Critique : Bliss

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Girl Power à l’écran et dans la salle avec Bliss (Whip it en VO) ! Bliss est une jeune fille de 17 ans, dont la vie est rythmée par le lycée, son petit boulot de serveuse avec sa meilleure amie, et les concours de beauté, pour faire plaisir à sa mère. Par hasard, elle découvre l’existence du roller derby, une compétition de roller. Les concurrentes sont à mille lieux du monde sage et réglé de Bliss : hautes en couleurs, hargneuses sur la piste… Mais pour elle, c’est une révélation et elle décide de s’inscrire. C’est le début d’une formidable aventure pour elle, mais aussi d’un combat avec son entourage qui ne comprend pas ses choix…Que c’est bon ! On ressort du film avec le sourire aux lèvres. Le message est pourtant simple : « Soyez votre propre héros », vivez vos rêves. Certains donc critiqueront la naïveté du propos. Mais difficile de résister à cet ouragan d’énergie. Car Bliss, c’est d’abord la découverte d’un monde nouveau (pour 99,9% des spectateurs), celui du roller derby ! Pour résumé, il s’agit d’une course de vitesse et de stratégie sur une piste ovale, avec des filles habillées en jupe, portant des noms de guerrière à faire peur (Barbie Destroy pour Bliss). Ce sport, c’est des coups, du fun, un vrai spectacle, surtout quand la réalisation nous transporte au cœur de la course ! La bonne idée de départ est de confronter la frêle Ellen Page avec ce monde de « brutes ». Comme d’habitude la comédienne est très convaincante, passant sans problèmes des concours de beauté aux courses de roller. Entre deux courses, Drew Barrymore, dont c’est la première réalisation, aborde les thèmes de l’adolescence. On peut regretter la romance cliché du film (Bliss forme un couple avec un chanteur rocker) ainsi que la virtuosité rapide de Bliss aux patins, mais malgré cela, le film sonne juste.

On retiendra aussi la performance d’Andrew Wilson (croisement physique entre un Jésus hawaïen et Dennis Quaid) dans le rôle du coach qui a fort affaire pour entraîner convenablement son équipe d’éternels numéros 2. Une fois de plus, les choix de Drew Barrymore se révèlent payant, tant au niveau de la production (Donnie Darko), que de la réalisation aujourd’hui, puisqu’elle s’en sort très convenablement, sur plusieurs registres (action, drame, émotion, romance).

En tout cas, une fois les lumières rallumées, plus qu’une envie, réenfiler ses vieux rollers. Mais attention, le roller derby n’existe pas en France, et la discipline est exclusivement féminime ! Bliss est à classer dans les films qui donnent la pêche, et ce n’est jamais de refus !

Notation : 16.5/20
Etoiles : ***

1 COMMENTAIRE

  1. Si vous avez déjà vu des comédies de filles, rien de bien neuf ici. Pas non plus un « Juno bis », c’est assez prévisible mais ça se laisse voir avec sympathie, même s’il faudra se poser tout seul la question de l’ennui profond dans leur vie personnelle chez ses femmes principalement trentenaires, pour s’amuser à tourner en rond sur une piste en donnant quelque coups de coudes. Et sur l’importance de plonger dans la mêlée pour le plaisir sans forcément être sûr d’être vainqueur. Plus qu’une démarche féministe, un petit « Rocky sur roulettes » en somme.

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