Le bar de Galactus #212 : The Chosen One (American Jesus)

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Bienvenue dans le bar de Galactus : chaque lundi, une nouvelle page est à votre disposition pour discuter cinéma, télévision et comics au sens large, loin des univers Marvel et DC Comics !

La troisième sera-t-elle la bonne ? Après Jupiter’s Legacy et Super Crooks, c’est au tour d’une quasi œuvre de jeunesse de Mark Millar (Kingsman, Kick-Ass) de rejoindre les étagères virtuelles de Netflix : The Chosen One, alias L’Elu, alias El Elegido. Oui, c’est vrai qu’on s’y perd un peu, car cette adaptation d’American Jesus en six épisodes a été transposée des Etats-Unis au Mexique (ft. Tenoch ‘Namor’ Huerta), d’où la promotion très axée sur l’Amérique latine. Bref, en attendant de pouvoir changer l’eau en Spritz, je vous pose la traditionnelle question : qu’avez-vous vu/lu/bu en cette chaude semaine ? A vos plus belles plumes et bon week-end prolongé à tous !

Jodie, un garçon de 12 ans vivant en Basse-Californie du Sud, se découvre des pouvoirs dignes de Jésus-Christ. Parviendra-t-il à accomplir sa destinée ?

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15 COMMENTAIRES

  1. Les pouvoirs de l’ombre, meilleure série sur Disney Plus avec des personnes avec des superpouvoirs.
    Un mélange étonnant:
    Comédie romantique coréenne dans le milieu lycéen, combats violents (plus violent que the Boys ? Boyaux, visage défoncé, membres brisés), drame social (relation parent seul-enfant, relation entre élèves, vie scolaire avec un épisode très fort sur le harcèlement dans le milieu scolaire coréen), un petit peu de géopolitique (programme de développement de personnes avec des superpouvoirs entre plusieurs pays et d’assassinat).
    C’est poétique et attachant d’une part et violent de l’autre, bien écrit et interprété.
    Par rapport à mes goûts, clairement au-dessus de The Boys et des productions série de Marvel (juste Dardevil qui a une place particulière).
    On rit, on s’émeut, on tremble….pleins d’émotions.
    J’ai avalé les 7 épisodes sur les 20 prévus a une vitesse.
    Je pense qu’elle peut devenir une série événement au niveau mondial sur ce genre.
    Une des rares séries qui me donnent envie de regarder une seconde fois.

    On est attendri par le personnage principal, on le soutient, on tremble pour sa mère (masterclass la fin de l’épisode 6).
    On tombe amoureux de l’héroïne, interprétée par Go Youn-jung.
    Un casting de très haut niveau. Tous les personnages sont attachants, même l’antagoniste.

    Il semble que le budget de la série soit de 45 millions de dollars, soit la série coréenne la plus chère de son histoire
    (à vérifier). Mais Disney Plus ne fait pas trop de promotions.

  2. Ninja Turtles : Mutant Mayhem ou Teenager Years en VF
    Très partagé. D’un côté le style visuel est vraiment recherché et colle parfaitement à la licence. Ça ne plaira pas à tout le monde, mais ça a de la gueule et c’est assumé. La dynamique des frères est plaisante à regarder et April a de très bonnes répliques. L’humour est pas trop lourd.

    On sent que les scénaristes connaissent le sujet en réinventant la licence avec de très bonnes idées. Un groupe de mutants comme ennemi au lieu de Shredder ? Le scénario le justifie très bien.

    Qu’est ce qui pêche alors ? Tout l’esprit ninja. Y en a pas… Les tortues manient les armes et la furtivité, point… pas d’entrainement, de méditation, d’honneur, de travail sur soi, et autres…

    Et le plus gros point noir : Splinter ! Maitre ninja respecté dans les comics, le film le présente comme « juste » un père un peu gâteux. Ce n’est pas un clan, juste une famille. Développer la relation père-fils plutôt que maître-apprenti n’est pas bête, mais y a le mot « ninja » dans le titre… et c’est ce qu’il manque. Et je n’ai jamais aimé les origines où Splinter a toujours été un rat et non un humain.

    Le film reste tout de même agréable à suivre.

    • Pour Splinter il faut comprendre que la franchise se réinvente à chaque nouvelle itération, le dernier film les Tortues avaient des pouvoirs (pas trop fan), d’où ce Splinter différent. Je préfère également quand il est une réincarnation de Hamato Yoshi, cela dit on retrouve toujours son côté méfiant des humains et il a même droit à sa propre scène de combat à la Jackie Chan vu qu’il est doublé par ce dernier.

