi bien.

      • Oui puisque c’est dans le dispositif « Lycéens et apprentis au cinéma » que nous sommes aller le voir en salle.

        En seconde Bac Pro tu peux rattacher ce film à divers sujets d’études comme « s’informer, informer: les circuits de l’information » puisqu’on y suit un journaliste en quête d’un scoop et qui mène l’enquête.

        La perspective d’étude transversale en Lycée pro en français c’est « Dire, lire et écrire le métier », ça peut aussi parfaitement rentrer dans cette case.

        On peut aussi citer cet extrait du BO « Discipline de culture, d’interprétation et de réflexion, le français favorise l’appropriation des
        lectures en développant des démarches d’analyse, aiguise l’esprit critique des élèves et vise à les rendre capables de développer une réflexion personnelle. Ce faisant, il contribue, avec les autres enseignements généraux, à conforter les capacités d’abstraction, de généralisation, de raisonnement et d’argumentation requises par un monde social et professionnel en constante évolution. Souplesse intellectuelle et capacité d’adaptation préparent autant à l’insertion professionnelle, pour des métiers qui ne cesseront de changer le temps d’une carrière, qu’à la poursuite d’études dans l’enseignement supérieur. La fréquentation de toutes les formes de discours, contemporains ou patrimoniaux, la richesse des situations et des visions du monde portées par la littérature et par les arts sont indispensables pour la construction d’une culture commune ».

        Et je peux ajouter à tout ça qu’on est sur des apprentis de classes sociales pas toujours très aisés et qui ne vont pas au cinéma. Aussi proposer des sorties, même « juste pour le plaisir de la découverte », sans forcément un suivi pédagogique derrière, c’est déjà pas si mal.

  8. 14 mai 2024 at 12 h 01 min

    Ouvrez les Ncuti !!

    Vu :

    – Toujours l’intégrale Yves Robert, assez moyenne pour ses débuts.
    _

    – « The Fall Guy »… Analyse complète sur la page dédiée, au Bar #249.
    Pas très bon quand il décrit (et décrie) les coulisses hollywoodiennes…
    Très attachant quand il s’amuse avec ses tourtereaux en manque d’affection.
    _

    – « Petit Paysan »…
    Très bizarre ce film de Hubert Charuel, dont on pressent évidemment qu’il va virer au Thriller – toujours, quand il est question de la précarité paysanne, la pression qui mène au drame.
    Mais le postulat de départ est si étrange qu’on a souvent l’impression d’être devant une comédie noire, un peu surréaliste : un jeune gars (c’est relatif) qui a la responsabilité d’une ferme, héritée de ses parents retraités qui sont encore dans le coin. Sa petite sœur vétérinaire, plus sérieuse et qui le domine (jalouse de ne pas avoir récupéré le domaine ?). Une maladie fictive, possiblement transmissible à l’homme (vieille peur de la Vache Folle) et la peur de voir tout le troupeau éliminé. Un podcasteur conspirationniste et plus ou moins pédagogue (il s’appelle Jamy)…
    Jeunesse sacrifiée, gâchis monumental, vocation inadaptée… Rien que de très prévisible.
    Mais bien fait.
    _

    – « La Planète des singes : Le Nouveau Royaume »… Analyse complète sur la page dédiée, au Bar #250.
    C’est un film introductif, mais il ne trahit ni les fondamentaux originaux, ni ceux des films modernes. La façon dont il prend son temps en fait un opus suffisamment (jeune) adulte pour être au dessus du lot des blockbusters modernes. Il suffit d’avoir assez de maturité pour se laisser porter par la narration.
    Et puis il y a le personnage que joue Freya Allan :

    – Spoiler ! –

    L’actrice a ce visage légèrement anguleux, avec de grands yeux, ce qui lui donne un tout petit air préhistorique. Ce qui la rend aussi encore plus crédible quand on l’a découvre en mode primitif…
    Mais surtout elle s’inscrit dans la même lignée que certains personnages principaux des films « Planète des Singes », c’est à dire ceux qui créent une rupture de ton au moment où ils réussissent à porter haut leur parole : c’était Taylor dans le film de 1968, avec un refus doublé d’une série d’insultes. C’était César dans les films des années 70 et 2010, avec un refus circonscrit à un simple « Non ! » – lequel va créer la légende de ce singe, comme étant le premier à s’opposer aux humains.

