[Série TV DC] Smallville : La suite de la série en comics !

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Il était déjà question en décembre dernier que la série Smallville se prolonge en roman. Mais le retour de cette version télévisée de Clark Kent/Superman se fera finalement par le biais des comics ! DC publiera en effet à partir du 13 avril une série de comics Smallville disponible en support digital. La version imprimée est prévue pour le 16 mai. On en sait un peu plus sur l’histoire de cette saison 11, qui se déroulera six mois après la fin de la série. Oliver Queen/Green Arrow, Chloé Sullivan-Queen, Lois Lane, Lex Luthor, et le Général Lane seront de la partie. Et Clark Kent aussi, si l’on en juge par la couverture ci-contre !

Le tout est scénarisé par Bryan Q. Miller (Batgirl), dessiné par Pere Perez et « couverturé » par Gary Frank (pour la version imprimée) et Cat Staggs (pour la version dématérialisée). Le chien Krypto m’aboie dans l’oreille que c’est typiquement le genre de série que le nouvel éditeur français de Superman, Urban Comics, se fera un plaisir de traduire au plus vite ! Bon chien (Krypto, pas Urban).

11 COMMENTAIRES

  1. Moi j’ai justement trouvé les dernières saisons plus intéressantes. Plus d’actions, moins de blabla… Et puis la couverture est super bien dessinée, ça s’annonce très bien. Pour les scénars, là ça risque de coincer un peu…

  2. https://www.superpouvoir.com/smallville-tom-welling-donne-des-nouvelles-sur-la-suite-en-version-animee/
    « ..difficile d’avoir… » Impossible surtout !
    Mais grâce au Multivers, plus d’annulations définitives, et donc plus besoin de #Restore… etc.

  3. Le renouveau arrive de manière fracassante dans les années 2000, toujours avec Clark Kent (en lieu et place de Bruce Wayne, à l’origine), pour une époque qui avait bien besoin d’exorciser ses blessures.
    Diverses adaptations DC suivront, mais seules une poignée d’entre elles seront à la hauteur, modernes et cultes. À tel point qu’on pourrait les considérer comme faisant partie d’un même univers grâce à de petits points communs.

    Les producteurs Alfred Gough et Miles Millar reprennent donc en main Superman à peine 5 ans après « Lois et Clark… », et surtout après l’échec du projet de Kevin Smith et Tim Burton au cinéma, qui montrait le héros au sein d’un univers plus vaste, plus dangereux.
    Et quoi de plus troublant comme coïncidence de débuter la série par une série de destruction venues du ciel (et d’une planète elle-même détruite), un mois après le 11 Septembre 2001.
    Pourtant l’optimisme de Superman sera bien présent, l’Americana, filmée dans de très beau tons nets et orangés, et avec un Tom Welling ressemblant à un jeune Warren Beatty ou John Travolta. C’est tout le paradoxe des univers de comics-books, qui peuvent faire cohabiter les sentiments les plus opposés.
    La série va alors établir une espèce de charte qui n’évoluera que très peu pendant toute la durée de sa diffusion :

    La chanson « Save Me » de Remy Zero dans tous les génériques, très entraînante…
    Des titres d’épisodes réduits à un seul mot (sauf exception)…
    Des secrets partout, qui sont préservés par des non-dits, des pertes de conscience et autres amnésies providentielles…
    La réutilisation de scénarios déjà vus dans plein de séries, y compris « Lois et Clark… » (transférer des pouvoirs avec l’électricité ?)…
    Des épisodes de remplissage, redondants, des fois divertissants, d’autres assez poussivement rétroactifs, certains refaisant des films connus juste pour le fun…
    Des guests venus de précédentes adaptations et qui viennent jouer des parents (la solide Annette O’Toole étant la seule en rôle régulier) ou des rôles à contre-emplois…
    Des personnages imparfaits, qui tentent vainement de s’améliorer…
    De l’action à gros budgets, avec beaucoup de ralentis…
    De la mythologie (pas beaucoup celle de Superman, au départ) avec des citations à tire larigot allant des grecs à Nietzsche en passant par des auteurs de fictions prestigieuses et un peu de Pop Culture…
    Du Méta, puisque l’esthétique et les personnages multiplient les allusions à l’imagerie de Superman et cie, comme s’ils le priaient de vite revêtir la cape – aucune chance, le parti-pris du « No tights, no flights » (simultanément, juste pour Clark) sera globalement respecté jusqu’à la fin, Clark prenant le temps de développer ses différents pouvoirs à chaque saison…
    Et ces comédiens VF – Tony Marot (« Lana ! Lex ! »), Laura Blanc, Damien Ferrette, Edwige Lemoine, Patrick Béthune (« Mon garçon ! »), Pierre Dourlens etc – qui aident bien à rendre ces personnages aussi attachants qu’en VO. Attention à la nostalgie quand on se remet à la série, car elle est redoutable (les intros DVD !!).

    – Saison 1…
    Et de quoi donc ça parle ?
    De la peine des orphelins, d’ados désabusés face à l’avenir et la mort, de la découverte de l’âge adulte, dont la sexualité (ça se bécote beaucoup) et même la perversion – Lex Luthor est un peu trop proche d’ados mineurs, même si ceux-ci ont déjà des physiques d’adultes dans une ville bien trop laxiste.
    Aussi de la rivalité ancestrale entre les Kent et les Luthor, celle-ci passant des parents aux fils – on a le plus splendide des Jonathan Kent (John Schneider), travailleur forcené, colérique mais juste.
    Avec ses « monstres de la semaine », c’est également un étonnant cocktail entre « X-Files » (musique de Mark Snow) et « Buffy » (beaucoup de BO de jeunes), ce qui était déjà le cas de la série « Roswell »…
    Et après une étrange citation à propos de la famille Queen (donc cet univers commence aussi comme le Arrowverse), « Smallville » va se présenter comme la plus marvelienne des séries DC… ce qui n’a rien d’étonnant puisqu’elle est sortie pile entre le premier film « X-Men » et le premier de « Spider-Man ». Soit les deux grosses références du show.
    Aux héros on va opposer pendant des années des personnes ayant subi des mutations à cause de la kryptonite (un effet rare dans les comics), lesquelles sont vraiment très basiques et cartoonesques – on la met en contact avec un humain et n’importe quoi et boum, l’ADN absorbe ça !?
    Des X-Men on a aussi la métamorphose couplée à la puberté (ce qu’on appellera les kryptomonstres sont majoritairement ados), ce qui est aussi pertinent par rapport à Spider-Man. Dont « Smallville » reprendra complètement la dynamique de groupe :

