Bienvenue dans le bar de Galactus : chaque lundi, une nouvelle page est à votre disposition pour discuter cinéma, télévision et comics au sens large, loin des univers Marvel et DC Comics !
Comme prévu, Super Mario Bros a tout explosé sur son passage avec un premier week-end mondial à 375.6 millions de dollars, pulvérisant le record animé de La Reine des Neiges II (228.2 million). Entre ce méga-carton et le succès de The Last of Us, la malédiction qui planait sur les adaptations de jeux vidéo semblent définitivement levée, au point que certains s’interrogent : et si c’était la prochaine mode à Hollywood, après les films de super-héros ? En effet, pas besoin d’être un grand clerc pour anticiper un Nintendo Cinematic Universe avec des longs métrages Mario, Donkey Kong, Zelda ou Metroid Prime dans un futur proche (#LesPixelsHéroïques) ! Sans transition, nous avons donc Donjons & Dragons : L’honneur des voleurs qui débarque mercredi dans les salles, un blockbuster qui est pour une fois précédé de critiques enthousiastes. Est-il sur votre liste des films à voir ? Qu’avez-vous vu/lu/bu récemment ? Et au passage, s’il y a des chronologies que vous souhaiteriez voir sur le site, n’hésitez pas !
Un voleur beau gosse, une bande d’aventuriers improbables entreprennent un casse épique pour récupérer une relique perdue. Les choses tournent mal lorsqu’ils s’attirent les foudres des mauvaises personnes. Donjons & Dragons : L’honneur des voleurs transpose sur grand écran l’univers riche et l’esprit ludique du légendaire jeu de rôle à travers une aventure hilarante et pleine d’action.
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Donjons & Dragons : L’honneur des voleurs est réalisé par John Francis Daley et Jonathan Goldstein et sort en France le 12 avril 2023, avec Chris Pine (Edgin le Barde), Michelle Rodriguez (Holga la Barbare), Regé-Jean Page (Xenk le Paladin), Justice Smith (Simon le Sorcier), Sophia Lillis (Doric la Druide) et Hugh Grant (Forge le Roublard).
Hmmmm, une petite chronologie power rangers ?
Je compte allé le voir ce petit film là.
J’ai jamais joué au jeu mais pour les réf, s’il y en a, je pense que je serai pas trop dépaysé…
On verra bien.
Moi je conseille surtout Les trois mousquetaires. Un véritable blockbusters d’aventures français ! Le casting est Impec, l’action est vraiment bien filmé, le scénario est sympa (pour moi en tout cas qui n’ai jamais lu Dumas).
Et puis faut soutenir ce genre de cinéma français je trouve, mieux vaut ça que Astérix…
Totalement d’accord avec toi ! Je l’ai vu la semaine dernière et j’ai adoré. Le casting est excellent. Il faut vraiment allé le voir. Il mérite bien plus que le dernier asterix.
C’est drôle. J’ai plutôt bien aimé le film, mais si j’ai bien un avis négatif, c’est sur les scènes d’actions que j’ai trouvé parfois illisibles.
Les goûts et les couleurs 😁
Je suis peut être un peu gentil, quand tu as beaucoup aimé un film tu lisse parfois ses côtés négatifs. Mais disons que pour une prod française de cape et d’épée, j’ai trouvé ça plutôt pechu comme action a défaut d’être bien filmé.
Une p’tite chrono de l’univers Valiant ? 🙂 je pense aussi à Invincible
Pas spécialement prévu d’aller voir D&D (pas hypé)
Pas vu grand-chose (de récent)
Lu The Nice House on the Lake : des trucs comme ça j’en veux plus!!
La mode aux jeu vidéo pourquoi pas, le succès de DD pourrais lancer les adaptations de jdr paranoia shadowrun vampires cyber punk warhammer l’appel de beaucoup sont déjà déjà des genres littéraires donc pourquoi pas
À noter que Sega envisage aussi son Cinematic Universe après le succès des 2 Sonics. Les licences sont beaucoup moins connus que Nintendo certes mais c’est envisagé.
Animatrix : après avoir vu la b.a de Star Wars Visions 2, ça m’a donné envie de revoir l’anthologie animé de Matrix. Comme tout anthologie, y a des bons et des moins bons. Des styles visuels variés.
Mes préférés : le dernier vol d’Osiris et le Détective.
Le moins aimé : Kid’s Story, l’animation des perso j’aime pas mais ce qui me perturbe c’est la façon dont l’ado fait pour sortir de la Matrice qui est… dérangeant…
On en parle de Suzume qui sort au ciné??? ;))
Ça va être une bombe
par curiosité j’ai mis la BA …
Bon ben forcément après 2 secondes j’ai su que j’allais aller le voir dès qu’il sort .
Effectivement ça va être une bombe, BA géniale, j’espère rire et pleurer comme pour « les enfants du temps » et « your name » .
En tous cas merci pour l’info, je démarre bien ma journée .
