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Faites rugir vos claviers… Neuf ans après la bombe visuelle Mad Max : Fury Road, George Miller est de retour avec Furiosa : Une saga Mad Max, une préquelle centrée sur le personnage incarné par Charlize Theron, qui a désormais les traits de la reine de la science-fiction sableuse, Anya Taylor-Joy. L’autre star du film, c’est bien sûr Chris Hemsworth, qui joue un Dementus thor-du à souhait. Alors, serez-vous au rendez-vous mercredi, assis devant le plus grand écran possible ? D’ici-là, on ne peut que conseiller le visionnage du fan-film français Logan the Wolf, qui plonge notre serval préféré chez les Vikings. Devant la maestria des scènes d’action réalisées par le chorégraphe des combats Godefroy Ryckewaert (The Witcher), tout le monde se pose la même question : pourquoi ne voit-on pas la même chose dans les blockbusters super-héroïques (réponse universelle : $$$) ?
Dans un monde en déclin, la jeune Furiosa est arrachée à la Terre Verte et capturée par une horde de motards dirigée par le redoutable Dementus. Alors qu’elle tente de survivre à la Désolation, à Immortan Joe et de retrouver le chemin de chez elle, Furiosa n’a qu’une seule obsession : la vengeance.
Sympa ce petit fan film, sauf que bon, c’est plus Logan au pays nordique made in Vikings/ God of War et que Logan ne ressemble absolument pas a Logan et idem (surtout) pour Magneto. Dommage …
La chorégraphie est quand même au top, beaucoup d’idées super bien gérées et un plan séquence génial … mais pas mal d’erreurs. Dommage de ne pas avoir choisit des acteurs un peu plus ressemblants.
Grosse équipe derrière ce court-métrage, je ne demande combien a coûté la production de ce court-métrage sauf si une bonne partie a fait du bénévolat.
Il y a des choses très pro (costumes, maquillage, photographie, la réalisation la plupart du temps, les chorégraphies de combats), d’autres un peu légers (la réalisation par moment aussi, certains dialogues).
Sur les 3 acteurs, j’ai une préférence sur le jeu du leader des chasseurs.
L’avantage d’un court métrage de ce type, ils peuvent aller loin dans la représentation de la violence.
Ont-ils payé des royalties pour utiliser les personnages ?
La partie avec Magnéto a tiré le long métrage vers le bas (mon goût). Logan avec des griffes en métal ou Adamantium ne fait pas le poids contre Magnéto, donc la fin…
Ça m’a fait penser plus à John Wick chez les Vikings. Et j’aurais trouvé plus amusant qu’il utilise des griffes de combats à la place, parce que le comment du pourquoi Logan a un squelette en métal du temps des vikings…
Sinon, pourquoi il n’y a pas plus de films français qui permettent à des artistes français de s’exprimer dans des productions d’actions, ça me déprime depuis des décennies.
Parce qu’en France, tout ce qu’on sait faire aujourd’hui ce sont des comédies pas drôles, des polars vus et revus et des films sociaux sur la cité et les handicapés, entre deux pseudos films d’auteurs auxquels personne ne comprend rien mais c’est pour ça que c’est du génie (et aussi parce qu’on est un pays qui méprise le cinéma de genre depuis toujours).
Et puis le jour où les chaînes de télé auront moins de pouvoir sur les productions, ça nous évitera d’avoir des téléfilms oubliables et enfin du vrai cinéma.
Gabin, Delon, Belmondo et les autres nous manquent, des comme eux c’est sûr qu’il y en aura plus, et la relève est inintéressante au possible.
On a eu un cinéma de genre à une époque, et je crois pas qu’il était spécialement méprisé.
Il est méprisé par toutes les élites qui prétendent détenir la Vérité, et tout les blaireaux type Télérama et Le Masque et la Plume (à part descendre des films, j’ai jamais compris à quoi ils servaient ceux là, un peu comme Écran Large aujourd’hui, qui ne sont certainement pas larges d’esprit).
Et comme malheureusement ce sont ces têtes blanches qui prennent toutes les décisions, on est pas sorti de l’auberge !
En France, tout ce qui est fantastique, science-fiction etc, hormis chez les geeks, c’est toujours un peu considéré comme farfelu (sauf si c’est porteur d’un « message », ça ils aiment bien, comme Avatar).
@Joshripper ou alors tu ne regarde pas dans la bonne direction.
On a eu « Titane » palme d’or 2021 et globalement apprécié par la critique.
Le cinéma de Dupieux très souvent présenté en festival.
Dans le genre horrifique rien que l’an dernier « Vermines » (gros succès qui va même permettre au réal d’aller faire un Evil Dead), « Gueules noire », « le règne animal », « Acide », « Vincent doit mourir », « le Vourdalak », « Mars express » (echec vraiment pas mérité pour cette merveille d’animation) ….
On a d’excellents festivals qui mettent ce cinéma en avant, le PIFFF et les Hallucinations collectives, l’étrange festival, Cinéma interdit. Gérardmer aussi (mais je dirai pas excellent festival).