    Tom Welling donne au jeune Clark Kent un côté doux, réellement maladroit (bien aidé par la présence alentour de kryptonite, qui a ralenti le développement de ses pouvoirs), auto-culpabilisateur et renfermé (les météorites étant arrivées avec lui, il s’en veut pour toutes les morts que ça entraîne – et ça ralentit son développement émotionnel), au sens moral si fort qu’il voudra souvent l’oublier tellement il est dur d’être responsable avec de tels pouvoirs… Un vrai Peter Parker donc, et ce malgré un physique avantageux, entre proto héros grec et paysan costaud aux dents pas droites. Le grand pilier de la série, un boy-scout mais qui doute et peut remettre en question (déjà une qualité de futur journaliste)…
    Kristin Kreuk en Lana Lang est une bonne voisine d’à côté à la Liz Allen/Gwen Stacy (un petit côté « Dawson » ? Dans cette série on rentre chez les autres comme dans un moulin), à la beauté incroyable mais qui est continuellement suivie d’une aura morbide…
    Michael Rosenbaum est l’autre grand pilier, son Lex étant fragile et orgueilleux comme un Harry Osborn, écrasé par un père monstrueux – avec le personnage inédit de Lionel, il y a donc bien un méchant Luthor dans les parages, John Glover se mettant quasiment dans les pas du chevelu John Shea de « Lois et Clark… »
    Eric Johnson nous donne la meilleure adaptation jamais faite de Flash Thompson, même s’il s’appelle ici Whitney Fordman – et que son évolution dramatique sera concentrée dans presque toute cette saison…
    Et Allison Mack pourrait être une pièce rapportée en geekette de service, n’existant pas dans les comics, mélange entre Pete Ross (que joue déjà Sam Jones III) et Lois Lane – non autorisée par la Warner à l’époque… et possible équivalente du pétillant l’électron libre Mary-Jane Watson.

    Bref cette saison à elle seule est une petite réussite, très ambitieuse (y a des moyens !) tout en ayant une simplicité qui lui donne un charme éternel…
    Et comme souvent avec la jeunesse, tout ça va s’envoler et ne plus jamais être retrouvé.

    – Saison 2…
    À la suite d’un cliffhanger où Clark et Lex sont chacun à la croisée des chemins (être super héroïque tout de suite, ou maléfique plus tard ?), plus de mythologie de Superman va enfin être développé, en faisant intervenir la culture des Natifs et autres prophéties… Éliminant définitivement tous hasards, puisque (hors Méta) ces événements étaient écrits de longue date.
    Par contre la technologie kryptonienne est à un niveau un peu trop proche de la Magie, puisqu’elle permettra tellement de choses fantasques par la suite…
    On aura une Metropolis existant quasiment dans le même État que Smallville (la question des déplacements, variables, de l’une à l’autre sera toujours d’une grande incohérence). Et avec cet environnement très urbain on pourra s’offrir quelques épisodes plus coûteux de temps en temps, dont la première apparition du Daily Planet dans un épisode à la « Heat » (y a même Kevin Gage)…
    Sans compter des dérivés romans, comics, web-séries, très facultatifs.

    Il y aura aussi le début de la terrible guerre ouverte des Luthor père et fils…
    Le besoin d’avoir un ami ou un frère…
    Le développement plus important des pouvoirs de Clark…
    Des redondances…
    Les maladresses du héros…
    Pete en faire-valoir qui trouve plus d’utilité, tandis que Kristin Kreuk peine à imposer la sienne, d’utilité (user de ses capacités de cavalière et de combattante martial, faire une enquête généalogique qui ne sera plus mentionnée par la suite)…
    Le côté sombre de Chloé (Mack ?) qui vient de sa convoitise…
    Et un héros qui ne reviendra pas.
    Des frissons lors des apparitions de Christopher Reeve et Terrence Stamp, tous deux à contre-emploi, l’un en équivalent de Stephen Hawking, l’autre qui sera plus comme une version de l’Eradicator.
    Et enfin des catastrophes en chaîne, et la funeste Lana qui ne cessera de pleurer.

    Ils sont peut-être allé un peu trop fort là : préserver le canon de Superman en interrompant une grossesse ? Puis mettre en place des volte-face et des exils ?
    Bon, l’adolescence c’est aussi l’âge bête…

    – Saison 3…
    Un peu de métaphore de la fragilité mentale, Clark s’échappant par la drogue (c’est un peu à ça que correspond la kryptonite rouge) et Lex par des épisodes schizophrènes.
    Dommage que Rutger Hauer en Morgan Edge ne fût pas plus présent, quelques intrigues mafieuses n’auraient pas été de trop… mais hélas la série n’a pas pris de gants pendant la période « Clark voyou ».
    En voilà un qui ne fera pas partie du lore futur de Superman.
    Dommage aussi pour le fiasco Adam Knight, appel de pied à la Warner via des fans dégourdis (« West », « Dark ») pour tenter d’inclure un jeune Bruce Wayne dans la série. Ça marche bien, jusqu’à la scène de baston entre filles, qu’il interrompt à temps pour ensuite se transformer en… amnésique trop surdoué, puis cobaye sorti de nulle part – limite si la VF n’a pas elle-même théorisé sur son identité réelle en lui refilant Jérôme Pauwels (Whitney ressuscité ?). Une grande perte de temps, mais comme le reboot de Batman était en préparation…