Edit : j’ai ri… bienvenue en 2023, où une fille est amoureuse d’une chaise 🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣 le progrès 🤣🤣🤣🤣🤣🤣
Si seulement cette fameuse malédiction aurait pu se lever avant le film Uncharted…Enfin bon comme je l’ai déjà dit l’adaptation en film perd en intérêt puisque l’on perd le côté interactif, on passe de l’interaction à la passivité. Mais cela peut permettre d’attirer de futurs joueurs, faut-il que le film donne envie d’y jouer. On ne parle pas assez des films qui s’inspirent de la structure de jeu-vidéo, volontairement ou non, le dernier John Wick, Extraction, Top Gun Maverick.
Gros retournement dans le dernier épisode de Succession qui fait passer la saison à un niveau supérieur en terme de drame.
Enfin terminé King Of The Hill et je peux la compter comme une de mes sitcom animé favorite, moins dans le style déjanté de South Park et Family Guy et plus des Simpson dans le côté classe moyenne Américaine. Pas une très grande galeries de perso mais ils sont marquant pour la plupart et la série bien que très longue dans la durée a su rester consistante contrairement à certains de ses pairs.
Vu Mario et DnD, et j’ai beaucoup aimé les deux.
Jsuis peut-être un peu plus critique vis-à-vis de DnD, qui aurait a mes yeux mérité quelques dizaines de minutes en plus pour permettre au film de souffler et de prendre son temps. A plusieurs reprises on sent que le film essaye de se gonfler de prises de vues épiques et grandioses, mais c’est toujours trop court a mon goût. Les personnages se téléportent d’un point A vers un point B trop souvent je trouve, les voir crapahuter dans les très beaux décors/lieux qu’on ne fait qu’appercevoir aurait rendu l’aventure plus « réel » je trouve.
Sinon un humour ma fois savamment dosé. Plus drôle qu’un Seigneur des Anneaux (mais qui se prend plus au sérieux qu’une partie de DnD entre amis !) et bien moins qu’un Gardiens de la Galaxie (ce qui, je l’avoue, était la crainte qu’il lorgne vers cet humour).
Petite mentions pour les scènes de bataille qui sont plutôt lisibles et font un bel usage des décors et objets ! Par moment j’avais l’impression de voir des scènes qui n’auraient pas déparaillées dans les Pirates des Caraïbes. 👌🏻
Au final un casting resserré intéressant (et quelques jolies progression chez les deux personnages masculins qui étaient peut-être les plus fragiles psychologiquement), des décors vraiment sympa, une BA elle plutôt oubliable hélas, et une mise en scène soignée qui fait bon usage de l’univers et des combinés de DnD.
Conclusion, j’ai passé un très agréable moment devant le film. J’irais pas le revoir, mais je ne serais pas contre une suite, avec ou sans les personnages du premier volet.
Je viens enfin de voir John Wick 4.
Cette cascade d’actions incessante, quelle claque. Je veux Punisher réalisé par la même team.
Vu Super Mario : Bah c’est une belle coquille vide… Je m’attendais pas à Citizen Kane mais quand même là c’est chaud… De base je déteste l’humour des Minions/Lapins Crétins, et là j’ai l’impression d’avoir eu un condensé de ce que je n’aime pas. Alors oui, c’est très beau, c’est blindéééééé de ref’, mais à part ça… bah c’est vide. Là où DreamWork et Pixar essaient toujours de proposer un peu de sous-texte pour les adultes, Illumination se contente juste de servir une soupe de « pouet pouet », pas ma came du tout.
Vu DnD : J’ai complètement adhéré. J’ai retrouvé l’esprit bon enfant mais héroïque de mes parties d’antan, sans forcément aller aussi loin qu’on peut se le permettre quand on crée nous même le scénario, c’était déjà un très bon début, j’espère qu’il rencontrera un succès qui permettra des suites !
SUPER MARIO BROS ( Cinéma )
Un bon petit moment sympathique a souhait
L’univers du plombier est bien retranscrit avec des petits clins d’oeil parsemées qui plairont aux aficionados tout en ne laissant pas de côté les néophytes.
Illumination a fait un vrai scénario où ils ont inséré des éléments de la mythologie et non le contraire. Ça change des adaptations nauséabondes.
Ps. Bowser est incroyable.
PEACEMAKER ( Prime Vidéo )
J’aurais mis du temps a voir cette série mais, en même temps, ce n’est pas un mal. En effet, PEACEMAKER démontre le potentiel que peux avoir DC version Gunn et c’est alléchant.
Tout comme avec les GoG, Gunn a réussi à trouver le bon équilibre entre le comique et les sentiments plus compliqués.
De prime abord caricatural, les personnages deviennent peu a peu beaucoup moins lisse que présagé. Un vrai bonheur
L ESPRIT S AMUSE
Petit film anglais qui lorgne du côté de LA MORT VOUS VA SI BIEN.
Clairement pas un grand film mais les acteurs s’amusent bien et ça passe le temps.
Si vous avez l’occasion, pourquoi pas.
