Le bar de Galactus #289 : Invincible ~ Paddington au Pérou

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Bienvenue dans le bar de Galactus : chaque lundi, une nouvelle page est à votre disposition pour discuter cinéma, télévision et comics au sens large, loin des univers Marvel et DC Comics !

C’est parti pour une nouvelle semaine, avec les spots TV du Super Bowl au bout du chemin ! (Normalement, Thunderbolts* et The Fantastic Four : First Steps seront au programme, tandis que Superman participera au Puppy Bowl.) Mais d’abord, nous assisterons jeudi à la rentrée de Mark Grayson dans la saison 3 d’Invincible, seulement dix mois après le dernier season finale diffusé sur Prime. Quant à Paddington – l’ours favori des cinéphiles avec une moyenne de 96% de critiques positives sur Rotten Tomatoes -, il reviendra dès mercredi sur ses terres ancestrales dans Paddington au Pérou. Des amateurs de marmelade dans la salle ? Enfin, sachez qu’en Chine, le film d’animation Ne Zha 2 explose tous les records, avec 434 millions de dollars récoltés en 5 jours, ce qui veut dire qu’on tient peut-être le premier film milliardaire de l’histoire dans un seul pays (Star Wars : Le Réveil de la Force est à 936.7 millions aux Etats-Unis). Alors, qu’avez-vous vu/lu/bu dernièrement ? A vos claviers et très belle semaine à tous !

Après la fin dévastatrice de la saison précédente, Mark Grayson commence une nouvelle vie en tant que meilleur super-héros de la Terre avec un tout nouveau costume, une nouvelle relation et un acolyte. Mais il faut parfois faire face à son passé pour protéger l’avenir et les personnes que l’on aime.

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La série Invincible revient à partir du 6 février 2025 sur Prime Video, avec Steven Yeun (Mark Grayson/Invincible), J.K. Simmons (Nolan Grayson/Omni-Man), Sandra Oh (Debbie Grayson), Zazie Beetz (Amber Bennett), Gillian Jacobs (Samantha Eve Wilkins/Atom Eve), Zachary Quinto (Rudy Conners/Robot) et Walton Goggins (Cecil Stedman).

33 COMMENTAIRES

  1. J’crois que je vais pas y échapper a Paddington.

    J’ai réussi a esquiver mufasa, en allant voir autre chose, avec ma fille. Mais celui ci ça fait un moment qu’elle l’attend.
    Puis je préfère largement ça, a un prequel d’un remake live action.

    Et pour invincible. Enfin. Vraiment trop bien cette série.

  2. _Ah super pour Invicible !
    J’ai l’impression que cette année 2025 alléchante démarre cette semaine, avec Cap 4 la semaine pro !
    (même si Severance Saison 2 me comble déjà)

    _Et Paddington, je n’ai vu que le 1er que j’avais trouvé sympathique mais sans plus (à part la scène de la gare qui m’avait touché en plein coeur 🙁 )

    _Severance S2 ép 3 justement
    Dans la lignée qualitative de l’épisode 2. C’est juste génial, d’une intelligence et d’une beauté vraiment hors norme.
    A savourer ! Un chef d’œuvre cette série

    _Fini « Présumé innocent »
    J’ai fini la série avec beaucoup d’engouement. C’est très bien écrit et monté, parfaitement interprété (Ruth Negga -bluffante- et Chase Infinity en tête). La série se joue vraiment bien de nous tout du long, un beau tour de force, et une fin largement à la hauteur du show.
    Je recommande chaudement.

    _Silo saison 1 (ép 3)
    Pour l’instant c’est assez accrocheur, mais ça manque un peu de rythme à mon goût. Mais ce côté mystérieux dévoilé avec parcimonie est très plaisant

    • J’ai bingewatch la S1 de Severance le weekend dernier et c’est aussi bien qu’on m’a dit. Même en entendant que des éloges, je ne m’attendais pas à ce genre d’intrigue et à cette réalisation (je fus très étonné quand j’ai lu le nom de Ben Stiller 😂), même quand ils marchent ou courent dans ces couloirs interminables, ça raconte quelque chose.

      J’avais cru lire que la S2E1 t’avait un peu déçu, ce n’était pas le cas pour moi. Je venais juste de finir la S1 donc tout était encore frais dans ma tête. Je trouvais ça angoissant de ne rien savoir de ce qu’il pouvait se passer à l’extérieur, on pouvait que douter sur toutes les infos que pouvait donner Milchick. Et aussi comment cet épisode s’enchaîne avec le précédent est très bien réussi selon moi.

      Je n’ai pas encore regardé le 3e épisode, j’espère qu’il me réjouira autant que pour toi 😉

      • Merci pou ton retour.
        Oui cette série est une masterclass tant dans le fond que dans la forme.
        Et oui Ben Stiller, c’est très étonnant. Comme quoi on peut être très bon (voir excellent) dans des domaines très différents. Mais il est surtout producteur je crois, (et il réalise quelques épisodes), il faut louer le taf des (2 ?) scénaristes, qui ont failli ne pas revenir pour la S2 pendant un moment. Je ne sais pas où ça en est aujourd’hui, mais vu la qualité de ce début, je pense qu’ils sont encore aux manettes 🙂

        L’ep 1S2 m’avait un peu déçu tant la fin de la S1 était énorme, mais il rebondissait bien en montrant la suite directe justement, et comme tu le dis sans nous montrer les conséquences externes.
        J’aurais dû me refaire la S1 avant de débuter la S2, je l’ai senti pdt le visionnage, que ça m’aurait permis d’apprécier davantage.
        Mais L’ep 2 et 3, des bijoux..
        Hâte d’avoir ton avis 😉

        • Évidemment qu’il faut surtout louer le travail des scénaristes et heureusement qu’ils sont revenus, généralement, ça par en sucette quand les principaux sont remplacés.
          Mais j’ai souligné celui de Ben Stiller – qui a réalisé une majorité d’épisodes – car il a su retranscrire ces idées, captiver les spectateurs (vu les éloges, je m’avance sur ces propos). Dans la S1, quand je trouvais certains épisodes un poil en dessous au niveau de la narration, je me suis dit que ce n’était pas lui qui réalisait et j’avais vu juste. Peut-être parce que j’avais enchaîné les épisodes que j’ai pu voir certaines différences.