    Il y aura aussi la peur du surhomme défini comme Conquérant…
    Des éléments DC réinventés comme le Time Trapper (super épisode émaillé de chansons de REM, et sa conclusion adorable), Perry White, Belle Reve, Brainwave…
    Un agréable épisode 50 Rétro, brûlant de désir, généalogique et humanisant Jor-El…
    On remettre à plus tard les intrigues prometteuses sur la santé de Jonathan et sur Alicia…
    On cherche encore une utilité à Lana…
    Pete et Chloe deviennent des âmes tourmentées, ce qui révèle surtout le gâchis de l’engagement de Sam Jones III : ça sera le seul personnage afro-américain régulier de la série, et il n’aura pas eu un grand développement – c’est à se demander s’il n’aurait pas mieux valu qu’on ait John Henry Irons à la place.
    Mais celui qu’il faudra retenir absolument c’est Michael Rosenbaum (avec aussi le jeune Wayne Dalglish) nous offrant de superbes performances, génératrices d’émotions immenses… et tellement tristes. En explorant le côté « fou » de Lex (tout ce qui lui vient de sa mère, plus du tout idéalisée maintenant), cela suffit à nous faire comprendre définitivement le drame d’un jeune homme, condamné à la noirceur pour ne pas avoir été écouté à temps. C’est « L’Incompris » de Luigi Comencini, en plus noir.

    Oui, une saison vraiment sombre : des épisodes finissant sur Hurt de Johnny Cash, ou sur une tentative de suicide, ou avec une fausse Kara séductrice (!?), et même avec l’image terrible d’un bébé mort… tout ça se concluant sur une série de disparitions façon « Le Parrain ».
    On ne verra rien d’équivalent avant des années…

    – Saison 4…
    Entrée du Surnaturel, avec une course aux artefacts en fil rouge… en même temps que plus de sexe, ce qui va très bien ensemble – surtout que Clark y est vulnérable, interprétez ça comme vous voulez.
    Et qu’il va direct apparaître nu comme un ver (et dépouillé de son identité humaine, bonne occasion pour le faire voler spectaculairement)… Pour une première rencontre qui, pour suivre la tradition supermanienne, sera très drôle (pour rappel, dans « Lois et Clark… », ça se fera avec un rototo).
    Ça n’est pas bien subtil au début, mais l’inclusion de Lois Lane (enfin !) en élément perturbateur va booster régulièrement la série, à chacune des apparitions de l’étonnante Erica Durance : bulldozer, un peu femme-enfant à la Karen Allen (le duel de boissons !), garçon manqué mais avec un physique avantageux que la série exploitera beaucoup (même pour faire des gags), ne sachant pas quoi faire de sa vie, tapant sur les nerfs de Clark et sur son bras – ce qui n’est que justice pour toutes les fois où il a fait tourner en bourrique sa cousine Chloé (elles en ont sûrement parlé entre elles) et Lana.
    Et il y a quelque chose dans son visage qui fait qu’elle peut avoir l’air légèrement ingrate à certains moments, et très belle à d’autre. Irritante d’une part, puis touchante ensuite. Burlesque avec une dégaine de cowboy.
    Un phénomène ! Le futur troisième pilier de la série, certes cahotique, mais elle va bien prendre son temps pour monter en puissance – Chloé aura plus ce rôle en attendant.

    Premier guest héroïque avec Bart Allen (petit pote de remplacement), pour étendre encore plus l’horizon de Clark…
    L’arc de Alicia a beau ne durer que deux épisodes express, on y traite d’amour, de rédemption et ça devient tragique à pleurer grâce à la délicieuse Sarah Carter (ses petits mordillements de gobelets !), dont le jeu alterne entre déséquilibre et affection sincère. Et qui va servir d’accélérateur scénaristique pour Chloé (elle sait) et Lois (elle est là pour lui aux instants cruciaux) dans leur relation avec Clark…
    Mais hélas Jensen Ackles devient un (autre ?) Whitney bis, sa décontraction légendaire s’envolant en cours de route… puis ne reste plus que le minet aux longs cils, dépassé par les évènements alors qu’il devient un antagoniste fils à maman – heureusement, l’acteur va direct rebondir avec Le rôle de sa vie dans « Supernatural » (qui durera plus longtemps que « Smallville » !)…
    Dépassés aussi John Glover (et ses tentatives de rédemption), John Schneider (un peu puni en interne par la production) et Michael Rosenbaum pendant les trois quarts de cette saison (bon ben, il est un peu goujat avec les femmes, il sera corrompu par l’une des pierres de pouvoir). Mais avec comme pinacle un anthologique épisode 17 où l’acteur se lâche enfin, enchaîne les répliques choc, engloutie tout autour de lui et nous ramène aux bons souvenirs de l’an dernier. Un seul épisode où il égale John Shea, et surpasse presque toutes les autres versions de Lex – guettez son micro sourire à la fin…

    Et avec un final digne d’un blockbuster hollywoodien, on boucle la boucle – y compris avec le film de 1978, et la série aurait même pu s’arrêter là.
    Ça sera le moment de dire adieu à la première période essentielle de « Smallville », celle de l’adolescence et des premières découvertes.

    – Saison 5…
    Début de la période Jeune Adulte de « Smallville », où on ne traitera pas énormément de la Fac, du travail…
    Cette suite (à gros budget) des intrigues précédentes commence déjà comme un mini remake de »Superman 2″. Bien que cette invasion de kryptoniens se finisse trop facilement (il ne faut pas que ça soit trop destructeur, sinon l’évolution vers Superman arrivera trop tôt).
    Mais le premier film de 1978 n’est pas oublié lui non plus, aussi bien le côté grandiose que le côté tragique – l’épisode 100, poussant le sens du sacrifice jusqu’à préférer mourir à la place des autres. Un deuil qui va impacter Clark pendant longtemps.