OPERATION FORTUNE ( Prime Vidéo )
En passant sur une plateforme vidéo, Guy Ricchie n’a pas perdu de sa superbe. OPERATION FORTUNE est dans la ligne droite de ses meilleurs films avec un casting parfait. Il faut dire que le réalisateur a ses chouchous mais n’hésite pas à rappeler des acteurs aux gloires passées ( ici Josh Hartnett )
Un excellent film a voir et qui démontre une enieme fois le parti pris plus mature de Prime vis a vis de NetFlix
« Un excellent film a voir et qui démontre une enieme fois le parti pris plus mature de Prime vis a vis de NetFlix »
D’accord avec toi, enfin presque. Je ne dirai pas que ce l’un des meilleurs de Ritchie mais le casting est bon et j’ai pris plus de plaisir à regarder ce film que Red bidule sur Netflix (et pourtant avec un budget plus important et un casting plus bankable: Reynolds, Rock, Gadot), là où je passais beaucoup de temps à lever les yeux aux ciel.
Pour RED NOTICE, je dois avouer pour ma part que je n’ai pas vraiment réussi à aller au bout ! Idem pour 6 UNDERGROUND qui, visuellement, s’avère une claque dans les premières minutes mais s’essouffle a mi chemin…
En fait, ce sont les petits outsiders sur NetFlix qui marche comme KATE. A méditer pour la firme
« je n’ai pas vraiment réussi à aller au bout » c’est le titre de la sex tape d’Amy Santiago (réf. Brooklyn 99). Plus sérieusement, tu en as du pot si tu n’as pas tout vu.
Je n’ai pas vu 6 underground, pas chaud du tout, par contre si Kate est pas mal, je me laisserai tenter.
Trailer THE MARVELS aujourd’hui. Pensez vous que Marvel et Disney ont retenu la leçon apres les mauvais She-Hulk, Antman Quantumania et Thor 4 ??
Ah cool. A quelle heure ?
(je ne comprends tjr pas pk ant man se fait autant descendre, pas le film du siècle, mais au sein du MCU, il fait très bien le TAF).
@ Anthony : Je te parie que non. Ils ont une production qui s’inscrit dans un courant politique et un agenda, donc ils n’ont aucune leçon à retenir, de leur point de vue. Plutôt à en donner, mais ça ne date pas d’aujourd’hui. Walt Disney est l’homme qui voulait changer le monde, dit-on. Pour ça que je me marrais quand les copains ont applaudi au départ de Mrs Alonso, comme quoi ça allait changer quelque chose. Ils l’ont juste virée parce qu’elle n’a pas respecté son contrat, pas pour ses idées. Encore heureux, d’ailleurs. Ni pour son management, elle était dans les clous.
Cela étant, la qualité d’un film dépend autant de son scénario que de son réalisateur, donc on va quand même attendre de voir pour juger, mais à mon avis, ils n’auront « rien retenu » du tout.
« Retenu la leçon » ? Sur un film déjà tourné ?
Regarde ce qui est arrivé à Suicide Squad après BvS…
Heu… Pas sûr que ce soit le meilleur exemple
Qui n’appartiennent pas à Disney-Marvel, Pirail !
Oui. Mais c’est un film qui a été retravaillé suite aux critiques du film précédent.
The Marvels a été tournés avant de connaitre l’accueil des dernières productions cités. Donc difficile d’appliquer les leçons du passé sur un produit déjà en post-prod’. (À moins de le décaler pour la qualité des CGI, mais niveau scénario c’est bouclé)
Je voulais dire : à deux entreprises différentes, deux logiques différentes.
Il me semble qu’il y a eu une projection test l’année dernière et que les critiquers en interne etaient très mitigées.
Apres lorsque je parle de retenir la leçon, ca peut etre, entre autre, sur les FX. Ou alors il y a peut etre eu des reshoots pour retravailler un peu plus le film.
Le succès de « Sonic », « Donjon et Dragon », « Super Mario » est assez parlant : les gamers (plus nombreux parmis les spectateurs) sont de plus gros fans que les lecteurs de comics (pas beaucoup parmis les spectateurs) car… ben ils lisent moins, ils ont leurs écrans partout. De façon large, il y a de moins en moins de lecteurs de comics chaque année (des décennies de continuité très intimidantes, le prix du papier en hausse), les adaptations prenant leur place peu à peu. Adaptations qui ont elles aussi une continuité de plus en plus écrasante, donnant le vertige et s’aliénant à la fois ceux qui saturent…
Et ceux qui sont allergiques aux idées non conventionnelles et préfèrent se rassurer avec un bon vieux statu quo (« ouh le vilain Thor… Allez-y, soyez sages et répétez-le tous en cœur ! »).
Alors que les héros de jeux avec lesquels vous avez une interactivité au préalable, ça c’est plus attirant… Et plus rassurant.
Et innofensif. Donc, en ce moment, ça cartonne peut-être un peu mieux, dès le moment où ça n’est pas trop sophistiqué.
C’était un peu pareil pour « Top Gun : Maverick » : c’est du simulateur d’avion, ce sont des phases de vol et d’échappatoire, mais en fait personne ne craint rien. À part la maladie – pauvre Val Kilmer.
Et « John Wick » alors ? C’est du Beat them all, avec une séquence en vue du dessus, un peu de quête d’artéfacts et quelques nouveaux skills (les nunchakus), tout simplement…
Mais pour tous ces films, le côté mythologique reste tout simplement indigent, superficiel – voir plus bas, à la mention de « Super Mario ».