          J’ai vu l’épisode 3 et bon sang, je n’ai pas vu les 1h passer. À la scène avec Patricia Arquette et Helly, j’étais genre « quoi il reste que 15min ? » même dans ce moment de silence, on ressentait une atmosphère oppressante, j’étais vraiment intrigué par ce que pouvait penser Cobel.
          Dans l’ensemble, en incluant cet épisode, je trouve que ça ne tourne pas en rond, au contraire, ça évolue bien avec le style propre de la série.
          Petit cliffhanger, mais je me suis dit que ce n’était pas grave, on aura la suite vendredi. Par contre si ils font ça chaque semaine, l’attente va être compliqué 😅

          • Oui cette série maitrise parfaitement son ton, le jeu d’acteur et les non dits/mystères.

            Ah et j’ai oublié de parler du magnifique nouveau générique (encore meilleur que celui de la S1 !!)

            @Garyus
            Franchement je pensais que tu l’avais déjà vu. Je te la conseille chaudement

  3. Mission impossible 5 et 6 :
    Découverte pour Rogue Nation et Fallout. Ayant pas d’attache particulière sur cette licence, j’avoue y avoir passé un bon moment. Préférence pour le 5, Fallout est un peu trop long et trop poussé dans ses situations (sérieux ? Un orage hyper localisé au dessus de Paris pile au mauvais moment et qui disparait tout de suite ?) Et le changement intempestif du ratio IMAX/16-9 à la fin est lourd…

    Il faut aussi qu’ils arrêtent avec Ethan/FMI VS le gouvernement USA… à part le 2 je crois, tous les autres le font !

    Reste plus qu’à redécouvrir les 4ers. Bizarre comme ordre de visionnage mais je voulais voir d’abord ceux jamais vu.

    • Arf, Fallout est un de mes favoris justement car (lors de sa sortie), je trouvais qu’il proposait « un film somme » de tous les opus de la saga en piochant ici et là avec le petit côté chauvin des scènes à Paris, j’avais vraiment accroché. Mais au global c’est une licence que j’aime beaucoup, dans l’ordre : 1/6 > 4 > 5 > 3 > 7 > 2 ^^

  4. Il travaille pour le FMI Ethan ? Je savais bien qu’il n’était pas fiable 🤔

    Petite trace d’humour.
    J’ai plus aucun souvenir de ces deux films à part la moustache de Cavill.

  5. En premier, merci à LTH de m’avoir fait connaitre l’intégrale de ROM, un des mes comics préférés, grâce à ses pubs en bandeau de droite! J’ai voulu commander par le lien pour soutenir le site mais 36€ de frais de port, c’était trop pour moi. Donc désolé mais réservé chez le principal concurrent français pour une dizaine d’euros de frais de port.

    Sinon vu:
    – Le Problème à trois corps, soit disant la série la plus chère produite par Netflix. J’en suis ressorti mitigé. J’ai adoré le propos de fonds, le talent des showrunners (Game of Thrones) pour faire des cliffhangers de malade et le côté visuel.

    A côté, je passerais sur l’éternel cahier des charges de Netflix même si ça passe pour une société multiculturelle comme en Grande-Bretagne. Par contre, j’ai détesté les explications pseudo-scientifiques alambiquées à la 4F dans les comics et les trop nombreuses incohérences. Les Aliens qui ont accès à toute la culture, toute l’histoire de l’Humanité mais qui se bloquent sur le Petit Chaperon Rouge pour venir nous défoncer? Sérieux?
    Ca m’a donné envie de voir la série chinoise (merci Fabien Lyraud de nous avoir dit qu’elle était dispo sur YT). En trois épisodes, tout est mieux expliqué, on voit le swapping Netflix inutile (s’ils sont aussi ouverts, pourquoi ne pas proposer la série telle quelle?) et il n’y a pas d’agenda politique mal placé.
    Deux séries que je recommande en tous cas. Malgré les reproches, j’ai bingewatché la 1ere et attends de pied ferme la seconde saison (si c’est pas annulé comme d’hab sur Netflix).
    Si vous avez des séries ou films d’anticipation, comme ça, je suis preneur!

    – Forgotten (Netflix), un thriller dramatique. J’avais vu que ce film retournait le cerveau et je me suis lancé hier soir. Je me suis fait chier sur les deux premiers tiers car c’est lent et pas très original et puis… le dernier tiers. Tout est expliqué, tout est lié et putain que c’est triste et déprimant. Je suis bien content de ne pas vivre dans cette société coréenne si dure. Un film dur à oublier. Dans le genre de Old Boy (en beaucoup moins bien).

    – Kengan Ashura: Je commence et même si j’adore les combats, bordel, l’acting est dans le summum du surjeu, je trouve ça insupportable. Y’en a qui ont vu? Ca se calme ou bien?