    Toujours la romance avec Lana qui n’avance pas, l’impatience de la jeune femme la poussant encore plus loin dans le danger…
    Toujours la romance avec Lois qui met du temps à se mettre vraiment en place, alors que Clark et elle le méritent déjà amplement…
    Tandis que Chloé devient enfin l’alliée dont Clark avait besoin…
    Et Lex, l’ennemi en germe – la guerre froide entre les deux est encore trop cordiale, et va se transformer en un triangle amoureux choquant (pourtant préparé depuis longtemps)… Moins dérangeant que l’espèce de trouble incestueux de Lex, coupé au montage mais dont il restera quand-même de petits bouts…
    On aura une utilisation un peu timide de « Brainiac » (juste 5 épisodes, sans libre-arbitre), qui sert surtout à nous préparer à Zod, grand fil rouge de la saison…
    Toujours du sexy (pas seulement grâce à Erica Durance)…

    Début concret des tentatives de backdoor pilots (qui échoueront toutes), car l’univers s’étend de plus en plus avec les autres héros, poussant à aller encore plus au delà de Smallville/Metropolis – on aura même droit à justicière faisant un drôle de mélange entre Superman et Batman/woman.
    Et la conclusion sera cette fois mondiale, un premier aperçu de l’apocalypse.

    – Saison 6…
    Le fil rouge des kryptoniens est de plus en plus établi, Clark est plus Peter Parker que jamais (on pense aux symbiotes, ramenés sur Terre malgré lui)… Des adversaires sacrément costauds à plusieurs reprises, où Clark ne pourra pas toujours s’en sortir avec des baffes à la Obélix, même si l’ultime et fameux antagoniste sera introduit à la va-vite…
    Tout de même, l’inclusion rétroactive de J’onn J’onzz allège toutes les péripéties vécues pendant les 5 saisons précédentes !
    Raya sera un personnage prétexte (et énième simili Kara) pour confirmer que Jor-El était bien un chic type… puisque de toute façon c’est Zod le salaud.

    Aaron Ashmore incarne « Jimmy » Olsen… Il reprend à Lois (qui débute enfin en journaliste bien sapée) le rôle de rigolo énergique, il est lié à Chloé, il est cette fois égal en âge de Clark mais trop souvent à côté de la plaque (sa jalousie est énervante)…
    Lynda Carter est une nouvelle guest légendaire dans un rôle à contre-emploi, l’occasion pour ajouter encore un autre registre au personnage protéiforme de Chloé (intéressant quand ça redéfinit le statut des « kryptomonstres »)…
    Un Green Arrow remplace le tant attendu Batman : introduit sans origine – la web-série animée sera non canonique – tout en ayant sa propre personnalité (charmeur, malicieux, proactif et Robin des Bois moderne), et une proto Justice League.
    Justin Hartley ayant échoué à être Aquaman dans un spin-off, il assure particulièrement lors de son introduction dans la série. Avec une très jolie histoire avec Lois, surtout leur première soirée (costumée) sur fond de « Ache » de James Carrington… la façon dont il la séduit en faisant mine de rater son numéro de Robin des bois, c’est magnifique – « Smallville » aura de très belles scènes romantiques, quoique celle entre Lex et Lana qui s’ensuivra sera glaçante.

    Pauvre Clark, esseulé et en colère, mais qui tient le coup coûte que coûte, se renforce (sympa d’avoir pu inclure un épisode traitant de l’illégalité de son statut)…
    Pauvre Lex, au seuil du pathétique quand il voudra avoir une vie amoureuse sous contrôle, tout en n’arrivant toujours pas à se salir les mains…
    Pauvre Lana, tant d’hommes lui ont fait du mal avant d’avoir une fin sombre, qu’elle ne peut se définir autrement que comme une veuve noire, obligée maintenant d’être très offensive pour ne plus souffrir et avoir ce qu’elle désire…
    Et en conclusion, une énième baston de dopplegangers et s’en va, pour ce qui était plus une saison de transition…

    – « Batman Begins »…
    Pourquoi l’inclure ici ? Alors que le film est sorti deux avant ?
    Et bien parce que son action se passe a priori en 2007, et que Christopher Nolan prend lui aussi le temps de raconter de façon essentielle le processus qui mène à la création d’une icône. Avec tous ses mentors, ses erreurs, ses trahisons, l’exploration de sa moralité, la grandeur etc…
    Évidemment c’est bien plus concentré, adulte, volontaire, premier degré et réaliste ici que dans « Smallville » – forcément, ce Clark Kent est tellement à la bourre comparé aux autres héros (idée qui va perdurer dans de futures itérations).
    Et comme cette série créait des variations à partir des adaptations précédentes du héros, Nolan fera de même pour Batman, prenant à revers un bon paquet de scènes déjà vues chez Tim Burton
    Ça sera aussi une sorte d’origin story canonique à toutes les adaptations qui suivront, ce qu’est déjà « Smallville » en quelque sorte.
    Et comme il n’y a rien de contradictoire entre les deux (ce n’est pas parce que Nolan se la joue réaliste que la SF et le Fantastique n’existent pas ailleurs que dans son histoire), on peut considérer ces deux œuvres comme canoniques par omission.

    – Saison 7…
    Une année où on aura droit à des intrigues beaucoup trop alambiquées, la faute à la grève des scénaristes de l’époque (ils n’ont pourtant perdu que deux épisodes) et aussi à une gestion trop hasardeuse – mais Louis Febre prend joliment la suite de Mark Snow à la musique.
    On va ainsi avoir droit à un Bizzaro et un Vandal Savage mi cuits… Le premier étant un étrange mix entre la version comics d’un autre monde, et celle qui est un clone génétique. Pas du tout amusant ni flippant – sauf dans un épisode où il a un grand temps de présence, au détriment de Lana… et c’est un peu dommage, car il y avait mieux à faire que nous donner un énième double de Clark, après avoir eu des métamorphes, des infections à la kryptonite rouge ou artificielle etc…
    Idem pour Dean Cain qui, si on s’amuse à retrouver le Clark Kent des 90’s à contre-courant (très sympathiques moments où sont réunies les deux Superman), ne peut donner toute sa mesure faute de voir la Warner autoriser l’utilisation du nom de Savage – bon c’est pas un grand acteur, mais aller jusqu’à piocher dans l’arc narratif de Victor et Nora Fries juste pour être raccord avec l’histoire actuelle de Clark et Lana, dont le couple ne tient qu’à un fil…
    Sans compter le retour de Brainiac, plus sadique que jamais mais toujours pas assez indépendant, pas encore « Vril Dox/Collectionneur ».