Vu :
– Toujours Disney.
Vu ou revu avec un certain plaisir des films comme « Le Livre de la jungle » – joyeusement rythmé be-bop, et ode à la débrouillardise et l’hédonisme. C’est d’époque, qu’on retrouvera aussi dans « Robin des Bois », Les Aristochats », « Peter et Elliot le dragon », « Oliver et compagnie » (James Mangold était un des scénaristes, étonnant !)…
– « Bernard et Bianca » – tout en douceur et en idéalisme – et (enfin) sa suite en Australie – alourdie par des digressions comiques sans intérêt, et lorgnant avec un peu de retard sur la Ozploitation (Mad Max ou Crocodile Dundee sont bien cités)…
– « Pocahontas » – avec le recul, cette relecture fantasmagorique et théâtralisée (à partir de personnages réels, mais dont l’histoire a beaucoup été légendée) a un charme dingue. Ce sont des petites touches qui le rendent plus que bon, telle une parenthèse enchantée dans une grande Histoire qu’on perçoit clairement comme ayant une issue très dramatique.
« Avatar » ne lui a pas seulement piqué sa romance au milieu de l’affrontement entre autochtones et colons. On y trouve aussi la même colorimétrie chargée de bleu et de violet, ainsi qu’un Esprit de la forêt dans un arbre… Mais la caractérisation des colons y est mieux réussie que chez Cameron, mettant un peu plus les deux peuples sur un pied d’égalité face à l’incompréhension et la colère, le Disney veillant bien à creer de la symétrie significative à intervalles réguliers.
À la fois épuré et composé, pas mal du tout.
La période suivant la mort de Walt Disney est particulièrement intéressante, même quand ce sont des époques un peu « en creux » pour ce qui est du prestige du studio : on voit les carences, les limites liées à l’époque et à la saturation des productions animées américaines… mais aussi quelques innovations (l’inclusion d’images de synthèse), des éléments modernes, voir même de la violence assez explicite (avec des méchants mourrants de façon brutale) et du Sexy assumé.
Pourtant c’est resté populaire, grâce aux personnages. Toujours eux.
Et c’est toujours pareil aujourd’hui – les super-héros, eh oui !
– Début de nouvelle saison de « Je te promets » et « 911 »…
Les épisodes sont encore plus resserrés et dénués de trop de digressions… et Michaël est toujours fidèle à lui-même (il remets une pièce dans la machine, et ça fait bouger les choses)…
Athena et Hen semblent voir leur vocation être remise en question.
– « Super Mario Bros »…
Analyse au précédent Bar, le #193.
En ajoutant que si on ne joue pas au jeu (c’est possible), on peut rester sur sa faim pour tout ce qui est censé représenter un film d’aventures en animation. Le narratif y est trop maigre et classique, trop survolé – on suppose que ça s’étirera sur plusieurs volets… Alors qu’il insinue ne pas être si classique puisque finalement on ne vient pas sauver Peach (elle se sauve toujours toute seule) mais Luigi. Ce qui n’est même pas inédit, puisque Peach est un personnage jouable depuis Super Mario Bros 2 (quoique plutôt faible à l’époque).
Tandis que pour les jeux Mario, ce n’est pas le narratif qui prime mais l’immersion et l’interaction, la part active du joueur qui se creuse la tête pour pouvoir passer les niveaux avec habileté… Et se réjouit quand il y arrive.
On a un peu de ça quand on y voit Mario s’entraîner toute une journée pour maîtriser ses actions sur plateformes (il a déjà un peu d’expérience personnelle dans son monde, comme s’il était un adepte de Parkour)… Mais ce sont les rares moments méta qui indiquent clairement que Mario est entré dans un monde ludique, où tout semble n’être que jeux.
C’est vraiment plaqué à l’écran, sans toujours utiliser ce que représentent certaines références.
Par exemple, les Kong sont dérivés de King Kong à la base. Et en fin de compte on ne les voit jamais comme des menaces sauvages, mais juste comme l’excuse pour avoir des alliés et des karts.
Pire, la Rainbow Road est censée être un circuit ultime de Mario Kart, parce-qu’il n’y a aucun garde-fous et qu’on peut vite tomber dans le vide… Et là on ne l’utilise que comme raccourci vers Bowser, imitant lointainement les courses poursuites de Mad Max.
Il y avait là le potentiel pour avoir un film bien plus ambitieux, avec ce qu’on pourrait pouvait tirer du matériau d’origine.
– « Eléonore »…
Nora Hamzawi en attachiante qui met sans cesse les pieds dans le plat, et galère dans sa vie pourrie… et ne se voit pas en changer, du tout.
Mis en scène par son frère, émulant d’un peu trop près le cinéma de Justine Triet.
– « Weekend Family »…
Éric Judor continue la réinvention douce de son « Platane », après ses pubs : toujours Hafid F. Benamar, toujours Annelise Hesme, toujours un peu de Québec et beaucoup de mauvaise foi.