Ensuite tu as le droit de ne pas aimer Ecran Large mais ils sont un des médias qui mets le plus en avant (sur le site ou en vidéo) le cinéma de genre français et qui l’accompagnent lors des sorties. Télérama et le masque et la plume j’en suis moins sur (même si je ne sous-estimerai pas Télérama ils peuvent surprendre).
Bref le cinéma de genre français se porte bien, à nous aussi de l’accompagner et de montrer qu’on est là quand il sort.
« Parce qu’en France, tout ce qu’on sait faire aujourd’hui ce sont des comédies pas drôles, des polars vus et revus et des films sociaux sur la cité et les handicapés, entre deux pseudos films d’auteurs auxquels personne ne comprend rien mais c’est pour ça que c’est du génie (et aussi parce qu’on est un pays qui méprise le cinéma de genre depuis toujours). »
Discours encore et toujours complètement cliché. Il faut savoir faire preuve de curiosité et il n’y a pas forcément besoin de chercher bien loin. Si vous voulez vous la jouer défenseur du cinéma (de genre), ayez au moins la décence de vous intéressez à ce qui se fait et de le soutenir en allant voir ces films (ceux cités par Jules sont de bons exemples)… Plutôt que de vous contentez de paraphraser les lieux communs habituels.
En plus il est très bien « Un p’tit truc en plus »…
Pour le cinéma de genre français, Jules en a fait une jolie liste plus haut et il va y avoir ça : https://www.comicsblog.fr/48091-un_film_Fantax_par_Tristan_aurouet_Narco_est_en_preeparation
Le premier univers partagé de supers-héros français ! Pour le coup @joshripper a parlé trop vite…
Oui en France on ne sort pas le budjet en dehors des comédies, films sociaux…et quand ils le sortent on voit qu’ils n’ont plus les compétences pour en réaliser un comme avec la dernière adaptation des trois mousquetaires. Mais c’est loin d’être le seul problème dans le cinéma français, on des acteurs français surpayés tournant des films non rentables et tout ça grâce aux impôts des français.
Pris ma place pour Furiosa mercredi en Imax a Montpellier (cf: meilleure salle Imax de France 🙂 )
Hâte pour Furiosa !
Ce n’est pas celle à côté du DisneyLand la meilleure ? Je dis ça sans chauvinisme mais vraiment factuellement, on est sur du 22 mètres de long et 16 de haut pour le Gaumont DisneyLand et… EDIT visiblement la même pour Montpellier ^^
Hâte de la tester la prochaine que j’y serai en ce cas !
Mouais, Wolverine en mode viking/clodo merci, la Fox a déjà fait assez de mal au personnage, pas forcément envie de m’en infliger davantage.
Sinon très très hâte pour Furiosa !
Mad Max: Fury Road | Smash and Crash | Warner Bros. Entertainment
https://www.youtube.com/watch?v=KPNQARUhWcs
Même sans les effets c’est impressionnant!
Sorry un peu HS
Enchaîner Planet of the Apes avec Furiosa à quelques jours d’intervalle, qu’elle bonne séquence en perspective ! …. après il faudra attendre jusqu’en août pour Alien Romulus
« Pourquoi ne voit-on pas la même chose dans les blockbusters super-héroïques ? » Ben, au risque de me tromper, je pense que certains studios sont enfermés dans leurs trucs, et qu’ils refont appel aux gens qu’ils connaissent, et avec qui ils ont déjà travaillé, tout simplement. Je ne pense pas que ça soit une question de budget. Du coup, c’est toujours un peu les mêmes devant et derrière la caméra. Mais je peux me tromper.
THE FALL GUY
Un film d’action ou l’unique prétention est le divertissement du public
Le casting est parfait tandis que le côté meta fonctionne a bloc.
Dans l’idée, THE FALL GUY m’a rappelé un brin une autre adaptation : L AGENCE TOUT RISQUE. Et pour ma part, c’est un bon point. J’adore en effet la totale liberté de ce film qui s’amuse du début a la fin. Dans l’idée, on peut le ranger a côté, évidement, de BULLET TRAIN (même Real) mais aussi de HITMAN AND BODYGUARD.
En clair ? Rien de révolutionnaire mais un divertissement qui fait largement le job.
PS. Si le film est un semi échec en salle, nul doute qu’il va cartonner en streaming. C’est le genre de film idéal pour ce format
Il est top The Fall Guy, j’ai adoré au ciné, un vrai feel-good movie ! Malheureusement Universal bazarde déjà le film en streaming, 3 semaines après sa sortie…il va peut être cartonner mais ça fait tôt quand même…
Logan the Wolf… Vraiment cool… Enfin de la chair qui s’ouvre et du sang qui coule 🙂
Effectivement, dans les films xmen – wolverine, un type, avec 6 griffes en adamantium, qui déchire des types sans aucune goutte de sang ça m’a toujours fait tiquer (excepté pour le film Logan, bien sur).