    Il y aura surtout l’entrée fracassante de Kara, alias Laura Vandervoort et ses incroyables pommettes… Manifestement proche de la version comics contemporaine, où elle était entourée d’un voile de mystère quant à son rôle réel dans la destinée de Clark – qui convoquera aussi Helen Slater pour jouer Lara-El (très jolis moments où sont réunies les deux Supergirl). Une super fille débrouillarde, rebelle, sexy, qui reprend donc à son tour le rôle de fauteuse de troubles avant de subir la bonne influence de Clark.
    Hélas elle ne sera toujours bien utilisée en dehors de ses deux arcs narratifs liés à sa mémoire (et à Lex qui espère réussir avec elle ce qu’il a raté avec Clark). Sûrement parce que, comme elle sait voler, il y a un risque de la voir chiper la vedette à Clark – pas de spin-off pour elle pourtant.
    Erica Durance aussi ne sera pas bien lotie, passant toute la saison coincée dans une relation romantique qui ne va pas faire évoluer sa Lois – on dirait qu’ils voulaient cocher la case « relation avec un Luthor ». Elle se rattrapera plus sur la fin.

    Cette saison se retrouve trop à l’étroit dans ce qu’elle veut raconter, souvent incohérente (pourquoi Clark continue à porter le code couleur associé précisément à Bizarro ?), bousculant sa narration (la mort cruciale d’un des personnages historiques, placée en début d’épisode plutôt qu’à la fin), frôlant le ridicule en abusant des clones et des retcons – le groupe Veritas ajoutant une couche supplémentaire de « X-Files », dans le genre « conspiration et contrôle de l’information ».
    Et vers la fin, ce jeu de piste sur fond de religion chrétienne n’est autre qu’un repompage du Da Vinci Code… bref plus ça va, plus on regrette l’époque où la série était plus simple, plus juvénile.
    Michael Rosenbaum y fait un nouveau pas de côté, sur le chemin de son destin, alors qu’il y est de plus en plus ouvertement cruel…
    Avec le départ de plusieurs piliers de la série, dont les créateurs Alfred Gough et Miles Millar, c’est la fin du deuxième âge de « Smallville ». Qui pourrait aussi être considéré comme une bonne conclusion, définitive mais amère cette fois – le combat ultime de deux Némésis ne peut mener qu’à une destruction mutuelle assurée.

    – « The Dark Knight »…
    Pas loin d’être la même chose que la saison 8, mais en gérant bien mieux les différentes arches narratives – et il y en a beaucoup dans ce film, histoire de donner quelque chose à jouer à ses acteurs.
    Toujours des points de vue différents par rapport aux précédentes adaptations de Batman….
    Un héros affaibli et voyant son premier amour lui échapper, de nouveaux alliés qui finiront par échouer, et un combat quasi ultime entre les deux faces d’une même pièce…
    En attendant le retour.

    – Saison 8…
    Encore un nouveau départ, plus adulte (Clark ressemble plus à un homme avec ses chemises/cravates, Lois et lui se rapproche vraiment).
    Plus ouvertement tourné vers la dynamique classique « Lois et Clark », ainsi que vers la Justice (le héros commence comme une légende urbaine, « Le Flou »)..
    La nouvelle PDG de Luthorcorp, Tess Mercer, étant un nouveau personnage composite après celui de Chloé, liée à Lex et Oliver. Interprétée par une Cassidy Freeman aux faux airs de Elizabeth Banks, et dont la nature est d’emblée visible (sa rousseur, son opportunisme, ses micro expressions)…
    En ayant l’idée saugrenue d’utiliser Doomsday, cette saison sera la plus violente de toutes, garnie ponctuellement de visions horrifiques et gores.
    Certes le monstre était originellement un pastiche de l’Incroyable Hulk, donc d’autres créatures schizophrène de la littérature – et l’interprète de sa version humaine Davis Bloom, l’étrange Sam Witwer, jouera plus tard Jekyll et Hyde dans la série « Once Upon a Time ».

    Mais il passera toute la saison à laisser sa part sombre démembrer des quidams divers, puis être désolé, puis mourir, puis ressusciter plus fort, puis rebelote…
    Trop répétitif, et c’est dommage de ne pas avoir plus traité la symbolique liée à sa création (encore une retcon, justifiant pourquoi Lionel Luthor a loupé Clark après les météorites)… c’est à dire que ce Doomsday n’est pas seulement un produit des années 90, mais aussi des années 80 où John Byrne avait réinventé Superman en citoyen des États-Unis, né sur Terre via une matrice kryptonienne – ici, il est issu de Faora et Zod (encore lui).
    Ainsi Davis pouvait passer pour un vrai héros américain (c’est un ambulancier), et également son antithèse perverse… mais hélas cette partie sera aussi alourdie par un énième triangle amoureux avec Chloé, émulant la Belle et la Bête – les couples toxiques surtout.
    Quelques maladresses donc, et la fin définitive de l’histoire d’amour adolescente entre Clark et Lana – un peu forcée à cause d’une transformation en « Kryptonite Woman », et pas juste à cause d’une divergence de points de vue entre les deux, maintenant qu’ils sont passés à l’âge adulte…
    D’autant que ce qui reste de Lex réussit tout ça en étant bloqué dans un camion, mutilé… et qu’en plus, il va aussi indirectement participer à la chute progressive de Oliver Quinn (personnage régulier maintenant).
    Et dire que même là, ça n’est pas encore le Lex « ultime ».