    Sinon ce Yezha 2 me donne furieusement envie. Faut que je trouve le premier!

    Et question aux fans d’Invincible. J’ai adoré la saison 1 mais je n’ai pas vu l’intérêt de voir la suite sans OmniMan. Ca vaut le coup ou bien c’est juste une histoire de sup de base?

    • Il y a Nezha New Born sur Netflix, j’ai l’impression que c’est le premier opus mais pas sûr ?

      (Sinon je conseille l’appli/le site https://www.justwatch.com/ pour savoir où est dispo un film/une série légalement ^^)

      • @Thomas: Nezha New Born semble être une version alternative de Nezha.

        @4eva: Merci! C’est vraiment le gros point que je déteste et pourtant je bouffe du japonais depuis des dizaines d’années! Donc je vais en rester là. Dommage car l’animation est juste exceptionnelle.

          • Les deux mon capitaine 😉
            Mais surtout le surjeu en ce qui me concerne du coup je ne me suis pas lancé dans les séries respectives c’est pas ma came
            Par contre je vais tenter solo leveling sous peu je pense

          • Baki, je trouvais ça trop moche. Kengan Ashura j’ai vu un bout de combat en survolant le titre sur Netflix et j’ai voulu essayer mais vraiment le surjeu poussé à l’extrême, je peux pas, ça me sort complètement du truc.
            Pour Solo Leveling, tu peux y aller les yeux fermés, c’est au top.

    • @Garyus
      Dans la bande dessinée, l’histoire est particulièrement bien développée.
      Omniman, qui jusque-là dominait pratiquement l’ensemble de l’intrigue, faisait de l’ombre à tous les autres personnages. Le choix de le mettre de côté est judicieux, car il permet de donner de la profondeur à d’autres persos, notamment Mark, qui n’avait jusque-là montré que l’apparence de son potentiel. Sa résilience, ainsi que les dilemmes moraux auxquels il sera confronté, font de lui un protagoniste unique.
      L’histoire, dans son ensemble dans les Comics, est d’une originalité rare et imprévisible, tout en étant habile dans sa manière d’explorer la nature profonde des personnages et la frontière entre le bien et le mal.
      Je suis curieux de voir comment Amazon abordera la suite de l’adaptation.
      Si l’âme de l’œuvre originale est conservée, je recommande l’expérience. L’auteur n’a pas tout dévoilé dès le début. Des personnages badass vont faire leur apparition et certains personnages déjà établis vont surprendre.

  6. Cette semaine :
    – j’ai enchainé les 2 saisons de Silo . Série très sympa avec un super casting j’ai plus aimé la première saison que la seconde où on va nous faire croire que Juliette va galérer a passer des obstacles incroyable alors qu’on ait pertinemment qu’elle les passera ( comme si ça la difficulté de l’obstacle était mal dosée ) ou encore quelque plot twists qui m’ont fait tiqué.

    Vu également un film à côté duquel j’étais passé complètement à côté  » Color Out of Space  » avec Nicolas Cage. Cette couleur de l’espace détonne avec l’idée d’une adaptation de Lovecraft mais j’ai accroché pour ce film qui lorgne vers The Thing. Evidemment il n’atteint pas le niveau du chef d’oeuvre de Carpenter mais j’ai pas boude mon plaisir.

    En attente de la suite d’Invincible evidemment.

  7. Très hâte de voir Paddington 3, je m’attendais à un film pour enfants sans plus value quand on m’a montré le premier, et j’ai beaucoup aimé l’humour, les moments touchants, la personnalité de l’ourson et surtout la réalisation très créative !

  8. Déjà dit en fin de section du bar de galactus de la semaine dernière mais je conseille vivement Le Fil un très bon film de procès avec Daniel Auteuil à partir d’une histoire vraie. Troublant…

    • Je n’ai pas été très convaincu, cela dit si ça t’a plu, tu devrais apprécier le recueil de l’avocat à l’origine de cette histoire : « Le livre de maître Mô ».

  9. Paddington est lui-même invincible…

    Vu et revu :

    — Suite des adaptations de comics DC, années 60.

    – Fin de la série télé « Batman »…
    Créée dans les années 60 par le producteur William Dozier – et narrateur légèrement fantasque.

    – Saison 1…
    On peut considérer ça comme « le Batman optimiste » : le générique super cool (« nanananananananana ! »), les yeux du masque sont en demies lunes, il est extrêmement sociable (désormais on peut le contacter direct avec le Bat-Phone, quasi plus avec le Bat-Signal) et diurne…
    Car oui, Gotham y est toujours majoritairement filmée de jour, et c’est une ville plutôt en paix, ensoleillée. Comme si on était dans une suite canonique à toutes les aventures dessinées, où ce monde a réussi à prospérer, à éradiquer toutes violences et perversions.
    La preuve, on n’y raconte pas d’origin story pour la majorité des héros (on cite vite fait la mort des Wayne), des vilains (presque tous n’ont pas de double identité)… Batman possède un remède universel, une Batmobile quasi futuriste, utilise des gaz incapacitants, maîtrise l’énergie atomique sans le moindre problème.