Autant le coté griffe en métal du temps des vikings est incohérent, j’ai apprécié un certain nombre d’idées.
Qu’il guérisse vite tout en laissant une cicatrice étant génial.
Et cette barbarie graphique, qui fait presque passé le logan de 2017 pour un petit joueur.
Je sors de Furiosa, et c’est une grosse déception pour moi, qui ait pourtant adoré Fury Road. La mise en scène est insipide et paradoxalement soporifique malgré le peu de temps morts et l’action omniprésente. On a du mal à comprendre les enjeux pendant les 2h30, on ne s’attache à aucun des personnages, Anya Taylor Joy manque cruellement de charisme et souffre de la comparaison inévitable avec Charlize Théron, qui est tellement plus badass. Et pourtant je l’avais bien aimé dans les nouveaux mutants. Chris Hemsworth s’en sort le mieux en chef de guerre complètement taré. La partition musicale est quasi inexistante alors que le compositeur reste le même, étonnant. Et la direction artistique / les décors font beaucoup moins réels que dans le film précédent. J’ai failli sortir de la salle tellement je me suis ennuyé.
Vu Furiosa hier soir,
un très très bon moment de mon côté. Miller fait le choix de ne pas copier la narration de Fury Road, le fait de rester aussi proche du lore de ce précédent opus joue forcément en la défaveur de Furiosa (les films de la saga faisant toujours des grands écarts normalement), il ne lui reste que le montage et la narration pour proposer un film différent.
Et c’est ce qu’il fait. Si on joue en terrain connu visuellement, le film prend beaucoup plus le temps de présenter ses personnages, et creuse d’avantage la mythologie de l’univers. Miller parvient à prendre son temps, à étirer son récit (sous forme de conte) sur plusieurs années nous proposant non plus une énorme course poursuite mais un péplum (teinté de western évidemment) épique et blindé d’idées. Le cast est quasi parfait (big up à Hemsworth qui tient une grosse partie du film sur ses épaules) et les scènes d’action sont encore une fois dantesques et mettent à l’amende n’importe quel blockbuster actuel.
Vu Furiosa est que dire si ce n’est que c’est une immense déception. Difficile tâche que celle de passer derrière Fury Road tant ce film est grandiose, peut être même trop difficile. J’ai pas trouvé le film mauvais mais malheureusement trop de défauts pour en tirer du plaisir. La musique est aux abonnées absentes ce qui est très étrange quand on sait que c’est le même compositeur et la place primordiale qu’avait cet aspect dans Fury Road. Ils vont même jusqu’à mettre les premières notes du thème le plus connu pour… l’arrêter quelques secondes après. Résultat des courses les scènes d’action paraissent bien fades et sont pas du tout sublimées comme l’étaient celles de FR. Les effets spéciaux sont aussi trop souvent à la ramasse au point où je sortais complètement du film lors de certaines séquences où les fonds verts étaient trop peu maîtrisés. Chris Hemsworth sans briller livre une prestation honnête et Ana Taylor Joy est impeccable. Après avoir dit tout ça sur le fond le film raconte pas grand chose et on fait le triste constat que tout ce qu’on voit dedans a déjà été vu dans FR mais largement mieux fait, plus subtilement. Là où FR faisait le choix de suggérer et inviter le spectateur à créer son propre univers ici aucune place à l’imagination. Je trouvais que l’idée de ce film était mauvaise, j’y suis allé rassuré par les différentes critiques mais au final je suis ressorti en ne comprenant pas l’intérêt du film et en ayant envie de regarder FR (d’ailleurs mettre des images de FR dans le générique de fin est très étrange un peu en mode « c’était bien hin vous vous souvenez ? »).
Tu es là première critique négative que je lis à propos de ce divertissement.
Et je ne parle pas (que) de presse, mais j’englobe tous mes contacts sur les réseaux sociaux
De toute façon je pense que les critiques négatives vont être minoritaires pour ce film mais j’en vois quand même passer j’ai notamment regardé sur SensCritique et en vidéo celle de Captain Popcorn qui est mitigé sur le fil. Puis y en a une autre deux commentaires au dessus de la mienne pour parler d’un truc beaucoup plus proche.
Le film est très bon mais il n’a pas répondu à mes attentes. C’est une nuance perso.
Regrettable de ne pas s’être fendu d’un petit post pour évoquer la mise en chantier du film Fantax par le réalisateur Tistan Aurouet, pour le compte d’Imagineers studios.
Regrettable ce nouveau commentaire. Ouvre ton propre blog et écris ce que tu veux dedans.
J’en sors
Pas ouf
Chris fait le bouffon….
Le reste pas ouf
Visuellement bah pas mieux
Franchement déçu
Chris sait-il faire autre chose ?
Peut-être ne le le fait-il pas vraiment, mais en est-il simplement un.
Je vais voir Furiosa dans un heure, trop hâte : les critiques générales quasi unanimes sur les sites que je suis et parmi mes proches + les critiques plutôt froides dans les commentaires ici me laissent à penser que je vais vraiment adorer !