  3. « Tu étais l’Élu, c’était toi !! » 😉

    On doit dire alors « Jesús ». Ça se prononce presque comme Crésus – ce que Mark Millar était avant, au niveau des idées à succès (et plus du tout aujourd’hui).

    (Bloc-notes du dimanche)
    Vu ou revu :

    – Suite de la spéciale André Cayatte…
    Pas toujours beaucoup de saveurs, mais il y a de l’idée, et des comédiens souvent impressionnants. Surtout quand ils sont habitués à des emplois moins profonds (Folco Lulli, Bourvil).

    – « Locke »…
    Idée Fixe !
    Du huis-clos mouvant, pour raconter l’histoire d’un maniaque du contrôle. Pour lui, cela a commencé pendant une triste nuit, le long d’une autoroute solitaire de ville, alors qu’il était à un carrefour vers son foyer que jamais il ne prendra… 😉
    Et ça a beau être un film anglais (et obligatoirement moderne, ces conversations téléphoniques en kit mains libres ne pouvant être intemporelles)… Le fait est qu’il y a comme un côté américain dans la mentalité de cet homme au nom de famille « bloqué » : self made man, jusqu’au-boutiste, fier du travail précis et bien fait, surtout pour ériger des tours qui peuvent durer des décennies – on dirait le Rebelle de King Vidor, mais qui serait emporté par une obsession plus intime (la revanche contre le père). Quitte à sacrifier son confort familial, moins acquis à sa personnalité qu’il n’aurait cru.
    Ça nous donne surtout un beau film d’errance nocturne, mais sur un chemin clairement tracé (au GPS). Avec de jolies effets de lumière et de transparence, et des performances vocales bien graves et touchantes, en tant réel.
    Pendant que Tom Hardy, dans l’un de ses derniers rôles subtils en seule tête d’affiche (une sorte de « Mad Max : Fury Road » inversé, tout en résilience et normalité), porte tous les maux du monde sur ses épaules à l’écran.
    Accessoirement, c’est aussi le seul film (jusqu’à présent) où on le verra donner la réplique à… Tom Holland.

    – « Barbie »… Analyse au Bar précédent #208
    Un film qui arrive in-extremis à éviter d’être un trop long sketch parodique du SNL, ou une pub spin-off sans saveur – et avec des actrices qui ont de vraies cuisses.

    – « Prédestination »…
    Adapter une nouvelle de Robert A.Henlein, en respectant le plus possible son concept exagérément tordu de boucle temporelle ultime… Pas aisé du tout, mais c’est un petit film revendiqué, reposant sur une poignée d’acteurs – et encore moins de personnages.
    Bien sûr le pot-au-roses se voit dès le début, pour qui ne connait pas l’histoire, et même en une heure et demie le temps paraît bien long pour raccorder toutes les parties du script… vers une impasse pessimiste (sauf si vous croyez vraiment au libre-arbitre).
    Sans compter l’incrédulité devant certains artifices moyennement sophistiqués, et l’ajout d’un segment supplémentaire avec un terroriste maboul.
    Reste donc la modestie de cette production, qui excuse bien des choses… et la curiosité de voir Sarah Snook (en 2012) grimée involontairement comme un sosie de Jodie Foster.

    – « Papa ou Maman 1 et 2″…
    C’est aussi Papa dans Maman, au final. 🤭

    Clairement du film de mise en scène, qui ne raconte rien du tout… Mais qui le fait avec une gourmandise effrontée.
    Sur un postulat simple : inverser l’enjeu d’une garde pour enfants, afin que l’égoïsme des parents triomphe. Quitte à se faire la guerre avec coups de pute sur coups de pute. Et traumatiser les dits gosses avec un tas de transgressions censées être stratégiques… mais ça on s’en fout (de toute façon, ces enfants sont d’affreux jojos, alors…).
    C’est du cartoon, furieux et malpoli, et la scène prologue – un plan séquence plus marrant que virtuose – nous révèle déjà ce qui sont les deux protagonistes principaux… des psychopathes en puissance.
    La complicité entre les sosies de Kate Capshaw et Michel Leeb (donc Marina Fois et Laurent Lafitte, maîtrisant humour à froid, raplapla ou sadomasochiste), est totale.
    Et assez tendre, à sa manière.