    Ses gadgets multi-fonctions sont moins le reflet d’une paranoïa, et plus une parodie cartoonesque d’un boy-scout, toujours prêt, même avec le fidèle Alfred dans les parages. Adam West le jouant avec un premier degré incroyable.
    Renforcé aussi par la perspicacité d’un Robin très naïf et fayot (Burt Ward en souffre-douleur), d’un Gordon (et son Chef O’Hara) terriblement mou, par ce boulet de tante Harriet Cooper, touche féminine gadget… Et l’inclusion des onomatopées dans les scènes de combat, qui sont surtout des pugilats désordonnés, aux chorégraphies pas trop complexes, tous identiques (un au milieu, un à la fin, beaucoup de bagarres de bar en fait). Avec une logique de serials, un épisode se finissant sur une situation de péril bien alambiquée – Batman et Robin attachés à des sortes d’ustensiles géants – qui va se résoudre dans la suite.
    Une manière roublarde de vendre au public deux épisodes hebdomadaires de vingt minutes au lieu d’un seul de quarante.

    Un côté Pop Art (on croirait voir un copier-coller des comics), les cadrages en biais (Dutsch angles) représentant l’esprit tordu des vilains – tous énormes, mais inoffensifs, enfantins. Seuls quatre des comics étant les plus récurrents de tous : Le Sphinx (Frank Gorshin, sorte de père caché de Tom Hiddleston), Le Pingouin (un Burgess Meredith qui assume complètement son nom), Le Joker (Cesar Romero, jamais sans sa moustache)… et bientôt, la merveilleuse Julie Newmar en Catwoman. On a même eu un honorable Mr Freeze par George Sanders.
    D’autres sont des inventions de la série, fidèles au côté Portnawak des comics des années 60, encore assez censurés. Récurrence également : les méchants sont tous accompagnés d’une pépée, qui manifestera des regrets à la fin (pré Harley Quinn ?).

    Show pour enfants oui, Camp/Kitsch ok, mais avec du sous texte sexuel coquin. Tant pis si les velléités dramatiques y seront toujours inabouties.
    Toutes les adaptations de comics futures seront inspirées plus ou moins directement par cette série.

    – Le film « Batman »…
    Réalisé par Leslie H. Martinson, cet opus (pouvant être segmenté en plusieurs parties) est encore plus naïf, plus ouvertement sexy et cartoonesque
    C’est tellement drôle et fait avec tant de bonne humeur et de second (voir troisième, quatrième) degré que c’est pas trop grave que le film soit aussi fauché. Un peu comme les derniers films OSS 117… ce n’est absolument pas sérieux, donc divertissant – « il y a des fois où on ne sait pas comment se débarrasser d’une bombe ! » 😄

    Toutefois il y a quand-même un peu plus de moyens (Batcopter et Batboat, avec des plans indéfiniment réutilisables)… On a le plus grand regroupement simultané de vilains solo qu’il y ait jamais eu au cinéma (jusqu’à « …No Way Home »).
    Et quelques petites audaces : on s’y moque des gens soit disant les plus puissants du monde, Bruce Wayne se bat en civil, il a pécho… et le cœur brisé à cause de Catwoman (Lee Meriwether remplace au pied levé – et joliment – une Julie Newmar indisponible).

    C’est pas du niveau du futur « Fantôme Masqué » (c’est même risible), mais encore une fois c’était de bonnes tentatives pour essayer d’humaniser les personnages, les rendre moins creux.

    – Saison 2…
    On prend les mêmes et on recommence, en encore plus gros : le double d’épisodes, des guests stars en pagaille, comme si le petit Hollywood (pas le moins prestigieux quand-même – Van Johnson, Shelley Winters, Otto Preminger, Eli Wallach) se bousculait pour y apparaître.
    Du coup, il n’y a même pas assez de place, et la série en est réduite à inventer encore plus de vilains de cartoon, complètement ridicules… avec une étrange préférence pour le Roi Tut (énorme Victor Buono), l’un des rares avec une origin-story, et qui se révélera plus habiles que d’autres pour démasquer les héros.
    Et à caser les autres dans les scènes d’escalade en Batcorde…

    La série est maintenu devenu un show télé, avec ses invités en promo, manque juste les rires enregistrés en plateaux. Même la VF (faite tardivement, dans les années 80) pète les plombs, les nouveaux comédiens appuyant bien trop sur les références grivoises, en enlevant toute subtilité et accentuant la bêtise de plusieurs personnages.
    On va avoir de plus en plus de changements d’acteurs, existants alors en plusieurs versions (Freeze, Sphinx)… Et heureusement des résumés d’épisodes plus courts, et Burgess Meredith et Julie Newmar (de retour) arrivent à rendre assez justice à leurs personnages… l’un commettant ses crimes en manipulant la Loi, fidèle au côté « homme d’affaires maléfique » des comics. L’autre en étant une superbe tentatrice, ondulant scandaleusement son corps, enjeu crucial pour Batman.

    Mais ça ne suffira pas à empêcher l’intérêt pour la série d’être en baisse.

    – Saison 3…
    Toujours similaire mais avec une nette amélioration, grâce à une personne : Yvonne Craig en Batgirl.
    Évoquée dès la seconde saison par son père le commissaire, et après un pilote inédit avec Killer Moth (préfigurant le sort du film de Adil El Arbi et Bilall Fallah), l’actrice est superbe dans les deux rôles, l’héroïne et Barbara Gordon. Elle autorise la série à montrer des bagarres avec des femmes (et remplacer la tante Harriet pour diminuer le côté crypto gay), elle s’amuse beaucoup en lançant ses coups de pieds (jamais de coups de poing, étrange), et elle sauve souvent la mise aux héros, avec l’aide malicieuse d’un Alfred plus proactif.