En parallèle de ses collaborations avec Blanche Gardin ou Jean-Pascal Zadi, explorant le comique de malaise à la française, Judor se fait sa petite aparté tendre, où il y est moins monstrueux et perturbant. Quoique si l’on y réfléchit son personnage, constamment entouré de femmes dans une bonne entente, est le point central insolite d’un gynécée survolté.
Comme pour le dispositif de la série, condensant l’action sur une temporalité représentant les trois derniers jours de la semaine… cette série est une jolie parenthèse.
Lu :
– Sandman tome 4 : Vies brèves (et histoires courtes)…
Un voyage supplémentaire aux conséquences dramatiques, dont le périple compte plus que l’aboutissement.
Morphée en est encore à s’interroger sur ses actes, notamment ce qui a trait à son fils Orphée (fidèle au mythe). Tout en laissant suffisamment de place aux frère et sœur dont on ne savait pas encore grand chose.
Et qui se trouvent être touchants, à leur façon.
Mais ce volume est encore une transition vers une fin d’ores et déjà annoncée… en blanc.
– Shazam ! Les 7 Royaumes magiques…
De quoi se laver la tête après le dernier film consacré, Geoff Johns mettant le paquet pour avoir à nouveau « son » histoire ultime avec un super-héros.
Il gère bien le mélange entre modestie et aventures folles, même si ses intentions d’exhaustivité paraissent trop grandes pour une douzaine d’épisodes. Et même décevant (le septième membre, forcément).
Au moins, on en a plus que pour notre argent, avec de petits bonus indépendants par Jeff Loveness (assez facultatifs).
– Du Infinite encore avec Superman, Batman, Wonder Woman, Flash (bonne gestion de la mise en scène), Justice League Incarnée, Deathstroke inc….
Le gros morceau étant Supergirl : Woman of Tomorrow.
Un récit sis dans le standard habituel du scénariste Paul King : un protecteur à super pouvoirs est poussé dans ses retranchements, et entame une quête qui met en avant aussi bien son humanité (ou ses qualités empathiques mais imparfaites, si on veut) que sa puissance bien réelle.
Ici avec Kara, jouant sur un féminisme juvénile (un peu trop de gros mots tape à l’oeil dans la mise en scène, même censurés) mais où l’introspection se conjugue via celle qui représente un enjeu pour l’héroïne… une autre jeune fille, quasiment femme, narratrice et observatrice au vocabulaire étrangement châtié.
Donc un récit hors continuité de passage à l’âge adulte, un peu dans l’ombre du célèbre cousin, qui assume de montrer l’Innocence piétinée par le destin ou des hommes mauvais… pour mieux décrire le processus qui mène à la maturité, et à sa sagesse idoine.
Une élégance un peu manga dans les dessins de Bilquis Eveley, l’utilisation de l’historique connu de Kara, et des moments de légèreté qui surgissent quand on ne s’y attend pas, y compris dans un pied de nez final – si on est du côté de ces femmes, alors c’est pas grave, tu achètes direct.
Superbe.
Bref, sûrement impossible à adapter sur grand écran… Ou alors avec Melissa Benoist, utilisant à bonne escient sa longévité personnelle avec le personnage.
Pour Super Mario, c’est différent que les autres jeux. Au Japon, la license est tellement forte que des enfants n’ayant jamais joué connaissent les personnages, dans les Legos, dans le rayon jouet, dans les magasins de peluches, Mario Kart dans les zones d’arcades des Department Store.
Universal Studio Japan a même ouvert une zone Super Mario comme Harry Potter.
Super Mario dépasse le simple médium du jeu vidéo.
Il suffit juste de jouer une heure dans sa vie à un des jeux qu’on connait la plupart des personnages.
Pour les comics, il y a quand même des films qui ont dépassé le milliard de bénéfices.
Mais le soucis des Marvel, c’est que seuls 5 personnages (Thor, Spiderman, Hulk, Iron Man, Captain America) X-Men sont familiers du grand public et contrairement aux comics, où on peut indéfiniment réécrire les histoires avec le même personnage, bah quand Iron Man meurt dans un film après 10ans de présence à l’écran, on peut pas sortir un film sur lui avant 10ans.
Et on a quand même eu plus de 10ans de Marvel avec une structure assez proche.
J’ai vu la série Tulsa King avec Stallone en mafieux fraîchement sorti de prison après une peine de 25ans et qui est envoyé (exilé) par sa famille mafieuse a Tulsa pour planter leurs drapeau. Très bonne série avec un Stallone très en forme. Et autour de lui des personnages assez attachant. Après la série nous ressort les même clichés vu et revu sur les familles mafieuse italienne.
Vu Mario :
Film sympathique.
Visuellement magnifique (claque visuelle), beaucoup de références, et la plupart très réussies.
Mais le film va trop vite à mon goût, et semble un peu trop destiné aux enfants (là où d’autres dessins animés savent parler aux plus grands).
Ça donne le sentiment qu’ils ont voulu tout mettre dans un seul film, de façon très condensé, quitte à oublier de proposer un scénario plus poussé.
Après je me dis, que ca colle peut-être plus à l’univers du jeu, donc bon.
Un 3.5/5 pour moi.
Je recommande de le voir au ciné pour l’aspect visuel en tout cas.