    Toutefois on aura quand-même quelques beaux moments d’espoir, avec d’abord la Légion ! Un Festival de références, dans lequel le scénariste historique Geoff Jones va faire la même chose que dans ses travaux pour DC comics : défaire les idées les plus bancales ou hors-sujet, pour revenir expressément au canon originel des personnages, connu des fans.
    C’est comme ça qu’on aura enfin un vrai Brainiac, collecteur de savoir et destructeur, nanti de son sigle avec la triple sphères… sans qu’il n’y ait rien pour nous préparer à cette évolution drastique après 3 saisons aux ordres de Zod.
    Mais l’équipe du XXXIeme, représentée par ses trois membres fondateurs, est suffisamment réussie, Jones mettant naturellement ses dialogues dans la bouche de ses interprètes… et faisant un discours Méta à propos du statut de Chloé Sullivan – est-elle destinée à être sacrifiée si personne ne la connait ? Connaissant l’intégrité de Superman, ça ne sera pas si simple que ça – même si le reste de la saison le mettra face à ses limites.
    Ce sont des instants qui représentent un rayon de soleil dans la série, avec Lois même si elle n’est pas suffisamment présente dans les intrigues principales… et qu’elle a droit à beaucoup de scènes humoristiques, et toujours un tas de déguisements en guise de gags récurrents.

    On aura aussi un très bon épisode chez les flics, la meilleure adaptation de Toyman, l’inclusion bienvenue de Emil Hamilton, la confirmation que les proches de Clark doivent être aussi ses gardiens, garantissant qu’il fasse de grandes choses un de ses jours…
    Mais les scénaristes sont quand-même allés trop loin dans la noirceur, « Jimmy » étant devenu l’équivalent de Charlie dans « Lost » : un être blessé dans sa chair et son âme, qui ne retrouvera sa bonhommie que dans ses ultimes instants.
    Et Clark prépare encore plus son destin, tout en faisant sa proto version de La Mort de Superman, avec le « bébé Doomsday » (combat un peu trop vite expédié, mais ça n’est que le tout premier round)… plus pessimiste que jamais
    La plus noire des saisons depuis la troisième.

    – « Green Lantern »…
    Pourquoi ici ? Parce que Amanda Waller y fait sa première apparition au cinéma – mais elle sera également dans « Smallville », plus hargneuse… Certes Angela Bassett n’est pas Pam Grier, et inversement. Mais on peut considérer l’une comme la proto version de l’autre, au moment où elle découvre pour la première fois des aliens (et oui, Maïk Darah est déjà à la VF pour les deux).
    Alors bon, ce film aurait aussi pu être un spin-off de « Smallville » (qui a souvent cité la ville de Coast City), par son manque d’ampleur, qui n’est même pas rehaussé par sa caractérisation des personnages.
    Le plus étonnant étant d’y voir un Ryan Reynolds plutôt sobre en Hal Jordan, cet homme qui efface ses doutes grâce à une volonté à toute épreuve, courageux et « rentre dedans » – a-t-il envie de mourir en vol en faisant son devoir, comme jadis son père ? Il y a des moments un peu à la Martin Riggs avec lui, le genre de type imprévisible et allergique à la hiérarchie, mais qui reste un héros malgré ces cotés plus faillibles.
    Seulement, en ne montrant pas beaucoup l’amusant manque de respect de Jordan envers ses supérieurs et quelques fois ses pairs, Reynolds y apparaît presque fade, et on n’y voit plus que son anxiété naturelle (et ses tous petits yeux).
    L’acteur n’est-il condamné qu’à jouer dans l’excès pour être cool ?

    Pas le temps aussi de rendre justice à cette histoire de flics de l’espace, avec tout ce qu’implique de patrouiller dans des territoires hostiles et de ne savoir si on peut faire confiance ou pas à tel ou tel équipier (surtout s’il a une drôle de tête).
    Ni le fait que le pouvoir de l’anneau implique des créations dues à l’imagination, donc de la création artistique.
    Certes en 1h50 le long-métrage est assez compressé, mais ça n’a pas l’air d’affecter les séquences les plus denses – la découverte d’Oa et la formation avec Kilowog durant quelques jours (et n’étant pas finie bien sûr).
    Mais le réalisateur Martin Campbell (pas du tout à sa place) n’aura pas su résoudre l’équation de la représentation des pouvoirs des Lanterns, ni de celle de Hector Hammond – un espèce de complexe lié au paternel, parallèle avec Hal et Carol Ferris.
    Et pire, ce Parallax (ici un simple Gardien possédé) censé ressembler à une créature lovecratienne, mais dont les teintes marronasses donnent envie de tirer la chasse d’eau.

    Ça n’est pas très beau, ça a été vite sacrifié par la Warner, et seule la série animée suivante saura créer de meilleurs développements scénaristiques, tout en étant visuellement homogène.

    – Saison 9…
    D’emblée, le générique de début le plus puissant de toute la série, calant les images sur la musique avec un sacré dynamisme…
    Ensuite un Clark Kent à la fois en deuil de « Jimmy » (bon on sait déjà que ce n’était pas « lui ») et en deuil de son humanité…
    Va-t-on à nouveau broyer du noir ? Non, malgré un costume de couleur sombre et également kryptonien, clin d’œil à celui des comics…
    Car le fil rouge de la série sera consacré au groupe de kandoriens (ingénieuse réinterprétation de la ville en bouteille des comics), l’occasion de faire plus ample connaissance avec leur culture, leur religion, et à voir s’il peut y avoir compatibilité avec la Terre – pendant que Tess joue les collabos, à ses risques et périls.
    L’intrigue de « Zod among us » génère par contre une petite frustration : cette jeune version du méchant, bouillonnante, ridicule puisque inspiré de Mussolini, avec un air de Napoléon… C’est presque un « bébé Zod », lançant trop de fois des « à genoux ! », déjà tant parodiés dans la Pop Culture.
    Pas facile d’approfondir un personnage connu comme éternellement creux…