    Pratique quand la série a abandonné en bonne partie les doubles épisodes (à quelques exceptions, dont un triple épisode dans une Londres fictive – cette série aurait pû être british), et qu’on n’a donc plus les faux suspenses de fin d’épisodes…
    Ça va alors plus vite, c’est mieux rythmé, vraiment très énergique, avec moins de O’Hara et moins dialogues trop délayés, Batman a son sigle plus haut sur poitrine et est alors un peu moins ridicule… juste un peu.
    Est-ce que tout ce petit monde va enfin se dévergonder ? Pas assez…

    Plus de VF disponible, idem pour Julie Newmar coincée sur le tournage de « L’Or de McKenna » et remplacée audacieusement par Eartha Kitt – malgré l’absence de drague interethnique, avec plus de méchanceté et de jeux de mots vocaux.
    Le surréalisme gaguesque est toutefois aussi fort, culminant dans un épisode en forme de Surf Movie, où l’expression « jumping the shark » semble avoir été créé ici avant « Happy Days » – heureusement qu’il existe un Bat-répulsif adapté.
    Et tout de même… Alors qu’on sort d’un épisode un peu ambitieux, où Ida Lupino libère de prison plein de vilains (mais joués par des doublures), la saison se termine sur un adversaire joué paresseusement par… Zsa Zsa Gábor ?!

    Et voilà c’est la fin, 120 épisodes cultes, qui pouvaient fiche la honte mais qui se révèlent finalement attachants.
    Les bonus DVD et leurs nombreux intervenants en témoignent.

    – « Dans la grotte de Batman »…
    Téléfilm de Paul A. Kaufman, en forme de réunion (5 acteurs reviennent, Marc Cassot lui-même rejoue Adam West en VF) et de petit biopic racontant les coulisses de la série, explicitant certaines choses, ne cachant pas les difficultés, mais mettant sous le tapis un certain sexisme.
    Un gros manque de moyens et de rythme, et les droits pas disponibles (que ceux du film) pas plus que la Batmobile originelle… l’enjeu étant de retrouver qui a volé cette dernière, parce qu’il faut faire plaisir aux enfants etc…
    Tout est dit, mais comme toujours le duo principal est sympathique, c’est bon enfant.

    – « Batman : Le Retour des justiciers masqués »…
    Après un revival dans des comics, quasi suites, voici un film d’animation réalisé par Rick Morales, avec le style graphique habituel de ces films DC.
    Les survivants sont toujours là (grâce aux fans, ils travaillent encore), Adam West et Julie Newmar cachant à peine le vieillissement de leurs voix – c’est moins difficile pour Burt Ward, qui garde étonnamment son énergie juvénile.

    Pour ne pas perturber les fans les plus jeunes de Batman, ne connaissant pas la série des 60’s, ce film se permet ainsi d’être plus sombre (et nocturne), d’avoir un Gordon moustachu, d’avoir plus de Bat-Signal, mais aussi plus d’action spectaculaire qu’on pourrait trouver dans un blockbuster moderne… Même en gardant les onomatopées etc, le final sur le dirigeable est digne d’un Pulp, ou de la série animée des années 90.
    Comme si on assistait à la synthèse des adaptations de Batman (le scénario a même des éléments faisant penser au film de 1966 – les mêmes quatre vilains, un scénario pouvant être découpé en plusieurs volets, des gens qui se font réduire en poudre).

    On a aussi une référence maligne aux trois versions de Catwoman, ainsi qu’au dilemme perpétuel entre elle et Batman (l’occasion d’une scène finale, la plus émouvante jouée par ces acteurs, même avec un mouchoir risible)…
    Les clins d’œil de la Tante Harriet, des tas de cameos…
    Mais aussi le Über Bat, cette version du héros plus rude, inquisitrice, allant trop loin dans sa croisade. De là à penser qu’il vaut mieux que Batman reste un grand dadais sentencieux (la scène du passage clouté), ne s’occupant pas de contrôler tout le monde…
    Un générique très cool, un superbe hommage, un bon moment à passer.

    – « Batman vs. Double-Face »…
    Toujours réalisé par Rick Morales, et enregistré avant la mort tragique de Adam West, ce film d’animation pousse les références Méta/Geek à un autre niveau.
    William Shatner pour jouer Harvey Dent/Double-Face ?! Soit l’autre acteur « théâtral » des années 60, n’ayant pû avoir droit qu’à trois saisons de sa propre série avant d’avoir à nouveau sa chance de revenir (bien plus tôt, lui). D’ailleurs le fait d’avoir Dent ici, c’est briser un autre tabou de la série et des comics des 60’s, à cause de son côté défiguré, violent.
    On se retrouve alors avec un script qui évoque la série animée des années 90 – on entend le thème musical de Harvey par Shirley Walker, au début à l’hôpital, et l’histoire fait aussi penser à Dark Knight Returns #1.

    Ce scénario assume de traiter de la schizophrénie (le Roi Tut y a même sa place) et incroyable !… Shatner rend totalement justice à ça, il y a un respect du côté dramatique, tragique, noir associé à ce personnage.
    Certes dans une version inédite, à la Robert Louis Stevenson, mais qui est donc d’autant plus pertinente – sans aller trop loin encore une fois, quoique nous ne sommes pas loin d’une victoire à la Pyrrhus.
    Avec toujours une énergie de blockbuster – le combat dans la raffinerie sur le point d’exploser ! Formidable !!