    Et ici ça ne sera pas « Non ! » mais « Noa ! », donc un appel à l’aide… mais qui était contraint par les circonstances. Et va amener cette fille à reconquérir son nom : pas « une Nova », mais Mae. Et pas non plus la gentille humaine de service, mais une femme qui a un but précis, lequel a toutes les chances d’être néfaste pour les singes dans un avenir proche… ou pas, ça n’a pas encore été tranché.
    Mais cet univers « Planète des singes » ne peut pas se reposer uniquement sur des conflits entre singes, il faut obligatoirement que les humains y mettent leur grain de sel et fassent dangereusement pencher la balance… sinon il n’y aurait plus de film.
    Ce n’est pas pour rien si Proximus est ici un adversaire un peu faible… depuis le début, le vrai antagoniste de cette nouvelle trilogie est caché dans un coin.
    Et c’est peut-être Mae… malgré elle.
    _

    Spéciale Saverio Costanzo, réalisateur semblant s’intéresser aux âmes perdues :

    – « La Solitude des nombres premiers »…
    Adapté du roman de Paolo Giordano, une histoire romantique qui fait tout pour ne pas s’amorcer, la faute à une série de malheurs qui vont renforcer la solitude d’un jeune homme et une jeune femme – d’où la symbolique des nombres premiers voisins, lesquels ne peuvent se suivre que sans jamais se toucher.
    Récit à la chronologie éclatée, où l’on passe sans prévenir d’une temporalité à une autre, retraçant le fil d’une série de malheurs personnels qui vont affaiblir le développement affectif des personnages principaux, Alice et Mattia.

    Le tout avec une stylisation de la mise en scène qui reprend (un peu artificiellement) des effets du Giallo – lumières colorées, synthétiseurs, suspense surréaliste… Ainsi traduite comme si on était dans un Thriller, la peine des protagonistes s’en trouve décuplée, horrifique.
    Jusqu’à ce que même les corps en pâtissent dans un ultime segment qui, après une ellipse étonnante, pousse assez loin les limites de Alba Rohrwacher et le débutant Luca Marinelli…
    Au bout du chemin, peut-être le pardon intérieur. Et enfin le début de la vie d’adulte, avec ses autres problématiques – mais à ce moment là, on sera peut-être plus fort.

    – « Hungry Hearts »…
    Tiré d’un roman de Marco Franzoso, cette fois on a une romance qui démarre dès le début sur des chapeaux de roue, la glace étant brisée de la façon la plus triviale possible. En plus de ça on aura une scène qui va résonner avec une bonne partie de la filmographie de Adam Driver, passée (c’est l’anti compagnon toxique façon « Girls ») et à venir (il parle de trucs spatio-temporel, avant Star Wars… il s’acoquine avec l’Italie et chante dans sa langue – il a quand-même une tête d’européen).
    Autre chose qui s’établit dans la scène d’ouverture, c’est le huis clos malaisant, lié entre autre à la nourriture. Et après avoir été anorexique dans « La Solitude… » , Alba Rohrwacher devient une obsédée de la pureté biologique, végétalienne totale… Le problème étant que ça se passe alors qu’elle attend un enfant.
    Lequel, une fois né, va devenir un enjeu d’une bataille ultra sourde entre le père et la mère quant à la seule façon de l’éduquer. Ce qui donne des scènes terribles, qui retournent complètement les clichés autour d’un couple en crise :

    C’est elle, bien que menue, qui est le personnage dominant et au comportement ironiquement toxique, sans qu’elle n’ait une seule fois besoin d’élever la voix (elle refuse même ça dans son foyer)…
    C’est lui la personne oppressée qui doit régulièrement agir en cachette, comme s’il craignait des représailles contre lesquelles il ne pourrait rien (après tout, c’est un grand gaillard, et tout ce qu’il pourrait dire serait sujet à caution)…
    C’est un enfant bien souriant, bien potelé, sauf que à chaque ellipse temporelle du film son côté mignon devient l’illusion de la normalité, cachant un retard de croissance et une course contre la montre pour lui apporter les protéines nécessaires avant qu’il y ait des séquelles (course aussi pour le tournage avec ces bébés)…
    Et c’est un couple qui malgré tout continue à s’aimer, essaye d’arranger les choses, alors que tous deux se heurtent à leur systèmes de croyance respectifs – peut-on être un bon parent Et un bon conjoint ?
    On peut s’autoriser à croire à un ultime sursaut, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’un sacrifice en ligne de mire, comme unique solution – pas celui qu’on imagine.