    Si Callum Blue alterne entre le petit chef teigneux, le patriote qui se retient pour mieux protéger les siens, et l’homme politique qui dit toujours le contraire des faits… sa caractérisation devient plus concrète quand on le voit avec Jor-El sur Krypton. Outre la confirmation que Kal-El est un enfant qui a longtemps été désiré par ses parents, à l’instar des Kent, enfin on y découvre l’amitié avec Zod, et un passé tragique qui l’humanise.
    Et dont le destin se confond avec celui de Clark et Lex, basé sur la malheureuse trahison d’un vertueux, où la passivité peut créer une colère éternelle chez autrui… ce qui est aussi un problème : comme on a des clones kryptoniens (vu déjà dans la saison 7), ils ne sont donc que l’ombre des originaux, figés dans leur personnalité d’antan, et seuls une petite poignée essaient de dépasser leur condition.
    La parabole sur les réfugiés/possibles envahisseurs dangereux, ainsi que l’idée d’entretenir l’ambiguïté de Zod (quand va-t-il être plus offensif ?) tournent court, nous montrant des personnages incapables d’échapper à leur destin – le meurtre impulsif d’une mère et de son enfant étant un choc dont on aurait bien pu se passer.

    Frustration aussi devant l’impossibilité de pouvoir mieux utiliser Metallo, John Corben (Brian Austin Green) étant introduit de manière prometteuse en remplaçant journalistique de Clark, critiquant le manque d’efficacité du Flou, loin du bandit loser des comics… Mais sa transformation peu cohérente intervient trop tôt, ses confrontations avec Clark (dans des camps opposés les deux fois) ne peuvent qu’être abrégées : avec Metallo, il suffit juste de garder ses distances ou d’avoir du plomb. Au moins on a échappé à un énième triangle amoureux avec Lois.
    Tiens, à son propos ..! Bien qu’on soit passé à côté du spectacle d’une Lois déambulant au XXXIe siècle (évidemment ça aurait été trop cher, dommage que cette idée fût recyclée en un simple avertissement futur)… la bonne nouvelle c’est qu’on a une Lois ultra romantique, qui est le seul personnage déjà abouti dans la série : star du Daily Planet, elle est la meilleure VRP du héros, et l’originalité de cette version c’est que puisqu’elle connait déjà Clark, ses rapports avec le justicier devront se faire à distance, par téléphone et même dans les cabines…
    Elle aime un symbole, une ombre, très inspiré de Batman d’ailleurs (sa silhouette sombre se découpe sur le clair de Lune etc). Et elle aime aussi un homme qui est toujours là pour elle, même quand elle l’agace. Comme dans « Lois et Clark… », il lui faudra même voir une psy pour démêler les sentiments qui lui déchirent le cœur.
    Une relation aussi drôle que belle, où ils font tout à l’envers puisque habitant ensemble et étant intimes avant l’heure.

    Et pendant que Oliver en finit avec ses démons et se rapproche de Chloé, tandis qu’un paquet de héros DC sont adaptés, voici qu’arrive un double épisode ambitieux avec la JSA ! Le plus cher des fanfilm, concocté par Geoff Jones avec son autre équipe préférée… plus émouvant dans sa première partie enchaînant les scènes à chialer, où l’on ressent la peine des héros qui ont été mis au rancard contre leur gré. Moins efficace dans la deuxième réalisée par Tom Welling, plus portée par l’action, par l’étalement de personnages, mais qui se rattrape à temps.
    Première fois que Jones voit sa chère Courtney être personnifiée par une actrice (Britt Irvin, parfaite), cet opus anticipe ce que sera la future série « Stargirl » – et l’épisode qui le précède fait de même avec la future « Arrow ».
    Par contre l’organisation Checkmate (Amanda Waller, Maxwell Lord) est insérée un peu trop à la va-vite, liée à la recrudescence de métahumains et d’aliens… pour mieux disparaitre au moment le plus intéressant – et ne citons pas l’improbable Reine Rouge.
    La fin bouclera la boucle avec le début, plus ou moins – malheureusement le vivre-ensemble n’est pas possible, et Clark aura droit à un mano a mano bien viril…
    Il n’y a plus qu’à se préparer à la conclusion définitive des origines du Superman des années 2000. Mais plus ça va, plus on n’a pas envie que ça s’arrête.

    – Saison 10…
    Un mélange périlleux entre les comics Legends et Final Crisis (cette histoire de possessions tombe au bon moment pour faire des économies de maquillage avec les New Gods)… de l’arc de la résurrection de Lex Luthor (comics des 90’s encore)…
    Entrecoupé d’un mini Civil War (de Marvel). Lequel aura une résolution assez naïve : plutôt que d’utiliser Sam Lane comme fer de lance contre les justiciers, ce qui aurait été intéressant par rapport à Lois… on règle gentiment cette affaire, les Lane sont quasi tous réunis (joli caméo de Teri Hatcher)…
    Et on use à la place d’une version alternative de Slade Wilson ? Avec la Suicide Squad dans le rôle d’insurgés..? Comme quoi, quand on prive les personnages d’une part de leurs caractéristiques, ça devient le monde à l’envers.

    Encore du Méta, plein de héros DC et quelques maladresses : Jonathan Kent utilisé trop de fois… la Terre de Ultraman aussi, dont on peine à prédire l’évolution prochaine… trop de pastiches de films, de redites, un fan service un peu poussif… et la vision de l’avenir a tout l’air d’un fantasme Rétro… ou du rêve d’un enfant ?
    Bien entendu le budget sera toujours insuffisant pour dépasser le concept intimiste de la série.
    Du coup, c’est justement dans ses moments les plus terre-à-terre que cette saison aura le droit à ses plus beaux moments, notamment pour tout ce qui concerne la rédemption. L’envie d’en finir avec les peurs venues du Passé ou du Futur. Consolider un couple qui, s’ils doivent stagner éternellement, rayonnent comme jamais lorsqu’ils sont l’un près de l’autre (avec elle pour le façonner et le stimuler).