    Tout était dit en une fois, la suite ne sert donc à rien, bégayant certaines situations – foutre la honte aux gosses, manipuler des proches, Michel Vuillermoz et Anne Le Ny sortis de nulle part, mettre en danger de mort non plus un hamster mais un bébé…
    Et ce même s’il y a une volonté de détourner ces situations, et encore s’amuser avec la mise en scène (tant mieux) : les deux prologues du premier film sont ici fondus en un, plan-séquence Et scène de dîner décalé avec amis proches (qui ne se sont toujours pas barrés en courant, devant la folie de ces tarés !?).
    Même l’arrivée de nouveaux conjoints officiels, ça ne sert que d’obstacle bref. Et pas bien original – Sara Giraudeau joue toujours la douceur fluette, Jonathan Cohen nous fait un Serge Non Mytho.
    Le jeu de massacre n’attend plus que sa reprise concrète, puisque de toute façon leur parentalité moderne de divorcés est une absurdité, avec une promiscuité polie qui ne devrait même pas exister…
    Sauf si leur amour destructeur, entretenu par un esprit de chaos, était plus fort que tout. Plus encore que le fait d’avoir des enfants.
    Mais il fallait les stériliser, ces dingos ! 😅

    – « Superman et Lois »… Voir analyses des épisodes 4, 5, 6 de la saison 2, sur les pages dédiées.
    C’est un peu triste de se dire qu’une partie de la magie des débuts s’est envolée..

    – « Balle perdue »…
    Bonne idée, exécution bancale la faute à un scénario à gros trous. Et à une action qui a beau faire des efforts en étant tournée en dur, elle n’a pas toujours grand sens. Se développe à peine.
    Ce héros très vertueux (donc un peu naïf) et obsessionnel est-il juste mécano, ou entraîné au combat, suffisamment pour tenir tête à une dizaine de flics grâce à sa hargne et quelques coups de bol ? Allez savoir, son Passé (le frère, l’ex) n’est qu’une écriture archétypale.
    Ces flics qui ne l’écoutent ni lui, ni cette jeune femme flic, et personne n’arrivant à communiquer… C’est une question de mépris sociale ? Il aurait fallu le traiter, enfin !
    Ces rostres dont ont découvre la fonction ingénieuse à la fin, il y avait de quoi faire du Mad Max, sur une musique de ouf… Ben pas jusque là.

    C’est un peu comme un « Taxi » qui se prendrait au sérieux, mais qui grille vite toutes ses cartouches… Ramzy en flic paternaliste fort, on en mangerait longtemps et pas juste 15 minutes, c’est dommage.
    Reste quand même la sympathie naturelle de Alban Lenoir (mi Christophe Lambert, mi Chuck Norris), accompagné de quelques potes de « Hero Corp » ou « Lazy Company ».
    Et les deux inévitables climax, au commissariat (tendu et brutal) et sur la route finale, sans compter l’idée de la R21 qui est à la fois le culte, l’enjeu, la porteuse de l’enjeu et l’outil de défense.
    En fait sa nature plateformesque est exposée au grand jour : ce film est dès le début un épisode, une portion d’histoire. Il faudra attendre d’avoir la saga complète pour le Tout.

    Lu :

    – Moon Knight Tome 3 : Sain d’esprit… ou presque…
    L’écriture de Jed MacCay est décidément bien fichue, même avec un crossover de circonstance avec Jack Russell.

    – Début du dernier Secret Invasion…
    Cuvée récente, mais à la temporalité pas nette – Dr Strange, avant ou après sa mort ? Un peu osé dans son entame, reste à voir si ça ne va pas s’écrouler comme pour la série tv.

    – Star Wars Hidden Empire 2…
    De nouvelles pistes intéressantes (par exemple Luke et cie dans les territoires lointains), et une meilleure qualité graphique en plus.

    – Alien tome 3 : Icarus…
    Déception : Pour sa dernière aventure avant son départ, Phillip Kennedy Johnson se contente d’un énième jeu de massacre avec rédemption pour les survivants etc… Utiliser des androïdes super forts ne change pas grand chose, traite à peine de leur soif d’amour… et lorgne sur « Prometheus », sans qu’on ne comprenne le pourquoi de cette Alien féminine.
    Ça fait le job, mais sans plus. À suivre…

    – Fin de la troisième Intégrale de The Mask…
    Juste un épisode « pour du beurre » avec Stanley Ipkiss.

    – Début de la neuvième Intégrale de Invincible…
    Vilain coup de théâtre exagéré au début, encore plus vilain quand une justification méta déboule juste après… Ce n’est pas bien digne, ni malin – écrit parce-que les personnages en question sont noirs ?
    Ça se passe un peu mieux ensuite, même le faux coup de théâtre nous amenant au numéro 100.
    Encore mieux avec les Viltrumites, même si la résolution a l’air précipitée.