    Un peu Polanskien, comme une version moderne et décalée de « Rosemary’s Baby », avec quelques effets disruptifs, mais pas trop. Le côté dramatique et tragique est conservé, le mystère de la psyché du personnage de Mina sera conservé jusqu’au bout – ça serait trop simple de tout réduire au rêve (prémonitoire) qu’elle a fait…
    Et au bout de la tristesse, un soulagement émergera petit à petit dans une très belle scène sur une plage.
    _

    – Début de la saison 21 de « NCIS « …
    Une saison qui sera fortement impactée par la grève des scénaristes, même si ça concerne plus le nombre d’épisodes que leur qualité – le cliffanger final de l’année dernière est bien sûr factice, tous comme les rebondissements qui vont suivre.
    Plus appréciable, la sobriété lors de l’épisode hommage à Ducky/David McCallum : pas de farandole de cameos (juste un, cool), des flashbacks à la place, et quand-même une enquête indépendante… le boulot n’attend pas.
    _

    Spéciale Thomas Salvador, cinéaste/sportif qui fait des films de Genre, mais dans la douceur :

    – « Vincent n’a pas d’écailles »…
    Après plusieurs courts-métrages, où Thomas Salvador se met en scène en jeune homme taiseux et insolite, voici un long (à peine – 1h15) qu’on aurait aussi pu titrer « Les Vacances de mr Héros » :
    Imaginez que l’on envisage un Aquaman sous le biais du cliché parodique, c’est à dire qu’il ne serait fort que uniquement dans l’eau (ce n’est pas le cas dans les comics et au cinéma), uniquement mouillé. Le reste du temps c’est un type très banal, qui se la joue profil bas, prend quelque emploi subalterne etc… Tout ce que Salvador joue habituellement.
    Mais qui s’est quand-même installé dans une région où il y beaucoup de lacs, de rivières, d’humidité. Bref un environnement où il ne va pas non plus s’interdire de laisser sortir sa super force, loin des regards indiscrets.

    Dès lors, tout le film ne va rien raconter du tout, ça sera juste une chronique de la vie ordinaire … mais où les codes super-héroïques vont quand-même émerger, un par un et tous reconnaissables :
    La cité qui est adaptée aux capacités du héros, l’aidant même à bien s’y mouvoir…
    La jeune femme (toujours superbe Vimala Pons), qui tombe amoureuse de l’homme gentil avant de connaître le surhumain (avec petits clins d’œil au baiser inversé de Spider-Man). Et dont on va interroger les limites de cet amour…
    La défense de l’innocent (le nounours Youssef Hajdi, dans le rôle du meilleur ami sympa, typique)…
    Une intelligente démonstration de force pour essayer d’éviter la violence inutile (en vain)…
    L’intronisation du costume moulant…
    Une dernière quête dangereuse…

    Au milieu de ça, une course-poursuite avec une Police étonnamment tenace, suggérant un monde où les surhumains sont hors-la-loi. Tellement longue (plus que dans tous les films de super-héros) que le film se fait un peu bouffer par toute cette action, après avoir été si doux jusque là.
    Mais c’est composé avec beaucoup d’effets pratiques, mécaniques, naturels, bref très sobres mais jamais pauvres. Et avec l’énergie d’un bon film muet, Buster Keaton et Jacques Tati en tête, ce qui fait qu’on ne dévie pas énormément du style du film, de ses idées narratives.
    Un film qui arrive à être mythologique, et en même temps qui évite tout pompierisme, toute sur-scénarisation, sans laisser sur notre faim…
    Suffisait juste d’enlever le gras, de se focaliser sur l’essentiel, et c’est très joli en plus.