21 mai 2024 at 12 h 02 min
Les films de George Miller ont beaucoup d’ambition (trop ?), et racontent les mythes qui composent l’Humanité.
Les fan-films n’ont rien d’autre à faire que préparer cascades et designs etc, et n’ont rien à raconter en général.
Vu :
– Toujours l’Intégrale Yves Robert, qui commence à voir émerger de la maîtrise petit à petit, grâce à l’arrivée progressive d’artistes composant le meilleur de sa « bande »…
_
– Semaine consacrée à des chroniques autour de personnes désœuvrées, tentant difficilement de sortir de leur condition… Et certaines qui présente des masculinités compliquées et/ou alternatives, quelle que soit l’époque :
– « Ouistreham »…
Emmanuel Carrère est un romancier souvent interressé par l’Imposture, la mise en abîme.
Des années après avoir adapté lui-même au cinéma sa « Moustache », il s’attaque à l’immersion journalistique de Florence Aubenas, s’en emparant pour mieux y apporter une dimension méta critique :
Raconter le quotidien précaire du personnel de ménage (femmes, mais aussi hommes), avec toutes les interrogations autour de la rudesse du travail, la dignité, le milieu social, les codes, l’entraide… Tout y est, et c’est toujours assez dur à voir.
Mais ce qui est le plus fascinant dans ce film, c’est qu’il ne raconte pas seulement le « pourquoi »… Il se focalise aussi beaucoup sur le « comment », car c’est également un récit d’infiltration digne d’un film policier.
Là aussi tout y est : la mission censée apporter publiquement une forme de justice (précaire là aussi), la fausse identité (la protagoniste a un nom qui évoque un autre écrivain à la double vocation – Martin Winckler), le risque de se faire griller… Et surtout la trahison, puisque notre « bleue », idéaliste mais très maladroite (Juliette Binoche, forcément) aurait besoin d’une personne déjà en place pour mieux « gravir les échelons », jusqu’à être intronisée dans le milieu particulier des agents d’entretien des ferries du quai de Ouistreham, l’un des plus dur qui soit. « C’est là que tout se passe », comme ont dit.
Mais c’est aussi là qu’il faudra abuser de la confiance d’une personne qui, elle, ne triche jamais, ne juge jamais (alors que Binoche abuse des expressions un peu châtiées, personne ne la prend pour une intruse). Jouée par l’une des incroyables non-professionnelles de ce film, Hélène Lambert, laquelle dévoile même des pans de son intimité à une femme qui peut quitter ce travail harassant quand elle veut. Ce qui est un luxe que toutes ne peuvent pas avoir.
Autre interprétation méta : autant on a une journaliste-écrivaine, controversée car elle se nourrit de la vérité des autres sans jamais faire vraiment partie de leur monde… Mais on a aussi une actrice, souvent réputée pour mettre les pieds dans le plat pour cause d’excès d’intellectualisme, et qui se confond avec l’immersion du personnage « chez les classes populaires » – celui qui va la griller n’est rien d’autre que Louis-Do de Lencquesaing, sous son propre prénom (tu peux pas faire plus intello que ça !).
Elle même voit ses certitudes d’impostrice professionnelle être remises en question… Si tant que l’actrice Binoche s’en soit rendue compte ?
Grâce à la conclusion du film, qui va d’un spectre (bienveillant et sans rancune) à un autre (très amer), le film arrive à atteindre un équilibre vertigineux tout en restant simple et juste.
Film Méta et Polar déguisé en film social ?
Non, les trois mon capitaine !
– « 120 battements par minute »…
Robin Campillo prend son temps entre chaque réalisation de film.
Pour celui-ci il relate le quotidien (précaire, pour cause de mal incurable) des membres du collectif Act’Up à Paris. Avec toutes les interrogations autour de la pertinence des actions militantes, la dignité des malades, le milieu social, les oppositions de points de vue, l’amour malgré tout… Tout y est, avec crudité et sans tricher.
Mais ce n’est pas une représentation générale de l’épidémie et de la stigmatisation des malades : il y a un point de vue personnel, un parti pris qui se focalise ouvertement sur une homosexualité (entre autre) qui est plus décomplexée, plus festive et se réappropriant le côté morbide du SIDA en en faisant le carburant de leur bataille – ça va de jets de faux sang, à la dispersion de vraies (?) cendres de mort.
La mise en scène se confond avec les actions publiques des militants, chaque séquence étant presque une performance où l’on y brûle la chandelle par les deux bouts – rentrer dans le tas en mimant la violence, se défouler en boîte de nuit et voir l’organique et le microscopique se mêler au cosmique.
Y compris dans les réunions hebdomadaires où on voit se préparer puis débriefer les dites actions, avec en grand ordonnateur (non élu) Antoine Reinartz, en sosie « diabolique » de Jimmy Somerville.