(re) lu House of M :
Quel excellent event. Magnifiquement pensé, écrit, mené, mis en forme, avec des moments épiques, un ton d’une maturité très appréciée (que j’aimerais tant retrouver dans le MCU……) et qui prend une dimension monstrueuse quand on connaît les réelles conséquences que ça a eu sur la suite de l’univers Marvel.
Son seul défaut à mes yeux : trop court (j’aurais aimé rester/explorer un peu plus dans cet réalité réécrite, avant l’issue)
Un must parmis les must.
Boss (et les autres) : il y a un teaser de la série The penguin qui est sorti
Petite exclu, pour le patron, et les copains qui liront. Ça vient de tomber.
https://deadline.com/2023/04/morena-baccarin-stefan-kapicic-deadpool-3-retun-vanessa-colossus-1235322308/
John Wick 4 : un bel parcours de mélancolie pour le croque-mitaine avant de tirer sa révérence. Baston jusqu’au bout où arrive enfin une seule échappatoire. Quand même, l’univers fait penser à un dystopie où on a un étrange impression que les gouvernements ne font rien, ni le peuple avec des bim-bam-boum partout touchant leur tranquillité. C’est comme un GTA poudré de beat them all comme l’a dit plus haut. La chorégraphie des bagarres est bien exécutée au fil de films et je ne m’en suis pas lassé. La scène des escaliers menant à la Basilique du Sacré Cœur était un climax assez stressant. La carrière de Keanu Reeves au cinéma d’action est une vraie métaphore par hasard : débutée avec le saga de Matrix et conclue avec celui de John Wick dont ce dernier est presque similaire au perso de Néo. Il tournera peut-être vers d’autres genres. La colométrie du froid avec le bleu au début du saga avant de passer au chaud avec l’orange est intéressante à constater. Tout est dit.
Super Mario Bros : Des paillettes dans les yeux et un sourire aux lèvres, tout au long du film. L’âme d’enfance qui est en moi s’est réveillé pour cet instant magique. Tout est vraiment coloré comme dans les jeux et je me suis amusé à repérer des réfs. Le scénario est simple. Je m’attendais à une fin proche de celle de Mario Odyssey, vu l’intention de Bowser et la débrouillardise de Peach mais non… Ce film m’attriste car il m’amène à penser à ce qu’aurait pu être un film de son rival, Sonic, au lieu de celui live action. L’histoire est relativement courte avec chaque scène/réf à tel jeu de Mario, constituant un fil rouge. Raté deuxième scène post-générique mais j’espère que la suite induira Wario et Waluigi comme antagonistes sans oublier Daisy et Yoshi !
@Garyus, @Rastarapha, @ Rush
Honnêtement, j’ai lu ce sujet chez Instagram, il y a un bout de temps et j’ai cherché ce qui rapproche comme infos, ce thème d’écologie dans l’industrie du cinéma. Je dois reconnaître que certains sites cités dessous sont plus ou moins fiables. S’ils peuvent vous mener plus loin alors j’en serai ravi, sinon des plates excuses :
https://retourverslecinema.com/galerie/dans-les-coulisses-de-titanic/
https://blog.goodvest.fr/articles/la-pollution-dans-lindustrie-du-cinema#:~:text=Lors%20du%20tournage%20du%20Titanic,de%20ces%20litres%20fut%20gaspill%C3%A9.
https://www.allocine.fr/diaporamas/cinema/diaporama-18640396/
https://youmatter.world/fr/cinema-environnement-pollution-paillettes/
https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Lusage-numerique-cinema-est-ecologique-2022-03-22-1201206237
Puisqu’on en parle, je vais me permettre de partager un pavé que j’avais pondu il y a quelques mois sur ma page Facebook. Cela fait écho au sujet de la fameuse « malédiction » des films tirés de jeux vidéo.
=> Après l’annonce d’un « univers cinématique Warhammer 40k » auquel est rattaché Henry Cavill en tant qu’acteur et producteur exécutif, je me dis qu’on assiste ici, presque littéralement, à l’évolution de la mode. Les super-héros ne font plus recette : le MCU nous goinfre comme des oies de produits de plus en plus indigestes et sans saveur, Warner Bros croit encore que DC a de l’avenir sur grand écran, et les rares fulgurances des histoires de super-collants nous viennent de récits matures et de réflexions sur une société de super-héros : Watchmen, The Boys, My Hero Academia, Invincible, etc. La masse continuera à bouffer les projets qu’on leur vend, même les plus stupides, des origin-stories de la grand-mère de Thanos au supervilain le plus poussiéreux du répertoire, mais les amateurs de vraies bonnes histoires se tournent déjà vers d’autres univers.