    En bonus on aura une jolie scène entre Julie Newmar et Lee Meriwether, enfin réunies (même si juste vocalement)…
    Toujours ces cameos, ainsi que l’inclusion d’autres vilains qui n’avaient pas pû être dans la série (dont une qui n’existait pas encore).
    West et Ward, l’un face à l’autre, puis ayant un dialogue touchant à propos de leur long duo…
    Et enfin Batman et Catwoman qui font un choix définitif en ce qui concerne leur vie…
    Plutôt une belle porte de sortie pour cet univers.
    Il nous manquera.
    _

    – « À fond »…
    Derrière une comédie familiale basique (mari et femme qui doivent se réconcilier en vacances, avec enfants et grand-père boulets, et autres intrus casse-pieds), il y a une grande exigence de la part du réalisateur Nicolas Benamou, comme pour ses comédies avec la Bande à Fifi…
    Parce qu’il s’agit aussi d’un « Speed » en combi familial, et le concept est respecté jusqu’à la fin :

    Ça va vite, ça ne peut pas s’arrêter (le régulateur de vitesse est bloqué, l’électronique moderne est critiquée), sauf en tuant des tas de gens… et personne ne se tourne les pouces, les gens essaient vraiment de les arrêter – mention particulière à Vincent Desagnat en motard qui rattrape ses erreurs, loin d’être un complet guignol.
    Certes le film est lesté par un prologue peu utile (pour montrer que les personnages sont aussi des catastrophes ambulantes ?), par Florence Foresti qui nous refait sa flic vulgaire de « Dikkenek », et par un pastiche des Frères Lopez…

    Mais l’action et le suspense tient redoutablement la route, et les comédiens itou – José Garcia en père sous pression (l’acteur aime décidément les sports extrêmes), Caroline Vigneaux en mère solide enceinte (dommage qu’elle n’a joue pas plus au cinéma), André Dussollier en pépé irresponsable, Charlotte Gabris en passagère lunaire, Jérôme Commandeur en concessionnaire faux cul…
    Du travail de qualité.
    _

    – « Ténor »…
    Belle surprise que ce premier film solo de Claude Zidi Jr…
    Sur un canevas déjà très usé dans le cinéma français (un vieux maître recrute un jeune prolo surdoué – ici, le chant opératique), le film déjoue quelques petits clichés…
    La banlieue n’y est pas synonyme de misérabilisme, chacun arrive à s’en sortir à sa manière – l’Armée pour une fille, les combats pour un grand frère (certes clandestins, mais c’est mieux que faire du trafic de drogue), études de compta pour le héros joué par Mohamed Belkhir/MB14.

    Lequel sera surtout mis au défi de viser plus haut, avec un talent à cultiver, mais au risque de tout perdre si jamais il se plante… car c’est aussi un pari risqué, exécuté en secret (ça fait beaucoup trop de choses à gérer) et sans garantie d’être aidé par celles et ceux qui lui veulent a priori du bien – là aussi on fait un sort aux clichés avec un pote qui dénonce par mesquinerie, une Michèle Laroque cachant jusqu’au bout son état, une dulcinée potentielle (Marie Oppert) qui créera de la déception sans être vraiment méchante, et un rival snob qui se révélera être un bon allié.

    Il y avait le potentiel pour être un peu plus ambitieux (l’Opéra, ça va pourtant bien avec les combattants musclés), mais le résultat, bien que modeste, est plus qu’honorable.
    Petits frissons lors du final sur Nessun dorma, très approprié compte tenu du contexte… et ultra émouvant grâce au contrechamp sur les auditeurs.
    _

    – « Shotgun Wedding »…
    Jason Moore réalise une comédie clichée sur des riches qui se marient sur une île…
    On connaît le truc, avec des acteurs adultes qui se prennent pour des ados se posant des milliers de questions sur leurs vies, leurs envies – ici ce sont Jennifer Lopez et Josh Duhamel qui se balancent des punchlines semi improvisées. Pendant que des (plus) vieux et quelques faire-valoir tiennent la chandelle, disent de grosses conneries ou se prennent des beignes dans la figure.

    Seulement, au bout de vingt minutes, piratez ce programme (américain) avec des… pirates balinais.
    Faites un petit remake de « La Chaîne », à cause d’un malentendu amenant à une dispute.
    Faites de l’archétype de l’ex parfait, une menace tangible – surtout pour utiliser Lenny Kravitz à contre-emploi.
    Et surtout pétez la gueule aux intrus… d’ailleurs si vous pouviez leur tirer dessus (ainsi que sur la sexy sœur), les brûler, les exploser ou les faire se déchiqueter, ça serait pas mal du tout. Histoire de reprendre le fil de la comédie américaine, parce que nos tourtereaux sont quand-même des gens sympas, maladroits et nunuches. De vrais gentils au fond, pas des brutasses… Ils méritent leur mariage de petits bourgeois.

    Certes, du coup, ça manque d’un tantinet de gore et furie (Ryan Reynolds à la coproduction), et ça n’est donc pas suffisant pour être le « Tonnerre sous les tropiques » des films de mariages friqués. Mais en l’état, c’est plus agréable et rythmé qu’on ne l’aurait cru.
    C’est juste que ça aurait été encore plus drôle si ça avait été avec Ben Affleck dans le rôle du marié.
    _