Tout ça pour essayer d’obtenir une forme de justice, précaire là aussi puisqu’il s’agit aussi d’une course contre la montre pour les porteurs du SIDA, la maladie n’ayant que faire des intérêts à long terme des groupes pharmaceutiques.
Et au milieu du groupe émergera une romance contrariée entre un nouveau venu assez privilégié (Arnaud Valois), qui sera plus un témoin actif… et un jeune martyre (Nahuel Pérez Biscayart, sorte de néo Bernard Giraudeau), qui concentrera à lui seul toute la fulgurance d’une jeunesse qui n’a plus de temps à perdre.
Une autre façon de raconter la lutte entre les enfants qui décident de vivre vite avant de mourir, et les parents qui représentent un ordre restrictif – ici ce sont les labos qui ont ce rôle, tandis que les mères seront des soutiens sans faille. Quitte à participer au « recyclage » d’un décès (avec l’accord posthume de l’intéressé) dans une sorte de cérémonie rituelle, très intime mais où là non plus, on n’a pas le temps d’être effondré.
La vie continue encore un peu… Une vie sans pères, d’ailleurs – est-ce aussi un film sur leur absence, encore ces temps cruciaux ?
Peut-être…
– Fin de « Broadchurch »…
Donc c’était ça la grande thématique de toute cette série : la masculinité toxique, ou juste maladroite.
La brillante première saison se suffisait à elle-même, avec cette ville toute retournée alors qu’un infanticide aide à révéler des secrets liés au mal que des hommes ont pu commettre (à des degrés allant du banal adultère jusqu’aux abus qui peuvent marquer durablement). Les détails scénaristiques mis de côté (Sandbrook) étaient plus parlant en étant laissés à l’imagination du spectateur…
Là, la deuxième saison se sent obligée de conclure la précédente enquête de Hardy (très alambiquée), tout en en remettant une couche sur le cas Latimer, avec procès, injustice, grande star invitée – Charlotte Rampling… elle comme d’autres ne sont pas très bien utilisés, encore une fois faute de temps pour mieux explorer les diverses pistes narratives. Même une brève embardée finale du côté du Western (œil pour œil ? ou bien le goudron et les plumes ?) n’empêcheront pas des faux raccords de tout gâcher (Ellie et Beth étaient dans la maison, et d’un seul coup dehors ?)…
Arrivé à la troisième saison, la reconstruction s’avère plus ou moins difficile, alors qu’une affaire sans homicide (mais tout aussi violente) oblige la Police à faire preuve d’une grande délicatesse.
Pauvre famille Latimer, qui n’en finit pas de souffrir… Pauvres hommes (des pères notamment), incapables de savoir communiquer. Pauvres jeunes gens sans repères – et pauvres seconds rôles récurrents de la série, qui n’ont plus grand chose de jouer.
Heureusement qu’il y a une constante dans cette série : le duo Hardy/Miller – David Tennant/Olivia Coleman, lui qui houspille au détriment de sa santé, et elle qui ne se laisse pas faire et engueule copieusement entre deux sourires ravageurs. C’est pour eux que la visite de Broadchurch vaut le détour, alors que débute aussi une belle amitié professionnelle entre eux.
– Début de la saison 4 de « HPI »…
Toujours (la fée) Morgane et sa propension à faire du mal à ceux qu’elle aime (et à le payer après)… toujours ces jolis sorties de route narratives de Mona Achache, dont « Little Girl Blue » représente la version docu-dramatique.
– « Petite nature »…
Le deuxième film de Samuel Theis entend démonter les mécanismes machistes banlieusards, via le premier coup de cœur d’un enfant, y compris son éveil au désir.
Sorte d’équivalent réaliste des Tuche, la famille du petit Johnny le tire vers le bas, et se satisfait de sa médiocrité en le laissant être le pilier moral et intellectuel. Alors que sa sensibilité et ses capacités tendent à l’amener ailleurs…
Encore faut-il qu’il comprenne quels sentiments s’éveillent en lui, face à son instituteur, pédagogue honnête et efficace – Antoine Reinartz, sur le fil entre le trouble et la responsabilité, sans qu’il n’y ait jamais la moindre ambiguïté.
Il suffit d’un contact mal interprété (la prise de pouls), de favoritisme bienveillant, d’absence de jugement… et enfin d’une erreur fatale consistant en une distance pas du tout maintenue (la différence entre le moment où on laisse la porte du bureau ouvert, et celle où on oublie de protéger son angle mort, surtout à domicile).
Ça a l’air bénin, mais ça peut vite devenir catastrophique, avec une bonne partie de manipulation inconsciente chez ce jeune ingénieux, mais en mal de bon modèle masculin dans sa famille – la découverte Aliocha Reinert, dans un rôle mi Björn Andrésen, mi Frankie Muniz.
Theis renvoit dos à dos aussi les petits bourgeois ayant la fibre artistique, mais capables de se piéger eux-mêmes par excès de charité.