La fantasy revient un peu, mais c’est encore balbutiant : Rings Of Power, The Witcher, le spin-off de Game Of Thrones, ça tient plus du soap opera médiéval-fantastique saupoudré des inévitables discours politiques que de la « vraie » fantasy à l’ancienne, avec un certain sens de l’aventure et du merveilleux. À ce titre, le nouveau film Donjons & Dragons avec Chris Pine a l’air d’être, étonnamment, sur la bonne voie, en ne se prenant pas pour plus qu’il n’est : une série B sympathique qui plaira aux nerds. Et justement, puisqu’on en parle…
Donjons & Dragons. Un des monuments de la culture nerd, déjà adapté plusieurs fois dans le passé avec un succès discutable. Personne ne s’attend à ce que le nouveau film remporte un Oscar, mais il pourrait bien être le fer de lance(dragon) de la prochaine mode. Les romans de fantasy ? non, pas vraiment, même s’il y a largement matière à piocher dans l’imaginaire littéraire de dizaines d’auteurs connus, je doute que les studios, déjà frileux à l’idée de proposer des trucs nouveaux, soient soudainement enthousiastes devant un projet d’adaptation d’Elric de Melniboné. Laissons cela à la bande dessinée, qui rend mieux justice au genre. Par contre, D&D, c’est avant tout un JEU. Alors oui, jusqu’à présent, des adaptations live ou animées de jeux (vidéo ou non), ça va de l’acceptable à la purge absolue. Mais ces derniers temps, on a vu entre autres : deux films Sonic plutôt appréciables, Ready Player One, Mortal Kombat, Free Guy, et trois séries animées encensées par la critique sur Castlevania, Cyberpunk 2077 et League Of Legends. On voit déjà pointer à l’horizon une série live The Last Of Us et un film animé Mario qui pourrait être meilleur qu’on ne le croit. Alors oui, pour un bon film Sonic, on se tape un Uncharted tout moisi, une série Halo totalement oubliable et le viol en réunion de la saga Resident Evil, mais peu à peu, les bons scénaristes sortent du lot pour proposer des choses de meilleure qualité.
Et c’est là qu’on en arrive à Warhammer 40k. De la dark SF ultra-violente, tiré d’un jeu ô combien populaire et pourtant ignoré par la masse populaire (comme les super-héros Marvel il y a 10 ou 15 ans, étonnant non ?), avec aux commandes l’un des plus gros nerds assumés du business. Il n’y a pas si longtemps, c’était les frères Russo qui étaient aux commandes d’un projet de série Netflix autour de Magic The Gathering, qui est aux jeux de cartes à collectionner ce que D&D est aux jeux de rôles. Alors, où cela nous mène-t-il ? Personnellement, je pense que les jeux vidéo, ou les jeux en général, vont devenir la nouvelle poule aux œufs d’or des studios. Certaines tentatives vont se ramasser salement, ça c’est certain ; et je ne suis guère enthousiasmé à l’idée de voir des projets d’adapter Mass Effect ou Zelda à l’écran. Il n’en reste pas moins que certaines franchises ont très, très largement les moyens d’apparaître à l’écran, petit ou grand : pensez à ce que pourraient donner Command & Conquer, Metroid, Deus Ex, Starcraft, mais aussi Legend Of 5 Rings, Warmachines, Shadowrun, Vampire: La Mascarade, et merde, même la saga de Loup Solitaire !
Pardon ? les mangas ? non, non et non. J’ai beaucoup aimé Battle Angel Alita, mais c’était encore très loin de ce qu’on peut attendre d’un manga en live action. Et puis, il serait temps que les producteurs occidentaux réalisent que si les animes en live action sont quasiment toujours un échec cuisant, c’est surtout à cause du fossé culturel. Ce n’est pas parce que des millions d’Européens et d’Américains sont fans d’un connard en chemise rouge qui met 30 ans à devenir Roi des Pirates que ça rendra la chose plus crédible une fois formatée pour du live-action. Et puis, après des étrons comme Cowboy Bebop, Ghost In The Shell, Dragon Ball Evolution, le prochain Saint Seiya (argh !), et même les trucs faits au Japon comme l’Attaque des Titans, vous croyez encore qu’ils en ont tiré des leçons ? Je m’en tiendrai aux 60 secondes d’apparition du Gundam RX-78 dans Ready Player One et ce sera très bien.
Mais que fait la Warner…? 😳
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Plongeons, et draguons les joueurs…
Revenons au début : pourquoi l’Heroic Fantasy est un genre qui apparaît toujours comme « étranger » au cinéma ? Ou trop compliqué, trop bizarre ?
Sûrement car des adaptations n’ont pas été faites à temps, c’est à dire dans les premières décennies du médium Cinéma. Et surtout, quitte à faire des épopées dans un style ancien, autant opter pour des époques historiquement viables (du Péplum aux guerres d’indépendance en passant par le Moyen-Âge)…
Mais tout de même, avec le moins possible d’éléments Païens – s’il faut du Fantastique, alors la Bible est autorisée. Là est probablement la limite, qui bloquait notamment l’évolution des moyens techniques.
Donc, à part « Les Nibelungen » de Fritz Lang par exemple, une occasion a été jadis manquée car même la SF et les super-héros ont eu droit à leur part d’exposition.
Et même au tournant des années 2000, avec la démocratisation conjointe des effets spéciaux numériques Et de la culture des fans, la totale Heroic Fantasy a été un parent pauvre car ne pouvant supporter les « à peu près » visuels, le fauché.
Ou bien considérée comme une exception, trop privatisée par un « Seigneur des anneaux » qui cache la forêt… la seule façon de le concurrencer, en étant à la hauteur, étant d’aller dans des extrêmes – sexe, violence, télévision, « Game of Throne » quoi.