    Alors que Clark manquera de se perdre au début de la saison, il sera question de main tendue, de bon exemple, le héros voyant le résultat de son influence sur des personnes qui étaient perdues, sur la mauvaise voie – superbe épisode 200.
    Et si plusieurs Némésis resteront incapables de changer, le retour des plus prestigieux nous donnera de superbes moments – Glover qui brise le quatrième mur, Rosenbaum impérial.
    Se préparer aussi à être ému devant le sacrifice de héros, et d’autres qui trouvent enfin la paix en eux.
    Ce qui est bien représenté par Tess et Chloé, ces personnages composites qui en ont fait du chemin depuis leurs débuts – Teschmacher, Mercy, agent de Checkmate, possible Big Barda, Luthor, Tour de Contrôle… Lois, Pete, Tour de Contrôle, Brainiac, Oracle, Mme Queen…
    Au fond, « Smallville » aura aussi beaucoup traité de crise d’identité.

    Alors plutôt qu’un grand exploit mélangeant « Le Cinquième Élément » avec « Superman Returns », la meilleure des fins arrive quelques épisodes avant, avec ce qui se révélera être l’arc de Conner (apparemment pas prévu au départ), suffisant pour mieux symboliser la victoire de la bonté des Kent sur l’avidité des Luthor – toute génétique exclue.
    Et préparant ainsi le futur successeur de Clark…
    Alias le « Superman Flou ». Celui qui ne voulait pas plus de ce rôle que ses prédécesseurs… mais qui aimera quand-même un peu ça.

    – La série animée « Green Lantern »…
    Digne suite simili canonique au film, grâce à la présence de Pierre Tessier à la VF du héros (il faudra juste ignorer que Carol ne se rappelle pas de l’identité secrète de Hal, ainsi que personne n’ait fait le lien avec « l’impureté jaune »).
    Affrontant d’abord les Red Lanterns à la place du Corps de Sinestro, cette unique saison qui équivaut en fait à deux – la deuxième partie utilise les Manhunters et un Antimonitor robotique – est un super Space Opéra, majoritairement dans l’espace, inspiré de Clone Wars.

    Supervisé par Bruce Timm, et ça se voit aux thèmes adultes qui y sont traités : la vengeance, la responsabilité, sans que ça fasse trop « gamin » – quand on a une scène ahurissante où Sinestro (pas encore jaune) laisse un dangereux prisonnier s’asphyxier… dans une série datant de 2012 (!?).
    Beaucoup de personnages vont apparaître (Guy Gardner le chieur), ou être juste cités, et presque tous les Corps de Lanterns seront là.

    Mais la grande réussite, ça sera l’histoire d’amour entre Razer et Aya, Hal étant juste le héros intrépide, Kilowog le pote bourru.
    Un peu trop rapide l’évolution de Aya, devenue vite une quasi humaine… toutefois il y aura beaucoup de justesse dans ce récit deux jeunes gens ne sachant comment réagir face à un chagrin d’amour, quitte à faire du mal autour d’eux.
    Après tout, l’univers des Lanterns repose sur les émotions.

    – « Green Lantern : Les Chevaliers de l’Émeraude »…
    Superbe complément, quasi définitif qui explore plus le monde des Lanterns via plusieurs récits du Passé lointain et proche, tirés des comics, racontés à la prometteuse recrue Arisia.
    Et c’est aussi ce qu’aurait pu aussi être la séquelle du film – surtout pour Sinestro.

    – Saison 11…
    Le producteur historique Bryan Q. Miller prend les commandes de cette série comics numérique, dérivée de la série télé. Et montre ouvertement les conséquences 6 mois après, comble quelques trous avec Lex, Lana, Bart, Corben…
    Pas complétement raccord sur certains points, Clark étant maintenant un Superman officiel ne portant pas le classique costume avec le slip, mais un uniforme calqué sur celui des New 52 – une partie des 14 arcs narratifs s’inspirera des comics DC les plus contemporains.
    Et si la ressemblance avec les acteurs n’est pas frappante, et la canonicité ouverte à d’autres productions DC (pourquoi pas une évolution naturelle du Batman de Nolan ? Ou des Green Lantern ? – Aya fait à nouveau partie du Corps), ça peut représenter une bonne continuation façon blockbuster, bourré de héros et avec une résurrection trop opportune.
    Série sacrément chargée dans ses derniers numéros, pas du tout faits pour prendre leur temps et être intimiste contrairement à la série live, puisque ça se passera juste pendant toute la grossesse de Chloé.
    Assez proche de ce que seront les adaptations de comics DC (CW) et Marvel, et peut-être que c’est une bonne chose qu’on n’ait jamais eu ça ailleurs que dans des comics.

    – « The Dark Knight Rises »…
    Après tout, « Smallville » nous montrait bien un avenir (potentiel ?) se passant en 2013, puis en 2018…
    Alors pourquoi pas la même chose avec cette histoire se passant en 2016 – et qui reprendra une nouvelle fois à sa sauce des personnages déjà adaptés : Catwoman avec le look de Julie Newmar, mmh.
    Dans les deux cas, un avenir radieux et marital attend ces héros… et une retraite bien méritée ?

    – Talk Ville…
    Ils ont bien changé (sauf Kreuk la petite vampire), ils se réunissent à deux toutes les semaines pour revoir et débriefer l’intégralité des épisodes, mené par le podcaster en chef Rosenbaum, avec le fidèle Welling en « gentil flic ». On a l’impression que les deux potes ne sont jamais sortis de leurs personnages.
    Invitant régulièrement les anciens acteurs, arriveront-ils à tenir deux ans, jusqu’à la fin… sans parler une seule fois à Allison Mack ?
    La rédemption dans « Smallville », c’est une chose.
    Mais dans la vraie vie…

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