    – Commencer le mois de Janvier avec « Kraven… », et le finir avec « Vol à haut risque » (Analyses complètes sur la page consacrée de l’un, et au précédent Bar pour l’autre)..!?
    Deux films bien burnés, bien bas du front, mais peut-être pas assez pour être totalement satisfaisants.
    C’est sûr que les gros couillons qui cassent les têtes, il vaut mieux les avoir dans des Séries B que dans la réalité.
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    – « Tout le bleu du ciel »…
    Téléfilm de Maurice Barthélémy, adapté du roman de Mélissa Da Costa.
    Et reformant le couple de « Je te promets », Camille Lou dans un rôle de douce écorchée vive (!). Et Hugo Becker, aux bredouillements dûs cette à la maladie.
    Road trip de la dernière chance et des derniers instants de vie au programme balisé, sans grandes surprises ni grosses digressions (forcément c’est condensé en 1 heure et demi).
    Et c’est joli.
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    – Fin de la seconde saison de « Panda »…
    Peut-être la dernière, voir même celle de trop. Car si la première avait un fil rouge intéressant, un peu à la « Life » (quelle raison a poussé Panda à rejeter drastiquement la violence de son métier ?), celle-ci n’en a pas.
    Un mariage se retrouve annulé à la moitié, une relation n’est pas mise bien longtemps en danger par des enfants cachés (2 !)…
    Malgré un dernier épisode qui donne un beau rôle tragique à Philippe Duquesne, la série déploie ses intrigues telle son héros principal (et son commissaire) : les mains dans les poches. Pas envie de se fatiguer et se faire un sang d’encre.
    C’est dommage parce que ça enlève du contraste, même si le départ de Hélène Vincent, Lola qui s’adoucit et Stan qui ne se limite plus à être un fan zélé, c’était une évolution bienvenue.
    _

    Lu :

    – Captain America…
    Encore avec Lyra ? Est-ce que Steve est vraiment à sa place dans cette intrigue « divine » ?

    – Thor…
    Retournement de situation avec le RoxxThor et Dario Agger, puis petit crochet chez les GODS.

    – Spider-Man encore empêtré avec des clones.
    Spider-Boy fait dans le jeu interactif, mais son histoire reste tragique.
    Superior Spider-Man développe une intrigue vraiment ambitieuse.

    – Début de l’ère X-Men From the ashes…
    On se croirait revenu dans les années 90.

    – Daredevil…
    À gérer des mafieux et des péchés, il fallait bien que ces intrigues se croisent.

    – Début de Ghost Rider : Ultime Vengeance…
    Un seul nouvel hôte, ou plusieurs ?

    – Nouvelle série Deadpool…
    Encore un début avare en explications – pourquoi célibataire ?
    Pas très original non plus.

    – Fin de GODS…
    Parti comme si ça n’avait jamais existé ?

    – Ultimate X-Men continue d’éviter toute SF génétique.
    Les Ultimates commencent joliment à se former.

    – Début du crossover Bloodhunt…
    De l’action sanglante principalement. Évidemment il y a un truc derrière les actions de l’antagoniste – revirement trop brusque pour être honnête.

    – Fin de Avengers : Twilight…
    Le « Dark Knight Returns » des Vengeurs (il y a même des couvertures variant avec des héros bondissant devant un éclair, façon Frank Miller) a une belle ambition de blockbuster. On aimerait bien retrouver tous les acteurs des films en version âgée rien que pour ce scénario.
    Chip Zdarsky a suffisamment bien tenu son récit, même avec quelques facilités et déjà vus. Idem pour les dessins de Daniel Acuña.
    Une belle histoire qui nous rappellent qui sont les héros, et qui sont les menteurs.

  10. Je profite d’une offre sur la plateforme MAX pour regarder avant tout Curb your enthusiasm (quel plaisir !), GOT (j’en suis à la fin de la S3 et le côté soap opera, la durée des épisodes, le bavardage, font que je m’ennuie poliment même si je m’accroche), Love & Death (étant fan de David E. Kelly) et Supernatural.
    Je projette de (re)lire TOUT l’univers Ultimate des années 2000-2010, j’ai la chance d’avoir tous les fascicules publiés par panini. J’en suis à USM et Bendis est bien parvenu à retrouver l’équilibre entre les problèmes de Peter Parker et ceux de Spider-Man qui faisait tout l’intérêt des épisodes de Stan Lee.

  11. Trailer de Jurassic World Rebirth
    Même si pas fan de l’idée de DEJA faire une suite/rebooth de la dernière trilogie (dont j’ai seulement regardé le 1, et comme n’ayant pas aimé, pas regardé les suites), je trouve que ce trailer donne pas mal envie et rassure un peu.

    • Ah moi, c’est tout l’inverse, j’ai beaucoup aimé le 1, oublié les deux autres et j’ai lutté pour finir ce trailer. C’est du vu et revu. Et Black Widow en mode badass bof, j’y crois pas une seule seconde. Par contre, ça fait plaisir de voir Blade. On a des nouvelles de son film?

      • Bah moi je peux regarder le Jw 1. J’adore le 2. Et je ne regarderai plus jamais le 3.

        J’apprécie globalement très facilement le genre de films ou ya des gros monstres. C’est vraiment mon style  »pose cerveau ».

        Mais du coup. Ça pouvait marcher sur moi le côté aventure de ce remooth. Mais ça m’soul un peu le côté ‘ on sait qu’on a été trop loin avec le côté collaboration de vie sur terre entre dino et humain. Du coup on gomme tout ce qu’on a fait. On en parle plus, et on revient sur les îles d’origines ».

        Puis le dino mutant. Sérieusement. Please….