    – Suite de l’Intégrale Gargantuesque numéro 2 de Tony Chu (album 7)…
    Même avec les gags récurrents – Colby au pieu, Poyo Loco, les textes parodiques partout – on ne s’en lasse pas.
    Ça pue la fumette, celle qui fait rire… Et en même temps, les sentiments sont authentiques, touchants. Manque un peu plus de place pour Amélia.

  4. Y aura-t-il une revue sur Barbie, qui cartonne au milliard, d’après ce que j’ai lu ? o_O

    Un peu à mon grand étonnement, je dois dire, attendu que ce n’est pas un blockbuster. La Reine Margot a encore frappé, apparemment 🙂

  5. Bon Mark Millar pense que je dois être excité parce que lui est excité… Ok ok. J’ai pas lu American Jesus donc je passerais sur la latino-isation de son œuvre. C’est un peuple très croyant donc ça a du sens et puis y’a Dianna Aggron et c’est une raison suffisante pour regarder au moins un épisode.

    Vu:
    – Saison 2 de Archer: C’est drôle et impertinent, le casting FR est tout bonnement exceptionnel c’est un All Stars: Voir Vegeta donner la réplique à Superman, Harley Quinn, Rachel de Friends, Jim Carey ou encore à la maman de Malcolm (grosse pensée pour la formidable Marion Game), c’est juste jouissif.
    – Le Jeu (2018): Ou comment une idée géniale de film comique ou dramatique se transforme en énième mélo sur des parisiens bobos. Soporifique à mort.
    Quand je pense qu’on se tape la chronologie des médias pour financer ce genre de bouses, ça me tue.
    Je suis effaré en allant sur des sites célèbres dédiés à la piraterie, de voir le nombre incalculable de films français du genre ou de comédies pourries dont personne n’entend jamais parler.
    Ca me fait chier de participer à financer ce microcosme qui ne fait que dans l’entre-soi.

    Sinon toujours sur l’exceptionnel Ghost of Tsushima, magnifique, poétique, brutal et qui pousse souvent à la réflexion. Une des plus belles oeuvres sur la culture japonaise.

    Question: Quelqu’un a vu Gran Turismo? Il parait qu’il décoiffe au cinéma (en dehors d’un scenario vu et revu et d’acteurs plutôt mauvais). Je me laisserais bien tenter.

    @The Ghost: Barbie n’ayant rien de super héroïque, je ne crois pas qu’il y aura un article sur le sujet en dehors de quelques lignes dans le Bar de Galactus.

    • J’étais tenté d’aller voir Gran Turismo durant le pont.

      Mais j’ignore pourquoi, 95% des séances proposées étaient en VF… Et les rares VO étaient tous en 4DX ou IMAX… donc plus cher…

        • À force de regarder les séries en VO, j’ai fini par le faire pour le cinéma depuis les Gardiens de la Galaxy 2, sauf pour les dessins animés.

          Revenir sur de la VF ça me fait vraiment bizarre… ça sonne faux… sans parler des situations où le perso ne parle pas français et se retrouve devant un français…

          Toutefois je reste sur de la VF pour les films que j’ai revu maintes fois car trop habitué (les 6ers Star Wars, Seigneur des Anneaux, etc…).

          • Pendant mes années parisiennes, j’allait quasi tous les jours au Ciné-cité des Halles qui ne diffuse qu’en VO et j’adorais.
            Puis je suis rentré chez moi et si je continue à regarder quasiment toutes mes séries en VO, pour les films je suis repassé à la VF car pas le choix. Je laisse l’élite aux autres! 😅
            Et on s’habitue à certaines voix comme tu dis Pirail.
            Je vais pas attendre la sortie en numérique à chaque fois pour regarder un film (surtout avec la chronologie des médias) et franchement on a un double français de très grande qualité.

            @CPB33: J’ai toujours besoin d’au moins de la VOSTA (que je préfère à la VOSTFR pas toujours fidèle). Certains mots d’argot, certains accents parfois m’échappent.

          • VO sans sous titres c’est exigeant. A moins d’être bilingue, ça demande une attention décuplée par rapport à une VOSTA.

          • VOSTA n’est pas proposé dans les séances…

            J’ai essayé avec Netflix et D+ mais j’ai vite arrêté car c’est fait pour les malentendants (« musique joyeuse en cours » « un bruit sourd au loin » « il soupire ») et tu regardes par réflexe ce qu’il y a écrit…

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