    – « La Montagne »…
    8 ans après « Vincent… », un temps qui permet de bien le digérer (bon, c’est pas comme si c’était un film lourd)… Passer directement à la vision de ce deuxième film peut être une expérience déstabilisante tant Tout semble fait pour être l’antithèse du précédent. Et en même temps, il va dans la même direction.
    Là encore on a une structure en deux parties, la première prenant le temps d’installer un personnage (que joue encore Thomas Salvador, encore dans ce style semi autiste), et qui ressemble beaucoup à un film « normal », où le côté Surnaturel est très discret une fois passé le début : l’appel de la Nature, l’envie de laisser tomber un job automatisé (et qui repose lui-même sur la conception et la vente de robots), se le faire reprocher par une partie de sa famille (ça nous donne un protagoniste moins solitaire, plus humain), sympathiser avec quelques passants et autochtones – dont une restauratrice ravissante et plutôt terrienne (Louise Bourgoin, forcément).
    Et tout ce temps pour apprendre à être un alpiniste chevronné, avec méthode et de superbes paysages montagnards à admirer (c’est fait pour le grand écran)… ça finit par devenir hypnotique, voire même engourdissant. D’autant que ça a 30 minutes de plus que « Vincent… », et qu’on pourrait croire que Salvador ne va pas pouvoir gérer une durée à laquelle il n’est pas habitué.

    Niveau symbolique, c’est assez appuyé (ce héros en montagne s’appelle Pierre !?).
    Puis la deuxième partie inverse tout ce qu’on a pu voir jusque là : lui, plutôt entouré au début, se perd de plus en plus dans l’environnement sauvage. Le côté Fantastique prend plus de place et fait intervenir d’étranges entités minérales (originales, et animées à la main)… donc c’est toujours hypnotique, mais cette fois par le biais de la Fiction, de la création artistique la plus surprenante – et toujours sobre, fait avec économie et une certaine justesse.
    Et alors que le personnage fusionne littéralement avec la Montagne, lorgnant quelque peu avec le Richard Dreyfus de « Rencontres du Troisième type », et donnant une autre interprétation à la conquête du « sommet des dieux »… le film fait une légère bascule en direction de ce flirt amoureux, Léa.
    Qui sera là pour aider Pierre à revenir vers les vivants, non sans qu’il ait été proprement changé, au passage.
    Donc encore le récit d’un homme qui tombe amoureux d’une femme (drôle et tolérante)… mais qui sera cette fois prêt à s’assumer, descendre de son nuage.
    Être adulte ? Sûrement.
    Thomas Salvador avait-il les épaules assez solides pour penser que cette fois, il aurait quelque chose à raconter, de suffisamment fort ? Ce n’était peut-être pas le but, mais ce film garde néanmoins intact le charme du style de son auteur.
    _

    Lu :

    – Superman Chronicles 1988 volume 1…
    John Byrne nous donne une Guerre des Clones bien meilleure que celle qu’on découvrira dans Star Wars (ici les clones sont l’enjeu principal, avec leurs questions déontologiques), et Mike Mignola au dessins.
    Le reste est plus ordinaire mais de qualité, un peu perturbé par le crossover Millenium (vu aussi dans les Batman Chronicles de la même année) – les révélations autour de Smallville sont peu inspirées, gâchent l’image du patelin de Clark.
    Et on finit par un long épisode « prestige », co-écrit avec Curt Swan et plutôt bien fichu.

    – Deuxième volume de Terra Obscura…
    L’hommage pastiche de la JSA par Alan Moore, Peter Hogan, Yannick Paquette (qui y reproduit le visage de Jennifer Connelly, merci à lui)… Toujours bien agréable à lire.

    – Dawn of Action Comics/Superman, Adventures of (Jon Kent)…
    Simple continuation pour Phillip Kennedy Johnson, bon revival cartoony pour Joshua Williamson, et Tom Taylor continue à consolider le sens moral de Jon face à des suspects bien connus.

    – Dawn of Detective Comics (Nocturne), Batman, Nightwing…
    Ram V marque le pas et surprend moins, Chip Zdarsky sème le doute chez Bruce, et Tom Taylor continue à sublimer le sens moral de Dick dans une mise en scène géniale (en POV) de Bruno Redondo.

    – Dawn of JSA…
    Geoff Jones continue à faire de la rétro continuité, un récit généalogique comme pour son univers de
    The Unknown… Mais qu’arrivera-t-il quand tous ces nouveaux personnages se rendront compte qu’ils n’ont jamais existé avant aujourd’hui ? – c’est à dire à une époque où les super-pouvoirs n’ont aucune raison de tomber sur des quidams neutres, de façon discriminante.

    – Fin du deuxième mook de Comic Box…
    Toujours pareil, des reprises d’articles, de bonnes interviews et historiques de comics, mais encore des problèmes de mise en page et syntaxe, sans compter quelques analyses un peu tirées par les cheveux.
    N’ayant pas l’excuse d’une sortie dans des délais stricts, le résultat devrait être un peu plus maîtrisé que ça.

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