        Mais bon. Ya des dinosaures. Et quoi qu’il arrive, ma femme me trainera au cinéma ahha

  12. – « Paddington au Pérou »

    C’est pas le Royaume Uni…

    Les histoires de l’ours Paddington font partie de ces fictions pour enfants qui glorifient l’identité culturelle de leur pays. Sans être trop patriotique pour autant, parce que il y aurait largement de quoi critiquer les anglais… Non là c’est la version folklorique, optimiste, où on ne parle pas de la lutte des classes, où il est de bon ton d’être poli (qu’est-ce que ça donnerait si on avait des punks chez Paddington !).
    C’est charmant, ça ne (se) pose aucune question qui fâche, les obstacles n’occasionnent que de mini frayeurs, et même l’immigration et l’intégration peuvent finalement bien se passer, comme on le voit dans les films adaptés par Paul King…
    Pour les adultes, ces mêmes long-métrages se distinguent par une exigence formelle au dessus du lot, mélange d’éléments concrets et numériques, lorgnant aussi bien sur le cinéma classique (voir muet) que sur du Wes Anderson.
    Deux films avaient déjà tout dit, mais on aurait pu continuer indéfiniment sur le même régime… pourtant, une suite a longtemps peiné à réussir à se monter en dix ans.
    Pour son grand retour dans les salles, était-ce alors une bonne idée de rebattre un peu les cartes ?

    De manière indirecte, ce nouvel opus ressemblerait presque à un reboot :
    Déjà pas de Paul King derrière la caméra, alors trop occupé sur son léger « Wonka ». Dougal Wilson, jusque là réalisateur de pubs et de clips, prend la relève après quelques courts-métrages eux-mêmes très emprunts d’identité british. Ce qui assez ironique alors que ce présent film va très peu se passer à Windsor Gardens, pas plus à Londres (le temps de deux cameos inutiles de Hayley Atwell dans un rôle… d’américaine ?!), et même pas dans un pays du Commonwealth – et heureusement que les personnages ne vont pas faire les colonialistes en allant au Pérou…
    On devra hélas se passer des beaux yeux bleus de Sally Hawkins, remplacée comme si de rien n’était par une autre souris, Emily Mortimer…
    On ne reconnaît presque plus les enfants (enfin, plus Samuel Joslin que Madeleine Harris), jeunes adultes restant étrangement asexués malgré la présence d’un autre personnage du même âge, avec qui il n’y aura pas une once de drague…
    Même l’oncle Pastuzo semble étrangement expurgé de la saga, comme s’il n’y avait eu que la tante Lucy dans la vie de l’ourson – une seule référence vite fait, vers la fin.

    Seuls restant totalement inchangés, Henry Brown (le superbe Hugh Bonneville), qui continue à chercher de nouvelles façons pour se décoincer…
    Mme Bird (Julie Walters) en mamie rock…
    Et bien sûr Paddington : bloc de tendresse, héros totalement vertueux. Mais à la maladresse un peu artificielle, et refusant de se remettre en question pour évoluer un chouia. Ce qui est dommage vu l’histoire qui est enfin développée, remontant à ses origines entrevues dans le premier volet, pour mieux poser une réflexion sur le retour aux racines, l’importance (ou non) de la famille qu’on s’est choisi, de l’attachement malgré l’absence (ça concernera aussi Mary et Judy Brown)…
    Fidèle aussi à lui-même, Antonio Banderas dans un énième rôle d’hidalgo faux jeton, assez similaire à celui de Hugh Grant dans le précédent (un peu plus schizo que narcissique)… mais qui évolue d’une manière plus intéressante, créant ainsi un lien pertinent avec Paddington en parlant alors du poids de l’hérédité. Ce qui est quelque peu atténué par le personnage tout aussi familier de Olivia Coleman, ses sourires tout en dents et ses yeux ronds, une fofolle qui vole souvent la vedette au casting (qu’elle chante, qu’elle vole etc) et dont on pressent bien l’évolution finale.

    Question mise en scène, le point le plus important des films « Paddington » rappelons-le, on est donc dans la moyenne des deux autres films, toujours génératrice de loufoqueries, mais sans plus-value, sans grande originalité.
    Car maintenant qu’on est dans un contexte ouvertement aventureux et exotique, il n’y a plus de contrastes contrairement aux précédentes aventures anglaises, où Paul King pouvait injecter une imagerie épique hollywoodienne (y compris du Tom Cruise) dans un milieu urbain et quotidien…
    Et ici, il aurait été logique d’inclure un maximum d’éléments typiquement british pour créer du décalage (hormis le fait d’avoir des personnages anglais propulsés loin de chez eux, ça ne sera pas trop le cas).
    On en sera alors réduit aux sempiternelles références remontant à « African Queen » et « Indiana Jones », sans jamais devenir non plus un truc honteux – quand Paddington nous fait Buster Keaton dans un temple en pierres, ou qu’on a une parodie de « La Mélodie du bonheur », c’est pas mal du tout, là il y a un peu de contraste. C’est juste que c’est efficace, joli, mais pas transcendant.
    Sauf si on n’a jamais vu les modèles initiaux.

    Donc, film pour les enfants d’aujourd’hui, contemporain tout en gardant une poignée d’éléments intemporels…
    Du bon boulot, parenthèse junglesque en forme de vrai-faux blockbuster (le sentimentalisme y sera toujours plus puissant que la quête d’un trésor), et suffisamment satisfaisant pour justifier le déplacement en salles.

    Oui-Oui, l’ourson 🐻

  13. Vu le 1er épisode de la S3 d’Invincible
    Pas trop mal même si j’ai de plus en plus de mal à voir un MarK se faire défoncer au combat par des être supposés lambdas alors qu’il sort d’un entrainement pouvant peut-être lui permettre d tenir tête à la viltrumite de la S2 (et là 1 vers lui met tarif…). Il serait ptete temps de nous montrer un Mark badass après 3 saisons, au moins avec les menaces terrestres.

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