Et ces mollassons prolos vivant au jour le jour, mais qui savent toutefois se protéger quand il le faut…
Il faudra à la fin une cérémonie, une Communion générale, pour atteindre brièvement un équilibre où chaque adulte sera à la bonne place pour aider les enfants à préparer leur future entrée dans l’âge adulte (un costume, ça aide).
Mais après ça, plus de doute pour Johnny : il aura un objectif clair, car il sait déjà qui il est au fond de lui. Le début de l’émancipation d’un superbe individu queer, sur fond de « Child in Time » de Deep Purple.
Renversant !
– « Les Magnétiques »…
Le premier film de Vincent Maël Cardona narre les illusions d’une époque (l’arrivée de Mitterrand), alors que le vent de la liberté peine à se concrétiser chez un jeune homme, qui a le malheur d’être trop sensible pour pouvoir en profiter, comme bien d’autres…
Son frère par exemple, être bordélique qui brûle sa vie par les deux bouts, tout sauf devenir comme leur père – garagiste faussement bourru, vrai fragile.
Un monde où il n’y a pas beaucoup de femmes… une caserne où on fait son service obligatoire, même pas fichu de gruger le médecin (géniale scène de démasquage), et pourtant on évitera soigneusement les humiliations de vestiaires – par exemple, le meilleur ami aura un physique très doux.
Un quotidien morne, à peine rehaussé par l’ouverture des radios libres, les expérimentations sonores à la limite d’un DJ autiste. Et par une fille-mère à aimer à distance, qui est elle aussi dans l’incapacité de se battre, mais aura la première la force de quitter sa condition.
Et il y a cette voix-off pendant tout l’histoire, dont on découvrira aussi à la fin la teneur réelle… il suffira alors d’un cri (enfin !) et l’affranchissement pourra peut-être s’accomplir. Au bout de tout ça, la plongée dans l’inconnue.
Si Thimotée Robart porte agréablement le film sur ses frêles épaules, il ne serait rien sans les apparitions régulières de la douloureusement belle Marie Colomb.
Bandes magnétiques, et individus qui s’attirent autant qu’ils se repoussent.
Poignant.
_
Lu :
– Dawn of Shazam…
Mark Waid joue avec l’image désuète d’un Captain trop poli.
– …of Green Arrow…
Toujours perdu dans l’espace.
– Wonder Woman #800…
Retour vers les siens.
– Flash #800…
Conclusion en demi teinte, avec quelques facilités scénaristiques.
– …of Green Lantern…
Un Hal Jordan bien trop sûr de lui (et un chouïa harceleur) pour être aussi attachant qu’avant.
– …of Titans…
Une équipe de choc et très moderne.
– Événement Crossover Knights Terrors…
Le monde DC face à un Freddy Kruger aux motivations moyennement palpitantes (on avait déjà ça dans le deuxième arc narratif de la Ligue de New 52). Et la partie graphique est pas bien jolie, y compris pour les épisodes dérivés, comme si ça avait été fait en vitesse…
Encore des éléments placés en vue d’un autre crossover futur.
23 mai 2024 at 12 h 01 min
https://hitek.fr/actualite/spider-man-goku-pumba-voix-cultes-doublage-francais-attaquent-ia_48306#comments-message
https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Chris-Hemsworth-range-le-marteau-pour-recevoir-son-etoile-sur-Hollywood-Boulevard
28 mai 2024 at 12 h 01 min
Neuf (mille) ans à attendre, et la furie osa à nouveau surgir…
Une Saga auto-régénératrice, sans épisodes planifiés à l’avance (des rôles ou acteurs peuvent y être interchangeables).
Et racontant exactement la même chose à chaque nouvel opus, via un narrateur plus ou moins caché – le monde court à sa destruction, ne restent plus que la survie du plus fort, des bribes de civilisations primitives séparées par routes et déserts à foison (en Australie en tout cas, ailleurs on ne sait pas trop)…
Un héros principal, qui n’en est pas vraiment un. Pas seulement parce que c’est un antihéros, maso, solitaire et sans but, mutique sauf nécessité : au bout d’un moment, il se fait un tantinet voler la vedette et gruger par absolument Tout le monde… au point que le titre de cette Saga devrait moins évoquer cet individu, et plus l’idée d’une « Folie Maximale ».
Et heureusement que ce personnage est joué par Mel Gibson, avec son charisme animal et d’intenses yeux clairs…
Les fameux contes philosophiques de tonton George Miller (comme dans tous ses films), ici en forme de Westerns Leoniens mécaniques, remuants, violents, crades… et éminemment grotesques avec leurs hordes barbares dégénérées, qui ont toutefois de grandes velléités artistiques dans la fabrication de leurs apparences, leurs engins, leurs villes.
Plusieurs fois imité, jamais égalé, comme si ça avait été privatisé par son auteur, pourtant pas le premier créateur de films post-apocalyptiques.
Du superbe cinéma d’exploitation, au début. Puis, rançon du succès, se réinventant en blockbuster peplumique, plus Tout Public, à la conception pénible (le troisième garde quand-même son charme, même si ce sont les années 80).