Aux autres, les miettes et la sympathie.
Si on peut faire très peu de totale Heroic Fantasy, autant faire alors des mélanges de tons… Ça a bien réussi à Star Wars, rare tentative à succès mais déguisée derrière de la SF, de la Guerre, du Western…
La marque Donjons et Dragons, une des plus populaires mais aussi la plus échaudée par de précédentes adaptations (pré ou post « LotR »), a l’avantage de pouvoir compter sur des aventuriers un peu hors-la-loi comme protagonistes possibles.
Avec un bon budget, et un studio ayant la place pour caser une franchise de plus (Paramount, qui a de jolis succès en ce moment)… prendre pour modèle une troupe un peu crapuleuse mais bien cool, digne des westerns ou films de guerre des années 60, ça tombe effectivement sous le sens : dans le genre, les Gardiens de la Galaxie ont ouvert la voie (la Suicide Squad a poussivement suivi).
Seulement les Gardiens, ce n’est pas seulement ça, ni juste (comme on l’a bêtement affirmé) « un arbre et un raton-laveur »… Ça évoque aussi Star Wars, les vaisseaux spatiaux, la vitesse, plein de planètes. En lorgnant plus sur Han Solo, avant qu’il se ramolisse dans la Trilogie, et c’est tant mieux. D’où succès.
Mais on en est ainsi à une énième itération, ce qui ne nous amène pas bien loin.
Les personnages sacrément familiers sont bien là… un groupe hétéroclite, disfonctionnel, qui sont assez attachants, qui ne peuvent que gagner que parce-qu’ils ont des éclairs de génie et n’abandonnent jamais, malgré un tombereau d’échecs : un Chris blond (mais un peu trop bien coiffé), planificateur en chef d’une équipe de losers comprenant une combattante féroce, quelques naïfs sarcastiques dont un qui reste un peu trop en arrière (Sophia Lillis mérite mieux) et un guerrier ne fonctionnant qu’au premier degré (Regé-Jean Page pastiche-t-il son image d’homme « parfait » ?).
Seulement ce film a une certaine difficulté à choisir entre ce fameux Premier Degré et le Second. Avec des références très précises au jeu de rôle et à ses actions spécifiques, dont on ne comprend pas facilement ce que c’est faute d’équivalents connus, même cinématographiquement. À part si on est joueur, ou si a déjà vu beaucoup de films d’aventures du même genre, ainsi qu’une certaine série d’animation des années 80… ce qui ne concerne toujours qu’un public plus restreint.
De toute façon, passer d’un jeu à un film pose encore et toujours le problème de la disparition de l’interactivité, qualité essentielle à l’expérience.
Alors il y a ici une qualité technique plutôt efficace, des environnements reconnaissables, quelques gags pas trop méta et détournants à peine les codes de la Fantasy, un caméo de star bien significatif, des scènes d’action pas mal… Mais rien d’original ou de radical en fin de compte, tout au plus bousculé par une ou deux scènes chorégraphiées en plan-séquence (pourtant même ça, c’est maintenant à la portée de tous les gros divertissements).
Pire encore, la narration opte pour une linéarité, à part dans le prologue et l’épilogue, qui voit le récit enfoncer quelques portes ouvertes, mal préparer quelques-uns des rebondissements (le dragon déboule carrément de nulle part)…
Et à beaucoup coller à ses trop nombreux héros, sans faire de petites apartés loin d’eux pour respirer un peu.
Surtout quand les deux antagonistes principaux disparaissent du film jusqu’à ce qu’on arrive au dernier tiers, alors qu’ils sont aussi intéressants à regarder et que, justement, ce sont eux qui se partagent le mieux le Premier Degré (Daisy Head, fille de Anthony « Giles » Stewart), même s’il s’agit d’une nouvelle sorcière rouge…
Et le Second Degré, avec un Hugh Grant si dévastateur dans la perfidie et la goujaterie professionnelle que ça déborde même sur la promo du film. Un régal.
On se demande ce qu’il en aurait été si l’anglais grimaçant avait plutôt été le héros de cette production, amenant celle-ci a avoir plus de recul, à être plus moqueuse… sans pour autant se braquer contre les joueurs fans, mais en restant de leur côté.
Mais les réalisateurs Jonathan Goldstein, et John Francis Daley (dont Justice Smith peut être considéré comme son avatar), se sont très tôt défendus de faire un film qui serait aussi une partie de Donjons et Dragons dans le monde réel. Ce qui aurait pourtant ajouté une dimension supplémentaire, bien plus proche encore des Monty Python ou d’un conte à la « Princess Bride ».
Et sans en sacrifier la partie dramatique sur le deuil, la famille, la confiance en soi (on connaît), qui pouvait marcher aussi bien dans un univers sans Magie. Cherchant ici la métaphore, ça n’aurait annulé en rien la notion de danger vue à l’écran.
C’est ça le principe d’immersion… quand c’est bien fait, on finit par y croire.
Bref, un bon « Gardiens de la Galaxie », mais un mois avant la sortie du vrai.