Et depuis 2015, blockbuster pour festivals en quête régulière d’exploits radicaux, qu’ils soient poussifs ou non, en compétition ou non… et qui peuvent plaire aussi bien à des gens ouverts qu’à des sympathisants d’extrême-droite, mine de rien (beaucoup de trucs vikings, peu de diversité, passion pour la brutalité).
C’est ainsi que « Mad Max: Fury Road » (présumé reboot) a secoué à jamais le Cinéma des années 2000, réussissant presque tout ce que Miller avait envisagé : refaire du Buster Keaton et « Le Mécano de la Générale » en version Rock Électro… Il aurait fallu plus de couleurs ocres, à la place de cet orange vif (pas moche tout de même). Et moins de facilités scénaristiques (ne jamais se réjouir d’avoir échappé à la mort trop vite), moins de dialogues didactiques… mais ça reste une expérience cinétique absolue, aussi galvanisante que épuisante (mais c’est de la bonne fatigue).
Également point d’orgue de deux acteurs en état de grâce, Tom Hardy (malgré le fait qu’il soit juste là pour donner à Max un corps intemporel) et Charlize Theron… avant que leur carrière devienne un gros portnawak.
Impossible à surpasser. Inutile de le dupliquer. D’ailleurs mettre en images et mouvements l’origin story du personnage de Furiosa, on pouvait s’en passer puisqu’on comprenait facilement d’où elle pouvait venir, ce qu’elle a vécu… et laisser dans l’ombre certains détails, cela crée aussi du Mythe.
Pour raconter une autre histoire mythique, il faut accepter de ne pas trop faire bégayer la Forme, et essayer d’ajouter quelque chose au Fond… puisque de toute manière, on connaît déjà la finalité de cette histoire.
Donc ne pas confondre, ne pas continuer à réclamer Mel Gibson (il est depuis longtemps passé à autre chose) et surtout ne pas espérer ce qui n’a pas lieu d’être : « Furiosa : Une saga Mad Max » n’est pas un « …Fury Road » bis – on ne le répétera jamais assez : vous n’êtes obligés à rien, et vous pouvez voir et revoir les versions originelles à l’infini.
Ici on a un film qui Mène à « …Fury Road « , nuance. Alors s’ils étaient similaires, ça annulerait le quatrième film puisque Furiosa aurait ainsi déjà accompli les mêmes exploits cruciaux, avant que son heure soit arrivée.
Les réactions de rejets d’une bonne partie des spectateurs devant ce (très) long-métrage seront plus naturelles que les réponses enthousiastes forcées de la Critique – parce que George Miller, parce que le Culte etc etc.
Car ce qui apparaît ici comme des défauts, ce sont simplement des parti pris, des choix narratifs qui soutiennent le film sans se soumettre à des normes dites « acceptables ».
Opus aussi réactionnaire que ses protagonistes, ici envers le volet précédent :
L’un était condensé, précipité, faisait l’aller-retour et ne racontait rien à part l’instinct de survie humain.
Le nouveau est délayé, chapitré, fait littéralement tourner les personnages en rond (comme le lieu-dit « le Moulin à balles »), enfermés dans leurs quêtes de Liberté, ou de Pouvoir ou de Vengeance… mais n’est-ce pas justement la même chose ?
Voilà maintenant que George Miller se paye le luxe de vouloir étendre un récit sur un canevas au long cours (en guise de testament ? comme « Avatar », son cousin bien propret ?). Et développer encore plus son univers, ses environnements, ses personnages principaux, les déployer au delà des confortables archétypes, créer un semblant de continuité qui était presque absente des anciens films – qui étaient des sortes de variations d’une même histoire.
Tout ça dans un contexte où les spectateurs ont oublié que les œuvres les plus ambitieuses ou les plus expérimentales portent quoi qu’il arrive des messages, qu’ils soient mis en avant ou non. Tant pis s’il y en a qui croient que la condition des femmes et l’écologie, ça passe pour un discours de donneurs de leçons.
Alors Furiosa devient centrale à l’intrigue, et c’est maintenant la déesse geek Anya Taylor-Joy qui joue l’anti-héroïne maso, animale, solitaire (mais avec encore un but), mutique mais toujours expressive… et se faisant voler un tantinet la vedette par tout le monde (l’actrice n’apparaît qu’au bout d’une heure, sauf qu’en fait elle était déjà là, par la grâce des effets spéciaux)…
Une captive… aux yeux clairs – certes ce sont des lentilles. Certes il y a beaucoup d’artifices visibles, certes c’est souvent maladroit (les génériques de début et de fin), certes on se demande si c’est une bonne idée de développer le méchant principal d’un Mad Max puisque ce dont fondamentalement tous des cabotins, aussi bavards que bravaches. Et Chris Hemsworth s’y connait là dedans, c’est même là qu’il est le plus savoureux comme acteur, le moins « plat » en tout cas.
Tout a l’air d’une grande évidence, en phase avec ce projet : ces films ont toujours été brinquebalants, les coutures toujours à l’air, quel que soit le budget… c’est juste que comme ça allait vite, on le remarquait moins – à part le trop décrié « Mad Max : Au-delà du dôme du tonnerre », qui précède normalement « Furiosa… » dans la chronologie générale (on y retrouve d’ailleurs un sifflet familier).
Là on a un volet qui prend son temps, l’étirant ou le réduisant à volonté…
Qui ne se cache pas derrière la musique tonitruante et zimmerienne de Tom « Drogué extra-large » Holkenborg (et ça fait du bien)…
Qui joue ouvertement avec les accélérations de doublures numériques comme avec celle des véhicules (encore un legs des films muets d’antan)…
Qui multiplie encore les acteurs, corps au service du baroque – double Furiosa, double Lachy Hulme, double Elsa Pataky…
Qui met des prothèses partout, ce faux nez de Dementus (à la Anthony Quinn dans « Lawrence d’Arabie ») donnant l’impression de faire parti de la panoplie créée par ce vilain, flamboyant chef d’une armée de bikers, mais en vérité homme pathétique qui a vu la vérité de trop près.
Comme chez Fellini, ou comme la chute de Ronny Cox à la fin de « Robocop », on devrait s’en ficher que ça ait l’air factice et bizarroïde, par manque de moyens ou de temps pour tout lisser. Ce qui compte ici, c’est ce qui se passe à l’écran, c’est la poésie (sauvage) qui en émerge, c’est le rythme…
C’est si ça compense en allant au bout de ce que ça raconte, sans être bête non plus. Et sur ce dernier point, on peut affirmer que le film ne tient pas toutes ses promesses.
Car s’il y a un défaut très rédhibitoire là dedans, c’est dans la façon dont Miller créé les instants de bascule du récit, ceux qui sont les plus importants pour l’évolution de Furiosa.
Puisque ça n’est plus seulement un film d’action (de très bonne facture, bien que les gros tournages actuels pâtissent tous de lourdeurs industrielles)… il s’agit maintenant d’un récit d’aventures picaresque, où les évolutions du récit se font en fonction de rebondissements imprévus, ou des choix arbitraires qu’ont décidé ensemble faire les personnages. Pas beaucoup de monde connait ça, le cinéma commercial n’est pas très familier de l’Absurde.
Mais pour que ça marche, il faut déjà un fil rouge, des protagonistes qui puissent être attachants… et ça paraît compliqué dans un univers rempli de salauds, avec très peu de vertueux.
Dans « Trois mille ans à t’attendre », on avait deux êtres en quête d’amour. Et ici on avait de quoi détailler une relation parentale de substitution (père/fille), tordue mais sincère, à sa manière… Et Miller loupe malheureusement le coche, ne retenant qu’une réflexion sur la transmission de la haine.
On voit aussi apparaître des personnages véritablement héroïques, comme la mère de Furiosa (Charlee Fraser, aux faux airs de Camille Lou), ou Jack (Tom Burke ferait un bon Wolverine), mais ils ont plutôt l’air utilitaires dans le scénario.
Il y aussi un peu trop d’incohérences dans le fonctionnement de cet univers, et Miller semble lui-même s’enfermer dans la logiquement commerciale des suites et prequels, où il « faut » pouvoir relier les épisodes les uns aux autres (le bras de Furiosa, le caméo de…). Et où l’auteur se fait plaisir en misant sur la surenchère, appuyant certains dialogues, chargeant son scénario d’idées pouvant alimenter un tas de spin-offs – pendant qu’on y est, et si on racontait un jour l’histoire de Dementus ? Ou la Guerre des 40 Jours ? Et si en fait Toecutter/le Chirurgien avait survécu et s’était réinventé en Immortan Joe ?
Quant aux diverses morts cruciales, elles sont inexplicablement laissées hors-champ… et ainsi l’émotion n’arrive pas à émerger pleinement dans ce film, pas même l’épuisement à force de cavaler.
Encore une fois, ça fait partie du projet, de l’idée de prendre à revers tout ce à quoi ont est habitué :
Les instants spectaculaires y sont généralement très bons, que ce soit une traque à motos, une attaque de camion customisé à mort, des raids sur des forteresses. Et Miller choisit de les déplacer dans les marges de l’histoire, et pas toujours au moment des climax…
Peut-être parce que c’est un récit avec une sensibilité plus féminine. Ça peut se vérifier en le comparant avec d’autres gros films d’action mettant en scène des femmes, qui ont souvent été qualifiés de nuls. Alors qu’ils ne font que raconter la même chose que lorsqu’il s’agit d’hommes… c’est juste fait en prenant un autre point de vue. Ce qui est un sacré exploit pour un réalisateur homme de presque 80 ans.
Film plus exigeant, moins immédiat, moins facile… Mais ne trichant jamais quand il s’agit de relater la folie éternelle des humains.
It’s a Mad Mad Mad Max World.
https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Douze-choses-a-retenir-des-bonus-de-Furiosa–Une-saga-Mad-Max
Une nouvelle chance…